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communications optiques

Présenté par : Samira MESMOUDI


Objectifs du cours

Le but de ces cours est de pouvoir concevoir et


analyser les systèmes de communication optique,
et tout particulièrement les transmissions par fibre
optique.

2
Programme

Chapitre 1: Introduction aux systèmes de communications


optiques
Introduction et bref historique
Evolution des systèmes de communications optiques
Avantages des fibres optiques
Chapitre 2: Etude de la propagation dans les fibres
optiques
Approche géométrique : Principe de Fermat et loi de Snell-Descartes-
Application aux fibres optiques (Notion de l'ouverture numérique- Fibres
multimode et monomode)

Approche ondulatoire : Equations de Maxwell (Modes d'une fibre à saut d'indic


Comparaison entre fibres monomodes et multimodes)

3
Programme

Chapitre 3: Émetteurs/Récepteurs Électro-optiques


Sources de lumière à semi-conducteur - Émetteurs optiques : Diodes LED,
Diodes lasers, Récepteurs optiques : Photodiode PIN, Diode à avalanche

Sources de bruit et rapport signal sur bruit


Chapitre 4: Etude de la propagation dans les fibres
optiques
Schéma synoptique d’une chaîne de transmissions optiques

Câble optique et connectique

Structure et Familles des liaisons numériques : point à point, avec


amplificateurs optiques EDFA, liaisons multiplexées (WDM, OTDM…).

4
Programme

Chapitre 5: Réseaux sur fibres optiques


Réseaux passifs et actifs,

Différents architectures FTTX

Réseaux optiques locaux, métropolitains et longue distance, Réseaux


optiques passifs (PON), Topologies des réseaux optiques, Budget de
puissance d’un réseau optique, performance d’un réseau optique.

Réseaux de Bragg pour un système de codage et décodage optique

5
Chapitre 1

Introduction aux systèmes de


communications optiques

6
Introduction

Un système de communication
Un système de communication transmet des informations d'un endroit à un
autre, qu'ils soient séparés de quelques kilomètres ou par des distances
transocéaniques.
L'information est souvent portée par une onde porteuse électromagnétique
dont la fréquence peut varier de quelques mégahertz à plusieurs centaines
de térahertz.
Les systèmes de communication optique
Utilisent des fréquences porteuses élevées dans la région visible ou
proche infrarouge de spectre de l'électromagnétique.
Ils sont parfois appelés systèmes à ondes lumineuses.
Les systèmes de communication à fibre optique sont des systèmes à
ondes lumineuses qui utilisent des fibres optiques pour la transmission des
informations.

En effet
La technologie des ondes lumineuses est considérée comme un
facteur majeur dans l'avènement de «l'ère de l'information». 7
Bref historique

L'utilisation de la lumière à des fins de communication remonte à l'Antiquité


si l'on interprète les communications optiques au sens large
La plupart des civilisations ont utilisé des miroirs, des balises
d'incendie ou des signaux de fumée pour transmettre une seule
information (comme la victoire en une guerre).
la même idée a été utilisée jusqu'à la fin du 18èmesiècle à travers les lampes
de signalisation, les drapeaux et autres dispositifs à sémaphore.

L’idée est encore étendue

En 1794, Claude Chappe invente un télégraphe optique qui permet de


transmettre des messages codés mécaniquement sur de longues distances
(∼100 km) par l'utilisation de stations relais intermédiaires

8
Bref historique

Le rôle de la lumière dans de tels


systèmes était simplement de
rendre visibles les signaux codés
afin qu'ils puissent être
interceptés par les stations relais.

En 1840, Les physiciens Daniel Collondo et Jacques Badinet découvrirent


que la lumière pouvait être guidée dans un matériau offrant un haut degré
de réflexion.
En 1854, John Tyndall, un physicien britannique, démontra que la lumière
pouvait se propager à travers un tube d'eau par de multiples réflexions
internes.

Figure: Expérience de John


Tyndall. La lumière suit le trajet
formé par le jet d’eau.
9
Bref historique

En 1880, Alexander Graham Bell breveta qui a largement aidé le


le « photophone », un système de réseau développement des fibres
téléphonique optique optiques.

Cet appareil permettait de transmettre


la lumière sur une distance de
200 mètres. La voix, amplifiée par un
microphone, faisait vibrer un miroir qui
réfléchissait la lumière du soleil.
Quelque 200 mètres plus loin, un
second miroir captait cette lumière pour
activer un cristal de sélénium et Figure: Le photophone d’Alexander Graham
reproduire le son voulu. Le récepteur de Bell. Systèmes d’émission (à gauche) et de
réception (à droite).
cet appareil était presque identique à
celui du premier téléphone

10
Contexte : Bref historique

La possibilité de transporter de la lumière


le long de fines fibres de verre fut
exploitée au cours de la première moitié
du 20ème siècle 

En 1927, Hansell inventa un dispositif pour transmettre des images de


télévision et des fax grâce à des fibres en verres ou en plastique
En 1930, Heinrich lamm fut la première personne à Son but était de
transmettre l'image d'un filament d'ampoule dans un réussir à observer
faisceau de fibres de quartz. des parties du
corps jusqu'à lors
En 1950, Hopkins et Van Heel réalisent le premier
inaccessibles
fibroscope qui permet le transfert d’une image de bien
meilleure qualité sur une longueur de l’ordre du mètre.

