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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Domaine SCIENCES ET TECHNOLOGIES


Mention PHYSIQUE ET APPLICATIONS

Mémoire pour l’obtention du diplôme de :


MASTER II en PHYSIQUE
Spécialité : Physique du Globe de l’Energie et de l’Environnement
Laboratoire : Dynamique de l’Atmosphère, du Climat et des Océans
Intitulé :

ETUDE DES EFFORTS MECANIQUES INDUITS PAR L'IMPACT


DES VAGUES SUR LES FALAISES ET LES STRUCTURES DE
PROTECTION COTIERES

Présenté par :

HERITSIALONINA Fanantenana Gégé Sandra

Le 11 novembre 2016

Devant la commission d’examen composé par :

Président : Mr RABEHARISOA Jean Marc


Maitre de conférences
Rapporteur : Mr RATIARISON Adolphe
Professeur titulaire
Examinateur : Mr RASOLOARIJAONA Mamy Nirina
Maitre de conférences
Mme RAKOTOVAO NiryArinavalona
Maitre de conférences
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
Domaine SCIENCES ETTECHNOLOGIES
Mention PHYSIQUE ET APPLICATIONS

Mémoire pour l’obtention du diplôme de :


MASTER II en PHYSIQUE
Spécialité : Physique du Globe de l’Energie et de l’Environnement
Laboratoire : Dynamique de l’Atmosphère, du Climat et des Océans
Intitulé :

ETUDE DES EFFORTS MECANIQUES INDUITS PAR L'IMPACT DE


VAGUES SUR LES FALAISES ET LES STRUCTURES DE
PROTECTION COTIERES

Présenté par :

HERITSIALONINA Fanantenana Gégé Sandra

Le 11 novembre 2016

Devant la commission d’examen composé par :

Président : Mr RABEHARISOA Jean Marc Maitre de conférences


Rapporteur : Mr RATIARISON Adolphe Professeur titulaire
Examinateur: Mr RASOLOARIJAONA Mamy Nirina Maitre de conférences
Mme RAKOTOVAO NiryArinavalona Maitre de conférences
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier avant toute chose Dieu de m’avoir donné la force, la santé, la sagesse
et la connaissance nécessaire afin de terminer ce mémoire.
La réalisation de ce mémoire a été possible grâce à l’appui de plusieurs personnes à qui je
voudrais témoigner toute ma reconnaissance.
Tout d’abord, je tiens à remercier Monsieur RATIARISON Adolphe A.,
Professeur Titulaire fondateur du parcours Dynamique de l’Atmosphère, du Climat et des
Océans, mon encadreur et le rapporteur pour sa grande disponibilité et ses précieux
conseils. Plus qu’un guide, il n’a pas hésité à transmettre ses connaissances tout au long de
ce stage afin de mener à terme ce mémoire.
Ensuite, je voudrais attribuer ma gratitude à Monsieur RABEHARISOA Jean
Marc, Maitre de Conférences, Chef du Parcours Dynamique de l’Atmosphère, du Climat
et des Océans qui a accepté de présider le Jury malgré ces lourdes responsabilités.
Puis, je voudrais également remercier Madame RAKOTOVAO Niry
Arinavalona Maitre de Conférence et Monsieur RASOLOARDAONA Mamy Nirina,
Maitre de conférences, d’avoir accepté de composer le membre de Jury et consacrer un
peu de leur temps. Et tous les Professeurs et collègues du laboratoire pour les conseils
stimulants que j'ai eu l'honneur de recevoir de leur part
Enfin, il est très important de remercier infiniment mes parents de m’avoir
soutenu et épaulé tous au long de mes études et sans qui je n’aurai pu arriver à la
présentation de mon mémoire. Il me tient à cœur de remercier tous ceux qui, par leur
soutien et leurs encouragements, m’ont permis de réaliser ce mémoire que ce soit les
membres.
Tables des matières
Nomenclature ..................................................................................................................... i
Liste des figures ............................................................................................................... iv
Introduction ....................................................................................................................... 1

CHAPITRE I. HYDRODYNAMIQUE DE VAGUE


1. Généralités .......................................................................................... 3
2. Génération ou formation de la houle .................................................. 4
3. Propagation de la houle ...................................................................... 6
4. Déferlement ........................................................................................ 7
5. Équation de base ................................................................................. 9
5.1. Équation de continuité.......................................................... 9
5.2. Équation de mouvement ....................................................... 9
5.3. Flux irrotationnel................................................................ 10
5.4. Les conditions aux frontières ............................................. 12

CHAPITRE II. HOULE EN FAIBLE PROFONDEUR


1. Obtention de l’équation KDV........................................................... 15
2. Théorie d’onde solitaire .................................................................... 22
2.1 Première approximation : Théorie d’onde solitaire du
première ordre proposée Masch et Wiegel ................................. 23
2.2 Deuxième approximation : Théorie d’onde solitaire du
première ordre proposée Svendsen ................................................... 30

CHAPITRE III. REFLEXION ET TRANSMISSION D’UNE ONDE AU PASSAGE


D’UN TALUS
1. Modèle de B. ST VENANT 2D........................................................ 36
2. Passage d’une onde sur un talus ....................................................... 39
3. Ordres des grandeurs ........................................................................ 45

CHAPITRE IV. ACTION DE LA HOULE SUR LES OUVRAGES EN MER


1. Digue verticale .................................................................................. 48
2. Digues à talus .................................................................................... 50
3. Digues mixtes.................................................................................... 57

iii
NOMENCLATURE

Lettres latines
-a0: amplitude constante de l'onde incidente
-ar : amplitude de l'onde réfléchie
-at : amplitude de l'onde transmit
-A : amplitude de vague[m]
-C : célérité de vague [m/s]
-Co : vitesse de groupe
-F : Force de pression
-f : Paramètre de Coriolis
-g : accélération de gravité [m/s2]
-H : hauteur de vague [m]
-H(x) : fonction de Heaviside
-h : profondeur d’eau [m]
-k : nombre d’onde [l/m]
-ko : nombre d'onde pour la profondeur ho
-k1 : nombre d'onde pour la profondeur h1
-L : longueur d’onde de vague[m]
-Lo : longueur de l'obstacle
-p : pression [ atm] ;[pa]
-P : poids (N)
-R : le coefficient de réflexion
-Tr : le coefficient de transmission
-T : période de la vague [s]
-U : champ de vitesse
-Ur: nombre d’Ursell
-u : composante horizontale de la vitesse instantanée
-vo : vitesse de phase
-w : composante verticale de la vitesse instantanée
-yt : Distance entre le fond et le creux de la vague

iv
ii
Lettre grecques
-εr: angle de réflexion
-εt : angle de transmission
-F : nombre de Froude
- : fonction de potentiel de vitesse
-η : surface de l’eau [m]
-ηi: surface de l’eau incidente
-ηr: surface de l’eau réfléchie
-ηt: surface de l’eau transmise
-ρ : masse volumique de l’eau [kg/m3]
-γ : cambrure
-α : pente de talus
-μ : Viscosité cinématique (moléculaire)
-ψ0 : déphasage de l'onde en x=0-
-ψ1 : déphasage de l’onde en x=0+

v
iii
Liste des figures
Figure 1: Grandeur caractéristique de la houle ............................................................... 4
Figure 2: Formation de vague ........................................................................................... 5
Figure 3 : Evolution des vagues du large jusqu'à la côte .................................................. 6
Figure 4 : Propagation de la houle .................................................................................... 7
Figure 5 : Différentes types de déferlement ..................................................................... 8
Figure 6: Système d'axe .................................................................................................. 10
Figure 7: Variation du fond ............................................................................................ 12
Figure 8: Système consiste à déterminer la fonction du potentiel de vitesse, la
surface d'eau et les composantes horizontale et verticale de la vitesse .......................... 13
Figure 9: Classification d'onde ....................................................................................... 14
Figure 10: Variation d'onde en fonction du fond............................................................ 15
Figure 11 '.Evolution d'un puise dont la dynamique est régie par l'équation obtenue en
négligeant le troisième terme de KdV ............................................................................ 20
Figure 12: Evolution d'un puise dans le cas d'une dynamique régie par l'équation de KdV
linéarisée ......................................................................................................................... 21
Figure 13 : Profil d'onde de la théorie d'onde solitaire proposée par Masch et Wiegel . 24
Figure 14: Variation de pression .................................................................................... 26
Figure 15: Force de pression (Masch et Weigel) ............................................................ 28
Figure 16: Poids(Masch et Weigel) ................................................................................ 29
Figure 17 : Pression (Svendsen) ..................................................................................... 32
Figure 18: Force de pression (Svendsen) ....................................................................... 34
Figure 19 : Poids (Svendsen) .......................................................................................... 35
Figure 20: Variation de pente ......................................................................................... 40
Figure 21 : Valeurs du coefficient de réflexion et de transmission suivant le rapport des
profondeurs h1/h0 ............................................................................................................ 45
Figure 22 .Variation du coefficient R en fonction de l'angle du talus et pour différentes
cambrures........................................................................................................................ 46
Figure 23 : Schéma des jetées verticales ........................................................................ 49
Figure 24: Exemple de franchissement .......................................................................... 49
Figure 25: Exemple de structure d’une digue à talus ..................................................... 50
Figure 26 : Schéma d'un bloc naturel ............................................................................. 52

iv
vi
Figure 27 : Schéma d'un noyau d’une digue à talus ....................................................... 52
Figure 28 : Exemple d'enrochement d’une digue à talus ................................................ 54
Figure 29 : Schéma d'une berne...................................................................................... 54
Figure 30 : Exemple d'une risberme de pré-déferlement................................................ 54
Figure 31 '.Schéma d'un bassin de déversement ............................................................. 55
Figure 32 : Schéma d'un grand glissement ..................................................................... 55
Figure 33 : Schéma de structure d’une digue mixte ....................................................... 57

