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ÉCOLE SUPÉRIEURE
POLYTECHNIQUE
D’ANTANANARIVO
DÉPARTEMENT MINES
INTITULÉ
Présenté par
ÉCOLE SUPÉRIEURE
POLYTECHNIQUE
D’ANTANANARIVO
DÉPARTEMENT MINES
INTITULÉ
Membres du jury
Mr RANDRIANARIVELO Lanja
Promotion 2012
REMERCIEMENTS
L’achèvement de ce mémoire n’a pu être réussi sans la grâce de Dieu et les contributions des
personnes de bonne volonté qui m’ont soutenu jusqu’au bout. Ainsi, j’exprime mes sincères
remerciements à :
- Monsieur ANDRIANARY Philippe, Directeur de l’ESPA pour m’avoir autorisé à
présenter ce mémoire ;
- Monsieur RANAIVOSON Léon Félix, Chef de département Mines qui nous a fait
l’honneur de présider ce mémoire ;
- Au docteur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier qui m’a fait honneur de sa présence
en participant aux membres du jury ;
- Monsieur FABIEN Rémi Roger, enseignant chercheur à l’ESPA d’avoir accepté
comme membres du jury ;
- Monsieur RANDRIANARIVELO Frédéric, Chef de Département de la filière SIM
(Science et Ingénierie des Matériaux) à l’ESPA, Cogérant de la Société Malagasy
Gypsum SARL de m’avoir proposé le thème du présent mémoire et de m’avoir
accepté comme stagiaire au sein de la Société ;
- Monsieur RANDRIANARIVELO Lanja, gérant de la Société MG SARL pour ses
précieux guides et conseils au cours de mon stage au sein de la Société ;
- Monsieur ANDRIATSITOMANARIVOMANJAKA R. Naina, enseignant chercheur à
l’ESPA de m’avoir prêté de bonnes idées pour ce mémoire ;
- HERIMANANTSOA Jocelyn, Chef d’exploitation EX1-DRO, de m’avoir accueilli
les bras ouverts pendant les travaux sur le terrain ;
- Tous les enseignants du Département Mines qui m’ont formé dans cette discipline et à
tout le personnel de l’ESPA ;
- Tout le personnel de la Société MG SARL ainsi qu’à la Commune rurale
d’Ambondromamy, aux habitants d’Antsakoamaro, d’Antatao, d’Ambalabe et
d’Ampombokely ;
- Toute ma famille qui m’a soutenu matériellement et moralement tout au long de mes
années d’études ;
- Mes collègues de classe et mes amis ;
- Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.
i
SOMMAIRE
Remerciements
Sommaire
Liste des abréviations et acronymes
Liste des unités
Liste des formules chimiques
Liste des figures
Liste des cartes
Liste des tableaux
Liste des photos
Glossaire
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : CONTEXTE GÉNÉRAL
Chapitre I : Présentation de la Société
Chapitre II : Localisation de la zone concernée
Chapitre III : Généralités sur le gypse
Chapitre IV : Minéraux et roches annexes sur le site d’exploitation
Chapitre V : Généralités sur l’utilisation rationnelle des engins
DEUXIÈME PARTIE : SITUATION ACTUELLE DE L’EXPLOITATION DU
GYPSE D’ANTSAMPANANA
Chapitre VI : Mode et méthode actuellement mis en application
Chapitre VII : Analyse descriptive de l’exploitation
Chapitre VIII : Analyse des divers problèmes rencontrés sur le terrain
TROISIÈME PARTIE : UTILISATION RATIONNELLE DES ENGINS
Chapitre IX : Méthode d’exploitation proposée
Chapitre X : Mise en œuvre de la méthode d’exploitation
Chapitre XI : Études comparatives des investissements
Chapitre XII : Solutions proposées
CONCLUSION
Annexes
Bibliographie
Table des matières
ii
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES
iii
LISTE DES UNITÉS
% : Pour-cent
Ar : Ariary
CV : Cheval (aux)
3
g/cm : Gramme par Centimètre cube
g/mol : Gramme par mol
GHz : Gigahertz
Go : Gigaoctet
h/j : Heure par jour
j : Jour
Kg : Kilogramme
Km : Kilomètre
Km2 : Kilomètre carré
KVA : Kilovoltampère
L/100 : Litre au cent
L/h : Litre par heure
m : Mètre
m/s : Mètre par seconde
m3 : Mètre cube
MHz : Mégahertz
s : Seconde
t : Tonne
iv
LISTE DES FORMULES CHIMIQUES
v
LISTE DES FIGURES
vi
LISTE DES TABLEAUX
vii
LISTE DES PHOTOS
viii
GLOSSAIRE
Carrière : Endroit d’où sont extraits des matériaux de construction : pierres, sable ou
différents minéraux non métalliques ou carbonifères. Les carrières peuvent être souterraines
ou sous-marines. La distinction entre « mine » et « carrière » tient à la nature du matériau
extrait (stratégique ou précieux pour la mine, de moindre valeur pour la carrière).
