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CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE
DE DEUX ENCRES MISES EN VENTE
A MADAGASCAR
REMERCIEMENTS
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Remerciements
Je voudrais exprimer mes vifs remerciements à la Société HOLCIM d’avoir bien voulu
accepter d’effectuer les analyses par fluorescence X de mes échantillons. Je remercie en
particulier Madame Fara RAZANAPARANY, Chef de service du Système Management
Intégré (SMI) et Monsieur Lalatiana RAMIADAMANANA pour leur aide.
Je voudrais présenter mes sincères remerciements au Chef de Département de recherches
Technologiques de la FOFIFA d’Ambatobe d’avoir bien voulu me donner l’autorisation
d’effectuer les analyses en pHmétrie de mes échantillons.
Je remercie également le Responsable de laboratoire de la FOFIFA de Tsimbazaza pour l’aide
qu’il m’a apportée dans la réalisation des analyses par spectroscopie d’absorption des encres
étudiées au sein de son laboratoire.
Je remercie de même Madame Bakolinirina ANRIAMIHAJA, Professeur à la Faculté des
Sciences de l’Université d’Antananarivo, de m’avoir aidé pour la réalisation des différents tests
de solubilité effectués au sein du Laboratoire de Chimie Appliquée aux Substances Naturelles à
Ampasampito (LaCASN).
Mes remerciements vont également au Responsable du Laboratoire de Chimie à l’ENS à
Ampefiloha d’avoir bien voulu me donner l’autorisation d’effectuer le séchage de mes
produits.
Je saisis l’opportunité qui m’est donnée pour remercier Monsieur Minoson
RAKOTOMALALA, Professeur Titulaire à la Faculté des Sciences de l’Université
d’Antananarivo, de m’avoir aidé dans la réalisation de mon manuscrit durant la phase de
rédaction de ce mémoire en me prêtant un microordinateur.
Je tiens à exprimer ma gratitude envers ma famille qui n’a pas cessé d’apporter son soutien et
sans qui je n’aurais jamais pu concrétiser ce mémoire.
Il m’est agréable d’adresser ma vive sympathie à tous mes amis de m’avoir encouragé et aidé
durant mes études.
Enfin mes remerciements seraient incomplets s’ils n’incluaient tous ceux qui, de près ou de
loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.
2
Sommaire
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ........................................................................................... 1
SOMMAIRE ........................................................................................... 3
GLOSSAIRE ………………………………………………………….. 9
INTRODUCTION ......................................................................................... 15
3
Sommaire
SECHAGE .................................................................................................................... 29
4
Sommaire
II.1 Séchage physique par infiltration dans le support (ou Coldset) ............... 31
5]................................................................................................................................. 32
5
Sommaire
d’électron).......................................................................................................... 38
6
Sommaire
l’échantillon E1 ................................................................................................... 50
l’échantillon E2 .................................................................................................. 50
II.3 Résultat........................................................................................................... 51
I.1.2 Base............................................................................................................ 53
7
Sommaire
CONCLUSION ......................................................................................... 63
ANNEXES ......................................................................................... 66
8
Glossaire
GLOSSAIRE
Adhésion : c’est un ensemble des phénomènes physico-chimiques qui se produit lors qu’on met
en contact intime deux matériaux.
Antimousse : c’est une substance qui empêche la formation de mousse et améliore l’impression.
Emulsion : c’est un mélange hétérogène de deux substances liquides non miscibles.
Flexographie : c’est un procédé d’impression en relief proche de la typographie. La forme
imprimante est un polymère.
Flush : solution concentrée de pigment.
Gamut : ou gamut de couleur est un sous ensemble complet de couleur.
Héliogravure : c’est un procédé d’impression particulièrement adapté aux très larges tirages où
une haute qualité de reproduction est exigée.
Huile de Lin : c’est une huile tirée des graines de Lin cultivé. Elle est utilisée à la fois dans
l’alimentation humaine et comme siccatif dans les arts et l’industrie.
Leafing : c’est un mot anglais venant du mot anglais « leaf » qui veut dire feuille. Le leafing est
l’arrangement des pigments pour former une feuille.
Miscible : la miscibilité désigne usuellement la capacité de divers liquides à se mélanger.
Noir de lampe : c’est un résidu carboné obtenu par la combustion incomplète de diverses
matières riches en carbone.
Offset : de l’anglais « to set off », rapporter : c’est un procédé d’impression qui est en fait une
amélioration de son ance tre.
Opacité : c’est le contraire de transparence. Le mot opaque veut dire ne laisser pas passer la
lumière, plus une couleur est opaque, moins le résultat lumineux.
Pigment : c’est une substance colorée généralement insoluble dans le milieu se fixant à la surface
de la surface sur laquelle on l’applique, contrairement à la teinture qui pénètre dans les fibres.
Polymère : c’est une macromolécule, organique ou inorganique, constituée de l’enchaînement
répété d’un même motif, le monomère reliée les uns aux autres.
Quadrichromie : ou CMJN (Cyan, Magenta, Jaune, Noir) est un procédé permettant de
reproduire un large spectre colorimétrique à partir des trois teintes de base (le Cyan, le Magenta
et le jaune) auxquelles on ajoute le noir.
Radicalaire : la polymérisation par voie radicalaire est une réaction en chaîne qui comme son
nom l’indique fait intervenir comme espèce active des radicaux.
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Glossaire
Radicaux : un radical (souvent appelé radical libre) est une espèce chimique possédant un ou
plusieurs électrons non appariés sur sa couche externe.
Rhéologie : c’est une partie de la mécanique qui étudie la plasticité, l’élasticité, la fluidité
caractéristique des corps déformables.
Sérigraphie : C´est un procédé d´impression fondé sur le principe du pochoir et utilisant des
écrans de soie.
Solidité lumière : C’est la résistance à la lumière.
Solution : tout mélange homogène de deux ou plusieurs substances, initialement dans un état
(solide, liquide, gazeux) identique ou différente.
Suspension colloïdale : ce sont des intermédiaires entre les suspensions (particules de taille
supérieure à 0,2µm) et les solutions vraies (particules de taille inférieure à 0,2nm).
Tack : Le tack détermine la répartition uniforme de l’encre.
Thermochromie : des matériaux thermochromiques sont des matériaux ayant la capacité de
changer la couleur en fonction de la température. Ces matériaux les plus répandus sont les
cristaux liquides.
extracellulaire.
