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UNIVERSITE DE TOLIARA
INSTITUT HALIEUTIQUE ET DES SCIENCES MARINES
LICENCE PROFESSIONNELLE DE LA MER ET DU LITTORAL
OPTION :
ENVIRONNEMENT / BIODIVERSITE MARINE ET COTIERE
ETUDE DE RECOUVREMENT ET
BIOMASSE
2009
REMERCIEMENTS
i
Je remercie beaucoup le projet MASMA pour le financement qu’il m’a attribué, sans
ce financement, ce travail n’aurait pas vu le jour.
Je ne saurai oublier de remercier tous les membres de ma famille, avec qui j’ai
partagé les meilleurs et les pires moments de ma vie et qui n’ont pas cessé de m’épauler
durant mes études.
Enfin, j’adresse mes remerciements à mes meilleurs amis qui n’ont pas hésité à
m’aider en cas de problème.
ii
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ i
SOMMAIRE ......................................................................................................................... iii
LISTE DES FIGURES ........................................................................................................... iv
LISTE DES TABLEAUX ...................................................................................................... iv
LISTE DES PHOTOS ............................................................................................................ iv
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................. iv
INTRODUCTION................................................................................................................ 01
I. MATERIEL ET METHODE ........................................................................................ 03
1.1. ZONE D’ETUDE .................................................................................................... 03
1.2. FACTEURS ECOLOGIQUES ...................................................................... 05
1.2.1. Substrat ........................................................................................................... 05
1.2.2. Température.................................................................................................... 05
1.2.3. Sédimentation marine ..................................................................................... 05
1.2.4. Marée .............................................................................................................. 06
1.2.5. Lumière .......................................................................................................... 06
1.2.6. L’agitation de l’eau ou hydrodynamisme....................................................... 06
1.3. MATERIELS BIOLOGIQUES ............................................................................. 07
1.3.1. GENERALITES ............................................................................................ 07
1.3.1.1. LES TROIS CLASSES D’ALGUES ................................................ 07
Algues vertes ............................................................................ 07
Algues brunes ........................................................................... 07
Algues rouges ........................................................................... 08
1.4. METHODES D’ECHANTILLONNAGE ............................................................. 08
1.5. METHODES D’INVENTAIRES .......................................................................... 09
1.6. COUVERTURE ALGALE .................................................................................... 09
1.7. PREPARATION DES ECHANTILLONS .......................................................... 10
1.8. BIOMASSE DES ALGUES FOLIACEES ............................................................ 11
1.9. TRAITEMENT STATISTIQUE DES DONNEES................................................ 11
II. RESULTATS ................................................................................................................. 12
2.1. INVENTAIRES SPECIFIQUES ......................................................................... 12
2.2. TAUX DE RECOUVREMENT DES ALGUES FOLIACEES ........................... 13
2.3. BIOMASSE ......................................................................................................... 14
2.3.1. Biomasse des algues foliacées au mois de juillet ......................................... 14
2.3.1.1. Biomasse des algues foliacées dans la pente interne....................... 14
2.3.1.2. Biomasse des algues foliacées dans le platier friable ...................... 14
2.3.2. Biomasse des algues foliacées au mois de septembre .................................. 16
2.3.2.1. Biomasse des algues foliacées dans la pente .................................. 16
2.3.2.2. Biomasse des algues foliacée dans le platier friable ......................... 16
III. DISCUSSION ............................................................................................................... 17
CONCLUSION ................................................................................................................... 20
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .......................................................................... 22
ANNEXES
iii
LISTE DES FIGURES
iv
INTRODUCTION
La baie de Tuléar se trouve dans le Sud-Ouest de Madagascar. Elle est bordée par le
canal de Mozambique et traversée par le tropique de capricorne (zone tropicale). En face de la
ville de Tuléar se situe un récif corallien. Ce récif est séparé du littoral par un lagon de 8300m
à 8500m du large dont la profondeur ne dépasse guère 10m sauf au niveau des passes
(HARMELIN -VIVIEN 1979).
