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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO


DEPARTEMENT MINES

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME


D’INGENIEUR DES MINES

APPLICATION DU LOGICIEL SURPAC POUR LA REEVALUATION


DE LA RESERVE RESTANTE DE BEMANEVIKA ; ETUDE
QUINQUENNALE ET AMORTISSEMENTS DES EQUIPEMENTS
UTILISES EN EXPLOITATION

Présenté par : ANDRIANIRINA Hasinandrianina Onisoa

PROMOTION 2013
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
DEPARTEMENT MINES

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME


D’INGENIEUR DES MINES

APPLICATION DU LOGICIEL SURPAC POUR LA REEVALUATION


DE LA RESERVE RESTANTE DE BEMANEVIKA ; ETUDE
QUINQUENNALE ET AMORTISSEMENTS DES EQUIPEMENTS
UTILISES EN EXPLOITATION

Présenté par : ANDRIANIRINA Hasinandrianina Onisoa


Soutenu le : 17 Janvier 2015

Président du Jury : Monsieur RANAIVOSON Leon Félix


Chef de Département Mines à l’ESPA

Encadreur : Monsieur RAKOTONINDRAINY


Professeur titulaire à l’ESPA

Rapporteur : Monsieur RAVELOJAONA Fanomezanjanahary


Responsable planification minière, KRAOMA

Examinateurs : RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier


Maître de Conférences à l’ESPA

ANDRIAMBOAVONJY Mamy Rija


Enseignant-chercheur à l’ESPA
REMERCIEMENTS
Nous remercions Dieu tout Puissant pour ses bienfaits, sa miséricorde, sa bonté, son
soutien et sa protection dont nous avons été l’objet tout au long de nos études et la préparation
de ce présent mémoire.

Mes remerciements vont à l'endroit de tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce
travail, en particulier à :

Monsieur RAKOTOARISO Arsène Président du Conseil d’Administration et


Directeur Général par intérim de la Société KRAOMA ;
Monsieur RAJOELISON Mamy Dominique, Directeur d’Exploitation de la
Société KRAOMA d’avoir accordé le thème du présent mémoire ;
Monsieur ANDRIANARY Philippe Antoine, Directeur de l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo, à qui revient le bon fonctionnement de l’école ;
Monsieur RANAIVOSON Léon Félix, Chef de Département Mines à l’Ecole
Supérieure Polytechnique d’Antananarivo. Pour l’honneur qu’il fait en acceptant
de présider cette soutenance. Veuillez agréer nos vifs remerciements ;
Monsieur RAKOTONINDRAINY, Professeur titulaire au sein de l’ESPA, mon
encadreur pédagogique, qui, en dépit de ses fonctions, a accepté de m’encadrer et
se préoccuper de la réalisation de ce travail.
Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Maître de conférences au
Département Mines à l’ESPA et Monsieur ANDRIAMBOAVONJY Mamy
Rija, Enseignant-chercheur au Département Mines à l’ESPA qui ont aimablement
accepté de faire partie du jury pour la soutenance de ce mémoire.
Monsieur RASOLOFOMANANTSOA Andriamanantena Roméo, Ingénieur
géologue, représentant de la Société, qui malgré ses nombreuses obligations, a
bien voulu siéger parmi les membres du jury de ce mémoire, veuillez recevoir nos
sincères remerciements ;
Monsieur RAVELOJAONA Fanomezanjanahary responsable planification
topographie minière de la société KRAOMA, pour son soutien, son partage
professionnel et ses instructions m’ont fort aidé à progresser. Je tiens à exprimer
ma reconnaissance pour son encadrement.
Monsieur RANDRIAMANATENASOA Rodin du Service Mines de la Société
KRAOMA ;

i
Monsieur ANDRIAMANANJARA Asize Desiré, Chef de Service Maintenance
de la Société KRAOMA ;
Monsieur RAKOTOARISOA Josoa, Chef de Division Méthode du service
Maintenance de la Société KRAOMA ;
Tous les corps du personnel de la Société
Un grand merci également aux Enseignants de l’Ecole Supérieure
Polytechnique qui nous ont donné les connaissances indispensables à notre
formation durant ces cinq années d’études ;
Toute ma famille de m’avoir soutenu tout au long de mes études.

Nos remerciements s’adressent également à nos collègues et amis au sein du


Département Mines qui nous ont soutenus et aidé durant ces cinq années d’études
mais surtout lors de l’élaboration de cet ouvrage.

« Fortifiés à tous égards par sa puissance


glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et
avec joie persévérants et patients. »

Colossiens 1 :11
ii
SOMMAIRE

LISTE DES ACRONYMES

LISTE DES ANNEXES

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES PHOTOS

LISTE DES FIGURES

LISTE DES CARTES

INTRODUCTION

Partie I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

Chapitre I Généralité sur la Chromite [3],[5],[6]

Chapitre II Présentation et contexte générale de la zone d’étude[1], [5], [6]

Partie II MODELISATION ET EVALUATION DE LA RESERVE RESTANTE DE


BEMANEVIKA

Chap I. Présentation du logiciel SURPAC

Chap II. Etapes de Modélisation et évaluation de la réserve [5]

PARTIE III ETUDE QUINQUENNALE ET AMORTISSEMENTS DES EQUIPEMENTS


UTILISES EN EXPLOITATIONS

Chapitre I Notion d’investissement et amortissement [2],[7]

Chapitre II Les équipements miniers actuels et leurs amortissements

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

WEBOGRAPHIE

ANNEXES

iii
LISTE DES ACRONYMES

Å : Angstrom
CEI : Comité des Etats Indépendants
COMINA : Compagnie Minière d’Andriamena
ESPA : Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo
FDT : Fond de trou
HDT : Hors de trou
g : gramme
Km : Kilomètre
KRAOMA : Kraomita Malagasy
m: mètre
mm: milimètre
NO: Nord-Ouest
NSR: Northern Star Resources
PGRM: Projet de Gouvernance des Ressources Minérales
RIP: Route Inter-provinciale
SO: Sud-Ouest
t : tonne

iv
LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 Caterpillar D10N Tracteur sur Chenilles ................................................................. I


Annexe 2 Caterpillar 815 Compacteur ..................................................................................III
Annexe 3 Caterpillar M31C ................................................................................................... V
Annexe 4 LOGS DES SONDAGES .................................................................................. VIII
Annexe 5 Tableau de répartition des affectations des équipements ......................................... X

v
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 Caractéristique géométrique des matériaux altérés ................................................27


Tableau 2 Caractéristiques mécaniques de différents types de discontinuités ........................ 28
Tableau 3 Modèle de petites fracturations utilisé dans le logiciel DEGRES ..........................29
Tableau 4 Etat de fracturation du massif rocheux ..................................................................29
Tableau 5 Données piézométriques de Bemanevika ..............................................................30
Tableau 6 Exigences du système, Surpac v5.xx [10] .............................................................33
Tableau 7 Exigences du système, Surpac v6.xx [10] .............................................................33
Tableau 8 Listes des équipements utilisés en mine de Bemanevika .......................................75
Tableau 9 Tableau d'amortissement de la chargeuse Caterpillar 980G...................................77
Tableau 10 Tableau d'amortissement de la chargeuse Caterpillar 988F .................................78
Tableau 11 Tableau d'amortissement de la pelle Caterpillar 345B .........................................79
Tableau 12 Tableau d'amortissement de la pelle Caterpillar 5080B .......................................80
Tableau 13 Tableau d'amortissement de la pelle Caterpillar 385B .........................................81
Tableau 14 Tableau d'amortissement du bulldozer D8R .......................................................82
Tableau 15 Tableau d'amortissement du bulldozer SANTUI .................................................83
Tableau 16 Tableau d'amortissement du camion Renault 34DPA2 ........................................84
Tableau 17 Tableau d'amortissement du camion Renault NDO2H2 ......................................85
Tableau 18 Tableau d'amortissement du camion BELL B25B ...............................................86
Tableau 19 Programme d'investissement prévu pour cinq ans ...............................................86
Tableau 20 Programme de grosse révision prévu pour cinq ans .............................................87

vi
LISTE DES PHOTOS

Photo 1 La Chromite ..............................................................................................................2


Photo 2 Vue sur la mine de Bemanevika ...............................................................................12
Photo 3 Aperçu du relief .......................................................................................................14
Photo 4 Altération des roches ...............................................................................................22
Photo 5 Aspect général de la zone, des lavaka au premier plan .............................................24
Photo 6 Banc de Chromite noyé dans l'eau............................................................................31
Photo 7 Eau de la mine .........................................................................................................31
Photo 8 Blocs valorisés en 2D sur Excel ...............................................................................43
Photo 9 Les points côtés du bloc 2D enregistrés dans un fichier ".geo" .................................45
Photo 10 Les points côtés du bloc 2D sous forme de fichier string dans le logiciel Surpac .... 46
Photo 11 Blocs valorisés en 3D pour un niveau .................................................................... 47
Photo 12 Blocs valorisés en 3D de tous les niveaux ..............................................................47
Photo 13 Plan de masse de la mine en 2D dans le logiciel AUTOCAD .................................48
Photo 14 Surface de la mine en 3D dans le logiciel Surpac Vision ........................................49
Photo 16 Superposition de la surface de la mine modélisée et les blocs valorisés en 3D dans
SURPAC Vision (vue de profil) ...........................................................................................50
Photo 15 Superposition de la surface de la mine modélisée et les blocs valorisés en 3D dans
SURPAC Vision (vue de dessus) ..........................................................................................50
Photo 17 Fenêtre Surpac .......................................................................................................53
Photo 18 Implatation des sondages (vue de dessus)...............................................................53
Photo 19 Implatation des sondages (vue de profil) ................................................................54
Photo 20 Superposition de la surface et les implantations des sondages ................................54
Photo 21 Introduction de la largeur de la coupe ....................................................................55
Photo 22 Superposition blocs valorisés – coupes géologiques ...............................................56
Photo 23 Chromites interprétées sous forme de fichier string ................................................57
Photo 24 Superposition Chromite modélisée (en rouge) - Surface (en vert) ...........................57
Photo 25 Affichage de la grille 2D........................................................................................59
Photo 26 Gisement compris dans la grille .............................................................................60
Photo 27 Insertion des paramètres d'extension du bloc modèle.............................................. 60
Photo 28 Extension du gisement en 3D sous forme de bloc ...................................................61
Photo 29 Insertion de la contrainte au bloc............................................................................62
Photo 30 Bloc modélisé avec contrainte ................................................................................62

vii
Photo 31 Résumé du bloc modèle .........................................................................................63
Photo 32 Insertion des attributs au bloc.................................................................................64
Photo 33 Insertion des paramètres pour le rapport de volume ................................................65
Photo 34 Rapport de volume/tonnage ................................................................................... 65
Photo 35 Insertion des contraintes pour avoir le tonnage exploitable .....................................66
Photo 36 Rapport de volume/tonnage de la réserve exploitable .............................................67
Photo 37 Insertion des contraintes pour avoir le volume du stérile ........................................68

viii
LISTE DES FIGURES

Figure 1 Répartition de la production mondiale de la chromite en 2013 (source : mcgroup) .. 10


Figure 2 Précipitations moyennes mensuelles de la région d’Andriamena .............................15
Figure 3 Températures moyennes mensuelles de la région d’Andriamena ............................15
Figure 4 Profil géologique vertical suivant la coupe n°8 .......................................................20
Figure 5 Structure géologique de la mine de Bemanevika .....................................................21
Figure 6 Epaisseur de la couche altérée .................................................................................23
Figure 7 Interface du logiciel SURPAC ................................................................................34
Figure 8 Aperçu du Naviguateur ...........................................................................................36
Figure 9 Volet aperçu ...........................................................................................................37
Figure 10 Volet Legende ......................................................................................................37
Figure 11 Graphique .............................................................................................................38
Figure 12 Volet Propriété ..................................................................................................... 39
Figure 13 Volet Calque .........................................................................................................39
Figure 14 Barre d'état ...........................................................................................................39
Figure 15 Exemple de message dans la Fenêtre de message ..................................................40
Figure 16 Carte 2D des blocs valorisés .................................................................................42
Figure 17 Carte 2D des blocs valorisés, insérée dans COVADIS ..........................................44
Figure 18 Coupe géologique verticale n°3 ............................................................................ 51
Figure 19 Fenêtre Microsoft Access......................................................................................52

ix
LISTE DES CARTES

Carte 1 Plan de situation de Bemanevika et ses environs .......................................................13


Carte 2 -Carte de localisation de la zone d’étude en rapport à la carte des domaines tectono-
métamorphiques du socle cristallin précambrien de Madagascar (PGRM, 2008), à la carte
administrative et sur fond de carte géologique simplifiée de la zone ..................................... 17
Carte 3 Courbes de niveau de Bemanevika et ses environs ....................................................26

x
INTRODUCTION

L’expansion du monde industriel a permis un développement spectaculaire des


exploitations à ciel ouvert aussi bien pour l’évolution de la technologie proprement dite des
matériels (leur taille et leur performance) que pour les moyens d’études et de contrôle par
ordinateur.

A Madagascar, la société KRAOMA reste sur le monopole de production de Chromite


dans la région d’Andriamena. Elle continue encore l’exploitation, à ciel ouvert grâce à ses
rentabilités et l’efficacité de planification.

Pour l’exploitation du gisement de Chromite de Bemanevika, la société KRAOMA


envisage de faire un investissement sur les matériels d’exploitation. C’est pour cette raison que
la société KRAOMA nous a proposé le thème « APPLICATION DU LOGICIEL SURPAC
SUR LA REEVALUATION DE LA RESERVE RESTANTE DE BEMANEVIKA ;
ETUDE QUINQUENNALE ET AMORTISSEMENTS DES EQUIPEMENTS UTILISES
EN EXPLOITATION », afin d’avoir non seulement une bonne précision sur la quantité du
gisement mais aussi sur la durée de vie restante de l’exploitation. C’est aussi un outil pour la
société sur la prise de décision d’investissement.

Pour ce faire, cet ouvrage se divisera en trois grandes parties. La première partie
portera sur l’étude bibliographique. La deuxième partie sera consacrée à la modélisation du
gisement et évaluation. Quant à la troisième et dernière partie, on fera une étude quinquennale
et amortissements des équipements utilisés en exploitation.

1
PARTIE I
ETUDES
BIBLIOGRAPHIQUES
Partie I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES
Chapitre I Généralité sur la Chromite [3],[5],[6]

1. Définition

La Chromite est dérivée du mot latin « Chroma » désignant la couleur due aux
colorations de teintes vives. C’est le principal minerai de Chrome de formule Cr2O3FeO,
composé de l’oxyde chromique Cr2O3 et de l’oxyde ferreux FeO avec des traces de magnésium,
manganèse, zinc et aluminium.

