Vous êtes sur la page 1sur 42

Chapitre 1 : Fibres optiques et propagation

I- Introduction aux Communications optiques


SYSTEME DE TELECOMMUNICATIONS

II- Longueurs d'onde utilisées :


- La longueur d’onde est la longueur spécifique utilisée par la source de lumière et elle est
mesurée en nanomètre.
(1 nanomètre = 10-9 mètre )

- La lumière visible s'étend de 400 000 GHz à 800 000 GHz.


- Trois longueurs d’onde sont utilisées en communications optiques: 800 nm, 1300 nm et 1550
nm.
- Ces fenêtres sont séparées par des pics d’absorption provenant des ions OH qui proviennent de
molécules d’eau intervenant lors de la fabrication de la fibre optique.

III- La fibre optique: Avantages pour les télécommunications :


Nombreux atouts par rapport aux câbles en cuivre :

- Très faible atténuation (0.2 dB/km),

- Très large bande passante (25 TeraHz),

- Faible poids, très petite taille (cœur de quelques microns dans une gaine de quelques centaines
de microns).

- Sécurité électrique : isolation totale entre terminaux, utilisation en ambiance explosive


insensible et non générateur de parasites,

- Inviolabilité : difficile d’interception d’un signal véhiculé sur une fibre optique.

- Avantage économique: moins cher que sur cuivre.

- La mise en œuvre : connexions, raccordements devient de moins en moins complexe et


coûteuse.

IV- Les fibres optiques :


1) Présentation :

Une fibre optique est constituée de trois éléments concentriques comme représentée ci-
dessous:
- Le coeur: dans cette zone, constituée de verre, que la lumière est guidée et se propage
le long de la fibre.
- La gaine: couche de verre qui entoure le coeur. La composition du verre utilisée est
différente de celle du coeur. Lʼassociation de ces deux couches permet de confiner la
lumière dans le cœur, par réflexion totale de la lumière à lʼinterface coeur-gaine.
- La couche de protection: un revêtement de protection mécanique généralement en
PVC.
2) Principe du guidage de la lumière dans une fibre :
Un rayon guidé va subir une réflexion totale à l'interface des deux couches optiques.
- Si la lumière pénètre dans le coeur de la fibre avec un angle suffisamment petit, elle subit une
réflexion totale à la surface qui sépare le coeur de la gaine, et elle se propage en zigzag le long de
l'axe de la fibre, suite aux réflexions successives.
- Un rayon peut être simplement réfracté à l'entrée dans la fibre puis à l'interface des deux
couches, il passera alors dans la gaine et sera perdu.
-> Il existe un angle limite d’injection
- Cet angle permet de définir ce qu'on appelle l'ouverture numérique (ON) de la fibre, ouverture
qui dépend bien évidemment des indices respectifs des deux couches optiques.

3) Structures des fibres optiques :

Il existe deux types de fibres optiques :

* La fibre multimode: Multi Mode Fiber (MMF) :


- Le diamètre du coeur est grand devant la longueur d’onde. Ce diamètre est de l’ordre de 50 à
200 mm pour les fibres de silice.
- La propagation du rayon lumineux se fait selon des milliers de modes grâce à la réflexion totale
sur la surface de séparation coeur-gaine.
- Problème : aucun des modes n'arrive au même moment en bout de fibre.
- Fibre multimode à saut d’indice et à gradient d’indice.

*La fibre monomode: Single Mode Fiber (SMF) :


- Un diamètre de coeur (10 mm), faible par rapport au diamètre de la gaine (125 mm) et proche
de l'ordre de grandeur de la longueur d'onde de la lumière injectée.
- Le coeur est si fin que le chemin de propagation des différents modes est pratiquement direct
(sans réflexion).

FIBRE MULTIMODE :
A) Les fibres à saut d'indice :
1- Présentation :
- Le type le plus simple de fibre multimode est la fibre optique à saut d’indice (step-index fiber),
directement issues des applications optiques.
- Dans cette structure, le coeur, d’indice de réfraction n1, est entouré d’une gaine optique
d’indice n2 légèrement inferieur. Ces indices sont voisins de 1.5 pour les fibres de silice.

2- Propagation de la lumière :


Inconvénient: élargissement des impulsions lumineuses émises.
3- Ouverture numérique :
L’angle i est déterminé par l’angle d’entrée du rayon dans la fibre, α. Supposons que la surface
d'entrée de la fibre est perpendiculaire à son axe de symétrie. En passant du milieu extérieur
d'indice de réfraction next (généralement de l'air) dans le coeur de la fibre, l'onde est réfractée en
accord avec la loi de Snell. On a :

Propagation à travers une fibre à saut d'indice. L'angle α doit être inférieur à une valeur
maximale, telle que i reste supérieur à l'angle critique pour la réflexion totale (rayon en trait
plein). Le trait interrompu représente un rayon de gaine, qui peut se propager sur une distance
plus courte.

L'angle d’entrée dans la fibre, α, doit donc être inférieur à αmax:

Cet angle maximal s'appelle l'angle d'acceptance ou l'angle d'admission de la fibre. Cet angle
d’acceptance, que l’on retrouve dans de nombreux domaines en optique, est habituellement
décrite par une quantité appelée l'ouverture numérique du système (O.N.) (en anglais, numerical
aperture, NA). Par définition, l’ouverture numérique est donnée par

Il est particulièrement intéressant d’inclure les indices n1 et n2 dans l’ouverture numérique, car,
elle constitue une caractéristique du système optique, indépendante du milieu extérieur dans
lequel celui-ci est placé.
4- Dispersion :

- L'information est transmise sous la forme d'une série d'impulsions de lumière.

- En général, les impulsions à la sortie de la fibre sont élargies par rapport aux impulsions à
l'entrée.

- Le phénomène physique responsable de cet élargissement est la dispersion de la fibre.

- Si l'élargissement est trop important, il n'est plus possible de décoder correctement


l'information à la sortie: il y a perte d'information suite à des erreurs de transmission.

