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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DES SCIENCES

Département : CHIMIE MINERALE ET CHIMIE PHYSIQUE

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies

Option : Chimie Minérale et Chimie Appliquée

Présenté par RANDRIANANDRIANINA Jean Charles

CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE
DE DEUX ENCRES MISES EN VENTE
A MADAGASCAR

Soutenu publiquement le 27 décembre 2007


devant la commission d’examen composée de :

Président : Monsieur RAKOTOARIMANGA Jeannot


Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo

Rapporteur : Monsieur RAZANAMPARANY Bruno


Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo

Examinateurs : Madame RAVAOMANARIVO Harimisa


Maître de conférences à la Faculté des Sciences de l’Université
d’Antananarivo

Monsieur RAVELONANDRO Pierre Hervé


Maître de conférences à la Faculté des Sciences de l’Université
d’Antananarivo
Remerciements

REMERCIEMENTS

Je remercie Dieu de m’avoir donné sa bénédiction et sa grâce pour la réalisation et la finition de


mes études et surtout ce travail de mémoire. Gloire à L’Eternel Tout Puissant.

J’adresse mes sincères remerciements à Monsieur Alphonse RAFENOMANANTSOA,


Professeur titulaire à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo et Chef de
Département de Chimie Minérale et de Chimie physique. Je le remercie pour l’autorisation
qu’il m’a octroyée de soutenir ce mémoire.

Je ne saurais comment exprimer toute ma gratitude envers Monsieur Bruno


RAZANAMPARANY, Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo,
Responsable de la formation doctorale en Chimie Minérale, d’avoir assuré avec une
compétence inestimable la direction scientifique de mon programme de recherche dont ce
mémoire représente le couronnement. Qu’il trouve ici l’expression de ma profonde
reconnaissance.

Monsieur Jeannot RAKOTOARIMANGA, Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université


d’Antananarivo, m’a fait l’honneur de présider le jury de ce mémoire. Je lui adresse mes
sincères remerciements.

Je tiens à remercier tout particulièrement Madame Harimisa RAVAOMANARIVO, Maître de


Conférences à l’Université d’Antananarivo, de bien vouloir siéger parmi les membres de jury
de ce mémoire. Je la remercie d’avoir examiné ce travail. Je lui en suis profondément
reconnaissant.

Que Monsieur Pierre Hervé RAVELONANDRO, Directeur du Centre National de Recherches


sur l’Environnement (CNRE), Maître de Conférences à la Faculté des Sciences de l’Université
d’Antananarivo, soit assuré de mon profond respect. Je tiens à le remercier vivement d’avoir
bien voulu examiner ce manuscrit et d’avoir aimablement consenti à prendre part au jury de ce
mémoire. Qu’il trouve ici le témoignage de ma sincère reconnaissance.

1
Remerciements

Je voudrais exprimer mes vifs remerciements à la Société HOLCIM d’avoir bien voulu
accepter d’effectuer les analyses par fluorescence X de mes échantillons. Je remercie en
particulier Madame Fara RAZANAPARANY, Chef de service du Système Management
Intégré (SMI) et Monsieur Lalatiana RAMIADAMANANA pour leur aide.
Je voudrais présenter mes sincères remerciements au Chef de Département de recherches
Technologiques de la FOFIFA d’Ambatobe d’avoir bien voulu me donner l’autorisation
d’effectuer les analyses en pHmétrie de mes échantillons.
Je remercie également le Responsable de laboratoire de la FOFIFA de Tsimbazaza pour l’aide
qu’il m’a apportée dans la réalisation des analyses par spectroscopie d’absorption des encres
étudiées au sein de son laboratoire.
Je remercie de même Madame Bakolinirina ANRIAMIHAJA, Professeur à la Faculté des
Sciences de l’Université d’Antananarivo, de m’avoir aidé pour la réalisation des différents tests
de solubilité effectués au sein du Laboratoire de Chimie Appliquée aux Substances Naturelles à
Ampasampito (LaCASN).
Mes remerciements vont également au Responsable du Laboratoire de Chimie à l’ENS à
Ampefiloha d’avoir bien voulu me donner l’autorisation d’effectuer le séchage de mes
produits.
Je saisis l’opportunité qui m’est donnée pour remercier Monsieur Minoson
RAKOTOMALALA, Professeur Titulaire à la Faculté des Sciences de l’Université
d’Antananarivo, de m’avoir aidé dans la réalisation de mon manuscrit durant la phase de
rédaction de ce mémoire en me prêtant un microordinateur.

Je tiens à exprimer ma gratitude envers ma famille qui n’a pas cessé d’apporter son soutien et
sans qui je n’aurais jamais pu concrétiser ce mémoire.

Il m’est agréable d’adresser ma vive sympathie à tous mes amis de m’avoir encouragé et aidé
durant mes études.

Enfin mes remerciements seraient incomplets s’ils n’incluaient tous ceux qui, de près ou de
loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.

2
Sommaire

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ........................................................................................... 1

SOMMAIRE ........................................................................................... 3

GLOSSAIRE ………………………………………………………….. 9

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................... 13

LISTE DES FIGIURES ......................................................................................... 14

INTRODUCTION ......................................................................................... 15

Première partie I: ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ................................................... 16

Chapitre I : GENERALITE SUR LES ENCRES ..................................................... 17

I DEFINITION [1] .................................................................................................. 17

II HISTORIQUE DES ENCRES [1, 2] ................................................................. 17

II.1 Préparation des constituants d’une encre ................................................... 18

II.1.1 Préparation du véhicule de l’encre ......................................................... 18

II.1.2 Préparation des additifs ......................................................................... 18

II.1.3 Préparation des pigments ....................................................................... 19

II.2 Dispersion du pigment dans le véhicule et les additifs ............................... 19

III LES PRINCIPAUX CONSTITUANTS D’UNE ENCRE [3] ............................ 19

III.1 Le pigment ...................................................................................................... 20

III.1.1 Caractéristiques et rôles du pigment................................................... 20

III.1.2 Types de pigments ................................................................................. 20

III.1.2.1 Les pigments noirs ou noirs de carbone........................................... 20

III.1.2.2 Les pigments minéraux .................................................................... 22

II.1.2.3 Les pigments organiques ................................................................... 23

3
Sommaire

III.1.3 Propriétés d’usage des pigments .......................................................... 24

III.1.3.1 Résistance photochimique ou solidité lumière ................................. 24

III.1.3.2 Absorption d’huile ............................................................................ 24

III.1.3.3 Autres propriétés .............................................................................. 24

III.2 Le véhicule [3,4] ........................................................................................... 24

III.2.1 Les résines.............................................................................................. 25

III.2.1.1 Caractéristiques des résines............................................................. 25

III.2.1.2 Différents types de résine ................................................................. 25

III.2.2 Les huiles végétales ............................................................................... 25

III.2.3 Les distillats pétroliers ......................................................................... 26

III.3 Les additifs [3] .............................................................................................. 26

III.3.1 Rôles des additifs .................................................................................. 26

III.3.2 Composition des additifs ....................................................................... 26

III.3.2.1 Les cires ............................................................................................ 26

III.3.2.2 Les siccatifs ...................................................................................... 27

III.3.2.3 Les antioxydants ............................................................................... 28

III.3.2.4 Les composés anti-maculants ........................................................... 28

Chapitre II LES DIFFERENTS TYPES D’ENCRES ET LEUR MODE DE

SECHAGE .................................................................................................................... 29

I LES GRANDES FAMILLES DES ENCRES [3, 4] ............................................ 29

I.1 Encre métallo-gallique.................................................................................... 29

I.2 Encre au carbone ............................................................................................ 29

I.3 Encre mixte...................................................................................................... 29

I.4 Encre à base de pigment organique .............................................................. 29

II LES DIFFERENTS MODES DE SECHAGE DES ENCRES [3] .................. 30

4
Sommaire

II.1 Séchage physique par infiltration dans le support (ou Coldset) ............... 31

II.2 Séchage chimique par oxydo-polymérisation ............................................. 31

II.3 Séchage mixte (ou Quickset) ........................................................................ 31

II.4 Séchage thermique (ou Heatset) .................................................................. 31

II.5 Séchage par rayonnement ultra- violet (UV) ou faisceau d’électrons :

Electron Beam (EB) ............................................................................................. 32

III LES DIFFERENTS TYPES D’ENCRES SELON LEUR UTILISATION [1, 3,

5]................................................................................................................................. 32

III.1 Encres pour l’écriture ................................................................................. 32

III.2 Encres pour le dessin ................................................................................... 32

III.2.1 L’encre de noix de galle : ....................................................................... 33

III.2.2 L’encre de chine : ................................................................................... 33

III.2.3 Le bistre : ............................................................................................... 33

III.2.4 Les encres de couleur : .......................................................................... 33

III.3 Encres pour l’impression ............................................................................ 33

III.3.1 Les encres Offset ................................................................................. 34

III.3.1.1 Les encres Coldset : ........................................................................ 34

III.3.1.2 Les encres Heatset :.......................................................................... 34

III.3.1.3 Les encres Quickset : ....................................................................... 35

III.3.2 Les encres à solvant pour la flexographie et l’héliogravure .............. 35

III.3.2.1 Encre pour la flexographie .............................................................. 35

III.3.2.2 Encre pour l’héliogravure ................................................................ 35

III.3.3 Les encres à l’eau ................................................................................... 36

III.3.4 Les encres pour la Sérigraphie ............................................................. 37

5
Sommaire

III.3.4.1 Description succincte du procédé et ses applications ...................... 37

III.3.4.2 Caractéristiques générales des encres pour la sérigraphie ............. 38

III.3.5 Les encres pour le jet d’encre .............................................................. 38

III.3.5.1 Description succincte du procédé et ses applications ...................... 38

III.3.5.2 Différents types d’encres pour le jet d’encre ................................... 38

III.3.6 Les encres UV (Ultra Violet) et EB (Electron Beam ou bombardement

d’électron).......................................................................................................... 38

III.3.7 Les encres pour l’électrophotographie et la xérophotographie ........ 40

III .3.8 Les encres thermochromiques ............................................................. 40

Deuxième partie: CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE........................ 41

Chapitre I : ANALYSES PHYSICO - CHIMIQUES DE DEUX ENCRES EN

VENTE A MADAGASCAR ...................................................................................... 42

I ANALYSE PAR FLUORESCENCE X [6, 7, 8].................................................. 42

I.1 Production des rayons X ................................................................................ 42

I.2 Nature du rayonnement X ............................................................................. 43

I.3 Interaction rayonnement-matière ................................................................. 44

I.3.1 La réfraction ............................................................................................. 44

I.3.2 L’absorption ............................................................................................... 45

I.3.3 La diffusion : ............................................................................................. 45

I.3.3.1 Diffusion cohérente : ........................................................................... 45

I.3.3.2 Diffusion incohérente de fluorescence ................................................ 45

I.3.3.3 Diffusion incohérente de Compton ..................................................... 45

I.4 Préparation des échantillons pour l’analyse fluorescence X ...................... 46

I.5 Interprétation des résultats ............................................................................ 50

6
Sommaire

I.5.1 Interprétation de résultat de l’analyse par fluorescence X de

l’échantillon E1 ................................................................................................... 50

I.5.2 Interprétation de résultat de l’analyse par fluorescence X de

l’échantillon E2 .................................................................................................. 50

II. ANALYSE PAR SPECTROSCOPIE D’ABSORPTION ATOMIQUE ........ 50

II.1 Principe de l’analyse par spectroscopie d’absorption atomique [9] ......... 50

II.2 Préparation des échantillons ........................................................................ 51

II.3 Résultat........................................................................................................... 51

II.4 Interprétation ................................................................................................ 52

Chapitre II ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES COMPLEMENTAIRES ...... 53

I ANALYSE PAR pHmetrie [10] ............................................................................ 53

I.1 Définition d’un acide et d’une base ............................................................... 53

I.1.1 Acide .......................................................................................................... 53

I.1.2 Base............................................................................................................ 53

I.1.3 Force d’un acide ........................................................................................ 54

I.1.4 Force d’une base ....................................................................................... 54

I.1.5 Ampholyte ................................................................................................. 54

I.2 Analyse par pHmétrie des encres .................................................................. 55

I.2.1 Résultat ..................................................................................................... 55

I.2.2 Interprétation des résultats et conclusion ........................................... 55

I.2.2.1 Interprétation des résultats pour l’échantillon E1 : ........................... 55

I.2.2.2 Interpretation des resultats pour lechantillon E2 ............................... 55

II ANALYSE PAR LE TEST DE SOLUBILITE .................................................. 56

II.1 Théorie sur la solubilité [11]......................................................................... 56

7
Sommaire

II.2 Facteurs intervenant sur la solubilité .......................................................... 56

II.3 Mode opératoire ............................................................................................ 57

II.4 Résultats ......................................................................................................... 57

II.5 Interprétation des résultats .......................................................................... 58

II.5.1 Interprétation des résultats pour l’encre pour tampon E1 ................. 58

II.5.2 Interprétation des résultats pour l’encre pour duplicateur E2.......... 58

III ANALYSE PAR LE TEST DE DENSITE [12]................................................ 59

IV. ANALYSE PAR LE TEST DE VISCOSITE [12]........................................... 60

IV.1 Viscosité d’un fluide..................................................................................... 60

IV.2 Coefficient de viscosité dynamique ............................................................ 60

CONCLUSION ......................................................................................... 63

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................ 64

ANNEXES ......................................................................................... 66

8
Glossaire

GLOSSAIRE

Adhésion : c’est un ensemble des phénomènes physico-chimiques qui se produit lors qu’on met
en contact intime deux matériaux.
Antimousse : c’est une substance qui empêche la formation de mousse et améliore l’impression.
Emulsion : c’est un mélange hétérogène de deux substances liquides non miscibles.
Flexographie : c’est un procédé d’impression en relief proche de la typographie. La forme
imprimante est un polymère.
Flush : solution concentrée de pigment.
Gamut : ou gamut de couleur est un sous ensemble complet de couleur.
Héliogravure : c’est un procédé d’impression particulièrement adapté aux très larges tirages où
une haute qualité de reproduction est exigée.
Huile de Lin : c’est une huile tirée des graines de Lin cultivé. Elle est utilisée à la fois dans
l’alimentation humaine et comme siccatif dans les arts et l’industrie.
Leafing : c’est un mot anglais venant du mot anglais « leaf » qui veut dire feuille. Le leafing est
l’arrangement des pigments pour former une feuille.
Miscible : la miscibilité désigne usuellement la capacité de divers liquides à se mélanger.
Noir de lampe : c’est un résidu carboné obtenu par la combustion incomplète de diverses
matières riches en carbone.
Offset : de l’anglais « to set off », rapporter : c’est un procédé d’impression qui est en fait une
amélioration de son ance tre.
Opacité : c’est le contraire de transparence. Le mot opaque veut dire ne laisser pas passer la
lumière, plus une couleur est opaque, moins le résultat lumineux.
Pigment : c’est une substance colorée généralement insoluble dans le milieu se fixant à la surface
de la surface sur laquelle on l’applique, contrairement à la teinture qui pénètre dans les fibres.
Polymère : c’est une macromolécule, organique ou inorganique, constituée de l’enchaînement
répété d’un même motif, le monomère reliée les uns aux autres.
Quadrichromie : ou CMJN (Cyan, Magenta, Jaune, Noir) est un procédé permettant de
reproduire un large spectre colorimétrique à partir des trois teintes de base (le Cyan, le Magenta
et le jaune) auxquelles on ajoute le noir.
Radicalaire : la polymérisation par voie radicalaire est une réaction en chaîne qui comme son
nom l’indique fait intervenir comme espèce active des radicaux.