Elle appartient au groupe des spinelles et s'associe dans la plupart des cas avec des
roches basiques ou ultrabasiques qui constituent les roches encaissantes de la chromite.

Signalons que le Clarke du chrome est d'environ 100 g/t dans l'écorce terrestre. Mais
dans les roches ultrabasiques, cette valeur s'élève jusqu'à 1 800 g/t si elle n'est que 200 g/t dans
les gabbros, et de 5 g/t dans les roches acides comme le granite.

2. Propriétés de la Chromite

Du point de vue macroscopique, la chromite est formée par une association de petits
grains noirs à éclat brillant de spinelle chromifère de taille comprise entre 0,3 à 0,5 mm. Ces
grains sont noyés, soit :

- dans une gangue blanchâtre ou verdâtre, constituée par des silicates de magnésies
phylliteux comme le talc et le chlorite ;
- dans une gangue ultrabasique de pyroxène formée d'hypersthène, de soapstone et parfois
d'une amphibole du groupe trémolite-actinote, ou plus rarement de péridotite.

Photo 1 La Chromite

2
2.1.Propriété physique

La chromite présente un éclat métallique à mat. Ses particules, en se détachant, forment


une poussière noire. Dépourvue de clivage, elle présente un plan préférentiel de séparation,
détecté chez certains échantillons, à cassure inégale. A l'échelle de MOHS, la chromite se situe
aux environs de 3, si sa densité moyenne est de 3.8. Signalons qu'au test de la flamme, la
chromite devient magnétique.

2.2.Propriété chimique

La chromite est un minerai inoxydable. Elle reste intacte sous l'action de l'eau. Elle est
insoluble dans les acides comme HCl, mais se décompose par fusion dans le KHSO4.

La chromite est de composition théorique FeOCr2O3. A l'état pur, elle contient 32,02% de FeO
et de 67,91 % de Cr2O3 mais dont la composition réelle varie suivant:

- les pôles magnésio-chromite (MgCr 2O4) et ferrochromite (FeCr2O4),


- vers les pôles hercynite (FeAl2O4) et spinelle (MgAl2O4).

Les impuretés dans la chromite sont : le fer, l’aluminium, le magnésium, le calcium, la


silice et le phosphore.

2.3.Propriété minéralogique

Du point de vue macroscopique, la chromite est formée par une association de petits
grains noirs à éclat brillant de spinelle chromifère de taille comprise entre 0,3 à 0,5 mm. Ces
grains sont noyés, soit :

- dans une gangue blanchâtre ou verdâtre, constituée par des silicates de magnésies
phylliteux comme le talc et le chlorite ;
- dans une gangue ultrabasique de pyroxène formée d'hypersthène, de soapstone et parfois
d'une amphibole du groupe trémolite-actinote, ou plus rarement de péridotite.
2.4.Propriété optique

La chromite présente une variété de couleurs suivant la lumière. Ainsi, en lumière


naturelle, elle va de vert à noir brunâtre. Tandis qu'en lumière réfléchie, elle est blanc grisâtre
avec des réflexions internes brunâtres. De translucide à opaque, son indice de réfraction varie
de 2,08 à 2,16 avec un pouvoir réflecteur de 12,7 à 11,7 % pour des longueurs d'ondes comprises
entre 4 700 à 6 500 Å.

3
2.5.Propriété cristallographique

La chromite se cristallise dans le système cubique, elle se présente rarement en


cristaux. Elle est massive, finement granulaire et compacte avec une cassure grenue ou
écailleuse, et est conchoïdale.

3. Les Roches encaissantes de la Chromite

Les roches ultrabasiques sont :

- Les pyroxénolites qui sont des roches à structure grenue, à gros grains dans lesquelles
le pyroxène (enstatite, hypersthène, bronzite) est largement dominant

Leurs dérivées sont les soapstones ou schistes savonneux (exemples: talcschistes,


chloritoschistes, trémolitite.)

- Les péridotites à pyroxène: elles sont souvent serpentinisées. La péridotite est une roche
verte plus claire que la pyroxénolite et à grains plus fins, dans laquelle prédomine
l'olivine fortement serpentinisée en antigorite et le pyroxène (hargburgite)
4. Utilisation de la Chromite

Les minerais riches en chrome, caractérisés par une teneur de l’ordre de 48 à 55% de
Cr2O3 et un rapport Cr/Fe supérieur à 3, sont affectés à la production des ferrochromes pour
servir à la production d’aciers inoxydables et réfractaires utilisés en milieu corrodant comme
le matériel de traitement pétrochimique, en milieu à température élevée comme les turbines et
les fours, dans la fabrication d’articles de consommation comme la coutellerie et les moulures
décoratives. Le minerai est rocheux mais il est préféré sous une forme concentrée soit fine.

Depuis plusieurs décennies, la chromite connaît trois domaines d’utilisation dont les
usages métallurgiques composent 70 à 75% de la consommation totale. Le reste est consommé
par l’industrie chimique et par l’industrie réfractaire. Les normes requises pour une utilisation
dans chacun des domaines sont présentées dans les lignes suivantes.

Chromite métallurgique

En principe, la chromite de bonne qualité métallurgique doit contenir au moins 48% de


Cr2O3, et avoir un ratio de Cr/Fe égal ou supérieur à 3. Le minerai doit être rocheux et peu
friable. Les principaux alliages contenant le chrome sont :

4
- les aciers au chrome ordinaire auxquels le chrome donne une meilleure résistance
mécanique;
- les aciers inoxydables au Ni-Cr qui, en plus des propriétés mécaniques améliorées,
montrent une grande résistance à la corrosion et à l’oxydation à haute température ;
- les fontes au chrome auxquels le chrome confère une meilleure résistance à la chaleur
et à l’usure ;
- les alliages au Ni-Cr, utilisés pour la fabrication des résistances électriques, à cause de
leur haut point de fusion et de leur bonne tenue à l’oxydation aux hautes températures
ainsi qu’à l’action des agents corrosifs;
- les alliages divers avec le cobalt, l’aluminium, le cuivre et le titane…
Chromite réfractaire

Pour les usages réfractaires, la teneur en Fe n’a pas d’importance et les teneurs
moyennes en chrome sont acceptables. Il n’y a pas de ratio exigé mais le minerai doit être
rocheux et plus dur. La chromite réfractaire est principalement utilisée dans la fabrication des
briques neutres résistant à des températures très élevées. En dehors des briques, la chromite
peut être utilisée dans la fabrication des produits réfractaires obtenus par fusion électrique. Elle
peut également être fournie sous forme de plastique ou de mortier contenant un liant
autodurcissant à l’air pour l’entretien et la réparation des revêtements réfractaires.

Dans le cas des minerais à usage réfractaire, trois grades de qualité sont retenues, à
savoir:

- Première qualité: 48 à 52% de Cr2O3 ; 15 à 20% d’Al2O3 ; 1.5 à 3% de SiO2, pas de ratio
exigé;
- Deuxième qualité : 40 à 44% de Cr2O3 ; 15 à 20% d’Al2O3 ; 3 à 5% de SiO2, pas de ratio
exigé;
- Troisième qualité : 30 à 32% de Cr2O3, avec au minimum 60% d’Al2O3 + Cr2O3; 5.5%
de SiO2 au maximum ; pas de ratio exigé.

Dans les trois cas le minerais doit être dur est rocheux, les teneurs en Mg et Fe aussi faibles que
possible.

Chromite chimique

Ici, le minerai utilisé devrait avoir :

- une teneur minimale en Cr2O3 égale à 44%;

5
- une teneur maximale admissible en SiO2 égale à 8%; pas de ratio exigé.

Il n’y a pas de ratio exigé mais le minerai est de préférence sous forme de concentrée
ou fine. Le minéral prisé est surtout friable ou pulvérulent, ayant une capacité de s’oxyder
facilement. Les premiers produits obtenus, à partir de la chromite finement broyée et par
dissolution du chrome suivant attaque chimique, sont l’oxyde de chrome (CrO2), l’acide
chromique et le dichromate de soude (NaCr2), à partir desquels sont fabriqués les autres produits
chimiques à base de chrome. Ceux-ci sont utilisés principalement dans l’industrie des pigments,
dans le tannage des cuirs, dans l’industrie textile, dans la protection des surfaces métalliques
contre la corrosion.

5. Gîtologie de la Chromite

La minéralisation chromifère d’Andriamena se présente sous trois types essentiels:

- la chromite se présente sous la forme d’une minéralisation disséminée, en inclusion dans


les silicates mafiques et/ou en position interstitielle par rapport aux minéraux du
cumulus ou en trame interstitielle discontinue parmi les minéraux de l’intercumulus
surtout dans les ultrabasites. La chromite peut alors se présenter en Schlieren ;
- les ultrabasites et les basites peuvent avoir des textures litées et rubanées probablement
magmatiques. La chromite peut alors être le constituant minéral essentiel de ces lits ou
de ces rubanements sans en être le composant unique ou prédominant ;
- la chromite forme des structures sécantes de chromitite encaissées par les ultrabasites et
plus rarement par les basites.

Les amas de chromite sont généralement contenus dans des lentilles de pyroxénolites,
qui constituent la gangue du minerai. Ces pyroxénolites, roches ignées très anciennes, subissent
parfois des altérations et se transforment en talcshistes ou soapstones. Le caractère sécant des
structures de minéralisation massive de la chromite, sa constante association aux phases
hydratées laissent supposer un lessivage des silicates et de la chromite par de l’eau qui les aurait
dissout et redéposé dans les fractures des basites et des ultrabasites. Malgré son mode de
gisement sécant par rapport à l’encaissant, une même chromitite n’est jamais sécante par rapport
à deux faciès pétrographiques superposés, sauf si les dits faciès ont un contact graduel marqué
par des variations de proportions des minéraux composants. Les développements des structures
de minéralisations chromifères sont marqués par les conditions de développement de la
leuconorite et de l’individualisation ou de développement des ultrabasites (Rasolomanana E.,
1999)

6
6. Production et marché mondial de la Chromite
6.1.Généralité

Depuis les années 1980, conséquence en grande partie de la hausse de prix de l’énergie
suite au choc, on remarque les faits suivants:

- une délocalisation progressive de la production de ferrochrome des pays


consommateurs (Japon, U.S.A, Europe) vers les pays miniers ;
- une intégration verticale de plus en plus poussée dans les industries de transformation ;
- des accords passés entre les groupes sud-africains et les gros pays producteurs de
l’ancien bloc de l’Est avec certains consommateurs au Japon. Par exemple, depuis 1993,
Samancor fournit du ferrochrome au Japon par l’intermédiaire de la compagnie NST
(50/50 Samancor/Nipppon Denko).

En 1988, en raison de la progression de la production d’acier inoxydable, la demande


de chrome était relativement forte. En 1988 – 1989, la demande de ferrochrome était plus forte
que l’offre, entrainant une augmentation du prix de ferrochrome et de la chromite.

A cette époque plusieurs pays, notamment l’Afrique du Sud, mais aussi la Finlande,
l’Inde et l’Albanie, ont décidé d’augmenter considérablement leur capacité de production de
ferrochrome. Cette nouvelle capacité, arrivant sur le marché au début des années 1990, en même
temps que la récession dans le monde occidental et la déstabilisation du marché par
l’écoulement des production des pays des C.E.I à bas prix, a provoqué une surcapacité de
ferrochrome sur le marché, avec pour résultat une chute des prix et l’inévitabilité fermeture des
capacités de production partout dans le monde (50% de réduction de capacité en Afrique du
Sud).

Entre 1985 et 1993, la production mondiale a baissé légèrement de 13Mt à 12,6Mt. En


revanche, en raison des changements politiques dans l’URSS, survenus en 1988, la répartition
mondiale de la production a changé. La production dans la CEI s’est effondrée de 2,3Mt en
1988 à 0,55Mt en 1993 et la production en 1994 est estimée à 1,44Mt. Ce manque de production
a été compensé par une progression dans le monde occidental de 10,5Mt à 11,6Mt et une hausse
spectaculaire en Corée du Sud de 0,08Mt à 0,55Mt. En Chine, entre 1992 et 1993, la production
a presque doublé de 0,25Mt à 0,4Mt.

Vers la fin de 1994, le marché du ferrochrome et de la chromite a commencé à


s’améliorer pour les raisons suivantes :

7
- à partir 1992, le faible niveau du prix a provoqué la fermeture d’un grand nombre
d’unités de production dans les pays occidentaux ;
- l’Europe et les Etats-Unis ont pris des mesures contre le dumping par la CEI ;
- augmentations du cout des transports et de l’énergie, les problèmes politiques et les
problèmes de dettes internes aux pays de la CEI, font que les produits venant de ces
pays sont moins disponibles sur le marché mondial ;
- la production de l’acier inoxydable augmente

Actuellement, d’après l’évolution du produit sur le marché, on remarque qu’il y a un


espoir non négligeable sur son exploitation surtout dans le domaine international. Mais pour
avoir des résultats fiables, il est nécessaire de faire une étude plus ou moins approfondie sur la
situation du produit sur le marché.

6.2.Exportation

Deux pays, l’Afrique du Sud et le Kazakhstan, réalisent à eux deux seuls plus de 60%
de la production mondiale. L’Albanie, traditionnellement un important producteur, a vu sa
production décroître, principalement à cause des bouleversements liés à l’éclatement de l’ex-
URSS. L’Inde a continué à augmenter sa part du marché (de 5% en 1987 à 11% en 1993). La
production de Madagascar est restée plus ou moins stable, avec un peu moins de 1,5% du
marché mondial.

Comme on envisage d’attaquer le marché international, cela nécessite de connaître le


marché cible. Exporter ne pose pas de problème, mais cela dépend de la zone où on va
intervenir. C’est pourquoi il est nécessaire de bien connaitre l’identification des clients tout en
tenant compte de la situation des concurrents, de l’offre sans oublier la demande.

6.3.Analyse de l’offre

Madagascar est représenté par un seul producteur au niveau mondial, la société


KRAOMA qui arrive à faire une production de 1000 à 1200 tonnes par jour soit environ 120
000 tonnes par an dont 40% sont destinés pour le Japon et les restes pour la Suède, la Chine,
ainsi que la Norvège.

