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DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
Mémoire pour l’obtention du diplôme de
Intitulé
Présenté par
RAVELOMANAN
RAVELOMANANTSOA Alivony
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
Mémoire pour l’obtention du diplôme de
Intitulé
CARACTERISATION HYDROLOGIQUE ET
GEOMORPHOLOGIQUE A PARTIR DU MNT SRTM90
DU BASSIN VERSANT DE VOLOINA
DANS LA REGION ANALANJIROFO
Présenté par
RAVELOMANAN
RAVELOMANANTSOA Alivony
Je tiens à remercier dans un premier temps, toute l’équipe pédagogique et les professionnels de la formation
MSTGA (Maîtrise des Sciences et Techniques en Géophysique Appliquée), qui m’ont dirigé et formé durant
mes deux années de formation.
Aucun mot ne serait suffisamment fort pour exprimer ma gratitude envers Monsieur RAKOTONAIVO
Rembert, Directeur de Projet de la Société Hydelec Madagascar, mon encadreur technique, qui malgré ses
lourdes responsabilités a bien voulu m’encadrer durant mon stage.
J’adresse mes plus vifs remerciements à toute l’équipe de l’IOGA et aux membres du Département de
Géophysique appliquée pour leur aimable collaboration.
Je remercie mes parents pour leurs soutiens moraux et financiers sans lesquels, je n’aurais jamais pu mener à
terme mes études. Et merci aussi à toute ma famille qui m’a toujours encouragé et soutenu dans mes études.
Je tiens à exprimer mes remerciements les plus sincères à mes amis et à tous ceux qui ont contribué de près ou de
loin à l’accomplissement de ce travail.
i
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
CONCLUSION
ANNEXES
MERCEDES Maillage Elémentaire Régulier Carré pour l'Etude Des Ecoulements Superficiels
ii
LISTE DES ANNEXES
iii
LISTE DES FIGURES
iv
Figure 34 Représentation des sites...........................................................................................51
Figure 35 Représentation des modèles de drainage .................................................................53
Figure 36 Représentation des surfaces drainées .....................................................................55
Figure 37 Représentation du seuil 500 ....................................................................................57
Figure 38 Représentation du seuil 100 ....................................................................................58
Figure 39 Représentation du seuil 50 ......................................................................................59
Figure 40 Carte des réseaux hydrographiques extrait du MNT ...............................................61
Figure 41 Carte réseaux hydrographiques tracés à partir de la carte topographique FTM ......61
INTRODUCTION
En première partie nous allons énoncer une théorie générale sur les bassins versants et ses
attributs. En deuxième partie, le développement des modèles numériques de terrain. Ensuite, la
troisième partie consiste sur la méthodologie de traitement des MNT SRTM90. Enfin, les
résultats et les interprétations de l’application avec le bassin versant de Voloina seront exposés
dans la quatrième partie.
1
PARTIE 1
Théorie sur les bassins versants
Cette première partie exposera une idée générale du fonctionnement des bassins versants et ses
attributs.
1.1. L’hydrologie
L'hydrologie est la science qui traite les propriétés mécaniques, physiques et chimiques de l’eau.
C’est l'étude de la distribution et de la circulation de l'eau dans la nature.
Les études hydrologiques se déroulent dans la partie du système terrestre constituée d'eau
appelée « hydrosphère » et reposent essentiellement sur une parfaite connaissance des «bassins
hydrographiques» ou bassins versants.
Chaque bassin versant se caractérise par différents paramètres géométriques (surface, pente),
pédologiques (nature et capacité d'infiltration des sols), urbanistiques (présence de bâti) mais
aussi biologiques (type et répartition de la couverture végétale). On peut également y distinguer
trois types de continuité :
2
Ordre 1
Ordre 2
Ordre 3
Réseaux
hydrographiques
Ligne de crête
Exutoire
3
Source : encyclopédie encarta 2003
Figure 2. Cycle global de l’eau
4
PARTIE 2
Les Modèles Numériques de Terrain (MNT)
Chapitre I. Présentation des Modèles Numériques de
Terrain (MNT)
5
I.1.1. Notion d’altitude
La notion d’altitude est délicate et nécessite d’être clairement définie. Elle est étudiée en
Géodésie. Il existe différents systèmes d’altitude pour lesquels elle est définie par la distance
verticale du point à la surface de référence choisie. La représentation plane de la surface
topographique implique le choix de l’ellipsoïde le plus proche du géoïde sur la surface à
cartographier.
Souvent, lorsque le MNT est présenté sous forme d’une image matricielle, la résolution
planimétrique correspond à la taille du pixel ou de la maille (de l’ordre de quelques mètres) et la
résolution altimétrique varie suivant la mode de mesure de l’altitude (de l’ordre métrique,
décimétrique ou centimétrique).
Un MNT est caractérisé par sa résolution spatiale c’est-à-dire son « pas ». Un pas de 100 mètres
signifie que chaque aire élémentaire ou maille correspond à un carré de 100 mètres de côté sur le
terrain. Il va de soi que sa qualité est liée à la taille de la maille : plus elle est grande, plus il sera
possible de calculer des MNT à pas fin ; plus elle sera faible, plus l’incertitude sur les altitudes le
sera.
6
• maillage carré/rectangulaire
• maillage hexagonal
• maillage triangulaire régulier
• maillage triangulaire quelconque
Les MNT, suivant leur technique de construction représentent uniquement le sol nu ou bien le
sol ainsi que de tous les objets au dessus du sol (bâtiments, végétations,…) appelés « sursol ».
Pour différencier les modèles suivant les renseignements fournis, différents termes peuvent être
attribués aux modèles numériques obtenus. On dit MNT, en anglais Digital Terrain Model
(DTM), lorsque le modèle informe sur les altitudes de la surface topographique sans les éléments
du sursol. On emploie le terme Modèle Numérique de Surface (MNS) lorsque le sursol est pris
en compte dans l’information altimétrique.
Pour notifier que le modèle est utilisé pour l’information altimétrique seulement, on emplois les
termes de Modèle Numérique d’Elévation (MNE) ou encore Modèle Numérique d’Altitude
(MNA), en anglais Digital Elevation Model (DEM). (RAVELONARIVO, 2003) [3]
7
I.4. Format du MNT
Un MNT peut se présenter sous différentes formes. Suivant son exploitation, éventuellement il
sera nécessaire de passer d’un format à un autre. Généralement, le terrain est subdivisé en
éléments de nature géométrique simple formant une tessellation, qui peut être régulière ou
irrégulière : pour le premier type de tessellation, tous les éléments géométriques sont identiques
alors que pour le second, ils peuvent varier en taille et en forme. On peut aussi construire des
modèles dits hybrides, en combinant des éléments réguliers et irréguliers. Les représentations les
plus courantes sont les courbes de niveau, les profils, le réseau de triangles irréguliers et la grille.