Ce fibroscope permet alors d’observer l’intérieur du corps humain 11


Bref historique

L’imagerie médicale constitue ainsi la première


application professionnelle des fibres optiques

Les télécommunications par fibre optique restèrent


impossibles jusqu'à l'invention du laser en 1960.

Le laser
 offrit la possibilité de transmettre un signal sur une
grande distance avec une perte et une dispersion
spectrale très faibles.
En 1966, Charles Kao et Georges Hockman décrivent un système de
communication à longue distance et à faible perte en mettant à profit l'utilisation
conjointe du laser et de la fibre optique
En 1970, trois scientifiques Robert Maurer, Peter Schultz et Donald Keck,
produisirent la première fibre optique avec des pertes de phase suffisamment
faibles pour être utilisée dans les réseaux de télécommunications (20 DB/Km).
12
Bref historique

En 1977 , les laboratoires Bell Labs aux États-Unis


réalisent le premier système de télécommunications
par fibres optiques. Il s’agit d’une liaison de 640
mètres constituée de 144 fibres optiques, chacune
supportant un débit de 45 mégabits par seconde. Figure: fibre optique

La mise au point de câbles, connecteurs, composants passifs et procèdes de


raccordements performants, ont également été indispensables pour le
développement massif des liaisons commerciales, à partir des années 1980,
Les années 1990 ont été marquées par la maitrise de l’amplification optique
puis du multiplexage en longueur d’onde.

Cette résolution à accélérer le développement


des réseaux tout optiques.
13
Evolution des systèmes de communications optiques

La phase de recherche sur les systèmes de communication par fibre


optique a commencé vers 1975. Les énormes progrès réalisés peuvent être
regroupés en plusieurs générations distinctes.

La première génération
Dès 1978, des systèmes travaillant avec des fibres multi-mode et à une longueur
d'onde optique de 0,8 μm ont été mis en place, acheminant un débit 45 Mb/s avec
un espacement entre répéteurs de l'ordre de 10 kilomètres, c'est-à-dire trois fois
plus environ que les systèmes sur câble coaxial de capacité équivalente.

14
Evolution des systèmes de communications optiques

La deuxième génération
 Est devenue disponible au début des années 1980, mais le débit binaire des
premiers systèmes était limité à moins de 100 Mb/s en raison de la dispersion
dans fibres multi-modes
 Cette limitation a été surmontée par l'utilisation de fibres monomodes et les
diodes laser à 1.3 μm.
 En 1987, des systèmes de communications à fibre optique de deuxième
génération, fonctionnant à des débits binaires allant jusqu'à 1,7 Gb/s avec un
espacement des répéteurs d'environ 50 km, étaient disponibles dans le
commerce.

La troisième génération

 Les systèmes de communication à fibre optique de troisième génération fonctionnant


à 2,5 Gb/s sont devenus disponibles dans le commerce en 1990.
 Ces systèmes sont capables de fonctionner à un débit binaire allant jusqu'à 10 Gb/s.
 Les meilleures performances sont obtenues en utilisant des fibres à dispersion
décalée en combinaison avec lasers oscillant dans un seul mode longitudinal (1,5
μm). 15
Evolution des systèmes de communications optiques

La quatrième génération
 les systèmes d'ondes de la quatrième génération utilise l'amplification optique pour
augmenter l'espacement des répéteurs et le multiplexage par répartition en longueur
d'onde (WDM : Wavelength Division Multiplexing)) pour augmenter le débit binaire.
 Cela permet actuellement d’obtenir des débits de transmission de l’ordre
de 40 Gb/s (début du très haut débit) sur des dizaines de milliers de km
avec des répéteurs tous les 100~150 km.

La cinquième génération

 Autour de 2005 apparaît une nouvelle génération de systèmes, toujours basés sur le
multiplexage en longueur d'onde, mais dans lesquels les techniques de
compensation électronique permettent de surmonter des obstacles à la montée en
débit. Le débit de 100 Gbit/s est d'ores et déjà disponible.
 En effet, un nouveau type de fibre a été développé avec la propriété que les pertes de
fibre sont faibles sur toute la région de longueur d'onde s'étendant de 1,30 à 1,65 µm.
La disponibilité de telles fibres et de nouveaux schémas d'amplification peuvent
conduire à des systèmes d'ondes lumineuses avec des milliers de canaux WDM.16
Avantages des fibres optiques

La fibre optique demeure l’une des plus grandes avancées technologiques en


matière de câblage, puisqu’elle perd tous les désavantages des câbles
électriques. Elle constitue donc le support de transmission privilégié, dont les
nombreux avantages justifient son introduction dans les systèmes de
transmission :
Performances de transmission : très faible atténuation, très grande bande
passante, multiplexage possible (en longueur d’onde) de nombreux signaux
et de nombreux utilisateurs, permettant des systèmes de portée (plus de 100
km entre l’émetteur et le récepteur) et de débit (plus de 10 Tbit/s sur une
même fibre) très supérieures a celles des câbles conducteurs.
Avantages de mise en œuvre: Faible poids, très petite taille et grande
souplesse. En effet, le poids au mètre est faible, ce qui réduit le poids
qu’exercent les installations complexes dans les bâtiments.