vii v
INTRODUCTION
La houle, en venant déferler, modèle et sculpte inlassablement les rivages. Le
littoral matérialise ainsi la frontière physique, en perpétuel mouvement, entre l’océan et la
terre. Il constitue un espace tampon entre les processus océaniques et terrestres et les
interactions dont il est le siège. Depuis plus d’un demi-siècle (les chiffres sur la répartition
de la population mondiale en attestent), le littoral est de plus en plus convoité pour le
confort de vie qu’il apporte, son attrait touristique et l’activité économique qu’il draine
autour de lui. Les créations de ports, de marinas, d’habitations, de routes en bord de mer,
se sont multipliées et par la même occasion, des digues, des épis, des brise-lames, pour
protéger ces infrastructures des assauts de la mer. Et même si depuis peu, les effets
néfastes de ces aménagements sur le littoral ont été démontrés, cette urbanisation intensive
liée à une évolution du milieu (naturelle et anthropique) entraîne une instabilité importante
de cet espace fragile, caractérisé par un phénomène généralisé d’érosion. Le recul des
plages observé peut s’expliquer par le fait que le bilan sédimentaire global est en déficit.
En effet, l’action naturelle érosive de la mer et le phénomène de rééquilibrage isostatique,
ne sont plus compensés par l’apport naturel en sédiments charriés par les fleuves.
L’action mécanique des vagues déferlantes sur les littoraux rocheux est un des
facteurs principaux de leur érosion, de même qu’un des facteurs principaux de
l’endommagement des structures artificielles de protection des littoraux. Dans les deux
cas, la rupture du milieu solide produira des dégâts pouvant aller jusqu’à la perte de vies
humaines. Les dommages sont souvent dus à l’impact de vagues très puissantes qui sont
sur le point de déferler au moment de l’impact, et qui génèrent des efforts mécaniques très
importants. Les modèles actuels de prédiction des efforts associés à ce type d’impact sont
principalement empiriques et restreints à des gammes de paramètres limitées.
Le déferlement des vagues joue un rôle capital dans la transformation de l’énergie
de la houle. Il transforme l’énergie ondulatoire des ondes en un écoulement de vorticité.
L’énergie de la houle est en grande partie dissipée par le déferlement et la partie résiduelle
de l’énergie reste présente dans l’écoulement sous forme de courants ou de turbulence.
En milieu littoral, des modèles analytiques de transformation de la houle existent.
La validité de ces modèles de houle grande échelle nécessite des critères de déferlement
correctement adaptés et une paramétrisation réaliste de la dissipation d’énergie par ce
processus de déferlement. Ces modèles sont paramétrisés par des grandeurs
caractéristiques de longueur d’onde, d’amplitude de la houle mais négligent les éventuels

1
effets visqueux pourtant caractéristiques de la dissipation. La dissipation est déduite de
modèles de ressauts hydrauliques ou de modèles de déferlements glissants plus simples à
caractériser que les déferlements plongeants. Même si ces modèles semblent apporter des
solutions raisonnables, ils ne caractérisent pas tous les types de houle. De plus, il est
reconnu que l’évolution morphodynamique des plages est contrôlée par les variations de
l’hydrodynamique dans les régions de déferlement. Une bonne connaissance des
écoulements générés par le déferlement est essentielle.
Ce mémoire traite de la propagation de la houle déjà formée et des transformations
qu’elle subit quand le fond remonte, ou quand elle rencontre des obstacles au niveau de
littoral. Plusieurs types d’approche peuvent être employés afin d’étudier la transformation
de la houle du large jusqu’à l’approche du littoral. Ici notre zone d’étude s’intéresse à la
houle en faible profondeur. Dans le travail présent, nous allons étudier les théories
suivantes :
La théorie d’onde solitaire du première ordre proposée Masch et Wiegel
La théorie d’onde solitaire du première ordre proposée Svendsen
Elle comprend d’une part une forte partie recherche sur l’étude des conditions de houle à
la côte, et une partie plus orientée application en ingénierie, destinée à la réalisation
d’ouvrages de protection portuaire ou de lutte contre l’érosion côtière.

2
CHAPITRE I. L’HYDRODYNAMIQUE DES
VAGUES
1. Généralités
Définition
Une vague désigne une onde mécanique, (c'est-à-dire un phénomène de
propagation d’une perturbation dans un milieu matériel sans transport de matière) qui se
propage à la surface de l'eau sous l'emprise du vent au contact de deux fluides, qui
correspondent à l'air et l'eau. Elles peuvent avoir toutes sortes de formes, de dimensions et
de vitesses de propagation. Elle est constituée d'une crête, son point de culminance, et d'un
creux entre deux crêtes, son point le plus bas.
L’onde de gravité est un phénomène de propagation d’une perturbation
n’engendrant pas de déplacement moyen du milieu lui-même, mais qui se traduit par un
transport d’énergie ayant une certaine vitesse, pas forcément identique à celle de la
perturbation. Les crêtes se propagent à la vitesse de phase alors que l’énergie se propage à
la vitesse de groupe. L’origine des ondes de gravité est diverse : vent, tempête, glissement
de terrain, attraction lunaire...
L’observation des houles montre qu’elles ne se propagent pas toutes dans la même
direction, ni à la même vitesse et que leur amplitude varie au cours du temps.
La houle et les vagues, de période comprise généralement entre 3 et 25s (seconde), peuvent
être caractérisés par des spectres d’énergie, qui font apparaître des grandeurs
caractéristiques telles que la hauteur H crête à creux, la longueur d’onde X, la profondeur
d’eau locale h, ainsi qu’une direction de propagation.
La vitesse de propagation de l’onde dépend de sa longueur d’onde, de son amplitude (ou
demi hauteur) et à l’approche du littoral de la profondeur d’eau.
Caractéristiques
Une onde de vague peut être caractérisée [fig.1] par les critères suivants :
Sa longueur d’onde L, soit la distance parcourue par l'onde entre deux crêtes.
Sa période notée T qui représente l'intervalle de temps qui s'écoule pour que deux
crêtes passent au même point.
Sa célérité c'est-à-dire vitesse de propagation qui, par définition, correspond à la

3
propriété suivante : C = L / T.
Son amplitude, ou hauteur de la vague, notée A, qui correspond à la distance entre
une crête et le niveau de la mer au repos.
Sa hauteur notée H, c'est-à-dire la distance entre un creux et une crête et qui
correspond 2A.
Sa cambrure (H / L) correspond au rapport d'aspect de la vague qui permet de
savoir quand une vague est sur le point de déferler. Lorsque ce rapport atteint 1/7
ou plus, la cambrure est dite critique, la vague perd sa stabilité et devient
déferlante.

2. Génération ou formation de vagues et de la houle


Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la formation des vagues classiques n'est
pas influencée par la lune ou les marées mais bien par les conditions météorologiques,
surtout le vent. Elles se forment souvent au large, loin de leur zone de déferlement. Le
moindre vent génère de petites ondulations en surface, mais il faut un vent beaucoup plus
fort pour que des vagues apparaissent.
En se déplaçant d'un anticyclone vers une dépression, le vent exerce une pression
sur la surface de la mer, poussant les particules d'eau devant lui qui s'élèvent à l'avant alors
qu'un creux se forme à l’arrière ; il se forme des rides. Le vent forme d'abord un
frémissement léger, des vaguelettes également appelées vagues capillaires qui peu à peu
vont se développer et s'amplifier pour devenir des vagues. L'amplitude des vagues est

4
proportionnelle au vent, leur hauteur et période dépendra des 3 facteurs suivants qui
interviennent dans la formation des vagues :
 La force du vent, qui doit être d'au-moins deux mètres par seconde afin de
créer des ondulations
 La durée pendant laquelle il souffle
 L'espace sur lequel il prend son élan (fetch) [fig.2]
On peut donc dire que l'énergie du vent est transmise à la mer. En
fonction de la variation de ces 3 paramètres, les vagues prennent des formes
différentes [fig. 3], telles que les rouleaux classiques à ondulation régulières que
l'on peut observer sur les plages, aussi bien que des déferlantes qui s’élèvent et
prennent des formes insolites.

Figure 2: Formation de vague (https//www. je comprends enfin.com)

Figure 3: Évolution des vagues du large jusqu'à la côte (users.belgacom.net)

5
3. Propagation
Lorsque de nombreuses vagues se déplacent dans des directions différentes elles se
heurtent, se chevauchent ou s'unissent pour former des vagues plus grosses. Dans ce chaos,
le vent dominant prend le dessus et finit par instaurer un ordre qui détermine une direction
commune, le mouvement des vagues n'a plus besoin d'être entretenu, il est sans perte
d'énergie.
A mesure que les vagues s'éloignent de leur zone de génération, leur cambrure diminue,
elles deviennent donc plus stables. Ce mouvement est appelé houle (une vague qui a quitté
sa zone de génération due au vent).
Il existe des groupes de vagues, la vitesse de groupe étant 2 fois plus faible que celle des
vagues donc les vagues rentrent dans plusieurs groupes ; avant de rentrer dans un groupe,
les vagues sont petites, elles rentrent dedans et deviennent grandes, le dépassent,
redeviennent petites et ainsi de suite ; des équations décrivent l'évolution des groupes mais
elles sont trop complexes pour des élèves de première. La notion de vitesse de groupe est
très importante car l'énergie des vagues est comprise dans les groupes et non dans les
vagues directement.
Ce déplacement conserve son énergie grâce à plusieurs équations trop complexes pour
nous mais notamment à la pesanteur : nous avons vu que les particules d'eau restaient
immobiles, donc quand elles arrivent au somment de la vague, elles s'affaissent sous
l'action de leur poids, gardant cette vitesse constante et permettant à la houle de traverser
des océans entiers sur plusieurs milliers de kilomètres. La vitesse de propagation quant à
elle, détermine leur place : les vagues les plus longues et rapides se déplacent en tête tandis
que les plus courtes et lentes se situent à l'arrière. Le schéma régulier qui forme la houle est
alors constitué. Malgré tout, l'allure de la houle peut être perturbée par l'intrusion de vagues
plus hautes engendrées par des vents de directions très différentes. Du point de vue de la
trajectoire, elle ne dévie presque plus une fois la houle lancée à moins de rencontrer des
obstacles majeurs tels que des îles ou des courants puissants.