D’après Odile GUERIN-ANCEY en 1970, le Grand Récif de Toliara (GRT) est une
partie du récif corallien bordant tout le littoral de la région de Toliara , établi sur une dalle de
grès à Amphistegines, provisoirement attribué au quaternaire antérieure du cycle récifal. Il est
de type barrière. De type barrière, il s’étend du Nord au Sud- sur une distance de dix-huit
kilomètres et présente un certain nombre d’accidents topographiques (HARMELIN –VIVIEN,
1979). Il est compris entre les latitudes Sud 23°20’ et 23°30, traversé par le méridien 43° 36 et
43°42’ de la longitude Est, et limité au Nord par la pointe d’Anosy et au Sud par la pointe de
Sarodrano (GUERIN-ANCEY, 1970).
Le complexe récifal de Toliara comporte, depuis le large vers la côte, des zones
géomorphologiques constituées classiquement par une pente externe , des platiers : externe et
interne, puis une pente interne , avec de bans coralliens internes (RASOAMANENDRIKA,
2008).
1
Tout au long de cette étude, nous allons parler en premier lieu la partie des matériels et
méthodes. Dans cette partie, nous développerons la zone d’étude et les différentes méthodes
adoptées pendant la collecte des données sur terrain et l’analyse des données obtenues. Les
résultats sont illustrés dans la deuxième partie. Cette dernière sera suivie par la discussion. Et
une conclusion terminera enfin ce mémoire.
2
I. MATERIEL ET METHODE
1.1. ZONE D’ETUDE
La zone d’étude se repartit sur trois stations qui sont situées dans les deux zones
morphologiques du Grand Récif de Toliara dont le platier friable et la pente interne.
Au Nord du GRT, le platier Friable est constitué par des colonies coralliennes plus ou
moins nécrosées et éparses. Le type de substrat y est varié. L’ensemble des substrats durs est
largement dominé par plusieurs espèces de sargasses, Turbinaria ornata avec des macroalgues
foliacées (RASOAMANENDRIKA, 2008). Au Sud du GRT, le platier est constitué par des
alignements coralliens totalement nécrosés (RASOAMANENDRIKA, 2008). Le platier friable
abrite deux stations qui sont le platier 76 et le platier 83.
Chaque zone morphologique possède deux stations dont l’une située plus au sud et l’autre
plus au Nord, mais à cause de l’ensablement sur la pente interne 76 qui a causé la disparition des
algues foliacées, cette zone morphologique ne possède désormais qu’une seule station. Ces
stations ont été choisies pour différentes raisons: leur appartenance aux secteurs qui ont été
étudiés par PICHON et HARMELIN-VIVIEN durant l’année 70 et l’abondance des coraux morts
sur le secteur qui permet ainsi la fixation des algues. Cette condition favorise le développement
des algues y compris les algues foliacées. En plus, ces stations sont faciles à accéder pour la
plongée en apnée.
- La pente interne : se situe dans la latitude 23° 437’ 98’’ avec une longitude de 043° 653’
85’’.
- Le platier friable : Les deux stations du platier friable ont les coordonnées géographiques
suivants, 23° 27’ 02.9 S et 043°39’ 13.9’’E pour le platier 76 et 23° 451’ 07’’ S et 043°653’
98’’ E quant au platier 83.
3
Fleuve de Fiherenana
Ambohitsabo
Passe Nord Besakoa
TOLIARA
Mahavatse II
BAIE
G
R Ankiembe
A
N
D
C
a
DE
n Ankilibe
a
l PT 83
R
de E PL83Pointe d’Angèle
C
TOLIARA
M I
Belaza
o F
z
a
m
Nosy Tafara
b Passe Sud
i Sarodrano
q
u
e St Augustin
Baie
Stations de prélèvements de
Saint Augustin Fleuve d’Onilahy
Villages
Ville
Soalara
4
1.2. FACTEURS ECOLOGIQUES
1.2.1. Substrat
Les substrats durs offrent de nombreux points d’ancrage (coraux morts, coquilles des
gastéropodes….) et permettent l’installation durable des macroalgues benthiques, contrairement
aux substrats meubles (graviers, sables, vases) dont la mobilité empêche la germination des
semences (OZENDA, 1990 in BEANJARA, 2006).
