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21.

TRANSMISSION ET STOCKAGE
DE L’INFORMATION

1. Quels sont les procédés physiques de transmission d’information ?


1.1. La propagation libre:
Les ondes électromagnétiques émises par des antennes se propagent dans toutes
les directions de l'espace. C'est la propagation libre.
Ces ondes appelées ondes hertziennes peuvent être reçues par des récepteurs
mobiles. C’est l’un des principaux avantages de ce mode de propagation. Une bande
de fréquences spécifiques doit être allouée à chaque dispositif.
Les possibilités d’utilisation des bandes de fréquences hertziennes arrivant à
saturation, la France est passée en 2011 à la télévision numérique terrestre (TNT)
qui utilise des bandes de fréquences plus étroites.

1.2. La propagation guidée:


a. Transmission par câbles électriques :
Les câbles électriques sont utilisés pour transmettre des informations sous forme
de signaux électriques.
La transmission par câbles électriques est privilégiée pour des courtes distances
car :
- l’amortissement des signaux augmente avec la longueur du câble ;
- les champs électromagnétiques environnant les câbles déforment les signaux qui
se propagent dans ces mêmes câbles.

b. Transmission par fibre optique :


Dans les fibres optiques, les informations sont transmises sous forme d’ondes
électromagnétiques (radiations) visibles ou proches du visible.
Les radiations se propagent sur de très longues distances avec très peu
d’atténuation. Elles sont insensibles aux perturbations électromagnétiques.
Une fibre optique se compose de trois parties : la protection en plastique, la
gaine et le cœur.
On distingue plusieurs types de fibres :

1
● Les fibres multimodales:
Les radiations subissent des réflexions successives dans la fibre. Le trajet de la
radiation est donc supérieur à la longueur de la fibre.
Des radiations émises simultanément peuvent avoir des trajets (modes) différents
et donc des durées de parcours différents. Le signal en sortie est dégradé par
rapport au signal d’entrée, car il s’étale dans le temps.

● Les fibres monomodales:


Le signal subit peu de réflexions successives dans la fibre. L’étalement dans le
temps du signal de signal de sortie par rapport au signal d’entrée est plus faible
que dans le cas d’une fibre multimodale.
Les fibres monomodales, difficiles à mettre en œuvre, sont utilisées sur des
longues distances (réseaux sous-marins).

1.3. Atténuation ou affaiblissement d'un signal:


● La puissance lumineuse d’un signal à la sortie d’une fibre optique ou la puissance
électrique à la sortie d’un câble est inférieure à la puissance du signal d’entrée.
Cette observation est généralisable à toute propagation de signal.
Lors de sa propagation, tout signal est atténué.

𝐏𝐞
● L’atténuation ou l’affaiblissement A d’un signal est lié au rapport .
𝐏𝐬

Pe est la puissance du signal à l’entrée et Ps sa puissance à la sortie.


𝐏
En pratique, on utilise une échelle logarithmique pour le mesurer : A = 10 log(𝐏𝐞).
𝐬

A s’exprime en décibel (dB).

L’atténuation A d’un signal se propageant dans un câble ou une fibre optique dépend
notamment de la longueur L du câble ou de la fibre.
Le coefficient  d'atténuation linéique caractérise l'atténuation du signal entre
l'entrée et la sortie d'un guide de transmission (fibre optique ou câble électrique).
𝐀 𝟏𝟎 𝓹
II est défini par 𝛂 = = 𝐥𝐨𝐠 (𝓹𝐞 )
𝐋 𝐋 𝐬
-1
𝛼 s'exprime en dB.m ;
L désigne la longueur du guide de transmission exprimée en m.

2
1.4. Débit binaire de données numériques ;
Le débit binaire mesure la quantité de données numériques transmises par unité
de temps.
Si l'information comporte n bits émis pendant la durée Δt, le débit binaire est
𝒏
défini par D = ∆𝒕
D s'exprime en bit par seconde (bit.s-1), la durée Δt en seconde (s).

2. Comment stockage et lire des données sur un disque optique ?


L’observation au microscope électronique de la surface d’un CD contenant des
informations numériques montre un alignement de creux et de plats de
différentes longueurs. Ces creux (pits) sont séparés par des plats (lands).
Les creux et les plats sont disposés sur une piste en forme de spirale de plusieurs
kilomètres de long.
A la lecture, le disque tourne devant un système comprenant notamment une diode
laser et une photodiode servant de capteur.
L’information correspondant à 1 bit occupe 0,278 µm sur le CD. A intervalles de
temps égaux, correspondant à un déplacement du faisceau laser de 0,278 µm sur
le CD, le système de lecture mesure l’intensité lumineuse réfléchie par le disque
et restitue le codage binaire associé.
C’est donc la réflexion de la lumière laser sur les creux et les plats qui permet
de transcrire les données binaires.
Le principe de la lecture repose sur des interférences entre les différentes
parties du faisceau réfléchi qui convergent sur le capteur.

2.1. Lecture d’un disque gravé industriellement ;

𝛌
Réflexion
Réflexion 𝟒
sur un plat
sur un creux
et la surface
et la surface

Laser Laser

Ondes Ondes
incidentes réfléchies

3
Sur les CD, DVD et BD gravés industriellement, les données sont codées sous la
forme d’une succession de creux (pits) et de plats (lands) disposés sur une spirale
à partir du centre du disque.

● Lorsque la lumière du laser arrive sur un plat, il se forme des interférences


constructives entre les faisceaux réfléchis. L’intensité de la lumière reçue par
le lecteur est maximale.

● Lorsque la lumière du laser atteint un creux, une partie de la lumière est


réfléchie par le creux et une autre par la surface du disque.
La profondeur du creux étant égale au quart de la longueur d’onde de la
radiation utilisée, il se forme des interférences destructives entre les
faisceaux réfléchis. L’intensité de la lumière reçue par le capteur diminue.

Le principe de la lecture des disques optiques gravés industriellement repose


sur des interférences entre les faisceaux du laser réfléchis par les
différentes zones du disque.
Lors de La rotation du disque, les variations de l'intensité permettent de décoder
l'information numérique inscrite sur le disque.

2.2. Ecriture et lecture d’un disque gravé « à la maison »;


●Lors de l’écriture sur un disque acheté vierge, une couche de colorant organique
est brulée par le faisceau laser d’écriture. La puissance du laser lors de l’écriture
est plus importante que lors de la lecture.

●A la lecture, les zones brulées absorbent la lumière. Au contraire, les zones non
brulées réfléchissent la lumière du laser. La mesure des différentes intensités de
lumière réfléchies permet de décoder l’information numérique.