- L’exemple suivant montre un train d’impulsions lumineuse à l'entrée d'une fibre optique et
l’effet de la dispersion.

5- Dispersion modale :

- Dans une fibre multimode, la lumière peut se propager suivant différentes directions,
correspondant à des modes différents.
- La distance parcourue entre les extrémités de la fibre dépend de la direction de propagation.
- Pour une fibre de longueur L, un mode qui se propagerait parallèlement à l'axe de la fibre doit
parcourir une distance L,
- Un mode correspondant à un angle i doit parcourir une distance L /sin(i) .
- Les angles de propagation permis sont définis par le cône d'acceptance; ils sont compris entre
ic et 90°.
- La différence de temps de propagation entre les directions extrêmes vaut donc:

En remplaçant ic par sin(ic)=n2/n1, la dispersion modale s’écrit comme suit:

avec Δ=n12-n22/2n12 ≈(n1-n2) /n1(l’approximation est vraie si Δ est petit)et c=3.108m/s.

B) Les fibres à gradient d'indice :


1- Présentation :

Les fibres à gradient d’indice (graded-index fibers) ont été spécialement conçues pour les
télécommunications, afin de minimiser l’effet de dispersion intermodale sans trop réduire
l’ouverture numérique, donc la puissance couplée.
- Le coeur est constitué de couches de verre successives à indice de réfraction de plus en plus
grand. L’indice de leur coeur diminue suivant une loi d’allure parabolique depuis l’axe jusqu’à
l’interface coeur-gaine. De la sorte, les rayons suivent une trajectoire d’allure sinusoïdale, et ceux
ayant le trajet le plus long passent par des milieux d’indice plus faible, ce qui augmente leur
vitesse et permet d’égaliser approximativement les temps de propagation.
- La gaine n’intervient pas dans le guidage lui-même, mais joue un rôle de filtrage spatial en
élimant les rayons les plus inclinés.
2- Propagation de la lumière :

3- Dispersion intermodale :

Les rayons qui s'écartent de l'axe suivent donc un chemin plus long, mais comme l'indice de
réfraction diminue vers le bord du coeur, la vitesse de propagation augmente.

- Par conséquent, les modes d'ordre supérieur (c.à.d. qui s'écartent davantage de l'axe) peuvent
compenser le chemin plus long par une vitesse moyenne plus grande.

=> La dispersion intermodale diminue.

- Dans le cas d'une source monochromatique, on obtient alors un élargissement donné par:

- On constate donc une réduction de la dispersion modale d'un facteur 8/Δ par rapport à une
fibre à saut d'indice.

FIBRE MONOMODE :
1- Présentation :

Lorsque le diamètre de coeur est petit (moins de 10 μm) et la différence d'indice faible (moins de
0,5 %) il est possible de sélectionner un seul mode qui se propage au voisinage de l'axe.
La fibre ne propage qu'un seul mode si la fréquence normalisée vérifie la condition suivante :

où a est le rayon du coeur de la fibre.

- Si V >> 1, le nombre de modes est donné par : N≈V2/2

2- Propagation de la lumière :

3- Atténuation :

- Les imperfections et d’autres propriétés de la fibre donnent une atténuation non linéaire en
fonction de la fréquence.
- Si on injecte une puissance lumineuse P0 alors sa décroissance linéique est donnée par la
relation suivante :
Aujourd’hui α vaut typiquement 0,1 dB/km,
- Certaines plages de fréquences favorables ont une faible atténuation
- Ces sont les fréquences utilisées pour les communications optiques.
- Le figure ci-dessous montre que l'affaiblissement est plus important vers (850nm) que dans
l'infrarouge (1300-1550nm).
- L’atténuation varie suivant la longueur d’onde.

4- Dispersion chromatique :

- Une source parfaitement monochromatique n'existe pas.

- La lumière émise par une source réelle est donc constituée de la somme de différentes
longueurs d'onde.
- La dispersion chromatique (appelée aussi spectrale) est liée à une différence de vitesse de
propagation dans la fibre en fonction de la longueur d’onde qui provoque un élargissement des
impulsions optiques. Par conséquent, une interférence entre symboles conduit à une
augmentation du taux d'erreur binaire (BER : bit error rate) du système de communication.

- La dispersion limite essentiellement la bande-passante du signal pouvant être transmis par la


fibre.

- Utiliser les composants émetteurs les plus monochromatiques possibles.

- L'indice de réfraction d'un matériau dépend de la longueur d'onde. Il en résulte que la vitesse
de propagation de la lumière dans un matériau dépend également de sa longueur d'onde.

- Il en résulte un temps de propagation différent pour les différentes composantes spectrales, et


donc un élargissement des impulsion de lumière émises par une source non monochromatique.

- L'élargissement par dispersion chromatique du matériau dépend de la largeur spectrale de la


source et du paramètre D du coeur, appelé coefficient de dispersion du coeur:

- D dépend des caractéristiques physiques du coeur et de la longueur d'onde.

5- Dispersion chromatique du guide d’onde :

- Il faut tenir compte d'une autre phénomène. En effet, le calcul des modes montre que la
direction de propagation dépend, pour un mode donné, de la longueur d'onde

- Par conséquent, pour un mode donné, le temps de propagation dépendra de la longueur


d'onde, même si on choisit la longueur d'onde correspondant à une dispersion matériau nulle.

- La dispersion de guide d'ondes est donnée par une formule analogue à la dispersion matériau:

La dispersion chromatique totale tient compte des deux effets: dispersion matériau et dispersion
de guide d'ondes:
6- Dispersion totale :

Il faut combiner la dispersion modale et les deux sources de dispersion chromatique:

- Dans une fibre multimode, la dispersion modale est principalement responsable de


l'élargissement des impulsions et donc de la limitation de la bande passante.

- Dans une fibre monomode également, la dispersion totale doit tenir compte de la dispersion
chromatique matériau et de la dispersion chromatique de guide d'ondes, car ces deux effets sont
semblables au cas des fibres à saut d'indice.