9
Glossaire

Radicaux : un radical (souvent appelé radical libre) est une espèce chimique possédant un ou
plusieurs électrons non appariés sur sa couche externe.
Rhéologie : c’est une partie de la mécanique qui étudie la plasticité, l’élasticité, la fluidité
caractéristique des corps déformables.
Sérigraphie : C´est un procédé d´impression fondé sur le principe du pochoir et utilisant des
écrans de soie.
Solidité lumière : C’est la résistance à la lumière.
Solution : tout mélange homogène de deux ou plusieurs substances, initialement dans un état
(solide, liquide, gazeux) identique ou différente.
Suspension colloïdale : ce sont des intermédiaires entre les suspensions (particules de taille
supérieure à 0,2µm) et les solutions vraies (particules de taille inférieure à 0,2nm).
Tack : Le tack détermine la répartition uniforme de l’encre.
Thermochromie : des matériaux thermochromiques sont des matériaux ayant la capacité de
changer la couleur en fonction de la température. Ces matériaux les plus répandus sont les
cristaux liquides.
extracellulaire.
Trapping : mot anglais signifiant superposition adéquate de deux encres.
Typographie : c’est l’art d’assembler des caractères mobiles afin de créer des mots et des
phrases.
Viscosité : (du latin viscum) désigne la capacité d’un fluide à s’écouler, en mécanique des fluides.

10
Liste des abréviations

LISTE
Adhésion : c’est l’ensemble DES ABREVIATIONS
des phénomènes physico-chimiques qui se produit lors qu’on

AFNOR : Association Française de la NORmalisation


C.I : Colour Index
CIJ : Continus Ink Jet
CNRE : Centre National de Recherches sur l’Environnement
DBP : dibutylphtalate
DMF: Dimétylformamide
DMSO: Diméthylsulfoxyde
DOD : Drop On Demand
E.N.S : Ecole Normale Supérieure
E1 : encre pour tampon ou échantillon 1
E2 : encre pour duplicateur ou échantillon 2
EB: Electron Beam
FO.FI.FA : FOibem-pirenenna momba ny FIkarohana ampiharina amin’ny Fampandrosoana ny
Ambanivohitra
L.N.T.P.B : Laboratoire National des Travaux Publiques et du Bâtiment
LaCASN : Laboratoire de Chimie Appliquée aux Substances Naturelles
PB : Pigment Blue
PE : Polyéthylène
pH : Potentiel d’Hydrogène
PR: Pigment Red
PTFE: Polytetrafluoroéthylène
PVC : Polychlorure de vinyle
PY: Pigment Yellow
RX : Rayon X
UV: Ultraviolet
°C : degré Celsius
µm : micromètre
cc : centimètre cube
cSt : centiStokes
g : gramme
h : heure

11
Liste des abréviations

Kg/m3 : kilogramme par mètre cube


maSt : mariastokes
mL : millilitre
mmHg : millimètre de mercure
mn. : minute
mPa : milliPascal
nm : nanomètre
Pa : Pascal
s : seconde
% : pourcent
d : densité
EK : Energie au niveau de la couche K
EL : Energie au niveau de la couche L
r : rayon
Z : Numéro atomique d’un élément

12
Liste des tableaux

LISTE DES TABLEAUX


Tableau I : Formulation typique des encres Coldset
Tableau II : Formulation typique des encres Heatset
Tableau III : Formulation typique des encres Quickset
Tableau IV : Formulation typique d’encres à base de solvants pour la flexographie et
l’héliogravure
Tableau V : Composition des encres à l’eau
Tableau VI : Composition des encres UV
Tableau VII : Caractéristique des échantillons E1 et E2
Tableau VIII : Résultat de l’analyse par fluorescence X de E1
Tableau IX : Résultat de l’analyse par fluorescence X de E2
Tableau X : Résultat de l’analyse par spectroscopie d’absorption atomique de E1 et E2
Tableau XI : Résultat du pH des encres E1 et E2
Tableau XII : Test de solubilité de l’encre E1
Tableau XIII : Test de solubilité de l’encre E2
Tableau XIV : Résultat du test de la densité des encres E1 et E2
Tableau XV : Résultat du test de la viscosité des encres E1 et E2
Tableau XVI : Valeurs données par la machine PERKIN ELMER 1100B (spectromètre
d’absorption atomique)

13
Liste des figures

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Les différents rayonnements et leur longueur d’onde


Figure 2 : Interaction des rayons X avec la matière

Figure 3 : Spectre de l’analyse par fluorescence X de l’échantillon E1

Figure 4 : Spectre de l’analyse par fluorescence X de l’échantillon E2

Figure 5 : Schéma du pH d’une solution

Figure 6 : Viscosimètre coupe AFNOR 4

14
Introduction

INTRODUCTION

Toute chose visible à l’œil nu peut prendre une ou plusieurs couleurs. L’homme, le plus
intelligent des créatures, a essayé de colorer ou de décorer les articles en utilisant la teinte ; ce qui
justifie la création de couleurs artificielles à l’aide de la peinture, de l’encre ou du vernis.
Partout dans le monde, l’encre est utilisée dans plusieurs domaines : l’art, l’éducation, la culture,
l’information, l’enseignement, l’administration …qui sont des facteurs de développement d’un
pays. A Madagascar l’école des arts et des métiers n’est pas encore suffisante.
L’évolution de la science est illustrée par l’application de nouvelles technologies. La fabrication
d’encres de meilleure qualité en est un exemple. L’encre ne doit présenter aucun effet néfaste ni
sur la santé ni sur l’environnement. Afin de maîtriser sa fabrication, il serait nécessaire de la
caractériser du point de vue physico-chimique et/ou biologique.
C’est dans cette optique précise que nous avons choisi l’étude et la caractérisation physico-
chimique de deux encres en vente à Madagascar : l’une est de fabrication allemande et l’autre
locale.
Notre travail comporte deux parties :
La première partie concerne l’étude bibliographique sur les encres.
La caractérisation physico-chimique des encres fait l’objet de la deuxième partie.
Nous terminons ce rapport par une conclusion générale.

15
PREMIERE PARTIE :

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

16
Etudes bibliographiques

Chapitre I GENERALITES SUR LES ENCRES

I DEFINITION [1]
Au XIè siècle, le mot encre vient du mot latin encaustum qui veut dire « encre de pourpre », une
encre qui est réservée à l’empereur. L’encre est une substance fortement teintée, généralement
noire, qui sert à marquer les supports comme le papier, le textile, les métaux, le bois et les
polymères. Elle est constituée principalement de pigment, de véhicule et d’additifs. Les encres
sont utilisées pour l’écriture, le dessin, l’impression ou la décoration.

II HISTORIQUE DES ENCRES [1, 2]

Depuis l’Antiquité, l’homme a découvert pour la première fois l’encre pour l’écriture. En Inde et
en Chine, une encre solide contenant du glue et du noir de carbone ainsi qu’une encre liquide
composée de carbone en suspension ou sous forme colloïdale ont été employées.
Dans les pays occidentaux, l’encre au carbone a été remplacée petit à petit par l’encre ferro-
gallique. L’utilisation de cette dernière devient de plus en plus importante jusqu’au IXè siècle.
Dans les pays orientaux, l’utilisation de l’encre au carbone a été abrogée pour donner place à
l’encre métallo-gallique.
Les encres métallo-galliques ont été fabriquées à partir de terre naturelle, de métaux (fer, cuivre,
etc.) et de végétaux contenant des acides galliques et du tanin.
En revanche, les encres au carbone ont été produites à partir de résidus carbonés obtenus par
combustion incomplète de diverses matières riches en carbone comme les végétaux, les os, etc.
Initialement, ces encres ont été utilisées pour l’écriture, mais au Moyen Age son développement
a gagné le domaine du dessin.
L’utilisation de matières organiques provenant de l’animal, du végétal ou des produits
synthétiques améliore la qualité d’encre pour l’écriture donnant naissance à une nouvelle encre
utilisée pour l’impression.

A l’Antiquité et au Moyen Age, les encres métallo-galliques et les encres au carbone ont été
obtenues par broyage de pigment ajouté à des huiles végétales. Tandis que pour les encres pour
impression, bien que leurs compositions aient beaucoup évolué, les méthodes de préparation
n’ont guère changé. Il s’agit toujours de disperser efficacement les pigments dans un véhicule.

17
Etudes bibliographiques

En revanche, les exigences vis-à-vis de la qualité de la dispersion ont augmenté. Les équipements
n’ont guère changé dans leur principe, ils ont évolué seulement dans leur efficacité.

La fabrication d’une encre fait appel principalement à des moyens mécaniques pour créer une
bonne dispersion, stable, efficace, rapide et économique. Cela nécessite dans la première étape de
préparation du véhicule des grands réacteurs dans lesquels sont mis les différents ingrédients,
avec des étapes de chauffage et de refroidissement. Puis l’incorporation du pigment dans le
véhicule fait appel à deux techniques : le mixage et le broyage. Le mixage consiste à mélanger
par agitation mécanique les pigments dans le véhicule. Il est souvent suivi d’un broyage, qui a
pour rôle de réduire les particules de pigment à une taille correspondant au procédé d’impression.
Durant le dernier siècle, la fabrication industrielle repose sur une nouvelle technique pour la
fabrication des encres d’imprimerie. Deux étapes sont nécessaires :
- préparation du véhicule et des additifs
- incorporation du pigment dans le véhicule

II.1 Préparation des constituants d’une encre

II.1.1 Préparation du véhicule de l’encre


Des huiles siccatives sont mélangées avec des résines et des diluants pétroliers dans de grands
réacteurs (jusqu’ à 5 tonnes) chauffés à des températures de 120 à 260 ° C sous atmosphère inerte
pour éviter toute oxydo-polymérisation prématurée.
Après cette première cuisson, il peut y avoir une addition d’agents gélifiants, puis éventuellement
de distillats pétroliers pour ajuster la viscosité. Un cycle typique de préparation prend environ 15
à 20 heures.

II.1.2 Préparation des additifs


Il s’agit essentiellement de la préparation des cires qui doivent être soigneusement élaborées pour
que leur incorporation se fasse uniformément étant donné les faibles quantités mises en jeu. Les
cires se présentent soit sous forme de poudre sèche, auquel elles sont introduites en même temps
que les pigments dans le véhicule, soit sous forme d’une dispersion de grains de cire (30 à 40%
de cire) dans un mélange d’huiles végétales ou minérales avec éventuellement des résines.
Les cires sont préparées par mélange à haute vitesse ou par chauffage puis raffinage sur une
broyeuse.

18
Etudes bibliographiques

II.1.3 Préparation des pigments


Les pigments sont préparés soit sous forme de poudre sèche, soit sous forme de flush.

- Pigment sous forme de poudre sèche. La suspension aqueuse dans laquelle se trouvent les
particules élémentaires de pigments préparés par synthèse organique est coagulée. Les particules
élémentaires se regroupent pour former des agglomérats qui se regroupent après filtration en
agrégats. On obtient ainsi un gâteau de pâte (contenant environ 18 à 20 % de matière sèche) qui
doit être séché et broyé pour briser les agrégats et uniformiser la taille des particules de sorte que
la surface spécifique soit optimale pour le procédé d’impression (qualité de mouillage du
pigment). On obtient ainsi les pigments sous forme de poudre sèche.

- Pigment sous forme de flush. Dans le cas de la fabrication de flush, le gâteau de pâte est traité
d’une façon différente : l’eau qui enrobe les pigments est remplacée par un véhicule, sous vide et
à température élevée. Cette étape permet ensuite une incorporation du pigment plus aisée dans le
véhicule.
Il est à noter que certains pigments sont plus aptes au flushing. Cela dépend des cristaux
constitutifs des pigments.