17
Avantages des fibres optiques

Sécurité électrique: Isolation totale entre terminaux, utilisation possible en


ambiance explosive ou sous de forte tension, cela permet l’installation de ce
câble dans les milieux déflagrants où d’une part le risque d’étincelle est nul, et
d’autres parts la mise à la terre n’est pas nécessaire en cas de manifestation
de foudre, puisque le câble ne conduit pas l’électricité.
Absence de diaphonie : Pour la même raison, le problème de la diaphonie
(passage du signal d'un câble à un autre voisin) qui est bien connu dans la
communication par câble en cuivre, celle-ci n'existe pas dans les câbles des
fibres optiques.
Sécurité électromagnétique : les perturbations radioélectriques n’affectent
pas la transmission de l’information.

Avantage économique: Un moindre coût, en comparaison avec les autres


supports de communication, le taux de frais d’entretien d’un réseau à fibre
optique est inférieur à d’autres types de câblage. La rentabilité de la fibre
optique est certainement un autre avantage, car le réseau optique a un cycle
de vie estimé entre 20 ans et 25 ans. 18
Chapitre 2:

Etude de la propagation
dans les fibres optiques

19
Chapitre 2:

Etude de la propagation
dans les fibres optiques

20
Introduction

o La fibre optique est un moyen de communication qui fonctionne par l’envoi


de signaux optiques.
o
  La fibre optique est constituée de trois éléments :

 Le cœur  (core): sert à la propagation des rayons lumineux, c’est un


milieu diélectrique en (silice), d’indice de réfraction

 La gaine (cladding): entourant le cœur et constituée d’un matériau


d’indice de réfraction , légèrement inférieur à .

 Le revêtement (coating) : entourant la gaine et constitué d’un matériau


plastique, chargé de protéger la gaine optique des dégradations
physiques

21
Approche géométrique

Principe de Fermat et loi de Snell-Descartes


  droite (d) sépare deux milieux homogènes différents. Dans le premier
La
milieu, la lumière se déplace à la vitesse , et dans le deuxième à la vitesse

La question est de savoir quelle trajectoire va emprunter la lumière pour aller


du point A (situé dans le premier milieu) au point B (situé dans le deuxième
milieu).
22
Approche géométrique

D’après la loi de Snell-Descartes concernant la réfraction, la lumière va passer


par le point C
tel que :
𝑛  1 𝑠𝑖𝑛 𝑖 1=𝑛2 𝑠𝑖𝑛 𝑖 2
 et sont les indices de réfraction des milieux et sont définis par , où est la
vitesse de la lumière dans le vide et la vitesse de la lumière dans le milieu.

Le principe de Fermat, appelé aussi au principe du moindre temps, énonce


que la lumière se propage entre deux points en suivant la trajectoire qui
minimise le temps de parcours. 23
Approche géométrique

Application aux fibres optiques


• En appliquant la loi de Snell-Descarte dans la FO.
• On va étudier premièrement la condition de réflexion que doivent subir la
lumière dans sa propagation dans la FO pour qu’elle reste confinée dans le
cœur de la FO jusqu’à sa réception.
 
Pour cela on prend deux situations suivantes dont indice de réfraction du
cœur de la FO, indice de réfraction de la gaine de la FO.

24
Approche géométrique

Application aux fibres optiques


 
Dans la situation (1), il est possible d’avoir un angle d’incidence qui donnera
un angle de réfraction de.
Dans ce cas-là, Cet angle d’incidence portera le nom d’angle critique.
Donc, si l’angle permet d’engendre un alors

25
).2) l’air sont respectivement :n1 = 1.33 et 𝑛2 = 1.
.3) l’air sont respectivement :n1 = 1.33 et 𝑛2 =(2.3),
1. on trouve :
dre
l’angle critique qui donne un angle θ2=π/2
l’angle critique
er l’angle critique dans
qui donne un angle
un dioptre
Remplaçant
Remplaçant
1.33×sin
θ2=
(eau-air)π/2
et qui va
ces deux indices
ces deux
= 1×sin
θcensuite π2indices
nous
dans
permettre Approche géométrique
la relation
dansdelacomprendre
(2.4) relation (2.3), on trouve totale.
la réflexion : Dont l’indice de réfraction du l’eau et de
miner l’angle critique dans un dioptre (eau-air)1.33×sin
Donc, etθc=48.75
qui va =° 1×sin
θcensuite nous qui(2.4)
π2 permettre
c’est l’angle introduit l’angle de réfraction
de comprendre la réflexion totale. Dont l’indice de réfraction du l’eau et
θ2=π2
Donc, θc=48.75° c’est l’angle qui introduit l’angle de réfraction θ2=π2

Application aux fibres optiques


 
Exemple : On va prendre un dioptre (eau-air) pour déterminer l’angle critique
(c’est juste un exemple pour comprendre la réflexion totale et on le généralise
dans le cas de la FO). En appliquant la loi de Snell-Descarte :
En appliquant la loi de Snell-Descarte :

(2.2)
(2.3)

L’angle d’incidence va prendre l’angle


critique qui donne un angle
- Dans cet exemple, on va déterminer l’angle critique dans un dioptre (eau-
air) et qui va ensuite nous permettre de comprendre la réflexion totale. Dont
l’indice de réfraction du l’eau et de l’air sont respectivement :
=1,33 et=1.
Remplaçant ces deux indices dans la relation (2.3), on trouve :
(2.4)
26
Approche géométrique

