Vous êtes sur la page 1sur 86

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
Mémoire pour l’obtention du diplôme de

MAITRISE DES SCIENCES ET TECHNIQUES


EN GEOPHYSIQUE APPLIQUEE
Option : Eau et Environnement

Intitulé

CARACTERISATION HYDROLOGIQUE ETET


GEOMORPHOLOGIQUE A PARTIR DU MNT SRTM90
DU BASSIN VERSANT DE VOLOINA
DANS LA REGION ANALANJIROFO

Présenté par

RAVELOMANAN
RAVELOMANANTSOA Alivony

Devant la commission d’examen composée de :

Président : RANDRIAMANANTANY Zely Arivelo


Professeur Titulaire
Rapporteur
Rapporteur : RATSIMBAZAFY Jean Bruno
Professeur Titulaire
Examinateur: RAKOTO Heritiana
Maître de Conférences
Examinateur: RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier
Maître de Conférences

Date de soutenance : 26 Février 2010

Centrales hydroélectriques . Centrales thermiques


Etude . Réalisation . Exploitation
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
Mémoire pour l’obtention du diplôme de

MAITRISE DES SCIENCES ET TECHNIQUES


EN GEOPHYSIQUE APPLIQUEE
Option : Eau et Environnement

Intitulé

CARACTERISATION HYDROLOGIQUE ET
GEOMORPHOLOGIQUE A PARTIR DU MNT SRTM90
DU BASSIN VERSANT DE VOLOINA
DANS LA REGION ANALANJIROFO

Présenté par

RAVELOMANAN
RAVELOMANANTSOA Alivony

Devant la commission d’examen composée de :

Président : RANDRIAMANANTANY Zely Arivelo


Professeur Titulaire
Rapporteur : RATSIMBAZAFY Jean Bruno
Professeur Titulaire
Examinateur: RAKOTO Heritiana
Maître de Conférences
Examinateur: RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier
Maître de Conférences

Centrales hydroélectriques . Centrales thermiques


Etude . Réalisation . Exploitation
REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier dans un premier temps, toute l’équipe pédagogique et les professionnels de la formation
MSTGA (Maîtrise des Sciences et Techniques en Géophysique Appliquée), qui m’ont dirigé et formé durant
mes deux années de formation.

J’adresse ma profonde gratitude à Monsieur RANAIVO-NOMENJANAHARY Flavien Noël, Directeur de


l’Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo, Responsable de la formation MSTGA qui m’a
accueilli dans son Institut.

Ma profonde gratitude à Madame RANDRIAMANANTANY Zely Arivelo, Chef du Département de


Physique à la Faculté des Sciences qui a bien voulu assurer la présidence du jury malgré ses nombreuses
obligations.

Je tiens à remercier particulièrement, le Professeur RATSIMBAZAFY Jean Bruno, mon encadreur


pédagogique, pour ses précieux conseils ainsi que pour le temps qu’il a consacré pour se pencher sur mon travail.

Aucun mot ne serait suffisamment fort pour exprimer ma gratitude envers Monsieur RAKOTONAIVO
Rembert, Directeur de Projet de la Société Hydelec Madagascar, mon encadreur technique, qui malgré ses
lourdes responsabilités a bien voulu m’encadrer durant mon stage.

Ma profonde gratitude va à Monsieur RAKOTO Heritiana, Maître de Conférences, Chef du Laboratoire de


Géophysique Appliquée à l’IOGA et Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Maître de Conférences
d’avoir accepté de faire partie des membres du jury de ce mémoire.

J’adresse mes plus vifs remerciements à toute l’équipe de l’IOGA et aux membres du Département de
Géophysique appliquée pour leur aimable collaboration.

Je remercie mes parents pour leurs soutiens moraux et financiers sans lesquels, je n’aurais jamais pu mener à
terme mes études. Et merci aussi à toute ma famille qui m’a toujours encouragé et soutenu dans mes études.

Je tiens à exprimer mes remerciements les plus sincères à mes amis et à tous ceux qui ont contribué de près ou de
loin à l’accomplissement de ce travail.

i
SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

LISTE DES ACRONYMES ET DES ABREVIATIONS

LISTE DES ANNEXES

LISTE DES FIGURES

INTRODUCTION

PARTIE 1 Théorie générale sur les bassins versants

PARTIE 2 Les Modèles Numériques de Terrain (MNT)

Chapitre I Présentation des MNT

PARTIE 3 Méthodologie de traitement des MNT SRTM90

Chapitre II Prétraitement des MNT

Chapitre III Les fichiers dérivés du MNT

PARTIE 4 Application au bassin versant de la rivière VOLOINA

Chapitre IV Présentation du bassin versant de Voloina

CONCLUSION

ANNEXES

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES


LISTE DES ACRONYMES

ATHYS ATelier HYdrologique Spatialisé

BD500 Base de données à l’échelle 1/500.000

CGIAR Consultative Group for International Agriculture Research

CSI Consortium for Spatial Information

DEM Digital Elevation Model

DTM Digital Terrain Model

FTM Foiben-Tao saritanin ‘i Madagasikara

GEOL500 Géologie à l’échelle 1/500.000

IOGA Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo

MERCEDES Maillage Elémentaire Régulier Carré pour l'Etude Des Ecoulements Superficiels

MNA Modèle Numérique d’Altitude

MNE Modèle Numérique d’Elevation

MNT Modèle Numérique de Terrain

MSTGA Maîtrise des Sciences et Techniques en Géophysique Appliquée

NASA National Aeronautics and Space Administration

SIG Systèmes d’InformationGéographiques

SRTM Shuttle Radar Topographic Mission

TIN Triangular Irregular Network

VICAIR VIsualisation de CArtes et d'Information Raster

VISHYR VISualisation de données HYdro-pluviométriques

ii
LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 Généralités sur la modélisation

ANNEXE 2 Format LAMONT

ANNEXE 3 Format GRASS ASCII

iii
LISTE DES FIGURES

Figure 1 Représentation d’un bassin versant ...........................................................................3


Figure 2 Cycle global de l’eau .................................................................................................4
Figure 3 Le modèle numérique de terrain de la zone d’étude................................................13
Figure 4 Menu principal de VICAIR .....................................................................................16
Figure 5 Etape de prétraitement des MNT.............................................................................17
Figure 6 Calcul en mode maillé .............................................................................................20
Figure 7 Calcul en mode maillé dans un environnement local ..............................................20
Figure 8 Calcul en mode centré .............................................................................................21
Figure 9 Calcul en mode centré des fichiers dérivés dans un environnement local ..............21
Figure 10 Pas des fichiers dérivés en mode maillé ..................................................................22
Figure 11 Pas des fichiers dérivés en mode centré ..................................................................22
Figure 12 Exemple de calcul de l’encaissement ......................................................................26
Figure 13 Exemple de calcul de la convexité horizontale .......................................................28
Figure 14 Exemple de calcul de la convexité transversale .....................................................28
Figure 15 Typologie des sites en fonction des altitudes relatives ............................................30
Figure 16 Direction de drainage ..............................................................................................31
Figure 17 Modèle de drainage .................................................................................................32
Figure 18 Extraction du bassin versant à partir du modèle de drainage ..................................32
Figure 19 Exemple de calcul du drain le plus long..................................................................33
Figure 20 Exemple de calcul de la surface drainée à partir du modèle de drainage ................34
Figure 21 Exemple de la distance à l’exutoire calculé à partir du modèle de drainage ...........34
Figure 22 Carte de Localisation de la zone d’étude.................................................................35
Figure 23 Carte géologique de la zone d’étude .......................................................................36
Figure 24 Carte topographique et hydrographique de la zone d’étude ....................................38
Figure 25 Tracé du bassin versant de Voloina sur le MNT .....................................................39
Figure 26 Représentation des altitudes ....................................................................................40
Figure 27 Représentation des pentes .......................................................................................42
Figure 28 Représentation des expositions ...............................................................................43
Figure 29 Représentation des encaissements ..........................................................................45
Figure 30 Représentation des convexités verticales ...............................................................46
Figure 31 Représentation des convexités horizontales ............................................................47
Figure 32 Représentation des convexités transversales ...........................................................48
Figure 33 Représentation des convexités directionnelles ........................................................49

iv
Figure 34 Représentation des sites...........................................................................................51
Figure 35 Représentation des modèles de drainage .................................................................53
Figure 36 Représentation des surfaces drainées .....................................................................55
Figure 37 Représentation du seuil 500 ....................................................................................57
Figure 38 Représentation du seuil 100 ....................................................................................58
Figure 39 Représentation du seuil 50 ......................................................................................59
Figure 40 Carte des réseaux hydrographiques extrait du MNT ...............................................61
Figure 41 Carte réseaux hydrographiques tracés à partir de la carte topographique FTM ......61
INTRODUCTION

La lecture et l’interprétation des cartes topographiques ont toujours été un exercice


délicat. La représentation mentale du relief à partir de courbes de niveau nécessite un long
apprentissage. Des générations de géologues, géomorphologues et autres “géo scientifiques”
sont les spécialistes dans le domaine. En serait-il toujours ainsi? Certes, dans la mesure où la
carte restera l’instrument privilégié permettant d’appréhender de manière globale le relief d’une
région. (Depraetere C., 1991) [1]. Actuellement, l’évolution de la technologie informatique qui
est plus avantageuse nous permet de répondre aux besoins des recherches sur les études du relief.

En effet, le développement de la technologie spatiale a permis une meilleure


connaissance et une exploitation efficace du cycle de l’eau par l’utilisation des images satellitales
optiques et radar. Ces images sont exploitées pour la génération de Modèles Numériques de
Terrain (MNT). L’utilisation de cette technique a servi à la réalisation de nombreuses études des
bassins versants: simulation des réseaux hydrographiques, évaluation des risques d’érosion dans
les bassins versant.
La cartographie du réseau hydrographique à partir du MNT a un double objectif à savoir: la
détermination des descripteurs de la topographie (pentes, crêtes, vallées, etc.) des bassins
versants et de leurs paramètres hydrologiques afin de cartographier les zones de récupération des
ruissellements pour une utilisation efficace et la modélisation synthétique de la géomorphologie
des bassins versants.

Ce travail consiste à extraire les caractéristiques géomorphométriques,


géomorphologiques, hydrologiques et hydrométriques d’un bassin versant de la rivière Voloina
dont l’exutoire est à la prise d’eau de la centrale hydroélectrique de Vodiriana aux coordonnées
(X = 733757 m ; Y = 1168701m) à partir d’un MNT du type SRTM90 et de voir la validité des
fichiers dérivés issus du MNT SRTM90 pour la caractérisation du bassin versant étudié.

En première partie nous allons énoncer une théorie générale sur les bassins versants et ses
attributs. En deuxième partie, le développement des modèles numériques de terrain. Ensuite, la
troisième partie consiste sur la méthodologie de traitement des MNT SRTM90. Enfin, les
résultats et les interprétations de l’application avec le bassin versant de Voloina seront exposés
dans la quatrième partie.

1
PARTIE 1
Théorie sur les bassins versants
Cette première partie exposera une idée générale du fonctionnement des bassins versants et ses
attributs.

1.1. L’hydrologie

L'hydrologie est la science qui traite les propriétés mécaniques, physiques et chimiques de l’eau.
C’est l'étude de la distribution et de la circulation de l'eau dans la nature.

On appelle « cycle hydrologique » la circulation constante des masses d’eau à travers la


biosphère et l’atmosphère par l’évaporation, l’évapotranspiration, la précipitation et
l’écoulement. L’hydrologie s'intéresse à la partie continentale du cycle de l'eau constituée par :
les eaux des continents, les eaux superficielles et souterraines, les neiges et les glaces, de même
que les processus physiques, chimiques et biologiques les concernant, leurs rapports avec le
climat et avec d'autres facteurs physiques et géographiques et aussi les interrelations existant
entre elles ; l'érosion et la sédimentation et leurs relations avec le cycle de l'eau. (Encyclopédie
Encarta, 2003) [2]

Les études hydrologiques se déroulent dans la partie du système terrestre constituée d'eau
appelée « hydrosphère » et reposent essentiellement sur une parfaite connaissance des «bassins
hydrographiques» ou bassins versants.