Décapage : Enlèvement de mort-terrain.
Entretien : Ensemble des soins visant au maintien dans un bon état de fonctionnement, de
propreté ou de netteté.
Front d’abattage : Face vers laquelle l’exploitation avance.
Gangue : Substance stérile d’un minerai.
Gisement : Gîte minéral dont la connaissance est déjà arrivée ou prévue d’arriver à l’étude de
faisabilité de son exploitation [3].
Gîte (minéral) : Site d’un ensemble de formations pétrographiques, renfermant une ou des
concentrations de substances minérales dont les pierres industrielles, les gemmes, les métaux
précieux natifs, et les minerais [3].
Halde : Lieu où l’on entrepose les gangues.
Maintenance : Ensemble des opérations destinées à l’entretien, à la vérification et à la
réparation (d’un appareil, d’un matériel ou d’un logiciel).
Minerai : Roche contenant des minéraux utiles en proportion suffisamment intéressante pour
justifier son exploitation, et nécessitant une transformation pour être utilisés dans l’industrie.
Minéral : Corps pur naturel caractérisé par sa structure et sa composition chimique
comportant des éléments utiles.
Mort-terrain : Produit résultant du décapage.
Stockpile ou verse de minerai : Par opposition à waste dump, lieu de dépôt de minerai [2].
Tout-venant : Masse de terre foisonnée, composée de minerai et de stérile.
Waste dump ou verse à stérile : Lieu où l’on dépose le stérile [2].
ix
INTRODUCTION
De nos jours, le secteur minier et l’industrie minière ne cessent d’afficher leur grande
part au développement d’un pays. Dans une Île comme la nôtre, l’exploitation des ressources
du sous-sol est une nécessité pour la faire sortir de la pauvreté. Même si les grandes
entreprises minières qui s’y trouvent sont à compter des doigts, il existe des firmes et des
Sociétés qui, petit à petit avancent vers la mécanisation de leurs activités.
Une Société qui exploite le gypse, au sein de laquelle nous avons fait une visite de
terrain pendant 3 mois en est un exemple. Bien qu’il ne fasse pas partie des pierres précieuses,
ni celle des pierres fines, il est indéniable que le gypse trouve son utilité au sein du secteur
industriel si on ne veut citer que l’industrie de la cimenterie.
Pour ce faire, elle propose d’en faire un mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention
du diplôme d’ingénieur des mines intitulé «UTILISATION RATIONNELLE DES
ENGINS DE LA SOCIÉTÉ MALAGASY GYPSUM SARL » dont la carrière d’activités se
situe aux environs de la Commune rurale d’Ambondromamy, District d’Ambato-Boeny, au
sein du Fokontany Beronono.
1
PREMIÈRE PARTIE
CONTEXTE GÉNÉRAL
Chapitre I : PRÉSENTATION DE LA SOCIÉTÉ
Pour commencer, nous allons faire une brève présentation de la Société Malagasy
Gypsum.
I.1.Présentation du promoteur
Logo
3
I.2 Activités [7]
La Société M.G (Malagasy Gypsum) a été créée depuis l’année 2009. C’est une
Société à Responsabilité Limitée (SARL). Au départ, elle travaillait dans plusieurs secteurs à
savoir, le Génie Civil, le secteur minier, la communication, ainsi que diverses activités
connexes. La Société opère dans toute l’Île pour ses activités minières qui ne se limitent pas
non seulement à l’exploitation, mais aussi à la prospection, aux analyses diverses ainsi qu’à la
commercialisation.