Les houles se déplacent en mouvement ondulatoire à la surface [fig.4]. De plus, quand la


houle arrive près du rivage, elle subit un phénomène de réfraction ; en fait, la célérité étant
influencée par la profondeur, à l'approche des côtes, les frottements au sol ralentissent les
ondes, ce qui explique pourquoi les vagues arrivent toujours de façon parallèle au littoral.
A l'approche des côtes, lorsque la profondeur diminue, survient le déferlement. Dès lors la

6
houle devient une vague.

Figure 4 : Propagation de la houle (https/www.google.com)

4. Déferlement
Lorsque la vague atteint une profondeur inférieure à la moitié de sa longueur d'onde, la
houle est perturbée. Les conséquences de cela sont :
la longueur d'onde de la houle diminue à l'approche du fond ainsi que sa vitesse.
les frottements avec le fond deviennent importants et la partie inférieure de la
vague perd de la vitesse par rapport à la crête.
il y a cependant une conservation d'énergie: la partie supérieure grandit puisque la
surface disponible sous la surface diminue, la houle se transforme en vague et la
forme devient plus pointue en grandissant.
Lorsque la cambrure de la vague devient critique, la vague ne peut plus tenir et devient une
déferlante : elle bascule vers l'avant en commençant par le haut car le bas est ralenti par les
frottements avec le fond. Ce déferlement est alors influencé par la forme de la pente de la
côte. On distingue 3 grands types de déferlement [1], [fig.5] :
le déferlement glissant: la pente est douce; les vagues s'affaissent alors depuis leur
crête. Il est caractérisé par la présence d'écume et une crête à aspect mousseux. Lors
de ce déferlement, l'énergie est dissipée de façon régulière.
le déferlement plongeant: la pente est moyennement abrupte. Il se présente sous
forme de rouleau, c'est le déferlement le plus spectaculaire et qui est très prisé par
les surfeurs. La perte d'énergie est alors très intense et sur une très courte période.
le déferlement gonflant: la pente est particulièrement abrupte. Lors de ce
déferlement, la vague rencontre un courant inverse qui fait trébucher la vague et

7
l'empêche de gagner en amplitude et de déferler, la face avant de la vague
s'effondre alors de façon asymétrique.
A part le relief marin et la forme du fond à l'approche des côtes, le troisième
paramètre influençant le déferlement des vagues est le type de vent ; il peut être soit on
shore c'est-à-dire qu'il va dans le même sens que la vague, il la pousse en avant créant
parfois un déferlement prématuré, soit off-shore, il fait face à la vague et lui permet d'avoir
une plus grande amplitude avant de déferler car son équilibre est mieux maintenu.

Figure 5 : Différentes types de déferlement (https//www. je comprends enfin.com)

8
5. Équations de base
Les équations générales utilisées pour étudier les vagues sont celles de la
continuité et du mouvement, ces dernières étant connues comme les équations de Navier-
Stokes. Ces équations, pour un écoulement tridimensionnel et incompressible, sont
données par :
5.1 Equation de Continuité :
divU 0
u v w
0
x y z
Pour un écoulement bidimensionnel, l’équation de continuité est donnée par
u w
0
x z
5.2 Equation de mouvement :
2 2 2
u u u u p u u u
u v w
t x y z x x2 y2 z2
2 2 2
v v v v p v v v
u v w
t x y z y x2 y2 z2
2 2 2
w w w w (p gz ) w w w
u v w
t x y z z x2 y2 z2
On suppose souvent que le fluide est parfait, c'est-à-dire que les contraintes de cisaillement
sont nulles. On obtient alors les équations d'Euler, définies pour un écoulement
bidimensionnel comme :
u u u u p
u v w (I.2)
t x y z x
w w w w 1 (p gz )
u v w (I.3)
t x y z z
Dans le présent travail, nous allons analyser la théorie des vagues bidimensionnelles, avec
un système d'axes tel que l'axe x est perpendiculaire à la côte et positif dans le sens de
propagation de la vague et un axe z dans la verticale, positif vers le haut et prenant la valeur
zéro au niveau moyen d'eau, tel que montré dans la figure suivante :

9
Figure 6: Système d'axe

5.3 Flux irrotationnel :


On suppose que le flux est irrotationnel pour trouver les solutions "exactes" au problème
posé. Une solution est exacte dans le sens mathématique s'il y a concordance entre le
problème étudié et les hypothèses à partir desquelles les solutions ont été trouvées. Des
solutions de type numérique sont obtenues à partir de la résolution numérique des
équations de continuité et de mouvement.
Que le flux soit irrotationnel signifie que la particule ne tourne pas pendant sa trajectoire, ce
qui est exprimé par :
w u
0 (I.4)
x z
Que le flux soit irrotationnel permet de définir une fonction du potentiel de vitesse (ϕ ),
telle que :

u (I.5)
x

w (I.6)
z
Une fois la fonction du potentiel de vitesse introduite dans l'équation de continuité, on
obtient comme résultat l'équation de Laplace :
2 2
2
0 (I.7)
x2 z2
L'équation de Laplace est très bien connue dans le domaine de la physique-mathématique.
Elle permet de trouver des solutions avec différentes méthodes, entre autres avec la
méthode de séparation des variables. L'équation de continuité permet aussi la définition
d'une fonction de courant, raison pour laquelle ces deux fonctions, fonction du potentiel de
vitesse et fonction de courant, sont intimement reliées entre elles.
Quand on introduit la condition d'irrotationnalité dans les équations d'Euler, on obtient

10
l'équation de Bernoulli pour un régime non permanent :
u 2 v2 p
gz C (t ) (I.8)
t 2
Si on néglige les termes dépendant du temps, on trouve l'équation de Bernoulli, en régime
permanent, équation très bien connue et très utilisée.
En résumé, on peut dire que la supposition de flux irrotationnel va nous permettre de
simplifier le problème étudié, de telle sorte que l'équation de continuité devient l'équation
de Laplace, tandis que les équations d'Euler vont se réduire à l'équation de Bernoulli en
régime non permanent.
Pour résoudre le système d'équations, il est nécessaire de supposer que le fond est
horizontal [fig.7], ce qui veut dire que la profondeur d'eau (h) est constante, hypothèse qui,
une fois le flux supposé parfait et irrotationnel, impose qu'il n'y aura pas de changement par
rapport à la hauteur de vague (H) entre deux sections de calcul, dû au fait que les
contraintes de cisaillement sont admises nulles. Pour faire l'analyse d'une vague en
présence d'un fond incliné, on suppose donc qu'à chaque section d'analyse le fond est
horizontal, tel que montré à la figure 7.

Une fois le flux supposé idéal et irrotationnel sur un fond horizontal, on obtient finalement
deux équations et cinq variables inconnues, c'est-à-dire : la fonction du potentiel de vitesse
ϕ(x, z, t), la vitesse horizontale u (x, z, t), la vitesse verticale w(x, z, t), la surface d'eau η(x,
t) et la pression p(x, z, t). Cela signifie que pour résoudre le problème il faut chercher trois
équations de plus, équations trouvées en imposant des conditions aux frontières du
système.

11
5.4 Les conditions aux frontières :
Les conditions aux frontières utilisées pour résoudre le système d'équations sont :
Condition de frontière cinématique à la surface (CFCS) : spécifie que la
particule d'eau qui est à la surface reste à la surface lorsque la vague passe, ce qui
est exprimé par :

w u 0 (z= ) (I.9)
t x
Condition de frontière dynamique à la surface (CFDS) : spécifie que la
pression à la surface libre est égale à la pression atmosphérique, ce qui est exprimé
à l'aide de l'équation de Bernoulli à la surface libre :
( x) a( x)cos t ( x)
2 2
1 pa
g 0 (z= ) (I.10)
t 2 x z

•Condition de frontière au fond (CFF) : spécifie que la vitesse verticale au fond doit
être nulle (fond imperméable), ce qui est exprimé par :
h
w u 0 (z=-h) (I.11)
x
L'application au système consiste à déterminer la fonction du potentiel de vitesse, la surface
d'eau et les composantes horizontale et verticale de la vitesse [fig.8], à partir de
l'application des conditions de frontière cinématique et dynamique à la surface d'eau, de
l'équation de Laplace à l'intérieur du flux et de la condition de frontière de fond au fond
(horizontal), tel que montré dans la figure 8 :

Figure 8: Système consiste à déterminer Ici fonction du potentiel de vitesse, la surface

d’eau et les composantes horizontale et verticale de la vitesse

12
Donc, les pressions sont calculées à partir de l'équation de Bernoulli
u 2 v2
p gz C (t ) (I.12)
t 2

13
CHAPITRE II. HOULE EN FAIBLE PROFONDEUR

Quand la vague s'approche de la côte, le fond va transformer la vague [fig.9],


[fig.10], tel que montré dans les figures suivantes :
La figure 9 montre la classification d’onde en fonction du fond

14
La figure 10 montre la variation de longueur d’onde, de la vitesse de propagation des
vagues et de la hauteur de vagues en fonction du fond :

Figure 10: variation d'onde en fonction du fond (source : www.google.com)

Ici, notre zone d’étude s’intéresse en « eau peu profonde » c’est-à-dire que le vague
est en point de déferler. En eau peu profonde, on a deux modèles qui sont les modèles de
houle en faibles profondeurs [fig.9] :
Le modèle de houle cnoïdale
Le modèle de vague solitaire

1. Obtention de l’équation de Korteweg-de Vries (KdV)


En mathématiques, l'équation de Korteweg et de Vries(KdV en abrégé) [2], [3],[4] est un
modèle mathématique [5] pour les vagues en faible profondeur. C'est un exemple très
connu d'équation aux dérivées partielles non linéaire dont on connait exactement les
solutions. Ces solutions comprennent (mais ne se limitent pas à) des solitons [6]. Ces
solutions peuvent se calculer par la transformation de diffusion inverse (même principe
que la résolution de l'équation de la chaleur).