1.2. Les bassins versants


Un bassin versant est défini comme une région délimitée, drainée par un cours d'eau et ses
tributaires. Il est limité par son contour, lequel correspond le plus souvent à la ligne de partage
des eaux de surface.

Chaque bassin versant se caractérise par différents paramètres géométriques (surface, pente),
pédologiques (nature et capacité d'infiltration des sols), urbanistiques (présence de bâti) mais
aussi biologiques (type et répartition de la couverture végétale). On peut également y distinguer
trois types de continuité :

• une continuité longitudinale, de l'amont vers l'aval (ruisseaux, rivières, fleuves).


• une continuité latérale des crêtes vers le fond de la vallée.
• une continuité verticale, des eaux superficielles vers les eaux souterraines et inversement

2
Ordre 1

Ordre 2

Ordre 3
Réseaux
hydrographiques

Ligne de crête

Exutoire

Figure 1. Représentation d’un bassin versant

1.3. Le cycle global de l’eau


Le cycle global de l’eau commence par la transformation de l’eau en vapeur sous l’action de
l’évaporation au niveau des plans d’eau et de la transpiration des végétaux appelée
« évapotranspiration ». Les vapeurs en altitude se condensent en nuages et engendrent les
précipitations qui peuvent être sous forme de pluie, de grêle ou de neige. La précipitation
s'infiltre ou ruisselle sur les continents ; après un temps de séjour plus ou moins long (stockage)
dans les végétaux, les sols, les nappes souterraines, les glaciers et les cours d'eau, ces eaux
rejoignent l'océan, qui présente une immense surface d'évaporation. Et le cycle reprend.
(Encyclopédie Encarta, 2003) [2]

3
Source : encyclopédie encarta 2003
Figure 2. Cycle global de l’eau

1.4. Les réseaux hydrographiques


On désigne par « réseau hydrographique » un ensemble hiérarchisé et structuré de chenaux qui
assurent le drainage superficiel, permanent ou temporaire, d'un bassin versant ou d'une région
donnée.
La hiérarchie du réseau hydrographique se manifeste par l'importance croissante de ses éléments,
depuis les ramifications originelles de l'amont dites « ordre 1 » dans la classification de Horton-
Strahler en 1952 jusqu'au collecteur principal (voir figure 1). Le numéro d'ordre de celui-ci croît
« ordre 2 », « ordre 3 », « ordre 4 », etc. avec la taille du bassin et la densité du drainage.
Le réseau hydrographique est d'autant plus dense que le climat est plus humide, que les pluies
sont plus abondantes, les pentes plus fortes, les roches ou formations superficielles moins
perméables.

1.5. Les cours d'eau


« Cours d'eau » est un terme général désignant tous les chenaux naturels, superficiels ou
souterrains, qui conduit de l'eau de façon temporaire ou permanente. Ils sculptent le relief des
continents par l'approfondissement de leur lit et par le creusement des vallées.

4
PARTIE 2
Les Modèles Numériques de Terrain (MNT)
Chapitre I. Présentation des Modèles Numériques de
Terrain (MNT)

La représentation des formes du terrain consiste à traduire, dans un plan bidimensionnel, la


surface topographique tridimensionnelle. Plusieurs formes de représentations du relief sont
utilisées : les points cotés, les courbes de niveau, l’estompage ou les vues en perspective. Avec le
développement de la cartographie numérique et les systèmes d’information géographique,
l’information altimétrique sous forme numérique offre une souplesse et une flexibilité
considérables. Cette forme numérique du relief s’appelle MNT.

La représentation de la Terre fait appel à plusieurs surfaces de références :


La surface topographique, définie comme la surface physique de séparation entre
l’atmosphère et la Terre solide, qui est une surface complexe difficilement modélisable.
Le géoïde, défini comme la surface équipotentielle du champ de pesanteur, qui est proche
de la surface libre des océans prolongée sous les continents mais qui ne correspond non plus à
une surface géométrique simple.
L’ellipsoïde, défini comme la surface géométrique simple approximant au mieux (suivant
les besoins de l’utilisateur) le géoïde, globalement ou localement.
Le relief terrestre se définit comme l’écart entre la surface topographique et le géoïde.

I.1. Définition d’un MNT


Un MNT est une représentation numérique du relief sous la forme d’une grille régulière à maille
carrée. Il fournit les renseignements sur la forme et la position de la surface topographique pour
une zone géographique donnée. Il est défini relativement à un système d’altitude et à un système
cartographique spécifique.

5
I.1.1. Notion d’altitude
La notion d’altitude est délicate et nécessite d’être clairement définie. Elle est étudiée en
Géodésie. Il existe différents systèmes d’altitude pour lesquels elle est définie par la distance
verticale du point à la surface de référence choisie. La représentation plane de la surface
topographique implique le choix de l’ellipsoïde le plus proche du géoïde sur la surface à
cartographier.

I.1.2. Notion de résolution


La notion de résolution est définie initialement pour une image. Elle correspond à la plus petite
distance entre deux éléments distincts.
Pour un MNT, on distingue :
• la résolution planimétrique, appelée également résolution spatiale, relative à la position
planimétrique de deux points.

• la résolution altimétrique, relative à l’unité de mesure des valeurs d’altitude

Souvent, lorsque le MNT est présenté sous forme d’une image matricielle, la résolution
planimétrique correspond à la taille du pixel ou de la maille (de l’ordre de quelques mètres) et la
résolution altimétrique varie suivant la mode de mesure de l’altitude (de l’ordre métrique,
décimétrique ou centimétrique).
Un MNT est caractérisé par sa résolution spatiale c’est-à-dire son « pas ». Un pas de 100 mètres
signifie que chaque aire élémentaire ou maille correspond à un carré de 100 mètres de côté sur le
terrain. Il va de soi que sa qualité est liée à la taille de la maille : plus elle est grande, plus il sera
possible de calculer des MNT à pas fin ; plus elle sera faible, plus l’incertitude sur les altitudes le
sera.

I.2. Types de MNT

En fonction du type de maillage, la représentation informatique du MNT varie. Dans le cas de


maillage rectangulaire, on peut utiliser des tableaux, mais dans les autres cas, les structures de
données sont plus complexes :

6
• maillage carré/rectangulaire
• maillage hexagonal
• maillage triangulaire régulier
• maillage triangulaire quelconque

Dans cette étude, le maillage du MNT utilisé est le maillage carré.

Les MNT, suivant leur technique de construction représentent uniquement le sol nu ou bien le
sol ainsi que de tous les objets au dessus du sol (bâtiments, végétations,…) appelés « sursol ».
Pour différencier les modèles suivant les renseignements fournis, différents termes peuvent être
attribués aux modèles numériques obtenus. On dit MNT, en anglais Digital Terrain Model
(DTM), lorsque le modèle informe sur les altitudes de la surface topographique sans les éléments
du sursol. On emploie le terme Modèle Numérique de Surface (MNS) lorsque le sursol est pris
en compte dans l’information altimétrique.
Pour notifier que le modèle est utilisé pour l’information altimétrique seulement, on emplois les
termes de Modèle Numérique d’Elévation (MNE) ou encore Modèle Numérique d’Altitude
(MNA), en anglais Digital Elevation Model (DEM). (RAVELONARIVO, 2003) [3]

I.3. Exploitation des MNT


Les MNT fournissent les informations nécessaires à la visualisation, l’analyse et la modélisation
des phénomènes liés au relief. En particulier, à partir du plan de base d’information altimétrique
correspondant au modèle géométrique, de nombreux paramètres peuvent être extraits comme
futurs éléments du modèle conceptuel. Le calcul des dérivées premières permet de définir les
plans de pente et d’azimut, ceux de dérivées secondes définissent les plans de courbure. Des
calculs plus complexes peuvent permettre de construire des plans thématiques tels que les crêtes,
les thalwegs, les bassins versants, etc. (RAVELONARIVO, 2003). C’est grâce à cette richesse
que les MNT sont utilisés dans de multiples domaines nécessitant une connaissance avancée du
relief d’autant plus qu’ils sont intégrés dans les SIG (Systèmes d’Information Géographiques).
En hydrologie, les MNT sont utilisés pour la modélisation hydrologique, c’est à dire, l’extraction
des paramètres géomorphométriques, géomorphologiques, hydrométriques et hydrologiques d’un
bassin versant. Les paramètres calculés sur l’ensemble des MNT sont appelés « Plans dérivés du
MNT ».

7
I.4. Format du MNT

Un MNT peut se présenter sous différentes formes. Suivant son exploitation, éventuellement il
sera nécessaire de passer d’un format à un autre. Généralement, le terrain est subdivisé en
éléments de nature géométrique simple formant une tessellation, qui peut être régulière ou
irrégulière : pour le premier type de tessellation, tous les éléments géométriques sont identiques
alors que pour le second, ils peuvent varier en taille et en forme. On peut aussi construire des
modèles dits hybrides, en combinant des éléments réguliers et irréguliers. Les représentations les
plus courantes sont les courbes de niveau, les profils, le réseau de triangles irréguliers et la grille.
- les courbes de niveau : ce sont les courbes iso-altitude, chacune étant représentée
comme un ensemble fini de points constituant une polyligne fermée ou ouverte. Souvent, elles
sont définies suivant une équidistance fixe (c’est-à-dire une même différence altimétrique entre
deux courbes successives)
La répartition est très irrégulière car les données sont importantes le long d’une même courbe et
nulles entre deux courbes. Cette représentation s’adapte mal à la morphologie du terrain.
- les profils : l’altitude est représentée par des points situés le long de profils dans
une direction horizontale donnée. L’intervalle entre deux points cotés d’un même profil
est variable et pourra s’adapter à la morphologie.
- le réseau de triangles irréguliers, appelé Triangular Irregular Network (TIN) : la
surface topographique est représentée par une succession de facettes triangulaires
adjacentes, de forme et de taille variables, construites à partir de nuages de points. Ce
format permet la prise en compte la plus forte de la morphologie du terrain.
Pour que le choix des triangles perturbe le moins la connaissance du relief, on utilise
souvent la triangulation de Delaunay. Il s’agit de créer des triangles les plus proches de
l’équilatéralité.
- la grille, carrée régulière (format dit « raster »(1) ou « maillé ») ou irrégulière (de
type arbre quaternaire) : la valeur de l’altitude est donnée en chaque point d’intersection
du maillage ou bien la valeur d’altitude attachée à chaque maille est supposée représentée
l’ensemble de la surface élémentaire.

8
Les trois premiers formats sont relatifs à une représentation sous forme de vecteur de
l’information contrairement à la représentation raster de la grille. (Burrough, 1986) [4] par
comparaison du vecteur et du raster a souligné l’adéquation du vecteur à une analyse en réseau,
mais avec une structure de données complexes, des croisements cartographiques et une analyse
spatiale difficiles ; au contraire, le raster représente une structure simple avec des facilités
d’analyse spatiale mais avec une perte d’information due à la taille du pixel.

I.5 Qualité des MNT


La qualité d’un MNT peut être renseignée par le degré avec lequel le modèle construit épouse la
géométrie et la forme du terrain qu’il représente. La qualité n’est en fait que relative, puisqu’ elle
dépend du type de l’application et de l’utilisation du MNT : un MNT peut être jugé de qualité
adéquate pour une application donnée, mais peut être inadéquat pour d’autres types
d’applications.