7- Comment raccorder deux fibres optiques :

Il existe deux manières de raccorder entre elles deux fibres optiques:

L’épissure

- Cette opération consiste à raccorder directement les deux fibres par soudure au moyen dʼun
arc électrique, en alignant le mieux possible les deux coeurs de fibre. Elle se fait grâce à un
appareil appelé soudeuse ou épissureuse.

Avantages:

- Cette méthode de raccordement est rapide et relativement simple à mettre en


oeuvre.
- La perte de lumière engendrée par la soudure, due à un alignement des coeurs
imparfait, reste très faible.

Inconvénients:

- Ce type de raccordement est relativement fragile (malgré une protection de la


fusion par un tube thermo-rétractable).

- Cʼest un raccordement définitif.

- Il faut investir dans une soudeuse.

L’utilisation de connecteurs

Il faut réaliser le câblage du connecteur à chacune des extrémités des fibres à

raccorder. On peut alors raccorder les deux fibres en raccordant les deux

connecteurs.

Avantages:

- Ce type de raccordement est robuste. On peut choisir le type de connecteur et la


robustesse de celui ci en fonction du domaine dʼapplication du système.

- Le raccordement est amovible. On peut connecter et déconnecter les deux fibres


plusieurs centaines à plusieurs milliers de fois sans détérioration.

Inconvénients:

- La mise en oeuvre est moins rapide que la fusion, et requiert une expérience
ainsi que des outillages spécifiques.

- La perte de lumière due à la connexion est plus élevée que dans le cas dʼune
épissure.

8- Les différents types de connecteurs :

Il existe nombre de connecteurs pour la fibre optique. Les plus répandus sont les connecteurs ST
et SC qui font partie des solutions les plus courantes pour des réseaux fiables.
- Pour les réseaux informatiques Fiber Distributed Data Interface (FDDI), on utilise les
connecteurs doubles MIC .
- Il y a aussi les connecteurs SMA (SubMiniature version A) qui sont des connecteurs à écrou
fileté avec un joint torique et sans CP (contact physique), et les connecteurs FCPC qui sont des
connecteurs à écrou fileté, très courts et rigides, utilisés pour la fibre monomode.
Il y a plusieurs manières pour coupler de la fibre optique:
- Le couplage mécanique de deux connecteurs mis bout à bout au moyen d'une pièce de
précision. Le dessin ci-dessous montre l'union de deux connecteurs ST, mais il existe des
coupleurs ST/SC ou ST/MIC.
- Le raccordement par Splice mécanique qui est utilisé pour les réparations à la suite de
rupture ou pour raccorder une fibre et un connecteur déjà équipé de quelques
centimètres de fibre que l'on peut acquérir dans le commerce(Pig tail).
- La fusion au moyen d'un appareil à arc électrique appelé fusionneuse.

Mesures optiques
Elles désignent, en standard, la mesure par affaiblissement, c’est-à-dire la perte engendrée par la
fibre et l’ensemble des composants de la liaison optique. Elle englobe 2 méthodes : la mesure de
perte par insertion ou mesure par rétrodiffusion (réflectométrie).

- Mesure par insertion

Cette méthode est utilisée sur site pour effectuer des mesures de puissance de l’énergie
lumineuse qui est émise et reçue via une liaison optique. Elle permet de mesurer la perte
d’une liaison. Elle utilise un émetteur de lumière stabilisé et un récepteur (mesureur de
puissance) étalonné ainsi qu’un jeu de bobines ou de cordons de référence.

- Réflectométrie
Méthode de mesure basée sur l’injection et la réception d’une impulsion lumineuse à une
même extrémité de la fibre. Elle permet de visualiser et caractériser l’ensemble des
éléments constitutifs de la liaison optique (Cartographie) : le calcul de l’affaiblissement et
de la réflectance de chaque élément de la liaison optique. L’équipement de mesure utilisé
est le réflectomètre, également appelé OTDR (Optical Time Domain Reflectometer).

Spécificités des réseaux tout optique


- Fibres à saut d’indice conviennent bien aux transmissions à très courte distance (réseaux LAN et
MAN) pou un débit <50Mb/s.
- Plusieurs standards de fibres toute silice à gradient d’indice (GI) ont été normalisés pour des
applications en télécommunications courtes distances (fibre 50/125, utilisée pour les réseaux
locaux à très haut débit), réseaux locaux informatiques (62.5/125) et distribution vidéo de 1ere
génération (85/125 peu utilisée). Des fibres plastiques à gradient d’indice apparaissent pour le
gigabit Ethernet.

Fibres monomodes: plus puissantes


- utilisées pour les grandes distances : réseaux MAN et WAN
- permettent des débits importants
Chapitre 2 : Les matériaux semi-conducteurs

I- Les semi-conducteurs :
- Les composants optoélectroniques sont principalement fabriqués à partir de matériaux semi-
conducteurs.
- Un matériau semi-conducteur est un solide cristallin ou amorphe dont la conductivité
électrique se situe entre celle d’un métal et d’un isolant.
- Facteurs affectant la conductivité d’un semi-conducteur:
- Température
- Contenu en impuretés
- Intensité lumineuse incidente,
- Tension électrique appliquée.
- Silicium ~ 98 % des composants

II- Niveaux d’énergie :


- Chaque atome d’un cristal est caractérisé par un niveau d ’énergie. Les niveaux très proches de
tous les atomes d’un cristal forment des bandes d ’énergie.

- Dans les semi-conducteurs, à la température du zéro absolu, il existe une bande, appelée bande
de valence, dont tous les états d ’énergie sont occupés par des électrons.

- Toutes les bandes supérieures sont vides, en particulier la bande de conduction située
immédiatement au dessus de la bande de valence.