Trapping : mot anglais signifiant superposition adéquate de deux encres.
Typographie : c’est l’art d’assembler des caractères mobiles afin de créer des mots et des
phrases.
Viscosité : (du latin viscum) désigne la capacité d’un fluide à s’écouler, en mécanique des fluides.
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Liste des abréviations
LISTE
Adhésion : c’est l’ensemble DES ABREVIATIONS
des phénomènes physico-chimiques qui se produit lors qu’on
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Liste des abréviations
12
Liste des tableaux
13
Liste des figures
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Introduction
INTRODUCTION
Toute chose visible à l’œil nu peut prendre une ou plusieurs couleurs. L’homme, le plus
intelligent des créatures, a essayé de colorer ou de décorer les articles en utilisant la teinte ; ce qui
justifie la création de couleurs artificielles à l’aide de la peinture, de l’encre ou du vernis.
Partout dans le monde, l’encre est utilisée dans plusieurs domaines : l’art, l’éducation, la culture,
l’information, l’enseignement, l’administration …qui sont des facteurs de développement d’un
pays. A Madagascar l’école des arts et des métiers n’est pas encore suffisante.
L’évolution de la science est illustrée par l’application de nouvelles technologies. La fabrication
d’encres de meilleure qualité en est un exemple. L’encre ne doit présenter aucun effet néfaste ni
sur la santé ni sur l’environnement. Afin de maîtriser sa fabrication, il serait nécessaire de la
caractériser du point de vue physico-chimique et/ou biologique.
C’est dans cette optique précise que nous avons choisi l’étude et la caractérisation physico-
chimique de deux encres en vente à Madagascar : l’une est de fabrication allemande et l’autre
locale.
Notre travail comporte deux parties :
La première partie concerne l’étude bibliographique sur les encres.
La caractérisation physico-chimique des encres fait l’objet de la deuxième partie.
Nous terminons ce rapport par une conclusion générale.
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PREMIERE PARTIE :
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
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Etudes bibliographiques
I DEFINITION [1]
Au XIè siècle, le mot encre vient du mot latin encaustum qui veut dire « encre de pourpre », une
encre qui est réservée à l’empereur. L’encre est une substance fortement teintée, généralement
noire, qui sert à marquer les supports comme le papier, le textile, les métaux, le bois et les
polymères. Elle est constituée principalement de pigment, de véhicule et d’additifs. Les encres
sont utilisées pour l’écriture, le dessin, l’impression ou la décoration.
Depuis l’Antiquité, l’homme a découvert pour la première fois l’encre pour l’écriture. En Inde et
en Chine, une encre solide contenant du glue et du noir de carbone ainsi qu’une encre liquide
composée de carbone en suspension ou sous forme colloïdale ont été employées.
Dans les pays occidentaux, l’encre au carbone a été remplacée petit à petit par l’encre ferro-
gallique. L’utilisation de cette dernière devient de plus en plus importante jusqu’au IXè siècle.
Dans les pays orientaux, l’utilisation de l’encre au carbone a été abrogée pour donner place à
l’encre métallo-gallique.
Les encres métallo-galliques ont été fabriquées à partir de terre naturelle, de métaux (fer, cuivre,
etc.) et de végétaux contenant des acides galliques et du tanin.
En revanche, les encres au carbone ont été produites à partir de résidus carbonés obtenus par
combustion incomplète de diverses matières riches en carbone comme les végétaux, les os, etc.
Initialement, ces encres ont été utilisées pour l’écriture, mais au Moyen Age son développement
a gagné le domaine du dessin.
L’utilisation de matières organiques provenant de l’animal, du végétal ou des produits
synthétiques améliore la qualité d’encre pour l’écriture donnant naissance à une nouvelle encre
utilisée pour l’impression.
A l’Antiquité et au Moyen Age, les encres métallo-galliques et les encres au carbone ont été
obtenues par broyage de pigment ajouté à des huiles végétales. Tandis que pour les encres pour
impression, bien que leurs compositions aient beaucoup évolué, les méthodes de préparation
n’ont guère changé. Il s’agit toujours de disperser efficacement les pigments dans un véhicule.
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Etudes bibliographiques
En revanche, les exigences vis-à-vis de la qualité de la dispersion ont augmenté. Les équipements
n’ont guère changé dans leur principe, ils ont évolué seulement dans leur efficacité.
La fabrication d’une encre fait appel principalement à des moyens mécaniques pour créer une
bonne dispersion, stable, efficace, rapide et économique. Cela nécessite dans la première étape de
préparation du véhicule des grands réacteurs dans lesquels sont mis les différents ingrédients,
avec des étapes de chauffage et de refroidissement. Puis l’incorporation du pigment dans le
véhicule fait appel à deux techniques : le mixage et le broyage. Le mixage consiste à mélanger
par agitation mécanique les pigments dans le véhicule. Il est souvent suivi d’un broyage, qui a
pour rôle de réduire les particules de pigment à une taille correspondant au procédé d’impression.
Durant le dernier siècle, la fabrication industrielle repose sur une nouvelle technique pour la
fabrication des encres d’imprimerie. Deux étapes sont nécessaires :
- préparation du véhicule et des additifs
- incorporation du pigment dans le véhicule
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Etudes bibliographiques
- Pigment sous forme de poudre sèche. La suspension aqueuse dans laquelle se trouvent les
particules élémentaires de pigments préparés par synthèse organique est coagulée. Les particules
élémentaires se regroupent pour former des agglomérats qui se regroupent après filtration en
agrégats. On obtient ainsi un gâteau de pâte (contenant environ 18 à 20 % de matière sèche) qui
doit être séché et broyé pour briser les agrégats et uniformiser la taille des particules de sorte que
la surface spécifique soit optimale pour le procédé d’impression (qualité de mouillage du
pigment). On obtient ainsi les pigments sous forme de poudre sèche.
- Pigment sous forme de flush. Dans le cas de la fabrication de flush, le gâteau de pâte est traité
d’une façon différente : l’eau qui enrobe les pigments est remplacée par un véhicule, sous vide et
à température élevée. Cette étape permet ensuite une incorporation du pigment plus aisée dans le
véhicule.
Il est à noter que certains pigments sont plus aptes au flushing. Cela dépend des cristaux
constitutifs des pigments.