I.5.1. Facteurs influençant la qualité des MNT

Plusieurs facteurs peuvent influencer la qualité de détermination du MNT : effet de la résolution,


effet de l’échelle de prise de vues, effet du rapport B/H, effet de la grille de correspondance, effet
du pas de la grille du MNT, stratégie de correspondance.

I.5.1.1. Effet de la résolution

Les expériences menées (Baillard, 1997) [5] ont montré que l’exactitude d’un MNT dépend dans
une certaine mesure de la taille du pixel, mais sans que celle-ci soit vraiment déterminante et que
la résolution n’est pas un facteur primaire de la précision de la surface. En pratique, des
résolutions entre 15 et 30 microns sont acceptables, et permettent toujours la génération de
MNT de haute précision.

9
La précision théorique des MNT dérivés par corrélation peut être dérivée de l’expression
suivante (Salah et Scarpace, 2000) [6] :

dans laquelle la précision altimétrique est déterminée par plusieurs facteurs dont, la résolution R,
la focale f, la base B entre les deux stations de prise de vues, la hauteur de vol H et le facteur p
représentent la somme proportionnelle algébrique de toutes les erreurs potentielles.

I.5.1.2. Effet de l’échelle de prise de vues

La précision altimétrique superficielle a toujours été exprimée comme une proportion de la


hauteur de vol, c'est-à-dire Z/H (par exemple 0.1‰ ou 0.2‰). Ainsi pour des terrains plats ou
modérément ondulés, la précision des MNT issus des mesures photogrammétries
conventionnelles est de 0.2 à 0.4‰ de la hauteur de vol et est de 1 à 2‰ dans le cas des terrains
montagneux ou accidentés. Ainsi, par voie de conséquence, l’échelle de la photographie est donc
le facteur déterminant de la précision du MNT, abstraction faite des autres facteurs qui
influencent également cette précision.

I.5.1.3. Effet du rapport B/H

Deux paramètres importants de la prise de vues sont la base B entre les deux stations de prise de
vues et la hauteur de vol. Un fort rapport B/H permet une bonne précision de reconstruction. A
l’inverse, un faible rapport B/H permet une correspondance plus fiable mais réduirait la
précision. Et donc, pour affiner la précision et en même temps réduire les ambiguïtés et
l’influence des parties cachées, il faut utiliser un ensemble d’images régulièrement espacées avec
un recouvrement suffisant qui fournirait des bases multiples (Beauvillain et Jamet, 1995) [7].

I.5.1.4. Effet de la grille de correspondance

Généralement, l’intervalle en X et en Y de la grille de correspondance doit être plus petit ou égal


à la dimension de la fenêtre de recherche, et aussi, il doit être plus petit que la dimension du
maillage du MNT rapporté à l’image. L’intervalle de la grille de correspondance influence
directement la densité des points corrélés. Normalement, la détermination de cette valeur est en
relation directe avec la précision de l’application envisagée.

10
La précision du MNT dépend de la densité des mesures servant de base pour l’élaboration du
MNT. En effet, une densité adaptée à la variabilité du terrain implique une description de la
majorité des lignes de rupture et, par conséquent, une meilleure représentation de la morphologie
du terrain. En plus, la densité élevée des mesures rend efficace l’extraction automatique des
lignes caractéristiques de la morphologie du terrain.

I.5.1.5. Effet du pas de la grille du MNT

Cette grille fait référence à la distribution régulière des nœuds du MNT final. Plus l’espacement
des nœuds de la grille de ce MNT est fin, plus l’exactitude implicite est meilleure. Normalement,
quand les lignes caractéristiques sont générées par des méthodes alternatives par exemple) pour
compléter les données du MNT, alors l’espacement des nœuds du MNT peut être relaxé.

I.5.1.6. Stratégie de correspondance

La correspondance se fait selon une stratégie donnée, qui permet de gérer un ensemble de
contraintes pour optimiser et faire correspondre correctement les primitives. Les
correspondances zonales et structurales ont chacune ses conséquences sur la performance du
système.

11
PARTIE 3
Méthodologie de traitement des MNT SRTM90
Chapitre II. Prétraitement des MNT SRTM90

Avant le traitement proprement dit du MNT SRTM90 plusieurs étapes sont à franchir.

II.1. SRTM 90

SRTM (Shuttle Radar Topographic Mission) est une base de données d’images satellitaires en 3
dimensions du relief terrestre en fonction de l’altitude. Ces images sont caractérisées par leur
résolution, c'est-à-dire la taille de la maille les constituant. Ceux-ci expliquent que le MNT
obtenu sera en format « raster ». Le MNT que nous avons utilisé provient du SRTM90: une
maille mesure 90m, celle-ci représente le pas du MNT.
On peut avoir différentes résolutions de MNT: par exemple le SRTM30, SRTM5, SRTM1,…
mais ils sont payants en dessous de 90m. Toutefois, il faut savoir que plus on a une maille de
petite taille plus la précision du MNT sera meilleure.
Le téléchargement peut se faire dans le site web élaboré par l’association des chercheurs
géospatiales ou le CGIAR-CSI (Consultative Group for International Agriculture Research -
Consortium for Spatial Information). Ce site offre la possibilité de télécharger des modèles
numériques d’altitude (MNA) du monde entier. Les données sont disponibles en format ASCII
Arcinfo et GeoTiff afin de faciliter leur traitement.
La figure suivante montre l’image MNT du SRTM90 de notre zone d’étude:

12
Nord
S=15°19’25.40’’
E= 49° 34’45.43’’

S = 15°36’58.5’’
E = 49°16’47.77’’
Figure 3. MNT de la zone d’étude généré par SRTM90

13
II.2. Présentation du Logiciel ATHYS

ATHYS est un outil à vocation hydrologique représentant un environnement convivial destiné à


l'analyse et à l'application de modèles spatialisés. (BOUVIER, C., et CRESPY, A. 1996) [8].
C’est un outil informatique permettant de manipuler un ensemble de données géographiques,
hydro-pluviométriques et hydro-climatiques. C’est un logiciel, existant en version Linux et en
version Windows et se prête à des applications diverses : gestion de la ressource en eau,
prévision des évènements extrêmes, études d’impacts liés à des modifications anthropiques ou
climatiques. (RAVELONARIVO, 2003) [3].

ATHYS est constitué de quatre modules :


• MERCEDES (Maillage Elémentaire Régulier Carré pour l'Etude Des Ecoulements
Superficiels): modélisation des écoulements superficiels
• VISHYR ( VISualisation des cartes HYdrographique ): traitement des données hydro-
climatiques situationnelles
• VICAIR (VIsualisation de CArtes et d'Information Raster): traitement des données
géographiques spatialisées
• SPATIAL (Interpolation spatiale) : plateforme d’interpolation spatiale

Le module géographique permet de réaliser un traitement complet du Modèle Numérique de


Terrain (MNT) et de produire des fichiers dérivés géomorphologiques du bassin versant
considéré.

Notre étude ne concerne que le traitement des données géographiques, ainsi, seul le module
Vicair sera utilisé.

14
II.2.1 Le module VICAIR

VICAIR est un préprocesseur géographique destiné à visualiser, analyser et corriger des données
géographiques spatialisées. Il affiche les informations spatialisées nécessaires au modèle (voir
Figure.21): cartes raster, vecteur et point.
Développé à partir d’un visualiseur intégré, il dispose d’un gestionnaire de couches. Chaque
couche d'informations peut être visualisée ou supprimée indépendamment des autres permettant
la superposition 2D des cartes et la vérification de leur cohérence.

Il comporte trois rubriques principales: échange de formats, opérations de base sur les images, le
traitement de MNT

• échange de formats : permet de convertir les fichiers aux différents formats standard
(Tiff, Sunraster, PCX, DXF, ...) et aux différents formats Orstom (Planete, Lamont, ... )
• opérations de base sur les images avec différents programmes pour modifier ou traiter les
images: modifier la dimension ou l’orientation de l'image, recoder les valeurs, masquer ;
opérations algébriques sur une ou plusieurs images, squelettisation, statistiques sur
image, etc.
• traitement de MNT : constitué essentiellement par le portage des programmes réalisés par
Depraetere (Depraetere C., 1993) [9]. Ce module possède cinq fonctionnalités principales:
a) la création de MNT à partir de courbes de niveau et/ou de semis de points par
interpolation barycentrique ou polynomiale.
b) la création des fichiers dérivés du MNT (pentes, orientations, drainage,
convexités,
c) la correction du modèle de drainage avec option pour forcer le drainage.
d) les créations des fichiers dérivés du modèle de drainage (distances à l'exutoire,
bassins versants, superficies drainées).
e) les divers utilitaires à application hydrologique.

15
Le menu principal de VICAIR est constitué de :

• une fenêtre graphique destinée à la visualisation des images-cartes.


• un gestionnaire des couches d'informations définissant la liste des images-cartes à
superposer.
• d’un gestionnaire de propriétés des couches d'informations définissant les principaux
attributs associés à ces couches : géoréférences, classification des géocodes, palette des
couleurs, traits et symboles.
• d’un gestionnaire de correction des images-cartes ou des directions de drainage.
• d’un module de traitement de MNT
• de différentes passerelles destinées à importer des formats standard dans VICAIR
• d’un module de traitement d'images, réunissant un ensemble d'opérations numériques ou
morphologiques.

Figure 4. Menu principal de VICAIR

16
II.3. Etapes de prétraitement des MNT SRTM90

MNT SRTM 90

GLOBAL MAPPER: Délimitation et export de la zone d’étude en


format « GRASS ASCII » Ex : zone d’étude.asc

Programme « PackDos » : Conversion du fichier DOS en


fichier UNIX en utilisant la commande « crnl »

ATHYS/ Vicair : conversion de « zone d’étude.asc » en format


LAMONT avec l’utilitaire Import/Export de VICAIR

Vicair : Traitement des MNT pour l’obtention des


fichiers dérivés

Figure 5. Etape de prétraitement des MNT SRTM90

17
Après l’obtention du MNT à partir du SRTM90, nous avons délimité le bassin versant
aux coordonnées [S=15°19’25.40’’ E= 49° 34’45.43’’] et [S = 15°36’58.5’’ E =
49°16’47.77’’] dans le Logiciel « Global mapper (1)»

Le fichier de la zone d’étude délimitée est ensuite exporté en format « GRASS ASCII (2) »
pour qu’il puisse s’ouvrir dans ATHYS.

Ensuite, une deuxième transformation est nécessaire car ATHYS est un logiciel écrit sous
UNIX(3). Ainsi, nous avons fait appel au programme « Packdos(4) » qui permet la
conversion du fichier de format « GRASS ASCII » sous DOS en fichier de format
« GRASS ASCII » sous UNIX en utilisant la commande « crnl (5) ».

Le format ainsi converti, le fichier pourra s’ouvrir avec ATHYS. Il sera converti une
troisième fois en format « Lamont (6)
» dans l’utilitaire « Import/Export Fichiers raster »
du module VICAIR avant de passer au traitement des MNT proprement dit pour
l’acquisition de tous les fichiers dérivés.

1
logiciel de visualisation de et de traitement de carte
2
type de conversion des formats de type raster
3
programmé dans LINUX
4
programme écirt par par Hervé Thouzard Version 3.0
5
sous programme dans « Packdos »
6
formats proposés par C. DEPRAETERE formés par des matrices MxN de valeurs entières, codées sur 1, 2 ou 4 octets. (Depraetere, 1993) [17]

18
Chapitre III. Les fichiers dérivés du MNT

Sont appelés « fichiers dérivés » les fichiers contenant les propriétés morphologiques d’un
bassin versant.
On peut distinguer quatre types de fichiers dérivés en fonctions de la nature de l’information. Ils
peuvent être qualitatifs ou quantitatifs et peut être relatif aux formes de terrain ou aux propriétés
du drainage (Depraetere C., 1999) [10]:
a) les fichiers géomorphométriques

b) les fichiers géomorphologiques

c) les fichiers hydrologiques

d) les fichiers hydrométriques

III.1. Mode de calcul des fichiers dérivés du MNT


Le calcul des propriétés morphologiques à partir d’un MNT peut se faire selon deux méthodes
que nous qualifierons de mode « centré » et de mode « «maillé ».