- Ces deux bandes sont séparées par une largeur DEg (g pour gap= fossé) appelée bande
interdite.
III- Absorption :
- Sous l ’effet de l ’agitation thermique, ou de tout apport d ’énergie extérieure, par exemple
provenant d’un photon, un électron peut s ’arracher à son atome d’origine pour se déplacer
librement dans le cristal. L ’électron passe ainsi de la bande de valence à la bande de conduction.
- Cet électron laisse dans la bande de valence une lacune d ’électron appelée trou qui se déplace
aussi lorsqu’un électron voisin le remplit. L ’atome est alors dans un état excité.

IV- Émission spontanée :


Un atome dans l’état fondamental n’émet pas de lumière. Par contre un atome excité est dans
un état instable. Il tend à revenir spontanément dans son état fondamental en libérant la
quantité (quantum) d’énergie qu’il a reçue sous la forme d ’une radiation lumineuse (photon).
- Cette émission de photon est appelée émission spontanée
- L’énergie du photon émis est :

avec h est la constante de Planck et u est la fréquence de la radiation émise.


V- Émission stimulée :
Un atome dans l’état excité frappé par un photon peut retomber dans l’état fondamental en
émettant un autre photon. Il s’agit d’émission stimulée.
- Ce nouveau photon produit par émission stimulée a la même longueur d ’onde, la même phase,
le même état de polarisation et la même directivité spatiale que le photon incident.
- La lumière émise par émission stimulée est cohérente.

VI- Dopage des semi-conducteurs :


Un semi-conducteur extrinsèque est un cristal dans lequel des impuretés ont été ajoutées pour
augmenter de manière significative la concentration des porteurs de charges d’une polarité par
rapport à l’autre.
On distingue:
- Semi-conducteur de type n: les électrons sont les porteurs majoritaires et les trous sont
les porteurs minoritaires.
- Semi-conducteur de type p: la concentration des trous est beaucoup plus élevée que
celle des électrons.

EC: valeur du niveau d’énergie de la bande de conduction

EV: valeur du niveau d’énergie de a bande de valence

VII- Les jonctions PN :


- Une jonction PN représente la mise en contact d'une surface de cristal de semi-conducteur
dopé P avec une surface de cristal de semi-conducteur dopé N. Lorsque les deux surfaces sont
mises en contact, une partie des trous et des électrons se diffusent spontanément de part et
d'autre de la jonction.

- Polarisation inverse: lorsque le pôle positif du générateur est connecté à la zone N de la


jonction et que le pôle négatif est connecté à la zone P.
- Polarisation directe: lorsque le pôle positif du générateur est connecté à la zone P de la jonction
et que le pôle négatif est connecté à la zone N.

VIII- Homojonction& hétérojonction :


Une jonction entre deux semi-conducteurs dopés différemment (p-n) mais de même matériau
est appelée homojonction.
Avantages:
- Simple
- Économique
Inconvénients:
- Des électrons peuvent atteindre la surface par diffusion et se recombiner avec des
défauts cristallins de surface. Ce processus de recombinaisons non-radiatives diminue la
puissance émise.
- Si les recombinaisons se produisent sur une distance relativement longue, les chances
de réabsorption augmentent. La réabsorption augmente avec le volume et l’efficacité
quantique diminue.
- Une jonction entre deux semi-conducteurs de gap différent est appelée hétérojonction.
- Une hétérojonction a une meilleure efficacité quantique et une plus grande intensité
émise.

IX- Recombinaison:
Lorsque l’électron descend de la bande de conduction vers la bande de valence, le semi-
conducteur émet de la lumière (photon) : recombinaison radiative.
- Ce dernier effet est utilisé dans les diodes électroluminescente (LED) ou les lasers semi-
conducteurs.
- Le photon émis a une énergie égale à EG selon:

λ:longueur d’onde, h: constante de Planck, c: vitesse de la lumière


- La lumière émise a une fréquence ou longueur d’onde fixée par l’énergie de la bande interdite
EG.
Chapitre 3 :
Composants optoélectroniques à semi-conducteurs:
Émission et Réception

I- Sources à semi-conducteurs :

- Avantages:

 Compacte
 Efficace
 Fiable
 Modulation

- Jonction P-N

- Injection de courant

- Recombinaison des porteurs de façon radiative (par émission de lumière)

- Zone active

 Confinement des charges


 Confinement de la lumière

- Ces lasers comportent une zone de gain de très faible épaisseur entourée de
miroirs de Bragg hautement réfléchissants qui compensent le gain faible de ces
structures pour assurer l’effet laser.

Sources SC: Laser vs. LED


Dans les systèmes de transmission par fibre optique, les lasers FP (Fabry-Perot),
DFB (laser à contre réaction distribuée) et VCSEL (Vertical-Cavity Surface-Emitting
Laser) sont des diodes lasers à semi-conducteurs et ils sont les plus couramment
utilisés. Pour les communications de données à bas débit (jusqu'à 200 Mb/s ), les
LED (diodes électroluminescentes) trouvent aussi une application en tant que
sources optiques.

- LEDs

Émission incohérente :large bande spectrale (30-60 nm).


Faisceau très divergent
Simple d’opération, peu dispendieux
Fibres multimodes

- Diodes lasers

Émission cohérente: bande spectrale étroite (<1 nm)


Cavité résonante (FP, DBR: Distributed Bragg Reflector, DFB)
Stabilisation requise
Fibres monomodes
Diodes électroluminescentes :

- Dans les semi-conducteurs directs, la recombinaison d’une paire électron-trou est


radiative, c’ad que son énergie, voisine de Eg, largeur de bande interdite (ou gap),
est transférée à un photon de même énergie h. C’est l’électroluminescence.
- Une structure de diode permet de créer un grand nombre de recombinaisons de
porteurs minoritaires injectés à travers la jonction, et donc une émission d’un
grand nombre de photons.

- Les photons émis sont indépendants entre eux; cette émission est incohérente.