Il s’agit de bien mélanger les pigments, le véhicule et les additifs. En pratique, les agglomérats de
pigments sont réduits à une taille optimale pour pouvoir être mouillés correctement par le
véhicule, ce qui conférera à l’encre une bonne brillance et un bon pouvoir colorant. Ce degré de
dispersion est obtenu par un apport d’énergie. Par conséquent, cette phase est la plus longue, la
plus coûteuse, et très énergivore dans la fabrication d’une encre.
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Etudes bibliographiques
sur le mode de séchage de l’encre. L’amélioration des propriétés d’une encre est fondée sur
l’ajout des additifs.
III.1 Le pigment
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Etudes bibliographiques
La profondeur de teinte d’un noir de carbone est l’intensité de noir réalisable. Elle est en relation
directe avec la taille des particules. Plus les particules sont petites, plus le noir est profond. Ces
particules fines à plus grande profondeur de teinte ont aussi une influence sur d’autres
caractéristiques telle que la viscosité.
La structure d’un noir pigmentaire a surtout une influence sur la viscosité d’une suspension.
L’expression « structure » traduit l’agrégation plus ou moins prononcée de particules primaires
en structures tridimensionnelles ressemblant à des éponges. Cette propriété a une influence sur la
viscosité de l’encre. Pour une même quantité de pigments, une structure importante donne une
plus grande viscosité.
La structure est mesurée par la détermination de volume de dibutylphtalate en (ml DBP) adsorbé
par 100g de pigments noirs. L’adsorption DBP augmente avec la structure. L’utilisation de la
structure comme critère de choix devient importante lorsque la profondeur de teinte est fixée
d’avance. On peut choisir des noirs pigmentaires à structures différentes ayant une profondeur de
noir constante, et donc agir sur la viscosité ou la charge pigmentaire.
En outre, il est à noter que la couleur noire est d’origine animale, végétale, minérale, chimique
ou synthétique.
• Le noir animal comme le charbon d’os est une matière riche en carbone
obtenue par calcination à l’abri de l’air des os dans un creuset pour empêcher l’accès de l’air.
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Etudes bibliographiques
Le noir d’origine animale peut également provenir de l’ivoire, du bois de cerf, du rhinocéros, ou
de la laine.
• Le pigment noir d’origine végétale comme le noir de vigne, le noir de
campêche, le noir de suie ou encore noir de lampe est obtenu par pyrogravure (bois brûlé).
• Parmi les pigments noirs d’origine minérale, on peut distinguer : le noir de
vase, le noir de Prusse terre de Cassel, le noir de bitume et la poudre de plomb qui est toxique.
• Enfin, dans les pigments noirs d’origine chimique ou synthétique figurent
le noir de Mars ou noir de fer (c’est-à-dire les oxydes de fer), le noir de manganèse (oxyde et
dioxyde de manganèse) et le noir de carbone.
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Etudes bibliographiques
Les pigments métalliques se caractérisent par une taille moyenne supérieure à celle des pigments
organiques utilisés usuellement (5 à 25 µm), et par leur forme d’écaille ou de pétale. Leur
utilisation dans les encres est délicate, car l’effet métallique recherché dépend beaucoup de
l’arrangement des pigments dans le véhicule, au cours du séchage de l’encre. Deux effets sont
observés :
- le «leafing » se produit lorsque les pigments peuvent s’arranger sur la surface du film en
formant une feuille métallique ce qui créera l’effet brillant.
- au contraire, l’effet inverse est l’absence de l’orientation préférentielle des pigments
métalliques.
Ces deux effets proviennent du traitement de surface qu’ont subi les pigments lors de leur
préparation. L’effet leafing est obtenu grâce à l’addition d’acide stéarique, alors que l’inverse est
produit par addition d’acide oléique. L’effet leafing est d’autant plus important que la tension
superficielle de l’encre est élevée (encre à l’eau par exemple).
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Etudes bibliographiques
permet également de trouver les pigments en fonction de leur constitution chimique ou bien
encore leur nom commercial et les codes fabricants.
Les pigments les plus employés qui permettent de réaliser les quatre teintes de base de la
quadrichromie sont :
- le Cyan : CI Pigment Blue 15 ou pigment de phtalocyanine PB CI 15,
- le Magenta : CI Pigment Red 57 ou pigment de lithol rubine PR CI 57,
- le Jaune : C.I Pigment Yellow 12 ou pigment de diarylide PY CI 12
- et le Noir: CI Pigment Black 7 (avec habituellement CI Pigment Blue 18)
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Etudes bibliographiques
• Résines liquides
Les résines liquides sont des résines alkydes comme les polyesters modifiés par des huiles
végétales.
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Etudes bibliographiques
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Etudes bibliographiques
En présence d’une faible quantité de sel métallique, cette décomposition est accélérée et a lieu à
température ambiante :
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Etudes bibliographiques
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Etudes bibliographiques
L’encre au carbone est obtenue par la dispersion de noir de carbone dans une solution
gélatineuse. Depuis sa découverte, l’encre à base de noir de carbone, appelée encre de chine, a
été uniquement utilisée pour l’écriture mais après quelques années elle a très vite occupé le
domaine du dessin.
En ajoutant des pigments noirs de carbone dans l’encre métallo-gallique, la qualité devenait un
peu satisfaisante et une nouvelle couleur bien claire et brillante a été produite. Cette encre est
appelée encre mixte.
Au XXè siècle, une nouvelle technique de fabrication d’encre apparaît : une encre à base de
matières organiques. C’est une encre pour impression, la dernière fabriquée par l’homme. Elle a
été basée sur l’utilisation de pigments organiques.
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Etudes bibliographiques
Le schéma suivant résume les différents modes de séchage possibles des encres et vernis :
Processus chimiques
Les temps de séchage des encres peuvent aller d’une fraction de seconde (encre polymérisable) à
plusieurs heures, voire même plusieurs jours (encre oxydo-polymérisable).
Le séchage des encres sont de cinq types : le séchage physique par infiltration dans le support, le
séchage chimique par oxydo-polymérisation, le séchage mixte, le séchage thermique et le
séchage par rayonnement UV ou EB.
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Etudes bibliographiques
Il s’agit d’une infiltration de l’encre, et plus exactement de son véhicule, dans le support
d’impression si la porosité de ce dernier le permet. Ce mode de séchage convient aux papiers non
surfacés et absorbants. Il devient inefficace pour des surcharges d’encre. La formulation des
encres impliquées dans ce type de séchage se réduit généralement à une dispersion de pigments
dans un véhicule peu élaboré.