II.2 Dispersion du pigment dans le véhicule et les additifs

Il s’agit de bien mélanger les pigments, le véhicule et les additifs. En pratique, les agglomérats de
pigments sont réduits à une taille optimale pour pouvoir être mouillés correctement par le
véhicule, ce qui conférera à l’encre une bonne brillance et un bon pouvoir colorant. Ce degré de
dispersion est obtenu par un apport d’énergie. Par conséquent, cette phase est la plus longue, la
plus coûteuse, et très énergivore dans la fabrication d’une encre.

III LES PRINCIPAUX CONSTITUANTS D’UNE ENCRE [3]


D’après la définition précédente, une encre est constituée généralement :
- de pigment
- de véhicule
- et d’additifs.
Le pigment est responsable de la détermination des propriétés physiques, comme la propriété
électrique et la propriété métallique d’une encre. Le véhicule ou le solvant joue un rôle important

19
Etudes bibliographiques

sur le mode de séchage de l’encre. L’amélioration des propriétés d’une encre est fondée sur
l’ajout des additifs.

III.1 Le pigment

III.1.1 Caractéristiques et rôles du pigment


Le pigment à l’état de poudre sèche ou sous forme de flush est très finement divisé dans la phase
fluide de l’encre. Dans certains cas, on utilise des colorants solubles. Un colorant ou pigment
coloré est une substance colorée, généralement, sous forme de cristal insoluble dans le véhicule
de l’encre et dispersé à un niveau de subdivision très poussée.
La forme du pigment joue un rôle important sur la mouillabilité de la solution de dispersion. La
structure du pigment participe au réglage de la viscosité de l’encre. Plus sa structure est élevée,
plus la viscosité de l’encre augmente.
Le pigment joue également un rôle important dans la composition d’une encre. Il est responsable
de la teinte de la coloration et de la profondeur de la teinte. Ses caractéristiques varient selon sa
nature. Plusieurs types de pigment peuvent être rencontrés dans la fabrication d’encre.

III.1.2 Types de pigments


Les pigments peuvent être classés en trois catégories : les noirs de carbone, les pigments
minéraux et les pigments organiques.

III.1.2.1 Les pigments noirs ou noirs de carbone


Le noir de carbone se distingue des autres pigments à plusieurs titres :
- il est, de loin, le pigment le plus utilisé (impression des textes) ;
- il est très fin (de taille typiquement inférieure au micromètre)
- à cause de ses caractéristiques de surface, le pigment noir peut adsorber des substances
chimiques. Cette propriété le rend différent des autres pigments vis-à-vis des composants de
l’encre.
- actuellement, il est produit le plus souvent par craquage de produit pétroliers dans des
fourneaux (« procédé furnace »). Les pigments de carbone sont collectés par des moyens
électrostatiques, par exemple. Ils contiennent 90 à 99% de carbone.
Les critères de sélection des pigments de noir de carbone pour les encres d’imprimerie sont :
- la profondeur de teinte
- la structure

20
Etudes bibliographiques

La profondeur de teinte d’un noir de carbone est l’intensité de noir réalisable. Elle est en relation
directe avec la taille des particules. Plus les particules sont petites, plus le noir est profond. Ces
particules fines à plus grande profondeur de teinte ont aussi une influence sur d’autres
caractéristiques telle que la viscosité.
La structure d’un noir pigmentaire a surtout une influence sur la viscosité d’une suspension.
L’expression « structure » traduit l’agrégation plus ou moins prononcée de particules primaires
en structures tridimensionnelles ressemblant à des éponges. Cette propriété a une influence sur la
viscosité de l’encre. Pour une même quantité de pigments, une structure importante donne une
plus grande viscosité.
La structure est mesurée par la détermination de volume de dibutylphtalate en (ml DBP) adsorbé
par 100g de pigments noirs. L’adsorption DBP augmente avec la structure. L’utilisation de la
structure comme critère de choix devient importante lorsque la profondeur de teinte est fixée
d’avance. On peut choisir des noirs pigmentaires à structures différentes ayant une profondeur de
noir constante, et donc agir sur la viscosité ou la charge pigmentaire.

Les noirs de carbone sont de deux types :


- le noir de four « furnace »
- et le noir de fumée « Channel black ».

Les noirs de four « ou furnace »


Ils s’obtiennent, plus souvent, par craquage de produits pétroliers dans des fourneaux en
contrôlant la quantité d’oxygène apportée pour que les particules de carbone ne se transforment
pas entièrement en dioxyde de carbone CO2. Leur taille est comprise entre 30 et150µm. Ce sont
des pigments mats et de faible force tinctoriale.

Les noirs de fumée « Channel black »


Ils sont obtenus à partir de gaz comme les gaz pétroliers mais les particules sont obtenues dans
des tunnels. Les particules plus fines de taille entre 20 et 30µm produisent des pigments de très
bonne qualité.

En outre, il est à noter que la couleur noire est d’origine animale, végétale, minérale, chimique
ou synthétique.
• Le noir animal comme le charbon d’os est une matière riche en carbone
obtenue par calcination à l’abri de l’air des os dans un creuset pour empêcher l’accès de l’air.

21
Etudes bibliographiques

Le noir d’origine animale peut également provenir de l’ivoire, du bois de cerf, du rhinocéros, ou
de la laine.
• Le pigment noir d’origine végétale comme le noir de vigne, le noir de
campêche, le noir de suie ou encore noir de lampe est obtenu par pyrogravure (bois brûlé).
• Parmi les pigments noirs d’origine minérale, on peut distinguer : le noir de
vase, le noir de Prusse terre de Cassel, le noir de bitume et la poudre de plomb qui est toxique.
• Enfin, dans les pigments noirs d’origine chimique ou synthétique figurent
le noir de Mars ou noir de fer (c’est-à-dire les oxydes de fer), le noir de manganèse (oxyde et
dioxyde de manganèse) et le noir de carbone.

III.1.2.2 Les pigments minéraux


Avec les pigments noirs, les pigments minéraux ont été les premiers pigments employés par
l’homme. Dans cette catégorie figurent :
o les pigments blancs et les charges,
o les pigments métalliques,
o les pigments et colorants fluorescents
o et les pigments nacrés.
Ces pigments minéraux sont en général peu chers.

• Les pigments blancs et les charges :


Les pigments blancs et les charges utilisés dans les encres sont généralement des oxydes
métalliques (dioxyde de titane, par exemple). Les charges sont des particules minérales de faible
coût (CaCO3, par exemple), dont l’indice de réfraction est voisin de celui du véhicule d’encre.
Leur rôle est d’augmenter le pouvoir couvrant des encres.

• Les pigments métalliques :


Les pigments métalliques apportent à l’imprimé un effet attirant, très recherché pour certains
types d’imprimés (emballage de luxe en particulier). Ces pigments spéciaux sont à base
d’aluminium ou d’alliage cuivre/zinc, parfois mélangés dans différentes proportions, ce qui
donne aux ors des teintes variées. Ils peuvent également être mélangés à des pigments colorés, ce
qui permet de faire varier les effets optiques à l’infini.

22
Etudes bibliographiques

Les pigments métalliques se caractérisent par une taille moyenne supérieure à celle des pigments
organiques utilisés usuellement (5 à 25 µm), et par leur forme d’écaille ou de pétale. Leur
utilisation dans les encres est délicate, car l’effet métallique recherché dépend beaucoup de
l’arrangement des pigments dans le véhicule, au cours du séchage de l’encre. Deux effets sont
observés :
- le «leafing » se produit lorsque les pigments peuvent s’arranger sur la surface du film en
formant une feuille métallique ce qui créera l’effet brillant.
- au contraire, l’effet inverse est l’absence de l’orientation préférentielle des pigments
métalliques.
Ces deux effets proviennent du traitement de surface qu’ont subi les pigments lors de leur
préparation. L’effet leafing est obtenu grâce à l’addition d’acide stéarique, alors que l’inverse est
produit par addition d’acide oléique. L’effet leafing est d’autant plus important que la tension
superficielle de l’encre est élevée (encre à l’eau par exemple).

• Les pigments fluorescents


L’effet fluorescent est également un effet recherché dans certains types d’imprimés, d’emballage,
mais aussi de document à sécuriser…Cet effet est obtenu par des pigments fluorescents et/ou
phosphorescents, c’est-à-dire des substances qui absorbent de la lumière dans le domaine UV et
la réémettent dans le domaine du visible. Il faut noter que les propriétés de permanence de ces
pigments (lumière, chaleur, etc.) sont souvent médiocres.

• Les pigments nacrés :


L’effet nacré scintillant apporte à l’imprimé un jeu de couleur séduisant. Les pigments à «reflet
de perle» sont constitués de petites plaques semi-transparantes réfléchissant la lumière. Ces
pigments sont à l’origine d’interférences lumineuses provoquant un changement de couleur
suivant l’angle d’observation et induisant ainsi l’effet nacré.
Ces pigments sont à base de mica, revêtu d’un oxyde métallique ou d’oxychlorure de bismuth.

II.1.2.3 Les pigments organiques


La majorité des pigments actuellement utilisés dans les industries sont d’origine organique. Il
existe plusieurs centaines de variétés de pigments. Pour simplifier leur appellation, ils sont
répertoriés de façon classique dans le Colour Index édité par la Society of Dyes and Colorists.
Cet index permet de retrouver pour une appellation courante le nom générique du pigment. Il

23
Etudes bibliographiques

permet également de trouver les pigments en fonction de leur constitution chimique ou bien
encore leur nom commercial et les codes fabricants.
Les pigments les plus employés qui permettent de réaliser les quatre teintes de base de la
quadrichromie sont :
- le Cyan : CI Pigment Blue 15 ou pigment de phtalocyanine PB CI 15,
- le Magenta : CI Pigment Red 57 ou pigment de lithol rubine PR CI 57,
- le Jaune : C.I Pigment Yellow 12 ou pigment de diarylide PY CI 12
- et le Noir: CI Pigment Black 7 (avec habituellement CI Pigment Blue 18)

III.1.3 Propriétés d’usage des pigments

III.1.3.1 Résistance photochimique ou solidité lumière


Une bonne résistance photochimique ou solidité lumière est requise pour les imprimés à longue
durée de vie ou exposés à la lumière (affiches, emballages…). Cette propriété d’usage dépend de
plusieurs facteurs : le temps et les conditions d’exposition (température, humidité, nature des gaz
en présence), le support, l’épaisseur d’encre et surtout, la nature chimique du pigment ou du
colorant considéré.

III.1.3.2 Absorption d’huile


L’absorption d’huile donne une appréciation de la mouillabilité d’un pigment par un véhicule
d’encre. Cette propriété dépend de la structure chimique du pigment, de la taille et la distribution
des particules ainsi que de la forme des particules.

III.1.3.3 Autres propriétés


Suivant l’application envisagée pour l’encre, des propriétés d’usage des pigments et colorants
seront testées. On pourra s’intéresser, par exemple, à la résistance chimique à certains agents
(acides, bases, solvants, graisses, gaz, divers constituants alimentaires…), ou bien à la résistance
à des conditions atmosphériques particulières (température, humidité, environnement gazeux…).

III.2 Le véhicule [3,4]


Il s’agit du cœur de l’encre. D’une part, c’est ce qui lie les pigments entre eux et d’autre part ce
qui lie les pigments au support. Généralement, on utilise un mélange composé d’une ou de
plusieurs résines dures et des matériaux plus fluides comme des huiles végétales ou des distillats
pétroliers. Ces derniers tendent à être réduits pour des raisons environnementales évidentes.

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Etudes bibliographiques

III.2.1 Les résines


III.2.1.1 Caractéristiques des résines
Les résines ont un rôle déterminant car elles font lier les pigments et le support. Par ailleurs, elles
déterminent les caractéristiques rhéologiques de l’encre. La nature des résines utilisées définit en
effet les propriétés du film d’encre sec : dureté ou flexibilité, brillant et adhésion.

III.2.1.2 Différents types de résine


Les résines sont de deux types : les résines dures et les résines liquides.
• Résines dures:
Ce sont des oligomères solides, dérivées de la colophane par exemple. On peut distinguer :
- les résines phénoliques modifiées par la colophane,
- les esters de colophanes,
- les résines maléiques,
- les résines à base de phénol formaldéhyde
- et les résines carbonées.

• Résines liquides
Les résines liquides sont des résines alkydes comme les polyesters modifiés par des huiles
végétales.

III.2.2 Les huiles végétales


Ce sont des huiles siccatives comme l’huile de lin, l’huile de Tang, l’huile de Soja, l’huile de
Tournesol et l’huile de Colza.
La siccativité des huiles végétales provient des instaurations ─C=C─ conjuguées ou non, que
contiennent les longues chaînes aliphatiques des acides gras. En présence de l’oxygène de l’air,
ces doubles liaisons induisent l’amorçage d’une polymérisation radicalaire qui conduit à une
réticulation des structures moléculaires de l’huile, c’est-à-dire au séchage.
La siccativité est mesurée par l’indice d’iode qui est la masse d’iode en gramme fixée sur100g
d’huile. La position des doubles liaisons sur les chaînes moléculaires ainsi que leur conjugaison
ont une grande influence sur la vitesse de l’oxydo-polymérisation.