Diodes électroluminescentes Efficacité externe :


L’efficacité externe ηexterne d’une LED quantifie l’efficacité de conversion de
l’énergie électrique en énergie optique émise. Cela comprend l’efficacité interne
du processus de recombinaisons radiatives et l’efficacité de l’extraction de photons
du composant.
La puissance électrique fournie à une LED est le produit tension-courant de la
diode (U×I). Si Psortie est la puissance optique émise par la LED, alors:
- Les semi-conducteurs à gap indirect ont une ηexterne faible (<1%).

- Les semi-conducteurs à gap direct peuvent avoir des ηexterne très élevées.

Diodes électroluminescentes Spectre d’émission :


- Le spectre émis dépend du gap du semi-conducteur émetteur et de la
température de fonctionnement du composant.
- En prenant en compte la densité d’états et le distribution des porteurs, on montre
que le spectre d’émission a les propriétés suivantes:

Largeur à mi-hauteur: FWHM=1.8kT


Maximum d’émission: E =Eg+1/2 kT

Les lasers à semi-conducteurs :

- Un laser à semi-conducteurs (LSC) est:


une jonction p-n
fabriqué typiquement à partir d’un semi-conducteur à gap direct
l’émission est produite par recombinaison stimulée
l’amplification se fait dans une cavité résonante
la structure confine les porteurs
Accroissement du rendement
Effet de guidage optique
- Applications principales:
Communications
Test et mesures
Bio-photonique,
…
- LASER : Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation.

Un laser comprend:

 Un processus de pompage (injection électrique, pompage optique)


 Une cavité résonante pour faire croître l’intensité (rétroaction+filtre)
 Une paroi laissant s’échapper une partie de la radiation

- Le milieu amplificateur est un semi-conducteur: GaAs, InP, GaN, GaSb

- L’émission laser est cohérente est bien définie en longueur d’onde.

Les lasers à semi-conducteurs Gain seuil :


- Un laser opère en régime stationnaire pour maintenir un niveau de puissance
stable à sa sortie. Cela implique que dans la cavité optique résonante les
oscillations électromagnétiques ne croissent pas et ne meurent pas.
- La puissance initiale Pi et la puissance finale Pf après un aller-retour doivent être
les mêmes. Le gain optique net par aller-retour Gop est alors:
- Origines des pertes
 Transmission à travers les miroirs (de réflectivité R1 et R2) de la cavité
 Diffusion par défauts et les inhomogénéités
 Absorption par les impuretés et les porteurs de charges libres
- Ces pertes doivent être compensées par un gain en émission stimulées pour
maintenir le régime stationnaire.
- Les pertes réduisent la puissance en exp(-xγ) où γ est le coefficient d’atténuation
du milieu.
- La puissance Pf de la radiation après un aller-retour de longueur 2L dans la cavité
est alors:

- Condition du régime stationnaire => Gain= Pertes


- La valeur du coefficient de gain g pour lequel Pf/Pi=1 est le seuil :

Les lasers à semi-conducteurs :


- Le niveau d'énergie où il y a exacte compensation des pertes par le gain est
appelé seuil du laser.
- Puisqu'en général les sources optiques n'exploitent pas l'émission produite avant
l'effet laser, on cherche à réduire au maximum ce seuil afin de limiter la
consommation d'énergie. Une fois l'effet laser obtenu, on constate que certaines
ondes bien déterminées, qui se propagent dans la cavité, sont favorisées tandis
que d'autres sont atténuées.
- Les ondes favorisées portent le nom de modes longitudinaux.
Les lasers à semi-conducteurs Cavité Fabry Pérot (FP) :
- Cavité la plus simple: deux miroirs plans parallèles.

- Pour diminuer les pertes d’une cavité FP, il faut augmenter sa longueur L.
- La résonance se produit lorsque la longueur du guide, L, est un multiple entier de
la demi-longueur d’onde (soit λ/2n dans le matériau d’indice n), ce qui sélectionne
les modes longitudinaux de longueur d’onde:

P : entier, d’où un espacement entre raies:

N=n- λ dn/dλ indice de réfraction de groupe, très voisin de n.

En général, p était grand, plusieurs longueurs d’onde susceptibles d’être amplifiées


vérifient cette relation.
- Si la cavité est courte. Il faut des miroirs à très grande réflectivité pour limiter les
pertes.
- Le spectre d’un laser Fabry Pérot est représenté par la figure ci-dessous.
- Le spectre du laser Fabry Pérot contient plusieurs raies, ce spectre est dit multi-
modes longitudinaux. La largeur spectrale n’est pas nulle, ce qui est acceptable à
1300 nm mais pas acceptable à 1550 nm, à cause de la dispersion chromatique.

Les lasers à semi-conducteurs Laser DFB :

La structure d’une diode laser à contre réaction distribuée (laser DFB) est
schématisée par la figure suivante:

Pour obtenir un spectre monomode en intégrant le long du guide un réseau de


diffraction de pas Λ. Cette perturbation périodique va entrainer une réflexion
distribuée de la longueur d’onde définie par les paramètres physiques du réseau de
diffraction neff et Λ :

- Pour changer B , il faut modifier soit le pas du réseau, soit l’indice effectif du
matériau. Dans les semi-conducteurs, le pas du réseau de diffraction est inscrit
définitivement, il est donc nécessaire de faire varier l’indice effectif neff pour faire
varier la longueur d’onde d’émission. La modification de l’indice effectif peut être
achevée par injection de courant ou par application d’un champ électrique

- Le spectre d’un laser DFB est représenté par la figure suivante:


- Le spectre du laser DFB est alors monomode longitudinal. Pour garder une
longueur d’onde précise et stable, il faut asservir le courant et la température du
laser.

Les lasers à semi-conducteurs :

- Les lasers FP, DFB et VCSEL ont généralement une petite taille, une bonne qualité
spectrale, une faible consommation énergétique et une longueur d’onde ajustable
compatible avec les fenêtres de transmission des fibres optiques (autour de 850
nm, 1310 nm et 1550 nm).
-Les lasers DFB sont des sources fiables, considérées comme monochromatiques,
certaines caractéristiques d'un laser DFB commercialement disponibles sont
données dans le tableau suivant.