Ce processus classique de séchage fait intervenir l’oxygène de l’air. Il s’agit d’une oxydo-
polymérisation d’une partie du véhicule de l’encre. En effet, le véhicule contient une grande
proportion d’huiles végétales siccatives, telles quelles ou modifiées sous forme de résine
synthétiques (alkydes par exemple). Les insaturations portées par les triglycérides d’acides gras
des huiles végétales permettent, en présence d’oxygène, une polymérisation de type radicalaire
qui produit un film sec, plus ou moins rigide.
Il combine à la fois le séchage par infiltration et le séchage par évaporation. Une partie du
véhicule de l’encre est absorbée par le support (10 à 20%) et l’autre partie évaporée dans des
fours chauffés entre 100 et 200°C.
Les produits évaporés doivent être récupérés pour ne pas être rejetés dans l’atmosphère.
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Etudes bibliographiques
II.5 Séchage par rayonnement ultra- violet (UV) ou faisceau d’électrons : Electron Beam
(EB)
La polymérisation des encres à séchage UV est initiée par la lumière UV qui clive un photo-
initiateur donnant ainsi naissance à des espèces très réactives (électrons ou cations). Ceux-ci
induisent immédiatement une réaction de polymérisation des monomères et des oligomères,
réactifs contenus dans l’encre. La polymérisation a généralement lieu par voie radicalaire et plus
rarement par voie cationique.
La polymérisation des encres à séchage EB est initiée par un faisceau d’électrons. De part
l’énergie mise en jeu, l’encre à séchage EB peut être formulée sans photo-initiateur. En dehors de
ce composé, la formule est assez similaire à celle d’une encre à séchage UV radicalaire. Le
séchage EB nécessite une inèrtisation (utilisation d’azote) pour éviter l’inhibition de la réaction
par l’oxygène de l’air ambiant.
L’avantage de ces systèmes de séchage est que l’on peut obtenir une encre sèche quasi-
instantanément et sans dépenser beaucoup d’énergie. De plus, le film d’encre est très résistant à
l’abrasion, au vieillissement, à toutes sortes d’agent chimique (acides, bases, solvants…) ainsi
qu’à l’humidité.
Suivant leur utilisation, les encres peuvent être subdivisées en trois catégories : les encres pour
l’écriture, les encres pour le dessin et les encres pour l’imprimerie.
Ce sont des substances liquides résultant de la mise en solution de colorants d’origine organique,
minérale, végétale ou chimique dans un véhicule ou solvant. Pour l’écriture, l’encre métallo-
gallique est très employée.
Une encre de qualité se mesure par sa fluidité et sa fixité. Aussi, elle doit marquer le papier, soit
en s’y imprégnant, soit en y laissant une trace qui sèche rapidement à la surface. Ce qui attire le
dessinateur vers une encre noire est sa puissance chromatique.
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Etudes bibliographiques
On distingue quatre types d’encre pour le dessin : l’encre de noix de galle, l’encre de chine, le
bistre et les encres de couleur.
III.2.3 Le bistre :
Le bistre est recommandé aux miniaturistes qui cherchent à créer des effets de transparence. En
raison de sa coloration moins intense, elle ne rend pas la profondeur avec conviction et n’autorise
pas des traits d’une grande force de caractère.
Les encres pour l’imprimerie, bien qu’homogènes, sont en fait un mélange de constituants.
Certaines formules d’encre peuvent contenir jusqu’à 20 constituants différents.
Plusieurs types d’encres pour l’impression peuvent être rencontrés dont les encres offset, les
encres à solvant pour la flexographie et l’héliogravure, les encres à l’eau, les encres pour la
sérigraphie, les encres pour le jet d’encre, les encres UV et EB, les encres pour
l’électrophotographie et pour la xérographie et les encres thermochromiques.
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Etudes bibliographiques
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Etudes bibliographiques
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Etudes bibliographiques
Les solvants utilisés dans les encres pour l’héliogravure sont le toluène ou des solvants
aliphatiques pour l’édition, des alcools, éthers de glycols et esters pour l’emballage.
Les solvants utilisés dans les encres pour la flexographie sont des alcools, des esters et des éthers
de glycol.
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Etudes bibliographiques
carton et ils se limitaient donc à l’emballage et à la presse quotidienne. Mais aujourd’hui, ces
encres permettent d’imprimer sur des supports variés tels que les films polyesters.
Deux types de polymères sont présents dans ce type d’encre ; des polymères hydrosolubles qui
améliorent les propriétés d’imprimabilité de l’encre et des polymères en émulsion qui améliorent
les propriétés du film d’encre sur l’imprimé.
Les pigments dépendent du type de véhicule, du pH de l’encre…Ils sont généralement de base
organique.
Pour les additifs :
- les cires changent l’état de surface du film d’encre. Elles permettent notamment d’augmenter la
résistance au frottement et d’améliorer le glissant.
- l’antimousse empêche la formation de mousse et donc améliore l’impression.
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Etudes bibliographiques
textiles, l’impression de circuits électriques…Par contre, ce procédé est relativement lent. Il est
donc mieux adapté aux courts tirages.
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Etudes bibliographiques
Les encres UV et EB sont ces nouvelles encres. Le véhicule de ces encres, bien que proche des
encres classiques a une composition bien différente : elles contiennent des prépolymères, des
monomères et des photoamorceurs. Les photoamorceurs sont exités par les UV et déclenche une
réaction de polymérisation en chaîne des prépolymères et des monomères.
La réaction est complète et quasi-instantanée. Le film d’encre est alors, normalement, sans
aucune odeur résiduelle, ce qui est très appréciable en emballage alimentaire par exemple. Le
film d’encre est d’une excellente solidité, ce qui a l’inconvénient de poser des problèmes au
désencrage. De plus les encres UV restent plus coûteuses que leurs grandes sœurs.
La composition des encres UV est illustrée dans le tableau suivant :
Dans le cas des encres EB, le procédé est le même, seul les photoamorceurs changent.
Les photoamorceurs sont des produits qui, sous l’effet des rayonnements UV, donnent des
radicaux libres ou cations susceptibles d’amorcer la réaction en chaîne impliquant les
prépolymères.
Les monomères sont parfois appelés diluants réactifs. Ils jouent le rôle équivalent aux solvants
des encres Quickset : mouillage du pigment et ajustement des propriétés rhéologiques. En plus,
ils participent à la réaction de polymérisation.