III.1.1. Calcul en mode maillé


Le calcul en mode maillé a l’avantage de moins lisser les valeurs de pentes et d’orientations
puisque quatre points au lieu de neuf sont pris en compte. En revanche, il impose que toutes les
mesures soient faites à l’échelle de la maille. Les mesures faites à l’échelle de l’environnement
local supposent une fenêtre de calcul correspondant à 3x3 mailles soit, par rapport aux nœuds du
MNT de départ, un environnement de 4x4 nœuds. En mode maillé, le pas de mesure ou distance
métrique en deux mesures d’altitude dépend de la caractéristique morphologique calculée
(SOULET, J.Y. 2001) [11].

19
Nœud du MNT
Centre de la maille du fichier dérivé
Maille du fichier dérivé

Figure 6. Calcul en mode maillé

j+1 Nœud du MNT

j Centre de la maille du fichier dérivé

j-1

i+1 i i+1 i+2

Figure 7. Calcul en mode maillé dans un environnement local

III.1.2. Calcul en mode centré

La méthode centrée calcule les valeurs au droit des nœuds de la grille du MNT en prenant en
compte les 8 points voisins du nœud central calculé. Ainsi, les valeurs calculées sont relatives à
des points du MNT.

20
Nœuds et axes du MNT

Figure 8. Calcul en mode centré

j+1

Nœuds et axes du MNT


j

j-1

i-1 i i+1

Figure 9. Calcul en mode centré des fichiers dérivés dans un environnement local

Ainsi en prenant P le pas du MNT, le pas de mesure pour les fichiers dérivés sera :
En mode maillé :
P pour les altitudes, les pentes et les orientations
3P pour les courbures
En mode centré :
2P quelque soit le fichier calculé

21
Pour un pas de P du MNT, le pas des
fichiers dérivés est de 3P en mode maillé
dans le cas d’un calcul entre 2 points du
fichier dérivé

Dans le cas d’un calcul point par point


(altitudes, pentes, expositions,…) le
nouveau pas est identique, c'est-à-dire P

Figure 10. Les pas des fichiers dérivés en mode maillé

Pour un pas P du MNT, le pas du


fichier dérivé est 2P en mode
centré

Figure 11. Les pas des fichiers dérivés en mode centré

22
III.2. Fichiers géomorphométriques

Ces fichiers représentent la mesure d’une propriété des formes du terrain (exemple : pente ou
courbure)

Certains principes de la géomorphométrie sont dérivés des notions développées et utilisées par
(EVANS, 1981) [12], (DEPRAETERE, 1989) [13], (DUFOUR, et AGRABAL, 1983) [14] et
(DUPERET, 1989) [15].
Evans propose, en plus des paramètres classiques que sont les altitudes les pentes et les
expositions, le calcul de la convexité horizontale (plan convexity) et de la convexité verticale
(profile convexity). Depraetere (1989) a ajouté aux mesures faites par Evans, le calcul des
convexités transversales et des encaissements. Dupéret reprenant les travaux de Dufour propose
quant à lui le calcul des courbures suivantes : « courbure horizontale des courbes de niveau»
(convexité horizontale), « courbure horizontale des lignes de pente » (convexité directionnelle),
courbure moyenne (Laplacien), courbure totale et courbure moyenne quadratique. Il convient de
distinguer les courbures relatives à des lignes, de celles relatives à des propriétés locales des
surfaces. Par convention, les premières seront qualifiées de « convexités » alors que les secondes
seront appelées « courbures ». La différence vient du fait que la convexité est une courbure qui
s'applique sur une ligne (ligne de plus grande pente, courbe de niveau) alors que la courbure
s'applique sur une surface (généralement la maille centrale et ses 8 voisines).
La géomorphometrie Dufourienne utilise un développement de Taylor pris à l’ordre 2 calculés
sur un environnement 3*3
H(x,y)= Zij + ax + by+ 1/2cx² + 2dxy+ ey
Les coefficients calculés par moindres carrées sont les suivants:
Ho=5Zij + 2/9 (Zi(j+1) + Z(i-1)j + Zi(j-1) + Z(i+1)j)- 1/9 (Z(i+1)(j+1) + Z(i-1)(j+1) + Z(i-1)(j-1) + Z(i+1)(j-1))
a= 1/6 (Z(i+1)(j+1) – Z(i-1)(j+1) – Z(i-1)j – Z(i-1)(j-1) + Z(i+1)(j-1) + Z(i+1)j)
b= 1/6 (Z(i+1)(j+1) + Zi(j+1)+ Z(i-1)(j+1) – Z(i-1)(j-1) - Zi(j-1) - Z(i+1)(j-1))
c= 1/3 (Z(i+1)j + Z(i-1)j) – 2/3 (Zi(j+1) + Zi(j-1)) + 1/3 (Z(i+1)(j+1) + Z(i-1)(j+1) + Z(i-1)(j-1) + Z(i+1)(j-1) – 2/3
Zij)
d= 1/4 (Z(i+1)(j+1) – Z(i-1)(j+1) + Z(i-1)(j-1) - Z(i+1)(j-1))
e= 1/3 (Zi(j+1)+ Zi(j-1) – 2/3 (Zi+1)j + Z(i-1)j) + 1/3 (Z(i+1)(j+1) + Z(i-1)(j+1) + Z(i-1)(j-1) + Z(i+1)(j-1)) – 2/3
Zij

23
Les fichiers géomorphométriques à calculer sont au nombre de onze et ont chacun leur extension
correspondantes. [DEPRAETERE, C., 1989] [13].

III.2.1. Altitude (ALT)


En mode maillé : Les valeurs d’altitudes à l’échelle des mailles sont égales à la moyenne des
altitudes des quatre points du MNT délimitant la maille :
Remarque: i et j sont les indications des mailles du MNT et Z : altitude relative à la maille
correspondante, ces notations seront toujours utiliser dans tous les calculs des fichiers dérivés.
ALTij= (Zij + Zi(j+1) + Z(i+1)j + Z(i+1)(j+1))/ 4
En mode centré : Le fichier est identique au MNT
ALTij=Zij

III.2.2. Pentes (PEN)


Le calcul de la pente prend en compte la composante verticale du vecteur normal au plan de
régression le plus proche des quatre points du MNT délimitant la maille.
Elle est calculée localement vers la maille voisine d’altitude inférieure, formant la pente la plus
forte à partir de celle-ci et mesure le rapport entre la dénivelée de ces deux mailles et leurs
distances : cette distance est égale au pas d’échantillonnage du MNT pour les mailles voisines
ayant un côté commun avec la maille centrale (maille axiale), et à √2 fois le pas pour les autres
mailles voisines (mailles diagonales). Cette méthode de calcul a été choisie parce qu’elle est
adaptée à la caractéristique que l’on souhaite estimer, à savoir la pente de la descente maximale.

Soit « P » le pas du MNT en mètres


Penij = (2P²) / (P(2((Zij-Z(i+1)(j+1))²+(Z(i+1)j – Zi(j+1))²)+2P²)* ½)
Penteij = Arctan ((1 – Penij²)*½/ Pij)

En mode centré :
Penteij = ((a/P)² + (b/P)²) ½

24
III.2.3. Exposition (EXP)
En mode maillé : le calcul de l’exposition prend en compte la composante horizontale du vecteur
normal au plan de régression le plus proche des quatre points du MNT délimitant la maille.
ax = (Zij – Z(i+1)(j+1) – Zi(j+1) + Z(i+1)j)
ay = (Z(i+1)(j+1) – Zij – Zi(j+1) + Z(i+1)j)
si ay>0 alors Eij= arctan (ax / ay ) sinon Eij = - arctan ( ax / ay)
En mode centré :
Si a<0 alors Eij=ArcTan(b/a)
Les valeurs appartiennent à [0°,360°] sauf lorsque la pente de la maille est nulle auquel cas la
valeur est -1 (pas d’orientation). La valeur 0° indique que la maille est orientée vers la gauche de
l’image, soit l’ouest si les profils du MNT sont orientés en fonction des méridiens. Les valeurs
croissent ensuite dans le sens indirect (sens des aiguilles d’une montre, 90° vers le haut, 180°
vers la droite, 270° vers le bas). Ce fichier a pour extension EXP.

III.2.4. Encaissement (ENC)


Les encaissements représentent une mesure de la dénivelée entre la maille centrale et ses huit
voisines (Figure.11)
La valeur de l’encaissement est égale à la somme des dénivelés. Une valeur positive signale que
les reliefs encaissants (situés au-dessus de l’altitude de la maille centrale) sont dominants.
Inversement, une valeur négative manifeste une prédominance des reliefs encaissés (situés en
dessous de l’altitude de la maille centrale).

25
Altitude en (m) Altitudes relatives centrées
(arc)
j+1 36,24 35,45 35,54 0,64

J 35,28 34,81 35,55 1,01 0,52

j-1 34,79 35 36,13

i-1 i i+1 0,47 0,74

-0,02 0,93

i+1 j+1 0,19


Encaissement :
Eij = ∑ ∑arcij
i=1 J=j+1

Figure 12. Exemple de calcul de l’encaissement

III.2.5. Convexités verticales (COV)


La convexité verticale ne peut être calculée qu’en mode maillé. Elles représentent une mesure de
la courbure de la ligne de la plus grande pente et sont calculées en fonction de la pente de la
droite de régression des pentes (fichier PEN) en fonction des altitudes (fichiers ALT) sur une
fenêtre de 3x3 mailles.
Soit :
VarZ : variance des altitudes sur la fenêtre 3x3
VarP : variance des pentes sur la fenêtre 3x3
CoVarZP : covariance des altitudes et des pentes
La pente « a » de la droite de régression Y=AX+B des pentes (en Y) en fonction des altitudes (en
X) sera : si VarZ>0 alors a = CoVarZP/VarZ sinon a=0
La valeur de la convexité verticale, exprimée en degrés pour 100 mètre vers l’aval, sera :
CV = -100 x a

Par exemple, une valeur de -10°/100m indique que la pente décroît de 10° lorsque l’on descend
de 100m le long de la ligne de plus grande pente. Le fichier des convexités verticales a pour
extension COV.

26
III.2.6. Convexités horizontales (COH)
La convexité horizontale mesure la courbure de la courbe de niveau dont l’altitude est égale à
celle de la maille centrale, par rapport aux mailles voisines. Deux méthodes de calcul sont
possibles. On peut utiliser les paramètres du polynôme de Taylor :
CHij = (2abd – cb² - ea²)/ (a² + b²) 3/2
Cette méthode géométrique est également proposée en mode maillé.
Les convexités horizontales sont calculées en fonction de l’angle « a » formé par la courbe de
niveau (en fait deux segments de droite CD et CG) passant par la maille centrale sur une fenêtre
de 3x3 mailles.
A= angle (CD, CG), « a » à] 0,…,360[
Cet angle ne peut être calculé sur les extrema locaux (dépressions ou sommets). Par convention,
« a » sera égale à 0° dans le cas des dépressions et à 360° sur les sommets. Par commodité, on
retranche 180° à cet angle pour obtenir la convexité horizontale :
CHij=a-180
Les valeurs seront donc comprises entre -180° (dépressions) et +180° (sommets). Une valeur
négative sera relative à un site concave au sens de la ligne des courbes de niveau (sites encaissés
tels que les fonds de vallée). Inversement, une valeur positive signale un site convexe marqué par
une divergence des lignes de pente (sites dégagés tels que les crêtes ou les sommets). Ces valeurs
représentent une estimation de la courbure sur une longueur en mètre égale à la somme des deux
segments CD et CG (soit 2 fois le pas du MNT). Pour les sites de cols, la valeur obtenue est
égale à la somme de plusieurs angles. Dans ce cas, les valeurs positives ne sont pas toujours
interprétables en termes de divergence des lignes de plus grande pente. Ces mesures des
courbures seront utilisées pour identifier le réseau de thalwegs en combinaison avec les surfaces
drainées.
Le fichier des convexités horizontales a pour extension COH.