15
Résolution
Fluide parfait décrit par le système d’Euler :
U
U U g p
t
U 0

ρ : masse volumique du fluide U : champ de vitesse


g : Accélération de pesanteur p : pression dans le fluide

Soit U (u, v, w, t ) et v 0 , le système d’Euler peut s’écrire :


u u u 1 p
u w (II.1)
t x z x
w w w 1 p
u w g (II.2)
t x z z
u w
0 (II.3)
x z
Le fluide est surmonté par un gaz dont la pression PA est constante
On suppose l’écoulement irrotationnel :
w u
0 (II.4)
x z
Condition aux limites
Condition à la limite au fond (z = 0)
w (z = 0) = 0 (II.5)
Condition à la limite cinématique à la surface z h ( x, t )

w u (II.6)
t x
Condition à la limite physique à la surface z h ( x, t )

PA P 0 (II.7)

Les conditions initiales données à t = 0


Pour éliminer dans les équations ci-dessus la pression de gaz qui surmonte le fluide, on
utilise les solutions statiques et dynamiques :
La solution statique (v 0)
1 p
(II.2) devient 0
z

16
D’où la relation fondamentale d’hydrostatique
P0 g ( z h) PA

On définit la pression dynamique


p x, z, t P x, z, t P0 z
Les deux premières équations du système d’Euler deviennent
u u u 1 p
u w (II.8)
t x z x
w w w 1 p
u w (II.9)
t x z z
Et la condition à la limite physique à la surface devient :
p g ( x, t) en z h ( x, t ) (II.10)
Addimensionnalisation
On pose
t x z
t ;x ;z ;
t0 L L A
Avec L : longueur caractéristique (décrivent la position du fluide)
A : amplitude caractéristique (décrivant la déformation de la surface)
C0 gh : Célérité caractéristique
L
t0 : Temps caractéristique
C0

On définit
u w p
u ;w ;p
A / t0 A / t0 LA / t0 2

On introduit aussi les nombres sans dimensions

2
F g t0
A
ou F nombre de Froude
L
h
L
En reportant dans les équations de définition du système, on a
u u u p
u w (II.11)
t x z x

17
w w w p
u w (II.12)
t x z z
u w
w 0 (II.13)
x z
w =0 en z = 0 (II.14)

w u en z = + (II.15)
t x
p F en z = + (II.16)
Pour simplifier l’écriture on prend pour la suite :
u ' = u; w ' = w; x ' = x; z ' = z; t ' = t; η’ = η; p ' = p
En utilisant ces équations ci-dessus, on obtient une nouvelle forme à la condition à la
limite à la surface. En introduisant (II.16) dans (II. 11), on obtient :
u u u
u w F 0 (II.17)
t x z x
On suppose ϵ , 1 et indépendants
2
On suppose
3
On conduira les calculs jusqu'à l'ordre ou
Il est commode de mesurer le déplacement η de la surface en unité de δ en posant η= φδ,
ce qui donne z =δ (1+ ϵ φ) et Fδ = 1
u u u
(II.17) devient u w 0 (II.18)
t x z x
Ecoulement irrotationnel ( x, z, t ) tel que

u
x
w
z
On peut écrire aussi le condition (II.13) sous la forme xx zz 0 développable en série

entière (z~δ)

( x, z , t ) ( x, t ) z n (II.19)
n 0

On obtient la relation récurrence


2
n 1 n 2 n 2 0 (II.20)
x2

18
n 2 ( x, t ) 0
n 2n
1 0
2 n ( x, t )
2n ! x 2 n
Comme on fait les développements à d’ordre 3
et z (1 ) ,on se limitera à
1 2
u ( x, z, t ) usurface f f xxx (II.21)
2
1 3
w( x, z, t ) wsurface (1 ) fx f xxx (II.22)
2

0
Avec f f ( x, t )
x
En remplaçant u surface et wsurface dans les conditions cinématiques (II.15)et dynamiques

(II.18), on obtient le système de Boussinesq à d’ordre 1 :


1 2
t fx ( f )x f xxx 0
6
1 2
ft x f xxt ff x 0
2
On résout le système de boussinesq par un développement perturbatif :
-à l’ordre 0 en ϵ et δ, on a :
f
-à d’ordre 1 :
2
f A B
En substituant f et φ dans le système de boussinesq et on résout, on obtient :
1 2 1
A et B xx
4 3
Donc
1 2 1 2
f xx
4 3
En reportant l’expression de f dans la première équation du système de boussinesq, on
obtient l’équation Korteweg-de Vries (KdV) de la forme :
3
3 1 2
0 (II.23)
t x 2 x 6 x3
En revenant à la notation précédente, on obtient :

19
2 3
1 3 h
0 (II.24)
C0 t x 2h x 6 x3

Avec C0 gh

On place dans un repère mobile en posant X x C0t et T=t pour éliminer le 2nd terme
l’équation
2 3
1 3 h
0 (II.25)
C0 T 2h X 6 X3

En posant des variables adimensionnés , X , T


h X0 T0
3
6 3
0 (II.26)

Dans cette équation, le terme non-linéaire [17], tend à favoriser la formation de

fronts raides ou d’onde de choc [fig.11], comme le montre la figure.

Figure 11:Evolution d’un pulse dont la dynamique est régie par l’équation obtenue en
négligeant le troisième terme de KdV

Par ailleurs, lorsque l’on néglige le terme non-linéaire, on obtient une équation dont la
relation de dispersion est k 3 et dont la vitesse de phase v / k dépend du

nombre d’onde q. Ainsi le milieu est dispersif, ce qui entraîne un étalement de


l’impulsion [fig.12] comme nous le constatons sur la figure :

20
Figure 12: Evolution d’un pulse dans le cas d’une dynamique régie par l’équation de KdV
linéarisée

Solution
On cherche alors les solutions localisées spatialement se propageant à vitesse v=cste, on
pose z v
On obtient l’équation KdV de la forme
3
v 6 0 (II.27)
z z z3
En intégrant par rapport à z on obtient (este d’intégration nulle)
2
2
2
3 v 0
z
En intégrant encore par rapport à z
1 3 1 2
v 0
2 z 2
Finalement en effectuant le changement de variable
1
v sec h 2 (u )
2
Pour intégrer dz
d
dz
2 3
v 2
On obtient

1 v
( z) v sec h 2 z (II.28)
2 4

21
En revenant à la notation précédente on obtient :

1 3 0
0 sec h 2 x C0 1 0
t
2h h 2h

On pose C C0 1 0
et 0 H , on obtient l’équation de la surface d’eau d’une
2h
onde solitaire de la forme :

3H
H sec h 2 x Ct
4h3

Il existe aussi une autre solution périodique à cette équation. Il s'agit des ondes cnoïdales
qui sont périodiques et de formes permanentes en eau peu profonde. L'onde solitaire est un
cas particulier des ondes cnoïdales. L'expression mathématique de ces vagues utilise la
fonction elliptique de Jacobi cn. L'amplitude des vagues cnoïdales solutions de KdV
s’écrit :
2K
2 H cn 2 x Ct
L

2. Théorie d’onde solitaire


Comme son nom l'indique, la théorie de l'onde solitaire concerne une crête unique
qui se propage. Il ne s'agit plus à proprement parler d'une oscillation ; aucune notion de
longueur d'onde ou de période n'est associée à ce concept.
Lorsque la houle parvient en eau très peu profonde, les crêtes se cambrent et sont séparées
par de larges zones plates, si bien qu'elles apparaissent comme une succession de vagues
indépendantes. En eau très peu profonde, ce n'est plus la période de la houle qui gouverne
le phénomène physique mais la profondeur de l'eau, ce qui rend raisonnable l'utilisation de
cette théorie, dans la mesure où elle est relativement simple de mise en œuvre et conduit à
des résultats réalistes.
Les caractères de l'onde solitaire ont été décrits par J.S. Russell /1844/ [8], puis les
premières considérations théoriques ont été avancées par J. Boussinesq /1872/. L.
Rayleigh /1876/ et J.M.A. Cowan /1891/ ont développé des approximations d'ordres plus
élevés. Ces développements sont très complexes, mais fort heureusement, en dehors de la
vitesse des particules fluides, les résultats obtenus avec les travaux de J. Boussinesq sont

22
suffisamment précis par rapport à l'expérience.
Toutefois, pour le calcul des vitesses orbitales les développements de J.M.A. Cowan
doivent être utilisés. Les premières utilisations de ce modèle ont été proposées par R.A.
Bagnold /1947/ puis W.H. Munk /1949/ [9].

2.1 Premiere approximation : Théorie d’onde solitaire du première ordre


proposée par Masch et Wiegel (1961)
Dans cette section, la solution présentée par Masch et Wiegel (1961) [10],[11] sera
utilisée, laquelle est basée, pour l'analyse des distributions des vitesses, sur les équations
proposées par Keulegan et Patterson (1940) [12]. Il est considéré que la théorie d'onde'
solitaire est un cas particulier de la théorie d'onde cnoïdale [13], quand le module de
l'intégrale elliptique est égal à l'unité, l'intégrale elliptique complète de premier ordre est
infinie et la fonction cosinus elliptique devient la fonction sécante hyperbolique.
En imposant k2 = 1, K(k) = K(l) = œ dans les formulations de la théorie d'onde cnoïdale de
Masch et Wiegel (1961), les définitions suivantes sont proposées :

Célérité de la vague C :

C g H h (II.30)

Longueur d’onde L :
L CT (II.31)
Surface d’eau :

3H
H sec h 2 x Ct (II.32)
4h 3

23
La figure 13 montre la profile de surface d’eau d’onde solitaire proposée par Masch et Wiegel
en fonction de profondeur :

2.5

2
Profile d’onde
1.5

0.5

0 -1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

Temps(t)

Figure 13 : profil d'onde de la théorie d'onde solitaire proposée par Masch et Wiegel

Cette figure montre que si la vague s’approche de la côte c’est-à-dire H/h augmente,
la cambrure H/L augment. La longueur d’onde devient faible, la hauteur de vague
augmente et atteint une valeur maximale puis elle déferle.