3. Comment augmenter la capacité de stockage ?


DVD commercialisé en 1995 BD commercialisé en 2006

0,74 µm d’écart entre les pistes 0,32 µm d’écart entre les pistes

4
● Caractéristiques de différents disques optiques:

Format CD DVD BD
Longueur d’onde 780 650 405
Ouverture numérique NA 0,45 0,60 0,85
Ecartement des lignes (µm) 1,6 0,74 0,32
Taille minimale d’un creux (µm) 0,83 0,40 0,14
Capacité de stockage (Gio) 0,75 4,4 23

Pour augmenter la capacité des disques optiques sans en augmenter la taille, la


dimension des creux gravés et l’espacement entre les lignes a diminué.
Pour lire et décoder convenablement les informations gravées, il est alors
nécessaire de réduire le diamètre du faisceau laser de lecture.

DVD BD
Laser rouge 650 nm Laser bleu 405 nm

Faisceau de 1,3 µm de diamètre Faisceau de 0,58 µm de diamètre

Cependant, on ne peut pas diminuer indéfiniment le diamètre d’un faisceau laser,


car le phénomène de diffraction entre en jeu si le diamètre de l’ouverture du laser
atteint l’ordre de grandeur de la longueur d’onde de la radiation.
Le phénomène de diffraction impose, pour une radiation de longueur d'onde
donnée, un diamètre minimal au faisceau.
La capacité de stockage des disques optiques est donc limitée.

● Le diamètre d du spot laser sur le disque optique est proportionnel à la longueur


d’onde  de la radiation et inversement proportionnel à une grandeur appelée
ouverture numérique (NA) qui dépend de l’émetteur laser :

d = 1,22 . 𝐍𝐀

La diminution de la longueur d’onde de la radiation et l’augmentation de l’ouverture


numérique de l’émetteur laser permettent de diminuer le diamètre du faisceau.

5
21. TRANSMISSION ET STOCKAGE DE
L’INFORMATION.
SI L’ENONCE DEMANDE DE…. IL EST NECESSAIRE DE ….
●Savoir que dans une fibre
monomodale, le trajet de la lumière est
rectiligne.
● Savoir que, dans une fibre
Tracer le trajet d’un rayon lumineux multimodale, la lumière subit des
dans une fibre optique réflexions totales.
● Connaître et savoir exploiter la loi de
Snell-Descartes pour la réflexion.
●Connaître la loi de Snell-Descartes
pour la réfraction et savoir l’utiliser
pour calculer l’angle d’incidence limite.
Calculer l’atténuation ou le rapport ●Connaître et savoir exploiter la
des puissances d’entrée et de sortie relation qui relie l’atténuation et le
lors d’une transmission guidée rapport des puissances d’entrée et de
10 P
sortie :  = L log(Pe )
s
●Faire attention aux unités et au
nombre de chiffres significatifs lors
de l’application numérique.
●Connaître et savoir exploiter la
𝐧
Calculer le débit binaire, la durée de relation : D = ∆𝐭
transmission ou le nombre de bits ●Faire attention aux unités et au
transmis nombre de chiffres significatifs lors
de l’application numérique.
● Savoir que les données sont stockées
sur une spirale de creux et de plats.
● Connaître et savoir exploiter le
Décrire le principe de la lecture d’un phénomène de réflexion.
disque optique par une approche ● Connaître et savoir exploiter le
interférentielle phénomène d’interférences lumineuses
● Connaître les conditions
d’interférences constructives et
destructives et leurs conséquences sur
l’intensité lumineuse transmise.
Expliquer comment augmenter la ● Connaître et savoir exploiter le
capacité de stockage d’un disque phénomène de diffraction de la
optique. lumière.

6
21. TRANSMISSION ET STOCKAGE DE
L’INFORMATION

EXERCICE 5: p. 553: Identifier des types de propagation


1. Dans les situations suivantes, identifier le support de transmission et préciser
la nature du signal :
-télégraphe filaire;
- radio FM;
- télévision dite « par câble » ;
- interphone de surveillance d'un bébé.
2. Indiquer dans chaque cas si la propagation des ondes est libre ou guidée.

EXERCICE 5:
1.

Télégraphe filaire Câble électrique Signal électrique


Radio FM Air Ondes électromagnétiques
hertziennes
Télévision dite Fibre Ondes
« par câble » optique électromagnétiques
Interphone de Air Ondes hertziennes
surveillance d’un bébé

2.
Propagation libre Radio, interphone
Propagation guidée Télévision par câble,
télégraphe filaire

EXERCICE 6: p. 553: Connaître la propagation libre


1. Citer trois appareils qui reçoivent l'information par propagation libre,
2. Quel est le principal intérêt de ce mode de propagation?

EXERCICE 6:
1. Radio, téléphone mobile et ordinateur fonctionnant en Wi-Fi reçoivent
l’information par propagation libre.
2. Ce mode de propagation ne nécessite aucun support de transmission.

7
EXERCICE 7: p. 553: Connaître la propagation guidée par câble
1. Citer trois appareils qui reçoivent l'information par câble électrique.
2. Citer les deux principaux inconvénients de ce mode de propagation.

EXERCICE 7:
1. La télévision par CPL (courant porteur en ligne), l’Internet, le téléphone fixe
reçoivent l’information par câble électrique.
2. Ce mode de propagation nécessite un câblage préalable. Les signaux s’atténuent
rapidement.

EXERCICE 8: p. 553: Décrire une fibre optique

Gaine
Cœur
Protection

1. Que représente la ligne brisée bleue?


2. Quel est le nom du phénomène physique qui permet la propagation du signal dans
une fibre?
3. Quel milieu (cœur ou gaine) doit avoir l'indice de réfraction le plus élevé pour
que ce phénomène ait lieu?

EXERCICE 8:
1. La ligne brisée bleue représente le trajet d’un rayon lumineux.
2. Ce phénomène physique est la réflexion totale.
3. L’indice de réfraction du cœur doit être supérieur à celui de la gaine pour qu’il
puisse y avoir réflexion totale.

EXERCICE 9: p. 553: Décrire une fibre multimodale à gradient d’indice


Schématiser une fibre multimodale à gradient d'indice en faisant apparaître le
trajet d'un rayon lumineux transportant l'information.

8
EXERCICE 9:

Faisceaux
Cœur (n = 1,52)
Gaine (n = 1,50)
Protection
En plastique

EXERCICE 10: p. 553: Exploiter un coefficient d’atténuation


Le coefficient d'atténuation linéique d'un signal sur une ligne en câbles torsadés
vaut 0,20 db.m-1. Quelle est la puissance de sortie du signal si sa puissance
d'entrée est égale à 5,0 mW sur un câble de 1,0 m ?