25
Etudes bibliographiques

III.2.3 Les distillats pétroliers


Bien que les huiles végétales soient utilisées depuis toujours comme un composant dans les
encres, les distillats pétroliers les ont remplacées dans certaines applications depuis la seconde
guerre mondiale. En particulier, ils sont largement utilisés à cause de leur coût faible dans les
encres pour les journaux.
Depuis les années 1973-1974, à cause du choc pétrolier et des pressions écologiques importantes,
des produits de substitution ont été envisagés. Du fait des contraintes qu’impose le procédé
d’impression des encres visqueuses, le fabricant d’encres est limité à l’utilisation de solvants ne
dissolvant pas les polymères des rouleaux du système d’encrage et possédant un domaine de
températures d’ébullition élevée. Le distillat pétrolier est une substance très fluide pouvant
ajuster la viscosité de l’encre.
Il est à noter que le véhicule peut être composé en grande partie par des solvants.

III.3 Les additifs [3]

III.3.1 Rôles des additifs


Les additifs jouent un rôle important sur la performance d’une encre. Ils améliorent la résistance
du film d’encre (ou abrasion), le temps de séchage et le brillant. Normalement, le pourcentage
des additifs dans une encre est de l’ordre de 5%.
En général, les additifs les plus rencontrés pour la formulation des encres sont les cires, les
siccatifs, les produits anti-oxydants, les modificateurs de rhéologie, les produits anti-maculants et
les charges.

III.3.2 Composition des additifs


III.3.2.1 Les cires
Initialement les cires utilisées sont d’origine naturelle (animale, végétale ou minérale).
Actuellement, l’évolution de la technologie entraîne l’utilisation des cires synthétiques
améliorant la résistance à l’abrasion et aux frottements.
D’autres caractéristiques de l’encre sont éventuellement affectées par l’addition de cires : le
temps de séchage de l’encre, son tack, son brillant et le trapping (superposition adéquate de deux
encres). Les propriétés optimales sont atteintes par l’addition de 3 à 4% de cires par rapport à la
masse totale de l’encre. Un excès peut conduire à un ralentissement du séchage, à des problèmes
de trapping et à une diminution du brillant.

26
Etudes bibliographiques

Les cires peuvent être disponibles sous deux aspects :


- soit sous forme de poudre sèche dont les particules sont réduites à des tailles de l’ordre du
micromètre. Au cours de la fabrication de l’encre, la poudre peut être introduite avec les
pigments, au moment de l’empâtage. Mais cette méthode conduit parfois à une mauvaise
dispersion des particules.
- soit sous forme d’une dispersion de grains de cire dans un liant à base d’huile végétale (lin
ou soja) et de distillat pétrolier (30 à 60%) avec éventuellement des alkydes ou d’autres résines.
Cette forme, très commode à mélanger avec l’encre, est de plus en plus utilisée.
Pour les cires synthétiques, les plus utilisées dans les encres sont des particules de polyéthylène
micronisé (PE) et de polytétrafluoroéthylène (PTFE).
Les cires de PE sont inertes, inodores, non toxiques, blanches à l’état solide, finement
dispersables. Elles confèrent au film d’encre une excellente résistance à l’abrasion.
Les cires de PTFE conviennent pour tous les types d’encre mais sont particulièrement
intéressantes pour les encres Heatset car elles supportent la température atteinte par les sécheurs.

III.3.2.2 Les siccatifs


Les siccatifs sont des catalyseurs de l’oxydo-polymérisation des huiles siccatives et des résines
modifiées à l’aide d’huiles siccatives.
En leur présence (0,5 à 4% en masse dans l’encre), le séchage des encres Quickset est
considérablement accéléré. Ces catalyseurs sont des composés de métaux de transition pouvant
exister sous des formes stables dans plusieurs états d’oxydation.
Ce sont, en général, des sels métalliques d’acides gras. Parmi les plus communs, on trouve les
sels de cobalt et les sels de manganèse. Disponibles sous forme liquide (savons solubles dans les
huiles) ou sous forme de pâte (dispersion des sels dans des vernis oléorésineux), ils sont
facilement miscibles aux encres grasses.
L’activité catalytique du cobalt repose sur l’oxydation : Co2+ → Co3+ + e-
Le mécanisme repose sur d’oxydo-polymérisation repose notamment sur la formation
d’hydroperoxyde. Leur décomposition en radicaux libres a lieu à haute température :
ROOH → RO° + °OH

En présence d’une faible quantité de sel métallique, cette décomposition est accélérée et a lieu à
température ambiante :

ROOH + Co2+ → RO° + OH- + Co3+

27
Etudes bibliographiques

Co3+ + OH- → Co2+ + °OH


III.3.2.3 Les antioxydants
Les produits antioxydants permettent d’éviter l’oxydo-polymérisation prématurée des encres, en
stockage notamment. On souhaite éviter la formation de peau à la surface de l’encre lorsqu’elle
est à l’air libre sur la machine ou en surface du récipient de conditionnement. Il s’agit toute fois
de maintenir une vitesse de séchage satisfaisante.

III.3.2.4 Les composés anti-maculants


Ce sont des particules de silice ou d’amidon dont l’épaisseur est légèrement plus élevée que celle
du film d’encre. Leur utilisation permet de réduire le maculage (report d’encre humide du verso
sur le recto de la page suivante).

28
Etudes bibliographiques

Chapitre II LES DIFFERENTS TYPES D’ENCRES ET LEUR MODE DE SECHAGE

I LES GRANDES FAMILLES DES ENCRES [3, 4]

I.1 Encre métallo-gallique


Cette encre est fabriquée à partir de métaux notamment le fer et les végétaux. Une recette d’encre
dite encre d’Ure, extraite d’un manuel pratique de fabrication des encres du XIXè siècle, a servi
de base à la fabrication des encres métallo-galliques. Cette recette contenait tous les ingrédients
d’une encre ferro-gallique complète : un extrait tannant, un sel métallique et un liant ; elle
précisait de plus les proportions, et était simple à réaliser.
Il consiste à mélanger le galle ou le tanin qui est mélangé avec une solution de cuivre et de
gomme arabique pour rendre le complexe ferro-tanique en suspension colloïdale.

I.2 Encre au carbone

L’encre au carbone est obtenue par la dispersion de noir de carbone dans une solution
gélatineuse. Depuis sa découverte, l’encre à base de noir de carbone, appelée encre de chine, a
été uniquement utilisée pour l’écriture mais après quelques années elle a très vite occupé le
domaine du dessin.

I.3 Encre mixte

En ajoutant des pigments noirs de carbone dans l’encre métallo-gallique, la qualité devenait un
peu satisfaisante et une nouvelle couleur bien claire et brillante a été produite. Cette encre est
appelée encre mixte.

I.4 Encre à base de pigment organique

Au XXè siècle, une nouvelle technique de fabrication d’encre apparaît : une encre à base de
matières organiques. C’est une encre pour impression, la dernière fabriquée par l’homme. Elle a
été basée sur l’utilisation de pigments organiques.

29
Etudes bibliographiques

II LES DIFFERENTS MODES DE SECHAGE DES ENCRES [3]

Le schéma suivant résume les différents modes de séchage possibles des encres et vernis :

Infiltration dans le support si sa


porosité le permet

Processus physiques Evaporation de solvant(s) et coalescence


des polymères

Changement d’état d’un constituant de


l’encre

Polymérisation en présence d’oxygène ou


sous l’effet de la chaleur

Processus chimiques

Polymérisation sous l’effet de radiation UV


ou par faisceaux d’électrons

Les temps de séchage des encres peuvent aller d’une fraction de seconde (encre polymérisable) à
plusieurs heures, voire même plusieurs jours (encre oxydo-polymérisable).

Le séchage des encres sont de cinq types : le séchage physique par infiltration dans le support, le
séchage chimique par oxydo-polymérisation, le séchage mixte, le séchage thermique et le
séchage par rayonnement UV ou EB.

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Etudes bibliographiques

II.1 Séchage physique par infiltration dans le support (ou Coldset)

Il s’agit d’une infiltration de l’encre, et plus exactement de son véhicule, dans le support
d’impression si la porosité de ce dernier le permet. Ce mode de séchage convient aux papiers non
surfacés et absorbants. Il devient inefficace pour des surcharges d’encre. La formulation des
encres impliquées dans ce type de séchage se réduit généralement à une dispersion de pigments
dans un véhicule peu élaboré.

II.2 Séchage chimique par oxydo-polymérisation

Ce processus classique de séchage fait intervenir l’oxygène de l’air. Il s’agit d’une oxydo-
polymérisation d’une partie du véhicule de l’encre. En effet, le véhicule contient une grande
proportion d’huiles végétales siccatives, telles quelles ou modifiées sous forme de résine
synthétiques (alkydes par exemple). Les insaturations portées par les triglycérides d’acides gras
des huiles végétales permettent, en présence d’oxygène, une polymérisation de type radicalaire
qui produit un film sec, plus ou moins rigide.

II.3 Séchage mixte (ou Quickset)

Il associe le séchage physique (par pénétration) et le séchage chimique (par oxydo-


polymérisation).
Une partie du véhicule, essentiellement les solvants, est d’abord absorbée par le support poreux,
ce qui laisse un film d’encre frais en surface. Ce dernier va sécher par oxydo-polymérisation, en
quelques heures généralement.
Un séchage hybride du même type associe l’évaporation du solvant (séchage heatset) et l’oxydo-
polymérisation.

II.4 Séchage thermique (ou Heatset)

Il combine à la fois le séchage par infiltration et le séchage par évaporation. Une partie du
véhicule de l’encre est absorbée par le support (10 à 20%) et l’autre partie évaporée dans des
fours chauffés entre 100 et 200°C.
Les produits évaporés doivent être récupérés pour ne pas être rejetés dans l’atmosphère.

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Etudes bibliographiques

II.5 Séchage par rayonnement ultra- violet (UV) ou faisceau d’électrons : Electron Beam
(EB)

La polymérisation des encres à séchage UV est initiée par la lumière UV qui clive un photo-
initiateur donnant ainsi naissance à des espèces très réactives (électrons ou cations). Ceux-ci
induisent immédiatement une réaction de polymérisation des monomères et des oligomères,
réactifs contenus dans l’encre. La polymérisation a généralement lieu par voie radicalaire et plus
rarement par voie cationique.
La polymérisation des encres à séchage EB est initiée par un faisceau d’électrons. De part
l’énergie mise en jeu, l’encre à séchage EB peut être formulée sans photo-initiateur. En dehors de
ce composé, la formule est assez similaire à celle d’une encre à séchage UV radicalaire. Le
séchage EB nécessite une inèrtisation (utilisation d’azote) pour éviter l’inhibition de la réaction
par l’oxygène de l’air ambiant.
L’avantage de ces systèmes de séchage est que l’on peut obtenir une encre sèche quasi-
instantanément et sans dépenser beaucoup d’énergie. De plus, le film d’encre est très résistant à
l’abrasion, au vieillissement, à toutes sortes d’agent chimique (acides, bases, solvants…) ainsi
qu’à l’humidité.

III LES DIFFERENTS TYPES D’ENCRES SELON LEUR UTILISATION [1, 3, 5]

Suivant leur utilisation, les encres peuvent être subdivisées en trois catégories : les encres pour
l’écriture, les encres pour le dessin et les encres pour l’imprimerie.

III.1 Encres pour l’écriture

Ce sont des substances liquides résultant de la mise en solution de colorants d’origine organique,
minérale, végétale ou chimique dans un véhicule ou solvant. Pour l’écriture, l’encre métallo-
gallique est très employée.

III.2 Encres pour le dessin

Une encre de qualité se mesure par sa fluidité et sa fixité. Aussi, elle doit marquer le papier, soit
en s’y imprégnant, soit en y laissant une trace qui sèche rapidement à la surface. Ce qui attire le
dessinateur vers une encre noire est sa puissance chromatique.

32
Etudes bibliographiques

On distingue quatre types d’encre pour le dessin : l’encre de noix de galle, l’encre de chine, le
bistre et les encres de couleur.

III.2.1 L’encre de noix de galle :


L’encre de noix de galle apparaît au XIIè siècle ; elle fut initialement employée en écriture. C’est
une encre d’une excellente qualité et fabriquée en grande quantité.

III.2.2 L’encre de chine :


L’encre de chine offre une quantité optimale sur le plan de la durabilité et de l’éclat de sa
couleur. L’encre de chine véritable est d’un noir pur et brillant. Elle est introduite en Europe dès
le Moyen Age et est parfois employée dans les manuscrits antérieurs au XIIIè siècle. C’est une
encre rare et très coûteuse. Elle est obtenue par la dispersion de noir de carbone dans une solution
aqueuse additionnée de gélatine.

III.2.3 Le bistre :
Le bistre est recommandé aux miniaturistes qui cherchent à créer des effets de transparence. En
raison de sa coloration moins intense, elle ne rend pas la profondeur avec conviction et n’autorise
pas des traits d’une grande force de caractère.

III.2.4 Les encres de couleur :


Les encres de couleur sont utilisées dans l’illustration de livre ou dans le dessin décoratif. Elles
diffèrent cependant des couleurs de l’aquarelle.

III.3 Encres pour l’impression

Les encres pour l’imprimerie, bien qu’homogènes, sont en fait un mélange de constituants.
Certaines formules d’encre peuvent contenir jusqu’à 20 constituants différents.
Plusieurs types d’encres pour l’impression peuvent être rencontrés dont les encres offset, les
encres à solvant pour la flexographie et l’héliogravure, les encres à l’eau, les encres pour la
sérigraphie, les encres pour le jet d’encre, les encres UV et EB, les encres pour
l’électrophotographie et pour la xérographie et les encres thermochromiques.