Concernant les autres pays, comme l’Afrique du Sud, son industrie du chrome est
dominée par deux grandes sociétés, Samancor Limited qui a accru sa capacité de production de
minerai de chrome jusqu’à 4,3 Mt/an, ce qui correspond à 72 % de la capacité de production

8
du pays, cette compagnie s’avère la plus grande productrice de ferrochrome de l’Afrique du
Sud, la production combinée de ferrochrome de ces usines est évaluée à 833 000 t, soit une
augmentation de 43 %. La CMI, la deuxième société productrice de ferrochrome en Afrique du
Sud a produit 340 000 t de ferrochrome. Le troisième producteur sud-africain de ferrochrome,
Chromecorp Technology, a mis en service un nouveau four qui lui a permis d’accroître sa
capacité de production à 260 000 t/an de chrome de charge et de récupérer également 24 000
t/an de ferrochrome des laitiers, la quatrième productrice de ferrochrome d’Afrique du Sud a
une capacité maximale de 120 000 t/an.

6.4.Analyse de la concurrence

Les principaux concurrents au niveau mondial sont : Finlande, Albanie, Inde, Turquie,
Philippines, Afrique du sud.

Ces pays possèdent leurs forces et leurs faiblesses. Nous allons voir pour chacun leurs
principales caractéristiques.

Finlande

Il consomme la plus grande partie de sa production, c’est sa faiblesse au niveau du


marché car l’insuffisance de la concurrence se répercute sur la qualité de ses produits, ainsi
que sur la quantité qu’il doit produire.

Albanie

L’Albanie a été la quatrième productrice mondiale de chromite jusqu’à la chute du


régime communiste en 1991. En raison de l’agitation sociale qui a marqué la transition du pays
à une économie de marché, la production de minerai de chrome de l’Albanie s’est affaissée,
d’un niveau de production atteignant 1 Mt/an à 236 700 t. Son industrie aussi s’est détériorée
lentement en raison du manque de fonds après son interruption avec la Chine en 1978. Compte
tenu de sa difficulté politique et économique, on a aperçu une diminution de sa part de marché
dans le pays.

9
Inde

Ses principales zones d’intervention au niveau de distribution sont le Japon, la Suède,


et la Chine. C’est un concurrent sérieux parce qu’il possède tous les moyens et la capacité pour
conquérir le marché mondial.

Turquie

Elle fournit depuis plus d’un siècle le marché de l’Europe de l’Ouest, de l’Est, des Etats-
Unis et de l’Asie. Sa production est en baisse à cause de son système de production qui est
particulièrement dominé par des petites entreprises n’ayant pas de stratégies stables au niveau
de la capacité de production.

Philippine

Ne possédant pas de grands clients, elle n’est vraiment pas une concurrente à craindre
car sa part de marché au niveau international est assez faible.

Afrique du sud

C’est un grand producteur de chromite ; il peut satisfaire ses besoins locaux et étant
donné sa forte capacité de production grâce à l’utilisation de techniques modernes, il détient
une place importante sur le marché international. Il fournit jusqu’à 30% des besoins des autres
continents. Aussi, pour pouvoir le concurrencer il faut disposer de très fortes potentialités.

40

35

30

25

20

15

10

Figure 1 Répartition de la production mondiale de la


chromite en 2013 (source : mcgroup)

10
Chapitre II Présentation et contexte générale de la zone
d’étude[1], [5], [6]
1. Historique

Le site de BEMANEVIKA a été découvert par Ugine, en 1960. C’est le premier


gisement exploité dans la région d’Andriamena, par la société COMINA. Il se manifestait par
un affleurement de 40 m de long et de 3 m de puissance dans un lavaka placé à l’extrémité Sud
de la minéralisation. Cet affleurement est orienté NO – SE avec un pendage NE de 65° et sur
le flanc de la colline située en direction et en prolongement de l’indice.

En 1962, une étude par tranchée a été entreprise à partir de l’affleurement, en s’étendant vers
le Nord, qui a permis de mettre en évidence une minéralisation importante qui n’affleurait pas.

Les années 1966 à 1969 ont été consacrées à la réalisation des investissements et à la mise au
point des matériels et du procédé de traitement.

1967 à 1971

Le démarrage d’exploitation de BEMANEVIKA a été réalisé par une avant fosse centrée sur
les lames subverticales de chromite et par accotements différés. Suite à une série d’éboulements
des matériaux altérés des gradins du flanc Est de la fosse, la mine a été fermée entre 1970 et
1974.

L'année 1976 fut marquée par la nationalisation de la COMINA et elle fut remplacée par
KRAOMITA MALAGASY, connue aujourd'hui sous le nom de KRAOMA.

Dès le début de l’année 1990, KRAOMA s’est préoccupée du redémarrage de l’exploitation de


Bemanevika.

1991 – 1993

- étude hydrogéologique par sondages et pose de piézomètres (Bachy Av.92)


- étude géotechnique du gisement, analyse de la stabilité des talus finaux (Armines,
Novembre 1993)
- sondages complémentaires de reconnaissance du gisement en profondeur (2 670 m
forés)

11
1994

- sondages de reconnaissance de l’extension Nord de BEMANEVIKA (5 sondages, 620


m forés)
- étude du gisement, estimation de fosse (Coralis, Juin 1994)

1995

- étude d’optimisation de fosse par Coralis (Janvier 1995)


- étude de faisabilité du projet d’exploitation de BEMANEVIKA (SOFREMINES, Juillet
1995)

1996 – 1998

Début de relevage de l’éboulement massif de 1973.

De 1997 à 2007, le gisement D’ANKAZOTAOLANA constituait la principale source de


chromite d’Andriamena et est maintenant abandonné (Juillet 2008) mais à partir de Novembre
2007, BEMANEVIKA a été réexploité. Face à la demande incessante et croissante, KRAOMA
a décidé également d’exploiter le gisement de Telomita au Nord. Les minerais de ces deux
mines alimentent maintenant la laverie ;

Photo 2 Vue sur la mine de Bemanevika

12
2. Localisation
2.1.Situation géographique

Le site de BEMANEVIKA est situé dans la partie sud de la zone chromifère


d’Andriamena. Elle est à 30 km à vol d’oiseau au Sud Sud Est du village d’Andriamena, auquel
elle est reliée par une piste de crête de 40 km à profil accentué. Elle est aussi reliée à la ville
d’Antananarivo par une route longue de 350km, dont le trajet dure environ 10 heures. La ville
la plus proche, Ambatondrazaka, est située à 140 km, le trajet dure 2 heures en moyenne.

Carte 1 Plan de situation de Bemanevika et ses environs

Géographiquement, le centre du gisement est repéré par :

- Coordonnées Laborde :
X = 520 600m - Y = 932 000m
- Coordonnées GPS (Map Datum WGS 84) :
Longitude : 47°37’59’’Est - Latitude : 17°40’38’’ Sud

La fosse actuelle de BEMANEVIKA est située à l'intérieur d'un carré dont les sommets sont
repérés par les coordonnées X et Y suivantes:

13
X 1 = 520 200m et Y1 = 931 800m

X 2 = 520 900m et Y2 = 931 800m

X 3 = 520 200m et Y3 = 932 500m

X 4 = 520 900m et Y4 = 932 500m

2.2.Relief

Le site est situé à 1000 m d'altitude, pratiquement sur la ligne de partage des eaux des
grands bassins de la Betsiboka à l'ouest et de la Mahajamba à l'est. Il est dominé au Sud et à
l’Est par des falaises abruptes granitiques surplombées par de vastes plateaux appelés
« Tampoketsy ».

Photo 3 Aperçu du relief

2.3.Climat

Le climat de la région de Bemanevika est du type classique tropical. Il se caractérise par deux
saisons bien marquées au niveau pluviométrique :

- une saison sèche de mai à octobre, avec une pluviométrie nulle de juin à septembre ;

14
- une saison humide de novembre à avril, avec une très forte pluviosité de décembre à
mars.

Les précipitations et les températures moyennes mensuelles enregistrées par la station


d’Ambatondrazaka (station la plus proche de la zone d’Andriamena), sont représentées sur les
figures suivantes :

Figure 2 Précipitations moyennes mensuelles de la région d’Andriamena


(Source : KRAOMA)

Figure 3 Températures moyennes mensuelles de la région d’Andriamena


(Source : KRAOMA)

15
3. Présentation du cadre géologique

Les lentilles de chromite du gisement de Bemanevika sont situées dans des roches
basiques et ultrabasiques, traversées par des pegmatites et des granitoïdes. Ce corps minéralisé
est lui-même encastré dans un massif de gneiss migmatitiques. Les gneiss sont très homogènes
en ce qui concerne l'orientation de la foliation, avec une orientation générale parallèle à celle
du massif, c'est-à-dire NNO-SSE. Il s'agit d'un complexe ophiolitique que l'on retrouve au sud
du continent africain.

Les grandes phases de l'histoire géologique du gisement sont les suivantes :

- 2 500 MA, Précambrien Inférieur: mise en place du corps basique et ultrabasique


contenant de la chromite;
- 1 700 MA, Précambrien Moyen: métamorphisme intensif régional avec formation de
gneiss à grenats et hypersthène, plissement et déformation en conséquence du massif;
- 750 MA, Précambrien supérieur : épisode de déformation cassante avec granitisation et
formation des premières pegmatites;
- 150 Ma, Cambrien Inférieur : nouveau cycle orogénique et phase majeure de la
granitisation et de la migmatisation, apparition des pegmatites.

Cette histoire géologique régionale, longue et marquée de plusieurs épisodes


orogéniques et métamorphiques est à l'origine de la complexité géologique et structurale du
gisement.

16
Carte 2 -Carte de localisation de la zone d’étude en rapport à la carte des domaines
tectono-métamorphiques du socle cristallin précambrien de Madagascar (PGRM, 2008),
à la carte administrative et sur fond de carte géologique simplifiée de la zone
3.1.Pétrographie

Comme le gisement de Bemanevika a subi plusieurs phases de métamorphisme plus ou


moins important, dont l'influence ne peut être niée sur le plan minéralogique et sur l'apparition
d'une foliation marquée pour la plupart des roches. Les roches basiques et ultrabasiques dont
nous parlons sont en ait des métabasites ou des méta-ultrabasites (les gabbros sont des méta-
gabbros, les péridotites sont des rnéta-péridotites etc...).

Le massif qui contient la chromite est un ensemble différencié allongé sur 1,5 km
suivant une direction NNO-SSE. Les roches du gisement appartiennent à trois catégories
principales:

- les roches acides ;


- les roches basiques (gabbros, norites, leuconorites) ;
- les roches ultrabasiques (pyroxènolites, péridotites)

L'essentiel du massif est composé de leuconorites, accessoirement de norites vec à


l'extrémité ouest et à la base des bandes de pyroxènolites et de péridotites avec de la chromite.

17
3.1.1. Les gneiss

La série gneissique est constituée de différents types de gneiss avec notamment des
gneiss à biotite, des gneiss à grenats et hypersthène. On y trouve également des migmatites. La
forte variation latérale de composition conduit à des phénomènes tels que le remplacement des
gneiss à biotite par des amphibolites feldspathiques ou des quartzites. Une des caractéristiques
de toutes ces roches gneissiques est une foliation métamorphique accentuée.

3.1.2. Les roches basiques

Le massif plutonique basique - ultrabasique de Bemanevika montre une grande diversité


de gabbros. La composition de ceux-ci s'étend jusqu'aux gabbros péridotitiques en passant par
des hartzburgites aux verlites.

les leuconorites

C'est le nom local de roches intermédiaires entre les plagioclasites, composées


exclusivement de feldspaths (labrador et bytownite) et les norites dans lesquelles les
orthopyroxènes sont dominants. En composition moyenne, les leuconorites contiennent plus de
50 % de feîdspaths, le reste étant constitué d'enstatite-bronzite et d'hypersthène de couleur
foncée et orientées selon une foliation parallèle à la direction générale de la structure.

les norites et les gabbros

Les norites et gabbros proprement dits sont également présents dans le massif mais en
quantité relativement petite. Ce sont des roches à grain plutôt fin, contenant plus de pyroxene
et donc plus sombres que les leuconorites. Les norites forment des corps positionnés en
discordance avec le massif de leuconorites et parfois même pénètrent le corps de roches
ultrabasiques, jusqu'au contact avec les lentilles de chromite.

3.1.3. Les roches ultrabasiques

Elles se trouvent au toit et au mur de la chromite et comprennent des pyroxénolites et


des péridotites.

Les pyroxénolites sont en général composées d'orthopyroxènes (enstatite-bronzite), plus


rarement d'hypersthène. Au contact des leuconorites, elles se chargent parfois de feldspaths.

18
Les péridotites sont composées pour partie de péridots (fayalite-forstérite) et pour partie
de pyroxènes orthorhombiques. Ce sont des roches de type hartzburgites, habituellement
associées aux chromites.

Ces roches ultrabasiques, incluses dans les gneiss à la périphérie du gisement, forment de petites
bandes et ont été transformées en «soapstone» par une métasomatose hydrothermale.

Dans la partie intérieure du massif plutonique, ces roches se chargent parfois de


phlogopite. Elles peuvent se transformer en talcschistes et en chloritoschistes, avec présence
d'actinote et de trémolite, dans les zones de fracturation importante ou au contact des
pegmatites. Enfin, on estime non négligeable la présence de serpentinite dans les zones de
rétromorphose importante.

3.2.Structure du gisement

Les coupes transversales du gisement et de ses épontes montrent une structure synclinale
à cœur de chromite, formée d’Ouest en Est de la succession des matériaux suivants :

- La série gneissique qui représente un litage et un rubanement très accentués forme des
miniplis avec des variations latérales de faciès très rapides;
- Le contact discordant entre la série gneissique et des leuconorites ou directement les
pyroxénolites et péridotites;
- Des lambeaux de leuconorites;
- Les pyroxénolites ou péridotites du mur du gisement sur une cinquantaine de mètres de
large;
- Les lentilles de chromite;
- Les pyroxénolites ou péridotites du toit;
- La grande masse de leuconorites.

La plus grande partie de la masse est composée de leuconorites qui constituent tout le
flanc Nord et de l’ancienne découverture de BEMANEVIKA, du Nord au Sud, sur une largeur
d’environ 200 m. Elles forment donc l’ensemble de la colline située à l’Est du gisement. On
retrouve ces mêmes formations sur le flanc Ouest de la fosse, mais avec une puissance plus
faible, variable de quelques mètres à 50 m au maximum. Entre les deux formations, le corps de
roches ultrabasiques contient, en son centre, les différents bancs de chromite.