Application aux fibres optiques


 
Donc, c’est l’angle qui introduit l’angle de réfraction
Si on veut généraliser la loi de Snell-Descarte pour l’angle critique dont
et
et on les remplace dans la formule ( ).
, on trouve :
Donc c’est l’angle qui donne la réflexion totale dont
Pour confirmation, on va analyser le cas ou qu’arrive t-il si l’angle d’incidence
est supérieur à l’angle critique ? C’est-à-dire si comme montrer dans le schéma
suivant:

27
Approche géométrique

Application aux fibres optiques


 
Maintenant, on prend par exemple et on cherche l’angle :
D’après la loi de Snell-Descarte:

  (2.5)
(2.6)

,  dans cette condition de l’angle d’incidence, on n’a pas trouvé l’angle réfracté
ce qui signifie (absence de réfraction), et il y-a que la réflexion.

Et cette condition que doivent appliquer dans la propagation de la


lumière dans la FO pour avoir une réflexion totale et interne dans le
cœur de la FO.
 
28
Approche géométrique

Application aux fibres optiques


  la figure suivante montre la transmission d’un rayon lumineux dans une
Et
FO par une série des réflexions interne à l’interface silice du cœur et silice
de la gaine du FO dont.
- Le rayon a un angle d’incidence à l’interface qui est > à et il est réfléchi
par le même angle au normal.

29
Approche géométrique

 Exemple d’application :

Soit un câble du FO à silice avec un cœur de diamètre suffisamment large à


l’analyse théorique du rayon et possède ainsi un indice de réfraction du cœur
et l’indice de réfraction de la gaine .
Déterminer :
L’angle critique du l’interface Cœur / Gaine ?

Réponse :

L’angle critique qui donne une réflexion totale c’est :

  𝑛𝑔
𝜃𝑐 ≥ 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛
( )
𝑛𝑐
  1, 47
𝜃 ≥𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 (
1 ,50 )
𝑐   , Alors
30
Approche géométrique

 Exemple d’application :

Soit un câble du FO à silice avec un cœur de diamètre suffisamment large à


l’analyse théorique du rayon et possède ainsi un indice de réfraction du cœur
et l’indice de réfraction de la gaine .
Déterminer :
L’angle critique du l’interface Cœur / Gaine ?

Réponse :

L’angle critique qui donne une réflexion totale c’est :

  𝑛𝑔
𝜃𝑐 ≥ 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛
( )
𝑛𝑐
  1, 47
𝜃 ≥𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 (
1 ,50 )
𝑐   , Alors
31
Approche géométrique

Application aux fibres optiques


La figure présente une propagation à travers une fibre à saut d'indice.
L'angle α doit être inférieur à une valeur maximale, telle que i reste supérieur
à l'angle critique pour la réflexion totale (rayon en trait plein). Le trait
interrompu représente un rayon de gaine, qui peut se propager sur une
distance plus courte

32
Approche géométrique

Application aux fibres optiques


 
Pour que la réflexion totale se
produise à l’interface entre les
deux milieux, on sait qu’il faut
que l’angle soit supérieur à
l’angle critique . Comme on l’a vu
au paragraphe précédent,
cela veut donc dire :
𝑛2
  𝑖 >sin 𝑖 𝑐 =
sin
𝑛1
(2.7)

 
Par ailleurs, l’angle est déterminé par l’angle d’entrée du rayon dans la fibre, .
Supposons que la surface d'entrée de la fibre est perpendiculaire à son axe de
symétrie. En passant du milieu extérieur d'indice de réfraction (généralement de
l'air) dans le cœur de la fibre, l'onde est réfractée en accord avec la loi de Snell.
On a

(2.8) 33
Approche géométrique

Application aux fibres optiques


 
L’exemple de la figure montre que
n’est autre que .
La limite inférieure que nous avons
imposée à revient donc à fixer une
limite supérieure à , et donc aussi
à . Cette limite se calcule
facilement, en combinant les relations
(2.7) et (2.8) :
𝑛
  𝑛𝑒𝑥𝑡 sin 𝛼 𝑚𝑎𝑥 = 𝑠𝑖𝑛 𝛽
1

¿  sin ⁡(90 ° −𝑖 𝑐 )
¿  cos ⁡(𝑖 𝑐 )
2
¿  √ 1− sin 𝑖 𝑐
2
  𝑛2
¿
√ 1− 2
𝑛1 34
Approche géométrique

Application aux fibres optiques


 
L'angle d’entrée dans la fibre , doit
donc être inférieur à :

  𝑛1 𝑛2
2

𝛼 𝑚𝑎𝑥 =𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛
( √
𝑛 𝑒𝑥𝑡
1−
𝑛 1
2
 
)
ou encore
  1
𝛼 𝑚𝑎𝑥 =𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛
( 𝑛 √𝑛𝑒𝑥𝑡
1
2
− 𝑛2 2  
) (2.9)

Cet angle maximal s'appelle l'angle d'acceptante ou l'angle d'admission de la


fibre. Cet angle d’acceptante, que l’on retrouve dans de nombreux domaines
en optique, est habituellement décrite par une quantité appelée l'ouverture
numérique du système (O.N.) (en anglais,numerical aperture, NA), Par
définition, l’ouverture numérique est donnée par :