33
Etudes bibliographiques

III.3.1 Les encres Offset


En procédé offset, l’encre est grasse et il repose sur l’antagonisme eau-encre. Elle est très
visqueuse. Les différents modes de séchage de l’encre vont influer sur sa composition. Il existe
plusieurs types d’encres offset : les encres Coldset, les encres Heatset et les encres Quickset

III.3.1.1 Les encres Coldset :


Les encres Coldset se caractérisent par un mode de séchage par infiltration des solvants par le
support. Le support est poreux et capable d’absorber les solvants.
La formulation typique des encres Coldset est présentée dans le tableau suivant :

Tableau I : Formulation typique des encres Coldset


Composition % en masse Remarques
Pigment 18 Pigment noir (P.B.7) à structure élevée
Huile minérale 70
Vernis 10
Additifs 2

III.3.1.2 Les encres Heatset :


Cette encre est utilisée sur les machines rotatives à bobines. Les différences de contraintes
imposées par les machines d’impression à feuille ou rotative à bobines se situent essentiellement
dans les vitesses d’impression et le mode de séchage.
La formulation typique des encres Heatset est présentée dans le tableau suivant :
Tableau II : Formulation typique des encres Heatset
Composition % en masse Remarques
Pigments 12 à 20
Vernis 65 à 75 Résines dures 40%, distillats
pétroliers 45%, résine alkydes 45%
Résine alkyde basse viscosité 5 à7
Distillat pétrolier non aromatique 5 à7 La température d’évaporation est
comprise entre 240 et 270°c
Cires (PE, PTFE) 2,5
Agent séquestrant 0 à 0,5

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Etudes bibliographiques

III.3.1.3 Les encres Quickset :


Les encres Quickset sont utilisées sur les machines offset à feuilles.
Les encres Quickset sont séchées par la combinaison de séchage physique et le séchage chimique
c’est-à-dire le séchage mixte.
La formulation typique des encres Quickset est présentée dans le tableau suivant :

Tableau III : Formulation typique des encres Quickset


Composition % en masse
Pigment 10 à 30
Résines dures 5 à 50
Résines alkydes 0 à 15
Distillat pétroliers ou huiles 30 à 70
végétales
Additifs 0 à 15

III.3.2 Les encres à solvant pour la flexographie et l’héliogravure


Ce sont des encres de faible viscosité et au séchage rapide.

III.3.2.1 Encre pour la flexographie


La flexographie est un procédé en relief dans lequel la forme imprimante est un photopolymère
flexible. La taille du relief est de l’ordre de millimètre. La flexographie est principalement
utilisée dans l’emballage, spécification venant des avantages que peut avoir un procédé
d’impression dont la forme imprimante est souple (carton ondulé, sacs plastiques…). Elle est
également utilisée pour l’impression des quotidiens (en Italie par exemple). La flexographie a
réussi à adopter les encres à l’eau.

III.3.2.2 Encre pour l’héliogravure


En héliogravure, une encre à faible viscosité (5 à 50 mPa.s) et au séchage très rapide est requise.
L’évaporation d’un ou de plusieurs solvants assez volatils est donc la méthode de séchage la plus
rapide et la plus économique actuellement. Cependant, l’utilisation de ces solvants n’est pas sans
risque : ils sont généralement très inflammables et parfois toxiques. Leur utilisation requiert de
grandes précautions, et ils font l’objet d’une réglementation très sévère.

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Etudes bibliographiques

Tableau IV : Formulation typique d’encres à base de solvants pour flexographie et héliogravure

Type d’encre Composition typique % en masse


Pigment 8
Résine chlorée 15
Encre hélio pour Résine phénolique modifiée 10
impression de PE 1
catalogues PVC Résine plastifiant 5
Toluène 51
Acétate d’éthyle 10
Pigment : les pigments de noir de carbone sont 20
sous forme de « chips » (60% de pigment)
Ethanol 22,5
Encre flexo n-propanol 20
pour impression n-acétate de propyle 10
d’aluminium Vernis à base de résine maléique 10
Vernis à base de nitrocellulose 10
Composé de cire PE 0,5
Polyamide (soluble dans l’alcool) 4
Plastifiant 3

Les solvants utilisés dans les encres pour l’héliogravure sont le toluène ou des solvants
aliphatiques pour l’édition, des alcools, éthers de glycols et esters pour l’emballage.
Les solvants utilisés dans les encres pour la flexographie sont des alcools, des esters et des éthers
de glycol.

III.3.3 Les encres à l’eau


Les pressions législatives et environnementales ont poussé à développer des encres à base d’eau
et non plus à base de solvant. En effet les encres à base d’eau offrent un bon moyen de satisfaire
les exigences légales et améliorent les conditions de travail. De plus elles permettent de réduire
les coûts du retraitement des solvants.
Elles se sont tout d’abord largement répandues en flexographie et commencent à se développer
en héliogravure. Les supports ont tout d’abord été des supports poreux tel que le papier et le

36
Etudes bibliographiques

carton et ils se limitaient donc à l’emballage et à la presse quotidienne. Mais aujourd’hui, ces
encres permettent d’imprimer sur des supports variés tels que les films polyesters.

Tableau V : Composition des encres à l’eau


Composition % en masse Remarques
Pigment 10 à 20 Pigments organiques
Eau 45 à 75
Résine 10 à 15 Résine acrylique
Additif 1à7 Cires et antimousse
Solvant 0 à 10

Deux types de polymères sont présents dans ce type d’encre ; des polymères hydrosolubles qui
améliorent les propriétés d’imprimabilité de l’encre et des polymères en émulsion qui améliorent
les propriétés du film d’encre sur l’imprimé.
Les pigments dépendent du type de véhicule, du pH de l’encre…Ils sont généralement de base
organique.
Pour les additifs :
- les cires changent l’état de surface du film d’encre. Elles permettent notamment d’augmenter la
résistance au frottement et d’améliorer le glissant.
- l’antimousse empêche la formation de mousse et donc améliore l’impression.

III.3.4 Les encres pour la Sérigraphie


III.3.4.1 Description succincte du procédé et ses applications
En sérigraphie, le transfert d’encre se fait suivant le principe du stencil : on force l’encre à passer
au travers d’un écran sur le support, par pression à l’aide d’une racle. Cet écran préalablement
préparé suivant des méthodes de masquage, laisse pénétrer l’encre dans les zones imprimantes et
la bloque au niveau des zones non imprimantes. L’épaisseur de l’encre déposée sur le support
dépend de la pression et de l’angle de la racle ainsi que de la finesse de l’écran. C’est avec ce
procédé qu’il est possible de déposer les épaisseurs d’encre les plus élevées (jusqu’à plusieurs
dizaines de micromètres). La sérigraphie permet donc d’imprimer une très grande variété de
supports et d’objets, et est utilisée dans des applications aussi variées que l’emballage (en
particulier l’impression de récipients en polymères), les affiches grandes format, l’impression de

37
Etudes bibliographiques

textiles, l’impression de circuits électriques…Par contre, ce procédé est relativement lent. Il est
donc mieux adapté aux courts tirages.

III.3.4.2 Caractéristiques générales des encres pour la sérigraphie


Compte tenu du procédé d’impression, les encres pour la sérigraphie ne doivent pas contenir de
solvants très volatils. Par ailleurs, pour que le transfert d’encre soit bien contrôlé, l’encre doit
posséder une viscosité minimale (1,5 à 2 Pa.s au moins) et une contrainte de seuil d’écoulement
non négligeable.
L’épaisseur d’encre déposée est généralement plus élevée qu’avec les autres procédés
d’impression, le séchage peut donc être critique. Les modes de séchage utilisés sont l’évaporation
de solvant ou, de plus en plus fréquemment, la photopolymérisation.
Suivant les supports imprimés, la composition d’une encre sérigraphie est très variable.

III.3.5 Les encres pour le jet d’encre


III.3.5.1 Description succincte du procédé et ses applications
Le jet d’encre est une technique d’impression qui consiste à projeter des gouttelettes d’encre
depuis une petite ouverture jusqu’à des positions parfaitement déterminées sur un support, de
manière à créer une image. On distingue en jet d’encre deux technologies : la première est le jet
d’encre continu dévié CIJ, la seconde est la goutte à la demande DOD. Le volume caractéristique
des gouttelettes d’encre est de l’ordre de quelques picolitres (10-12 L)

III.3.5.2 Différents types d’encres pour le jet d’encre


Durant ces quarante dernières années, la mise au point d’encres pour l’impression jet d’encre a
donné lieu à plus d’un millier de brevets.
Aujourd’hui, il existe une assez grande variété d’encre pour l’impression jet d’encre : encre
pigmentaires ou à base de colorants solubles, encres à base d’eau ou de solvants, encres hot-melt,
encres photopolymérisables.

III.3.6 Les encres UV (Ultra Violet) et EB (Electron Beam ou bombardement d’électron)


Les contraintes environnementales sur l’émission de solvant sont de plus en plus fortes. De plus,
le séchage doit toujours être plus rapide pour répondre aux impératifs de production toujours
croissants. Il a donc été nécessaire pour les fabricants d’encre de développer une nouvelle
technologie.

38
Etudes bibliographiques

Les encres UV et EB sont ces nouvelles encres. Le véhicule de ces encres, bien que proche des
encres classiques a une composition bien différente : elles contiennent des prépolymères, des
monomères et des photoamorceurs. Les photoamorceurs sont exités par les UV et déclenche une
réaction de polymérisation en chaîne des prépolymères et des monomères.
La réaction est complète et quasi-instantanée. Le film d’encre est alors, normalement, sans
aucune odeur résiduelle, ce qui est très appréciable en emballage alimentaire par exemple. Le
film d’encre est d’une excellente solidité, ce qui a l’inconvénient de poser des problèmes au
désencrage. De plus les encres UV restent plus coûteuses que leurs grandes sœurs.
La composition des encres UV est illustrée dans le tableau suivant :

Tableau VI : Composition des encres UV


Composition % en masse
Pigment 15 à 20
Prépolymères 20 à 35
Monomères, oligomères 10 à 25
Photoamorceurs 5 à 10
Additifs 1à5

Dans le cas des encres EB, le procédé est le même, seul les photoamorceurs changent.
Les photoamorceurs sont des produits qui, sous l’effet des rayonnements UV, donnent des
radicaux libres ou cations susceptibles d’amorcer la réaction en chaîne impliquant les
prépolymères.
Les monomères sont parfois appelés diluants réactifs. Ils jouent le rôle équivalent aux solvants
des encres Quickset : mouillage du pigment et ajustement des propriétés rhéologiques. En plus,
ils participent à la réaction de polymérisation.
Les prépolymères sont équivalents des résines utilisées dans les encres non UV. Ce sont des
molécules qui contiennent des insaturations et qui ne sont pas totalement polymérisées.
Avec les mécanismes radicalaires, les prépolymères utilisés sont de type : acrylate, méthacrylate
ou des résines polyesters insaturées, tandis qu’avec les mécanismes cationiques, ce sont des
résines époxydes ou phénoxydes et des éthers de vinyle.

39
Etudes bibliographiques

III.3.7 Les encres pour l’électrophotographie et la xérographie


L’encre est stockée dans un toner liquide ou solide. A l’origine, l’encre était solide (sous forme
de poudre) mais l’utilisation de toner liquide à tend s’étendre car ils permettent une meilleure
qualité.

III .3.8 Les encres thermochromiques


Elles ont la particularité d’avoir une couleur variable. Celle-ci varie de façon réversible ou
irréversible en fonction de la température. Ces encres passent de l’état coloré à incolore lorsque
la température s’élève.
Le développement de ces encres a commencé dans les années 1970. Au début ces encres
n’étaient formulées que pour la sérigraphie, ce procédé offrant un contraste de couleur plus
intense. Vers les années 1980-1985 leur formulation s’est étendue au système flexographique.
Avec les nouvelles applications, le marché s’est accru et l’on utilise maintenant ces encres en
offset conventionnel et UV, ainsi qu’en impression jet d’encre.

40
DEUXIEME PARTIE :

CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE

41
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

Chapitre I : ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES DE DEUX ENCRES EN VENTE A


MADAGASCAR

Un échantillon peut être analysé par différentes méthodes. Dans cette partie, nos échantillons
seront analysés par la méthode physique utilisant les rayons X et par la spectroscopie
d’absorption atomique. Ces méthodes ont été choisies car elles sont complémentaires pour la
détermination de leurs éléments constitutifs.

Deux encres ont été étudiées :


- une encre pour tampon, notée E1
- et une encre pour duplicateur, notée E2.

I ANALYSE PAR FLUORESCENCE X [6, 7, 8]

Cette analyse permet de détecter les éléments de numéro atomique Z tel que 5<Z<92.

I.1 Production des rayons X

Le bombardement par un faisceau d’électrons accéléré par une tension très élevée sur une plaque
métallique conduit à la naissance d’un rayonnement X ; on l’a été dénommé X car il est
mystérieux au départ. Les tubes à rayons X sont actuellement du type « Coolidge » à filament
chauffant. Ils consistent essentiellement en un tube à vide poussé (<10-6 mmHg) renfermant un
« canon » à électrons et « une anticathode » qui sert de support à la source de rayons X.
Le canon à électrons est porté à une tension élevée négative (-25 à -60 kvolts) tandis que
l’anticathode est reliée à la masse.
Le canon à électrons comprend un circuit chauffant (4 à 6 volts, quelques ampères), grâce auquel
un petit filament de tungstène est porté à une température élevée. A cette température, il évapore
un grand nombre d’électrons. Une cupule de concentration portée par le tube de garde entoure ce
filament. Elle est portée au même potentiel négatif que le canon à électrons, ou à un potentiel
négatif légèrement plus élevé (-200 à -400 volts) : repoussant les électrons, elle les oblige à se
concentrer en un faisceau.