Les prépolymères sont équivalents des résines utilisées dans les encres non UV. Ce sont des
molécules qui contiennent des insaturations et qui ne sont pas totalement polymérisées.
Avec les mécanismes radicalaires, les prépolymères utilisés sont de type : acrylate, méthacrylate
ou des résines polyesters insaturées, tandis qu’avec les mécanismes cationiques, ce sont des
résines époxydes ou phénoxydes et des éthers de vinyle.
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Etudes bibliographiques
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DEUXIEME PARTIE :
CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE
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Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
Un échantillon peut être analysé par différentes méthodes. Dans cette partie, nos échantillons
seront analysés par la méthode physique utilisant les rayons X et par la spectroscopie
d’absorption atomique. Ces méthodes ont été choisies car elles sont complémentaires pour la
détermination de leurs éléments constitutifs.
Cette analyse permet de détecter les éléments de numéro atomique Z tel que 5<Z<92.
Le bombardement par un faisceau d’électrons accéléré par une tension très élevée sur une plaque
métallique conduit à la naissance d’un rayonnement X ; on l’a été dénommé X car il est
mystérieux au départ. Les tubes à rayons X sont actuellement du type « Coolidge » à filament
chauffant. Ils consistent essentiellement en un tube à vide poussé (<10-6 mmHg) renfermant un
« canon » à électrons et « une anticathode » qui sert de support à la source de rayons X.
Le canon à électrons est porté à une tension élevée négative (-25 à -60 kvolts) tandis que
l’anticathode est reliée à la masse.
Le canon à électrons comprend un circuit chauffant (4 à 6 volts, quelques ampères), grâce auquel
un petit filament de tungstène est porté à une température élevée. A cette température, il évapore
un grand nombre d’électrons. Une cupule de concentration portée par le tube de garde entoure ce
filament. Elle est portée au même potentiel négatif que le canon à électrons, ou à un potentiel
négatif légèrement plus élevé (-200 à -400 volts) : repoussant les électrons, elle les oblige à se
concentrer en un faisceau.
L’anticathode est une masse creuse en cuivre dégazé (recuit sous vide), parcourue par une
circulation d’eau qui assure un refroidissement intense. Elle porte une pastille métallique
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Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
(chrome, fer, cuivre ou molybdène) dont la nature dépend de la radiation X que l’on veut obtenir.
Lorsque le faisceau d’électrons arrive à l’anticathode avec une grande vitesse (de l’ordre de 10
000km/s), une émission de rayonnement X se produit. Ce rayonnement est d’ailleurs émis dans
toutes les directions (2π radians sphériques). On n’utilise qu’une partie de radiations qui sortent
du tube par une petite fenêtre (quelques degrés d’ouverture), transparente aux rayons X.
Les rayons X émis par l’anticathode ont été étudiés spectrographiquement. Ce rayonnement est
formé d’un certain nombre de raies. Ces raies ont été groupées par séries : les séries K, les séries
L, et les séries M. Ces raies permettent de déterminer les niveaux d’énergie d’électrons proches
du noyau et de préciser la constitution électronique des éléments. Les séries K sont intéressantes
dans l’étude du rayonnement X. Les raies K se divisent en deux catégories : les raies kα et les
raies kβ. Nous nous intéressons plus particulièrement aux raies kα.
Les rayons X sont des rayonnements électromagnétiques de très faibles longueurs d’onde
(0,2<λ<16 Ǻ), environ 5000 fois plus petites que les longueurs d’onde lumineuses (entre 4000 et
8000 Ǻ). En radiocristallographie, on utilise surtout les rayons X « mi-dures » (0,7 <λ< 2Ǻ)
intermédiaires entre les rayons « mous » peu pénétrants, de longueurs d’onde supérieures, et les
rayons « durs » utilisés en radioscopie médicale ou industrielle de longueurs d’onde plus faibles.
Ces rayons X mi-dures sont encore fortement absorbés par les tissus vivants et de ce fait sont
dangereux pour le manipulateur (radiodermites). Les appareils actuels sont d’ailleurs
suffisamment protégés pour que les risques soient minimes.
Le schéma ci après montre la situation dans la partie du spectre du rayonnement X entre les
rayons UV et les rayons γ
Radio
Rayons γ RX U.V. Visible I.R µ-ondes Radar
Télé
λ (m)
10-14 10-12 10-8 4.10-7 8.10-7 10-4 10-1 1 103
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Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
Faisceau transmis
I(λ)=I0(λ)exp(-µρd)
Faisceau incident
I0(λ) Vers le détecteur
(λc + λd)
Fluorescence à
λc (caractéristique)
I.3.1 La réfraction
Les rayons X traversent la matière sans être pratiquement déviés : l’indice de réfraction est égal à
1(de l’ordre de 0,9999).
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Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
I.3.2 L’absorption
La part de l’énergie de radiation qui est absorbée thermiquement est ici nulle (non appréciable
que pour les radiations infrarouges). Au contraire une partie importante de l’énergie incidente est
diffusée et ne se retrouve plus à la sortie, sur le trajet du faisceau direct. La diffusion sous ses
différentes formes est responsable de l’absorption.
I.3.3 La diffusion :
Dans la matière, ce sont les électrons qui sont les agents de diffusion des rayons X. Les noyaux
atomiques ont une inertie beaucoup trop grande pour entrer en résonance dans le champ
électrique de haute fréquence constitué par les radiations X. Plusieurs mécanismes de diffusion
peuvent être considérés : la diffusion cohérente et la diffusion incohérente.
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Caractérisations
Etudes
physico-chimiques
bibliographiques
Le photon diffusé a donc une fréquence ν′ plus faible que le photon incident, donc une longueur
d’onde plus grande : il y a un changement de longueur d’onde et une diffusion incohérente.
Pour l’analyse fluorescence X l’échantillon à analyser peut être solide ou à l’état de poudre afin
d’obtenir des résultats satisfaisants. Pour notre cas, nous avons utilisé une poudre d’encre.
Les caractéristiques des deux échantillons étudiés sont présentées dans le tableau VII.
Les deux échantillons étudiés ont été séchés au four puis réduits en poudre.