27
Pas
Altitudes (α)

36,24 35,57 35,54


35,28 34,81 35,55
34,79 35,00 36,13
Convexité horizontale = α-180°= - 147°
α=33°

Figure 13. Exemple de calcul de la convexité horizontale

III.2.7. Convexités transversales (COT)

Les convexités transversales représentent une mesure de la courbure du terrain


perpendiculairement à la ligne caractéristique locale : dans le cas d’un site encaissé, il s’agit de la
ligne de thalweg (exemple Figure.13) alors que dans le cas inverse c’est la ligne de crête qui est
considérée. Elles sont calculées en fonction des angles formés par les altitudes situées à droite
(ad) et à gauche (ag) de la maille centrale, perpendiculaire à la ligne caractéristique considérée.
Ces angles sont positifs si les altitudes latérales sont inférieures à celle du point central.
CTij=ad+ag, CTij à ]-180°,…,180°[
Les unités sont exprimées en degrés pour une distance égale au pas du MNT. Le fichier des
convexités transversales a pour extension COT.

0,64

j+1 36,24 35,45 35,54 1,01 0,52

J 35,28 34,81 35,55


0,74
34,79 35 36,13 0,47
j-1

i i-1 i+1
-0,02 0,93

0,19

CTij=Ad+Ag=0,6°/2pas
Ad Ag

Pas Pas

Figure 14. Exemple de calcul de la convexité transversale

28
III.2.8. Convexité directionnelles (COD)
Cette courbure rend compte de la direction vers laquelle tend la ligne de plus grande pente : soit
elle tend vers la droite (site dextrogyre) soit vers la gauche (site lévogyre).
CDij = (d(a²-b²) + 2ab(e-c)) / (a² + b²)3/2
Par convention, les sites dextrogyres seront positifs, les sites lévogyres seront négatifs. Le fichier
des convexités directionnelles à pour extension COD.

III.2.9. Courbures moyennes (CM)


La courbure moyenne se définit comme le Laplacien :
CMij=c+e
Elle correspond à la somme des courbures en X (c) et Y (e).
Les fichiers des courbures moyennes ont pour extension CM.

III.2.10. Courbures totales (CT)


La courbure totale se définit comme suit :
CTij= ce – d² avec « d » et « e » fonction de i et j
Elle correspond à la différence entre le produit des courbures en X et Y (ce) et le carré de la
courbure en XY (d²).
Les fichiers des courbures totales a pour extension CT.

III.2.11. Courbures moyennes quadratiques (CMQ)


La courbure moyenne quadratique se définit comme suit :
CMQij= (e²+c²+2d²)1/2
Le carré de cette quantité correspond à l’énergie mécanique de tension d’une plaque mince dont
la déformation est donnée par la configuration locale des altitudes.

Le fichier des courbures moyennes quadratiques a pour extension CMQ.

29
III.3. Fichiers géomorphologiques

C’est la classification des formes de terrain (plans horizontaux, dépressions, vallées, cols,
sommets, crêtes, versants). Un seul fichier géomorphologique sera calculé. Le « fichier des
sites » est obtenu en considérant l’altitude relative de la maille centrale par rapport à ses
voisines : altitudes inférieures ou égales d’une part, altitudes supérieures d’autre part. La
classification est faite sur une fenêtre 3 X 3 mailles sur le fichier dérivé des altitudes.
Théoriquement, 256 cas sont possibles. Afin de simplifier la classification, 19 classes de sites
seront différenciées (Figure.14). Elles peuvent être regroupées en cinq familles de formes (voir
schéma correspondant ci-dessous):
Plans horizontaux (absence de relief): code 9
Sites encaissés (dépressions, vallées) : codes 5 à 8
Versants : code 4
Sites dégagés (sommets, crêtes) : code 0 à 3
Cols : codes 12, 13, 14, 15, 16, 23, 24, 25, et 34
Cette typologie des formes tend à être de même nature que les convexités horizontales. Elle
permet cependant de distinguer les cols des autres sites. Les lignes de crêtes et les lignes de
thalwegs peuvent être extraites de façon simple à partir de cette classification.
Code 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Sommet Dépression
12 13 14 15 16

Altitude relative/
maille centrale
Cols 23 24 25 =

>

34

Figure 15. Typologie des sites en fonction des altitudes relatives

30
III.4. Fichiers hydrologiques

Les fichiers hydrologiques sont des fichiers correspondant à la classification en fonction d’un
critère de drainage.

III.4.1. Fichier de drainage (DRA)


Ce fichier correspond à une classification en fonction d’un critère de drainage (exemple : bassin
versant).
Le modèle de drainage contient les directions de drainage entre la maille et une des huit voisines
en fonction du fichier dérivé des altitudes. La direction est déterminée selon le principe de la
« descente maximale » : le drainage se fait dans la direction de la maille la plus faible. Neuf cas
sont possibles. Ce fichier a pour extension DRA.

1
2 8

3 0 7

4 6
5

Figure 16. Direction de drainage (fichier DRA)


« 0 » : pas de drainage (toutes les mailles ont une altitude égale)

« 1 » : vers le nord

« 2 » : vers le nord-ouest

« 3 » : vers l’ouest

« 4 » : vers le sud-ouest

« 5 » : vers le sud

« 6 » : vers le sud est

« 7 » : vers l’est

« 8 » : vers le nord-est

31
III.4.2. Fichier de bassin versant (BAS)

Ce fichier hydrologique permet de délimiter les bassins versants à partir du modèle de drainage.
Les exutoires des bassins versants sont les suivants :

- les mailles situées sur le bord de l’image et dont le drainage s’effectue vers l’extérieur de
celle-ci

- les mailles dont le drainage s’effectue vers une maille extérieure : une maille extérieure
correspond à une zone dont la topographie est inconnue ou bien à une zone correspondant
à la mer ou un lac

- les mailles sans drainage correspondant à des dépressions dont l’existence a été
confirmée par l’opérateur

A partir de ces exutoires, les bassins versants vont êtres délimités en explorant le modèle de
drainage vers l’amont les bassins sont codés dans l’ordre dans laquelle ils sont trouvés lors du
balayage de l’image.

Figure 17. Modèle de drainage Figure 18. Extraction du bassin versant à


partir du modèle de drainage

Il est également possible d’extraire un bassin versant à partir de n’importe quel point du MNT. Il
suffit d’indiquer la position de son exutoire et de lui affecter un numéro de code choisi par
l’utilisateur (fichier BAS).

32
III.5. Fichiers hydrométriques

Ces fichiers représentent une mesure d’une propriété du drainage tel qu’il peut être déduit de
MNT (exemple : distance à l’exutoire ou surface drainée).
Tous les fichiers hydrométriques sont dérivés du modèle de drainage (fichier DRA)

III.5.1. Longueur de drainage (LOD)

Ce fichier contient la longueur de drain le plus long passant par chaque maille. La longueur est
exprimée en nombre de pas du MNT (Figure. 18) il a pour extension LOD.

Maille pour laquelle le


calcule du drain le plus long
est fait

Figure 19. Exemple de calcul du drain le plus long

33
III.5.2. Surfaces drainées (SBV)

Ce fichier contient la surface en nombre de mailles du bassin versant situé à l’amont de chaque
maille. Il a pour extension SBV.

1 1 1 8

1 2 6 1

1 2 1 2

Figure 20. Exemple de calcul de la surface drainée à partir du modèle de drainage

III.5.3. Distance à l’exutoire (DBV)


Ce fichier contient les distances entre chaque maille et l’exutoire du bassin versant auquel elle
appartient. Les distances sont exprimées en pas du MNT. Il a pour extension DBV.

0 2,8 1 0

3,4 2,4 1,4 0

3,8 2,8 1 0

Figure 21. Exemple de la distance à l’exutoire calculé à partir du modèle de drainage

34
PARTIE 4
Application au bassin versant de la rivière
VOLOINA
Chapitre IV. Présentation du bassin versant de
Voloina

Notre zone d’étude se trouve dans la partie orientale de la grande île, au nord de la région
Analanjirofo dans le district de Maroantsetra. Se référant à la carte topographique de la FTM,
feuille V-38 et W-38, notre exutoire à Vodiriana (début de la chute d’Ambodiriana) est localisé
aux coordonnées : [X = 733757.412 m ; Y = 1168701.250m] ou [S 15°32’36.62’’et E
49°32’42.59’’]

IV.1. A propos de la zone d’étude

Source : BD500
Figure 22. Carte de localisation de la zone d’étude

35
IV.1.1. Contexte géologique
D’après la carte géologique, notre zone d’étude appartient au groupe d’Ambodiriana. Elle est
dominée par les formations de socle cristallin appartenant au système d’Antongil formé par le
granite et la migmatite de Mananara. La rivière Voloina coule sur l’aire d’extension du granite
d’Antongil tout le long de son cours.

Anjiahely

Zone d’étude

Source : Géol500
Figure 23. Carte géologique générale de la zone d’étude

36
IV.1.2. Contexte géomorphologique
Du point de vue géomorphologique, cette région est constituée d’un relief jeune et accidenté
d’altitude moyenne estimé à 1200m. La partie Nord-Ouest présente une falaise très abrupte
appelée fréquemment deuxième falaise ou falaise Betsimisaraka, culminant à 1 484m au
Mangerivola. (CHAPERON, P., DANLOUX, J., FERRY, L., 1993) [16]
Au nord de la baie d’Antongi1, les contreforts du Tsaratanàna s’approchent très près de la mer,
ne laissant la place qu’à des plaines alluviales étroites et peu étendues interrompues par des
épanchements basaltiques.
Du nord au sud, le long du littoral, il existe une série de petites dépressions marécageuses isolées
les unes des autres par un relief de basses collines. Les rivières aboutissent dans un système de
lagunes parallèles à la côte dont les seuils de séparation ont été creusés pour créer le Canal des
Pangalanes.
IV.1.3. Contexte climatologique
La partie orientale de Madagascar présente une pluviométrie très abondante et très forte, le
climat est de type tropical humide, la moyenne annuelle des précipitations est de 2530 mm.
Pour la plupart des cours d’eau, la tendance générale d’amont en aval est donc à des
précipitations croissantes dont le gradient est d’autant plus marqué que l’extension des bassins
supérieurs sur les hauts plateaux est importante.
Cette pluviométrie abondante est assez bien répartie dans l’année ; c’est dans ce secteur de la
côte que le contraste entre saison des pluies et saison sèche est le moins marqué puisque,
presque partout, les précipitations de mai à octobre restent globalement supérieur à 100mm ce
qui permet la satisfaction de l’évapotranspiration voire certaines années abondantes la recharge
partielle des nappes et des crues de saison sèche.

IV.1.4. Contexte hydrologique


Le bassin versant de la Voloina à Ambodiriana couvre une superficie d’environ 429 km².

Les principaux éléments de l’étude hydrologique développée dans l’étude antérieure en l’absence
d’informations disponibles sur les débits de la rivière, il a été fait l’hypothèse d’une analogie
entre le régime de celle-ci et celui de la rivière Lokoho dont le bassin versant est proche et dont
le module spécifique est voisin environ de 52 l /s/km². (COYEN et BELLIER, 1991) [17].