EXERCICE 10:
Puissance de sortie du signal :
αL
10 P P Pe 5,0
= logPe donc Pe = 10 L d’où : Ps = αL = 0,20 ×1,0 = 4,8 mW.
L S S 10 L 10 10

EXERCICE 11: p. 553: Évaluer l’affaiblissement d’un signal


Pour les télécommunications à longue distance, on utilise une radiation de longueur
d'onde dans le vide égale à 1,55 µm se propageant dans une fibre optique. Le
coefficient d'atténuation linéique a vaut 2,0 x 10-4 db.m-1.
P
Quel est le rapport ( Pe ) des puissances d'entrée et de sortie pour une fibre
S

optique de 32 km de longueur?

EXERCICE 11:
Rapport des puissances d’entrée et de sortie :
αL 2.10−4 × 32 ×103
10 Pe Pe
= logP donc P = 10 L = 10 10 = 4,4.
L S S

EXERCICE 12: p. 553: Calculer un coefficient d’atténuation linéique


La maîtrise des procédés de fabrication des fibres optiques permet de limiter
considérablement leur coefficient d'atténuation linéique.
Par exemple, il reste 1,00 % de la puissance d'entrée après une propagation sur
une distance de 100 km de signaux de longueur d'onde dans le vide égale à 1550
nm. Cette puissance est suffisante pour que ces signaux soient détectés.
Quel est le coefficient d'atténuation linéique?

9
EXERCICE 12:
𝐏𝐞
= 100 s’il reste 1,00 % de la puissance d’entrée.
𝐏𝐒
Le coefficient d’atténuation linéique est :
10 P 10
 = L logPe = 100  log (102) = 0,2 dB · km–1.
S

EXERCICE 13: p. 554: Calculer un débit binaire


Le signal suivant est codé par un 0 en l'absence de tension électrique et par un 1
pour une tension positive.

1 bit

1. Quel est le nombre binaire codé sur cette figure?


2. Quelle est la durée de transmission de ce signal numérique si le débit binaire
est de 1 Mibit. s-1 ?
Rappel : 1 Mibit = 220 bits.

EXERCICE 13:
1. Le nombre binaire codé s’écrit 0101101001.
2. Le nombre comporte 10 bits, car il s’écrit avec une série de 10 chiffres
(0 ou 1)
𝐧
Le débit D est donné par la relation D = ∆𝐭 , d’où :
𝐧 10
Δt = = = 9,5.10–6 s = 9,5 μs.
𝐃 220

EXERCICE 14: p. 554: Calculer le débit binaire d’une vidéo


La définition d'une image numérisée d'une vidéo est de 600 x 450 pixels. Chacun
des pixels peut prendre 32 valeurs d'intensités lumineuses différentes. La vidéo
est transmise à 30 images par seconde.
1. Combien de pixels comporte cette image?
2. a. Quel est le nombre de bits permettant de coder une image?
b. En déduire le débit binaire D de ce mode de transmission.

10
EXERCICE 14:
1. Cette image comporte 600  450 = 270 000 pixels.
2. a. Un pixel est codé par 5 bits (25 = 32).
Une image est codée par : 270 000  5 = 1 350 000 bits.
b. 30 images sont transmises par seconde, donc le nombre de bits transmis par
seconde est : n = 1 350 000 30 = 4,05  107.
n 4,05.107
Le débit binaire est égal à : D = = = 4,05  107 bit · s–1
∆t 1
D = 40,5 Mbit · s–1 soit D = 4,05 10  107 / 220 = 38,6 Mibit · s–1.

EXERCICE 15: p. 554:


Connaître le principe de la lecture des disques gravés industriellement
1. Quel est le phénomène optique mis en jeu lors de la lecture de disques gravés
industriellement?
2. Schématiser le disque vu en coupe et représenter les rayons lumineux.

EXERCICE 15:
1. Le phénomène mis en jeu lors de la lecture de disques gravés industriellement
est le phénomène d’interférences lumineuses.
2.

λ
Réflexion
Réflexion 4
sur un plat
sur un creux
et la surface
et la surface

Laser Laser

Ondes Ondes
incidentes réfléchies

EXERCICE 16: p. 554: Connaître une conséquence de la diffraction


1. Décrire le phénomène de diffraction d'un faisceau laser.
2. Pourquoi ce phénomène limite-t-il les capacités de stockage des disques
optiques?

11
EXERCICE 16:
1. Le phénomène de diffraction d’un faisceau laser provoque l’étalement du
faisceau.
2. Pour un disque optique donné, la capacité de stockage dépend du nombre de
lignes.
Cette capacité est d’autant plus grande que l’écart entre deux lignes consécutives
est faible, mais la diffraction du faisceau laser impose un écart minimum, afin qu’il
ne chevauche pas plusieurs lignes. La diffraction limite donc les capacités de
stockage.

EXERCICE 17: p. 554: Connaître les caractéristiques du DVD et du BD


La longueur d'onde de la radiation du laser utilisée pour lire les DVD est de 650
nm et celle pour lire les BD est de 405 nm.
Expliquer pourquoi la capacité de stockage des BD est plus grande que celle des
DVD.

EXERCICE 17:
Du DVD au BD, la longueur d’onde de la radiation laser diminue. Le diamètre du
𝛌
faisceau laser sur la surface du disque est donné par la relation : d = 1,22 · 𝐍𝐀
le diamètre du faisceau laser diminue donc du DVD au BD.
On peut resserrer les lignes et, de ce fait, augmenter la longueur de la piste du
disque optique. Donc la capacité de stockage augmente.

EXERCICE 18: p. 554:


Connaître le principe de la lecture des disques réinscriptibles
La surface d'un disque DVD-RW réinscriptible est constituée d'un composé
polycristallin déposé sur une couche réfléchissante.
Le laser utilisé lors de l'enregistrement fonctionne à deux niveaux différents de
puissance :
- un niveau élevé qui permet de chauffer le composé polycristallin pour le rendre
opaque;
- un niveau faible qui le chauffe plus légèrement et permet de le rendre
transparent.
Lors de la lecture, quand le faisceau laser rencontre une partie opaque, il est
absorbé; sinon, il est réfléchi.
1. Quel est l'intérêt d'un disque réinscriptible?
2. Quel est le principe de l'écriture sur un disque réinscriptible?
3. Sur quels principes physiques repose la lecture d'un DVD-RW réinscriptible?

12
EXERCICE 18:
1. Les données ne sont pas inscrites de façon définitive sur un disque
réinscriptible. Ces disques sont donc réutilisables.
2. L’écriture consiste à « brûler » pour rendre opaques certaines zones du disque
à coder.
3. La lecture d’un CD réinscriptible repose sur l’absorption (zones brulées) et la
réflexion (zones non brûlées) de la lumière du laser.