- les courbes de niveau : ce sont les courbes iso-altitude, chacune étant représentée
comme un ensemble fini de points constituant une polyligne fermée ou ouverte. Souvent, elles
sont définies suivant une équidistance fixe (c’est-à-dire une même différence altimétrique entre
deux courbes successives)
La répartition est très irrégulière car les données sont importantes le long d’une même courbe et
nulles entre deux courbes. Cette représentation s’adapte mal à la morphologie du terrain.
- les profils : l’altitude est représentée par des points situés le long de profils dans
une direction horizontale donnée. L’intervalle entre deux points cotés d’un même profil
est variable et pourra s’adapter à la morphologie.
- le réseau de triangles irréguliers, appelé Triangular Irregular Network (TIN) : la
surface topographique est représentée par une succession de facettes triangulaires
adjacentes, de forme et de taille variables, construites à partir de nuages de points. Ce
format permet la prise en compte la plus forte de la morphologie du terrain.
Pour que le choix des triangles perturbe le moins la connaissance du relief, on utilise
souvent la triangulation de Delaunay. Il s’agit de créer des triangles les plus proches de
l’équilatéralité.
- la grille, carrée régulière (format dit « raster »(1) ou « maillé ») ou irrégulière (de
type arbre quaternaire) : la valeur de l’altitude est donnée en chaque point d’intersection
du maillage ou bien la valeur d’altitude attachée à chaque maille est supposée représentée
l’ensemble de la surface élémentaire.
8
Les trois premiers formats sont relatifs à une représentation sous forme de vecteur de
l’information contrairement à la représentation raster de la grille. (Burrough, 1986) [4] par
comparaison du vecteur et du raster a souligné l’adéquation du vecteur à une analyse en réseau,
mais avec une structure de données complexes, des croisements cartographiques et une analyse
spatiale difficiles ; au contraire, le raster représente une structure simple avec des facilités
d’analyse spatiale mais avec une perte d’information due à la taille du pixel.
Les expériences menées (Baillard, 1997) [5] ont montré que l’exactitude d’un MNT dépend dans
une certaine mesure de la taille du pixel, mais sans que celle-ci soit vraiment déterminante et que
la résolution n’est pas un facteur primaire de la précision de la surface. En pratique, des
résolutions entre 15 et 30 microns sont acceptables, et permettent toujours la génération de
MNT de haute précision.
9
La précision théorique des MNT dérivés par corrélation peut être dérivée de l’expression
suivante (Salah et Scarpace, 2000) [6] :
dans laquelle la précision altimétrique est déterminée par plusieurs facteurs dont, la résolution R,
la focale f, la base B entre les deux stations de prise de vues, la hauteur de vol H et le facteur p
représentent la somme proportionnelle algébrique de toutes les erreurs potentielles.
Deux paramètres importants de la prise de vues sont la base B entre les deux stations de prise de
vues et la hauteur de vol. Un fort rapport B/H permet une bonne précision de reconstruction. A
l’inverse, un faible rapport B/H permet une correspondance plus fiable mais réduirait la
précision. Et donc, pour affiner la précision et en même temps réduire les ambiguïtés et
l’influence des parties cachées, il faut utiliser un ensemble d’images régulièrement espacées avec
un recouvrement suffisant qui fournirait des bases multiples (Beauvillain et Jamet, 1995) [7].
10
La précision du MNT dépend de la densité des mesures servant de base pour l’élaboration du
MNT. En effet, une densité adaptée à la variabilité du terrain implique une description de la
majorité des lignes de rupture et, par conséquent, une meilleure représentation de la morphologie
du terrain. En plus, la densité élevée des mesures rend efficace l’extraction automatique des
lignes caractéristiques de la morphologie du terrain.
Cette grille fait référence à la distribution régulière des nœuds du MNT final. Plus l’espacement
des nœuds de la grille de ce MNT est fin, plus l’exactitude implicite est meilleure. Normalement,
quand les lignes caractéristiques sont générées par des méthodes alternatives par exemple) pour
compléter les données du MNT, alors l’espacement des nœuds du MNT peut être relaxé.
La correspondance se fait selon une stratégie donnée, qui permet de gérer un ensemble de
contraintes pour optimiser et faire correspondre correctement les primitives. Les
correspondances zonales et structurales ont chacune ses conséquences sur la performance du
système.
11
PARTIE 3
Méthodologie de traitement des MNT SRTM90
Chapitre II. Prétraitement des MNT SRTM90
Avant le traitement proprement dit du MNT SRTM90 plusieurs étapes sont à franchir.
II.1. SRTM 90
SRTM (Shuttle Radar Topographic Mission) est une base de données d’images satellitaires en 3
dimensions du relief terrestre en fonction de l’altitude. Ces images sont caractérisées par leur
résolution, c'est-à-dire la taille de la maille les constituant. Ceux-ci expliquent que le MNT
obtenu sera en format « raster ». Le MNT que nous avons utilisé provient du SRTM90: une
maille mesure 90m, celle-ci représente le pas du MNT.
On peut avoir différentes résolutions de MNT: par exemple le SRTM30, SRTM5, SRTM1,…
mais ils sont payants en dessous de 90m. Toutefois, il faut savoir que plus on a une maille de
petite taille plus la précision du MNT sera meilleure.
Le téléchargement peut se faire dans le site web élaboré par l’association des chercheurs
géospatiales ou le CGIAR-CSI (Consultative Group for International Agriculture Research -
Consortium for Spatial Information). Ce site offre la possibilité de télécharger des modèles
numériques d’altitude (MNA) du monde entier. Les données sont disponibles en format ASCII
Arcinfo et GeoTiff afin de faciliter leur traitement.
La figure suivante montre l’image MNT du SRTM90 de notre zone d’étude:
12
Nord
S=15°19’25.40’’
E= 49° 34’45.43’’
S = 15°36’58.5’’
E = 49°16’47.77’’
Figure 3. MNT de la zone d’étude généré par SRTM90
13
II.2. Présentation du Logiciel ATHYS
Notre étude ne concerne que le traitement des données géographiques, ainsi, seul le module
Vicair sera utilisé.
14
II.2.1 Le module VICAIR
VICAIR est un préprocesseur géographique destiné à visualiser, analyser et corriger des données
géographiques spatialisées. Il affiche les informations spatialisées nécessaires au modèle (voir
Figure.21): cartes raster, vecteur et point.