La majorité des algues colonisent les substrats durs qui leur assurent le meilleur point
d’ancrage et les préservent des transports éventuels provoqués par les mouvements des eaux lors
de la fixation des jeunes thalles ou de l’arrachage des thalles déjà installés. Ainsi, le choix de la
texture du substrat est très important pour les algues foliacées.
Dans les deux zones morphologiques qui sont la pente interne et le platier friable, la
plupart des algues foliacées utilisent les coraux morts comme support de fixation.
1.2.2. Température
La température joue un rôle sur la croissance, sur la respiration ainsi que sur la
distribution horizontale et verticale des espèces. Les algues de surface supportant de grandes
variations de température sont dites eurythermes et celles qui se trouvent en profondeur sont
dites sténothermes, c'est-à-dire ceux qui ne supportent pas une variation importante de la
température (TOMBOLAHY, 2001). Faute de matériel, on ne pouvait pas faire des prélèvements
concernant la température, mais d’après l’observation sur terrain, la température semble instable
suivant les marées.
5
1.2.4. Marée
La marée est du type semi diurne, c'est-à-dire une alternance de basse et haute mer par
12H 52mn, avec une durée du flot et du jusant de 6H 12mn en vive eau et 7H en morte eau
(ROMAN in RASOAMANANTO, 2006). Les périodes de vives eaux alternent avec les périodes
de mortes eaux selon le cycle lunaire. Le marnage varie approximativement de 0.4 à 3 m avec
une moyenne de 2.20 m. (TRAVERS A. et TRAVERS M., in RASOAMANANTO, 2006)
1.2.4. La lumière
C’est un facteur indispensable à la vie de la flore marine qui agit quantitativement et
qualitativement sur ces végétaux photosynthétiques. En effet, l’intensité lumineuse qui parvient
à une certaine profondeur dépend de la turbidité de l’eau, mais en même temps la hauteur d’eau
traversée modifie aussi la composition spectrale de cette lumière. L’absorption des radiations
lumineuses dans la mer est progressive et sélective : il y a à la fois diminution de la quantité
d’énergie lumineuse et disparition successive de certaines radiations plus rapidement absorbées
que les autres. De plus, l’absorption de la radiation dépend de la transparence des eaux et des
longueurs d’onde des radiations. En effet, lors de la pénétration de la lumière en milieu
aquatique, les radiations rouges de longueur d’onde supérieure à 600m sont absorbées entre 0 et
15m de profondeur, puis les jaunes et les oranges. Alors que les radiations vertes et bleues
disparaissent plus profondément entre 75 et 100m, à 200m subsiste une faible quantité de
radiation bleue (OZENDA, in BEANJARA 2006). Ainsi selon la pénétration de la lumière, les
Chlorophycées se trouvent à faible profondeur, près de la surface, les algues brunes poussent
entre 10 et 20 mètres, rhodophycées sont les seules algues que l’on trouve au-delà de
20 mètres, et jusqu’à 50 mètres de profondeur.
6
1.3. MATERIELS BIOLOGIQUES
1.3.1. GENERALITES
1.3.1.1. Les trois classes d’algues
Les organismes vivants regroupés sous le nom d’algue constituent un ensemble de 25000
à 30 000 espèces vivant dans les milieux aquatiques ou humides (BEANJARA N., 2006). Les
algues ne possèdent ni feuille, ni tige, ni racine (La Science en Fête, 2003) : c’est ce que l’on
appelle thallophytes. De ce fait, elles puisent donc leurs nourritures directement dans l’eau et non
pas dans le sol. C’est grâce à leurs crampons ou disques de fixation qu’elles peuvent s’attacher
fortement aux substrats. Comme les autres plantes, elles réalisent la photosynthèse en utilisant
l’énergie lumineuse pour produire de la matière organique et de l’oxygène.
Elles sont toutes en principes chlorophylliennes, parce que leurs plastes renferment un
complexe pigmentaire vert formé par de chlorophylles, xanthophylle et un peu de carotène. (M.
CHADEFAUD ET L. EMBERGER, 1960). En fonction de leur couleur, on peut classer les
algues en trois grands groupes : les algues vertes, les algues brunes et les algues rouges.