EXERCICE 19: p. 554: Décodage d’un fragment binaire


L'information gravée sur un disque permet d'obtenir un signal électrique (courbe
bleue). La courbe noire correspond au signal de l'horloge de lecture; le code binaire
est lu à chaque front montant du signal de l'horloge.

Un changement de tension est codé« 1 » et une tension constante est codée « 0 ».


Quel est le nombre binaire codé sur cette partie de piste du disque?

EXERCICE 19:
Il faut repérer les zones de changement de tension lors des fronts montants de
l’horloge.

1 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0

Le nombre s’écrit 100100000100010.

EXERCICE 20: p. 554: À chacun son rythme


Cet exercice est proposé à deux niveaux de difficulté. Dans un premier temps,
essayer de résoudre l'exercice de niveau 2. En cas de difficultés, passer au
niveau 1.

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n2
Air n1
i

Une fibre optique à saut d'indice est constituée d'un cœur cylindrique transparent
d'indice n1 entouré d'une gaine transparente d'indice n2 et d'une protection
opaque.
Un faisceau laser modélisé sur le schéma par le rayon rouge pénètre dans le cœur
de la fibre avec un angle d'incidence i.
L'indice de réfraction de l'air est n = 1,00.
Données : pour la radiation rouge considérée, n1 = 1,50 et n2 = 1,49.

Niveau 2 (énoncé compact)


Donner un encadrement de l'angle d'incidence / pour que le rayon se propage dans
la fibre.

Niveau 1 (énoncé détaillé)


1. On note r l'angle de réfraction à l'intérieur de la fibre et i' l'angle d'incidence
avec lequel le rayon lumineux atteint la surface séparant le cœur de la gaine.
Rappeler la loi de Snell-Descartes lors de la réfraction du rayon entre l'air et le
cœur de la fibre.
2. a. Reproduire le schéma et faire apparaître la marche du rayon réfracté, ainsi
que les angles r et i'.
b. Quelle est la relation entre les angles i' et r?
3. Calculer l'angle d'incidence limite de la surface séparant le cœur de la gaine.
4. En déduire un encadrement de l'angle i pour que le rayon lumineux se propage
dans la fibre.

EXERCICE 20:
1. Avec les notations de l’énoncé, la loi de Snell-Descartes s’exprime par :
n • sini = n1 • sinr
2. a. Marche du rayon réfracté :
𝛑
b. Les angles i’ et r sont complémentaires : i’ + r = 𝟐

14
3. Lorsque la mesure de l’angle de réfraction est égale à 90°, l’angle d’incidence
est l’angle d’incidence limite, de mesure i’lim.
La loi de Snell-Descartes s’écrit: n1 • sin (i’lim) = n2.
𝐧
On obtient i’lim = sin–1(𝐧𝟐 ) = 83,4°.
𝟏
4. Pour avoir une réflexion totale, il faut que : i’  i’lim, avec i’lim = 83,4°.
i’ + r = 90° donc i’ = 90° - r  90° - r  83,4°  r  6,6°.
n
Comme n1 • sin i = n1 • sinr, on a : i = sin–1( n1 sinr )
n 1,50
r  6,6° donc i  sin–1( n1 sin6,6°)  i  sin–1( sin6,6°)  i  9,9°.
1
Le rayon lumineux se propage dans la fibre si la mesure de l’angle i est comprise
entre 0° et 9,9°.

EXERCICE 21: p. 555: Principe de la lecture optique


On s'intéresse à la lecture d'un disque gravé industriellement.
1. a. Exprimer la différence de marche 𝛿 entre le faisceau réfléchi par un creux
et celui réfléchi par la surface du disque en fonction de la longueur d'onde 𝜆
de la lumière laser.
b. Quel type d'interférences obtient-on ?
2. Dans quel cas l'intensité lumineuse captée par le lecteur optique augmente-t-
elle ?

λ
4

EXERCICE 21:
1. a. La différence de marche entre les faisceaux renvoyés par un creux et la
𝛌 𝛌
surface du disque est de 2  , soit .
𝟒 𝟐
b. Si la différence de marche  s’exprime par  = k · , avec k  Ζ, les
interférences sont constructives.
𝛌
Si elle s’exprime par  = (2k + 1) · , les interférences sont destructives.
𝟐
λ 𝛌
Dans le cas présent,  = , est de la forme :  = (2k + 1) · , avec k = 0.
2 𝟐
Les interférences entre les deux faisceaux sont donc destructives.
2. L’intensité lumineuse reçue par le lecteur optique augmente quand le faisceau
passe d’un creux à un plat.

15
EXERCICE 22: p. 555: Débit binaire d’un lecteur optique
La qualité d'un lecteur de disque optique dépend de sa vitesse de lecture ;
1 x permet de transférer les données à 1,38 Mio par seconde pour un DVD contre
176 Kio par seconde pour un CD.
1. Calculer le débit binaire de lecture d'un lecteur de DVD de vitesse de lecture
16x qui est 16 fois plus rapide qu'un lecteur 1x.
2. Quelle est la durée nécessaire pour lire 4,4 Gio de données depuis un DVD à 16x
?
3. Quelle est la quantité d'informations transférées depuis un CD pendant la
même durée à la vitesse 16 x ? L'exprimer en Mio.
Données : 1 Gio = 230 octets; 1 Mio = 220 octets; 1 octet = 8 bits.

EXERCICE 22:
1. Débit binaire de lecture d'un lecteur de DVD:
𝐧
D = ∆𝐭
n = 16  1,38 Mio ; 1 octet étant égal à 8 bits, le nombre de bits en octets est ;
n = 8  16  1,38 Mibits.
8  16  1,38
D= soit D = 177 Mibit·s–1.
1
2. Durée nécessaire pour lire 4,4 Gio:
n 𝐧
D = ∆t soit Δt = 𝐃
n = 4,4 Gio = 4,4  8 = 35,2 Gibit = 35,2  210 Mibits.
35,2 × 210
Δt = soit Δt = 204 s.
177
3. Quantité d'informations transférées:
n
D = ∆t soit n = Δt  D
176  8
Δt = 204 s ; D = 176  16 Kio. s-1 = Mio. s-1
210
176  16
Donc: n = 204  soit n = 561 Mio.
210

EXERCICE 23: p. 555: Les CD, DVD et BD au banc d’essais


Depuis vingt-cinq ans sont apparus de nouveaux disques qui ont délogé les disques
vinyles, les cassettes audio et vidéo.
Ces disques optiques, CD, DVD, puis BD, stockent plus de données, permettent une
restitution audio et vidéo de meilleure qualité et sont moins fragiles que les
anciens supports.
La lecture des données se fait par un phénomène d'interférences entre les
faisceaux réfléchis de la radiation laser. Ces interférences sont possibles grâce à
la succession de plats et de creux sur la surface du disque.