Développé à partir d’un visualiseur intégré, il dispose d’un gestionnaire de couches. Chaque
couche d'informations peut être visualisée ou supprimée indépendamment des autres permettant
la superposition 2D des cartes et la vérification de leur cohérence.
Il comporte trois rubriques principales: échange de formats, opérations de base sur les images, le
traitement de MNT
• échange de formats : permet de convertir les fichiers aux différents formats standard
(Tiff, Sunraster, PCX, DXF, ...) et aux différents formats Orstom (Planete, Lamont, ... )
• opérations de base sur les images avec différents programmes pour modifier ou traiter les
images: modifier la dimension ou l’orientation de l'image, recoder les valeurs, masquer ;
opérations algébriques sur une ou plusieurs images, squelettisation, statistiques sur
image, etc.
• traitement de MNT : constitué essentiellement par le portage des programmes réalisés par
Depraetere (Depraetere C., 1993) [9]. Ce module possède cinq fonctionnalités principales:
a) la création de MNT à partir de courbes de niveau et/ou de semis de points par
interpolation barycentrique ou polynomiale.
b) la création des fichiers dérivés du MNT (pentes, orientations, drainage,
convexités,
c) la correction du modèle de drainage avec option pour forcer le drainage.
d) les créations des fichiers dérivés du modèle de drainage (distances à l'exutoire,
bassins versants, superficies drainées).
e) les divers utilitaires à application hydrologique.
15
Le menu principal de VICAIR est constitué de :
16
II.3. Etapes de prétraitement des MNT SRTM90
MNT SRTM 90
17
Après l’obtention du MNT à partir du SRTM90, nous avons délimité le bassin versant
aux coordonnées [S=15°19’25.40’’ E= 49° 34’45.43’’] et [S = 15°36’58.5’’ E =
49°16’47.77’’] dans le Logiciel « Global mapper (1)»
Le fichier de la zone d’étude délimitée est ensuite exporté en format « GRASS ASCII (2) »
pour qu’il puisse s’ouvrir dans ATHYS.
Ensuite, une deuxième transformation est nécessaire car ATHYS est un logiciel écrit sous
UNIX(3). Ainsi, nous avons fait appel au programme « Packdos(4) » qui permet la
conversion du fichier de format « GRASS ASCII » sous DOS en fichier de format
« GRASS ASCII » sous UNIX en utilisant la commande « crnl (5) ».
Le format ainsi converti, le fichier pourra s’ouvrir avec ATHYS. Il sera converti une
troisième fois en format « Lamont (6)
» dans l’utilitaire « Import/Export Fichiers raster »
du module VICAIR avant de passer au traitement des MNT proprement dit pour
l’acquisition de tous les fichiers dérivés.
1
logiciel de visualisation de et de traitement de carte
2
type de conversion des formats de type raster
3
programmé dans LINUX
4
programme écirt par par Hervé Thouzard Version 3.0
5
sous programme dans « Packdos »
6
formats proposés par C. DEPRAETERE formés par des matrices MxN de valeurs entières, codées sur 1, 2 ou 4 octets. (Depraetere, 1993) [17]
18
Chapitre III. Les fichiers dérivés du MNT
Sont appelés « fichiers dérivés » les fichiers contenant les propriétés morphologiques d’un
bassin versant.
On peut distinguer quatre types de fichiers dérivés en fonctions de la nature de l’information. Ils
peuvent être qualitatifs ou quantitatifs et peut être relatif aux formes de terrain ou aux propriétés
du drainage (Depraetere C., 1999) [10]:
a) les fichiers géomorphométriques
19
Nœud du MNT
Centre de la maille du fichier dérivé
Maille du fichier dérivé
j-1
La méthode centrée calcule les valeurs au droit des nœuds de la grille du MNT en prenant en
compte les 8 points voisins du nœud central calculé. Ainsi, les valeurs calculées sont relatives à
des points du MNT.
20
Nœuds et axes du MNT
j+1
j-1
i-1 i i+1
Figure 9. Calcul en mode centré des fichiers dérivés dans un environnement local
Ainsi en prenant P le pas du MNT, le pas de mesure pour les fichiers dérivés sera :
En mode maillé :
P pour les altitudes, les pentes et les orientations
3P pour les courbures
En mode centré :
2P quelque soit le fichier calculé
21
Pour un pas de P du MNT, le pas des
fichiers dérivés est de 3P en mode maillé
dans le cas d’un calcul entre 2 points du
fichier dérivé
22
III.2. Fichiers géomorphométriques
Ces fichiers représentent la mesure d’une propriété des formes du terrain (exemple : pente ou
courbure)
Certains principes de la géomorphométrie sont dérivés des notions développées et utilisées par
(EVANS, 1981) [12], (DEPRAETERE, 1989) [13], (DUFOUR, et AGRABAL, 1983) [14] et
(DUPERET, 1989) [15].
Evans propose, en plus des paramètres classiques que sont les altitudes les pentes et les
expositions, le calcul de la convexité horizontale (plan convexity) et de la convexité verticale
(profile convexity). Depraetere (1989) a ajouté aux mesures faites par Evans, le calcul des
convexités transversales et des encaissements. Dupéret reprenant les travaux de Dufour propose
quant à lui le calcul des courbures suivantes : « courbure horizontale des courbes de niveau»
(convexité horizontale), « courbure horizontale des lignes de pente » (convexité directionnelle),
courbure moyenne (Laplacien), courbure totale et courbure moyenne quadratique. Il convient de
distinguer les courbures relatives à des lignes, de celles relatives à des propriétés locales des
surfaces. Par convention, les premières seront qualifiées de « convexités » alors que les secondes
seront appelées « courbures ». La différence vient du fait que la convexité est une courbure qui
s'applique sur une ligne (ligne de plus grande pente, courbe de niveau) alors que la courbure
s'applique sur une surface (généralement la maille centrale et ses 8 voisines).