• Nombre d'Ursell(Ur) :
L2 H
Ur
h3
• Vitesse horizontale (u) :
Masch et Wiegel (1961) utilisent l'expression proposée par Keulegan et Patterson (1940) [12] :
2
h (h z ) 2 2
u gh
h 4h 2 3 2h x2

ce qui donne pour cette théorie d'onde solitaire

24
H H2
sec h 2 ( ) 2
sec h 4 ( ) 2 Hr 2 sec h 2 ( )
h 4h
u gh 2
(II. 34)
h (h z )
2 Hr 2 tan 2 ( ) tan 2 ( ) 1
3 2h

3H 3H
Où x C (t ) et r
4h 3 4h3

Vitesse verticale (w) :


Masch et Wiegel utilisent l’expression proposée par Keulegan et Patterson (1940) [12] :

1 h (h z ) 2 3
w gh h z
h 2h 2 x 3 6h x3

ce qui donne pour cette théorie d'onde solitaire:


1 H
2
sec h 2 ( ) 2 Hr sec h 2 ( ) tanh 2 ( )
h 2h
w gh (II.35)
h (h z ) 2 8 Hr 3 sec h 2 ( ) tanh 3 ( )
3 6h 16 H r 3 sec h 2 ( ) tanh( ) 1 tanh 2 ( )

Variation de pression ( p ) :
p g z (II.36)

25
La figure 14 montre la variation de pression d’onde solitaire proposée par Masch et
Wiegel :

x 104

Figure 14: variation de pression

On constate qu’au passage d’une onde solitaire il y a une vague de hauteur maximal porte
une pression élevée. Si la vague s’approche de la cote c’est-à-dire la valeur H/h augmente,
la pression atteint rapidement sa valeur maximale. Cette pression diminue après avoir
atteint sa valeur maximale jusqu’à ce qu’une nouvelle onde apparait et apporte une autre
de vague et ainsi de suite.

Force de pression (F) :


Par définition
F
p
S
F pS
dF pdS Sdp

26
Soit un cylindre de hauteur hc et de rayon rc affronté par le vague

Avec dS rc d c dz et S 2 rc (hc rc )

En calculant la force exercée dans toute surface de cylindre, on a :


p p p
F prc d c dz S dt dx dz
t x z

1 2
F 2 grc z z 2 rc (hc rc )(2 g gz (II.37)
2
La figure 15 montre la force de pression exercée dans toute la surface de cylindre par une
onde solitaire

×104

1.5

1
Force F( N)
0.5

-0.5

-1

-1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

temps t(s)
Figure 15 : force de pression (Masch et Weigel)

27
Cette figure montre que la force de pression augmente jusqu’à ce qu’elle atteint sa valeur
maximale et s’écroule après. Cette force peut déplacer des objets immobiles avec sa valeur
maximale variant de 0 à 2,5.104N comme crête.

• Poids (P) :

Fext ma

P F ma
Suivant l’axe Oz
P F mav

P mav F
w
Avec av
t
w
P m F
t
Donc on a :

28
La figure 16 montre le poids équivalent avec la force de pression d’une onde
solitaire (Masch etWiegel) que nous voyons ci-dessus pendant qu’elle affronte un
objet
×104

1.5

Poids P(N)

0.5

-0.5

-1

-1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

temps t(s)

Figure 16: poids (Masch et Weigel)

Cette figure a la même allure que la force de pression parce qu’à l’équilibre la force et le
poids sont proportionnelles. Elle montre que la force de pression a un poids équivalent ne
pendant qu’elle affronte un objet, elle peut bouger de l’objet immobile ou n’ayant pas
suivi son mouvement. Ce poids ne cesse d’augmenter jusqu’à ce qu’elle atteint la valeur
maximale de force de pression correspondant au poids maximal. Par calcul, RFD, cette
force peut mouvoir quelque chose ayant de poids jusqu’à 2,5.104 N. on peut dire alors que
pour chaque onde de vague peut bouger petit à petit un objet varie entre 0 à 2,5.104 N.

2.2 Deuxième approximation : Théorie d’onde solitaire proposée par


Svendsen
Svendsen (2006) [14] fait une recompilation des travaux faits par lui-même,

29
Svendsen (1974) [15], Svendsen et Jonsson (1976, 1980) [16], Masch et Wiegel (1961),
Wiegel (1964) [14] ainsi que Skovgaard et al. (1974) [17]. Pour l'analyse des distributions
des vitesses, Svendsen (2006) utilise une variation des équations proposées par
Keuleganet Patterson (1940). Svendsen (2006) analyse la théorie d'onde solitaire en
considérant que cette théorie est un cas particulier de la théorie d'onde cnoïdale, quand le
module de l'intégrale elliptique est égale à l'unité, l'intégrale elliptique complète de •
premier ordre est infinie (K2 ) = 1, K(k) = K(I) = infinie et la fonction cosinus elliptique
devient la fonction sécante hyperbolique.
À partir de la première définition de célérité, Svendsen (2006) a proposé les définitions
suivantes :

Célérité de la vague ( C ) :

C g H h

Longueur d'onde ( L ) :
L=CT
Surface d'eau (r) :

3H
H sec h 2 x Ct
4h 3

C'est la même expression que celle trouvée pour la théorie de Masch et Wiegel (1961)
donc les traçages des surfaces d'eau pour les deux théories sont identiques (voir la figure
13)
Nombre d'Ursell(Ur) :
L2 H
Ur
h3
Vitesse horizontale (u) :
2 2 2
1 1 ( z h)
u C C Ch
h h2 2 3 h2 x2

Cette expression est simplifiée du fait que k = 1, E(l) = 1, K(l) = œ, B = 0 et η2= O. On


trouve donc pour la vitesse horizontale :

30
2
H H2 1 1 ( z h)
u C sec h 2 ( ) C 2 sec h 4 ( ) Ch J (II.39)
h h 2 3 h2

3H 3H
Où x C (t ) et r
4h 3 4h 3
2
J 2
4 Hr 2 sec h 2 ( ) tanh 2 ( ) 2 Hr 2 sec h 2 ( ) 1 tanh 2 ( )
x
• Vitesse vertical (w):
2 3
1 2 1 ( z h)
w C ( z h) 1 h 1
h x h 6 h2 x3

ce qui donne pour cette théorie d'onde solitaire:


2
2 Hr 2 2sec h 2 ( ) 1 ( z h)
w C ( z h) sec h ( ) tanh( ) 1 h 1 I (II.40)
h h 6 h2

3
Où I 3
8Hr 3 sec h 2 ( ) tanh 3 ( ) 16 Hr 3 sec h 2 ( ) tanh( ) 1 tanh 2 ( )
x
• Variation de pression (p) :
2 2
1 2 ( z h)
p g z h 1
2 h2 x2

ce qui donne pour cette théorie d'onde solitaire:


2
2 1 2 ( z h)
p g H sec h ( ) z h 1 J (II.41)
2 h2

La figure 17 montre la variation de pression d’onde une solitaire (Svendsen) en fonction


du temps:

31
Pression (p)

-1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1


Temps t(s)

Figure 17 : pression (Svendsen)

Comme la théorie d’onde solitaire proposée par Masch et Weigel, la théorie proposée par
Svendsen a une pression maximale au passage de la hauteur vague maximal. Cette
pression maximale diminue jusqu’à ce qu’une nouvelle onde apparait.

• Force de pression (F) :


Par définition :
F
p
S
F pS , dF
dF pdS Sdp
Soit un cylindre de hauteur hc et de rayon rc affronté par le vague

Avec dS rc d c dz et S 2 rc (hc rc )

32
En calculant la force exercé sur tout la surface d’un cylindre,on a :
p p p
F prc d c dz S dt dx dz
t x z

3
1 2 1 2 ( z h)
2 grc z z h z J
2 2 3h 2
2 2
F 1 2 ( z h)
2 g z h 1 J
2 h2 x2
2 rc (hc rc )
1
grc z ( z 2 hz ) J
2
la figure 18 montre la force de pression exercée par un onde solitaire (Svendsen) pendant
qu’elle s’affronte un objet :

-1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1


Temps t(s)

Figure 18 : force de pression (Svendsen)

Cette figure montre la variation de la force de pression exercée pendant qu’elle rencontre
un obstacle. La force augmente jusqu’à ce qu’elle atteint sa valeur maximale et s’écroule
en zéro avant qu’une autre onde apparait. A chaque onde il y a une force variant de 0 à
8.104N comme crête.
33
• Poids (P)

Fext ma

P F ma
Suivant l’axe Oz
P F mav

P mav F
w
Avec av
t
w
P m F
t
Donc on a

34
La figure l9 montre le poids équivalent à la force de pression exercée d’une onde solitaire
(Svendsen) pendant qu’elle s’affronte un objet :

-1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1


Temps t(s)

Figure 19 : poids (Svendsen)

Cette figure montre que la force de pression a un poids équivalent à sa valeur maximale.
Nous avons la même allure entre le force et poids parce qu’à l’équilibre les deux forces
sont proportionnelles. Elle croit jusqu’à ce qu’elle atteint sa valeur maximale et s’écroule.
Elle peut frapper des objets immobiles ou n’ayant pas suivi son mouvement. Par calcul,
RFD, cette force peut mouvoir quelque chose ayant le poids jusqu’à 8.l0 4N
provisoirement. En effet, pour chaque onde de vague peut faire bouger petit à petit un
corps avec un poids inférieur à 8.l04N.

35
CHAPITRE III. REFLEXION ET TRANSMISSION
D’UNE ONDE AU PASSAGE D’UN TALUS
Dans ce chapitre, nous nous proposons d'étudier la réflexion d'ondes longues au
passage de deux types d'obstacles [18] :
 une montée abrupte du
fond.
 une variation lente du
fond.
1. Modèle de B. ST VENANT 2D
1.1. Modèle de NAVIER-STOKES :
Dans un repère cartésien Oxyz lié à la terre, pour des fluides incompressibles le système
d’équations est le suivant :
Conservation de la masse :
div U= 0 (III.1)
Conservation de la quantité de mouvement :
dU
2 U p U 0 (III.2)
dt
1.2. Hypothèses :
• On suppose la décomposition suivante :
Solutions linéaires (superposition) = solution autour d’un état d’équilibre + perturbations
de faibles amplitudes.
• Approximation SW (c'est à dire kh petit) est vérifiée
• On néglige les frottements sur le fond (en fait, la turbulence devient vite
prépondérante).
• On suppose l’état d’équilibre hydrostatique suivant :
U0 0 p p0 ( z ) 0 ( z)

• On suppose que la pression et la densité s’écrivent :


p p0 +p 0

où p et représentent les perturbations de la pression et de la densité.