𝑂
  . 𝑁 =𝑛 𝑒𝑥𝑡 sin 𝛼 𝑚𝑎𝑥 (2.10)
35
Approche géométrique

Application aux fibres optiques


  est particulièrement intéressant d’inclure l’indice dans l’ouverture
(Il
numérique, car ainsi, elle constitue une caractéristique du système optique,
indépendante du milieu extérieur dans lequel celui-ci est placé).
En introduisant cette définition dans la formule (2.9), on déduit
immédiatement l’ouverture numérique d’une fibre optique à saut d’indice :

  . 𝑁 = √ 𝑛 12 −𝑛22
𝑂 (2.11)

L'angle d'acceptance peut alors s'exprimer en fonction de l'ouverture numérique:


  𝑂.𝑁
𝛼 𝑚𝑎𝑥 =𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 (𝑛 )𝑒𝑥𝑡
(2.12)

Dans le cas où le milieu extérieur est de l'air, on a

  (2.13)

36
Approche géométrique

Application aux fibres optiques


Un autre paramètre fréquemment utilisé en relation avec les fibres à saut
d'indice est défini par:
2 2
 ∆= 𝑛1 − 𝑛2 2 (2.14)
2 𝑛1

L'ouverture numérique peut alors s'écrire en fonction de Δ:


  2
𝑂.𝑁= √2𝑛1 ∆ (2.15)

 Lorsque , représente la différence relative d'indice:

  (2.16)

37
Approche géométrique

Exemple d’application :

Considérons un indice de réfraction relative pour la FO désignée à une


transmission de longue distance est de 1%.
Calculer l’ON et l’angle d’acceptance dans l’air pour la fibre si 𝑛𝑐 = 1.46 ?
Calculer aussi l’angle critique à l’interface cœur / gaine ?

38
Approche géométrique

39
Approche géométrique

Différents types de fibres optiques


 
Suivant les dimensions du cœur et les valeurs des indices et , on peut
classer les fibres en deux catégories :
Soit :
Où : représente la longueur d'onde de la lumière utilisée.

A) Pour 𝛼 < 2.4 : La fibre ne comporte qu'un mode de propagation, elle est
appelée fibre monomode.

les dimensions cœur/gaine d’une FO


monomode

40
Approche géométrique

Différents types de fibres optiques (suite)


B) Pour 𝛼 ≫ 2.4 : La fibre est appelée multi-mode
Comme leur nom l’indique, ces fibres peuvent transporter plusieurs modes, à
savoir plusieurs trajets lumineux où des propagations différentes sont
possibles au cœur de la fibre.

et se divise en deux sous-catégories

Fibre multi-mode à saut d'indice

les dimensions cœur/gaine d’une FO


multi-mode à saut d’indice
Fibre multi-mode à gradient d'indice

les dimensions cœur/gaine d’une FO


multi-mode à gradient d’indice 41
Approche géométrique

Fibre optique multi-mode à saut d'indice :


o C'est un guide d'onde dont le diamètre du cœur (quelques centaines de
μm) est grand devant la longueur d'onde.
o L'indice de réfraction constant varie brusquement (saut) quand on passe du
cœur à la gaine.
o Le guidage de la lumière se fait suivant des lignes brisées.

42
Approche géométrique

Fibre optique multi-mode à gradient d'indice :


o
  L’indice du cœur diminue suivant une loi d’allure
parabolique depuis l’axe jusqu'à l’interface cœur-guide.

o La variation graduelle de l’indice de réfraction


du cœur mène à un changent moins brusque de la
direction de propagation des rayons.

o Le gradient d’indice modifie aussi la vitesse de


propagation ( ) ;
Les faisceaux les plus éloignés de l’axe de la fibre sont les plus
rapides.
Il en résulte une égalisation des chemins optiques,

Le faisceau lumineux
suit une trajectoire
d’allure curviligne. 43
Approche géométrique

Fibre optique monomode :


o Le diamètre du cœur est inférieur à 10 μm de telle sorte que le
parcours de la lumière devient presque longitudinal.
o Le diamètre de la gaine est compris entre 50 μm et 125 μm.
o Ce type de fibre nécessite une source de lumière quasiment
monochromatique (diode Laser)
Dans ces conditions, l’approximation de l’optique géométrique n’est plus
valable et les calculs doivent recourir à l’électromagnétisme.

44
Approche géométrique

Voici quelques comparaisons des deux types de fibres optiques :

45
Approche ondulatoire

Approche ondulatoire : Equations de Maxwell

o
  La théorie la plus couramment utilisée pour décrire le comportement de
la lumière se propageant dans la fibre optique est celle de l’optique
ondulatoire. Selon celle-ci, la lumière se propage sous forme de modes
individuels qui sont les solutions aux équations de Maxwell dans la fibre
optique.

o Dans l’approximation de guidage faible, soit dans un guide dont la


différence d’indice de réfraction avec l’extérieur est faible, on appelle
ces modes: modes scalaires et on les nomme modes , signifiant
Linearly polarized.

o Les indices du mode LP (l et m) sont liés au profil de l’intensité du


champ électrique pour un mode particulier.

46
Approche ondulatoire

les configurations d’un champ


électrique pour les trois modes

47
Approche ondulatoire

La fréquence normalisée pour une propagation dans une FO est donnée


par :

𝐾 : C’est la constante de propagation.