16
CD (0,75 Gio) DVD (4,4 Gio) BD (23 Gio)

 = 780 nm  = 650 nm  = 405 nm

1. Quelles sont les capacités respectives de stockage d'un CD, d'un DVD et d'un
BD?
2. Comparer qualitativement, à l'aide du schéma, la distance séparant deux lignes
consécutives d'écriture des données sur ces trois types de disques sachant que
les échelles sont approximativement les mêmes.
3. Que dire du diamètre des faisceaux lasers utilisés?
4. a. Quel phénomène limite la réduction du diamètre du faisceau laser?
b. En quoi l'évolution de la longueur d'onde de la radiation du laser de lecture du
CD au BD permet-elle de contourner ce problème?
5. Le schéma de l'exercice 21 illustre les interférences destructives qui se
produisent lors du passage d'un creux devant le faisceau laser.
a. Rappeler, dans ce cas, la relation entre la différence de marche 𝛿 et la longueur
d'onde 𝜆 du faisceau laser.
b. En déduire la relation entre la longueur d'onde , et la profondeur minimale des
creux d'un disque optique.
6. a. Vérifier que la profondeur d'un creux de CD est égale à 0,13 µm.
Rappel : Les creux et les plats sont protégés par une couche protectrice de
polycarbonate d'indice de réfraction n = 1,55 pour la radiation considérée.
b. La profondeur des creux de DVD ou de BD peut-elle être la même que celle des
creux de CD?

EXERCICE 23:
1.
● Capacité de stockage du CD : 0,75 Gio.
● Capacité de stockage du DVD : 4,4 Gio.
● Capacité de stockage du BD : 23 Gio.
2. La distance séparant deux lignes consécutives diminue depuis le CD jusqu’au BD.

17
3. Le diamètre du faisceau laser d’un CD est plus grand que celui du faisceau laser
d’un DVD, qui lui-même est plus grand que celui du faisceau laser d’un BD.
4. a. Le phénomène de diffraction empêche la réduction d’un faisceau laser.
Lorsque l’ouverture de l’émetteur laser se rapproche de la longueur d’onde de la
radiation, la tache centrale s’élargit.
b. Le fait de diminuer la longueur d’onde du laser de lecture permet de réduire le
diamètre du faisceau sans observer de diffraction.
λ
5. a.  = (2k + 1) · 2 , avec d, la différence de marche.
𝛌 𝛌
b. La différence de marche d est égale à :  = 2  =
𝟒 𝟐
Pour obtenir des interférences destructives, la profondeur minimale des creux
λ
doit être égale à .
4
𝐜
6. a. vide = , avec c, célérité de la lumière dans le vide et , la fréquence de la
𝛎
radiation.
𝐕
De même, polycarbonate = avec V, la célérité de la lumière dans le polycarbonate.
𝛎
𝐜
L’indice de réfraction du polycarbonate pour la radiation considérée vaut n = 𝐯.
v c vide 780
polycarbonate =  = = = 503 nm
c ν n 1,55
𝛌𝐩𝐨𝐥𝐲𝐜𝐚𝐫𝐛𝐨𝐧𝐚𝐭𝐞
= 126 nm = 0,126 μm.
𝟒
La profondeur du creux égale à 0,13 μm est compatible avec la valeur calculée égale
à 0,126 μm.
b. Les profondeurs des creux d’un CD et d’un DVD ne peuvent être les mêmes, car
elles sont égales au quart de la longueur d’onde de la radiation utilisée.
La profondeur d’un creux de DVD est donc plus faible que celle d’un creux de CD.

EXERCICE 24: p. 556: Films sur disque Blu-ray


Les disques Blue-ray (BD) sont de nouveaux supports de stockage de films. Un
disque Blue-ray double couche peut contenir 46 Gio de données. Lors de la lecture,
le débit binaire d'une vidéo est de 0,023 Gibit.s-1.
Quelle durée de films lus à ce débit peut-on stocker sur ce BD?
Données : 1 Gio = 230 octets; 1 octet = 8 bits.

EXERCICE 24:
Durée de film stocké : 46 Gio = 8  46 Gibit
𝐧 8  46
Δt = 𝐃 = 0,023 = 1,6  104 s, soit 4 h 26 min 40 s.

EXERCICE 25: p. 556: CD audio


Les spécifications du disque compact recommandent une vitesse linéaire de
lecture de valeur égale à 1,22 m. s-1.

18
Cela correspond à une vitesse de rotation de 500 tours par minute au passage
de la diode laser près du bord intérieur du disque optique, et de 200 tours par
minute près du bord extérieur.
La durée de lecture de l'ensemble des données d'un CD audio est de 74 min.
La distance séparant deux lignes côte à côte est égale à 1,6 µm.

1,6 µm

1. Expliquer pourquoi la vitesse de rotation varie entre le bord intérieur et le bord


extérieur du disque compact.
2. Calculer le rayon de la ligne la plus proche du centre et celui de la ligne la plus
éloignée.
3. Combien y-a-t-il de lignes sur un CD audio?
4. Évaluer la longueur de la piste.

EXERCICE 25:
1. La vitesse de rotation n’est pas la même entre le centre et le bord du disque
𝐕
compact, car la vitesse linéaire doit rester constante (v = R.  ou  = 𝐑).
Or, si la vitesse de rotation restait constante, les données seraient lues beaucoup
plus rapidement sur les lignes les plus éloignées du centre du disque.
2. Calcul du rayon des lignes:
● Cas de la piste près du bord intérieur du disque optique :
500
Vitesse de rotation : 1 = 500 tours · min–1 = 60 tours · s–1 soit :
1 = 8,33 tr·s-1 = 8,33  2 ou 1 = 52,34 rad·s-1
𝑽
V = R1. 1  R1 = 𝝎
𝟏
1,22
R1 = soit R1 = 0,0233 m ou R1 = 2,33 cm.
52,34
● Cas de la piste près du bord extérieur du CD:
200
Vitesse de rotation : 2 = 200 tours · min–1 = 60 tours · s–1 soit :
2 = 3,33 tr·s-1 = 3,33  2 ou 2 = 20,94 rad·s-1
𝑽
V = R2. 2  R2 = 𝝎
𝟐
1,22
R2 = 20,94 soit R2 = 0,0583 m ou R2 = 5,83 cm.