Préparation de l’échantillon 1 :
L’échantillon E1 a été placé dans un four chauffé à 200°C pendant 50 min. afin d’obtenir un
résidu sec. Puis le résidu a été broyé en poudre. A cet effet, il nous a fallu sécher 10 flacons
d’encre de 120 mL c’est-à-dire environ 1200g. La masse de poudre obtenue est 12,43g. Le
rendement est alors 1,03%. (Annexe1)
Préparation de l’échantillon 2 :
Le séchage de l’échantillon E2 a nécessité une température plus importante que celle décrite dans
le rapport bibliographique. En effet, l’exposition pendant 2 heures dans le four à 200°C n’a pas
permis d’obtenir un résidu sec. Il nous a fallu porter le four à 310°C et le séchage a été prolongé
pendant 1heure permettant ainsi d’obtenir un résidu bien sec.
Pour pouvoir effectuer l’analyse par fluorescence X, au total 204g d’encre ont été séchées. La
masse du résidu obtenu est 12g.
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Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
Pour chaque séchage, nous avons pris 30g d’encre et nous l’avons placé au four pendant 1h et
nous avons obtenu 2g de résidu. Le rendement est environ de 6%. Nous avons répété six fois
l’expérience pour obtenir 12g de poudre.(Annexe 2)
Les analyses par fluorescence X ont été effectuées au laboratoire de la société HOLCIM à
Antsirabe.
Notons que les éléments de numéro atomique Z≤12 n’ont pas pu être détectés par l’appareil
utilisé.
Les spectres des analyses par fluorescence X des deux encres étudiées sont présentés par les
figures 3 et 4.
Les résultats d’analyse par fluorescence X des deux échantillons étudiés sont présentés dans les
tableaux VIII et IX.
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Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
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Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
49
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
Les résultats obtenus dans les tableaux VIII et IX montrent les composés minéraux sous forme
des oxydes métalliques sauf les halogènes.
L’analyse par spectroscopie d’absorption atomique a un avantage sur la recherche des éléments
chimiques car elle peut détecter également les éléments ayant de numéro atomique Z<13. Alors
pour compléter le résultat par analyse fluorescence X, nous avons choisi cette méthode d’analyse.
Un faisceau de lumière monochromatique de fréquence telle qu’il soit absorbable par l’élément à
doser est envoyé dans une vapeur atomique de cet élément. La mesure de l’intensité lumineuse,
avant et après le passage dans la vapeur atomique permet de déterminer le pourcentage
d’absorption. Dans des conditions bien déterminées, celui-ci est fonction non seulement de la
concentration des atomes de la vapeur atomique, qui n’a pas grand intérêt, mais surtout de la
concentration de la solution ou du produit initial que l’on cherche à déterminer. Pour obtenir ce
résultat, il faut produire un faisceau de lumière incidente suffisamment intense. Mais il est
nécessaire également que le mode de production de vapeur atomique soit bien précisé.
50
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
En effet, si l’on compare cette méthode à une colorimétrie classique de Beer-Lambert, l’on
retrouve les mêmes éléments, mais les difficultés sont plus grandes. Le milieu absorbant qui doit
être produit par transformation du produit à doser, n’est pas une solution liquide de concentration
constante, mais un gaz dont la concentration est sujette à beaucoup plus de fluctuations. En outre,
les atomes peuvent exister dans cette vapeur à des niveaux d’énergie différents, et il faut que le
plus grand nombre possible se trouve à un niveau compatible avec l’absorption, c’est-à-dire au
niveau fondamental. Il convient également de rappeler que la lumière doit être assez
rigoureusement monochromatique.
Enfin, il faut, lors de la mesure de l’intensité lumineuse après absorption, éliminer l’interférence
de lumière parasite due à la reémission des atomes excités, mais aussi au spectre propre de la
flamme.
Toute substance à analyser doit être rendue à l’état minéral. Il faut alors évaporer toutes les
matières organiques. A cet effet, il a fallu calciner les encres : E1 à 200°C et E2 à 310°C. Une
température plus élevée a été nécessaire pour calciner E2 étant donné qu’elle contient
certainement des distillats pétroliers dont la température d’évaporation se situe de 280°C à
310°C. Les deux encres ont été calcinées dans un four pendant 30 min. Pour faciliter le calcul,
nous avons calciné 1g d’encre pour chaque échantillon. (Annexe 3)
II.3 Résultat
51
Caractérisations physico-chimiques
Etudes bibliographiques
II.4 Interprétation
Les valeurs indiquées ci-dessus sont des valeurs en ppm relatives aux éléments minéraux.
Une quantité très élevée de Zn dans les deux échantillons est constatée. L’analyse par
fluorescence X nous montre la présence de ZnO et CuO dans E1 et leur absence dans E2 tandis
que cette méthode d’analyse nous illustre la présence de Cu et Zn dans les deux encres. Un taux
élevé de Pb a été à remarqué pour E1. Le plomb est une charge et un pigment blanc de l’encre. Sa
présence dans les encres doit être réduite car il est nocif pour la santé. Des valeurs élevées de Ca
se manifestent dans la composition des deux encres. Le Ca peut se présenter sous forme
complexe c’est-à-dire sous forme de CaO. L’encre E1 est constituée notamment par des oxydes
métalliques tandis que E2 en contient mais en quantité moins importante. Les oxydes métalliques
sont en général des pigments et des charges. Ils améliorent quelques propriétés de l’encre telle
que son pouvoir couvrant et sa propriété rhéologique. La présence de métaux conducteurs tels
que le Cu et le Fe détermine la conductibilité de l’encre. Toutefois, nous noterons la propriété
électrique plus grande de E1.
52
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
Afin de mieux caractériser les échantillons étudiés, nous avons effectué des analyses
complémentaires telles que la caractérisation par pHmétrie, la détermination de la solubilité, la
mesure de la densité et la mesure de la viscosité.
L’analyse par pHmétrie peut déterminer la nature d’une solution (acide, base ou neutre).
I.1.1 Acide
C’est une substance chimique capable de céder un ou plusieurs protons H+
HA → H+ + A-
La réaction avec l’eau s’écrit : HA + H2O → A- + H3O+
HA : acide
A- : base conjuguée
D’où le couple acide base HA/A-
C’est aussi une substance chimique capable de fixer un ou plusieurs ions OH- au cours d’une
réaction chimique avec l’eau
Une substance chimique susceptible d’accepter un ou plusieurs électrons est un acide selon
Lewis.
Le pH d’un acide est strictement inférieur à 7.