𝑎 : C’est le rayon du cœur de la FO.
 En utilisant l’équation ( et ), la fréquence normalisée peuvent être exprimée
en terme de l’ON et l’indice de réfraction relative, comme suivant:

48
Approche ondulatoire

o La fréquence normalisée est un paramètre sans unité et parfois appelée


le nombre 𝑣 ou la valeur de la FO.
o Cette fréquence combine 03 paramètres sur la FO qui sont :
Le rayon du cœur de la FO, l’indice de réfraction relative et la
longueur d’onde d’émission.

Exemple d’application :

Considérons une fibre optique multi-mode à saut d’indice avec un


diamètre du cœur 80𝜇𝑚 et un indice de différence relative est 1.5%.
À une longueur d’onde d’émission 0.85𝜇𝑚 ; et si l’indice de réfraction du
cœur est 1.48.
Estimer la fréquence de la normalisation pour cette fibre ?

49
Approche ondulatoire

Exemple d’application :

Considérons une fibre optique multi-mode à saut d’indice avec un


diamètre du cœur 80𝜇𝑚 et un indice de différence relative est 1.5%.
À une longueur d’onde d’émission 0.85𝜇𝑚 ; et si l’indice de réfraction du
cœur est 1.48.
Estimer la fréquence de la normalisation pour cette fibre ?

50
Approche ondulatoire

Le nombre des modes propagés dans les différents types de


la FO :
A) pour une FO à saut d’indice
Soit une FO monomode (diamètre du cœur varie entre 2 à 10 𝜇𝑚).
Ou une FO multi-mode (diamètre du cœur varie entre 50 𝜇𝑚 et plus).
Dans cette FO, le nombre totale des modes guidés ou le volume du mode 𝑀𝑠
est dépend du 𝑣 de la FO montrer dans la relation suivante :

51
Approche ondulatoire

B) Pour une FO à gradient d’indice


 Cette FO ne possède pas un indice de réfraction constant dans le cœur.
Mais il se diminue avec une distance radiale 𝑛(𝑟). De la valeur maximale de à
l’axe de la FO et à une valeur constante autour du rayon du cœur vers la
gaine.
Cet indice est exprimé par l’équation suivante :

:  Est un paramètre donne le profil de l’indice de réfraction du cœur de la


FO. Dont:
donne le profil d’une FO à saut d’indice.
donne un profil triangulaire.
donne un profil parabolique de la FO celui qui produit des bons résultats en
terme de transmission.
52
Approche ondulatoire

 
Les différents profils possible d’une
FO dans les différents valeurs du

Le profil d’un indice de réfraction et la transmission des rayons dans une


FO à gradient d’indice 53
Approche géométrique

Le nombre total des modes dans une FO à gradient d’indice

En utilisant l’équation de la fréquence normalisée 𝑣 de la FO quand Δ ≪ 1


est approximativement donnée par :

et

En remplaçant (2.23) dans l’équation (2.22) on trouve

54
Approche ondulatoire

Le nombre total des modes dans une FO à gradient d’indice

En utilisant l’équation de la fréquence normalisée 𝑣 de la FO quand Δ ≪ 1


est approximativement donnée par :

et

En remplaçant (2.23) dans l’équation (2.22) on trouve

55
Approche ondulatoire

Par conséquent, pour un profil d’indice de réfraction parabolique 𝛼 = 2 ,

Exemple d’application :

A) Soit une fibre optique à gradient d’indice a un cœur de diamètre 50𝜇𝑚


possède un profil d’indice de réfraction parabolique, cette FO a une ouverture
numérique égale 0.2.
Estimer le nombre totale des modes guidés qui propageant dans ce FO à
𝜆 = 1𝜇𝑚 ?

56
Approche ondulatoire

57
Chapitre 3:

Émetteurs/Récepteurs
Électro-optiques

58
Sources de lumière à semi-conducteur

 Un semi-conducteur est un élément qui présente une conductivité


électrique intermédiaire entre celle des métaux et celle des isolants
• Exemples (Silicium, germanium,…)
 Les semi-conducteurs appartiennent à la 4ème colonne de la classification
périodique des éléments
– Par exemple les atomes de silicium qui possèdent 4 électrons sur leur
dernière couche se regroupent entre eux en échangeant leurs électrons de
valence ( liaison de covalence)
– Chaque électron est mis en commun par deux atomes voisins de manière à
ce que le noyau se trouve entouré par une couche de 8 électrons – Cette
structure est très stable.

59
Sources de lumière à semi-conducteur

 A la température de 0K, tous les électrons de valence sont utilisés dans


des liaisons de covalence
- Pas d’électrons libres a une possibilité de conduction
- le cristal est un isolant
 Quand la température augmente, l’agitation thermique donne à certains
électrons un supplément d’énergie suffisant pour briser la liaison de
covalence
- Ces électrons libres peuvent alors se déplacer sous l’action d’un
champ électrique extérieur le cristal est devenu conducteur

60
Sources de lumière à semi-conducteur

 Le dopage d’un cristal intrinsèque consiste à substituer des atomes de


semi-conducteurs du réseau par des atomes étrangers – Deux cas
peuvent se présenter :
Des semi-conducteurs de type P
Introduction d’atomes trivalents (3 électrons sur la dernière couche càd
dans la bande de valence)
Il manque un électron à l’atome pour qu’il puisse s’entourer d’un
octet complet donc chaque impureté créé un trou (absence
d’électron) qui ne demande qu’à être comblé par un électron libre