19
Situation
actuelle de
l’exploitation

Figure 4 Profil géologique vertical suivant la coupe n°8

20
3.3.Géométrie du gisement

Le pendage général des bancs de chromite est de 60 à 75° vers l’Est, conformément à la
foliation régionale, avec localement une tendance au redressement et même à un passage vers
l’Ouest dans les panneaux centre et Nord du gisement.

Dans la partie Sud du gisement, le pendage du banc principal de chromite est régulier,
à 60-65° vers l’Est. Par contre, dans les parties Centre et Nord du gisement, il varie fortement,
de 70° vers l’Est à la verticale passant même localement vers l’Ouest. Les bancs présentent des
ondulations en section transversale au gisement avec des étirements le long des plans de faille
ou des bourrages par replissement du banc plusieurs fois sur lui-même.

Figure 5 Structure géologique de la mine de Bemanevika

Ces failles observées sont données par les études géologiques menées par J.PARIS depuis les
années 1991

21
3.4.Altération des roches

Pour la mine de BEMANEVIKA, une altération chimique importante a affecté


l’ensemble des formations du gisement sur plusieurs dizaines de mètres. Trois niveaux
d’altération peuvent être identifiés:

- Une zone d’argile latéritique de couleur rouge en surface, dont l’épaisseur peut atteindre
10 m;
- Une zone altérée, où la matrice rocheuse est complètement transformée en produit
silteux tendre, la texture initiale de la roche étant visible;
- Une zone moins altérée, qui correspond au passage progressif à la roche saine et qui se
présente sous la forme d’un mélange de matrice rocheuse altérée et de fragments de
roche saine. Le comportement mécanique d’un tel assemblage est cependant contrôlé
par celui des matériaux les plus faibles, c’est-à-dire les parties altérées. Ceci nous a donc
conduit à regrouper cette zone avec la précédente et à considérer que la zone altérée se
terminait lorsqu’on ne rencontrait plus aucune trace de matrice rocheuse altérée.

Roches altérées

Photo 4 Altération des roches


On a constaté aussi que ces roches sont profondément altérées jusqu'à plusieurs dizaines de
mètres et l’intensité de cette altération varie suivant la position et la nature des roches comme:

- La péridotite et la pyroxénolite s'altèrent en produits de couleur verdâtre avec une


texture fibreuse, au toucher savonneux.

22
- La leuconorite contenant plus de 50% de feldspath se transforme en une masse argileuse
blanche avec des tâches vertes correspondant à d’anciens pyroxènes, avec une texture
granuleuse.
- La norite à grains fins, constituée de silicates ferromagnésiens n'est pas affectée
totalement par l'altération. Une partie saine et dure reste sous forme de boules au sein
de la leuconorite altérée.
- Les gneiss, en s'altérant se présentent sous la forme d'arène à consistance sableuse.
- Les pegmatites, aplites et granites, en filons et amas sont les moins altérés.

Signalons que le minerai de chromite est moins altéré que les roches encaissantes. Et
comme on assiste à une altération intense des roches, on peut dire que la mine de
BEMANEVIKA se trouve dans une zone de cisaillement majeur.

Toutes les formations du gisement ont subi des phénomènes d’altération qui ont
contribué à une transformation complète de la matrice rocheuse en matériaux argileux
principalement. L’intensité de cette altération est particulièrement élevée. On a pu faire une
estimation concernant les épaisseurs des matériaux altérés et établir une carte montrant la zone
où se trouvent les parties altérées grâce à l’étude des logs de sondage de la zone ainsi définie.
Cette épaisseur varie entre 40 et 80 m. La nature des matériaux joue aussi un grand rôle sur
l’intensité de l’altération. En particulier, la présence de leuconorites, riches en feldspaths qui
sont facilement altérables, contribue à la formation d’épaisseurs particulièrement importantes
de matériaux concernés par ce phénomène.

Figure 6 Epaisseur de la couche altérée

23
4. Contexte pédologique
4.1.Altération des formations pédologiques

Dans toute la région, les formations pédologiques ont subi des phénomènes d’altération
qui se présentent en trois niveaux zones d’altération

- une zone d’argile latéritique de couleur rouge en surface ;


- une zone altérée, mais la texture initiale de la roche reste encore visible ;
- une zone semi-altérée, qui correspond au passage progressif à la roche saine.

Les sols qui prédominent dans la zone sont les sols ferralitiques rajeunis et les sols
latéritiques, très fragiles et instables et qui se dégradent très vite après le passage répété des
feux de brousse.

Suite aux différents agents d’érosion qui y sont favorables, d’innombrables « lavaka »,
ravins d’effondrement à parois subverticales taillés à flanc de colline en digitation plus ou moins
serrée sont présents partout.

4.2.Phénomènes d’érosion: les lavaka

Les lavaka constituent une figure d’érosion régressive des zones d’altérites de forte
épaisseur, argileuses et dépourvues de couverture végétale.

Photo 5 Aspect général de la zone, des lavaka au premier plan

24
Les lavaka apparaissent après la combinaison de plusieurs facteurs dont:

- les formes basses des reliefs;


- les versants poly-convexes dans les secteurs présentant la plus grande convexité;
- les zones de savanes herbeuses;
- les zones très riches en lavaka peuvent être corrélées avec la présence d’un substratum
migmatique, gneissique ou mica schisteux.
- l’importance des chutes de pluies saisonnière est retenue comme un critère de leur
formation.

L’ensemble de ces facteurs est donc bien réuni dans la région, et en particulier sur le site de
BEMANEVIKA.

5. Contexte topographique
5.1.Analyse de la topographie avant l'excavation

Avant l'actuelle excavation, BEMANEVIKA se présentait sous la forme d'un relief culminant
à 1 959 m avec des pentes comprises entre 8 et 30%, au Sud-Ouest; 40 et 55%, au Nord Est.
Autour de BEMANEVIKA, le relief présente les caractéristiques suivantes:

- au Nord-Ouest, à 1,8 km le sommet d’ANKAZOTAOLANA, d'altitude 1 026 m,


- au Nord Est, à 1,7 km un autre sommet de BEMANEVIKA, d'altitude 1 143 m,
- au Sud, les niveaux bas suivants de Bemanevika:
au Sud-Ouest: à 3,1 km niveau 783 m,
au Sud Est: à 1,3 km niveau 849 m,
- à l'Ouest, à 2,1 km niveau 769 m.

5.2.Description sommaire de la fosse actuelle

Après quelques années d'exploitation de la mine, actuellement l'excavation se présente comme


suit:

- un niveau de fond moyen d'altitude 940 m (BEMANEVIKA Sud),


- un canal creusé pour l'écoulement des eaux, allant de la cote 930 m à 910 m, longeant
le pied du flanc Sud-Ouest jusqu'à l'exhaure d'évacuation finale,
- un niveau moyen d'altitude de 965 m caractérise BEMANEVIKA Centre et de 935 m
BEMANEVIKA Nord,
- altitudes des bordures de la fosse:

25
au Sud: altitudes comprises entre 1 030 m et 1 050 m pour le flanc Nord-Est et entre
980 m et 1 010 m pour le flanc Sud-est,
au Centre: altitudes comprises entre 1 020 m et 1 030 m pour le flanc Nord-Est, et entre
980 m et 990 m pour le flanc Sud-ouest,
au Nord: altitudes comprises entre 965 m et 980 m pour le flanc Nord-est, et une
moyenne de 980 m pour le flanc Sud-ouest,
un dôme d'altitude 1 059 m surmonte le flanc N-E, avec la même pente que les parties
non excavées.

0 10 000 Mètres

Carte 3 Courbes de niveau de Bemanevika et ses environs

26
6. Contexte hydrogéotechnique
6.1.Etude géotechnique

Dans une exploitation à ciel ouvert, l’étude géotechnique a pour objet non seulement
pour assurer la stabilité de l’exploitation toute entière, mais aussi un outil pour minimiser les
couts liés à celle-ci.

On va faire une étude du caractère géotechnique des matériaux et étude structurale des
discontinuités :

6.1.1. Matériaux altérés

Des échantillons d’affleurement sur les principaux matériaux altérés présents dans le
gisement ont été prélevés:

- Leuconorites altérées
- Péridotites altérés
- Gneiss altérés

Des essais d’identification géotechnique et des essais mécaniques ont été réalisés sur
des échantillons. Les essais mécaniques utilisés sont des essais de cisaillement direct à la boite
(boite LCPC).

L’ensemble des résultats est regroupé dans le tableau suivant:

Tableau 1 Caractéristique géométrique des matériaux altérés

27
6.1.2. Caractéristiques mécaniques des discontinuités dans les matériaux sains

Des essais de cisaillement ont été réalisés, sur des échantillons provenant des quatre
sondages carottés effectués par KRAOMA lors de la dernière campagne de reconnaissance.

Les résultats sont regroupés dans le tableau suivant :

Tableau 2 Caractéristiques mécaniques de différents types de discontinuités

6.1.3. Analyse à petite et moyenne échelle

Les mécanismes de rupture analysés sont: le glissement plan, le glissement dièdre, le


basculement et la rupture en escalier.

A cette échelle, l’analyse a été effectuée avec le logiciel DEGRE développé au centre
de Géologie de l’ingénieur de l’école de Mines de Paris. Ce logiciel permet de concevoir un
modèle géométrique de fosse et par interfaçage avec un modèle géotechnique de la fracturation,
d’analyser pour chaque flanc de fosse les risques d’instabilité suivant les mécanismes de rupture
envisagés (plan, dièdre, basculement, en escalier).

Le tableau ci-dessous représente le modèle relatif à la fracturation:

28
Tableau 3 Modèle de petites fracturations utilisé dans le logiciel DEGRES

La partie rocheuse traversée par les sondages est de moyenne qualité. Les résultats ne traduisent
pas les vraies qualités du massif.

6.1.4. Etat de fracturation du massif rocheux

Seuls 20% des forages ont traversé le massif rocheux sur une profondeur variant de 8 à
25 m. Les valeurs obtenues lors des observations des carottes ne permettent pas de faire une
classification du massif rocheux. Toutefois les quelques valeurs suivantes peuvent nous
renseigner sur l’état du massif rocheux:

Tableau 4 Etat de fracturation du massif rocheux

29
7. Etude hydrogéologique

Sur le plan hydrogéologique, la formation du socle de BEMANEVIKA fait partie du«


Groupe de Granite », caractérisé par des roches compactes de faible élasticité, fréquemment
fracturées et de très faible porosité, avec une perméabilité secondaire favorisant la constitution
d’aquifère.

Dans le but d’identifier et de localiser les nappes phréatiques, des mesures


piézométriques ont été réalisées dans la mine de BEMANEVIKA. Le tableau ci-dessous donne
un récapitulatif des données obtenues:

Tableau 5 Données piézométriques de Bemanevika

Ces données ne permettent pas de faire une interprétation complète de la situation


hydrogéologique et, en particulier, de définir le réseau d’écoulement, en raison de l’insuffisance
de points de mesures piézométriques. Cependant, elles confirment la présence d’une nappe
phréatique dans les matériaux altérés au contact avec les matériaux sains et on peut en déduire
qu’il y a une présence de circulation d'eaux dans les matériaux altérés avec une certaine
accumulation au contact des matériaux rocheux. Ces circulations se font préférentiellement par
fissures ou diaclases et dans le socle rocheux à la faveur des failles ou des fractures ouvertes.
Cette nappe alimente les ruisseaux se trouvant dans les environs immédiats de la mine.

30
Photo 6 Banc de Chromite noyé dans l'eau

Photo 7 Eau de la mine

31
PARTIE II
Modélisation et évaluation de
la réserve restante de
Bemanevika
Partie II MODELISATION ET EVALUATION DE LA
RESERVE RESTANTE DE BEMANEVIKA
Chap I. Présentation du logiciel SURPAC

1. Aperçu général

Surpac Minex est le produit vedette de Gemcom Software International.

C'est un programme en trois dimensions de conception minière et géologique utilisé


dans l'industrie minière pour des tâches telles que l'expertise en évaluation, la conception des
mines (mines à ciel ouvert et mines souterraines), l'exploration et les simulations
d'exploitations.

Surpac offre une vaste gamme de services à l'industrie minière. Détentrice d'une bonne
expérience dans le domaine de l'industrie minière assistée de programmes informatisés, la firme
Surpac est experte dans l'estimation de ressources de minerai et la modélisation de gisement.

Le logiciel Surpac est consulté par les différentes disciplines de la géologie, de la


statistique et du génie minier. Reconnu partout dans le monde, il fournit des informations de
qualité lors du développement des ressources et des services de production dans un délai
raisonnable. Ses experts combinent leurs vastes expériences pratiques afin de fournir
l'assistance nécessaire dans les domaines suivants :

- Modélisation de gisement et estimation de ressources ;


- Optimisation de mines à ciel ouvert et planification de la production ;
- Solutions logicielles et consultation ;
- Rapports techniques ;
- Vérification diligente et audit des ressources et des réserves.

32
2. Présentation du logiciel
2.1.Exigences

Les exigences du système dépendent des versions du logiciel à installer :

Pour les versions V5.xx

Tableau 6 Exigences du système, Surpac v5.xx [10]

Minimum Recommandé
Windows Windows 95/98/NT/2000 Windows
NT/Windows2000/XP
RAM 64Mb 128Mb
Processeur Pentium III ou équivalent Pentium 4
(Cyrix or AMD acceptable)
avec une fréquence de
350MHz
Carte vidéo Carte graphique compatible Carte haut de gamme dotée
avec la résolution 1024x768 d’accélérateur matériel
couleurs 16 bit

Pour les versions V6.1 et postérieures

Tableau 7 Exigences du système, Surpac v6.xx [10]

Minimum Recommandé
Windows XP Professionnel Vista, Windows 7
RAM 512Mb 1-4Gb
Processeur Pentium 4>1.75Ghz Pentium 4 Duo>2.5Ghz
Carte vidéo ATI ou NVIDIA 256Mb ATI ou NVIDIA 512Mb

33
2.2.L’interface

L'interface du logiciel Surpac se compose de 10 domaines différents:

1. Menus

2. Barres d'outils

3. Navigateur

4. Volet Aperçu

5. Volet Légende

6. Graphiques

7. Volet Propriétés

8. Volet Calques

9. Barre d'état

10. Fenêtre du message

Figure 7 Interface du logiciel SURPAC

34
2.2.1. Menus

Les fonctions de groupe de menus :

- Fichier
- Editer
- Créer
- Afficher
- Visualiser
- Planes
- Investiguer
- Outils fichiers
- Topographie
- Base de Données
- Surface
- Solides
- Bloc modèle
- Dessin
- Traçage
- Personnaliser
- Aide
2.2.2. Barre d’outils

Une barre d'outils est une collection d'icônes qui ont des fonctions liées. Ils permettent d'accéder
directement aux fonctions courantes, sans la nécessité de rechercher à travers les menus.