Les lasers à semi-conducteurs Influence de la température


- Les performances des lasers varient en fonction de la température.
- Le courant de seuil du laser augmente avec la température. Il passe typiquement
de 15 mA à 20°C à 23 mA à 50°C.
- La pente de la caractéristique de puissance en fonction du courant est plus faible,
le rendement de puissance en fonction du courant est moindre.
- La longueur d’onde d’émission augmente avec la température. Valeur typique de
la variation de λ :
pour un DFB 0.1 nm.°C-1.
pour un laser à cavité externe 0.015 nm°.C-1.
Il est souvent nécessaire de réguler la température des lasers.

Récepteurs optiques Les photo-détecteurs :



- Les photodiodes sont les dispositifs de détection les plus utilisés en photonique.
Elles sont fabriquées à base de matériaux semi-conducteurs. 
- Le processus de détection se résume de la manière suivante:
Absorption de photons par le matériau et génération de paires électron-
trou.
Dérive des porteurs de charge sous l’effet d’un champ électrique interne
suffisant (due à la polarisation inverse).
Collecte des porteurs de charge aux électrodes de contact du composant.
Génération d’un photon-courant proportionnel à la puissance optique
incidente.
- Les photo-détecteurs convertit le signal optique dans le domaine électrique.

Caractéristiques d'une photo-détection :


- Tout photon ne subira pas automatiquement la photo-détection.
- Tout d'abord, il doit posséder une énergie Ephoton égale ou supérieure à la hauteur
de la bande d'énergie interdite Eg pour faire passer l'électron de la bande de
valence à la bande de conduction. Cela implique une longueur d'onde de coupure c
l au-delà de laquelle le matériau devient transparent à ce rayonnement. c l est
déterminée par l'énergie de bande interdite Eg du semi-conducteur selon la relation
suivante :

- Ensuite, il peut traverser le détecteur sans être absorbé. Le coefficient


d'absorption du semi-conducteur est donc un facteur essentiel qui va déterminer le
rendement du photo-détecteur.

Responsivité: sensibilité spectrale :


La responsivité R d’une photodiode caractérise sa performance en terme de photo-
courant généré (I) par une puissance optique (Pin) à une longueur d’onde donnée:

Les photodiodes

- Le plus simple détecteur est la photodiode PIN. Un photo-détecteur PIN


comprend une jonction p-n avec une couche de matériau intrinsèque pris en
sandwich entre les matériaux dopés p et n. La photodiode est utilisée dans un
montage en polarisation inverse.
- Un autre type de photodiodes est le photo-détecteur à avalanche (APD).
- Une couche supplémentaire est ajoutée à la photodiode PIN qui fournit un gain
grâce à la multiplication par effet d’avalanche des paires électron-trou générées
dans cette couche.
- Le gain APD est appelée gain d'avalanche ou facteur de multiplication et il est
désigné par la lettre M. Une valeur typique de M pour une APD InGaAs est 10. Le
courant électrique fourni par une photodiode APD est donné par :

Les photodiodes :

- La photodiode PIN est plus stable que l'APD en présence des fluctuations de
température et de la tension appliquée. Un autre avantage de la photodiode PIN
est qu'elle nécessite une tension de polarisation inférieure. Cependant, le gain de
l'APD est 10 à 1000 fois supérieur à celui de la photodiode PIN.

- Aujourd.hui, les photodiodes PIN et APD utilisées dans les communications par
fibres optiques ont une bande passante électrique allant supérieure à 60 GHz et
couvrent toutes les fenêtres de longueurs d'onde.
- Certaines caractéristiques d'une photodiode PIN commercialement disponibles
sont données dans tableau

Bruits des photo-détecteurs

* Les récepteurs optiques convertissent la puissance optique incidente Pin en


courant électrique à travers une photodiode.
* Le photo-courant généré comprend non seulement le signal reçu, mais aussi le
bruit généré par la photodiode.
* Au niveau du récepteur, plusieurs bruits sont générés notamment:
 le bruit thermique,
 le bruit de courant d’obscurité,
 le bruit quantique

Le bruit quantique (Shot Noise)

- Le bruit quantique, appelé aussi bruit Schottky (shot noise), est créé par les
fluctuations aléatoires du nombre de paires électrons-trou dans les jonctions de la
photodiode. Chaque photon reçu a une probabilité de générer une paire
électron-trou.

- La puissance du bruit quantique est proportionnelle à la puissance du signal reçu.


En conséquence, le bruit quantique sur les "0" est plus faible que celui sur les "1".
- La variance de ce bruit est donnée par:

e est la charge de l’électron en [C] et Be est la bande passante électrique [Hz].


- Le bruit quantique est proportionnel au courant et donc à la puissance du signal
optique reçu.

Le courant d’obscurité (Dark current)

En absence du signal, il existe un courant inverse appelé aussi courant de fuite ou


courant d'obscurité noté Id.
Ce bruit augmente fortement avec la température mais il est indépendant de la
puissance du signal reçu.
De même sa statistique est gaussienne de variance définie par:

Id est le courant d’obscurité : Le courant d’obscurité est une caractéristique


intrinsèque à la photodiode et sa valeur, généralement donnée par le constructeur,
est de l’ordre du nano-ampère.
Le bruit thermique (Thermal noise)

Le bruit thermique, appelé aussi ‘‘bruit de Johnson’’, est dû à l´agitation thermique


des électrons dans la photodiode. Cette agitation thermique engendre une tension
aux bornes de la résistance électrique de la photodiode.
La fluctuation de ce bruit suit une distribution gaussienne de variance égale à:

K : la constante de Boltzmann [J.K-1]


T : la température absolue [°K]
RPD :la résistance de la photodiode [Ω].
Le bruit thermique est indépendant de la puissance du signal reçu, par contre, il
croit avec la température.
Chapitre 4 : Les composants optiques

I- Les coupleurs optiques :