La géomorphometrie Dufourienne utilise un développement de Taylor pris à l’ordre 2 calculés
sur un environnement 3*3
H(x,y)= Zij + ax + by+ 1/2cx² + 2dxy+ ey
Les coefficients calculés par moindres carrées sont les suivants:
Ho=5Zij + 2/9 (Zi(j+1) + Z(i-1)j + Zi(j-1) + Z(i+1)j)- 1/9 (Z(i+1)(j+1) + Z(i-1)(j+1) + Z(i-1)(j-1) + Z(i+1)(j-1))
a= 1/6 (Z(i+1)(j+1) – Z(i-1)(j+1) – Z(i-1)j – Z(i-1)(j-1) + Z(i+1)(j-1) + Z(i+1)j)
b= 1/6 (Z(i+1)(j+1) + Zi(j+1)+ Z(i-1)(j+1) – Z(i-1)(j-1) - Zi(j-1) - Z(i+1)(j-1))
c= 1/3 (Z(i+1)j + Z(i-1)j) – 2/3 (Zi(j+1) + Zi(j-1)) + 1/3 (Z(i+1)(j+1) + Z(i-1)(j+1) + Z(i-1)(j-1) + Z(i+1)(j-1) – 2/3
Zij)
d= 1/4 (Z(i+1)(j+1) – Z(i-1)(j+1) + Z(i-1)(j-1) - Z(i+1)(j-1))
e= 1/3 (Zi(j+1)+ Zi(j-1) – 2/3 (Zi+1)j + Z(i-1)j) + 1/3 (Z(i+1)(j+1) + Z(i-1)(j+1) + Z(i-1)(j-1) + Z(i+1)(j-1)) – 2/3
Zij
23
Les fichiers géomorphométriques à calculer sont au nombre de onze et ont chacun leur extension
correspondantes. [DEPRAETERE, C., 1989] [13].
En mode centré :
Penteij = ((a/P)² + (b/P)²) ½
24
III.2.3. Exposition (EXP)
En mode maillé : le calcul de l’exposition prend en compte la composante horizontale du vecteur
normal au plan de régression le plus proche des quatre points du MNT délimitant la maille.
ax = (Zij – Z(i+1)(j+1) – Zi(j+1) + Z(i+1)j)
ay = (Z(i+1)(j+1) – Zij – Zi(j+1) + Z(i+1)j)
si ay>0 alors Eij= arctan (ax / ay ) sinon Eij = - arctan ( ax / ay)
En mode centré :
Si a<0 alors Eij=ArcTan(b/a)
Les valeurs appartiennent à [0°,360°] sauf lorsque la pente de la maille est nulle auquel cas la
valeur est -1 (pas d’orientation). La valeur 0° indique que la maille est orientée vers la gauche de
l’image, soit l’ouest si les profils du MNT sont orientés en fonction des méridiens. Les valeurs
croissent ensuite dans le sens indirect (sens des aiguilles d’une montre, 90° vers le haut, 180°
vers la droite, 270° vers le bas). Ce fichier a pour extension EXP.
25
Altitude en (m) Altitudes relatives centrées
(arc)
j+1 36,24 35,45 35,54 0,64
-0,02 0,93
Par exemple, une valeur de -10°/100m indique que la pente décroît de 10° lorsque l’on descend
de 100m le long de la ligne de plus grande pente. Le fichier des convexités verticales a pour
extension COV.
26
III.2.6. Convexités horizontales (COH)
La convexité horizontale mesure la courbure de la courbe de niveau dont l’altitude est égale à
celle de la maille centrale, par rapport aux mailles voisines. Deux méthodes de calcul sont
possibles. On peut utiliser les paramètres du polynôme de Taylor :
CHij = (2abd – cb² - ea²)/ (a² + b²) 3/2
Cette méthode géométrique est également proposée en mode maillé.
Les convexités horizontales sont calculées en fonction de l’angle « a » formé par la courbe de
niveau (en fait deux segments de droite CD et CG) passant par la maille centrale sur une fenêtre
de 3x3 mailles.
A= angle (CD, CG), « a » à] 0,…,360[
Cet angle ne peut être calculé sur les extrema locaux (dépressions ou sommets). Par convention,
« a » sera égale à 0° dans le cas des dépressions et à 360° sur les sommets. Par commodité, on
retranche 180° à cet angle pour obtenir la convexité horizontale :
CHij=a-180
Les valeurs seront donc comprises entre -180° (dépressions) et +180° (sommets). Une valeur
négative sera relative à un site concave au sens de la ligne des courbes de niveau (sites encaissés
tels que les fonds de vallée). Inversement, une valeur positive signale un site convexe marqué par
une divergence des lignes de pente (sites dégagés tels que les crêtes ou les sommets). Ces valeurs
représentent une estimation de la courbure sur une longueur en mètre égale à la somme des deux
segments CD et CG (soit 2 fois le pas du MNT). Pour les sites de cols, la valeur obtenue est
égale à la somme de plusieurs angles. Dans ce cas, les valeurs positives ne sont pas toujours
interprétables en termes de divergence des lignes de plus grande pente. Ces mesures des
courbures seront utilisées pour identifier le réseau de thalwegs en combinaison avec les surfaces
drainées.
Le fichier des convexités horizontales a pour extension COH.
27
Pas
Altitudes (α)
0,64
i i-1 i+1
-0,02 0,93
0,19
CTij=Ad+Ag=0,6°/2pas
Ad Ag
Pas Pas
28
III.2.8. Convexité directionnelles (COD)
Cette courbure rend compte de la direction vers laquelle tend la ligne de plus grande pente : soit
elle tend vers la droite (site dextrogyre) soit vers la gauche (site lévogyre).
CDij = (d(a²-b²) + 2ab(e-c)) / (a² + b²)3/2
Par convention, les sites dextrogyres seront positifs, les sites lévogyres seront négatifs. Le fichier
des convexités directionnelles à pour extension COD.
29
III.3. Fichiers géomorphologiques
C’est la classification des formes de terrain (plans horizontaux, dépressions, vallées, cols,
sommets, crêtes, versants). Un seul fichier géomorphologique sera calculé. Le « fichier des
sites » est obtenu en considérant l’altitude relative de la maille centrale par rapport à ses
voisines : altitudes inférieures ou égales d’une part, altitudes supérieures d’autre part. La
classification est faite sur une fenêtre 3 X 3 mailles sur le fichier dérivé des altitudes.
Théoriquement, 256 cas sont possibles. Afin de simplifier la classification, 19 classes de sites
seront différenciées (Figure.14). Elles peuvent être regroupées en cinq familles de formes (voir
schéma correspondant ci-dessous):
Plans horizontaux (absence de relief): code 9
Sites encaissés (dépressions, vallées) : codes 5 à 8
Versants : code 4
Sites dégagés (sommets, crêtes) : code 0 à 3
Cols : codes 12, 13, 14, 15, 16, 23, 24, 25, et 34
Cette typologie des formes tend à être de même nature que les convexités horizontales. Elle
permet cependant de distinguer les cols des autres sites. Les lignes de crêtes et les lignes de
thalwegs peuvent être extraites de façon simple à partir de cette classification.
Code 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Sommet Dépression
12 13 14 15 16
Altitude relative/
maille centrale
Cols 23 24 25 =
≤
>
34
30
III.4. Fichiers hydrologiques
Les fichiers hydrologiques sont des fichiers correspondant à la classification en fonction d’un
critère de drainage.