2.2.3. Navigateur

Le Navigateur fonctionne comme l'Explorateur Windows. Il donne un moyen de gérer vos


fichiers et répertoires en créant de nouveaux dossiers, couper, copier, coller et supprimer des
fichiers et dossiers.

35
Figure 8 Aperçu du Naviguateur

2.2.4. Volet Aperçu

Le volet aperçu affiche les données « String » sans la nécessité pour les charger dans graphiques.

36
Figure 9 Volet aperçu

2.2.5. Volet Legende

C’est la zone où l’on peut voir les légendes pour les données dans les graphiques.

Figure 10 Volet Legende

37
2.2.6. Graphiques

Connu comme la zone graphique, ou simplement graphiques, c’est la région où l’on


effectue la plupart des travaux en Surpac. La zone graphique est un espace de travail en trois
dimensions. Tout fichier chargé dans graphiques a des coordonnées Y, X et Z

Figure 11 Graphique

2.2.7. Volet Propriétés

C’est la zone où l’on peut consulter:

- Les propriétés des données du fichier lorsque le navigateur est actif ;


- Les informations sur les données graphiques lorsque Surpac est en mode sélection dont
les données ont été sélectionnés.

38
Figure 12 Volet Propriété

2.2.8. Volet Calque

C’est la zone où l’on peut gérer les données en couches

Figure 13 Volet Calque

2.2.9. Barre d’état

La barre d'état indique la position de coordonnées du curseur de la souris ainsi que le numéro
de chaîne et gradient de conception. La barre d'état indique également si un modèle de base
de données ou le bloc est chargé en mémoire.

Figure 14 Barre d'état

39
2.2.10. Fenêtre de message

La fenêtre de message affiche les informations, les avertissements et messages d'erreur lors
d’exécutions de fonctions.

Figure 15 Exemple de message dans la Fenêtre de message

40
Chap II. Etapes de Modélisation et évaluation de la réserve [5]
La modélisation commence à partir de la situation actuelle de l’exploitation du gisement
de Bemanevika, c’est-à-dire, à partir du niveau 940 m.

On peut montrer sur le diagramme ci-dessous les étapes suivies :

Construction des blocs


valorisés

Modelisation suivant les


profils/coupe verticale

Transformation en bloc
modèle

Calcul du volume et
tonnage

41
1. Construction des blocs valorisés

La construction des blocs valorisés a pour but non seulement, en tant que modèle en 3D
du gisement, mais aussi, un outil permettant d’avoir la répartition des qualités de chromite en
fonction de ses teneurs.

Instrument nécessaire :

- Carte géostatistique pour chaque niveau de 940m à 800m dont le pas d’incrémentation
est de 10m.

Figure 16 Carte 2D des blocs valorisés

42
Logiciels prérequis pour l’exploitation des données vers le logiciel SURPAC Vision :

- EXCEL
- COVADIS
1.1.Excel

C’est un logiciel du Microsoft Office permettant sur cette étape, de représenter sur la
feuille de travail, la configuration générale de la carte précédente. Tels que : le volume du
minerai contenu dans un bloc de 50mx50mx10m, et la teneur en Cr2O3 représentée en couleur
variable prise arbitrairement.

Photo 8 Blocs valorisés en 2D sur Excel

Sur cette photo, on a classé la variation du teneur en Cr2O3 en 5 différentes couleurs. Soit noté
« T » ces teneurs :

- T < 30 : couleur grise


- 30<T<35 : couleur bleue
- 35<T<40 : couleur verte
- 40<T<45 : couleur jaune
- T>45 : couleur rouge

43
1.2.Covadis

COVADIS est un logiciel de topographie et de conception de projets aux bureaux


d’études en infrastructure, aux entreprises de travaux publics, aux collectivités locales et
territoriales, ainsi qu’aux cabinets de géomètres. Il est aussi bien utilisé par les Ingénieurs des
mines, notamment dans l’élaboration des cartes topographiques, calcul de remblais/déblais,
évaluation de la réserve, modélisation en 3D du terrain ; qui sont tous liés aux projets de
prospection et d’exploitation.

COVADIS fonctionne sur toutes les versions d’AutoCAD postérieure ou égale à la


version 2004.

L’objectif d’utilisation de ce logiciel dans cette étude étant de dessiner les points côtés du bloc
valorisé à partir de la carte du bloc 2D, en suivant les étapes suivantes :

- Insertion de la carte dans COVADIS ;


- Calage des coordonnées de chaque point côté à partir des points de sondages ;
- Construction des points côtés grâce à l’existence de la fonction « dessin des points
topo » du logiciel COVADIS.

Figure 17 Carte 2D des blocs valorisés, insérée dans COVADIS

44
Dès que ces points ont été construits, on les exporte sous un fichier d’extension «geo ».

Photo 9 Les points côtés du bloc 2D enregistrés dans un fichier ".geo"

Tous les points de coordonnées (X, Y, Z) sont matriculés de B.1 à B.n, avec « n » étant
le nombre de point.

Les coordonnées X et Y sont calculés automatiquement par COVADIS après calage des
points de sondage.

La côte Z est obtenue par la moyenne entre le niveau maximale Zmax et le niveau minimale Zmin.

Dans notre cas, Zmax= 890m et Zmin= 880m, d’où Z= = = 885

45
1.3.Surpac Vision

Le logiciel Excel est réutilisé pour convertir le fichier « .geo » en « .csv ». Ce fichier
peut être traité et transformé en fichier string « .str » sur le logiciel Surpac Vision.

Photo 10 Les points côtés du bloc 2D sous forme de fichier string dans le logiciel Surpac

46
Après extrusion, on obtient les blocs en 3D

Photo 11 Blocs valorisés en 3D pour un niveau

Photo 12 Blocs valorisés en 3D de tous les niveaux

47
Pour la suite, on fait appel au logiciel AUTOCAD pour obtenir le plan de masse de la
mine de BEMANEVIKA en 2D en utilisant les données des différentes levées topographiques
faites sur terrain.

Photo 13 Plan de masse de la mine en 2D dans le logiciel AUTOCAD

Le fichier «.dxf » issu de ce logiciel peut être traité et transformé en fichier string «. str
» sur le logiciel SURPAC Vision. C’est ce dernier type de fichier qui nous donne la surface de
la mine en 3D après quelques traitements.

48
Photo 14 Surface de la mine en 3D dans le logiciel Surpac Vision

Les photos ci-dessous (photo 15 et 16) nous montrent la superposition de la surface de


la mine modélisée et les blocs valorisés en 3D sur SURPAC Vision.

Ceux-ci nous permettent d’avoir plus d’idées sur la forme et la position du minerai au-
dessous de la surface.

49
Photo 15 Superposition de la surface de la mine modélisée et les blocs valorisés en 3D dans
SURPAC Vision (vue de dessus)

Photo 16 Superposition de la surface de la mine modélisée et les blocs valorisés en 3D dans


SURPAC Vision (vue de profil)

50
2. Modélisation suivant les profils topographiques, coupe géologique verticale

Elle consiste à interpréter la forme du gisement à l’aide des logs de sondage suivant la
coupe verticale.

Instrument nécessaire :

- Carte géologique, coupe verticale

Figure 18 Coupe géologique verticale n°3

51
Logiciel prérequis :

- ACCESS

C’est un logiciel du Microsoft Office indispensable pour l’exploitation des données vers
le logiciel SURPAC Vision.

En introduisant les données des logs de sondage dans ce logiciel, on obtient un fichier
sous la forme «.ddb» reconnu et utilisé par le logiciel SURPAC Vision. La photo ci-dessous
montre ces données introduites dans Microsoft office Access sous forme de table.

Figure 19 Fenêtre Microsoft Access

La photo 17 nous montre la façon d’exporter le fichier .ddb de Microsoft office


ACCESS sur SURPAC Vision pour pouvoir visualiser les implantations des sondages (photo
18 et 19) sur la surface de la mine modélisée (photo 14). La combinaison de ces données sur
SURPAC Vision nous a permis d’avoir la modélisation de la mine qui nous conduit à connaître
plus de détails concernant le gisement.

52
Photo 15 Fenêtre Surpac

Photo 16 Implatation des sondages (vue de dessus)

53
Photo 17 Implatation des sondages (vue de profil)

Photo 18 Superposition de la surface et les implantations des sondages

La photo ci-dessous (photo 20) nous montre la superposition de la surface de la mine


modélisée et les implantations des sondages sur SURPAC Vision.

54
Avant de procéder à la coupe via le logiciel Surpac, il faut définir sa largeur. Dans notre
cas, la distance minimale inter-profil est de 18 m, on prend la moitié de cette distance, c’est-à-
dire, 9m comme largeur et distance de pas de la coupe, pour minimiser les erreurs
d’interpolation.

Photo 19 Introduction de la largeur de la coupe

55
A partir d’ici, on va interpréter la forme du gisement au-dessous de la surface à partir
des logs de sondage.

Méthodes utilisées :

- Analyse des coupes géologiques déjà interprétées ;


- Superposition blocs valorisés – coupes géologiques.
2.1.Analyse des coupes géologiques

Elle consiste à étudier la structure géologique (existence des failles, plis,…) et la


stratigraphie (succession des couches formant le relief).

2.2.Superposition blocs valorisés – coupes géologiques

Comme son nom l’indique, elle permet de superposer les blocs valorisés élaborés dans
la première étape afin d’avoir une bonne interprétation sur la forme du gisement.

Photo 20 Superposition blocs valorisés – coupes géologiques

56
En appliquant ces méthodes pour chaque profil, on obtient un fichier string « .str » qui
représente les chromites interprétés (voir photo 23). Sa modélisation en 3D se déduit à partir de
l’interpolation entre deux segments du fichier string (voir photo 24)

Photo 21 Chromites interprétées sous forme de fichier string

Photo 22 Superposition Chromite modélisée (en rouge) - Surface (en vert)

57
3. Transformation en bloc modèle
3.1.Terminologie

Bloc modèle

Le modèle de bloc est une forme spatiale de base de données qui a fourni un moyen pour la
modélisation en 3D de point et d'intervalle données tels que logs des sondages. Le modèle de
bloc se compose de valeurs interpolées plutôt que de véritables mesures. Elle fournit une
méthode d'estimation du volume, le tonnage et qualité moyenne en 3D de modèle des données.

Blocs et Attributs

Le centroïde de chaque bloc définit les dimensions géométriques de chaque axe, c'est-à-dire en
coordonnées, Y, X et Z. Chaque bloc contient des attributs de chacune des propriétés à être
modélisé. Les propriétés ou attributs peuvent contenir numériques ou des valeurs de chaînes de
caractères. Les blocs peuvent être de taille variable définie par l'utilisateur une fois que le
modèle de bloc est créé.

Contraintes

Tous les modèles de bloc peuvent exécutées avec des contraintes. Une contrainte est une
combinaison logique de l'un ou de plusieurs objets spatiaux sur blocs sélectionnés. Les objets
qui peuvent utilisés dans les contraintes sont: surfaces planes, DTMs, solides, string fermé et
bloc des valeurs d'attribut. Les contraintes peuvent être enregistrées dans un fichier pour rapide
ré-utiliser et peuvent eux-mêmes être utilisés comme composants d'autres contraintes.

Fosse ultime

C’est une excavation prévue pour la fin de l’exploitation en considérant principalement la


contrainte de pente (pour la stabilité de l’ouvrage) et les coûts (coût d’extraction, de traitement,
de transport, d’enlèvement de stérile,…)

58
3.2.Applications
3.2.1. Grille 2D

Photo 23 Affichage de la grille 2D

La configuration du gisement avec la grille en 2D est affichée en vue du plan.

Paramètres utilisés :

- Distance d’intervalle sur l’axe X : 25m


- Distance d’intervalle sur l’axe Y : 25m

On a choisi ces paramètres pour que le gisement soit compris dans la grille.

59
Photo 24 Gisement compris dans la grille

3.2.2. Création du bloc modèle

Paramètres utilisés

- Coordonnées de l’extension du bloc : obtenus à partir du fichier string du gisement


- Dimension du bloc : 3.5x3.5x3.5m pour avoir une bonne précision

Photo 25 Insertion des paramètres d'extension du bloc modèle

60
Après traitement sur le logiciel Surpac, on obtient la photo ci-dessous

Photo 26 Extension du gisement en 3D sous forme de bloc

3.2.1. Insertion de la contrainte

Paramètres utilisés

- Type de contrainte : 3DM


- Fichier 3DM : chromite
- A l’intérieur

61
Photo 27 Insertion de la contrainte au bloc
En appliquant la contrainte au modèle du bloc, on obtient facilement la configuration du
gisement en forme de bloc (voir photo 30)

Photo 28 Bloc modélisé avec contrainte

62
Le choix de la dimension du bloc est optimal car on trouve une valeur 99.72% pour la
capacité de stockage. C’est-à-dire qu’un bloc peut contenir 99.72% de minerai.

Photo 29 Résumé du bloc modèle

3.2.2. Création des attributs

Paramètres utilisés :

- Densité de la chromite : 3.8


- Assignation au nom « chromite » du gisement

63
Photo 30 Insertion des attributs au bloc

3.2.3. Calcul du volume du modèle


3.2.3.1. Volume et Tonnage du gisement

Paramètres utilisés :

- Density adjustement : attribut « d »


- Grouping attributes : Z
- Numeric range : niveau 760m à 950m, de pas d’incrémentation 10m, pour avoir le
volume et tonnage par niveau.

64
Photo 31 Insertion des paramètres pour le rapport de volume
Le rapport de volume/tonnage est donné par la photo ci-après :

Photo 32 Rapport de volume/tonnage

65
La photo ci-dessus nous montre aussi que le gisement peut atteindre jusqu’à 770m.

Volume totale du gisement restant est donc 496 707 m3, ce qui donne directement la valeur du
tonnage à 1 887 486 tonnes.

En introduisant les contraintes obtenues à partir du bloc modèle fosse ultime, on obtient
la réserve exploitable restante.

La photo 35 nous montre les trois contraintes insérées notamment :

- le fichier DTM du gisement modélisé (chromite.dtm), « inside » ou à l’intérieur


- le fichier DTM de la fosse ultime (fosse840uni.dtm), « above » ou au-dessus
- le fichier DTM de la situation actuelle (bemafinjuin2014.dtm), « not above » ou au-
dessous.