19
3. Nombre de lignes sur un CD audio :

𝐑𝟏

𝐑𝟐

● N lignes s’étendent sur une longueur de (R2 – R1)


● 1 ligne s’étend sur une longueur de 1,6 µm = 1,6.10-6 m

R2 − R1 0,0583 − 0,0233
Donc : N = = soit N = 2,2. 104 lignes.
1,6.10−6 1,6.10−6
4. La longueur de la piste:
La vitesse linéaire étant v = 1,22 m · s–1 et la durée de lecture Δt = 74 min, la
longueur ℓ de la piste est égale à :
ℓ = v · Δt = 1,22  74  60 = 5,4  103 m.

EXERCICE 26: p. 556: Stockage sur un DVD


On détermine la largeur a séparant deux lignes consécutives d'un DVD en
l'éclairant par un laser et en exploitant la figure d'interférences observée.
On obtient ainsi : a = (0,74 ± 0,05) µm
La plage de données du DVD est comprise entre les rayons R1 = (2,25 ± 0,05) cm
et R2 = (5,90 ± 0,05) cm.
Sa capacité de stockage indiquée par le constructeur est de 4,38 Gio.

R2
R1
2

1. Calculer la surface S contenant des données.


Évaluer l'incertitude sur S à partir de son expression :

20
2 2
U(S) = 2π√(R1 × U(R1 )) + (R 2 × U(R 2 ))
2, a. Calculer la longueur L de la piste sur laquelle sont inscrits les creux et les
plats.
U(S) 2 U(a) 2
b. Estimer l'incertitude U(L) associée sachant que : U(L) = L. √( ) +( )
S a

3, Évaluer la longueur de piste utilisée pour le codage d'un bit.


Données : 1 Gio = 230 octets; 1 octet = 8 bits.

EXERCICE 26:
1. Surface S contenant des données :
La surface S correspond à l’aire comprise entre les rayons R1 et R2 du disque, d’où
: S = (𝐑𝟐𝟐 – 𝐑𝟐𝟏 ) = 9,35.10–3 m2 ;
U(S) = 2 √(R1 × U(R1 )2 + (R 2 × U(R 2 )2 soit U(S) = 2,0. 10–4 m2.
2. a. Longueur L de la piste:
𝐒
S=LaL = 𝐚
9,35.10−3
L= soit L = 1,26. 104 m.
0,74.10−6
b. L'incertitude U(L) associée:
U(S) 2 U(a) 2
U(L) = L · √( ) +( ) soit U(L) = 8,9. 102 m
S a
3. La longueur de piste utilisée:
Nombre de bits : n = 4,38 Gio = 4,38  8  230 octets.
La longueur de piste utilisée pour le codage d’un bit est égale à :
𝐋
ℓ = 𝐧
1,26.104
ℓ= soit ℓ = 3,35.10–7 m = 0,335 μm.
4,38 × 8 × 230

EXERCICE 28: p. 557: Chemin optique dans une fibre multimodale


Dans certaines fibres multimodales, les chemins suivis par les différents rayons
lumineux n'ont pas la même longueur. Les durées de propagation sont donc
différentes. Ce phénomène est appelé dispersion modale. La dispersion modale
pose un problème pour le débit des informations transmises, car une information
ne doit pas se mélanger avec la précédente ou la suivante.
Dans le cas de la fibre à saut d'indice, tous les trajets se font à la même vitesse;
les durées de propagation sont directement proportionnelles aux distances
parcourues, et dépendent donc uniquement de l'angle d'incidence à l'entrée de la
fibre. Pour limiter la dispersion modale, il faut que l'angle d'incidence (air-fibre)

21
des rayons soit le plus proche de la normale. Le meilleur moyen est de réduire le
diamètre du cœur.
Dans le cas de la fibre à gradient d'indice, l'indice diminue à mesure que l'on
s'éloigne de l'axe, ce qui veut dire que la célérité augmente. Un trajet plus long
est parcouru plus rapidement, et cela permet de réduire la dispersion modale. Il
existe deux types de fibre à gradient d'indice : la fibre à gradient constant et
celle à gradient linéaire.
Pour la fibre à gradient constant, la variation d'indice est linéaire en fonction de
la distance à l'axe. Pour la fibre à gradient linéaire, la variation d'indice est une
fonction du second degré de la distance à l'axe. Cette configuration permet
d'obtenir à peu de chose près un chemin optique constant, et donc d'obtenir un
très grand débit.

1. Définir la dispersion modale.


2. Justifier, en les commentant, les phrases écrites en italique dans le texte.
3. Geneviève Tulloué a réalisé une simulation de fibre optique.
Aller sur le site
http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/spc/genevieve_tulloue
et rechercher l'animation « fibre optique ». Sur cette simulation, l'information
transmise est représentée par des petits créneaux.
Rechercher, à l'aide de cette simulation, la fibre donnant le moins de dispersion
modale pour les mêmes indices extrêmes.

EXERCICE 28:
1. La dispersion modale est la différence de durées de parcours dans une fibre
optique par des signaux envoyés simultanément.
2. Dans le cas de la fibre à saut d’indice, l’indice de réfraction du cœur est
constant.
Par conséquent, la célérité de la radiation y est constante.
d
La durée des trajets est donc t = .
V
Les durées de propagation sont proportionnelles aux distances parcourues.
Dans le cas de la fibre à gradient d’indice, l’indice diminue à mesure que l’on
s’éloigne de l’axe.
c
Comme n = v , c étant une constante si n diminue, alors v augmente. Comme ce sont
les rayons d’incidence la plus grande qui s’éloignent le plus de l’axe, ils ont donc le
trajet le plus long. Ce sont eux qui se propagent aussi le plus rapidement.
3. Pour la fibre à saut d’indice :

22
La fibre à gradient linéaire est une fibre à gradient d’indice : un trajet plus long
est parcouru plus rapidement, et cela permet de réduire la dispersion modale.
C’est la fibre à gradient linéaire qui provoque la dispersion modale la plus faible.

EXERCICE 29: p. 557: Ouverture numérique d'une fibre optique


Pour qu'un rayon soit guidé dans une fibre, il faut que sa direction à l'entrée se
situe dans un cône appelé cône d'acceptante, d'angle au sommet imax.
Un rayon hors du cône d'acceptante sera réfracté à la surface séparant le cœur
de la gaine et quittera la fibre. Il sera alors perdu.
L'ouverture numérique (ON ou NA en anglais) d'une fibre optique est un
paramètre important. Une forte ouverture numérique permet de transmettre une
grande quantité de lumière, même à partir d'une source assez divergente.
L'ouverture numérique ON de la fibre est définie à partir de imax par ON = sin
imax.