1
2 8
3 0 7
4 6
5
« 1 » : vers le nord
« 2 » : vers le nord-ouest
« 3 » : vers l’ouest
« 4 » : vers le sud-ouest
« 5 » : vers le sud
« 7 » : vers l’est
« 8 » : vers le nord-est
31
III.4.2. Fichier de bassin versant (BAS)
Ce fichier hydrologique permet de délimiter les bassins versants à partir du modèle de drainage.
Les exutoires des bassins versants sont les suivants :
- les mailles situées sur le bord de l’image et dont le drainage s’effectue vers l’extérieur de
celle-ci
- les mailles dont le drainage s’effectue vers une maille extérieure : une maille extérieure
correspond à une zone dont la topographie est inconnue ou bien à une zone correspondant
à la mer ou un lac
- les mailles sans drainage correspondant à des dépressions dont l’existence a été
confirmée par l’opérateur
A partir de ces exutoires, les bassins versants vont êtres délimités en explorant le modèle de
drainage vers l’amont les bassins sont codés dans l’ordre dans laquelle ils sont trouvés lors du
balayage de l’image.
Il est également possible d’extraire un bassin versant à partir de n’importe quel point du MNT. Il
suffit d’indiquer la position de son exutoire et de lui affecter un numéro de code choisi par
l’utilisateur (fichier BAS).
32
III.5. Fichiers hydrométriques
Ces fichiers représentent une mesure d’une propriété du drainage tel qu’il peut être déduit de
MNT (exemple : distance à l’exutoire ou surface drainée).
Tous les fichiers hydrométriques sont dérivés du modèle de drainage (fichier DRA)
Ce fichier contient la longueur de drain le plus long passant par chaque maille. La longueur est
exprimée en nombre de pas du MNT (Figure. 18) il a pour extension LOD.
33
III.5.2. Surfaces drainées (SBV)
Ce fichier contient la surface en nombre de mailles du bassin versant situé à l’amont de chaque
maille. Il a pour extension SBV.
1 1 1 8
1 2 6 1
1 2 1 2
0 2,8 1 0
3,8 2,8 1 0
34
PARTIE 4
Application au bassin versant de la rivière
VOLOINA
Chapitre IV. Présentation du bassin versant de
Voloina
Notre zone d’étude se trouve dans la partie orientale de la grande île, au nord de la région
Analanjirofo dans le district de Maroantsetra. Se référant à la carte topographique de la FTM,
feuille V-38 et W-38, notre exutoire à Vodiriana (début de la chute d’Ambodiriana) est localisé
aux coordonnées : [X = 733757.412 m ; Y = 1168701.250m] ou [S 15°32’36.62’’et E
49°32’42.59’’]
Source : BD500
Figure 22. Carte de localisation de la zone d’étude
35
IV.1.1. Contexte géologique
D’après la carte géologique, notre zone d’étude appartient au groupe d’Ambodiriana. Elle est
dominée par les formations de socle cristallin appartenant au système d’Antongil formé par le
granite et la migmatite de Mananara. La rivière Voloina coule sur l’aire d’extension du granite
d’Antongil tout le long de son cours.
Anjiahely
Zone d’étude
Source : Géol500
Figure 23. Carte géologique générale de la zone d’étude
36
IV.1.2. Contexte géomorphologique
Du point de vue géomorphologique, cette région est constituée d’un relief jeune et accidenté
d’altitude moyenne estimé à 1200m. La partie Nord-Ouest présente une falaise très abrupte
appelée fréquemment deuxième falaise ou falaise Betsimisaraka, culminant à 1 484m au
Mangerivola. (CHAPERON, P., DANLOUX, J., FERRY, L., 1993) [16]
Au nord de la baie d’Antongi1, les contreforts du Tsaratanàna s’approchent très près de la mer,
ne laissant la place qu’à des plaines alluviales étroites et peu étendues interrompues par des
épanchements basaltiques.
Du nord au sud, le long du littoral, il existe une série de petites dépressions marécageuses isolées
les unes des autres par un relief de basses collines. Les rivières aboutissent dans un système de
lagunes parallèles à la côte dont les seuils de séparation ont été creusés pour créer le Canal des
Pangalanes.
IV.1.3. Contexte climatologique
La partie orientale de Madagascar présente une pluviométrie très abondante et très forte, le
climat est de type tropical humide, la moyenne annuelle des précipitations est de 2530 mm.
Pour la plupart des cours d’eau, la tendance générale d’amont en aval est donc à des
précipitations croissantes dont le gradient est d’autant plus marqué que l’extension des bassins
supérieurs sur les hauts plateaux est importante.
Cette pluviométrie abondante est assez bien répartie dans l’année ; c’est dans ce secteur de la
côte que le contraste entre saison des pluies et saison sèche est le moins marqué puisque,
presque partout, les précipitations de mai à octobre restent globalement supérieur à 100mm ce
qui permet la satisfaction de l’évapotranspiration voire certaines années abondantes la recharge
partielle des nappes et des crues de saison sèche.
Les principaux éléments de l’étude hydrologique développée dans l’étude antérieure en l’absence
d’informations disponibles sur les débits de la rivière, il a été fait l’hypothèse d’une analogie
entre le régime de celle-ci et celui de la rivière Lokoho dont le bassin versant est proche et dont
le module spécifique est voisin environ de 52 l /s/km². (COYEN et BELLIER, 1991) [17].
37
IV.2. Interprétation et résultats
Cette partie montre les résultats obtenus après le traitement du MNT avec l’outil ATHYS. Le but
est d’extraire les réseaux hydrographiques du bassin versant dans le MNT et de les comparer
avec ceux des cartes topographiques du FTM. La délimitation du bassin versant dans la carte
topographique a été faite avec l’assemblage de deux cartes V38 et W38 de même échelle.
Anjiahely
Ambinanindrano
Chute
d’Ambodiriana
38
N
EXUTOIRE :
Chute d’Ambodiriana
X = 733757.412 m
Y = 1168701.250m
39
IV.2.1. Interprétation des fichiers géomorphométriques
Les figures qui suivent nous montrent les fichiers géomorphologiques du dudit bassin versant.
Ces fichiers permettent de distinguer les zones encaissées (thalweg, vallon) des zones de versant.
Anjiahely
Zone 3
Zone 2
Zone 1
Chute
d’Ambodiriana
40
L’image ci-dessus montre la variation de l’altitude. Elle est mise en évidence par la différence de
couleur sur l’image. Les altitudes sont comprises entre 193 et 1200 mètres soit 1007m de
dénivelé.