- Un coupleur optique est un outil passif qui divise une puissance optique apportée
par une fibre en entrée sur plusieurs fibre optique en sorties.
- Un composant est dit passif si son fonctionnement est constant dans le temps, et
ne nécessite pas de signal (électrique ou optique) de commande.
- Un coupleur optique est caractérisé par une perte d’insertion globale, due à
l’imperfection du composant, définie par:

pins_glob=10log(Pe/ ΣPSj)

qui correspond à la part de puissance entrante qu’on ne retrouve sur aucune


sortie. Où Pe est la puissance entrante et PSi est la puissance sortante en j.
Le rapport de couplage ou taux de partage de la voie i : Psi/ΣPSj
La perte d’insertion sur la voie i: pi=10log(Pe/PSi)

1- les technologies de fabrication :

On distingue deux familles de coupleurs optiques à savoir :


- La technique la plus simple pour construire un coupleur passif repose sur la fusion
et l´étirage, sur une longueur réduite, de deux fibres optiques, pour ainsi obtenir
les puissances d´entrée et de sortie nécessaires.
- Utilisation type : Les liaisons téléphoniques sur les autoroutes postes SOS)

Couplage par fusion de deux fibres optiques Coupleur de technologie intégrée

- Coupleur optique de technologie intégrée : ces coupleurs sont fabriqués par


juxtaposition de deux guides planaires dans du verre ou du SiO2/Si. L’avantage de
ce type de coupleur est qu’il permet la miniaturisation ainsi que de faibles coûts
pour de grand volume de production.
2- les applications :
- Dans les réseaux de fibres optiques, les coupleurs permettent par exemple de
distribuer le signal optique issu d’une seule fibre vers plusieurs fibres. On peut par
exemple associer plusieurs coupleurs 1×2 pour créer un coupleur 1×N.

- Une autre réalisation à l’aide d’un coupleur à fibre est le miroir à boucle. Il s’agit
de réaliser un interféromètre à deux ondes représenté par la.

II- Les multiplexeurs en longueur d’onde :


- Les multiplexeurs (MUX) en longueur d’onde permettent de transmettre sur un
même canal un nombre d’information très grande provenant de N canaux
émetteur.
- Le démultiplexeur (DMUX) effectue l’opération inverse.
III- Les amplificateurs optiques

1-rôle :
- Le rôle de l’amplification optique:
Augmentation de la capacité de transmission,
Amélioration de la portée
Amplification simultanée de tout un spectre de fréquence sans une
conversion opto-électrique pour l’amplifier.

- Les rôles émergents pour les amplificateurs:


Compenser les pertes d’insertion des composants comme les
commutateurs et les routeurs tout optique dans les réseaux métropolitains
Egalisation de la puissance des canaux dans les réseaux reconfigurables.

2- Principe de base :
Un amplificateur pour applications aux télécommunications est composé de trois
éléments:
 La fibre amplificatrice elle-même
 Une source d’excitation de la fibre. Cette source est typiquement un
laser de puissance élevée, émettant de la centaine de mW à quelques
W. Ces lasers sont qualifiés lasers de pompage.
 Un multiplexeur qui permet de coupler dans la fibre le signal à
amplifier ainsi que le laser de pompe.

- Le signal, qui va être amplifié, est guidé à travers un milieu de gain (une fibre)
- Le milieu de gain est pompé par une source d’énergie appropriée, un laser ou un
courant électrique, qui permet au milieu de gain de générer la lumière à la
longueur d’onde du signal.
- Le signal stimule l’émission d’une lumière identique par le milieu de gain et de ce
fait d’accroitre l’intensité du signal lumineux.

- La lumière incidente entre dans le circuit, elle est amplifiée et sort par l'autre
extrémité pour être couplée dans la fibre.

IV Les types d’amplificateurs optiques :

Les types d’amplificateurs optiques:


 Erbium-Doped Fiber Amplifier (EDFA)
- Utilise les transitions des ions Er3+ dans la silice, produite par le
pompage optique d’une diode laser
- Ce sont ces ions Erbium qui vont donner à la fibre ses propriétés
amplificatrices.
 Semiconductor Optical Amplifier (SOA) : Amplificateurs exploitant
l’inversion de population
- Pompage électrique d’un milieu de gain actif
 Raman Fiber Amplifier (RFA):Exploitation des effets non-linéaires dans
une fibre
- Pompage optique de la fibre de transmission

1- Erbium-Doped Fiber Amplifier (EDFA) :


- Avantage: la simplicité du dispositif.

- Cet amplificateur se compose d’une fibre active de quelques mètres de longueur,


dopée avec des ions appropriés (erbium), et connectée à la fibre de ligne, d’une
pompe et d’un dispositif de couplage de la lumière de la pompe vers la fibre dopée.

- Dans la plupart des cas la pompe est un laser à semi-conducteur.

- On ajoute deux isolateurs (diode optique), une à l’entrée, l’autre à la sortie, qui
ne laissent passer la lumière que dans un sens afin d’éviter toutes les réflexions qui
pourraient : créer une cavité, faire osciller le dispositif et le transformer en laser.

- Fonctionne dans la région 1530 à 1565 nm,


- Apporte des niveaux de gain allant à 30 dB (1000 photon à la sortie pour un
photon à l’entrée)

- Optiquement transparent
 Transparent à la longueur d’onde
 Bande RF ‘’illimité’’

Exemple d’amplificateur optique à fibre dopé à l’erbium

2- Semiconductor Optical Amplifier (SOA) :

- Les premiers travaux sur les SOAs ont démarré au début des années 80, à partir
du moment où les lasers à semi-conducteur fonctionnaient en continu avec une
fiabilité acceptable.

- Le gain est alors fourni dans un guide d’onde semi-conducteur

- Les amplificateurs optiques à semi-conducteurs ont même structure qu’un laser


semi-conducteur mais sans miroir afin de diminuer les réflexions de la lumière vers
l'intérieur du circuit et d’obtenir un élargissement homogène de la raie laser.