L’anticathode est une masse creuse en cuivre dégazé (recuit sous vide), parcourue par une
circulation d’eau qui assure un refroidissement intense. Elle porte une pastille métallique

42
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

(chrome, fer, cuivre ou molybdène) dont la nature dépend de la radiation X que l’on veut obtenir.
Lorsque le faisceau d’électrons arrive à l’anticathode avec une grande vitesse (de l’ordre de 10
000km/s), une émission de rayonnement X se produit. Ce rayonnement est d’ailleurs émis dans
toutes les directions (2π radians sphériques). On n’utilise qu’une partie de radiations qui sortent
du tube par une petite fenêtre (quelques degrés d’ouverture), transparente aux rayons X.
Les rayons X émis par l’anticathode ont été étudiés spectrographiquement. Ce rayonnement est
formé d’un certain nombre de raies. Ces raies ont été groupées par séries : les séries K, les séries
L, et les séries M. Ces raies permettent de déterminer les niveaux d’énergie d’électrons proches
du noyau et de préciser la constitution électronique des éléments. Les séries K sont intéressantes
dans l’étude du rayonnement X. Les raies K se divisent en deux catégories : les raies kα et les
raies kβ. Nous nous intéressons plus particulièrement aux raies kα.

I.2 Nature du rayonnement X

Les rayons X sont des rayonnements électromagnétiques de très faibles longueurs d’onde
(0,2<λ<16 Ǻ), environ 5000 fois plus petites que les longueurs d’onde lumineuses (entre 4000 et
8000 Ǻ). En radiocristallographie, on utilise surtout les rayons X « mi-dures » (0,7 <λ< 2Ǻ)
intermédiaires entre les rayons « mous » peu pénétrants, de longueurs d’onde supérieures, et les
rayons « durs » utilisés en radioscopie médicale ou industrielle de longueurs d’onde plus faibles.
Ces rayons X mi-dures sont encore fortement absorbés par les tissus vivants et de ce fait sont
dangereux pour le manipulateur (radiodermites). Les appareils actuels sont d’ailleurs
suffisamment protégés pour que les risques soient minimes.
Le schéma ci après montre la situation dans la partie du spectre du rayonnement X entre les
rayons UV et les rayons γ

Radio
Rayons γ RX U.V. Visible I.R µ-ondes Radar
Télé

λ (m)
10-14 10-12 10-8 4.10-7 8.10-7 10-4 10-1 1 103

Figure 1 : Les différents rayonnements et ses longueurs d’onde

43
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

I.3 Interaction rayonnement-matière


Lorsqu’une matière est traversée par les rayons X trois phénomènes peuvent être constatés : la
réfraction, l’absorption et la diffusion.

Faisceau transmis
I(λ)=I0(λ)exp(-µρd)

e Echantillon Diffusion cohérente


à λ et incohérente à
θ2 λd = λ + 0,024 Å
θ1

Faisceau incident
I0(λ) Vers le détecteur
(λc + λd)
Fluorescence à
λc (caractéristique)

Figure2 : Interaction des rayons X avec la matière

I0(λ) : Intensité du faisceau incident

I(λ): Intensité du faisceau après la traversée


µ : coefficient d´absorption du rayonnement
ρ : densité de la matière
d : distance de la traversée

I.3.1 La réfraction
Les rayons X traversent la matière sans être pratiquement déviés : l’indice de réfraction est égal à
1(de l’ordre de 0,9999).

44
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

I.3.2 L’absorption
La part de l’énergie de radiation qui est absorbée thermiquement est ici nulle (non appréciable
que pour les radiations infrarouges). Au contraire une partie importante de l’énergie incidente est
diffusée et ne se retrouve plus à la sortie, sur le trajet du faisceau direct. La diffusion sous ses
différentes formes est responsable de l’absorption.

I.3.3 La diffusion :
Dans la matière, ce sont les électrons qui sont les agents de diffusion des rayons X. Les noyaux
atomiques ont une inertie beaucoup trop grande pour entrer en résonance dans le champ
électrique de haute fréquence constitué par les radiations X. Plusieurs mécanismes de diffusion
peuvent être considérés : la diffusion cohérente et la diffusion incohérente.

I.3.3.1 Diffusion cohérente :


Pour ce type de diffusion, la longueur d’onde incidente ne change pas après la traversée des
rayons X dans la matière.

I.3.3.2 Diffusion incohérente de fluorescence


Une composante de la vibration de l’électron dans le champ de haute fréquence des rayons X
aura pour fréquence la fréquence propre de l’électron dans l’atome. Cette composante est faible
en général, sauf si la radiation incidente a une fréquence légèrement supérieure à la fréquence
propre de l’électron. Supposons qu’il s’agisse d’un électron sur la couche K : si cette électron K
entre en résonance, il sera chassé du niveau K de l’atome et un électron d’une couche L viendra
après un temps de relaxation non négligeable prendre sa place. Ce changement de niveau
d’énergie (EL-EK) se traduit par l’émission d’un photon hνkα = EL-EK, c’est-à-dire d’une radiation
de longueur d’onde égale à celle de la raie Kα de l’atome : il y aura fluorescence. La diffusion de
fluorescence est incohérente parce qu’elle se déclenche avec un temps variable de relaxation,
après l’activation de l’électron.

I.3.3.3 Diffusion incohérente de Compton


Pour un électron qui reçoit un photon X (hν), il existe une certaine probabilité pour qu’il lui soit
1
communiqué une énergie cinétique mv 2. La différence d’énergie se trouve dans l’émission par
2
1
l’électron d’un photon hν′ tel que : hν = mv 2 + hν’
2

45
Caractérisations
Etudes
physico-chimiques
bibliographiques

Le photon diffusé a donc une fréquence ν′ plus faible que le photon incident, donc une longueur
d’onde plus grande : il y a un changement de longueur d’onde et une diffusion incohérente.

I.4 Préparation des échantillons pour l’analyse fluorescence X

Pour l’analyse fluorescence X l’échantillon à analyser peut être solide ou à l’état de poudre afin
d’obtenir des résultats satisfaisants. Pour notre cas, nous avons utilisé une poudre d’encre.

Les caractéristiques des deux échantillons étudiés sont présentées dans le tableau VII.

Tableau VII: Caractéristiques des échantillons E1 et E2


Type de l’échantillon Encre pour tampon (E1) Encre pour duplicateur (E2)
Nom de l’échantillon Encre R-RLAX OTINA RAPID GR 400ML
Présentation En flacon En tube
Volume 120 mL 400 mL
Couleur Bleu Noir
Fabrication Malgache Allemande

Les deux échantillons étudiés ont été séchés au four puis réduits en poudre.

Préparation de l’échantillon 1 :
L’échantillon E1 a été placé dans un four chauffé à 200°C pendant 50 min. afin d’obtenir un
résidu sec. Puis le résidu a été broyé en poudre. A cet effet, il nous a fallu sécher 10 flacons
d’encre de 120 mL c’est-à-dire environ 1200g. La masse de poudre obtenue est 12,43g. Le
rendement est alors 1,03%. (Annexe1)

Préparation de l’échantillon 2 :
Le séchage de l’échantillon E2 a nécessité une température plus importante que celle décrite dans
le rapport bibliographique. En effet, l’exposition pendant 2 heures dans le four à 200°C n’a pas
permis d’obtenir un résidu sec. Il nous a fallu porter le four à 310°C et le séchage a été prolongé
pendant 1heure permettant ainsi d’obtenir un résidu bien sec.
Pour pouvoir effectuer l’analyse par fluorescence X, au total 204g d’encre ont été séchées. La
masse du résidu obtenu est 12g.

46
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

Pour chaque séchage, nous avons pris 30g d’encre et nous l’avons placé au four pendant 1h et
nous avons obtenu 2g de résidu. Le rendement est environ de 6%. Nous avons répété six fois
l’expérience pour obtenir 12g de poudre.(Annexe 2)

Les analyses par fluorescence X ont été effectuées au laboratoire de la société HOLCIM à
Antsirabe.
Notons que les éléments de numéro atomique Z≤12 n’ont pas pu être détectés par l’appareil
utilisé.
Les spectres des analyses par fluorescence X des deux encres étudiées sont présentés par les
figures 3 et 4.
Les résultats d’analyse par fluorescence X des deux échantillons étudiés sont présentés dans les
tableaux VIII et IX.

47
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

Spectre de l’analyse par fluorescence X de l’échantillon E1

Figure 3: Spectre de E1 par fluorescence X

Tableau VIII : Résultat de l’analyse par fluorescence X de E1

Eléments détectés Pourcentage en poids (%)


SO3 13
Cl 29
K2O 0,5
CaO 5,2
Fe2O3 2,2
Co3O4 0,05
CuO 0,30
ZnO 15,9
RuO2 34
I 0,0
HfO2 0,2

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Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

Spectre de l’analyse par fluorescence X de l’échantillon E2

Figure 4: Spectre de E2 par fluorescence X

Tableau IX : Résultat de l’analyse par fluorescence X de E2

Eléments détectés Pourcentage en poids (%)


SO3 46
Cl 8
CaO 8,4
Fe2O3 2,9
PdO 32
TeO2 3

49
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

I.5 Interprétation des résultats

Les résultats obtenus dans les tableaux VIII et IX montrent les composés minéraux sous forme
des oxydes métalliques sauf les halogènes.

I.5.1 Interprétation de résultat de l’analyse par fluorescence X de l’échantillon E1


Nous avons constaté une quantité importante de RuO2, de ZnO et de SO3. Nous avons trouvé
également un taux très important de chlore. Le Fe2O3 est un pigment blanc ; et le CaO, le ZnO
sont des charges. Le K2O, le Co3O4, le CuO et le HfO2 de faibles quantités sont des charges. Le
Co3O4, est également responsable de la coloration bleu c’est-à-dire le bleu de cobalt.

I.5.2 Interprétation de résultat de l’analyse par fluorescence X de l’échantillon E2


De fortes quantités de SO3 et de PdO sont constatées. Ces deux composés sont les constituants
majoritaires du résidu de cet échantillon. Du CaO et du Cl sont aussi présents. Le Fe2O3 et le
TeO2 sont les pigments.

II. ANALYSE PAR SPECTROSCOPIE D’ABSORPTION ATOMIQUE

L’analyse par spectroscopie d’absorption atomique a un avantage sur la recherche des éléments
chimiques car elle peut détecter également les éléments ayant de numéro atomique Z<13. Alors
pour compléter le résultat par analyse fluorescence X, nous avons choisi cette méthode d’analyse.

II.1 Principe de l’analyse par spectroscopie d’absorption atomique [9]

Un faisceau de lumière monochromatique de fréquence telle qu’il soit absorbable par l’élément à
doser est envoyé dans une vapeur atomique de cet élément. La mesure de l’intensité lumineuse,
avant et après le passage dans la vapeur atomique permet de déterminer le pourcentage
d’absorption. Dans des conditions bien déterminées, celui-ci est fonction non seulement de la
concentration des atomes de la vapeur atomique, qui n’a pas grand intérêt, mais surtout de la
concentration de la solution ou du produit initial que l’on cherche à déterminer. Pour obtenir ce
résultat, il faut produire un faisceau de lumière incidente suffisamment intense. Mais il est
nécessaire également que le mode de production de vapeur atomique soit bien précisé.

50
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

En effet, si l’on compare cette méthode à une colorimétrie classique de Beer-Lambert, l’on
retrouve les mêmes éléments, mais les difficultés sont plus grandes. Le milieu absorbant qui doit
être produit par transformation du produit à doser, n’est pas une solution liquide de concentration
constante, mais un gaz dont la concentration est sujette à beaucoup plus de fluctuations. En outre,
les atomes peuvent exister dans cette vapeur à des niveaux d’énergie différents, et il faut que le
plus grand nombre possible se trouve à un niveau compatible avec l’absorption, c’est-à-dire au
niveau fondamental. Il convient également de rappeler que la lumière doit être assez
rigoureusement monochromatique.
Enfin, il faut, lors de la mesure de l’intensité lumineuse après absorption, éliminer l’interférence
de lumière parasite due à la reémission des atomes excités, mais aussi au spectre propre de la
flamme.

II.2 Préparation des échantillons

Toute substance à analyser doit être rendue à l’état minéral. Il faut alors évaporer toutes les
matières organiques. A cet effet, il a fallu calciner les encres : E1 à 200°C et E2 à 310°C. Une
température plus élevée a été nécessaire pour calciner E2 étant donné qu’elle contient
certainement des distillats pétroliers dont la température d’évaporation se situe de 280°C à
310°C. Les deux encres ont été calcinées dans un four pendant 30 min. Pour faciliter le calcul,
nous avons calciné 1g d’encre pour chaque échantillon. (Annexe 3)

II.3 Résultat

Les analyses ont été effectuées au laboratoire de la FOFIFA au département de Pédologie à


Tsimbazaza.
Il est à noter également que les éléments de numéro atomique Z≤12 n’ont pas été détectés. En
effet, le département n’a pas pu déterminer la présence de ces éléments faute de lampes.
Le tableau X présente les résultats d’analyse par spectroscopie d’absorption atomique. Le calcul
est détaillé en (Annexe 4).