Algues vertes
Les algues vertes ou chlorophycées, réunissant entre 6 000 et 7 000 espèces, constituent le
plus grand groupe d’algues. La forme fossile la plus ancienne connue date de 2 milliards
d’années. Comme les végétaux supérieurs, elles possèdent deux chlorophylles (a et b) (La
Science en Fête, 2003).
Les algues vertes se rencontrent uniquement à faible profondeur, près de la surface, dans
les eaux où la lumière pénètre suffisamment; leurs réserves carbonées issues de la photosynthèse
sont constituées d’amidon accumulé dans les plastes, et leurs parois cellulaires ont la cellulose
comme principal composant.
Algues brunes
Les plastes bruns de ces algues qui comptent quelques 1 500 espèces, contiennent trois
chlorophylles (a, c1 et c2), plus ou moins masquées par divers pigments jaunes et orangés, en
particulier la fucoxanthine (La Science en Fête, 2003). Chaque algue brune est mâle, femelle, ou
les deux à la fois (hermaphrodite). Elles sont aussi appelées des phéophycées.
7
Algues rouges
Nommées aussi rhodophycées, ces algues sont regroupés dans deux sous classes de
bangiophycée et florideophyceae ayant six ordres. Elles possèdent des chlorophylles a et b mais
sa particularité est la présence de pigment appelée phycoérythrine qui masque la couleur verte et
donne ainsi du rouge (La Science en Fête 2003).
Elles représentent environs 3 500 espèces et sont toutes marines. La plupart de ces algues
rouges sont pluricellulaires. Elles peuvent être soit de type filamenteux ramifiés, soit de type
thalles foliacées.
Les algues rouges sont d’ordinaire de plus petite taille, leur longueur allant d’habitude de
quelques centimètres à environ un mètre; toutefois, les algues rouges ne le sont pas toujours: leur
couleur est parfois pourpre, même rouge brun, mais les botanistes les classent néanmoins parmi
les Rhodophycées en raison de leurs autres caractéristiques.
Les algues foliacées appartenant aux classes de rhodophycées, chlorophycées et
phéophycées présentes dans les stations d’études constituent les matériels biologiques mises en
évidence dans notre recherche.
Toutes les algues, à part les algues canopées telles que Sargassum et Turbinaria, sont
classées parmi les algues foliacées. A titre d’exemples, on peut citer : Ulva, Padina, Halimeda
Dyctiosphaeria (Les genres dominants feront l’objet de cette étude).
8
............. 2,5 m .............
30 m
30 m
5m
Sud Nord
10 à 20 m
2,5 m .............
.............
....... .......
.......
Figure 2 : Schéma des deux transects de 30 m
25% 25%
25% 25%
0.5 m
9
1.7. PREPARATION DES ECHANTILLONS
Les espèces inventoriées sont coupées à l’aide d’un couteau et sont introduites dans des
sachets plastiques dont la date de la sortie, le numéro du quadrat et le nom du transect y sont
marqués. Ces espèces sont ensuite transportées dans un sceau à moitié plein d’eau de mer pour
garder leur fraîcheur jusqu’à leur arrivée au laboratoire.
Une fois arrivés, les contenus des sachets plastiques vont être rincés un à un avec de l’eau
douce après avoir enlevé les sables, les animaux, les débris, et les autres algues épiphytes. Avant
le pesage, chaque échantillon est enroulé avec du papier aluminium et ensuite séché dans l’étuve.
L’étuvage s’est fait dans une température entre 50 à 60°C pour ne pas exposer les
échantillons aux poussières car ces espèces devraient passer à un autre teste appelée Isotopie
stable et pour déterminer ensuite le poids sec moins la fraction réfractaire réduite sous forme de
Cendre (ash-free dry weight-AFDM).
f
d : Pesage à l’état frais e : Réglage de la f : Etuvage
température de l’étuvage
Photo 1 : Préparation des algues
10
BIOMASSE DES ALGUES FOLIACEES
Le séchage se fait pendant deux ou trois jours jusqu’à ce que le poids sec soit constant et
permet de voir la dessiccation de chaque espèce.