Nom du fichier contrainte ainsi formé : cr_exploit

Photo 33 Insertion des contraintes pour avoir le tonnage exploitable

En procédant au rapport de volume/tonnage de la contrainte précédente, on trouve le volume


égal à 282 461 m3 et le tonnage égal à 1 073 350 tonnes.

66
Photo 34 Rapport de volume/tonnage de la réserve exploitable

3.2.3.2. Volume du stérile

Il est obtenu à partir du paramétrage des contraintes suivantes :

- le fichier DTM du gisement modélisé (chromite.dtm), « not inside » ou à l’extérieur


- le fichier DTM de la fosse ultime (fosse840uni.dtm), « above » ou au-dessus
- le fichier DTM de la situation actuelle (bemafinjuin2014.dtm), « not above » ou au-
dessous

67
Nom du fichier contrainte ainsi formé : stérile

Photo 35 Insertion des contraintes pour avoir le volume du stérile

Le logiciel nous donne directement après traitement, la valeur du volume de stérile égal à 5 085
512 m3

68
RECAPITULATION

Marge d’erreur de Calcul : 5%

Réserves restantes : 1 887 486 tonnes

Réserves exploitables : 1 073 350 tonnes

Volume du Stérile : 5 085 512 m3

Niveau de la fosse optimale : 840 m

é
Ratio de décapage : = 4,73 m3/tonne

Productions annuelles estimées: 150 000 tonnes

é
Durée de vie de l’exploitation : = 7 ans

69
PARTIE III
ETUDE QUIQUENNALE ET
AMORTISSEMENT DES
EQUIPEMENTS UTILISES
EN EXPLOITATION
PARTIE III ETUDE QUINQUENNALE ET
AMORTISSEMENTS DES EQUIPEMENTS UTILISES EN
EXPLOITATIONS
Chapitre I Notion d’investissement et amortissement [2],[7]
1. La définition de l’investissement

Pour le comptable, c’est l’achat d’un bien qui va durer plus d’un an.

Pour le financier, c’est un coût aujourd’hui qui va rapporter des bénéfices demain.

« L’investissement se définit comme l’affectation de ressources à un projet dans l’espoir de


retirer du profit futur. »Le coût d’investissement est constitué par les valeurs des biens qui
devront être en possession de l’unité afin de pouvoir démarrer l’activité. Ces biens sont formés
par l’ensemble des avoirs inscrits dans le bilan de l’entreprise dont l’utilisation est plus d’un
an.

2. Les coûts d’investissements sur immobilisations


2.1.Les immobilisations

La rubrique immobilisation regroupe la valeur des immobilisations corporelles et


incorporelles. Les immobilisations corporelles sont des actifs tangibles comme : le terrain, la
construction, les installations techniques, les matériels et outillages, les matériels et mobiliers
de bureaux, les matériels de transport, les matériels informatiques ; et les immobilisations
incorporelles comme : le frais de développement, les logiciels et les autres incorporelles.

2.1.1. Les immobilisations incorporelles

L’investissement immatériel ou incorporel se distingue de l’investissement matériel par


le fait qu’il n’augmente pas le stock de biens durables de l’entreprise. Le PCG 2005 définit ces
investissements incorporels comme étant «des actifs non monétaires, détenu par une entité pour
la production ou la fourniture de bien ou service, la location ou l’utilisation à des fins
administratives ».

2.1.2. Les immobilisations corporelles

Le PCG 2005 définit les immobilisations corporelles « comme des choses sur lesquelles
s’exerce un droit de propriété ».Elles figurent au bilan sous les noms de terrain, construction,
installation technique, matériels et outillages,…
Ici, l’immobilisation corporelle est constituée seulement par les machines utilisées en
exploitation.

Certes, on a parlé des différentes sortes d’investissements que notre firme doit prendre
en considération. Cependant, ces investissements quel qu’ils soient subissent des pertes de
valeur au fur et à mesure du temps à l’exclusion du terrain.

3. Les Amortissements

Il est préférable de parler de quelques généralités sur le dit amortissement avant de


dresser le tableau récapitulant les amortissements pratiqués dans le chapitre suivant.

3.1. Notion d’amortissement

Amortissement signifie réduction irréversible repartie sur une période déterminée, du


montant porté à certaines pertes du bilan. C'est alors une charge qui n’entraîne pas de
décaissements. Notons que les amortissements se définissent comme la constatation comptable
de la perte de valeur (amoindrissement de valeur ou dépréciation) subie par une immobilisation.

Cette dépréciation résulte de l’utilisation de l’immobilisation, de son usure, de sa vétusté et du


temps.

3.2.Le caractère obligatoire de l’amortissement

Sur le plan comptable, ce caractère obligatoire découle de l’application du principe de


prudence énoncé explicitement dans le plan comptable 2005. En particulier, celui-ci exige que
l’amortissement et les pertes de valeurs nécessaires doivent être pratiqués quel que soit le
résultat considéré.

3.3.L’importance de l’amortissement

Elle se situe à deux niveaux :


Vis-à-vis des tiers : car l’image de l’entreprise peut être ternie ou renfermée par la
perception qui fait les tiers du bénéfice après amortissement et perte de valeur.

Vis-à-vis : La base de l’impôt prend généralement comme point de départ le bénéfice


après amortissement et perte de valeur. Donc, il est très important de bien évaluer ces deux
postes.

71
3.4.Fondement de l’amortissement

Diverses théories sont à la base des amortissements pour dépréciation :


Une première théorie considère que l’amortissement a pour objet de répartir le coût
d’une immobilisation corporelle et déduction de sa valeur de récupération sur sa durée
d’utilisation.

Une deuxième théorie préconise que l’amortissement est destiné à assurer le


renouvellement des immobilisations (reconstitution du capital)

Enfin, une troisième théorie considère l’amortissement comme un processus de


correction de l’évolution des actifs dont le potentiel des services attendus s’amoindrit
normalement d’une manière irréversible. Le but en serait de faire figurer les immobilisations
au bilan pour la valeur vénale. Il semblerait qu’à Madagascar, on a adopté cette troisième
théorie.

3.5.Mode de calcul

Concrètement, l’on devait tenir compte des éléments suivants pour pouvoir traiter
convenablement les amortissements.

3.5.1. Le plan d’amortissement

Il présente les caractéristiques suivantes :


Le moment de la mise en service de l’immobilisation constitué en date d’établissement.

Il peut être établi par élément, par catégorie d’éléments (ou pour un ensemble
d’éléments constitutifs d’une vérité compte spécialisée) une fois que la durée de vie du
bien est bien fixée et que la méthode d’amortissement est choisie,

Il se présente sous forme de tableau prévisionnel.

72
3.5.2. La durée des immobilisations

Elle résulte d’un travail d’estimation effectué par les responsables de l’entreprise. En
principe, cette durée est fixée en fonction de deux facteurs : l’utilisation et le temps. Et pour
choisir de la dépréciation de la valeur du bien (usure ou temps).

3.5.3. Méthode d’amortissement

Elle doit répondre aux trois principes suivants :


Celui de la prudence

Celui de la permanence des méthodes

Celui de l’autonomie des exercices


Théoriquement, pour pouvoir adopter une méthode systématique et rationnelle, on doit
tenir compte de la quantité des services utilisés et du coût à l’unité des services utilisés.
Le calcul de l’amortissement commence à partir de la mise en service du bien,
Il est bon de rappeler ici que l’Arrêté n° 3506/84 du 21 Août 1984 fixe le taux maxima
d’amortissement admis pour les biens corporels. En ce qui concerne les biens incorporels, c’est
la durée maximale qui a été fixée par cet Arrêté et actualisée selon le
P.C.G 2005.

Parmi les modes de calcul standardisés qui sont concevables a priori, la doctrine comptable
française retient deux démarches fondamentales : celle de l’amortissement linéaire et celle de
l’amortissement dégressif.

Dans notre cas, nous utilisons le mode d’amortissement linéaire ou constante

3.5.4. Le mode de calcul de l’amortissement linéaire

Le principe pour ce système d’amortissement est « Base constante et taux constant ».

Le système consiste à établir uniformément la valeur de l’élément d’actif immobilisé


sur sa durée de vie probable.

L’annuité s’obtient en divisant la base amortissable par la durée théorique d’utilisation


correspondant à la durée d’amortissement. Ainsi, toutes les annuités d’amortissement seront
égales entre elles.

73
Amortissement (A) = ou A=BA x t%

Avec :

t% : taux d’amortissement ; BA : base amortissable N : durée de vie probable

74
Chapitre II Les équipements miniers actuels et leurs amortissements
1. Les types d’équipements utilisés

Pour assurer leurs productions brutes de minerai, KRAOMA dispose actuellement les
équipements listés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 8 Listes des équipements utilisés en mine de Bemanevika

Types Nombre

CHARGEUSES Caterpillar 980G 1

Caterpillar 988F 1

PELLES Caterpillar 345B 1

Caterpillar 5080B 1

Caterpillar 385B 1

BULLDOZERS SHANTUI 1

Caterpillar D8R 1

CAMIONS Renault 34DPA2 1

Renault NDO2H2 (citerne à 1


gasoil)

BELL B25B (citerne à eau) 1


FOREUSES FDT 1

HDT 1

75
Cinq camions (Kerax à benne) sont aussi utilisés en sous-traitance avec la société TCR.

2. Amortissements
Durée de vie des engins (source : KRAOMA) :
Foreuses : 10 000h
Chargeuses : 20 000h
Dumpers : 22 000h
Camions : 20 000h
Pelles : 12 000h
Bulldozer : 15 000h
Année de redémarrage de l’exploitation : 2005

Les fiches historiques (source : service maintenance KRAOMA) de chaque équipement


nous permettent d’avoir l’année d’acquisition, l’année de mise en service, la valeur du
compteur d’origine et l’unité d’œuvre moyen.

CHARGEUSES (durée de vie probable : 20 000h)


- Caterpillar 980G

Année d’acquisition : 2005

Valeur d’acquisition hors taxe = base amortissable : 157 895 000 Ar

Année de mise en service : 2005

Valeur du compteur d’origine : 4509h (2ème main)

Unité d’œuvre moyen : 1750h/an

Durée de vie en année est donc : (durée de vie probable – valeur du compteur
d’origine)/unité d’œuvre moyen = 9 ans

Amortissement

BA : 157 895 000 Ar

Taux d’amortissement : t%= 100/9 (amortissement linéaire)= 11,11%

Annuité d’amortissement : BAx1/9= 17 543 889 Ar

76
Tableau 9 Tableau d'amortissement de la chargeuse Caterpillar 980G

Année BA Annuité Annuité cumulé Valeur net en fin de l'exercice


2006 157895000 17543889 17543889 140351111
2007 157895000 17543889 35087778 122807222
2008 157895000 17543889 52631667 105263333
2009 157895000 17543889 70175556 87719444
2010 157895000 17543889 87719445 70175555
2011 157895000 17543889 105263334 52631666
2012 157895000 17543889 122807223 35087777
2013 157895000 17543889 140351112 17543888
2014 157895000 17543889 157895000 0

Interprétation

En 2014, la dotation aux amortissements (annuité cumulée) atteint la valeur d’origine.


L’équipement est totalement amorti. Un renouvellement ou une grosse révision serait
nécessaire.
- Caterpillar 988F
Année d’acquisition : 2005

Valeur d’acquisition hors taxe = base amortissable: 1 315 790 000 Ar

Année de mise en service : 2005

Valeur du compteur d’origine : 0h (neuf)

Unité d’œuvre moyen : 2500h/an

Durée de vie en année est donc : (durée de vie probable – valeur du compteur
d’origine)/unité d’œuvre moyen = 8 ans

Amortissement

BA : 1 315 790 000 Ar

Taux d’amortissement : t%= 100/8 (amortissement linéaire)= 12,5%

Annuité d’amortissement : BAx1/8= 164 473 750 Ar

77
Tableau 10 Tableau d'amortissement de la chargeuse Caterpillar 988F

Année BA Annuité Annuité cumulé Valeur net en fin de l'exercice


2006 1315790000 164473750 164473750 1151316250
2007 1315790000 164473750 328947500 986842500
2008 1315790000 164473750 493421250 822368750
2009 1315790000 164473750 657895000 657895000
2010 1315790000 164473750 822368750 493421250
2011 1315790000 164473750 986842500 328947500
2012 1315790000 164473750 1151316250 164473750
2013 1315790000 164473750 1315790000 0

Interprétation

En 2013, la dotation aux amortissements (annuité cumulé) atteint la valeur d’origine.


L’équipement est totalement amorti. Un renouvellement ou une grosse révision serait
nécessaire.
PELLES (durée de vie probable : 12 000h)
- Caterpillar 345B
Année d’acquisition : 2005

Valeur d’acquisition hors taxe = base amortissable: 127 193 000 Ar

Année de mise en service : 2005

Valeur du compteur d’origine : 2 671h (2ème main)

Unité d’œuvre moyen : 1750h/an

Durée de vie en année est donc : (durée de vie probable – valeur du compteur
d’origine)/unité d’œuvre moyen = 6 ans

Amortissement

BA : 127 193 000 Ar

Taux d’amortissement : t%= 100/6 (amortissement linéaire)= 16.67%

Annuité d’amortissement : BAx1/6= 21 198 833 Ar

78
Tableau 11 Tableau d'amortissement de la pelle Caterpillar 345B

Année BA Annuité Annuité cumulé Valeur net en fin de l'exercice


2006 127193000 21198833 21198833 105994167
2007 127193000 21198833 42397666 84795334
2008 127193000 21198833 63596499 63596501
2009 127193000 21198833 84795332 42397668
2010 127193000 21198833 105994165 21198835
2011 127193000 21198833 127193000 0

Interprétation

En 2011, la dotation aux amortissements (annuité cumulé) atteint la valeur d’origine.


L’équipement est totalement amorti. Un renouvellement ou une grosse révision serait
nécessaire.
- Caterpillar 5080B
Année d’acquisition : 2004

Valeur d’acquisition hors taxe = base amortissable: 62 113 000 Ar

Année de mise en service : 2005

Valeur du compteur d’origine : 7 532h (2ème main)

Unité d’œuvre moyen : 850h/an

Durée de vie en année est donc : (durée de vie probable – valeur du compteur
d’origine)/unité d’œuvre moyen = 5 ans

Amortissement

BA : 62 113 000 Ar

Taux d’amortissement : t%= 100/5 (amortissement linéaire)= 20%

Annuité d’amortissement : BAx1/5= 12 422 600 Ar

79
Tableau 12 Tableau d'amortissement de la pelle Caterpillar 5080B

Année BA Annuité Annuité cumulé Valeur net en fin de l'exercice


2006 62113000 12422600 12422600 49690400
2007 62113000 12422600 24845200 37267800
2008 62113000 12422600 37267800 24845200
2009 62113000 12422600 49690400 12422600
2010 62113000 12422600 62113000 0

Interprétation

En 2010, la dotation aux amortissements (annuité cumulé) atteint la valeur d’origine.