I.1.2 Base
C’est une substance chimique capable de fixer un ou plusieurs ions H+
B + H+ → BH+
La réaction avec l’eau s’écrit : B + H2O → BH+ + OH-
B : base
BH+ : acide conjugué
Le couple acide base est BH+/B
53
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
Une base est une substance chimique susceptible de libérer un ou plusieurs ions OH-.
On rappelle qu’une base est une substance chimique qui peut céder un ou plusieurs électrons
d’après Lewis.
Le pH d’une base est strictement supérieur à 7.
I.1.5 Ampholyte
Un ampholyte est un corps qui peut se comporter suivant les cas soit comme un acide soit comme
une base.
Si deux couples acide / base subit une réaction, la réaction est la suivante :
54
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
I.2.1 Résultat
Le résultat d’analyse est donné par le tableau ci-après.
55
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
La mise en solution d’une substance chimique dans un solvant peut déterminer la solubilité. La
solution obtenue doit être homogène, pas de précipité ou de dépôt. On distingue la solubilité
partielle et la solubilité totale. On a la solubilité partielle s’il y a encore une petite quantité non
homogène dans le mélange et on a la solubilité totale si on n’a pas de résidus, c’est-à-dire tout est
homogène.
Le test de solubilité permet de déterminer les solvants que l’échantillon contient, ainsi que sa
nature.
A une température constante, des quantités élevées de A (liquide, solide, gaz) est introduite dans
un solvant S susceptible de les dissoudre.
Dans la majorité des cas, on trouve deux phases
- phase liquide : solution saturée de A dans S
- phase solide : A en excès
Si A est un solide : il se présente soit à l’état pur soit sous forme de solvant cristallisé.
Si A est un liquide : il est saturé de S
- solution A dans S
- solution S dans A
D’où la notion de la solubilité de A dans S.
La solubilité notée s varie en fonction de la température, de l’état physique de A et d’autres
substances dissoutes.
La solubilité est une fonction croissante de la température.
L’état physique de A intervient aussi à la variation de la solubilité exemple, le polymorphisme,
l’état vitreux et l’état cristallisé.
L’existence des autres substances dissoutes a une influence sur la solubilité. La solubilité dans un
solvant pur est différente de la solubilité dans une solution préparée à partir de ce solvant.
56
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
Plusieurs types de solvants ont été utilisés pour pouvoir caractériser les deux échantillons. 1g
d’encre a été dissout dans 5cc de solvant. Le mélange a été agité pendant 2min. et laissé au repos
pendant 2min. avant de noter le résultat.
Le test de solubilité a été effectué au Laboratoire de Chimie Appliquée aux Substances
Naturelles (LaCASN) à Ampasapito.
II.4 Résultats
Le résultat du test de solubilité appliqué aux composés organiques de l’encre pour tampon
(échantillon E1) est donné dans le tableau XII.
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Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
Le résultat du test de solubilité appliqué aux composés organiques de l’encre pour duplicateur
(échantillon E2) est donné dans le tableau XIII.
D’après le résultat obtenu dans le tableau XII, nous remarquons que l’encre E1 est insoluble dans
tous les solvants peu solubles dans l’eau, c’est-à-dire hydrophobe. L’encre ne contient
certainement pas de matières organiques hydrophobes et des mati res polaires.
De plus, l’encre est soluble dans l’eau et dans les solvants hydrophiles. Cette encre contient donc
des matières minérales et des alcools hydrophiles ou des composés organiques polaires. En
conclusion, nous pouvons dire que l’encre étudiée est hydrophile.
58
Caractérisations physico-chimiques
Etudes bibliographiques
L’encre E1 a une nature minérale car elle est soluble dans l’eau tandis que E2 de nature
organique.
L’analyse de la densité est très importante pour la caractérisation des échantillons E1 et E2.
La densité est une grandeur physique caractéristique. Elle est définie comme étant le rapport
d’une masse d’un certain volume de substance à la température T à la masse du volume d’eau à
la même température T. Autrement dit, la densité d’un corps est le rapport entre sa masse
volumique et la masse volumique d’un corps de référence. Le corps de référence est l’eau (pour
les liquides et les solides) et l’air pour les gaz.
La densité est une grandeur sans dimension et sa valeur s’exprime donc sans unité de mesure.
La densité notée d s’exprime de la sorte :
ρcorps
d=
ρref
Où ρcorps est la masse volumique du corps et ρeau est la masse volumique de l’eau (1000Kg/m3)
Le plus souvent, l’eau est utilisée comme corps de référence pour la densité des liquides et des
solides. Dans ce cas la masse volumique de l’eau est prise égale à 1000 Kg/m3
La densité devient :
ρcorps
d=
ρeau
Où ρcorps est la masse volumique du corps et ρeau est la masse volumique de l’eau (1000Kg/m3).
L’expérience a été réalisée à 20°C. Les valeurs trouvées sont inférieures à la densité de l’eau.
Ceci pourrait être dû au choix du solvant de l’encre.
59
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques
Un fluide visqueux est caractérisé par l’existence d’une force de frottement lors de son
écoulement. Cette force est due à sa viscosité.
La viscosité est une propriété importante propre aux fluides réels. La viscosité ne se manifeste
que lorsque le fluide est en mouvement. Pour les liquides, la viscosité diminue lorsque la
température augmente.
D’après l’expérience de COUETTE, on a deux cylindres de rayons r tel que la différence entre
les rayons de ces cylindres noté e est très inférieure à r. Le cylindre subit une force du couple de
sens contraire au mouvement du cylindre extérieur. La force du frottement due à la viscosité
s’écrit :
µSV '
F=
e
F : Force de frottement
V’: Vitesse tangentielle
S : Surface des plaques cylindriques
e : Distance de deux cylindres c’est-à-dire différence les rayons des deux cylindres coaxiaux
µ : Coefficient de viscosité dynamique
µdu'
τ=
dy
τ : contrainte tangentielle visqueuse.
u : composante du vecteur V’ suivant le déplacement perpendiculaire à la normale y.
Fe ' Ce
µ = = [ML-1T-1]
SV ' 2 π hr 3 ω
C : force du couple de sens contraire au mouvement du cylindre extérieur
60
Etudes
Caractérisations physico-chimiques
bibliographiques
H : hauteur de cylindre.
ω: vitesse angulaire du cylindre tournant.
r : rayon des deux cylindres très grand devant e.
µ augmente quand la pression augmente et µ diminue quand la température augmente.