Donc, après avoir négligé les contraintes visqueuses, on obtient :
( p0 ) 0 g 0 (III.3)

36
du
2 u (p ) g 0 (III.4)
dt
1.3. Equations adimensionnées :
On introduit les grandeurs sans dimension suivantes :
(Repérées par l’indice a)
x y z t u v w p
xa , ya , za , ta , ua , va , wa , pa 2
L L D T U V W 0U

où :
• L et D sont les échelles caractéristiques des longueurs suivant l’horizontale et la
verticale respectivement
• T désigne l’échelle caractéristique du temps
• U, V et W, celles des vitesses
En tenant compte des ordres de grandeurs suivants :

O U O L ,O W O D ,O p O U2
T T 0

A partir de D<scL (hypothèse SW), on obtient le système adimensionnel suivant :


ua va wa
0
xa ya za
ua ua ua ua 1 pa
ua va wa fva
ta xa ya za 0 xa
(III.5)
va va va va 1 pa
ua va wa fua
ta xa ya za 0 ya
pa
g
za

1.4. Introduction de la turbulence :


L’écoulement peut présenter un caractère turbulent. On décompose chacune des variables
précédentes ya comme la somme d’une partie moyenne (en majuscule) et d’une fluctuation
due à la turbulence (en minuscule) ; soit : ya Y y

Pour simplifier l’écriture, nous noterons la valeur moyenne seulement y.


On moyenne chaque terme des équations précédentes et le résultat obtenu est :

37
u v w
0
x y z
u u u u 1 p u '2 uv uw
u v w fv 0
t x y z 0 x x y z
(III.6)
'2
v v v v 1 p uv u uw
u v w fu 0
t x y z 0 y x y z
p
g
z

1.5. Equation de ST- VENANT 2D


Conservation de la masse :
h U h V
0 (III.7)
t x y
Conservation de la quantité de mouvement :

g h 1 h xx
g
x 0 t 0 h x

U U U 1 h xy 1
U V fV x xb
(III.8)
t x y 0 h y 0 h
1 2 1
u U dz u U v V dz
h x h
h y h

g h 1 h xy
g
y 0 t 0 h y

V V V 1 h yy 1
U V fV y yb
(III.9)
x x y 0 h x 0 h
1 2 1
v V dz u U v V dz
h y h
h x h

Avec

1 1
U udz et V vdz
h h
h h

Les indices v et b désignent respectivement la surface libre et le fond.

38
2. Passage d’une onde sur un talus
Les équations de continuité et du mouvement sont non - linéaires (ST-VENANT
2D).
On suppose U, V et h petits et l'absence de frottements. On linéarise donc les équations et
on obtient le système suivant :
hU hV
0 (III.10)
t x y
U
fV g (III.11)
t x
V
fU g (III.12)
t y
Ces équations permettent de décrire le comportement des ondes lors de leur
propagation.
Il est nécessaire de simplifier l'étude.
Pour calculer l'écoulement le long du talus, on se place dans le cas d'un écoulement
unidimensionnel selon la variable x.

2.1 Equations
Le système de ST-VENANT en 1D s'écrit :
hU
0 (III.13)
t x
U
g (III.14)
t x
En dérivant l'équation de continuité par rapport à x et l'équation de quantité de mouvement
par rapport à t et en remplaçant les résultats obtenus l'un dans l'autre, on obtient l'équation
décrivant l'évolution de la surface suivante :

2 2
h
2
hg 2
g 0 (III.15)
t x x2
Les solutions sont de la forme :
x, t a x cos t ( x) (III.16)

L'amplitude et la phase dépendent de x. On simplifie en supposant que T est constant ,


donc que la pulsation reste constante.

39
L’équation devient :
d 2
gh 0
dx x

a. Passage d’un front brusque


• Hypothèse d’étude

Il nous faut maintenant définir les valeurs de l'amplitude et de la phase avant, selon et après
l'obstacle en tenant compte de la réflexion et de la transmission.
Pour cela on considère une onde incidente de la forme :

i x, t a0 cos t ( x) (III.18)

• Onde en amont d’obstacle


Quand l'onde incidente rencontre l'obstacle, une partie est réfléchie et s'ajoute à l'onde
incidente. On aura donc :

r x, t a0 cos t ( x) 2R cos t k0 x 0 (III.19)

On peut ainsi définir l'amplitude et la phase

ar x a0 1 R2 2R cos 2k0 x 0 (IIL20)

40
sin k0 x R cos k0 x 0
r x Arc tan (III.21)
cos k0 x R cos k0 x 0

• Onde en aval d’obstacle


De la même manière, on peut définir l'onde transmise par

t x, t Ta0 cos t k1 ( x L0 ) L0 (III.22)

ce qui donne
at Tr a0 (III.23)

t k1 ( x L0 ) L0 (III.24)

• Coefficients de réflexion et de transmission


Pour définir R et T, il faut utiliser les conditions aux limites suivantes :
• Continuité de l’onde en x=0

i r t (III.25)
En développant, on obtient un système de deux équations :
1 Rcos r Tcos t (III.26)

Rsin r Tsin( t ) (III.27)

• Conservation du débit
(Uh)1 (Uh) 2 (III.28)
Par hypothèse des ondes longues,
U gh / h (III.29)
Cela revient à :

gh0 ( i r ) gh1 t (III.30)

On aboutit en développant à un système de deux équations :

h0 1 -Rcos r h1Tr cos t (III.31)

h0 Rcos r h1Tr cos t (III.32)

En soustrayant les secondes équations des deux systèmes, on montre facilement que si Tr et

41
R ne sont pas nuls, on a :

On recoupe les équations des deux systèmes.


1 R Tr (III.33)

h0
1 R Tr (III.34)
h1

On trouve finalement

2 h0
Tr (III.35)
h0 h1

h0 h1
R (III.36)
h0 h1

Nous devons prendre le signe + pour la transmission et donc - pour la réflexion car si l’on
se place dans le cas d’un fond plat (ho=h1), Tr=1.
Dans le cas où ho est très supérieur à hi, on a R=1et Tr=2.
• Interprétation
Nous remarquons que les coefficients de réflexion et de transmission, dans ce cas d’étude,
ne dépendent que des hauteurs en amont et en aval de la singularité.
En particulier, les caractéristiques de l’onde incidente n’interviennent pas sur les formules.
On peut généraliser le problème en considérant maintenant une zone de transition plus
lente entre la région de bathymétrie h1 et h1.
b. Passage d’une onde sur un fond graduellement varie
Il existe des profils particuliers pour lesquelles il est possible de trouver des solutions
analytiques. Pour des lentes variations du fond, on aboutit à des solutions approchées
physiquement réalistes. Pour une zone de transition beaucoup plus grande que la longueur
d’onde locale de l’onde, on utilise la méthode WKB (Wentzel-Kramers-Brillouin).

42
• Equation de la surface libre sans réflexion
A partir de l’équation de l’élévation de la surface libre et en posant m petit paramètre
caractérisant la pente du fond
x x (III.37)
iS ( x )
a x e (III.38)

1 dS dS
k x (III.39)
dx dx
On trouve

dh da d (ka)
ghk 2 2
a g ika gh ik ih
dx dx dx
0 (III.41)
dh da d 2a
g gh
dx dx dx

pour les différents ordre 5 en m on a


• Ordre 0: dispersion pour les eaux peu profondes
2
k 2h
g
Ordre 1: conservation du flux d'énergie
d
kha 2 0 (kha 2 ) cste E0 2 kha 2
dx
Cette dernière relation nous permet de définir la surface libre le long de l'obstacle en
absence de réflexion.
E0 E0 i
1
eiS 1
exp xk x dx (III.42)
2 2
gh gh

Il est possible de superposer des ondes se propageant dans des directions opposées (signe
exponentielle opposé), ce qui permet de caractériser l'onde réfractée.

• Coefficient de réflexion
Dans la suite, on ajoutera une onde incidente provenant de l'aval dépendante de F0 tel que
F02 proportionnelle à l'énergie de l'onde incidente avale.
Pour cela on introduit le débit Q=Uh

43
D'après les équations de continuité et de quantité de mouvement, on obtient
dQ
i
dx
d
i Q gh
dx
On remplace dans la seconde équation h par sa valeur.
De plus, dans la suite, on remplace les constantes E0 et F0 par E et F, fonctions inconnues
solutions exactes de l'équation. En effet, E0 et F0 ne représentent qu'une approximation
(O(m)).
12
i Q ig kh E exp iS F exp iS (III.43)

En reprenant les équations de continuité et de quantité de mouvement, on peut aboutir aux


dérivées de E et F :
12
dE d kh
12
F exp iS (III.44)
dx kh dx

12
dF d kh
12
E exp iS (III.45)
dx kh dx

On utilise la loi des petites perturbations :


2
E E0 E1 E2 ...
2
F F0 F1 F2 ...
Directement, en substituant, puis en intégrant on obtient les valeurs suivantes :
E0 cste, F0 cste
x
d
En 1 ln(kh)1 2 Fn exp iS (III.46)
dx
x
d
Fn 1 ln(kh)1 2 En exp iS (III.47)
dx
Pour se placer dans le cas d'une onde qui se propage suivant les x croissants uniquement
mais avec de la réflexion, on pose :
F0=0
On aura donc le coefficient de réflexion qui sera représenté par :

44
F1 d
R ln(kh)1 2 exp iS dx (III.48)
E0 dx

Pour obtenir des résultats physiques, on suppose que le fond varie lentement à partir d’une
constante.
h = h0 (l + q(x))
On linéarise les termes dépendant de h et on obtient alors des une valeur de R simplifiée.
1 dq
R exp 2ik0 x dx (III.49)
4 dx

3. Ordre de grandeurs
3.1 Cas de l’obstacle brusque :

Figure 21 : Valeurs du coefficient de réflexion et de transmission suivant le rapport des


profondeurs h1/h0
Lorsque l'on a un fond plat (h0=h1), on a bien R=0 et Tr=1.
Lorsque h0 très grand devant h1, on tend vers R=1 et Tr=2.
Lorsque h0 est plus petit que h1, on trouve un coefficient R négatif.