Actuellement, la Société Malagasy Gypsum est sur le point d’afficher ses empreintes
au niveau national. Elle exploite du gypse à Antsampanana, Commune rurale
d’Ambondromamy, Région Boeny du fait qu’elle a de l’expérience sur l’exploitation de ce
minéral.
4
I.3 Permissionnaire
La Société M.G est titulaire d’un permis minier de type P.R.E dont les coordonnées
géographiques du carré minier sont figurées dans le tableau suivant :
Tableau 2 : Coordonnées Laborde du carré minier
5
Carte 1 : Limites du carré minier étudié
Source : RANDRIANARIVELO Lanja, juin 2013
6
I.4 Organigramme du personnel de la Société
Personnel Nombre
Chefs d’exploitation 2
Conducteurs 2
Chefs d’équipe 3
Mécaniciens 2
Chauffeur 1
Tâcherons recrutés sur place 10 à 45
Ouvriers contractuels 32
1
Exploitation numéro 1 Ambondromamy
7
I.5 Matériels de dotation de la Société sur le site étudié
8
Matériels Caractéristiques Nombre Affectation
I.6 Collecteur
9
Chapitre II : LOCALISATION DE LA ZONE CONCERNÉE
Avant d’aller plus loin, nous allons préciser l’appartenance administrative, la situation
géographique, ainsi que les caractéristiques de la zone dans laquelle nous avons rendu visite.
Mangarivotra ;
Andavadrere ;
Andasite-Kamoro ;
Ambaliha ;
Beronono ;
Betaramahamay.
10
Carte 2 : Localisation de la zone d’étude
11
II.3 Historiques démographiques et économiques
À la fin du XIXème siècle, un vieil homme appelé Tsimaholy ainsi que sa famille furent
les premiers venus à Ambondromamy. Ils étaient agriculteurs et éleveurs originaires
d’Antsihanaka. Après quelques années, quand Ingahibe Tsimaholy y avait rendu visite, il
rencontra Ingahy Rainy à Morarano Sarobaratra. Ce dernier qui venait du village
d’Andranomena à Port Bergé était également agriculteur et éleveur. Tous les deux s’étaient
mis d’accord pour aller vivre à Ambondromamy. Ingahibe Tsimaholy s’installa à l’Ouest et
Ingahy Rainy au Nord.
Selon l’histoire, ils avaient bu l’eau de puits dont le goût était « sucré » et entourée par
des « vondrona », d’où l’appellation du village « Ambondromamy ».
II.3.2 Démographie
II.3.3 Économie
12
Outre les points de restauration et les infrastructures hôtelières qui servent environ
1000 voyageurs par jour, la commercialisation des produits spécifiques de la région ou
« voandalana » est aussi très remarquée.
Pour les villages qui se trouvent aux alentours du site étudié à savoir Ampombokely,
Ambalabe, Antsakoamaro, Antatao (carte 3), les habitants sont des charbonniers et des
éleveurs de chèvres ou « bengy » et de moutons ou « ondrikondrika » selon les appellations
sur place.
Infrastructures Nombre
C.S.B II 01
Dispensaire 01
Maternité 01
Dépôt de médicaments et Pharmacie 04
Dentisterie 01
Vétérinaire 01
Bain douche 03
Hôpital 01
Source : Enquête Commune, juillet 2013
13
Infrastructures culturelles
Infrastructures sociales
Infrastructures de télécommunication
Photo 3 : Cybercafé
14
Carte 3 : Localisation des villages avoisinants
Source : MapSource/GPS Garmin Map60
15
II.6 Plan de masse du campement
LÉGENDE
16
II. 7 Caractéristiques physiques
En général, le climat de la Région est de type tropical sec, chaud pendant 7 mois :
de mai à novembre ; et 5 mois de saison pluvieuse : de décembre à avril. La précipitation
moyenne annuelle est de 1000 à 1500 mm d’eau. Avec une température moyenne annuelle de
27,64 °C. Par ailleurs, la région est régulièrement visitée par les cyclones.
17
Photo 8 : Eau de pluie piégée Photo 9 : Eau de pluie piégée
(Antsampanana) (Antsakoamaro)
La présence d’argile un peu partout marque notre zone d’étude. Des différentes
couleurs d’argile sont connues dans cette région.