L’équipement est totalement amorti. Un renouvellement ou une grosse révision serait
nécessaire.
- Caterpillar 385B
Année d’acquisition : 2005
Valeur d’acquisition hors taxe = base amortissable: 480 389 000 Ar
Année de mise en service : 2005
Valeur du compteur d’origine : 1500 h (2ème main)
Unité d’œuvre moyen : 1500 h/an
Durée de vie en année est donc : (durée de vie probable – valeur du compteur
d’origine)/unité d’œuvre moyen = 7 ans
Amortissement
BA : 480 389 000 Ar
Taux d’amortissement : t%= 100/7 (amortissement linéaire)= 14,28%
Annuité d’amortissement : BAx1/7= 68 627 000 Ar

80
Tableau 13 Tableau d'amortissement de la pelle Caterpillar 385B

Année BA Annuité Annuité cumulé Valeur net en fin de l'exercice


2006 480389000 68627000 68627000 411762000
2007 480389000 68627000 137254000 343135000
2008 480389000 68627000 205881000 274508000
2009 480389000 68627000 274508000 205881000
2010 480389000 68627000 343135000 137254000
2011 480389000 68627000 411762000 68627000
2012 480389000 68627000 480389000 0

Interprétation

En 2012, la dotation aux amortissements (annuité cumulé) atteint la valeur d’origine.


L’équipement est totalement amorti. Un renouvellement ou une grosse révision serait
nécessaire.
BULLDOZERS (durée de vie probable : 15 000h)
- Caterpillar D8R
Année d’acquisition : 2005
Valeur d’acquisition hors taxe = base amortissable: 362 280 000 Ar
Année de mise en service : 2005
Valeur du compteur d’origine : 3250 h (2ème main)
Unité d’œuvre moyen : 1350 h/an
Durée de vie en année est donc : (durée de vie probable – valeur du compteur
d’origine)/unité d’œuvre moyen = 9 ans
Amortissement
BA : 362 280 000 Ar
Taux d’amortissement : t%= 100/9(amortissement linéaire)= 11,11%
Annuité d’amortissement : BAx1/9= 40 253 333 Ar

81
Tableau 14 Tableau d'amortissement du bulldozer D8R

Année BA Annuité Annuité cumulé Valeur net en fin de l'exercice


2006 362280000 40253333 40253333 322026667
2007 362280000 40253333 80506666 281773334
2008 362280000 40253333 120759999 241520001
2009 362280000 40253333 161013332 201266668
2010 362280000 40253333 201266665 161013335
2011 362280000 40253333 241519998 120760002
2012 362280000 40253333 281773331 80506669
2013 362280000 40253333 322026664 40253336
2014 362280000 40253333 362280000 0

Interprétation

En 2014, la dotation aux amortissements (annuité cumulé) atteint la valeur d’origine.


L’équipement est totalement amorti. Un renouvellement ou une grosse révision serait
nécessaire.
- SANTUI
Année d’acquisition : 2014
Valeur d’acquisition hors taxe = base amortissable: 115 197 000 Ar
Année de mise en service : 2014
Valeur du compteur d’origine : 0h (neuf)
Unité d’œuvre moyen : 2250 h/an
Durée de vie en année est donc : (durée de vie probable – valeur du compteur d’origine)/unité
d’œuvre moyen = 7 ans
Amortissement
BA : 115 197 000 Ar
Taux d’amortissement : t%= 100/7(amortissement linéaire)= 14,28%
Annuité d’amortissement : BAx1/7= 16 456 714 Ar

82
Tableau 15 Tableau d'amortissement du bulldozer SANTUI

Année BA Annuité Annuité cumulé Valeur net en fin de l'exercice


2015 115197000 16456714 16456714 98740286
2016 115197000 16456714 32913428 82283572
2017 115197000 16456714 49370142 65826858
2018 115197000 16456714 65826856 49370144
2019 115197000 16456714 82283570 32913430
2020 115197000 16456714 98740284 16456716
2021 115197000 16456714 115197000 0

Interprétation

La dotation aux amortissements (annuité cumulé) n’atteint la valeur d’origine qu’en


2021. Aucun renouvellement ou ni grosse révision n’est nécessaire.
CAMIONS A BENNE (durée de vie probable : 20 000h)
- Renault 34DPA2
Année d’acquisition : 2009
Valeur d’acquisition hors taxe = base amortissable: 60 710 000 Ar
Année de mise en service : 2009
Valeur du compteur d’origine : 0h (neuf)
Unité d’œuvre moyen : 2000 h/an
Durée de vie en année est donc : (durée de vie probable – valeur du compteur
d’origine)/unité d’œuvre moyen = 10 ans
Amortissement
BA : 60 710 000 Ar
Taux d’amortissement : t%= 100/10(amortissement linéaire)= 10%
Annuité d’amortissement : BAx1/10= 6 071 000 Ar

83
Tableau 16 Tableau d'amortissement du camion Renault 34DPA2

Année BA Annuité Annuité cumulé Valeur net en fin de l'exercice


2010 60710000 6071000 6071000 54639000
2011 60710000 6071000 12142000 48568000
2012 60710000 6071000 18213000 42497000
2013 60710000 6071000 24284000 36426000
2014 60710000 6071000 30355000 30355000
2015 60710000 6071000 36426000 24284000
2016 60710000 6071000 42497000 18213000
2017 60710000 6071000 48568000 12142000
2018 60710000 6071000 54639000 6071000
2019 60710000 6071000 60710000 0

Interprétation

La dotation aux amortissements (annuité cumulé) n’atteint la valeur d’origine qu’en


2019. Aucun renouvellement ou ni grosse révision ne serait nécessaire qu’à partir de cette
année.
- Renault NDO2H2 (citerne à gasoil)
Année d’acquisition : 2009
Valeur d’acquisition hors taxe = base amortissable: 202 631 000 Ar
Année de mise en service : 2009
Valeur du compteur d’origine : 0h (neuf)
Unité d’œuvre moyen : 2000 h/an
Durée de vie en année est donc : (durée de vie probable – valeur du compteur d’origine)/unité
d’œuvre moyen = 10 ans
Amortissement
BA : 202 631 000 Ar
Taux d’amortissement : t%= 100/10(amortissement linéaire)= 10%
Annuité d’amortissement : BAx1/10= 20 263 100 Ar

84
Tableau 17 Tableau d'amortissement du camion Renault NDO2H2

Année BA Annuité Annuité cumulé Valeur net en fin de l'exercice


2010 202631000 20263100 20263100 182367900
2011 202631000 20263100 40526200 162104800
2012 202631000 20263100 60789300 141841700
2013 202631000 20263100 81052400 121578600
2014 202631000 20263100 101315500 101315500
2015 202631000 20263100 121578600 81052400
2016 202631000 20263100 141841700 60789300
2017 202631000 20263100 162104800 40526200
2018 202631000 20263100 182367900 20263100
2019 202631000 20263100 202631000 0

Interprétation

La dotation aux amortissements (annuité cumulé) n’atteint la valeur d’origine qu’en


2019. Aucun renouvellement ou ni grosse révision ne serait nécessaire qu’à partir de cette
année.
- BELL B25B (citerne à eau)
Année d’acquisition : 1998
Valeur d’acquisition hors taxe = base amortissable: 35 026 000 Ar
Année de mise en service : 1998
Valeur du compteur d’origine : 0h (neuf)
Unité d’œuvre moyen : 2500 h/an
Durée de vie en année est donc : (durée de vie probable – valeur du compteur d’origine)/unité
d’œuvre moyen = 10 ans
Amortissement
BA : 35 026 000 Ar
Taux d’amortissement : t%= 100/10(amortissement linéaire)= 10%
Annuité d’amortissement : BAx1/10= 3 502 600 Ar

85
Tableau 18 Tableau d'amortissement du camion BELL B25B

Année BA Annuité Annuité cumulé Valeur net en fin de l'exercice


1999 35026000 3502600 3502600 31523400
2000 35026000 3502600 7005200 28020800
2001 35026000 3502600 10507800 24518200
2002 35026000 3502600 14010400 21015600
2003 35026000 3502600 17513000 17513000
2004 35026000 3502600 21015600 14010400
2005 35026000 3502600 24518200 10507800
2006 35026000 3502600 28020800 7005200
2007 35026000 3502600 31523400 3502600
2008 35026000 3502600 35026000 0

Interprétation

En 2008, la dotation aux amortissements (annuité cumulé) atteint la valeur d’origine.


L’équipement est totalement amorti. Un renouvellement ou une grosse révision serait
nécessaire.
3. Programme d’investissement et grosse révision

Ce programme se déduit à partir de l’amortissement et les affectations (voir annexe 5)


de chaque équipement pour assurer la continuité des travaux d’exploitation, sans considération
économique.

3.1. Investissements

Tableau 19 Programme d'investissement prévu pour cinq ans

Equipements miniers 2015 2016 2017 2018 2019


980G
CHARGEUSES 988F
345B 1
PELLES 5080B
385B 1
SANTUI
BULLS D8R 1
34DPA2
CAMIONS NDO2H2
BELL 1
B25B

86
3.1.Grosses révisions

Une grosse révision est une opération de remise en état d’un équipement afin d’avoir
une durée de vie supplémentaire égale à 90% de celle d’origine.

Tableau 20 Programme de grosse révision prévu pour cinq ans

Equipements miniers 2015 2016 2017 2018 2019

980G 1
CHARGEUSES
988F 1

345B
PELLES
5080B 1

385B 1

SANTUI
BULLS
D8R 1

34DPA2
CAMIONS
NDO2H2

BELL
B25B

87
CONCLUSION

Au terme de travail, on a pu calculer la réserve restante en chromite de Bemanevika et


d’en faire une modélisation en 3D qui montre les formes et les dimensions des lentilles de
chromite, grâce à l’utilisation du logiciel SURPAC. Ce qui nous conduit aussi à définir la durée
de vie restante de l’exploitation.

Comme les autres logiciels de modélisation utilisés en Mines, SURPAC nécessite


l’usage combiné avec le logiciel de Microsoft Access pour la meilleure gestion des bases de
données, et aussi le logiciel COVADIS pour avoir la configuration numérique superficielle du
terrain.

La visualisation en 3D du gisement donne l’efficacité sur la planification, la suivie et


contrôle de production pour les travaux postérieurs.

En Outre, l’étude des amortissements des équipements actuels nous a permis d’établir
théoriquement les programmes d’investissement et grosses révisions que la société KRAOMA
devraient entreprendre. Pourtant ils nécessitent grandement une analyse financière pour évaluer
sa faisabilité économique.

88
BIBLIOGRAPHIE

[1] ANDRIAMAHANDRISOA Lalaonirina Bernardin ; 2000 ; « Analyse des problèmes


hydrogéotechniques d’une exploitation minière à ciel ouvert application aux mines de chromite
de KRAOMA à Andriamena » ; mémoire d’ingéniorat

[2] COLASSE B ; 1993 ; « La gestion financière de l’entreprise », Éditions PUF, Paris

[3] Jean Marc Brignon ; 2011 ; « Chrome et ses composés »

[4] RAKOTOMALALA Nina Prisca ; 2010 ; « Traitement et réinterprétation des données


gravimétriques du secteur compris entre Bemanevika et Ankazotaolana »

[5] RAKOTONIAINA Hajarivola Roland Félix ; 2010 ; « Contribution à l’étude


d’exploitation en souterraine du gisement de chromite de Bemanevika » ; mémoire d’ingéniorat

[6] RAZAFINDRAINIBE Erick Andrianaivo ; 2008 ; « Contribution à l’élaboration de la


carte de favorabilité des occurrences chromifères de la zone d’Andriamena » ; mémoire
d’ingéniorat

[7] Sofremines ; Juillet 1995 ; « Etude de faisabilité de projet d’exploitation du gisement de


chromite de Bemanevika »

89
WEBOGRAPHIE

[8] http://www.ineris.fr/substances/fr consulté le 15/05/14

[9] http://geopedia_fr-mines-exploitation.fr consulté le 12/11/14

[10] http://www.geovia.com/products/surpac consulté le 02/12/14

90
ANNEXES
Annexe 1 Caterpillar D10N Tracteur sur Chenilles

Dimensions sélectionnés
Dimensions
A. Longueur w / Lame 25,5 ft in 7760 mm
Tracks B. Largeur Plus 10,8 ft in 3300 mm
C. Hauteur au sommet de la cabine 13,9 ft in 4240 mm
D. Durée de la chaîne au sol 12,7 ft in 3870 mm
E. Garde au sol 2 ft in 615 mm
F. Longueur w / o Lame 18,3 ft in 5590 mm
Châssis
Jauge G. piste 8,4 ft in 2550 mm
H. standard Pointure 24 ft in 610 mm

I
Spécification
Moteur
Faire Chenille
Modèle 3412
Puissance brute 520 ch 387,8 kW
Déplacement 1647,6 cu in 27 L
Aspiration Turbo
Opérationnel
Poids d'exploitation £ 126, 567,4 57410 kg
Capacité de carburant 270,2 gal 1023 L
Capacité de fluide hydraulique 28,5 gal 108 L
Transmission
Type powershift
Nombre de vitesses avant 3
Nombre de marche arrière 3
Vitesse Max - Forward 7,8 mph 12,5 kilomètres par heure
Vitesse Max - inverse 9,7 mph 15,6 kilomètres par heure
Châssis
Pression au sol 17,3 psi 119,1 kPa
Rez Contact Zone 7331,5 po2 4,7 m2
Norme Pointure 24 dans 610 mm
Nombre de galets par Side 8
Jauge de piste 8,4 ft in 2550 mm
Système hydraulique
Soupape de surpression 2697,7 psi 18 600 kPa
Capacité du débit de pompe 107,8 gal / min 408 L / min
Standard Blade
Largeur 15,9 ft in 4860 mm
Hauteur 80,7 en 2050 mm
Capacité 22,5 yd3 17,2 m3
Profondeur de coupe 26,5 en 674 mm
Dimensions
Longueur w / o Lame 18,3 ft in 5590 mm
Longueur w / Lame 25,5 ft in 7760 mm
Largeur Over coups 10,8 ft in 3300 mm
Hauteur au sommet de la cabine 13,9 ft in 4240 mm
Longueur de chaîne au sol 12,7 ft in 3870 mm
Garde au sol 2 ft in 615 mm