Rayon réfracté
(perdu) Gaine ng  nc
n1 Cœur nc
imax Rayon guidé

Air Gaine ng

1. a. Établir la relation entre l'angle d'incidence imax et l'angle de réfraction r


(relation 1) lors de la réfraction entre l'air et le cœur.
b. Recopier le schéma de la fibre optique en faisant apparaître les angles imax et r.
2. Pour que le rayon se propage dans la fibre, il doit subir une réflexion totale sur
la surface séparant le cœur de la gaine. On note i'lim l'angle d'incidence limite.
a. Représenter l'angle d'incidence limite i'lim sur le schéma.
b. Que vaut l'angle de réfraction lorsque l'angle d'incidence est i'lim ?
ng
c. Démontrons que sin i'lim = (relation 2).
nc

nc et ng sont les indices de réfraction respectifs du cœur et de la gaine.


3. Exprimer l'angle r en fonction de i'lim puis sinr en fonction de i'lim (relation 3).
On pourra utiliser le cercle trigonométrique ou la relation :
sin (a - b) = sin a.cos b - sin b.cos a.

4. Déduire des relations 1, 2 et 3 l'égalité : sin imax = ±√n2c − n2g

On considère que l'indice de l'air est égal à 1,00.

23
5. Faut-il que les indices du cœur et de la gaine soient proches ou très différents
pour obtenir une grande ouverture numérique?

EXERCICE 29:
1. a. Relation entre l'angle d'incidence imax et l'angle de réfraction r:
Loi de Snell-Descartes sur la réfraction : nair · sin imax = nc · sin r.
nair = 1,00 donc : sin imax = nc · sin r (relation 1)
b. Schéma avec les angles imax et r :

B n2

A r ilim n1
ima C

2. a. Représentation de l'angle d'incidence limite i'lim :


Voir schéma ci-dessus.
b. Valeur de l'angle de réfraction lorsque l'angle d'incidence est i'lim ;
L’angle de réfraction vaut 90° pour un angle d’incidence i’lim.
𝐧𝐠
c. Démontrons que sin i'lim = 𝐧 :
𝐜
ng
nc · sin i’lim = ng · sin 90° = ng donc : sin i’lim = (relation 2).
nc
3. r en fonction de i'lim puis sinr en fonction de i'lim (relation 3) :
r et i’lim sont des angles complémentaires donc : r = i’lim – 90°
soit : sin r = cos i’lim (relation 3).
4. Déduisons des relations 1, 2 et 3 l'égalité : sinimax = ±√𝐧𝟐𝐜 − 𝐧𝟐𝐠

On combine les relations 1, 2 et 3.


ng
sin imax = nc · sin r (1) ; sin i’lim = n (2) ; sin r = cos i’lim (3)
c
𝐧𝟐𝐠
(3)  sin²r = cos²i’lim = 1 – sin²i’lim = 1 – d’après (2)
𝐧𝟐𝐜
n2g
(1)  sin²imax = n2c ·sin²r = n2c (1 – n2)
c

d’où ON = sinimax =  √(n2c − n2g )


5. Grande ouverture numérique:
Pour obtenir une grande ouverture optique, il faut que les indices soient les plus
différents possibles.

24
EXERCICE 30: p. 558:
Utiliser le réseau téléphonique pour surfer sur Internet
Affaiblissement des signaux
« Un courant électrique passant au travers d'un conducteur dissipe une partie de
son énergie sous forme de chaleur (pertes par effet Joule). Il en résulte une
diminution de la puissance de ce signal.
Les pertes augmentent avec la résistance du câble.
La résistance est elle-même fonction de la longueur du câble, de son diamètre et
de sa résistivité* [...]
Les technologies xDSL** font passer des signaux électriques à haute fréquence
dans les câbles téléphoniques, constitués de fils de cuivre. Compte tenu de ces
hautes fréquences, un effet de peau'**apparaît ; il a pour conséquence
d'augmenter fortement la résistance du câble, et donc d'atténuer d'autant plus
le signal utile en raison du phénomène décrit précédemment. [...] Il découle de ce
phénomène que certaines habitations, proches des centraux téléphoniques
[...] bénéficient de débits élevés (jusqu'à 20 Mbit/s, permettant un grand confort
d'usage et des services innovants tels que la télévision par ADSL), tandis que
d'autres plus éloignés doivent se contenter de 512 kbit/s - et ce pour un prix
d'abonnement identique. »

Extrait de www.ant.developpement-durable.gouv.fr
* La résistivité est la capacité d'un matériau à s'opposer à la circulation du
courant électrique.
** Les technologies xDSL permettent la propagation d'informations numériques
par les câbles téléphoniques. La transmission se fait par des hautes fréquences
inutilisées par le téléphone. LADSL utilisée par les particuliers pour Internet fait
partie de ces technologies.
*** Lorsque la fréquence est élevée, le courant électrique ne circule qu'en surface
du conducteur électrique ; on parle d'effet de peau.

L'atténuation du signal sur une fibre optique qui se mesure en Db.km -1 est due à
plusieurs phénomènes dont :
 la diffusion Rayleigh : c'est l'interaction entre la lumière et la matière. Elle est
d'autant plus grande que la longueur d'onde 𝜆 est petite ;
 l'absorption : elle recouvre principalement trois causes : la présence d'impuretés
dans la fibre, la vibration moléculaire, la transition électronique dans l'ultraviolet;

25
 les connexions : la mise bout à bout des fibres nécessite un alignement des axes
parfait, au risque de produire des pertes.
D'après Wivw.telcite.fr

Amplification des signaux


« La portée sans amplification d'une liaison est d'environ 20 km avec les
conducteurs de cuivre usuels, dont le diamètre mesure entre 0,4 et 0,8 mm. En
pratique, la distance entre un terminal et son commutateur de rattachement est
assez réduite pour qu'il n'y ait pas besoin d'amplifier le signal. Il n'en va pas de
même pour les liaisons entre commutateurs. Dans ce cas, on regroupe plusieurs
communications sur la même artère de transmission dans laquelle les signaux
doivent être amplifiés à intervalles réguliers. Faute de quoi l'atténuation des
signaux serait telle que les conversations deviendraient inaudibles. L'atténuation
est due aux pertes par effet Joule (dégagement de chaleur dû à la résistance
qu'offre le matériau conducteur au mouvement des électrons) et aux pertes par
rayonnement électromagnétique. Sur les liaisons de transmission à câble coaxial,
une amplification est nécessaire tous les 1,6km; les liaisons à fibre optique
tolèrent des intervalles entre amplificateurs beaucoup plus grands, tous les 40 ou
50 km, voire 100 km. »
Extrait de H. Kempf, « Le téléphone », La Recherche, n° 291, octobre 1996.