Les formes s’organisent en fonction de leur position par rapport au thalweg principal du bassin.
En tenant compte de l’interprétation locale du bassin, trois grandes unités morphologiques
peuvent être distinguées en fonction de leur relief et de leur position géomorphologique sur les
versants suivant les zones énumérées comme suit:
Zone 2 : Représentée en « jaune », «vert » et « noir » sur la figure et dont l’altitude est
comprise entre 497m et 802m ; cette zone s’observe à mi-versant sur l’ensemble du
bassin et constitue un léger replat appelé « épaulement ».
41
IV.2.1.2. Fichiers de pentes
Exemple de
zone à pente
forte
Exemple de
zone à pente
moyenne
Anjiahely
Exemple de
zone à pente
faible
Chute
d’Ambodiriana
42
0 à 138 : zones à pentes faible. Elles sont représentées par les zones claires de l’image.
On peut en déduire des ruissellements lents. Elles sont rencontrées aux fonds des vallées.
138 à 277 : zones à pentes moyennes ; représentée par les zones sombre de l’image et
observée dans les mi-versants.
277 à 462 : zones à pentes fortes, mises en évidence par les zones très foncée de l’image.
Elles sont très remarquées dans les hauts plateaux et les crêtes. Notre bassin versant est
dominé par des pentes assez fortes à cause du relief abrupt donc la vitesse d’écoulement
des cours d’eau y sera assez élevée.
Mailles
Mailles
orientées vers
orientées vers
le nord
le sud
Anjiahely
Mailles
orientées vers
le sud
Mailles
orientées vers
le l’ouest
Mailles
orientées vers
l’est
43
Ce fichier représente la composante horizontale du vecteur normal au plan de régression le plus
proche des quatre points du MNT délimitant la maille. Les angles d’orientation seront compris
entrent [0° à 360°] suivant le sens des aiguilles d’une montre. Les valeurs données par l’image
ci-dessus indiquent la présence de cinq zones d’orientation différentes:
zones à orientation -1° à 0° représentées en jaune : il n’y a pas d’orientation c'est-à-dire la
pente de la maille est nulle
zones à orientation 0° à 60° représentées en vert : les mailles sont orientées vers l’ouest.
zones à orientation 60° à 90° représentées en bleu foncé : les mailles sont orientées vers
le nord.
zones à orientation 90° à 180° représentées en bleu claire et rose: les mailles sont
orientées vers l’est.
zones à orientation 180° à 270° représentées en rouge et grenat : les mailles sont
orientées vers le sud.
Les zones à orientation -1° à 0° ne sont pas très visibles dans cette image représentative mais ils
sont présents sur les sommets et les crêtes.
D’après l’interprétation de l’image ci-dessus, on peut dire que les zones à fortes pentes
interprétées précédemment ont une orientation 180° à 270° c'est-à-dire vers le sud.
On constate la domination de l’orientation vers l’ouest des mailles à gauche de la ligne en trait
interrompue. Cette domination est due à la variation brusque des pentes.
44
IV.2.1.4 Fichiers des encaissements
Anjiahely
L'encaissement est la somme pondérée par la distance des dénivelés entre une maille et ses huit
voisines. D’après l’image ci-dessus, on peut définir une typologie géomorphologique en famille
de forme du terrain suivant la valeur de l’encaissement.
Les valeurs négatives « -127 » à « -21 » démontrent l’existence de sites encaissés représentés
par :
les vallées
Ces sites sont surtout remarqués dans les zones à fortes pentes vues dans la représentation des
pentes (Figure 27).
45
Quant aux valeurs positives « 21 » à « 170 », on constate la présence de relief encaissant ou des
sites dominants comme les crêtes et les sommets. Les sites encaissés et les sites encaissant sont
assez bien repartis dans l’ensemble du bassin versant.
IV.2.1.5 Fichiers des convexités verticales
Accélération des
flux vers l’aval
Anjiahely
Décélération des
flux vers l’aval
Les fichiers des convexités verticales sont en fonction des pentes et des altitudes. Ils permettent
de mettre en évidence les crêtes et les fonds de vallées et nous donnent une idée de la droite de
régression des pentes ou suivant la direction du gradient des pentes et met en évidence
l’accélération ou la décélération des flux vers l’aval.
46
Exprimée en degrés pour 100 mètres vers l’aval, les valeurs de la convexité verticale montrées
par l’image ci-dessus donnent les résultats suivants :
Les valeurs négatives en vert clair représentent une décroissance considérable des pentes de «-
137» à « -16 ». On aperçoit le tracé du lit de la rivière Voloina dans la partie est du bassin. Ce lit
indique que la rivière Voloina coule dans les fonds des vallées à pente faible.
Les valeurs positives en vert foncé de « 21 » à « 118 » indiquent l’accroissement des pentes,
c'est-à-dire les sommets des versants. Dans les vallées et les dépressions, on constate une légère
décélération des flux vers l’aval, au contraire l’accélération s’accroît dans sommet des versants.
On peut voir clairement.
Sites
convexes
Anjiahely
Sites
concaves
47
La courbure horizontale des courbes de niveau ou convexité horizontale donne les
caractéristiques de convergence ou divergence des flux le long des lignes de plus grandes pentes.
Elle sera définie par la valeur de l’angle formé qui est compris entre -180° (où il s’agira d’une
dépression) et +180° qui correspond à un sommet.
Dans notre cas, les valeurs négatives de l’angle «-180° » à « -10° » seront relative à un site
concave qui sont les fonds de vallée.
Inversement, les valeurs positives de l’angle de « 0° » à « 180° » signalent un site convexe
marqué par une divergence des lignes de pente des sites dégagés tels que les crêtes ou les
sommets.
IV.2.1.7. Fichiers des convexités transversales
Sites encaissants
Anjiahely
Sites encaissés
48
La convexité transversale ou courbure du terrain perpendiculairement à la ligne caractéristique
locale permet d’appréhender la ligne de thalweg dans le cas d’un site encaissé : en terme
géomorphologique elle correspond à la notion d’encaissement. Dans le cas d’un site encaissé, il
s’agit de la ligne de thalweg alors que dans le cas inverse c’est la ligne de crête qui est
considérée.
La nuance de couleur de l’image ci-dessus démontre qu’on est en présence
de zones éclaircies ayant pour valeur de « -158 » à «-6 » qui correspondent aux sites
encaissants.
de zones plus sombres de valeurs « 6 » à « 171 » qui sont les sites encaissés.