Pour estimer la biomasse exacte, chaque espèce est pesée avec du papier aluminium
avant et après le séchage. Le poids de chaque papier aluminium est connu de l’avance. Alors
une soustraction de ce poids initial (poids frais + papier aluminium) avec le poids du papier
aluminium est effectuée pour avoir le véritable pois frais et il en est de même pour le poids sec.
Ces valeurs doivent être converties en g/m2. La biomasse en g/m2 d’une espèce dans un transect
est alors obtenue par la formule suivante :
Pa1 : poids en grammes de l’espèce a dans le quadrat 1, Pa2 : Poids en gramme de l’espèce a dans
le quadrat 2.
1.9. TRAITEMENT STATISTIQUE DES DONNEES
La moyenne est un meilleur moyen pour estimer le taux de recouvrement et de la
biomasse car elle est la valeur caractéristique d’un ensemble. Par exemple la moyenne du taux de
recouvrement des Ulva lactuca dans le platier 76 est calculée suivant cette formule :
n
∑
i=1
xi
X=
n
11
II. RESULTATS
L’inventaire qui s’est effectué au niveau des stations dans les deux zones morphologiques
a donné les résultats suivants. Dans le platier friable et la pente interne, les espèces suivantes sont
toutes présentes presque dans toutes les stations : Halimeda macroloba, Halimeda micronata,
Padina boryana, Ulva reticulata, Ulva lactuca Dyctiosphaeria cavernosa et Gracilaria tenera.
Durant notre étude sur le Grand Récif de Toliara, les espèces que nous avons inventoriées
sont représentées dans le tableau suivant. Ainsi, on a 7 espèces d’algues foliacées dont 5 algues
vertes, 1 algue rouge et 1 algue brune.
+ : présence
12
2.2. TAUX DE RECOUVREMENT DES ALGUES FOLIACEES
Les tableaux suivants montrent le taux moyen de recouvrement de chaque espèce d’algue
foliacée dans les trois stations du Grand Récif au mois de Juillet et Septembre.
Tableau 2: Taux moyen de recouvrement (en %) des algues foliacées au mois de juillet
Au total, on a donc 8.4% d’algues foliacées sur la pente interne, 27.4% sur le platier 76
et 11.5% au platier 83.
Tableau 3: taux moyen de recouvrement (en %) des algues foliacées au mois de Septembre
13
Au mois de Septembre, le Padina boryana est la seule espèce trouvée à la pente interne
83 avec un taux moyen de 5.8% de la zone échantillonnée.
Sur le platier friable, l’Ulva réticula reste à avoir le taux moyen de recouvrement le plus
important dont la valeur sur le platier 76 et 83 est respectivement de 20,5% et 8,7%. Le taux de
recouvrement d’Ulva reticulata et de celui d’Halimeda macroloba n’a presque pas changé
pendant les deux mois sur le platier friable de deux stations.
Au totale, on a 5.8% d’algues foliacée dans la pente interne 83, 26.7% dans le platier 76
et 11.1% dans le platier 83. Enfin, nous pouvons dire que les algues foliacées recouvrent
beaucoup plus d’espace dans le platier 76 et le platier 83 au mois de Juillet et Septembre, leurs
taux n’ont presque pas changé.
2.3. BIOMASSE
Les diagrammes ci-dessous montrent la biomasse de chaque espèce d’algues foliacée dans
chaque station au mois de Juillet et Septembre.
La figure suivante montre la biomasse des algues foliacées dans la pente interne 83 au mois
de juillet.
1,91g/m 2
0,73g/m 2
18,82g/m 2
Figure 4: biomasse des algues foliacées dans la pente interne 83 au mois de Juillet
14
Biomasse (en g/m2) des algues foliacées dans le platier friable
La biomasse des algues foliacées dans le platier 76 est représentée dans la figure 5 et la
figure 6 montre celle du platier 83.