- Lumière émise par la pair électron-trou, pompé électriquement ou optiquement

- Peut être fait pour n’importe quel longueur d’onde où il existe des diodes laser.

- Matériau amplificateur quaternaire : InGaAsP

 Pour amplification à 1.3 μm et 1.55 μm


- En régime « petit signal », l’amplificateur, qui peut être modélisé comme un
réservoir de photons susceptibles d’ être stimulés, va générer en moyenne pour un
photon en entrée, G0 photons en sortie (gain petit signal).

- A partir d’un certain nombre de photons en entrée Pin, le « réservoir » ne peut


plus fournir assez de photons et l’amplificateur fonctionne en régime de
saturation. A la puissance Psat en entrée, pour un photon en entrée, on a G0/2
photons en sortie.

Les fonctionnalités des SOAs :


- Les phénomènes non linéaires d’un SOA sont utilisés pour le traitement des
signaux tout optique:
 Détecteur des signaux optiques,
 Porte optique avec contrôle électrique ou optique,
 Porte logique (XOR, OR, NOR),
- Rapide, les SOAs peuvent aussi être utilisé pour d’autres fonctions comme :
 La commutation dans les réseaux optiques,
 La conversion des longueurs d’ondes d’un canal WDM.

3- Amplificateur Raman :
- Avec l'accroissement des canaux dans la fibre, la bande spectrale offerte par les
amplificateurs optiques à fibre dopée à l'erbium, limitée au maximum à 40 nm,
peut s'avérer être un facteur pénalisant. Ce constat a relancé les études sur de
nouvelles méthodes permettant l'augmentation de la bande spectrale.
- De nouveaux amplificateurs optiques tels que les amplificateurs Raman prennent
une part non négligeable dans les systèmes de télécommunications.
- Pas de fibre dopée nécessaire- la fibre de transmission peut être un milieu
d’amplification.
- Amplifier des bandes fréquences simplement en plaçant une pompe à 100 nm de
la région à amplifier (13.2 THz): possibilité d’amplifier n’importe quelle région.
- Une bande de gain de 6 THz environ.

Amplificateur Raman Principe :


- Ils sont basés sur le principe de la diffusion Raman, qui est un effet non linéaire à
deux photons dans lequel un photon de pompe est absorbé et un photon de plus
faible énergie est émis en même temps qu'un phonon. Ce phénomène peut être
spontané s'il n'y a pas de photon signal, ou stimulé par la présence d'un photon
signal. Ainsi, dans le cas de l'amplificateur Raman, l'onde incidente, dite onde de
pompe, stimulée par l'onde signal, va créer une autre onde signal et un phonon.
L'amplification est alors réalisée.

- Comme pour les autres amplificateurs optiques, l’amplificateur Raman a besoin


d'une source externe, une source optique. Des lasers YAG sont le plus souvent
utilisés dans ce cas, ils émettent une longueur d'onde inférieure à celle du signal.

V- Figure de bruit :
-Les amplificateurs dégradent le rapport signal à bruit (SNR) des signaux qui les
traversent à cause de l’émission spontanée qui ajoute du bruit au signal durant son
amplification. La dégradation du SNR est quantifiée par la figure de bruit Fn de
l’amplificateur définie comme:

Où Ip est le courant produit par un photo-détecteur lorsque la puissance optique


du signal est détectée (mis au carré pour le SNR électrique) et est la variance du
bruit associé au signal.

- En pratique, Fn est d’environ 5-7 dB.


- Pour l’application en communications optiques, Fn doit être le plus bas possible.

VI- Bilan d’une liaison :


1- Définition :

Un système de communications optiques comprend des émetteurs, des récepteurs


et un réseau de connexions.

- Les émetteurs sont caractérisés par une puissance optique de sortie exprimée en
dBm. Elle dépend du diamètre de coeur de la fibre.

- Les récepteurs sont caractérisés par une sensibilité également exprimée en dBm.
La sensibilité d'un récepteur optique indique la quantité de lumière nécessaire aux
circuits du récepteur pour faire fonctionner l'équipement.

- Exemple, la sensibilité d'un récepteur classique peut varier de 30 dBm à 40 dBm.

- Dans le calcul de ce bilan de liaison on doit prévoir une marge de sécurité somme
d’une marge de fonctionnement et d’une marge de maintenance.

- La marge de sécurité tient compte de la variation des caractéristiques des


composants avec la température et le vieillissement. La marge de maintenance
correspond, elle, aux incidents que peut subir le câble optique (sectionnement
accidentel par une pelle mécanique e.g. réparé avec une épissure qui entraîne des
pertes supplémentaires). La marge de sécurité recommandée est de 3dB.

2- Calcul des pertes :

Le calcul d’un bilan de liaison consiste à calculer les pertes dans un système donné.
Il comprend les pertes d’atténuation en fonction de la distance parcourue et des
différents éléments rencontrés dans la liaison, en particulier les pertes de dues aux
épissures et aux connecteurs.
Bilan d’une liaison :
- Le bilan de liaison (ou Budget optique) correspond au maximum de pertes
permises entre l’émetteur et le récepteur. Il est égal à la différence en dB entre la
puissance émise et la sensibilité du récepteur.

- Les connexions comprennent les connecteurs (débrochables) et les épissures


(connexions définitives).
- L’atténuation dépend de la longueur d’onde de travail, du diamètre du coeur et
du nombre de modes.

- Les pertes totales en ligne (fibre + connexions) doivent être inférieures à ce bilan
de liaison.

3- Calcul de la portée :

Pour calculer la portée d'une liaison fibre optique, il faut déterminer le budget
optique, puis déduire les pertes dues aux connecteurs, aux épissures, à la
maintenance et à l'usure (dans c'est 2 derniers cas on prend en compte une
marge). En connaissant la valeur de l'atténuation du câble utilisé et la nouvelle
valeur du budget optique, on pourra alors calculer la porte maximale de la liaison.

Vous aimerez peut-être aussi