Exemple de
site
Exemple de dextrogyre
Anjiahely
site lévogyre
49
La courbure horizontale des lignes de pente ou convexité directionnelle, indique la direction des
transferts vers l’aval ou la direction vers laquelle tend la ligne de plus grande pente dans un
versant dextrogyre (l'eau coule vers la droite par rapport à la ligne de crête) ou dans un versant
lévogyre (l’eau coule vers la gauche par rapport à la ligne de crête).
Par convention, dans l’image ci-dessus, les valeurs 0° à 50° représentée par les veines blanches
sont classées comme des sites dextrogyres. Ils représentent la direction de la ligne de plus
grande pente déversant vers la droite de la ligne de crête. Dans notre cas, à l’échelle du bassin,
on constate qu’elle est dominante par le fait que les écoulements se font vers les zones plus
basses altitudes.
Les valeurs -5° à 0° sont les sites lévogyres représentant la direction de la ligne de plus grande
pente déversant vers la gauche de la ligne de crête. L’ensemble des convexités transversales,
horizontales, verticales et directionnelles revêt une signification hydro-géomorphologique
précise.
50
IV.2.2. Interprétation des fichiers géomorphologiques
Un seul fichier géomorphologique sera traité dans cette étude : les fichiers de sites. C’est un
fichier géomorphologique utilisé pour la classification des formes de terrain.
Anjiahely
51
Dans l’image ci-dessus, les terrains seront classés en cinq familles de formes suivant leurs codes
respectifs:
les codes 0 à 2 représentées par la couleur jaune correspondent aux sites dégagés comme
les sommets ou les crêtes.
les codes 2 à 4 représentées par la couleur vert claire correspondent aux versants inclinés
les codes 5 à 7 représentées par la couleur bleue et la couleur vert foncée correspondent
aux sites encaissés : dépressions, vallées
les codes 7 à 10 représentées par la couleur bleue correspondent à des plans horizontaux
(absence significative de relief)
les codes 10, 12, 15, 17, 20, 22, 25 représentées par les couleurs roses et rouges
correspondent aux cols (point bas de deux lignes de crêtes, point haut de deux lignes de
thalwegs le plus généralement).
52
IV.2.3. Interprétation des fichiers hydrologiques
L’interprétation des fichiers hydrologiques sert de base multiple au traitement hydrographique
durant cette étude : bassin versant, modèle de drainage.
Drainage vers 3 5
l’est
Anjiahely
Drainage vers le 7
sud-est
6 1 4
Drainage vers le
sud-ouest
2
8
Drainage vers le
nord
Drainage vers le
nord-ouest
Drainage vers le
nord-est
53
Les fichiers de modèle de drainage sont des fichiers permettant de savoir la direction de drainage
entre la maille centrale et ses voisines. Il est à savoir que ce fichier doit avant tout être traité et
corrigé à causse des anomalies de drainages (boucle et dépression) qui peuvent y survenir avant
de procéder à son interprétation.
Dans l’image ci-dessus les couleurs sont associées à des codes de direction ; suivant la légende,
on constate 8 directions de drainage possibles :
Direction « 1 » : vers le nord marron
54
IV.2.4. Interprétation des fichiers hydrométriques
Les fichiers hydrométriques nous procurent les propriétés hydrographiques du bassin : surface
drainée, longueur de drain le plus long, distance à l’exutoire.
Anjiahely
55
La surface totale drainée du bassin versant de La Voloina en nombre de mailles obtenues à partir
du fichier des surfaces drainées est de 52929 mailles à l’exutoire Vodiriana. Soit une superficie
de :
52929 * 90m * 90m = 428.724.900 m² ou 428,724 km²
Remarque : Ce fichier permet de déterminer la valeur du seuil à utiliser pour la confrontation
afin d’avoir une bonne correspondance des réseaux hydrographiques.
56
IV.3.1. Seuillage à 500 mailles
Anjiahely
Le seuil 500 mailles, on ne laisse apparaître que les réseaux drainant une surface supérieure ou
égale à ce seuil. Cette hypothèse est justifiée par l’image ci-dessus. Or, les réseaux de la carte
FTM présentent des réseaux hydrographiques beaucoup plus denses. Cette représentation ne sera
pas utilisée pour la comparaison car elle s’adapte mal à la carte du FTM.
57
IV.3.2. Seuillage à 100 mailles
Anjiahely
La différence entre un seuil de 100 mailles et un seuil de 500 mailles se voit par la densité des
réseaux hydrographiques qu’ils représentent. Avec un seuil de 100 mailles, les réseaux
hydrographiques sont beaucoup plus denses par rapport à un seuil de 500 mailles. Cette
représentation ne sera pas encore adopter pour la confrontation car elle n’est pas encore assez
conforme à la représentation des réseaux hydrographiques de la carte du FTM.
58
IV.3.3. Seuillage à 50 mailles
Anjiahely
On constate d’après l’image ci-dessus que moins on diminue le seuil, plus les réseaux de
drainage deviennent plus denses et mieux ce sera pour la comparaison. Cette représentation sera
la plus adapté donc elle sera utilisée pour la comparaison.
59
IV.4. Confrontation de la carte obtenue par MNT à la
carte FTM
60
Anjiahely
Anjiahely
61
Nous avons retracé manuellement les réseaux hydrographiques dans la carte FTM pour une
meilleure analyse de la correspondance. Cependant, ces tracés étaient exagérés car avec la carte
du FTM les tracés sont linéaires par contre celui du MNT SRTM90 s’effectuent par pixel c’est la
raison pour laquelle on a l’impression de voir de nombreux cours d’eau sur la carte du FTM.
Le seuil que nous avons adopté dans la représentation des réseaux hydrographiques extraits du
MNT SRTM90 pour la confrontation est un seuil de 50 mailles. Ici un seuil de 50 mailles de la
carte MNT correspond à une échelle de 1/100000 du FTM.
Ce qui nous intéresse n’est pas le nombre des réseaux mais surtout d’évaluer leur
correspondance en matière de direction, de densité, de répartitions, et de dispositions dans le
bassin versant et la délimitation du bassin versant. Ainsi pour la confrontation, nous allons
affecter à la carte des réseaux hydrographique extrait du MNT SRTM90 le nom de « carte 1 » et
à celle de la carte du FTM le nom de « carte 2 ».
Direction
Le cours principal de la rivière Voloina est représenté dans la carte 2 par la couleur bleue. On
constate la conformité du tracé de la direction de la rivière Voloina entre les deux cartes.
Répartition, disposition et densité des réseaux secondaires
La répartition, disposition et densité des réseaux secondaires sur la carte 1 sont conformes à celle
de la carte 2. Cela nous montre encore la correspondance entre les deux cartes.