61
Sources de lumière à semi-conducteur

Des semi-conducteurs de type N


Introduction d’atomes possédant 5 électrons sur la dernière couche
(dans la bande de valence)
L’atome d’impureté a un électron de trop pour constituer un octet.
Cet électron excédentaire est libre dans le cristal

62
Sources de lumière à semi-conducteur

Mise en contact d’un semi-conducteur de type P et d’un semi-conducteur de


type N
 Diffusion : les électrons de la zone N viennent combler les trous dans
la zone P
 Création d’une zone dépourvue de porteur mobile (zone de déplétion
ou zone de charge d’espace)
– Il existe alors une différence de potentiel et donc un champ interne
qui s’oppose à la diffusion des électrons de la zone N vers la zone P

Rappel : les électrons se déplacent dans le sens opposé du champ électrique


63
Sources de lumière à semi-conducteur

Polarisation d’une jonction par une fem extérieure


 Polarisation dans le sens inverse + du générateur est relié à la zone N et
le – à la zone P


  Le champ électrique extérieur appliqué par le générateur a le même
sens que le champ interne de la jonction dont il renforce l’action Aucun
courant ne circule (en réalité un courant très faible existe de l’ordre du nano-
ampère)
64
Sources de lumière à semi-conducteur

Polarisation dans le sens direct


 - du générateur est relié à la zone N et le + à la zone P


  Le champ électrique extérieur s’oppose au champ interne
si , un courant important peut traverser la jonction.

65
Sources de lumière à semi-conducteur

 La relation entre le courant ID et la tension VD théorique de la


jonction polarisée est :

Avec

En fonctionnement direct

En fonctionnement inverse 66
Sources de lumière à semi-conducteur

 Courant en fonction de la tension

67
Sources de lumière à semi-conducteur

Electroluminescence
 Un électron de la bande de valence peut passer dans la bande de
conduction à condition d'acquérir une énergie supplémentaire au moins
égale à Delta E.
C'est l'effet photoelectrique.
 Un électron de la bande de conduction peut passer dans une bande de
valence. Dans ce cas il libère une énergie au moins égale à Delta E.
Cette énergie peut être :
- Dissipée sous forme de chaleur (phonons),
- émise sous forme de lumière (photons).

C'est l'effet électroluminescence 


(visible ou non).
Jonction P-N
Ce phénomène d'électroluminescence sera obtenu à la condition de créer une
forte quantité d'électrons dans la bande de conduction. On l'obtient par injection
de porteurs en polarisant dans le sens direct, une jonction PN à semi-conducteur
68
Les émetteurs de lumières
Généralités sur les émetteurs de lumières

Les émetteurs optiques à semi-conducteurs, utilisés dans les liaisons par


fibres optiques, ont les propriétés suivantes :
 Petite taille.
 Émission à des longueurs d’onde couvrant le visible et l’infrarouge et
même l’ultraviolet.
 Bon rendement
 Possibilité de modulation par le courant.
 Intégration facile.
Les matériaux semi-conducteurs utilisés pour leur développement sont à
gap direct, donc à transitions radiatives. Ils sont souvent réalisés à partir
d’alliages de deux (GaAs), trois (Ga1-xAlxAs) ou quatre (GaxIn1-xAsyP1-y)
éléments.

69
Les émetteurs de lumières

On distingue deux types d’émetteurs à semi-conducteurs :

 les Diodes électroluminescentes (DEL) qui constituent les éléments


les plus simples. Elles couvrent tous le spectre visible et peuvent être
modulées par le courant jusqu’à 100 MHz.

 les diodes laser (laser à semi-conducteurs) qui sont les composants


essentiels dans les transmissions par fibres optiques

70
Diodes électroluminescentes (DEL)

Les caractéristiques demandées de cette source (LED) : sont

 Une grande radiation (mesurer en micro watts) : C’est la radiation qui


fait dans un certain angle/ unité de surface appelée (la surface
d’émission).
 Temps de réponse rapide : C’est le retard en temps entre l’application du
courant et l’émission optique du LED.
 Une grande efficacité quantique : c’est le rapport entre les photons
générés et le nombre des recombinaisons (électron-trous) c'est-à-dire la
fraction des électrons injectés recombinés avec trous de façon radiative.

71
Diodes électroluminescentes (DEL)

Structure de base et fonctionnement :


 La diode électroluminescente « LED : Light emitting diode » (ou « DEL»
en français) est une diode à jonction PN réalisée sur un matériau semi-
conducteur, fortement dopé, à recombinaisons radiatives.
 La LED émet un rayonnement incohérent issu d’émissions spontanées de
photons.
 Son diagramme de rayonnement est généralement contrôlé par une
optique ajoutée à la diode (une diode Electroluminescente usuelle
encapsulée dans un matériau plastique transparent qui joue le rôle de
lentille et détermine l'angle d'émission lumineuse).

Structure de base d’une diode


72
DEL encapsulée Électroluminescente LED  
Diodes électroluminescentes (DEL)

 La diode électroluminescente fonctionne sous polarisation directe.