- Coefficient de viscosité cinématique
µ
v = [L2T-1]
ρ
ρ: densité du fluide
v : Cœfficient de viscosité cinématique exprimé en mariastokes (maSt) ou en m2/s dans MKSA.
µ : coefficient de viscosité dynamique exprimé en Poiseuille (Pl)
La viscosité est une grandeur physique qui caractérise le mouvement d’un liquide ou d’un gaz.
Pour les viscosimètres AFNOR, zahn, angler,… il suffit de trouver le temps d’écoulement en
seconde pour déterminer la viscosité à l’aide d’une relation directe entre la viscosité et le temps
d’écoulement. On a utilisé la coupe AFNOR 4 pour la mesure de la viscosité de nos échantillons
(E1 et E2)
La viscosité obtenue est la viscosité cinématique. Nos échantillons sont à l’état liquide, E1 fluide
et E2 visqueux. Pour E2 nous ne pouvons pas avoir directement sa viscosité car il est non
mesurable à l’appareil que nous avons utilisé à cause de sa viscosité très élevée (état de gel),
alors il a fallu diluer E2 en prenant 40g d’encre et 60g de toluène.
La mesure des temps d’écoulement des deux encres étudiées a été effectuée au Laboratoire
National des Travaux Publiques et du Bâtiment (L.N.T.P.B) à Alarobia Antananarivo.
Le tableau suivant montre le résultat de la mesure du temps d’écoulement.
61
Etudes
Caractérisations physico-chimiques
bibliographiques
Pour un viscosimètre la viscosité est une fonction croissante de temps d’écoulement. Plus le
temps d’écoulement est très élevé plus la viscosité est très grande. La viscosité de l’échantillon
E1 est un peu plus élevée que celle de l’échantillon E2 dissout dans du toluène.
62
Etudes Conclusion
bibliographiques
CONCLUSION
Au cours de ce travail, nous nous sommes consacrés à l’étude de deux encres en vente sur le
marché à Madagascar. La première, notée E1, de fabrication locale est une encre pour tampon et
la seconde, notée E2, de fabrication allemande est une encre pour duplicateur.
L’analyse physico-chimique des encres comprenant les mesures du pH (2,70 pour E1 et 4,11
pour E2), de la densité (0,9972 pour E1 et 0,9480 pour E2) et de la viscosité, et l’étude de leur
solubilité dans différents solvants a permis de les caractériser. Cette analyse nous a permis
d’avancer que E1 est une encre de nature minérale, de comportement acide et E2 une encre de
nature organique ayant également un comportement acide.
Des échantillons ont été également analysés par fluorescence X et par spectroscopie d’absorption
atomique. Ces deux méthodes ont permis de déterminer les constituants chimiques des encres et
la concentration en masse de chaque élément chimique en présence. Selon les résultats obtenus,
E1 et E2 contiennent tous les deux des oxydes métalliques tels que Fe2O3, CaO ainsi que du Zn et
du Cu…. Des éléments comme le chrome, le magnésium ont été aussi décelés mais en petite
quantité.
E1 contient d’autres composés tels que RuO2, HfO2 non détectés dans E2. De même E2 contient
des composés non décelés dans E1 tels que TeO2 et PdO.
Les encres étudiées diffèrent donc selon leurs constituants et leur utilisation.
L’ensemble du travail nous suggère qu’il faut tenir compte de la constitution des encres. La
présence de fortes odeurs et d’éléments toxiques dans les encres, tel que le plomb peut nuire à la
santé. Aussi, sera-t-il nécessaire de porter un masque et des gants lors de leur utilisation.
Il est en outre conseillé d’améliorer la qualité des encres sans utiliser des éléments toxiques.
Cette étude peut nous indiquer quelles sont les matières premières locales que l’on pourra utiliser
pour la fabrication d’encres.
63
Etudesbibibliographiques
Références bibliographiques
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Etudes Annexes
bibliographiques
ANNEXES
66
Etudes Annexes
bibliographiques
67
Etudes Annexes
bibliographiques
fuole. A partir de cette solution, on a essayé d’obtenir des solutions non diluées, diluées de 1/10
et de 1/100. Et on fait la lecture sur le spectromètre d’absorption atomique.
68
Etudes Annexes
bibliographiques
69
Auteur : RANDRIANANDRIANINA Jean Charles
Adresse : Lot IHB 55 Ambohiparaky Itaosy Antananarivo 102
Titre : CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE DE DEUX ENCRES MISES EN
VENTE A MADAGASCAR.
Nombre de page : 69
Résumé : L’objectif de notre étude est de caractériser deux encres en vente à Madagascar,
une encre pour tampon notée E1 et une encre pour duplicateur notée E2. En effet, il est
toujours nécessaire de connaître leurs caractéristiques surtout chimiques étant donné que les
encres sont très utilisées dans plusieurs domaines notamment l’enseignement. Afin de
déterminer leurs propriétés physiques et chimiques ainsi que les différents constituants
chimiques des encres, diverses analyses physico-chimiques, physiques et chimiques ont été
effectuées : analyse par fluorescence X, analyse par spectroscopie d’absorption atomique,
détermination du pH, test de solubilité, mesure de la densité et de la viscosité. Il a été montré
que les deux encres étudiées renferment un taux élevé de SO3, CaO, Fe2O3, Cu et de Zn.
L’encre E1 est de nature minérale et E2 organique. Toutes les deux se comportent comme un
acide.
Mots clés : encre, caractérisation, fluorescence X, absorption atomique, solubilité, fer, cuivre,
zinc.
Abstract : The goal of this research work is to characterise two inks sold in Madagascar, one
stamp ink noted E1 and one duplicator ink noted E2. In fact, it is always crucial to know
especially their chemical characteristics for they are mostly used in many fields as in
education. In order to determine their physical and chemical properties as well as the different
chemical constituants of the inks, some physico-chemical analysis, physical and chemical
analysis have been carried out : analysis by X-ray fluorescence, analyse by atomic absorption
spectroscopy, determination of the pH, solubility test, measure of the density and the
viscosity. It has been show that the two inks that have been studied have a high level of SO3,
CaO, Fe2O3, Cu and Zn. E1 is mineral nature and E2 an organic one. Both behave like an
acid.
Keywords : ink, characterisation, X-ray fluorescence, atomic absorption, solubility, iron,
copper.
Nom de l’encadreur : Bruno RAZANAMPARANY Professeur à la Faculté des Sciences de
l’Université d’Antananarivo