1. Sous quelle forme le signal téléphonique est-il transmis dans un câble de cuivre?
2. Quelles sont les causes de l'atténuation du signal dans un câble de cuivre?
Que doit-on faire pour transmettre un signal sur une longue distance?
3. L'atténuation dépend-elle de la fréquence du signal ?
Quelles conséquences cela peut-il avoir sur les abonnements ADSL?
4. Sous quelle forme le signal téléphonique est-il transmis dans une fibre optique?
S'agit-il d'une propagation libre ou guidée?
5. Citer des causes de l'atténuation du signal dans une fibre optique. Quelle
distance peut parcourir le signal sans être amplifié?
6. On amplifie le signal dans une fibre quand il reste 1 % de la puissance
initialement injectée.
Évaluer le coefficient d'atténuation du signal dans une fibre optique.

26
EXERCICE 30:
1. Le signal téléphonique est transmis sous la forme d’un signal électrique dans le
câble de cuivre.
2. L’atténuation du signal est due à l’effet Joule et à un effet de peau pour les
signaux de hautes fréquences.
Le signal doit être amplifié tous les 20 km pour un conducteur de cuivre usuel et
tous les 1,6 km pour les câbles coaxiaux.
3. L’atténuation dépend de la fréquence du signal. Elle est particulièrement
importante pour les hautes fréquences du xDSL.
Les habitations proches ont une bonne réception, alors que les habitations
éloignées ne peuvent plus décoder le signal.
4. Le signal électrique est transmis sous forme d’ondes électromagnétiques dans
les fibres optiques. Il s’agit d’une propagation guidée.
5. Les causes d’atténuation dans une fibre optique peuvent être la diffusion
Rayleigh, l’absorption par la fibre, les connexions par connecteur ou par épissure.
Le signal peut parcourir jusqu’à 100 km sans être amplifié.
6. On peut évaluer le coefficient d’atténuation pour une longueur de 100 km de
fibre.
10 P 10
 = L log(Pe ) donc :  = 100 × 103log(100) , soit  = 2,00.10-4 dB. m-1.
s

EXERCICE 31: p. 559: Chemins optiques de signaux dans une fibre


Un signal lumineux se propage dans une fibre multimodale à saut d'indice. Ce signal,
composé de rayons ayant des angles d'incidences i différents, se disperse dans
la fibre. Du fait des lois de la réflexion des rayons sur la gaine, les rayons lumineux
d'angles d'incidence différents ne parcourent pas la même distance dans la fibre.
Comme la vitesse de propagation dans le cœur de la fibre a une valeur constante
pour tous les rayons, les durées de propagation seront différentes : c'est la
dispersion modale. La réception du signal s'étale alors dans le temps. Ce
phénomène a des conséquences sur le débit des informations, car il peut conduire
à la superposition de signaux consécutifs émis trop proches dans le temps.
Données :
 Indices de réfraction pour la radiation considérée :
- de la gaine : ng = 1,42;
- du cœur : nc = 1,43;
- de l'air : najr : 1,00.’
 Célérité de la lumière dans la fibre : v = 2,00 x 105 km. s-1.
 Longueur de la fibre : L = 100 km.
 Diamètre du cœur de la fibre : h = 200 µm.

27
Questions
1. Schématiser une fibre optique à saut d'indice et le cheminement de deux rayons
ayant des angles d'incidence différents.
2. a. Calculer l'angle d'incidence limite ilim à l'interface séparant le cœur de la
gaine pour observer la réflexion totale.
b. En déduire l'angle d'incidence maximal lors de la réfraction entre l'air et le
cœur permettant la propagation du rayon dans le cœur de la fibre.
3. Repérer sur le schéma les points d'incidence A et B de deux réflexions
consécutives. Noter ℓ la longueur de la fibre entre ces points.
Quelle est la distance d parcourue par un rayon entre ces deux points en fonction
de la longueur ℓ et de l'angle i d'incidence ?
4. Évaluer un ordre de grandeur du nombre de réflexions totales sur la gaine d'une
fibre de 100 km de long si l'angle i est égal à l'angle d'incidence ilim.
5. En déduire le décalage temporel de réception entre un rayon se propageant
parallèlement à l'axe de la fibre et un autre se propageant avec l'angle d'incidence
ilim.

EXERCICE 31: Chemins optiques de signaux dans une fibre


1. Schéma d’une fibre à saut d’indice :

2. a. Calcul de l'angle d'incidence limite ilim :


L’incidence limite est atteinte lorsque l’angle de réfraction est égal à 90°, soit
d’après les lois de Snell-Descartes : nc · sin ilim = ng · sin 90° = ng
𝒏𝒈
donc : ilim = sin–1 ( 𝒏 )
𝒄
On obtient : ilim = 83,2°.
b. Angle d'incidence maximal :
J

ilim
I r
imax H

28
Les angles ilim et r sont complémentaires : ilim + r = 90°, donc sin r = cos ilim.
Lors de la réfraction entre l’air et le cœur de la fibre, la loi de Snell-Descartes
sur la réfraction donne : nair · sin imax= nc · sin r = nc· cos ilim
𝒏
donc : imax = sin–1 ( 𝒏 𝒄 . cosilim)
𝒂𝒊𝒓
imax = 9,75°
3. Distance d parcourue par un rayon entre les points A et B :
A ℓ B

i
d
h


ℓ 𝓵
sin i = 𝑑 , donc d = 𝐬𝐢𝐧 𝒊
4. Nombre de réflexions totales :
On calcule la longueur de la fibre parcourue entre deux réflexions totales lorsque
i = ilim.
𝑙
tan ilim = ℎ donc ℓ = h · tan ilim
ℓ = 200 10–6  tan (83,2°) = 1,68  10–3 m.
𝑳
n est le nombre de réflexions, donc : n = = 60  106 = 60 millions environ.
𝓵
5. Décalage temporel de réception:
Entre deux réflexions consécutives, le chemin parcouru par la lumière est :

d = 𝑠𝑖𝑛𝑖 = 1,69. 10–3 m.
𝑚𝑎𝑥
Il y a environ 60 millions de réflexions, donc la distance D parcourue par la lumière
dans la fibre est égale à : D = 6  107  1,69 10–3 = 1,01  105 m = 101 km.
𝐿
Soit t1 la durée du trajet. Si le rayon est normal : t1 = 𝑣
Soit t2 la durée du trajet. Si le rayon se propage par réflexions totales :
𝐷
t2 = 𝑣
𝐷 𝐿
Le décalage vaut : Δt = t2 – t1 = - 𝑣 = 6,74. 10–6 s
𝑣
Δt = 6,74 μs.

29

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