II
Annexe 2 Caterpillar 815 Compacteur

Dimensions sélectionnés
Dimensions
A. Longueur avec lame au sol 20,4 ft in 6220 mm
B. largeur sur Roues 10,5 ft in 3200 mm
C. Hauteur au sommet de la cabine 11,2 ft in 3400 mm
D. Empattement 10,2 ft in 3100 mm
E. Garde au sol 0,88 ft in 267 mm

III
Spécification
Moteur
Modèle 3306
Puissance brute 170 ch 126,8 kW
Déplacement 640,7 cu in 10,5 L
Opérationnel
Poids d'exploitation £ 40,058 18170 kg
Capacité de carburant 93 gal 352 L
Transmission
Nombre de vitesses avant 4
Nombre de marche arrière 4
Vitesse Max 8 mph 12,9 kilomètres par heure
Roues
Roues avant Tambour Largeur 38,2 in 970 mm
Roues avant Tambour Diamètre 55.5 1410 mm
Lame
Hauteur 33,9 en 860 mm
Largeur 11,9 ft in 3630 mm
Dimensions
Longueur avec lame au sol 20,4 ft in 6220 mm
Largeur sur les roues 10,5 ft in 3200 mm
Hauteur au sommet de la cabine 11,2 ft in 3400 mm
Empattement 10,2 ft in 3100 mm
Garde au sol 0,88 m en 267 mm

IV
Annexe 3 Caterpillar M31C

Dimensions sélectionnés
Boom / Option bâton
I. Max Hauteur de coupe 31,7 ft in 9670 mm
J. Max Hauteur de chargement 22,6 ft in 6900 mm
K. portée maximale au ras du sol 27,9 ft in 8490 mm
L. Max Vertical mur Dig Profondeur 11,5 ft in 3500 mm
Profondeur Creuser M. Max 16,9 ft in 5160 mm
Dimensions
B. Largeur 8,4 ft in 2550 mm
D. Empattement 8,2 ft in 2500 mm
E. Garde au sol 1,2 ft in 370 mm
F. Largeur globale - stabilisateurs abaissés 12 ft in 3665 mm
G. Hauteur au sommet de la cabine 10,2 ft in 3120 mm
N. Haute Structure Clearance 4 ft in 1232 mm

V
Spécification
Moteur
Faire Chenille
Modèle Moteur diesel 3054E DIT ATAAC
Puissance nette 120 ch 89,5 kw
Déplacement 268,5 cu in 4,4 L
Opérationnel
Poids d'exploitation £ 31,967 14500 kg
Capacité de carburant 62,1 gal 235 L
Système de refroidissement Capacité Fluid 7,9 gal 30 L
Capacité d'huile moteur 2,4 gal 9L
Avant Diff capacité de fluide 2,4 gal 9L
Diff arrière capacité de fluide 2,9 gal 11 L
Système hydraulique Capacité Fluid 43,6 gal 165 L
Système hydraulique soupape de surpression 5076,3 psi 35 000 kPa
Débit hydraulique Pompe Capacité 71,3 gal / min 270 L / min
Essieu oscillant Angle 18 degrés
Angle de pilotage Max 33,5 degrés
Taille des pneus 10-20 (double pneumatique)
Transmission
Nombre de vitesses avant 2
Nombre de marche arrière 2
Vitesse Voyage 21,1 mph 34 kmh
Mécanisme d'
Vitesse du Swing 10,5 rpm
Seaux
Référence Capacité du godet 0,73 yd3 0,56 m3
Boom / Option bâton (MEX) 1
Boom / Option bâton (MEX) 1 Flèche VA w / bâton 2000mm
Profondeur de fouille maxi 16,9 ft in 5160 mm
Portée maximale au ras du sol 27,9 ft in 8490 mm
Max Hauteur de coupe 31,7 ft in 9670 mm
Max Hauteur de chargement 22,6 ft in 6900 mm
Max Vertical mur Dig Profondeur 11,5 ft in 3500 mm
Boom / Option bâton (MEX) 2
Boom / Option bâton (MEX) 2 Flèche VA w / bâton 2300mm
Profondeur de fouille maxi 17,9 ft in 5450 mm
Portée maximale au ras du sol 28,7 ft in 8740 mm
Max Hauteur de coupe 32,2 ft in 9820 mm
Max Hauteur de chargement 23,2 ft in 7060 mm
Max Vertical mur Dig Profondeur 11,8 ft in 3600 mm
Boom / Option bâton (MEX) 3
Boom / Option bâton (MEX) 3 Flèche VA w / bâton 2600mm
Profondeur de fouille maxi 18,9 ft in 5750 mm

VI
Portée maximale au ras du sol 29,6 ft in 9030 mm
Max Hauteur de coupe 33 ft in 10 060 mm
Max Hauteur de chargement 23,9 ft in 7290 mm
Max Vertical mur Dig Profondeur 12,8 ft in 3890 mm
Boom / Option bâton (MEX) 4
Boom / Option bâton (MEX) 4 Un boom de la pièce w / bâton 2000mm
Profondeur de fouille maxi 16,4 ft in 4990 mm
Portée maximale au ras du sol 27 ft in 8230 mm
Max Hauteur de coupe 28,2 ft in 8600 mm
Max Hauteur de chargement 19,4 ft in 5910 mm
Max Vertical mur Dig Profondeur 11,2 ft in 3410 mm
Dimensions
Largeur 8,4 ft in 2550 mm
Largeur totale - stabilisateurs abaissés 12 ft in e 3665 mm
Hauteur au sommet de la cabine 10,2 ft in 3120 mm
Empattement 8,2 ft in 2500 mm
Garde au sol 1,2 ft in 370 mm
Structure supérieure Clearance 4 ft in 1232 mm

VII
Annexe 4 LOGS DES SONDAGES

VIII
IX
Annexe 5 Tableau de répartition des affectations des équipements

Types Affectation

CHARGEUSES Caterpillar 980G Chargement-transport stérile

Caterpillar 988F Chargement-transport stérile Abattage-


chargement-transport minerai
PELLES Caterpillar 345B Abattage-chargement-transport minerai
Chargement-transport-décharge stérile
Caterpillar 5080B Abattage-chargement-transport minerai

Caterpillar 385B Chargement-transport-décharge stérile

BULLDOZERS SHANTUI Abattage-chargement-transport minerai


Route et piste
Caterpillar D8R Abattage-chargement-transport minerai
Route et piste
CAMIONS Renault 34DPA2 Transport minerai

Renault NDO2H2 Service gasoil


(citerne à gasoil)

BELL B25B (citerne à Arrosage route et piste


eau)

X
TABLE DES MATIERES

LISTE DES ACRONYMES ................................................................................................. iv

LISTE DES ANNEXES .........................................................................................................v

LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................... vi

LISTE DES PHOTOS ......................................................................................................... vii

LISTE DES FIGURES ......................................................................................................... ix

LISTE DES CARTES ............................................................................................................x

INTRODUCTION ..................................................................................................................1

Partie I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ..............................................................................2

Chapitre I Généralité sur la Chromite [3],[5],[6] .....................................................................2

1. Définition .................................................................................................................2
2. Propriétés de la Chromite .........................................................................................2
2.1. Propriété physique .............................................................................................3
2.2. Propriété chimique ............................................................................................3
2.3. Propriété minéralogique ....................................................................................3
2.4. Propriété optique ...............................................................................................3
2.5. Propriété cristallographique ...............................................................................4
3. Les Roches encaissantes de la Chromite ...................................................................4
4. Utilisation de la Chromite .........................................................................................4
5. Gîtologie de la Chromite ..........................................................................................6
6. Production et marché mondial de la Chromite ..........................................................7
6.1. Généralité ..........................................................................................................7
6.2. Exportation........................................................................................................8
6.3. Analyse de l’offre ..............................................................................................8
6.4. Analyse de la concurrence .................................................................................9
Chapitre II Présentation et contexte générale de la zone d’étude[1], [5], [6] ..........................11

1. Historique............................................................................................................... 11
2. Localisation ............................................................................................................13
2.1. Situation géographique ....................................................................................13
2.2. Relief ..............................................................................................................14
2.3. Climat .............................................................................................................14
3. Présentation du cadre géologique ............................................................................16
3.1. Pétrographie ....................................................................................................17
3.1.1. Les gneiss ................................................................................................18
3.1.2. Les roches basiques ..................................................................................18
3.1.3. Les roches ultrabasiques ..........................................................................18
3.2. Structure du gisement ......................................................................................19
3.3. Géométrie du gisement ....................................................................................21
3.4. Altération des roches .......................................................................................22
4. Contexte pédologique .............................................................................................24
4.1. Altération des formations pédologiques ...........................................................24
4.2. Phénomènes d’érosion: les lavaka ...................................................................24
5. Contexte topographique ..........................................................................................25
5.1. Analyse de la topographie avant l'excavation ...................................................25
5.2. Description sommaire de la fosse actuelle........................................................ 25
6. Contexte hydrogéotechnique ..................................................................................27
6.1. Etude géotechnique .........................................................................................27
6.1.1. Matériaux altérés ......................................................................................27
6.1.2. Caractéristiques mécaniques des discontinuités dans les matériaux sains .. 28
6.1.3. Analyse à petite et moyenne échelle .........................................................28
6.1.4. Etat de fracturation du massif rocheux ......................................................29
7. Etude hydrogéologique ...........................................................................................30
Partie II MODELISATION ET EVALUATION DE LA RESERVE RESTANTE DE
BEMANEVIKA ................................................................................................................... 32

Chap I. Présentation du logiciel SURPAC ............................................................................32

1. Aperçu général .......................................................................................................32


2. Présentation du logiciel ..........................................................................................33
2.1. Exigences ........................................................................................................33
2.2. L’interface.......................................................................................................34
2.2.1. Menus ......................................................................................................35
2.2.2. Barre d’outils ...........................................................................................35
2.2.3. Navigateur................................................................................................35
2.2.4. Volet Aperçu ............................................................................................36
2.2.5. Volet Legende ..........................................................................................37
2.2.6. Graphiques ...............................................................................................38
2.2.7. Volet Propriétés........................................................................................38
2.2.8. Volet Calque ............................................................................................39
2.2.9. Barre d’état ..............................................................................................39
2.2.10. Fenêtre de message................................................................................... 40
Chap II. Etapes de Modélisation et évaluation de la réserve [5].............................................41

1. Construction des blocs valorisés .............................................................................42


1.1. Excel ...............................................................................................................43
1.2. Covadis ...........................................................................................................44
1.3. Surpac Vision ..................................................................................................46
2. Modélisation suivant les profils topographiques, coupe géologique verticale ..........51
2.1. Analyse des coupes géologiques ......................................................................56
2.2. Superposition blocs valorisés – coupes géologiques.........................................56
3. Transformation en bloc modèle ..............................................................................58
3.1. Terminologie ...................................................................................................58
3.2. Applications ....................................................................................................59
3.2.1. Grille 2D ..................................................................................................59
3.2.2. Création du bloc modèle ...........................................................................60
3.2.1. Insertion de la contrainte ..........................................................................61
3.2.2. Création des attributs ................................................................................63
3.2.3. Calcul du volume du modèle ....................................................................64
PARTIE III ETUDE QUINQUENNALE ET AMORTISSEMENTS DES EQUIPEMENTS
UTILISES EN EXPLOITATIONS ....................................................................................... 70

Chapitre I Notion d’investissement et amortissement [2],[7] .................................................70

1. La définition de l’investissement ............................................................................70


2. Les coûts d’investissements sur immobilisations ....................................................70
2.1. Les immobilisations ........................................................................................70
2.1.1. Les immobilisations incorporelles ............................................................70
2.1.2. Les immobilisations corporelles ...............................................................70
3. Les Amortissements ...............................................................................................71
3.1. Notion d’amortissement ..................................................................................71
3.2. Le caractère obligatoire de l’amortissement .....................................................71
3.3. L’importance de l’amortissement ....................................................................71
3.4. Fondement de l’amortissement ........................................................................72
3.5. Mode de calcul ................................................................................................72
3.5.1. Le plan d’amortissement ..........................................................................72
3.5.2. La durée des immobilisations ...................................................................73
3.5.3. Méthode d’amortissement ........................................................................73
3.5.4. Le mode de calcul de l’amortissement linéaire.......................................... 73
Chapitre II Les équipements miniers actuels et leurs amortissements ....................................75

1. Les types d’équipements utilisés .............................................................................75


2. Amortissements ......................................................................................................76
3. Programme d’investissement et grosse révision ......................................................86
3.1. Investissements ...............................................................................................86
3.1. Grosses révisions .............................................................................................87
CONCLUSION .................................................................................................................... 88

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... 89

WEBOGRAPHIE ................................................................................................................. 90

ANNEXES .............................................................................................................................0
Titre : « APPLICATION DU LOGICIEL SURPAC POUR LA
REEVALUATION DE LA RESERVE RESTANTE DE BEMANEVIKA ;
ETUDE QUINQUENNALE ET AMORTISSEMENTS DES
EQUIPEMENTS UTILISES EN EXPLOITATION »

Nombre de pages : 90

Nombre de tableaux : 20

Nombre de figures : 19

Nombre de photos : 37

Nombre des annexes : 5

RESUME
La présente mémoire a pour objet de réévaluer le reste de la réserve en Chromite de Bemanevika
par l’intermédiaire du logiciel Surpac Vision de GEMCOM. Ce logiciel donne directement la
quantité et l’extension du gisement en 3D après traitement de données topographiques,
géologiques et minières.

La connaissance de la durée de vie restante de l’exploitation et l’étude des amortissements


permettent d’établir un programme d’investissement d’équipements miniers.

Mots clés : chromite, gisement, exploitation, engin minier, amortissement

ABSTRACT
This memory is to reassess the remaining reserve of Chromite of Bemanevika with the Surpac
Vision software. This software gives directly the quantity and the extension of the deposit in
3D after processing topographic, geological and mining data.

The knowledge of the remaining life of the operation and the consideration of depreciation
allow to establish an investment program of mining equipment.

Keywords: chromite, deposit, exploitation, mining machine, depreciation

Auteur : Encadreur professionnel :


ANDRIANIRINA Monsieur RAVELOJAONA
Hasinandrianina Onisoa Fanomezanjanahary
Tel : +261 32 28 179 63 Encadreur pédagogique :
Email : nandriah@gmail.com Professeur RAKOTONINDRAINY

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