Délimitation du bassin versant
On constate que la délimitation du bassin dans la carte 1 est identique et plus précis même par
rapport à celui de la carte des réseaux hydrographiques du FTM.
L’avantage des MNT est justifié par sa rapidité et sa facilité de traitement de données. Il permet
aussi d’acquérir d’autres informations utiles dans les études hydrologiques tels que : les pentes,
les directions de drainages, les différentes formes de courbures ; ce qui ne serait pas possible si
on travaille avec les cartes topographiques simples La fiabilité de la carte MNT SRTM90 est
justifiée par le fait qu’elle a été obtenue à partir de données réparties dans des mailles régulières
et à dimensions plus petites que celles de la carte FTM. La distribution du réseau
hydrographique sur la carte issue du MNT et la délimitation des bassins versants sont donc
plus précises que celles obtenues par tracé manuel sur les cartes FTM. Les MNT offrent une
meilleure méthode d’approche de la réalité du relief et de l’hydrographie d’une zone d’étude. Ils
sont simples à manipuler et fiables en matière de données : ce sont des moyens très efficaces
pour les études hydrologiques.
62
CONCLUSION
La qualité et la fiabilité des MNT sont fonction de la taille des mailles qui les constituent.
Plus elle est grande, moins le MNT sera précis ; plus elle sera petite, plus l’incertitude sur les
altitudes le sera. Il est donc préférable de travailler avec un MNT constitué de mailles de petite
taille si on veut avoir beaucoup plus de précision.
Pour conclure, on peut utiliser le MNT SRTM90 pour les études géomorphométriques,
hydrométrique, hydrologique et morphologique du bassin versant de Voloina en tenant compte
du seuillage du modèle de drainage à adopter car on constate une bonne correspondance des
deux cartes. Toutefois, pour avoir plus de précision, on devrait travailler avec des MNT plus
précis pour les études hydrologiques des bassins versants pour une meilleure qualité de résultat.
63
ANNEXES
ANNEXE 1
FORMAT LAMONT
Format proposé par Christian Depraetere dans le logiciel LAMONT [Depraetere, 1993][19]. Le
format Lamont correspond à des matrices M*N de valeurs entières, codées sur 1, 2 ou 4 octets.
Les fichiers au format Lamont peuvent être constitués à partir de différents formats standard :
matrice ascii, BMP, GIF, TIFF etc…..( import/export fichiers rasters) (OPP(1) (5)
ANNEXE 3
Les fichiers de type raster peuvent être importés ou exportés au format GRASS ASCII dans
VICAIR (Utilitaires-Import/Export-Format Raster).
Le format GRASS ASCII est de la forme:
n : Coordonnée Nord
s : Coordonnée Sud
e : Coordonnée Est
w : Coordonnée Ouest
r : Nombre de lignes (la 1ère ligne est au nord)
c : Nombre de colonnes (la 1ère colonne est à l'ouest).
NB :
- Le seul format de conversion disponible pour GRASS ASCII est GRASS BINAIRE. Le
format GRASS BINAIRE est convertible dans tous les autres formats.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES et WEBOGRAPHIQUES
[5] BAILLARD, C., 1997. Analyse d’Images Aériennes Stéréoscopiques pour la Restitution
3-D des Milieux Urbains. Thèse Doctorat de l’Ecole Nationale Supérieure des
Télécommunications. FRANCE.
[6] SALAH, F., SCARPACE, R., 2000. Image Scanning Resolution and Surface Accuracy
Experimental Results. International archives of photogrammetry and remote sensing.
Amesterdam. Netherland.
[7] BEAUVILLAIN, E., JAMET, O., 1995. Evaluation de la qualité d’un MNT issu de
corrélation automatique de photographies aériennes.
[8] BOUVIER, C., et CRESPY, A., DELCLAUX, F., 1996. ATHYS: ATelier HYdrologique
Spatialisé. Orstom, Laboratoire d'Hydrologie, Montpellier France.
[9] DEPRAETERE C., 1993. Chaîne de production et de traitement des modèles numériques
de terrain : DEMIURGE. Edition LogORSTOM, IRD, Paris.
[10] DEPRAETERE, C., 1999. Introduction au Logiciel LAMONT.
[11] SOULET, J.Y., 2001. Caractérisation hydrologique et géomorphologique des principaux
bassins versant du pourtour de Méditerranée et de la mer noire à partir d’un MNT. Mémoire de
maîtrise de géographie, Université Paul Valéry Montpellier 3 UFR 3.
[12] EVANS, 1981. General geomorphometry. In “Geomorphological techniques” edite for
the Bristish Geomorphological Research Group by Andrew Goudie et Al. George Allen &
Unwin, London.
[13] DEPRAETERE, C., 1989. Etude géomorphométrique du bassin versant de Booro-
Borotou à partir d’un modèle numérique de terrain.
Sites Internet :
RESUME
La représentation mentale du relief pour les études hydrologiques est devenue un exercice très délicat.
Dans cette étude, notre but est de montrer la possibilité d’utiliser les MNT de type SRTM90 pour la
caractérisation hydrologique et géomorphologique d’un bassin versant. Pour montrer la validité des
données géomorphométriques, hydrométriques, hydrologiques, et morphologiques extraites du MNT
SRTM90 nous avons pris comme références les réseaux hydrographiques V38 et W38 établis par le FTM
du bassin versant de la rivière Voloina à l’exutoire (X=733757,412m ; Y= 1168701,250m).
La confrontation de la carte des réseaux hydrographiques extraite du MNT SRTM90 en tenant compte
d’un critère de seuillage avec ceux des cartes topographiques du FTM montre une bonne correspondance
des deux cartes, ce qui prouve la possibilité d’utilisation des MNT SRTM90 en études hydrologiques.
ABSTRACT
Representation in mind of the terrain elevation for the hydrological study becomes a hard practice.
In this work, our goal is to show the possibility of using DEM SRTM90 for the hydrological,
geomorphological, characterization of catchment area.
For showing the validity of geomorphometrical, hydrometrical, hydrological and morphological data
extracted from the DEM SRTM90, we’ve taken as reference the Voloina’s water catchment area with
release localized at (X=733757,412m ; Y= 1168701,250m).
The confrontation of the water catchment area extracted from the DEM SRTM 90 by taking into account
a threshold criteria with the topographical maps of the FTM show a good correspondence of the two
maps, which prove the possibility of using the MNT SRTM 90 in hydrological study.
L’encadreur: L’impétrant :
RATSIMBAZAFY Jean Bruno RAVELOMANANTSOA Alivony
E.mail: jbratsim@yahoo.fr E. mail : alivony@yahoo.fr
Tél : 0 33 11 580 19 Tél : 0 34 08 061 30