89,643g/m 2 59,87g/m2
Halimeda macroloba Uva lactuca
Ulva reticulata Dyctiosphaeria cavernosa
Gracilaria Tenera Halimeda macroloba Ulva reticulata Dyctiosphaeria cavernosa
Figure5: biomasse algale dans le Platier 76 Figure 6: biomasse algale dans le Platier 83
La figure 4 montres qu’au mois de Juillet, au niveau du Platier 76, l’Halimeda macroloba
possède la valeur la plus élevée de la biomasse avec 18.824 g/m2. D’après la figure 5, on constate
que sur le platier 76, l’Ulva reticulata possède une énorme biomasse de 89.643 g/m2 par rapport à
celle des autres espèces, suivi par l’Halimeda macroloba (27.175 g/m2). Enfin, sur le Platier 83
(figure 6) l’Halimeda macroloba a la valeur de la biomasse la plus important (59.871g/m2) suivi
d’Ulva reticulata (7.909 g/m2).
Au mois de juillet, la biomasse totale des algues foliacées est importante sur le Platier 76
(118.2384g/m2) suivi par celle du Platier 83 (67,9844 g/m2) alors que la biomasse totale des algues
foliacées dans la pente interne n’est que de 21,468 g/m2 seulement.
15
2.3.2 Biomasse (en g/m2) des algues foliacées au mois de Septembre
2.3.2.2. Biomasse (en g/m2) des algues foliacées dans la pente Interne
Lors de la collecte des échantillons dans la pente interne pendant le mois de septembre, on
n’a trouvé que du Padina boryana, ainsi la biomasse de cette espèce est estimée à 121.94 g/m2.
0,78g/m2 3,31g:m2
1,124g/m 2 0,700g/m 2
20,68g/m2
6,774g/m 2
Halimeda macroloba Ulva reticulata
Halimeda macroloba Ulva reticulata Gracilaria Tenera Dyctiosphaeria cavernosa
Figure 7: biomasse algale dans le Platier 76 Figure 8: biomasse algale dans le Platier 83
Ces diagrammes résume que la biomasse des algues foliacées est importante dans la
pente 83 (121.939 g/m2), suivi de celle du Platier 76 (24.792 g/m2), la plus faible est celui de
Platier 83 avec une valeur de 8.598g/m2.
Mais en considérant une à une la biomasse des espèces, dans le platier 76, l’Ulva
reticulata a la valeur la plus élevée (20,6868 g/m2) par contre la biomasse la plus faible est celle du
Gracilaria tenera (0,7892 g/m2). Dans le platier 83, Ulva reticulata possède toujours la valeur la
plus élevée (6.77 g/m2). Enfin, la seule espèce trouvée dans la pente interne est le Padina boryana
(121,9392 g/m2).
On peut en conclure que dans le platier friable, c’est toujours l’Ulva reticulata et
l’Halimeda macroloba qui possèdent la biomasse la plus importante durant les deux mois de suivi.
La biomasse de chaque espèce a diminué au mois de Juillet et Septembre que ce soit dans la Pente
interne ou dans le Platier friable.
16
III. DISCUSSION
Septembre 2008, le platier friable est plus riche en espèce que la pente interne. Le taux de
recouvrement de chaque espèce y est plus important surtout pour l’Ulva reticulata et l’Halimeda
macroloba. Ce qui prouve que le changement des saisons n’a pas d’influence sur le
développement de ces espèces d’algues foliacées. Par ailleurs, les algues vertes sont celles qui
recouvrent le plus de surface dans les trois stations. Par contre au mois de Septembre, une légère
diminution du taux de recouvrement de chaque espèce et aussi une baisse en nombre des espèces
allant de 6 à 5 espèces y sont observées.
Notons que la valeur de la biomasse (en g/m2) est toujours en relation avec le taux de
recouvrement. Ce qui fait que plus le taux de recouvrement est élevé, plus la biomasse est
importante sauf pour le cas de l’Ulva lactuca dont le thalle qui est très fin mais large lui permet
de recouvrir une large surface avec une biomasse minime et l’Halimeda macroloba avec une
thalle imprégnée de calcaire qui lui donne une masse importante entraînant ainsi une hausse de
valeur de sa biomasse.