3.2 Cas du fond graduellement varie :


• Pour une marche de hauteur D h0
R est constant
q H x
1
R
4
H(x)= fonction de Heaviside

45
Pour une pente linéaire de x=-L0/2 à x = L0 /2 avec une pente D :

q x
L0
1 sin(k0 L0 )
R
4 k0 L0

Si k 0 L tend vers l’infini, on retrouve un fond plat et on a R=0.


En réalité, il faut aussi tenir compte de la nature du talus :
K 2 sin 2
R
S
K coefficient définissant la nature de l'obstacle
• K [0.9,1] béton lisse
• K [0.7,0.8] revêtement maçonnerie
• K [0.6,0.7] enrochement de pierres
La formule précédente permet d'obtenir les courbes suivantes, pour différentes cambrures
(décroissant de gauche à droite) ; en abscisses, la pente du fond, et en ordonnées, le
coefficient de réflexion R :

Figure 22 .Variation du coefficient R en fonction de l'angle du talus et pour différentes

46
Pour une transition très douce qui peut être représentée par une fonction erreur :
dq
12
exp x 2 L0 2
dx 4 L0

R exp k0 2 L0 2
4

On remarque pour ce dernier cas que R décroit exponentiellement en (koL)2

47
CHAPITRE IV. ACTION DE LA HOULE SUR LES
OUVRAGES EN MER
Les ouvrages classiques de protection des ports ou des plans d'eau [18] sont :
 la digue verticale
 la digue à talus
 la digue mixte, leur extrémité en mer s'appelant le "musoir".
Ces digues arrêtent la houle par destruction locale de son énergie dans le cas de digues à
talus et par réflexion dans le cas de digue verticales. Ces ouvrages sont conçus pour
résister à l'action de la houle locale la plus forte et ceci dans le cas le plus défavorable d'une
tempête.

1. Digue verticale
Les digues verticales sont constituées d'une muraille à parements verticaux [19]. Leur
utilisation est soumise à conditions :
- pas de jetées verticales sur des fonds meubles à cause du grand pouvoir
d'affouillement des lames devant les jetées réfléchissantes,
- comme le volume de maçonnerie augmente très vite avec le creux de la houle
maximale, pour des conditions économiques, les jetées ne sont plus utilisées pour
les creux de 6 à 7 m,
- comme le volume de maçonnerie augmente peu avec la profondeur, les digues
verticales sont intéressantes en cas de grande profondeur ou des mers de fortes
marées,
- les jetées verticales sont économiquement valables dans les régions pauvres en
enrochements de qualité.
 Calcul des jetées verticales :
Le calcul de la stabilité des jetées verticales s'effectue à partir des pressions dues aux
clapotis créés lors des phénomènes de réflexion.
On peut donc tracer un gradient de pression sur chaque paroi de la digue.
Il faut aussi prendre en compte la présence d'une sous-pression due au va et vient de l'eau
dans les vides du massif de fondation.

48
Figure 23: schéma des jetées verticales[18]

On peut considérer que côté port le gradient est constant alors que du côté du large,
l'ampleur de la réflexion entraîne une variation du profil de sous-pression.
Dans le cas où la houle aborde obliquement l'ouvrage, l'amplitude du clapotis est toujours
deux heures, mais son action ne se fait sentir que sur une portion restreinte de l'ouvrage.
Au voisinage du musoir, la diffraction de la houle autour du musoir doit être prise en
compte ainsi que le fait que de l'autre côté de la jetée, le niveau varie avec une phase
différente.
 Inconvénients des digues verticales :
• Le franchissement :
Un des inconvénients des digues verticales est la nécessité d'avoir une côte d'arase très
élevée pour ne pas être franchie [fig.24]. Ceci peut être évité par des dispositifs tels que la
bordure de déversement, qui est de l'ordre de 5 m, munis d'évents vers la mer.
Ce système permet aussi d'étaler les efforts sur l'ouvrage dans le temps et en diminue les
valeurs extrêmes.

Figure 24 : franchissement [18]

Figure 24: franchissement [8]

49
• Une forte réflexion
Les jetées verticales étant très réfléchissantes, on peut munir le parement d'orifices et d'une
chambre d'expansion de la houle, ce système pouvant être combiné avec le dispositif anti
franchissement.
2. Digues à talus
2.1 Généralités
Les digues à talus [fig.25] arrêtent la houle par destruction locale de son énergie.
Elles sont constituées de matériaux pierreux, formant des collines plus ou moins pentues.
Les digues verticales, dont les murs sont à parements verticaux ou presque, réfléchissent la
houle vers le large.
Ces ouvrages sont prévus pour résister à l'action des houles les plus fortes, dans des
conditions défavorables de pleines mers et de tempêtes.
La figure 25 exemple de la structure d’une digue à talus :

Figure 25: exemple de structure d'un digne à talus (source : www.Google.com)

Conception des digues à talus


Matériaux utilisés
Les digues à talus sont constituées d'un massif en pierres ou en blocs de béton,
surmontant la surface libre, couronné par un édifice en maçonnerie empêchant le
franchissement de l'ouvrage par gros temps.

50
La constitution du massif est un compromis économique entre les matériaux disponibles et
l'action destructive de la houle.
Les carrières donnent généralement une gamme d'enrochement de poids suivant :
■ moins de 200 kg : 85 à 50%
■ de 200 kg à 1 T : 5 à 15%
■ de 1 à 4 T : 5 à 20%
■ plus de 4 T : 5 à 15% que l'on répartit en :
■ tout venant de moins de 1 T ( letout-venant est un ensemble de matériaux
dont le diamètre varie entre 0 et D )
■ bloc de 1ère catégorie de 1 à 3 T
■ bloc de 2ème catégorie de 3 à 6 T
■ bloc de 3ème catégorie de 6 à 10 T
■ bloc de 4ème catégorie de plus de 10 T
Les blocs naturels, issus des carrières, ne dépassent rarement 10 T (problème de transport,
de gestion, donc de coût). Or ce poids est insuffisant pour assurer la stabilité des massifs
d'enrochement, de sorte qu'il faut généralement les protéger par des blocs artificiels de
béton. Ceux-ci sont soit de formes parallélépipédique de plusieurs dizaines de tonnes, soit
de formes particulières telles que les tétrapodes ( jusqu'à 40 T ) s'accrochant très bien entre
eux , préservant 50% des vides et permettant donc de mieux "absorber" la houle. Les
noyaux des massifs sont constitués de tout venant pour éviter les tassements intérieurs de
l'ouvrage et la traversée du massif par la houle ; il convient d'éviter de mettre en contact
des couches de matériaux dont les poids unitaires ont un rapport de plus de 3 à 5 pour
éviter que les petits éléments ne pénètrent dans les intervalles de la couche sous-jacente.
Le couronnement de la digue est une partie fragile qui est constitué :
■ soit de blocs analogues à ceux de la carapace,
■ soit de massifs de béton parfois profilé en forme de chasse-mer, et servant de
piste circulable.
Structure
Les digues à talus sont constituées d'un massif en pierres ou en blocs de béton qui
montent jusqu'à la surface libre, couronné par un édifice en maçonnerie plus ou moins
monolithe, qui repose sur le massif et empêche le franchissement de l'ouvrage par gros
temps.

51
La constitution de l'ouvrage est un compromis entre les matériaux disponibles et l'action
destructrice de la houle.
- les blocs naturels [fig.26] ne dépassent pas 10 tonnes en général. Ce poids est
insuffisant pour assurer la stabilité des massifs d'enrochements, de sorte qu'il faille en
général les protéger par des blocs artificiels en béton.

Figure 26 : schéma d'un bloc naturels (source : cours hydrodynamique


marine)

- les noyaux des massifs [fig.27] sont constitués de matériaux de granulométrie


étendue (tout venant) pour éviter le tassement intérieur de l'ouvrage et la traversée du
massif par la houle.
Il convient d'éviter de mettre en contact des couches de matériau dont les poids unitaires
ont un rapport de 3 à 5 pour éviter que les petits éléments ne pénètrent dans les intervalles
des gros et que ces derniers ne disparaissent dans la couche sous-jacente.
- le couronnement de la digue est une partie fragile constituée par soit des blocs
analogues à ceux de la carapace, soit des massifs de béton parfois profilés en forme de
chasse-mer et servant de piste.
Calcul d'un talus d'enrochement
L'action de la houle déferlante sur les talus d'enrochement [fig.28] n'a pas encore
été analysée avec précision. Les formules pour calculer les talus sont empiriques, et sont
basées sur l'équilibre entre :
- l'action dynamique de la houle
Force de trainée :
F = k.C.D2.V2
avec D dimension caractéristique des blocs ; V vitesse des particules (V= (2gH)1/2)
; k coefficient

52
- force statistique de résistance des blocs

Fs k2 Cs C D3 avec Cs masse volumique des blocs

En introduisant l'équilibre, on obtient :


H3
P 3
K 1 cot

Avec P : poids du bloc (en tonnes) (carapace) H : creux aux larges (en mètre)
δ: densité du bloc par rapport à l’eau de mer α : angle d’équilibre du talus
Le coefficient K prend en compte l’état des blocs (exemple : blocs d’enrochement rugueux
K=4, tétrapodes K=10,5)
Connaissant P, on pourra donc établir la distribution des poids des différentes couches ; on
obtient par exemple :

Figure 28 : exemple d’enrochement d'un digne à talus [18]

Inconvénients des digues à talus


- Le franchissement : ce phénomène peut être évité par soit une superstructure
résistant par son poids à la poussée du jet de lame, soit en élargissant la berme B de
la crête de l'ouvrage ou en élevant la côte z d'arase de l'ouvrage.