Lorsque la tension d’alimentation est assez importante, la LED doit être
protégée par une résistance pour limiter le courant qui la traverse à des
valeurs inférieures à l’intensité maximale de courant tolérée.
 Ainsi, l’alimentation de la LED se fait plutôt en courant qu’en tension, et
ceci à travers la résistance, présente dans le circuit, qui permet de fixer
ou limiter la valeur du courant ainsi que celle de la puissance lumineuse
émise.

Le courant qui travers la jonction est donné par l’expression :

73
Diodes électroluminescentes (DEL)

Figure : Circuit de polarisation


de la LED

Figure: Caractéristique I(V) de la diode à base de :


(a) Ge, (b) Si, (c) GaAs, (d) GaAsP, ( e) GaInN

74
Diodes électroluminescentes (DEL)
 La tension directe appliquée à la LED :

- Est de l’ordre de 1,1 V pour les diodes à émission dans l’infrarouge.


- Varie de 1,8 V à 2,5 V pour les LED à émission dans le rouge, le jaune et le
vert
- Supérieur à 3,5 V pour l’émission dans le bleu est le violet.
- Le courant nominal d’une diode électroluminescente est de l’ordre de
10 à 50 mA. pour les LED usuelles, suivant la couleur de la radiation.

 En polarisation inverse, la LED est plus fragile qu’une diode classique. Elle
tolère des tensions inverses de l’ordre de 4 à 5 V.

75
Diodes électroluminescentes (DEL)
Exemple :
Pour un courant nominal de 20 mA et une tension de seuil de 1.7 V, si la LED,
à émission dans le rouge, est alimentée par une tension de 9 V, il lui faut une
résistance de protection de :

76
Diodes électroluminescentes (DEL)

Polarisée dans le sens direct


Lorsque la DEL est polarisée dans le sens direct, sous l'effet de la tension
appliquée, les électrons (de plus grande mobilité) de la région n sont injectés
vers la région p où ils sont minoritaires et se recombinent avec les trous dans
une région au voisinage de la jonction, limitée par leur longueur de diffusion,
appelée zone active. Ils donnent ainsi lieu à un faisceau lumineux incohérent,
de couleur, donc de longueur d’onde, conditionnée par la composition et l'état
du matériau de type p dans lequel se produit l’essentiel des recombinaisons.
La lumière émise peut ainsi être du domaine de radiations proche
infrarouges, visibles ou ultraviolettes.

La LED sous polarisation directe ;


structure et diagramme d’énergie

77
Diodes électroluminescentes (DEL)

Le spectre d’émission de la LED :


 La lumière émise d’une LED étant principalement due à des
recombinaisons spontanées, sa caractéristique spectrale (intensité
émise – longueur d’onde), illustrée sur la figure est continue. Elle est de
type sensiblement gaussien et relativement large (l’émission de la LED
n’est pas rigoureusement monochromatique).
 Le maximum d’intensité correspond à des photons d’énergie :

78
Sources de lumière à semi-conducteur

Le niveau d’énergie d’un électron d’un atome ne peut prendre qu’un certain
nombre de valeurs discrètes. Ces plages sont appelées “bandes d’énergie”.
Suivant leur niveau d’énergie, les électrons peuvent soit se trouver dans
une bande de valence ou dans une bande de conduction.

Entre ces bandes, il existe des bandes dites “interdites”, correspondant aux
valeurs énergétiques que l’électron ne peut prendre.

Pour les semi-conducteurs, cette bande interdite est suffisamment petite


pour permettre un passage aisé des électrons de la bande de valence à la
bande de conduction.
le niveau de fermi représente le plus haut niveau d’énergie que les
électrons peuvent prendre à une température de 0K.
Si la température d’une telle jonction augmente, les électrons rempliront
progressivement tous les états d’énergie, annulant la bande interdite et par
là, l’effet de la jonction p-n.
79
Annexe

Le spectre électromagnétique représente la répartition des ondes


électromagnétiques en fonction de leur longueur d'onde, de leur fréquence
ou bien encore de leur énergie

80
Annexe

 
Indice de réfraction 
N’importe quel milieu de propagation est caractérisé par trois
paramètres :
La permittivité notée () [F/m]
La perméabilité notée (μ=μμr) [H/m]
La conductivité notée[Ω-1/m : siemens/m]
On définit l’indice de réfraction n du milieu, il est donné par l’expression
suivante : r1/2

81
Annexe

Fibre à saut d’indice


C’est le type de fibre le plus simple, directement issue des applications
optiques traditionnelles. La fibre à saut d’indice n’est presque plus
utilisée de nos jours (son débit est limité à 50 Mb/s). En effet, elle
disperse le signal. Dans cette fibre, le cœur est homogène et d’indice n1.
Il est entouré d’une gaine optique d’indice n2 inférieur à n1. Ces indices
sont peut différent et doivent être de l’ordre de 1,5. 

82
Annexe

Remarque :

Les fibres optiques ont une ouverture numérique qui peut varier de 016 à 0,66
et peut se situer même en dehors de ces limites.
• Du point de vue couplage, plus ON est grande, plus l’énergie introduite dans
la fibre est importante (moins de pertes).
• Cependant, ceci peut mener à une grande dispersion de l’onde.
• Une petite ON ne permet l’injection que d’un faisceau issu d’une source de
lumière très directive telle une diode laser.

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