L‘énergie lumineuse est le premier facteur qui limite la biomasse végétale et donc la
production primaire. Son impact est souvent lié à celui de la température (C. J. CHARPY-
ROUBAUD, 1988). Ainsi,pour les deux mois d’étude, la biomasse de l’Ulva reticulata et de
l’Halimeda macroloba dans le platier friable est plus élevée par rapport à celle de la pente
interne à cause de sa faible profondeur, facilitant ensuite la pénétration de la lumière d’où
l’augmentation de la température.
L’agitation de l’eau sur le platier friable semble ne pas avoir beaucoup d’influences sur
le développement des algues foliacées. Part contre, la disponibilités des coraux morts, qui sert de
meilleur point d’encrage et qui fournit aussi des nourritures au algues, ainsi que la faible
profondeur de l’eau, surtout au moment de la marée basse, permettent aux algues de réaliser
facilement la photosynthèse qui constituent des atouts importants pour eux dans cette zone
morphologique.
17
poissons, d’après le revue « Seascop en 2005 ». Ces animaux réduisent les algues foliacées
même si leur présence contribue à l’amélioration de l’état de santé du récif.
Contrairement au cas de la pente interne, la turbidité de l’eau est très élevée dans cette
zone, la température est inférieure à celle du platier friable à cause de la grande profondeur et la
lumière y pénètre mal. Ces conditions expliquent l’absence des algues vertes qui ont un grand
besoin d’une faible profondeur afin d’avoir une lumière suffisante pour faire la photosynthèse.
Le Padina boryana semble pourtant être le seul à pouvoir coloniser les lieux pendant le mois de
Septembre.
La hausse du taux de la biomasse des Ulva reticulata et d’Ulva lactuca dans le platier
friable peut être dû a la pollution anthropique venant de la ville telle que le rejet des eau usées
venant des hôtels situées au bord de la mer, le rejet des déchets ménagers et aussi les déchets
fécaux. Il y a aussi l’utilisation des engrais chimiques dans les terres agricoles en amont qui sont
emportés par le fleuve de Fiherenana au Nord et le fleuve d’Onilahy au Sud par l’érosion et qui
arrivent dans la mer. Par hypothèse, le transport de ces pollutions vers le grand récif est facilité
par le balancement des marées et les houles.
La pente 83 qui se situe près du lagon est par contre le moins favorable au
développement de ces types d’algues car elle ne présente pas les meilleurs conditions
(température, profondeur, luminosité, et qualité du substrat) pour le développement des algues
foliacées. Elle est la plus touchée par l’ensablement venant de l’amont charrié par les fleuves de
Fiherenana et d’Onilahy. Par contre, sa situation qui est près de la côte, pourrait fournir aux
algues les nourritures nécessaires d’où l’importance de la biomasse du Padina boryana.
18
Le taux de recouvrement et la biomasse de ces algues foliacées ne dépendent pas
seulement des facteurs qu’on vient de mentionner ci-dessus. Les pêcheurs traditionnels y
apportent aussi leur contribution à cause des techniques de pêches qu’ils utilisent. Pendant les
marées basses, on constate que le platier friable est la destination des pêcheurs à pieds, ils
piétinent les coraux morts et leurs pirogues touchent parfois les blocs de coraux et arrachent ainsi
les espèces.
Bref, les macroalgues se répartissent essentiellement en fonction de la disponibilité du
substrat, des conditions hydrodynamiques, du degré d'immersion qui les organise en ceintures, de
la quantité de lumière et de la turbidité, résultant de l’apport de particules ou de l’eutrophisation
(IFREMER, 2005) sans oublier les pressions de pêche sur le milieu récifal.
19
CONCLUSION
Le grand récif de Tuléar figurait parmi les régions du globe la plus riche en faune et en
flore, c’est pour cela que de nombreux scientifiques malgaches et étrangers effectuent des
recherches au niveau de ce récif.
20
millénaires dans les pays d'Asie comme la Chine, la Corée ou le Japon. Leur forte teneur en
oligoéléments comme l’iode, le calcium, le magnésium, le potassium et les vitamines ainsi que
les acides aminés, les protéines, les phosphores, représente l'intérêt majeur de leurs
consommations dans l'alimentation.