37
IV.2. Interprétation et résultats
Cette partie montre les résultats obtenus après le traitement du MNT avec l’outil ATHYS. Le but
est d’extraire les réseaux hydrographiques du bassin versant dans le MNT et de les comparer
avec ceux des cartes topographiques du FTM. La délimitation du bassin versant dans la carte
topographique a été faite avec l’assemblage de deux cartes V38 et W38 de même échelle.

Anjiahely

Ambinanindrano
Chute
d’Ambodiriana

Source : FTM, feuilles V38 en 1972 et W38 en 1974


Figure 24. Carte topographique et hydrographique de la zone d’étude

38
N

EXUTOIRE :
Chute d’Ambodiriana
X = 733757.412 m
Y = 1168701.250m

Source : NASA/JPL SRTM: http://www.jpl.nasa.gov/srtm/, 2004

Figure 25. Tracé du bassin versant de Voloina sur le MNT

39
IV.2.1. Interprétation des fichiers géomorphométriques
Les figures qui suivent nous montrent les fichiers géomorphologiques du dudit bassin versant.
Ces fichiers permettent de distinguer les zones encaissées (thalweg, vallon) des zones de versant.

IV.2.1.1. Fichiers d’altitude

Anjiahely

Zone 3

Zone 2

Zone 1
Chute
d’Ambodiriana

Figure 26. Représentation des altitudes

40
L’image ci-dessus montre la variation de l’altitude. Elle est mise en évidence par la différence de
couleur sur l’image. Les altitudes sont comprises entre 193 et 1200 mètres soit 1007m de
dénivelé.
Les formes s’organisent en fonction de leur position par rapport au thalweg principal du bassin.
En tenant compte de l’interprétation locale du bassin, trois grandes unités morphologiques
peuvent être distinguées en fonction de leur relief et de leur position géomorphologique sur les
versants suivant les zones énumérées comme suit:

Zone 1 : Représentée en « noir » « rouge » et « marron » sur la figure et dont l’altitude


est comprise entre 193m à 497m ; cette zone constitue les vallées du bassin jusqu’à
l’exutoire située au début de la chute d’Ambodiriana.

Zone 2 : Représentée en « jaune », «vert » et « noir » sur la figure et dont l’altitude est
comprise entre 497m et 802m ; cette zone s’observe à mi-versant sur l’ensemble du
bassin et constitue un léger replat appelé « épaulement ».

Zone 3 : Représentée en « bleu », « violet » et « rose » et dont l’altitude est comprise


entre 802m et 1203m ; cette zone est constituée par des lambeaux de plateaux qui
chapeautent les hauts versants dans les parties nord-ouest et sud du bassin. Ces deux
groupes de plateaux ont une altitude respective de 1005m et 1205 m.

41
IV.2.1.2. Fichiers de pentes

Exemple de
zone à pente
forte

Exemple de
zone à pente
moyenne
Anjiahely

Exemple de
zone à pente
faible

Chute
d’Ambodiriana

Figure 27. Représentation des pentes


Les fichiers de pentes mesurent la pente de la descente maximale et le sens de l’écoulement. La
pente influence les processus de transfert. Elle est exprimée en nombre de pas du MNT.
De point de vue général, le bassin versant peut se diviser en deux grandes catégories de pentes
suivant la ligne en trait interrompu : les zone à pentes fortes se trouvant à gauche de la ligne et
les zones à pentes faibles à sa droite. Mais d’après les valeurs des pentes, elles peuvent être
classées en trois sortes de zones: les zones à pentes faibles, les zones à pentes moyennes et les
zones à pentes fortes.

42
0 à 138 : zones à pentes faible. Elles sont représentées par les zones claires de l’image.
On peut en déduire des ruissellements lents. Elles sont rencontrées aux fonds des vallées.

138 à 277 : zones à pentes moyennes ; représentée par les zones sombre de l’image et
observée dans les mi-versants.

277 à 462 : zones à pentes fortes, mises en évidence par les zones très foncée de l’image.
Elles sont très remarquées dans les hauts plateaux et les crêtes. Notre bassin versant est
dominé par des pentes assez fortes à cause du relief abrupt donc la vitesse d’écoulement
des cours d’eau y sera assez élevée.

IV.2.1.3. Fichiers des expositions

Mailles
Mailles
orientées vers
orientées vers
le nord
le sud
Anjiahely
Mailles
orientées vers
le sud

Mailles
orientées vers
le l’ouest

Mailles
orientées vers
l’est

Figure 28. Représentation des expositions

43
Ce fichier représente la composante horizontale du vecteur normal au plan de régression le plus
proche des quatre points du MNT délimitant la maille. Les angles d’orientation seront compris
entrent [0° à 360°] suivant le sens des aiguilles d’une montre. Les valeurs données par l’image
ci-dessus indiquent la présence de cinq zones d’orientation différentes:
zones à orientation -1° à 0° représentées en jaune : il n’y a pas d’orientation c'est-à-dire la
pente de la maille est nulle

zones à orientation 0° à 60° représentées en vert : les mailles sont orientées vers l’ouest.

zones à orientation 60° à 90° représentées en bleu foncé : les mailles sont orientées vers
le nord.

zones à orientation 90° à 180° représentées en bleu claire et rose: les mailles sont
orientées vers l’est.

zones à orientation 180° à 270° représentées en rouge et grenat : les mailles sont
orientées vers le sud.

Les zones à orientation -1° à 0° ne sont pas très visibles dans cette image représentative mais ils
sont présents sur les sommets et les crêtes.
D’après l’interprétation de l’image ci-dessus, on peut dire que les zones à fortes pentes
interprétées précédemment ont une orientation 180° à 270° c'est-à-dire vers le sud.
On constate la domination de l’orientation vers l’ouest des mailles à gauche de la ligne en trait
interrompue. Cette domination est due à la variation brusque des pentes.

44
IV.2.1.4 Fichiers des encaissements

Anjiahely

Figure 29. Représentation des encaissements

L'encaissement est la somme pondérée par la distance des dénivelés entre une maille et ses huit
voisines. D’après l’image ci-dessus, on peut définir une typologie géomorphologique en famille
de forme du terrain suivant la valeur de l’encaissement.
Les valeurs négatives « -127 » à « -21 » démontrent l’existence de sites encaissés représentés
par :
les vallées

les dépressions et les cuvettes.

Ces sites sont surtout remarqués dans les zones à fortes pentes vues dans la représentation des
pentes (Figure 27).

45
Quant aux valeurs positives « 21 » à « 170 », on constate la présence de relief encaissant ou des
sites dominants comme les crêtes et les sommets. Les sites encaissés et les sites encaissant sont
assez bien repartis dans l’ensemble du bassin versant.
IV.2.1.5 Fichiers des convexités verticales

Accélération des
flux vers l’aval

Anjiahely

Décélération des
flux vers l’aval

Figure 30. Représentation des convexités verticales

Les fichiers des convexités verticales sont en fonction des pentes et des altitudes. Ils permettent
de mettre en évidence les crêtes et les fonds de vallées et nous donnent une idée de la droite de
régression des pentes ou suivant la direction du gradient des pentes et met en évidence
l’accélération ou la décélération des flux vers l’aval.

46
Exprimée en degrés pour 100 mètres vers l’aval, les valeurs de la convexité verticale montrées
par l’image ci-dessus donnent les résultats suivants :
Les valeurs négatives en vert clair représentent une décroissance considérable des pentes de «-
137» à « -16 ». On aperçoit le tracé du lit de la rivière Voloina dans la partie est du bassin. Ce lit
indique que la rivière Voloina coule dans les fonds des vallées à pente faible.
Les valeurs positives en vert foncé de « 21 » à « 118 » indiquent l’accroissement des pentes,
c'est-à-dire les sommets des versants. Dans les vallées et les dépressions, on constate une légère
décélération des flux vers l’aval, au contraire l’accélération s’accroît dans sommet des versants.
On peut voir clairement.

IV.2.1.6. Fichiers des convexités horizontales

Sites
convexes

Anjiahely

Sites
concaves

Figure 31. Représentation des convexités horizontales

47
La courbure horizontale des courbes de niveau ou convexité horizontale donne les
caractéristiques de convergence ou divergence des flux le long des lignes de plus grandes pentes.
Elle sera définie par la valeur de l’angle formé qui est compris entre -180° (où il s’agira d’une
dépression) et +180° qui correspond à un sommet.
Dans notre cas, les valeurs négatives de l’angle «-180° » à « -10° » seront relative à un site
concave qui sont les fonds de vallée.
Inversement, les valeurs positives de l’angle de « 0° » à « 180° » signalent un site convexe
marqué par une divergence des lignes de pente des sites dégagés tels que les crêtes ou les
sommets.
IV.2.1.7. Fichiers des convexités transversales

Sites encaissants

Anjiahely

Sites encaissés

Figure 32. Représentation des convexités transversales

48
La convexité transversale ou courbure du terrain perpendiculairement à la ligne caractéristique
locale permet d’appréhender la ligne de thalweg dans le cas d’un site encaissé : en terme
géomorphologique elle correspond à la notion d’encaissement. Dans le cas d’un site encaissé, il
s’agit de la ligne de thalweg alors que dans le cas inverse c’est la ligne de crête qui est
considérée.
La nuance de couleur de l’image ci-dessus démontre qu’on est en présence
de zones éclaircies ayant pour valeur de « -158 » à «-6 » qui correspondent aux sites
encaissants.

de zones plus sombres de valeurs « 6 » à « 171 » qui sont les sites encaissés.

IV.2.1.8. Fichiers des convexités directionnelles

Exemple de
site
Exemple de dextrogyre
Anjiahely
site lévogyre

Figure 33. Représentation des convexités directionnelles

49
La courbure horizontale des lignes de pente ou convexité directionnelle, indique la direction des
transferts vers l’aval ou la direction vers laquelle tend la ligne de plus grande pente dans un
versant dextrogyre (l'eau coule vers la droite par rapport à la ligne de crête) ou dans un versant
lévogyre (l’eau coule vers la gauche par rapport à la ligne de crête).
Par convention, dans l’image ci-dessus, les valeurs 0° à 50° représentée par les veines blanches
sont classées comme des sites dextrogyres. Ils représentent la direction de la ligne de plus
grande pente déversant vers la droite de la ligne de crête. Dans notre cas, à l’échelle du bassin,
on constate qu’elle est dominante par le fait que les écoulements se font vers les zones plus
basses altitudes.
Les valeurs -5° à 0° sont les sites lévogyres représentant la direction de la ligne de plus grande
pente déversant vers la gauche de la ligne de crête. L’ensemble des convexités transversales,
horizontales, verticales et directionnelles revêt une signification hydro-géomorphologique
précise.

50
IV.2.2. Interprétation des fichiers géomorphologiques

Un seul fichier géomorphologique sera traité dans cette étude : les fichiers de sites. C’est un
fichier géomorphologique utilisé pour la classification des formes de terrain.

IV.2.2.1. Fichiers des sites

Anjiahely

Figure 34. Représentation des sites

51
Dans l’image ci-dessus, les terrains seront classés en cinq familles de formes suivant leurs codes
respectifs:
les codes 0 à 2 représentées par la couleur jaune correspondent aux sites dégagés comme
les sommets ou les crêtes.

les codes 2 à 4 représentées par la couleur vert claire correspondent aux versants inclinés

les codes 5 à 7 représentées par la couleur bleue et la couleur vert foncée correspondent
aux sites encaissés : dépressions, vallées

les codes 7 à 10 représentées par la couleur bleue correspondent à des plans horizontaux
(absence significative de relief)

les codes 10, 12, 15, 17, 20, 22, 25 représentées par les couleurs roses et rouges
correspondent aux cols (point bas de deux lignes de crêtes, point haut de deux lignes de
thalwegs le plus généralement).

52
IV.2.3. Interprétation des fichiers hydrologiques
L’interprétation des fichiers hydrologiques sert de base multiple au traitement hydrographique
durant cette étude : bassin versant, modèle de drainage.