Figure 29 : schéma d’une berne [18]

53
On peut aussi faire déferler la houle en avant de l'ouvrage sur une risberme de pré-
déferlement de longueur, en général, supérieure à 50 m.

Risberme de pré-déferlement

Figure 30 : exemple d'une risberme de pré-déferlement [18]

On peut aussi disposer, en haut de carapace, un bassin de déversement en forme de


canal, d'évacuation soit latéralement, soit par des orifices ou des perméabilités
dans les blocs de la carapace.

Figure 31 .schéma d’un bassin de déversement[18]

- le grand glissement : l'inconvénient des digues à talus est le risque de grand


glissement qui caractérise la rupture d'équilibre de l'ensemble "ouvrage + terrain".

54
Figure 32 : schéma d'un grand glissement [18]

- la destruction des digues à talus : la carapace est soumise à la fois à l'action de


la masse d'eau « extérieure" due à la vague et celle de l'eau "interne" se déplaçant
dans la carapace mais déphasée par rapport à la première. C'est ce déphasage qui
jouera donc un rôle important dans le processus de destruction de la carapace.
Le déphasage dépend des caractéristiques géométriques, de la perméabilité de
l'ouvrage, pour beaucoup période de la houle.
 Cas des périodes faibles : l'eau interne est en retard par rapport à la
vague externe. La montée de la vague est alors contrariée, et la
descente de l'eau est ralentie. L'effet destructeur est faible (même
dans le cas des houles déferlantes et celles de hauteur croissante).
 Cas des houles de grandes périodes : l'eau interne et la vague sont
en phase. Il y a donc un freinage de la vague faible. Le déferlement
frappe une carapace vide d'eau, à l'intérieur de laquelle l'eau se
dissocie, soit vers le haut en provoquant le franchissement, soit en
s'écoulant rapidement vers le bas.
Les effets nocifs s'atténuent pour les houles de très grandes périodes pour lesquelles la
vitesse des particules diminue.
Les houles les plus dangereuses, pour les talus d'enrochement, sont celles ayant une
période de 8 secondes.
Les différents inconvénients, observés sur l'étude des digues à talus montrent que pour
améliorer la stabilité d'une jetée, il faut freiner l'eau à sa descente dans la carapace et faire

55
déferler les vagues avant l'ouvrage. C'est à partir de ces constatations qu'ont été édifiées les
digues mixtes.

4.2.3 Constitution du talus


Destruction de la houle
La carapace est soumise à la fois à l'action de la masse d'eau extérieure due à la vague et
celle de l'eau interne se déplaçant dans la carapace mais déphasée par rapport à la
première.
Pour des houles de faibles périodes, le mouvement de l'eau interne n'est pas en phase avec
la vague externe : la montée de la vague est contrariée et la descente de l'eau est ralentie.
L'effet destructeur de la houle est donc faible.
En revanche, pour des houles de grandes périodes, l'eau interne et la vague se déplacent en
phase : le freinage de la vague est donc très faible. Le déferlement de la vague frappe une
carapace vide d'eau.
Afin de dissiper l'énergie de la houle avant l'impact sur la digue, il est préférable de faire
déferler les vagues avant l'ouvrage sur une risberme de pré-déferlement (généralement
supérieure à 50m).
Stabilité des digues
Les digues à talus sont peu sensibles aux tassements. Même en présence d'un sol
compressible la méthode de construction est de monter la digue petite à petit afin de limiter
les grosses charges. Ainsi le drainage du sol s'effectue de façon régulière. On peut, à l'aide
de drains verticaux dans le sol, accélérer le processus de drainage et donc la construction.
En revanche les digues à talus courent vis-à-vis du sol deux dangers : le poinçonnement du
terrain ou le grand glissement.
Le grand glissement caractérise la rupture d'équilibre de l'ensemble de l'ouvrage + terrain.
Une hypothèse simple consiste à supposer que la rupture s'effectue le long d'un cercle, où
la résultante des tensions tangentielles du terrain doit équilibrer le moment moteur dû au
poids P de l'ensemble ouvrage + terrain contenu dans le cercle. Lors de la conception, il
faut donc impératif de tenir compte de la cohésion et du frottement des matériaux supports.

56
3. Les digues mixtes
Comme leur nom l'indique, elles reprennent certains principes des digues à talus et
des digues verticales. Elles comportent une muraille reposant sur un massif de fondation,
en enrochement ou sur le fond dur [fig.29].
Un principe de base est d'éviter le déferlement de la houle sur un mur ; pour cela, celui- ci
doit descendre à une profondeur au moins égale à 2.5 fois le creux, sous le niveau le plus
bas.
La stabilité du massif d'enrochement, soumis aux efforts verticaux dus à la présence de la
digue, est assurée grâce à la risberme.

Figure 33 : schéma de structure d'un digne mixte [8]

57
CONCLUSION GENERALE
Depuis la première observation d’une onde solitaire à la surface de l’eau, et son
interprétation en utilisant l’équation de KdV, les ondes solitaires en élévation en « eau peu
profonde » ont été étudiées de façon extensive. Nous étudions deux approximations
différentes pour mieux atteindre nos objectifs, l’un l’étude proposée par Masch Weigel et
l’autre par Svendsen. Nous considérons que la théorie d'onde' solitaire est un cas
particulier de la théorie d'onde cnoïdale c’est-à-dire le module de l'intégrale elliptique est
égal à l'unité, l'intégrale elliptique complète de premier ordre est infinie et la fonction
cosinus elliptique devient la fonction sécante hyperbolique. Nous essayons d’énumérer les
caractéristiques d’onde solitaire comme sa période ; sa vitesse propagation ou célérité ; sa
longueur d’onde ; sa hauteur.. .etc, mais le plus important est sa variation de pression afin
de déduire la force de pression et le poids équivalent à la force. Après, nous pouvons
déduire que si la vague s’approche de la cote, la vitesse de propagation diminue en eaux
peu profonds alors que la hauteur de vague augmente rapidement et cela entraine
beaucoup des phénomènes et d’impact sur la cote ou sur la falaise.
Dans le chapitre II, nous avons étudié la réflexion d’une onde longue au passage
d’obstacles différents. Nous avons démontré que dans le cas du passage de l'onde sur un
obstacle à front abrupt, que les coefficients de réflexion et de transmission ne dépendaient
que des hauteurs d'eau en amont et en aval. Dans le second cas, par la méthode WKB, il a
été caractérisé une équation du coefficient de réflexion pour les faibles pentes. Et enfin, on
donne des ordres de grandeurs pour des pentes particulières. Les applications qui en
découlent sont pour l’essentiel la réalisation de ports, ou encore l’étude d’estuaires et de
lagons. On veut pouvoir prévoir les phénomènes de résonance, qui sont indésirables, par
exemple dans les ports, car ils gênent considérablement la navigation et prévoir la
propagation des ondes de marées dans les estuaires (effet des mascaret).
Pour le chapitre III, nous parlons les ouvrages classiques de protection des ports ou plan
d’eau, sa structure et sa constitution, par l’action de la houle comme la digue vertical,
digue à talus et le digue mixte. Ces digues arrêtent la houle par destruction locale de son
énergie dans le cas de digues à talus et par réflexion dans le cas de digue verticales. Ces
ouvrages sont conçus pour résister à l'action de la houle locale la plus forte et ceci dans le
cas le plus défavorable d'une tempête. Mais en effet, ces ouvrages ont beaucoup des
inconvénients, à cause de son ancienneté, prenons par exemple le franchissement ; une
forte réflexion ; le grand glissement.
58
Références
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associée par simulation directe. Doctorat de l'INP de Toulouse, spécialité Dynamique des
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[18] Hydrodynamique Marine, Option "Sciences de l'Eau et Environnement" et Mastère
"Hydraulique", année 1988/1999
[19] R. Plumerault, D. Astruc et P. Maron (2012). The influence of air on the impact of a
plunging breaking wave on a vertical wall. Accepté pour publication dansCoastal
Engineering.

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Titre : « Etude des efforts mécaniques induits par l’impact des vagues sur les falaises et les
structures de protection côtières »
Résumé : Dans ce travail, nous étudions l’amélioration de la compréhension des processus
d’érosion et d’endommagement des structures naturelles (falaises) ou anthropiques (digues, ports,
jetées) littorales par la houle en « eau peu profond ». L’étude se porte en particulier sur les ondes
solitaires. Nous essayons de donner les caractéristiques d’une onde solitaire depuis sa naissance
gouvernée par l’équation de Korteweg-de Vries(KdV) jusqu’à ce qu’elle affronte un objet ou un
obstacle. Pour cela, nous étudions la hauteur d’eau, la vitesse, la variation de pression, la force de
pression et le poids équivalent à cette force. En plus, nous parlons de la réflexion, la transmission
et de la réfraction d'ondes longues au passage de deux types d'obstacles différents ainsi que
l’action de houle sur l’ouvrage en mer en tenant compte la structure et la stabilité de la digue
pendant le déferlement.

Mots clés : onde solitaire, réflexion, transmission, réfraction, stabilité, déferlement

Title: “Study of mechanical efforts led by the impact of waves on cliffs and the coastal
structures of protection”
Abstracts:In this work, we study the improvement of the understanding of the processes of
erosion and the damage of the natural structures (cliffs) or anthropological (dikes, ports, piers)
littoral by the swell in “water little bit deep». The study concerns in particular to the solitary
waves. We try to give the characteristics of a solitary wave since his birth governed by the
equation of Korteweg-de Vries (KdV) until she insults an object or an obstacle. For that purpose,
we study the height of water, the speed, the variation of pressure, the strength of pressure and the
weight equivalent to this strength. Besides, we study the reflection, about transmission and about
refraction of long waves in the passage of two types of different obstacles, as well as the action of
swell on the work at sea by taking into account the structure and the stability of the dike during the
flood.

Keywords: wave solitary, reflection, transmission, refraction, stability, flood,

Encadreur : Professeur RATIARISON Impetrant : HERITSIALONINA FanantenanaGégé


AdolpheA., Professeur Titulaire sandra
E-mail : herytsialonina@gmail.com
Tel : +261324583481
Adresse : CU ANKATSO I Hangar Porte 44

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