Mais les algues peuvent aussi être utilisées dans l’agriculture et l’horticulture car elles
apportent, non seulement les principaux sels minéraux existant dans les engrais de synthèse,
mais aussi des matières organiques dont le rôle apparaît maintenant tout à fait fondamental à la
suite des récentes études agronomiques sur leur pouvoir d’absorption, de bio stimulant de
nutrition, de fécondation ou de croissance des arbres fruitiers, des légumes, des vignes et des
céréales.
21
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
5- GUERIN-ANCEY, 1970.- Etude des intrusions terrigènes fluviatiles dans les complexe
récifaux : délimitation et dynamique des peuplements des vases et des sables vaseux du chenal
poste récifal de Tuléar (S. W de Madagascar), in recueil des travaux de la station marine
d’ENDOUME- MARSEILLE, N° 10, 3 à 46p. 315p.
6- IFREMER, 2005, Contrôle de Surveillance EAUX COTIERES. Fiche N°3 MACROALGUES
Intertidales Substrats durs Manche / Atlantique. 5p
7-MARTIN MOE ET KEN NEDIMYER, 2005.- Restauration des récifs de coraux, revue
seascop vol 47, ed. Aquarium System Manufacturer Of Instant Ocean. 4p
9- RABESANDRATANA, 1988. Impact de la pêche sur les récifs coralliens de la cote Sud-
Ouest de Madagascar. The journal of natures. N1T1
22
12- RASOAMANENDRIKA, 2008.- Protocole de Recherche, IH.SM, Université de Toliara.
13- La Science en Fête 2003 à la Station Biologique de Roscoff, les algues des côtes du
Finistère.
http://lebrusc.chez-alice.fr/pages/classification_chlorophytes.htm
http://lebrusc.chez-alice.fr/pages/menu.htm
http://pagesperso-orange.fr/gonzales.manuel/textes/la%20mer/Algues_marines_benthiques/
http://www.com.univ-mrs.fr/IRD/atollpol/commatoll/algatol.htm
http://www.cig.ensmp.fr/~hydro/BIB/manuels/Soulard2007.pdf
23
ANNEXES
RECOUVREMENT DES ALGUES FOLIACEES DANS LA PENTE INTERNE
Annexe 1 : Pente 83 au mois de Juillet
Annexe 7 : Platier 76
totales
Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Q6 Q7 Q8 Q9 Q10 totale (g/m2)
Halimeda
macroloba 24,95 5,025 23,508 14,455 67,938 27,175
Ulva lactuca 0,16 0,267 0,342 0,769 0,3076
Ulva reticulata 2,226 67,72 48,65 8,193 14,547 9,561 0 4,513 24,241 44,462 224,107 89,643
Dyctiosphaeria
cavernosa 2,101 2,101 0,8404
Gracilaria tenera 0,681 0,681 0,2724
Annexe 8 : Platier 83
totales
Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Q6 Q7 Q8 Q9 Q10 totale (g/m2)
Halimeda
macroloba 3,122 53,713 41,253 51,589 149,677 59,871
Ulva reticulata 4,933 0,959 3,461 3,176 3,138 4,106 19,773 7,9092
Dyctiosphaeria
cavernosa 0,043 0,468 0,511 0,2044
Annexe 9 : Platier 83
totales
Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Q6 Q7 Q8 Q9 Q10 totale (g/m2)
- -
Halimeda macroloba 0,164 0,166 0,689 1,39 1,749 0,6996
Ulva reticulata 2,943 2,219 2,482 5,391 1,205 2,696 16,936 6,7744
Dyctiosphaeria
cavernosa 2,81 2,81 1,124
Annexe 10 : Platier 76
totales
Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Q6 Q7 Q8 Q9 Q10 totale (g/m2)
Halimeda macroloba 2,344 1,902 1,951 0,131 1,963 8,291 3,3164
-
Ulva reticulata 5,634 1,494 0,15 4,033 7,147 5,007 12,538 8,302 7,708 51,717 20,687
Gracilaria tenera 1,973 1,973 0,7892
RESUME DE LA BIOMASSE
Annexe11 : Biomasse totale des algues foliacées au mois de septembre (en g/m2)
Annexe12 : Biomasse totale des algues foliacées au mois de Juillet (en g/m2)