IV.2.3.1. Fichiers de drainage

Drainage vers Drainage vers le


l’ouest sud

Drainage vers 3 5
l’est

Anjiahely
Drainage vers le 7
sud-est
6 1 4

Drainage vers le
sud-ouest

2
8
Drainage vers le
nord

Drainage vers le
nord-ouest
Drainage vers le
nord-est

Figure 35. Représentation des modèles de drainage

53
Les fichiers de modèle de drainage sont des fichiers permettant de savoir la direction de drainage
entre la maille centrale et ses voisines. Il est à savoir que ce fichier doit avant tout être traité et
corrigé à causse des anomalies de drainages (boucle et dépression) qui peuvent y survenir avant
de procéder à son interprétation.
Dans l’image ci-dessus les couleurs sont associées à des codes de direction ; suivant la légende,
on constate 8 directions de drainage possibles :
Direction « 1 » : vers le nord marron

Direction « 2 » : vers le nord-ouest rouge

Direction « 3 » : vers l’ouest orange

Direction « 4 » : vers le sud-ouest jaune

Direction « 5 » : vers le sud verte

Direction « 6 » : vers le sud-est vert foncée

Direction « 7 » : vers l’est bleue

Direction « 8 » : vers le nord-est violet

D’après l’interprétation citée ci-dessus, les directions de drainages « 3 », « 4 », « 5 » sont


dominantes sur la surface du bassin versant. On peut donc avoir un aperçu global de la direction
d’écoulement des réseaux hydrographiques d’amont en aval jusqu’à l’exutoire

54
IV.2.4. Interprétation des fichiers hydrométriques
Les fichiers hydrométriques nous procurent les propriétés hydrographiques du bassin : surface
drainée, longueur de drain le plus long, distance à l’exutoire.

IV.2.4.1. Fichiers des surfaces drainées

Anjiahely

Figure 36. Représentation des surfaces drainées

55
La surface totale drainée du bassin versant de La Voloina en nombre de mailles obtenues à partir
du fichier des surfaces drainées est de 52929 mailles à l’exutoire Vodiriana. Soit une superficie
de :
52929 * 90m * 90m = 428.724.900 m² ou 428,724 km²
Remarque : Ce fichier permet de déterminer la valeur du seuil à utiliser pour la confrontation
afin d’avoir une bonne correspondance des réseaux hydrographiques.

IV.2.4.2. Fichiers de longueur de drainage


Le fichier de longueur de drainage contient la longueur du drain le plus long passant par chaque
maille. Il est déduit à partir du modèle de drainage.

IV.2.4.3. Fichiers de distance à l’exutoire


La distance entre chaque maille et l’exutoire du bassin versant. Ces distances sont obtenues en
fonction du modèle de drainage.
Ces deux derniers fichiers ne figureront pas dans ce travail.

IV.3. Critère de seuillage


Dans le modèle de drainage, la surface drainée est exprimée en nombre de mailles. Le seuil
détermine les réseaux hydrographiques de la surface drainée. Au fur et à mesure que l’on
augmente le seuil, les réseaux hydrographiques ayant une surface drainante supérieure ou égale à
ce seuil sera visible. Au contraire si on diminue le seuil, les réseaux hydrographiques des plus
petites surfaces apparaissent.

56
IV.3.1. Seuillage à 500 mailles

Anjiahely

Figure 37. Représentation du seuil 500

Le seuil 500 mailles, on ne laisse apparaître que les réseaux drainant une surface supérieure ou
égale à ce seuil. Cette hypothèse est justifiée par l’image ci-dessus. Or, les réseaux de la carte
FTM présentent des réseaux hydrographiques beaucoup plus denses. Cette représentation ne sera
pas utilisée pour la comparaison car elle s’adapte mal à la carte du FTM.

57
IV.3.2. Seuillage à 100 mailles

Anjiahely

Figure 38. Représentation du seuil 100

La différence entre un seuil de 100 mailles et un seuil de 500 mailles se voit par la densité des
réseaux hydrographiques qu’ils représentent. Avec un seuil de 100 mailles, les réseaux
hydrographiques sont beaucoup plus denses par rapport à un seuil de 500 mailles. Cette
représentation ne sera pas encore adopter pour la confrontation car elle n’est pas encore assez
conforme à la représentation des réseaux hydrographiques de la carte du FTM.

58
IV.3.3. Seuillage à 50 mailles

Anjiahely

Figure 39. Représentation du seuil 50

On constate d’après l’image ci-dessus que moins on diminue le seuil, plus les réseaux de
drainage deviennent plus denses et mieux ce sera pour la comparaison. Cette représentation sera
la plus adapté donc elle sera utilisée pour la comparaison.

59
IV.4. Confrontation de la carte obtenue par MNT à la
carte FTM

Les caractéristiques géomorphométriques, géomorphologiques, hydrologiques et hydrométriques


du bassin issues du MNT SRTM90 doivent être validées avant leur utilisation. Pour cela, nous
avons comparé la distribution du réseau hydrographique sur la carte obtenue par MNT à celle qui
est donnée par la carte FT M prise comme référence. Si ces cartes sont conformes, on peut
conclure que les fichiers dérivés obtenus par MNT sont valides et représentent bien la vérité
terrain. Donc, ils peuvent être utilisés pour la caractérisation du bassin versant.

60
Anjiahely

Figure 40. Carte du réseau hydrographique extrait du MNT

Anjiahely

Source : FTM carte V-38 et W-38 Province de Tamatave, District de Maroantsetra


Figure 41. Carte du réseau hydrographique tracé manuellement à partir de la carte
topographique FTM

61
Nous avons retracé manuellement les réseaux hydrographiques dans la carte FTM pour une
meilleure analyse de la correspondance. Cependant, ces tracés étaient exagérés car avec la carte
du FTM les tracés sont linéaires par contre celui du MNT SRTM90 s’effectuent par pixel c’est la
raison pour laquelle on a l’impression de voir de nombreux cours d’eau sur la carte du FTM.
Le seuil que nous avons adopté dans la représentation des réseaux hydrographiques extraits du
MNT SRTM90 pour la confrontation est un seuil de 50 mailles. Ici un seuil de 50 mailles de la
carte MNT correspond à une échelle de 1/100000 du FTM.
Ce qui nous intéresse n’est pas le nombre des réseaux mais surtout d’évaluer leur
correspondance en matière de direction, de densité, de répartitions, et de dispositions dans le
bassin versant et la délimitation du bassin versant. Ainsi pour la confrontation, nous allons
affecter à la carte des réseaux hydrographique extrait du MNT SRTM90 le nom de « carte 1 » et
à celle de la carte du FTM le nom de « carte 2 ».
Direction

Le cours principal de la rivière Voloina est représenté dans la carte 2 par la couleur bleue. On
constate la conformité du tracé de la direction de la rivière Voloina entre les deux cartes.
Répartition, disposition et densité des réseaux secondaires

La répartition, disposition et densité des réseaux secondaires sur la carte 1 sont conformes à celle
de la carte 2. Cela nous montre encore la correspondance entre les deux cartes.
Délimitation du bassin versant

On constate que la délimitation du bassin dans la carte 1 est identique et plus précis même par
rapport à celui de la carte des réseaux hydrographiques du FTM.
L’avantage des MNT est justifié par sa rapidité et sa facilité de traitement de données. Il permet
aussi d’acquérir d’autres informations utiles dans les études hydrologiques tels que : les pentes,
les directions de drainages, les différentes formes de courbures ; ce qui ne serait pas possible si
on travaille avec les cartes topographiques simples La fiabilité de la carte MNT SRTM90 est
justifiée par le fait qu’elle a été obtenue à partir de données réparties dans des mailles régulières
et à dimensions plus petites que celles de la carte FTM. La distribution du réseau
hydrographique sur la carte issue du MNT et la délimitation des bassins versants sont donc
plus précises que celles obtenues par tracé manuel sur les cartes FTM. Les MNT offrent une
meilleure méthode d’approche de la réalité du relief et de l’hydrographie d’une zone d’étude. Ils
sont simples à manipuler et fiables en matière de données : ce sont des moyens très efficaces
pour les études hydrologiques.

62
CONCLUSION

Les Modèles Numériques de Terrain sont des techniques modernes de représentation


numérique du relief dans des grilles à mailles régulières. Dans cette étude, ils sont utilisés pour
l’extraction des caractéristiques morphologiques du bassin versant de la rivière Voloina dans la
région Analanjirofo au District de Maroantsetra afin de prouver qu’ils peuvent remplacer les
techniques de modélisation hydrologique manuelle.

A partir d’un MNT SRTM90, l’évaluation des paramètres géomorphométriques et


hydrométriques intervenant dans le comportement hydrologique du bassin versant nous a permis
d’obtenir les cartes de pentes, d’altitudes, du réseau hydrographique, etc. L’étude qualitative de
ces paramètres permet de dire que non seulement ils ont un rôle très complexe, mais aussi que
leurs actions sont interconnectées et que l’organisation des mécanismes d’écoulement se fait
selon un schéma intimement lié à la morphologie.

Avec le MNT SRTM90 exploité dans le logiciel ATHYS, on a pu déterminer des


paramètres caractéristiques du bassin versant à l’aide de fichiers dérivés. L’interprétation de ces
fichiers dérivés nous a permis d’approfondir nos connaissances sur le bassin versant et donner
aussi une meilleure approche de sa validité.

La qualité et la fiabilité des MNT sont fonction de la taille des mailles qui les constituent.
Plus elle est grande, moins le MNT sera précis ; plus elle sera petite, plus l’incertitude sur les
altitudes le sera. Il est donc préférable de travailler avec un MNT constitué de mailles de petite
taille si on veut avoir beaucoup plus de précision.

Pour conclure, on peut utiliser le MNT SRTM90 pour les études géomorphométriques,
hydrométrique, hydrologique et morphologique du bassin versant de Voloina en tenant compte
du seuillage du modèle de drainage à adopter car on constate une bonne correspondance des
deux cartes. Toutefois, pour avoir plus de précision, on devrait travailler avec des MNT plus
précis pour les études hydrologiques des bassins versants pour une meilleure qualité de résultat.

63
ANNEXES
ANNEXE 1

Généralités sur la modélisation


MERCEDES (Maillage Elémentaire Régulier Carré pour l'Etude Des
Ecoulements Superficiels)

Une plate-forme de modélisation spatialisée pour l'étude de la transformation pluie-débit.


ANNEXE 2

FORMAT LAMONT
Format proposé par Christian Depraetere dans le logiciel LAMONT [Depraetere, 1993][19]. Le
format Lamont correspond à des matrices M*N de valeurs entières, codées sur 1, 2 ou 4 octets.

Les valeurs de la matrice varient de :

• 0 à 255 pour les entiers codés sur 1 octet (Lamont*1)


• -32767 à 32767 pour les entiers codés sur 2 octets (Lamont*2)
• -(231-1) à 231-1 pour les entiers codés sur 4 octets (Lamont*4)

La structure d'un fichier Lamont est composée de M enregistrements de N données. Le 1er


enregistrement correspond à la première colonne à partir de la gauche, les valeurs étant lues du
bas vers le haut

Les fichiers au format Lamont peuvent être constitués à partir de différents formats standard :
matrice ascii, BMP, GIF, TIFF etc…..( import/export fichiers rasters) (OPP(1) (5)
ANNEXE 3

FORMAT GRASS ASCII

Les fichiers de type raster peuvent être importés ou exportés au format GRASS ASCII dans
VICAIR (Utilitaires-Import/Export-Format Raster).
Le format GRASS ASCII est de la forme:

n : Coordonnée Nord
s : Coordonnée Sud
e : Coordonnée Est
w : Coordonnée Ouest
r : Nombre de lignes (la 1ère ligne est au nord)
c : Nombre de colonnes (la 1ère colonne est à l'ouest).