51
Caractérisations physico-chimiques
Etudes bibliographiques

Tableau X: Résultat de l’analyse par spectroscopie d’absorption atomique de E1 et E2

Eléments Echantillon E1 Echantillon E2


détectés ppm ppm
Ca 710 860
Mn 8,5 0,0
Mg 95 250
Fe 1025 200
Cu 13 23
Zn 56 76
Pb 26,5 1
Cr 7,5 2,5

II.4 Interprétation

Les valeurs indiquées ci-dessus sont des valeurs en ppm relatives aux éléments minéraux.
Une quantité très élevée de Zn dans les deux échantillons est constatée. L’analyse par
fluorescence X nous montre la présence de ZnO et CuO dans E1 et leur absence dans E2 tandis
que cette méthode d’analyse nous illustre la présence de Cu et Zn dans les deux encres. Un taux
élevé de Pb a été à remarqué pour E1. Le plomb est une charge et un pigment blanc de l’encre. Sa
présence dans les encres doit être réduite car il est nocif pour la santé. Des valeurs élevées de Ca
se manifestent dans la composition des deux encres. Le Ca peut se présenter sous forme
complexe c’est-à-dire sous forme de CaO. L’encre E1 est constituée notamment par des oxydes
métalliques tandis que E2 en contient mais en quantité moins importante. Les oxydes métalliques
sont en général des pigments et des charges. Ils améliorent quelques propriétés de l’encre telle
que son pouvoir couvrant et sa propriété rhéologique. La présence de métaux conducteurs tels
que le Cu et le Fe détermine la conductibilité de l’encre. Toutefois, nous noterons la propriété
électrique plus grande de E1.

52
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

Chapitre II ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES COMPLEMENTAIRES

Afin de mieux caractériser les échantillons étudiés, nous avons effectué des analyses
complémentaires telles que la caractérisation par pHmétrie, la détermination de la solubilité, la
mesure de la densité et la mesure de la viscosité.

I ANALYSE PAR pHmetrie [10]

L’analyse par pHmétrie peut déterminer la nature d’une solution (acide, base ou neutre).

I.1 Définition d’un acide et d’une base

I.1.1 Acide
C’est une substance chimique capable de céder un ou plusieurs protons H+
HA → H+ + A-
La réaction avec l’eau s’écrit : HA + H2O → A- + H3O+
HA : acide
A- : base conjuguée
D’où le couple acide base HA/A-

C’est aussi une substance chimique capable de fixer un ou plusieurs ions OH- au cours d’une
réaction chimique avec l’eau
Une substance chimique susceptible d’accepter un ou plusieurs électrons est un acide selon
Lewis.
Le pH d’un acide est strictement inférieur à 7.

I.1.2 Base
C’est une substance chimique capable de fixer un ou plusieurs ions H+
B + H+ → BH+
La réaction avec l’eau s’écrit : B + H2O → BH+ + OH-
B : base
BH+ : acide conjugué
Le couple acide base est BH+/B

53
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

Une base est une substance chimique susceptible de libérer un ou plusieurs ions OH-.
On rappelle qu’une base est une substance chimique qui peut céder un ou plusieurs électrons
d’après Lewis.
Le pH d’une base est strictement supérieur à 7.

I.1.3 Force d’un acide


Un acide est fort en solution aqueuse, si sa réaction avec l’eau est totale tandis qu’il est faible si
sa réaction avec l’eau est partielle ou réversible.
Au point de vue pHmétrie, le pH d’un acide fort est plus petit que celui de l’acide faible.

I.1.4 Force d’une base


Une base est forte, en solution aqueuse, si sa réaction avec l’eau est totale, elle est faible si on a
une réaction partielle.
Le pH d’une base forte est plus grand que celui de la base faible.

I.1.5 Ampholyte
Un ampholyte est un corps qui peut se comporter suivant les cas soit comme un acide soit comme
une base.
Si deux couples acide / base subit une réaction, la réaction est la suivante :

ACIDE1 + BASE2 ↔ BASE1 + ACIDE2


Pour le couple AH/A- (couple n °1) et le couple H3O+/H2O (couple n°2), on a
AH + H2O ↔ A- + H3O+
Acide1 base2 base1 acide2
Pour le couple BH+/B (couple n°1) et le couple H2O/OH- (couple n°2) la réaction est la suivante :
B + H2O ↔ BH+ + OH-
Base1 acide2 acide1 base2
Si on n’utilise pas l’ampholyte on a comme réaction :
Acide fort + Base forte → sel neutre + eau
Acide faible + Base forte → sel basique + eau
Base faible + Acide fort → sel acide + eau
Pour l’analyse qualitative, le pH peut être mesuré à l’aide d’un appareil appelé pHmètre, ou du
papier pH, ou encore déterminé manuellement par un calcul connaissant le titre de la solution

54
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

versée dans la solution de titre à déterminer. En effet, si on connaît le titre molaire ou la


concentration molaire, il est facile de calculer le pH.

0 Acide fort acide faible neu7tre base faible base forte 14

Figure 5 : Le pH d’une solution

I.2 Analyse par pHmétrie des encres

Les analyses sont effectuées au laboratoire de la FOFIFA à Ambatobe au Département de


recherches Technologiques.

I.2.1 Résultat
Le résultat d’analyse est donné par le tableau ci-après.

Tableau XI : Résultat du pH des encres E1 et E2


Echantillon Encre R. RALAX E1 OTINA RAPID Pelikan E2
pH 2,70 4,11

I.2.2 Interprétation des résultats et conclusion


I.2.2.1 Interprétation des résultats pour l’échantillon E1 :
Nous avons constaté que son pH est très petit devant 7 (pH des solutions neutres), alors E1 se
comporte comme un acide fort. E1 a une propriété corrosive des papiers ou d’autre support. On
ne peut pas utiliser cette encre pour marquer les papiers alimentaires car elle peut provoquer des
cancers. Cet échantillon n’est pas bon pour la santé.

I.2.2.2 Interprétation des résultats pour l’échantillon E2 :


Le pH de cette encre est aussi inférieur à 7, on dit qu’elle est un acide mais c’est un acide faible.
Alors on peut dire que cet échantillon est peu corrosif des supports et ne peut pas être utilisé pour
les papiers aux aliments.
Ces deux échantillons contiennent des acides, qui sont des acides provenant de l’huile végétale
utilisée.

55
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

II ANALYSE PAR LE TEST DE SOLUBILITE

II.1 Théorie sur la solubilité [11]

La mise en solution d’une substance chimique dans un solvant peut déterminer la solubilité. La
solution obtenue doit être homogène, pas de précipité ou de dépôt. On distingue la solubilité
partielle et la solubilité totale. On a la solubilité partielle s’il y a encore une petite quantité non
homogène dans le mélange et on a la solubilité totale si on n’a pas de résidus, c’est-à-dire tout est
homogène.
Le test de solubilité permet de déterminer les solvants que l’échantillon contient, ainsi que sa
nature.

II.2 Facteurs intervenant sur la solubilité

A une température constante, des quantités élevées de A (liquide, solide, gaz) est introduite dans
un solvant S susceptible de les dissoudre.
Dans la majorité des cas, on trouve deux phases
- phase liquide : solution saturée de A dans S
- phase solide : A en excès
Si A est un solide : il se présente soit à l’état pur soit sous forme de solvant cristallisé.
Si A est un liquide : il est saturé de S
- solution A dans S
- solution S dans A
D’où la notion de la solubilité de A dans S.
La solubilité notée s varie en fonction de la température, de l’état physique de A et d’autres
substances dissoutes.
La solubilité est une fonction croissante de la température.
L’état physique de A intervient aussi à la variation de la solubilité exemple, le polymorphisme,
l’état vitreux et l’état cristallisé.
L’existence des autres substances dissoutes a une influence sur la solubilité. La solubilité dans un
solvant pur est différente de la solubilité dans une solution préparée à partir de ce solvant.

56
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

II.3 Mode opératoire

Plusieurs types de solvants ont été utilisés pour pouvoir caractériser les deux échantillons. 1g
d’encre a été dissout dans 5cc de solvant. Le mélange a été agité pendant 2min. et laissé au repos
pendant 2min. avant de noter le résultat.
Le test de solubilité a été effectué au Laboratoire de Chimie Appliquée aux Substances
Naturelles (LaCASN) à Ampasapito.

II.4 Résultats

Le résultat du test de solubilité appliqué aux composés organiques de l’encre pour tampon
(échantillon E1) est donné dans le tableau XII.

Tableau XII : Test de solubilité de l’encre E1


Solvant Résultat Observation Remarque
Dichlorométhane - L’encre au-dessus du solvant Non miscibilité
Acétate d’éthyle - Liquide huileux Cristallisation
Ethanol + Solution noire Solubilité totale
Méthanol + Solution noire Solubilité totale
Acétone + Solution noire Solubilité totale
Hexane - L’encre au-dessous du solvant Non compatibilité
Diéthyléther - L’encre au-dessous du solvant Solubilité partielle
Eau + Solution liquide noire Solubilité totale

NB : On note : + si l’échantillon est soluble


– si l’échantillon est insoluble

57
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

Le résultat du test de solubilité appliqué aux composés organiques de l’encre pour duplicateur
(échantillon E2) est donné dans le tableau XIII.

Tableau XIII : Test de solubilité de l’encre E2


Solvant Résultat Observation Remarque
Dichlorométhane + Solution noire Solubilité totale
Acétate d’éthyle + Solution noire Solubilité totale
Ethanol - L’encre au fond du bécher Non compatibilité
Méthanol - L’encre au fond du bécher Non compatibilité
Acétone - L’encre au fond du bécher Non compatibilité
Hexane + Solution noire Solubilité totale
Diéthyléther + Solution noire Solubilité totale
Eau - L’encre au-dessus du solvant Non compatibilité

NB : On note : + si l’échantillon est soluble


– si l’échantillon est insoluble

II.5 Interprétation des résultats


.
II.5.1 Interprétation des résultats pour l’encre pour tampon E1

D’après le résultat obtenu dans le tableau XII, nous remarquons que l’encre E1 est insoluble dans
tous les solvants peu solubles dans l’eau, c’est-à-dire hydrophobe. L’encre ne contient
certainement pas de matières organiques hydrophobes et des mati res polaires.
De plus, l’encre est soluble dans l’eau et dans les solvants hydrophiles. Cette encre contient donc
des matières minérales et des alcools hydrophiles ou des composés organiques polaires. En
conclusion, nous pouvons dire que l’encre étudiée est hydrophile.

II.5.2 Interprétation des résultats pour l’encre pour duplicateur E2


L’encre E2 est soluble dans les solvants hydrophobes mais elle est insoluble dans les solvants
hydrophiles. Alors ce type d’encre est hydrophobe c’est-à-dire qu’elle contient des solvants
hydrophobes. Cette encre contient donc des matières organiques et des matières organiques
polaires. La solubilité dans l’hydrocarbure comme l’hexane qui est un solvant très hydrophobe,
indique que E2 contient du distillat pétrolier.

58
Caractérisations physico-chimiques
Etudes bibliographiques

L’encre E1 a une nature minérale car elle est soluble dans l’eau tandis que E2 de nature
organique.

III ANALYSE PAR LE TEST DE DENSITE [12]

L’analyse de la densité est très importante pour la caractérisation des échantillons E1 et E2.
La densité est une grandeur physique caractéristique. Elle est définie comme étant le rapport
d’une masse d’un certain volume de substance à la température T à la masse du volume d’eau à
la même température T. Autrement dit, la densité d’un corps est le rapport entre sa masse
volumique et la masse volumique d’un corps de référence. Le corps de référence est l’eau (pour
les liquides et les solides) et l’air pour les gaz.
La densité est une grandeur sans dimension et sa valeur s’exprime donc sans unité de mesure.
La densité notée d s’exprime de la sorte :
ρcorps
d=
ρref
Où ρcorps est la masse volumique du corps et ρeau est la masse volumique de l’eau (1000Kg/m3)
Le plus souvent, l’eau est utilisée comme corps de référence pour la densité des liquides et des
solides. Dans ce cas la masse volumique de l’eau est prise égale à 1000 Kg/m3
La densité devient :
ρcorps
d=
ρeau
Où ρcorps est la masse volumique du corps et ρeau est la masse volumique de l’eau (1000Kg/m3).

La mesure de la densité des échantillons E1 et E2 a été effectuée au Laboratoire National des


Travaux Publiques et du Bâtiment (L.N.T.P.B) à Alarobia Antananarivo. (Annexe 5)
Le résultat est donné par le tableau ci après.

Tableau XIV : Densité des encres E1 et E2


Echantillon Echantillon E1 Echantillon E2
Densité 0,9972 0,9480

L’expérience a été réalisée à 20°C. Les valeurs trouvées sont inférieures à la densité de l’eau.
Ceci pourrait être dû au choix du solvant de l’encre.

59
Etudes
Caractérisations bibliographiques
physico-chimiques

IV. ANALYSE PAR LE TEST DE VISCOSITE [12]

Un fluide visqueux est caractérisé par l’existence d’une force de frottement lors de son
écoulement. Cette force est due à sa viscosité.

IV.1 Viscosité d’un fluide

La viscosité est une propriété importante propre aux fluides réels. La viscosité ne se manifeste
que lorsque le fluide est en mouvement. Pour les liquides, la viscosité diminue lorsque la
température augmente.
D’après l’expérience de COUETTE, on a deux cylindres de rayons r tel que la différence entre
les rayons de ces cylindres noté e est très inférieure à r. Le cylindre subit une force du couple de
sens contraire au mouvement du cylindre extérieur. La force du frottement due à la viscosité
s’écrit :

µSV '
F=
e
F : Force de frottement
V’: Vitesse tangentielle
S : Surface des plaques cylindriques
e : Distance de deux cylindres c’est-à-dire différence les rayons des deux cylindres coaxiaux
µ : Coefficient de viscosité dynamique

µdu'
τ=
dy
τ : contrainte tangentielle visqueuse.
u : composante du vecteur V’ suivant le déplacement perpendiculaire à la normale y.