V11, V12, ......., Vrc sont des valeurs entières ou réelles.


Le séparateur de valeurs est indifféremment un espace ou une virgule.

NB :

- Attention, la matrice n'a pas obligatoirement r lignes et c colonnes, il suffit en effet


qu'elle contienne r*c valeurs.

- Le seul format de conversion disponible pour GRASS ASCII est GRASS BINAIRE. Le
format GRASS BINAIRE est convertible dans tous les autres formats.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES et WEBOGRAPHIQUES

[1] DEPRAETERE, C., 1991. Le relief aussi s'informatise. Laboratoire d'Hydrologie,


Département Eaux continentales, Montpellier, France.
[2] Encyclopédie Encarta 2003.
[3] RAVELONARIVO, 2003. Modélisation hydrologique d’un bassin versant non jauge. Cas
du bassin versant de la rivière Manankazo. Mémoire d’Ingéniorat de l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo. Département hydraulique.
[4] BURROUGH, 1986. Principles of geographical information systems for land resources
assessments.

[5] BAILLARD, C., 1997. Analyse d’Images Aériennes Stéréoscopiques pour la Restitution
3-D des Milieux Urbains. Thèse Doctorat de l’Ecole Nationale Supérieure des
Télécommunications. FRANCE.
[6] SALAH, F., SCARPACE, R., 2000. Image Scanning Resolution and Surface Accuracy
Experimental Results. International archives of photogrammetry and remote sensing.
Amesterdam. Netherland.
[7] BEAUVILLAIN, E., JAMET, O., 1995. Evaluation de la qualité d’un MNT issu de
corrélation automatique de photographies aériennes.
[8] BOUVIER, C., et CRESPY, A., DELCLAUX, F., 1996. ATHYS: ATelier HYdrologique
Spatialisé. Orstom, Laboratoire d'Hydrologie, Montpellier France.
[9] DEPRAETERE C., 1993. Chaîne de production et de traitement des modèles numériques
de terrain : DEMIURGE. Edition LogORSTOM, IRD, Paris.
[10] DEPRAETERE, C., 1999. Introduction au Logiciel LAMONT.
[11] SOULET, J.Y., 2001. Caractérisation hydrologique et géomorphologique des principaux
bassins versant du pourtour de Méditerranée et de la mer noire à partir d’un MNT. Mémoire de
maîtrise de géographie, Université Paul Valéry Montpellier 3 UFR 3.
[12] EVANS, 1981. General geomorphometry. In “Geomorphological techniques” edite for
the Bristish Geomorphological Research Group by Andrew Goudie et Al. George Allen &
Unwin, London.
[13] DEPRAETERE, C., 1989. Etude géomorphométrique du bassin versant de Booro-
Borotou à partir d’un modèle numérique de terrain.

[14] DUFOUR, H.M., AGRABAL, F., 1983. Eléments remarquables du relief.


[15] DUPERET, 1989. Contribution des modèles numériques de terrain à la géomorphologie.
[16] CHAPERON, P., DANLOUX, J., FERRY, L., 1993. Fleuves et rivières de
Madagascar. DMA ORSTOM.
[17] COYEN., BELLIER., 1991. Aménagement d’Ambodiriana sur La Voloina.

Sites Internet :

[i] http://dds.cr.usgs.gov/srtm/version1/Africa, (Décembre 2009)


[ii] http://www.ecosociosystemes.fr, (Décembre 2009)
[iii] http://www.jpl.nasa.gov/srtm/, (Janvier 2010)
[iv] http://www.techno-science.net, (Décembre 2009)
Table des matières
Remerciements ............................................................................................................................ i
Liste des acronymes .................................................................................................................. ii
Liste des annexes ....................................................................................................................... iii
Liste des figures ........................................................................................................................ iv
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
PARTIE 1 Théorie sur les bassins versants ........................................................................... 1
1.1 L'hydrologie ............................................................................................................... 2
1.2 Les bassins versants .................................................................................................... 2
1.3 Le cycle global de l’eau .............................................................................................. 3
1.4 Les réseaux hydrographiques ...................................................................................... 4
1.5 Les cours d'eau ............................................................................................................ 4
PARTIE 2 Les Modèles Numériques de Terrain (MNT) ................................................. 5
Chapitre I Présentation des MNT ........................................................................................ 5
I.1 Définition d’un MNT .................................................................................................. 5
I.1.1 Notion d’altitude ................................................................................................. 6
I.1.2 Notion de résolution .......................................................................................... 6
I.2 Types de MNT ............................................................................................................. 6
I.3 Exploitation des MNT.................................................................................................. 7
I.4 Format du MNT ........................................................................................................... 8
I.5 Qualité des MNT.......................................................................................................... 9
I.5.1 Facteurs influençant la qualité des MNT ............................................................ 9
I.5.1.1 Effet de la résolution ............................................................................. 10
I.5.1.2 Effet de l’échelle de prise de vues ........................................................ 10
I.5.1.3 Effet du rapport B/H ............................................................................. 10
I.5.1.4 Effet de la grille de correspondance...................................................... 11
I.5.1.5 Effet du pas de la grille du MNT .......................................................... 11
I.5.1.6 Stratégie de correspondance ................................................................. 11
PARTIE 3 Méthodologie de traitement des MNT SRTM90 .............................................. 18
Chapitre II Prétraitement des MNT SRTM90 ..................................................................... 12
II.1 SRTM 90 .................................................................................................................. 12
II.2 Présentation du Logiciel ATHYS ............................................................................. 14
II.2.1 Le module VICAIR ........................................................................................ 15
II.3 Etape de prétraitements des MNT SRTM90 ............................................................ 17
Chapitre III Les fichiers dérivés du MNT ........................................................................... 19
III.1 Mode de calcul des fichiers dérivés du MNT ....................................................... 19
III.1.1. Calcul en mode maillé ............................................................................... 19
III.1.2. Calcul en mode centré ............................................................................... 20
III.2 Fichiers géomorphométriques ............................................................................... 23
III.2.1. Altitude (ALT) .......................................................................................... 24
III.2.2. Pentes (PEN) ............................................................................................. 24
III.2.3. Exposition (EXP) ...................................................................................... 25
III.2.4. Encaissement (ENC) ................................................................................. 25
III.2.5. Convexités verticales (COV) ................................................................... 26
III.2.6. Convexités horizontales (COH) ................................................................ 27
III.2.7. Convexités transversales (COT)................................................................ 27
III.2.8. Convexité directionnelles (COD) .............................................................. 28
III.2.9. Courbures moyennes (CM) ....................................................................... 29
III.2.10. Courbures totales (CT) ............................................................................ 29
III.2.11. Courbures moyennes quadratiques (CMQ) ............................................. 29
III.3 Fichiers géomorphologiques ................................................................................. 30
III.4 Fichiers hydrologiques .......................................................................................... 31
III.4.1.Fichier de drainage (DRA) .......................................................................... 31
III.4.2.Fichier de bassin versant (BAS) ................................................................. 32
III.5 Fichiers hydrométriques ........................................................................................ 33
III.5.1. Longueur de drainage (LOD) ..................................................................... 33
III.5.2. Surfaces drainées (SBV) ............................................................................ 34
III.5.3. Distance à l’exutoire (DBV) ...................................................................... 34
PARTIE 4 Application du MNT au bassin versant de VOLOINA .................................. 35
Chapitre V Présentation du bassin versant de Voloina ........................................................ 35
IV.1 A propos de la zone d’étude ................................................................................... 35
IV.1.1 Contexte géologique ................................................................................... 36
IV.1.2 Contexte géomorphologique ....................................................................... 37
IV.1.3 Contexte climatique .................................................................................... 38
IV.1.4 Contexte hydrologique ................................................................................ 38
IV.2 Interprétations et résultats ....................................................................................... 39
IV.2.1 Interprétations des fichiers géomorphométriques .......................................... 41
IV.2.1.1 Fichiers des altitudes ...................................................................... 42
IV.2.1.2 Fichiers de pentes ........................................................................... 43
IV.2.1.3 Fichiers des expositions ................................................................. 44
IV.2.1.4 Fichiers des encaissements............................................................. 45
IV.2.1.5 Fichiers des convexités verticales ................................................ 46
IV.2.1.6 Fichiers des convexités horizontales ............................................. 47
IV.2.1.7 Fichiers des convexités transversales .............................................. 48
IV.2.1.8 Fichiers des convexités directionnelles ........................................... 49
IV.2.2 Interprétations des fichiers géomorphologiques ........................................... 51
IV.2.2.1. Fichiers des sites ............................................................................ 51
IV.2.3 Interprétation des fichiers hydrologiques ...................................................... 53
IV.2.3.1. Fichiers de drainages ...................................................................... 53
IV.2.4 Interprétation des fichiers hydrométriques .................................................. 55
IV.2.4.1 Fichiers des surfaces drainées ....................................................... 55
IV.2.4.2 Fichiers de longueur de drainage ................................................... 56
IV.2.4.3 Fichiers de distance à l’exutoire..................................................... 56
IV.3 Critère de seuillage................................................................................................... 56
IV.3.1 Seuillage à 500 mailles ................................................................................... 57
IV.3.2 Seuillage à 100 mailles ................................................................................... 58
IV.3.3 Seuillage à 50 mailles ..................................................................................... 59
IV.4 Confrontation de la carte FTM et celui obtenue par le MNT .................................. 60
CONCLUSION ....................................................................................................................... 63
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES
CARACTERISATION HYDROLOGIQUE ET GEOMORPHOLOGIQUE A
PARTIR DU MNT SRTM90
SRTM DU BASSIN VERSANT DE VOLOINA DANS LA
REGION ANALANJIROFO
ANALANJIROFO

RESUME

La représentation mentale du relief pour les études hydrologiques est devenue un exercice très délicat.
Dans cette étude, notre but est de montrer la possibilité d’utiliser les MNT de type SRTM90 pour la
caractérisation hydrologique et géomorphologique d’un bassin versant. Pour montrer la validité des
données géomorphométriques, hydrométriques, hydrologiques, et morphologiques extraites du MNT
SRTM90 nous avons pris comme références les réseaux hydrographiques V38 et W38 établis par le FTM
du bassin versant de la rivière Voloina à l’exutoire (X=733757,412m ; Y= 1168701,250m).
La confrontation de la carte des réseaux hydrographiques extraite du MNT SRTM90 en tenant compte
d’un critère de seuillage avec ceux des cartes topographiques du FTM montre une bonne correspondance
des deux cartes, ce qui prouve la possibilité d’utilisation des MNT SRTM90 en études hydrologiques.

Mots clé : bassin versant, MNT, géomorphométrie, hydrométrie, hydrologie, morphologie

ABSTRACT

Representation in mind of the terrain elevation for the hydrological study becomes a hard practice.
In this work, our goal is to show the possibility of using DEM SRTM90 for the hydrological,
geomorphological, characterization of catchment area.
For showing the validity of geomorphometrical, hydrometrical, hydrological and morphological data
extracted from the DEM SRTM90, we’ve taken as reference the Voloina’s water catchment area with
release localized at (X=733757,412m ; Y= 1168701,250m).
The confrontation of the water catchment area extracted from the DEM SRTM 90 by taking into account
a threshold criteria with the topographical maps of the FTM show a good correspondence of the two
maps, which prove the possibility of using the MNT SRTM 90 in hydrological study.

Keywords: water catchment, DEM SRTM90, geomorphometrical, hydrometrical, hydrological,


morphological

L’encadreur: L’impétrant :
RATSIMBAZAFY Jean Bruno RAVELOMANANTSOA Alivony
E.mail: jbratsim@yahoo.fr E. mail : alivony@yahoo.fr
Tél : 0 33 11 580 19 Tél : 0 34 08 061 30

Vous aimerez peut-être aussi