IV.2 Coefficient de viscosité dynamique

Fe ' Ce
µ = = [ML-1T-1]
SV ' 2 π hr 3 ω
C : force du couple de sens contraire au mouvement du cylindre extérieur

60
Etudes
Caractérisations physico-chimiques
bibliographiques

H : hauteur de cylindre.
ω: vitesse angulaire du cylindre tournant.
r : rayon des deux cylindres très grand devant e.
µ augmente quand la pression augmente et µ diminue quand la température augmente.
- Coefficient de viscosité cinématique
µ
v = [L2T-1]
ρ
ρ: densité du fluide
v : Cœfficient de viscosité cinématique exprimé en mariastokes (maSt) ou en m2/s dans MKSA.
µ : coefficient de viscosité dynamique exprimé en Poiseuille (Pl)
La viscosité est une grandeur physique qui caractérise le mouvement d’un liquide ou d’un gaz.
Pour les viscosimètres AFNOR, zahn, angler,… il suffit de trouver le temps d’écoulement en
seconde pour déterminer la viscosité à l’aide d’une relation directe entre la viscosité et le temps
d’écoulement. On a utilisé la coupe AFNOR 4 pour la mesure de la viscosité de nos échantillons
(E1 et E2)

Figure 6 : Coupe AFNOR 4

La viscosité obtenue est la viscosité cinématique. Nos échantillons sont à l’état liquide, E1 fluide
et E2 visqueux. Pour E2 nous ne pouvons pas avoir directement sa viscosité car il est non
mesurable à l’appareil que nous avons utilisé à cause de sa viscosité très élevée (état de gel),
alors il a fallu diluer E2 en prenant 40g d’encre et 60g de toluène.
La mesure des temps d’écoulement des deux encres étudiées a été effectuée au Laboratoire
National des Travaux Publiques et du Bâtiment (L.N.T.P.B) à Alarobia Antananarivo.
Le tableau suivant montre le résultat de la mesure du temps d’écoulement.

61
Etudes
Caractérisations physico-chimiques
bibliographiques

Tableau XV : Temps d’écoulement des encres E1 et E2 dilué

Echantillon Echantillon E1 Echantillon E2 dissout dans


du toluène (40/60 en masse)

Temps d’écoulement (en s) 11,58 11,50

Pour un viscosimètre la viscosité est une fonction croissante de temps d’écoulement. Plus le
temps d’écoulement est très élevé plus la viscosité est très grande. La viscosité de l’échantillon
E1 est un peu plus élevée que celle de l’échantillon E2 dissout dans du toluène.

62
Etudes Conclusion
bibliographiques

CONCLUSION

Au cours de ce travail, nous nous sommes consacrés à l’étude de deux encres en vente sur le
marché à Madagascar. La première, notée E1, de fabrication locale est une encre pour tampon et
la seconde, notée E2, de fabrication allemande est une encre pour duplicateur.

L’analyse physico-chimique des encres comprenant les mesures du pH (2,70 pour E1 et 4,11
pour E2), de la densité (0,9972 pour E1 et 0,9480 pour E2) et de la viscosité, et l’étude de leur
solubilité dans différents solvants a permis de les caractériser. Cette analyse nous a permis
d’avancer que E1 est une encre de nature minérale, de comportement acide et E2 une encre de
nature organique ayant également un comportement acide.

Des échantillons ont été également analysés par fluorescence X et par spectroscopie d’absorption
atomique. Ces deux méthodes ont permis de déterminer les constituants chimiques des encres et
la concentration en masse de chaque élément chimique en présence. Selon les résultats obtenus,
E1 et E2 contiennent tous les deux des oxydes métalliques tels que Fe2O3, CaO ainsi que du Zn et
du Cu…. Des éléments comme le chrome, le magnésium ont été aussi décelés mais en petite
quantité.
E1 contient d’autres composés tels que RuO2, HfO2 non détectés dans E2. De même E2 contient
des composés non décelés dans E1 tels que TeO2 et PdO.
Les encres étudiées diffèrent donc selon leurs constituants et leur utilisation.

L’ensemble du travail nous suggère qu’il faut tenir compte de la constitution des encres. La
présence de fortes odeurs et d’éléments toxiques dans les encres, tel que le plomb peut nuire à la
santé. Aussi, sera-t-il nécessaire de porter un masque et des gants lors de leur utilisation.
Il est en outre conseillé d’améliorer la qualité des encres sans utiliser des éléments toxiques.
Cette étude peut nous indiquer quelles sont les matières premières locales que l’on pourra utiliser
pour la fabrication d’encres.

63
Etudesbibibliographiques
Références bibliographiques

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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l’Université d’Antananarivo, 2007
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organique » Tome 3, 1979
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[11] M., GUERNET, M., HAMON « Abrégé de chimie analytique, Chimie des solutions » 1992
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sciences de l’université d’Antananarivo, 2003
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(USA) Polymer Symposia n⁰40 1973
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Françoise, Gilbert Chaumbaud, Rolland DUNOD, 2001
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Références
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National Gallery Technical Bulletin 1977
[22] J., BLETON, C., COUPRY, J., SANSOULET « Approche d’étude des encres
anciennes »,Studies in conservation, Vol.41, 1996
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et analyse du complexe ferro-gallique », 1980
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peinture » 1995
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[26] www.aleph2at.free.fr

65
Etudes Annexes
bibliographiques

ANNEXES

Annexe 1 : Séchage de l’encre pour tampon E1


On prend un flacon d’encre bleue (encre pour tampon) et on verse dans un creuset placé dans un
four chauffé de 200°C. Pour connaître le temps de séchage, nous avons pris un intervalle de
temps de 10min pour suivre l’évolution du séchage. Après 20min nous avons pris un autre
intervalle de 2min puis 1min et 30s jusqu’à obtenir un résidu et nous avons trouvé 50min. La
masse d’un flacon d’encre est d’environ 120g et la masse du résidu obtenu de 1,24g. Et nous
avons utilisé dix flacons pour pouvoir effectuer l’analyse par fluorescence X.
Nous avons séché une deuxième fois une encre de masse 29,99g pendant 58min à cette
température et 0,31g de résidu sont obtenu.
mf
Le rendement est donné par la relation : η = ∗ 100 en %
mi
0,3107
η= ∗ 100 = 1,03%
29,9920
1,2431
Pour le séchage d’un flacon le rendement est : η = ∗ 100 = 1,03%
120
Avec η : rendement
mi : masse initiale
mf : masse finale

La durée du séchage dépend plusieurs facteurs connaissant la température du séchage : la


quantité d’encre à sécher, la dimension du creuset. Pour un même creuset, la durée du séchage
augmente lorsque la quantité d’encre initiale augmente. Lorsqu’ on a maintenu la quantité
d’encre initiale mais on fait varier la dimension de creuset utilisé, une variation de durée a été
constatée. Plus la dimension du creuset augmente, plus la durée du séchage diminue.
Nous avons utilisé un creuset de base rectangulaire 10cm de longueur et 4cm de largeur et de
hauteur 4cm pour le séchage d’un flacon d’encre. Lorsque nous avons mis demi-flacon dans ce
creuset la durée du séchage est à peu près 30min. Et pour un flacon, la durée atteint jusqu’à
50min.
Pour le deuxième cas, un creuset un peu plus petit de forme rond ayant un diamètre de 4cm et
3cm de hauteur est utilisé.

66
Etudes Annexes
bibliographiques

Les matériels utilisés sont :


Un four marque Carbolite
Une balance de précision10-4 près marque Denver instrument M220.
Un creuset en acier ayant une température de fusion très élevée.

Annexe 2 : Séchage de l’encre pour duplicateur E2


On a séché l’encre une température 200°C, on que l’encre devient très fluide mais on n’a pas de
résidu. Puis on monte la température à 250°C mais on n’a pas encore une encre sèche et enfin on
augmente jusqu’au 300°C mais l’encre n’est pas encore séchée et on constate qu’il y a une odeur
de pétrole
(Odeur de goudron). Et d’après la composition d’une encre quickset nous avons pensé que cet
échantillon contient de distillat pétrolier qui a pour température d’évaporation 310°C.
Pour le séchage de nos échantillons, la connaissance de rendement est très importante pour
pouvoir repérer la quantité d’encre à sécher. Alors nous avons séché 2,93g d’encre pou
duplicateur et la masse du résidu obtenu est de 0,17g. D’après la formule du rendement nous
avons 5,86814%. Nous avons séché encore 30g de ce type d’encre pendant 1heure et nous avons
de résidu 2g. Puis le séchage a été effectué six fois pour avoir au moins 10g de poudre de résidu.
La durée du séchage dépend aussi de la quantité initiale d’encre à sécher et de la dimension du
creuset.

Les matériels utilisés sont :


Un four marque Carbolite
Une balance de précision10-4 près marque Denver instrument M220 ;
Un creuset en acier ayant une température de fusion très élevée.

Annexe 3 : Préparation des échantillons pour l’analyse par spectroscopie d’absorption


atomique
Après calcination, on ajoute 2mL de HCl concentré en mettant les résidus de la calcination sur
une plaque chauffante pendant 30mn. Après ce fait, on a versé 5mL de HNO3 (2N) avec
agitation, en refroidissant le mélange. Et enfin, on a filtré le mélange en utilisant 40mL d’eau
distillée chaude pour laver le mélange, et on fait d’obtenir jusqu’à 40 mL de mélange plus eau de
lavage. En laissant la solution obtenu refroidir, on ajoute de l’eau froide jusqu’au trait 50mL du

67
Etudes Annexes
bibliographiques

fuole. A partir de cette solution, on a essayé d’obtenir des solutions non diluées, diluées de 1/10
et de 1/100. Et on fait la lecture sur le spectromètre d’absorption atomique.

Les matériels utilisés sont :


Un four marque Carbolite (eurotherm).
Une balance de précision10-4 près marque FISCHER.
Un creuset en acier ayant une température de fusion très élevée.

Annexe 4 : Dépouillement des données de la machine spectromètre d’absorption atomique.


Le tableau ci-dessous nous donne le résultat des analyses sur les échantillons E1 et E2.
Tableau XVI : la lecture directe donnée par la machine PERKIN ELMER 1100B (spectromètre
d’absorption atomique).
Eléments Dilution des solutions pour E1 Dilution des solutions pour E2
Détectés 1/1 1/10 1/100 1/1 1/10 1/100
Ca 1,42 1,72
Mn 0,17 0,00
Mg 0,19 0,50
Fe 2,05 0,40
Cu 0,26 0,46
Zn 1,12 1,52
Pb 0,53 0,02
Cr 0,15 0,05
Les valeurs données dans le Tableau X de la page 54 a été calculé à partir de la relation :
ppm = lecture•dilution•50
% = ppm / 10000
‰ = ppm / 1000

68
Etudes Annexes
bibliographiques

Annexe 5: Mesure de la masse volumique des encres.


Echantillon Encre pour tampon Encre pour duplicateur
Masse du pycnomètre vide
153,63 153,62
(g)
Masse (pycnomètre + encre)
253,35 248,42
(g)
Masse encre (g) 99,72 94,80
Volume d’encre (ml) 100 100
Masse spécifique (g/ml) 0,9972 0,9480

Annexe 6 : Mesure de la viscosité des encres


On a mélangé 40g d’encre pour duplicateur et 60g de toluène
Le temps d’écoulement pour le toluène est 10s et pour le mélange, on a 11s et 5/100. La densité
du toluène est 0,869 et le temps d’écoulement est de 10s
Pour 6 et 7 :
- Tous les essais sont faits dans une chambre climatisée à 20°C
- Encre, toluène, eau distillée, pycnomètre en laiton, coupe AFNOR n°4, tube et béchers sont
conservés pendant 3 heurs dans la chambre climatisée à 20 °C avant essai.
- Le pesage à été effectué à l’aide d’une balance de précision à 0,01g près.

69
Auteur : RANDRIANANDRIANINA Jean Charles
Adresse : Lot IHB 55 Ambohiparaky Itaosy Antananarivo 102
Titre : CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE DE DEUX ENCRES MISES EN
VENTE A MADAGASCAR.
Nombre de page : 69

Résumé : L’objectif de notre étude est de caractériser deux encres en vente à Madagascar,
une encre pour tampon notée E1 et une encre pour duplicateur notée E2. En effet, il est
toujours nécessaire de connaître leurs caractéristiques surtout chimiques étant donné que les
encres sont très utilisées dans plusieurs domaines notamment l’enseignement. Afin de
déterminer leurs propriétés physiques et chimiques ainsi que les différents constituants
chimiques des encres, diverses analyses physico-chimiques, physiques et chimiques ont été
effectuées : analyse par fluorescence X, analyse par spectroscopie d’absorption atomique,
détermination du pH, test de solubilité, mesure de la densité et de la viscosité. Il a été montré
que les deux encres étudiées renferment un taux élevé de SO3, CaO, Fe2O3, Cu et de Zn.
L’encre E1 est de nature minérale et E2 organique. Toutes les deux se comportent comme un
acide.
Mots clés : encre, caractérisation, fluorescence X, absorption atomique, solubilité, fer, cuivre,
zinc.

Abstract : The goal of this research work is to characterise two inks sold in Madagascar, one
stamp ink noted E1 and one duplicator ink noted E2. In fact, it is always crucial to know
especially their chemical characteristics for they are mostly used in many fields as in
education. In order to determine their physical and chemical properties as well as the different
chemical constituants of the inks, some physico-chemical analysis, physical and chemical
analysis have been carried out : analysis by X-ray fluorescence, analyse by atomic absorption
spectroscopy, determination of the pH, solubility test, measure of the density and the
viscosity. It has been show that the two inks that have been studied have a high level of SO3,
CaO, Fe2O3, Cu and Zn. E1 is mineral nature and E2 an organic one. Both behave like an
acid.
Keywords : ink, characterisation, X-ray fluorescence, atomic absorption, solubility, iron,
copper.
Nom de l’encadreur : Bruno RAZANAMPARANY Professeur à la Faculté des Sciences de
l’Université d’Antananarivo

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