La zone d’étude est dominée par la présence d’argile jaune et d’importante séquence
de marne argileuse riche en bélemnites. Ces céphalopodes, devenues fossiles ont vécu vers la
fin de l’ère primaire ou paléozoïque et le début de l’ère secondaire ou mésozoïque.
18
Le gisement de gypse est couvert d’une couche de terre végétale pauvre en matière
organique d’une épaisseur de 0 à 0,25 m ; suivie d’une couche d’argile jaunâtre de profondeur
de 0,10 jusqu’à 1,40 m ; puis vient la couche d’argile jaune située de 0,20 à 2,50 m ; ensuite la
couche d’argile marneuse de 1,10 à 9,40 m ; ensuite à la profondeur de 1,30 à 11 m se
rencontre la marne argileuse, la marne de 8 à 15 m et enfin de la couche d’argile à partir de
12,80 m à 14,50 m. La présence d’eau est notée à la profondeur de 11 à 15 m, il s’agit d’une
eau non potable.
En général, toutes les couches, à part les couches de terre végétale et d’argile jaunâtre,
sont intercalées par une couche plus ou moins fine de gypse fibreux ou de gypse en fer de
lance dont l’épaisseur est de l’ordre de 1,40 à 2,40 cm. On dénombre 13 à 20 couches de
gypse espacées de 4 à 9 cm pour une profondeur creusée de 2,30 m à 3 m. La teneur moyenne
de gypse est de 12 %.
19
La figure ci-dessous illustre le profil stratigraphique du terrain étudié.
Sur le terrain, la couverture végétale est dominée par des savanes herbeuses et
arborées ainsi que des pseudo-steppes. La formation végétale comprend les espèces
prédominantes présentées dans le tableau ci-dessous :
20
Chapitre III : GÉNÉRALITÉS SUR LE GYPSE
Le présent chapitre nous enrichira nos connaissances sur le gypse, ses caractéristiques,
sa formation, ses propriétés, ses variétés et ses différentes utilisations.
Le gypse naturel est une roche saline sédimentaire appartenant à la famille des
évaporites, le plus répandu parmi les sulfates naturels. On considère généralement qu’il
provient de l’évaporation de l’eau de lagunes marines sursaturées qui a entraîné la
précipitation des saumures2 concentrées. Le gypse s’associe le plus souvent avec l’anhydrite
(CaSO4), le chlorure de sodium, la célestine (SrSO4) et la fluorine (CaF2). Ceci dit que selon
la température et la concentration des autres sels dans la saumure tels que le NaCl, le KCl et le
MgCl2, le sulfate de calcium a précipité soit sous forme de dihydrate ou gypse soit sous forme
d’anhydrite. En revanche, les dépôts d’anhydrite peuvent être rehydratés lentement pour
former du gypse.
2
Liquide à forte teneur en sels
21
Figure 4 : Structure du gypse d'après WOOSTER (1936)
Le gypse est une roche sédimentaire évaporitique. Il se forme au niveau des lagunes et
parfois des lacs salés des régions semi-arides. Dans les deux cas, de l’eau salée se trouve
piégée temporairement sans alimentation en eau douce. L’eau va alors s’évaporer rapidement.
Ceci entraîne le dépôt des sels (Ca 2+, sulfates) qui étaient dissouts dans l’eau. Le gypse est
donc classé, du point de vue chimique, dans les sels.
22
Figure 5 : Mécanisme de formation lagunaire du gypse
23
III.4 Propriétés physico-chimiques [5]
Il faut maintenir le gypse à 450 0C pendant une heure pour qu’il perde définitivement
son eau et acquière la forme anhydre stable du sulfate de calcium : l’anhydrite (CaSO4).
La structure réticulaire 5 du gypse est très simple : des feuillets de tétraèdres SO42-
(le soufre au centre et les oxygènes aux sommets) liés entre eux par des cations Ca 2+, la faible
cohésion entre les feuillets étant assurée par des molécules d’eau (H 2O). Cette disposition
explique le clivage facile du gypse et son application industrielle majeure : la fabrication du
plâtre.
Le pourcentage des constituants chimiques rencontrés dans le gypse est très variable
3
(CaSO4, 0,5H2O) ou bassanite
4
CaSO4
5
Propre à un réseau cristallin
24
mais la teneur en sulfate de calcium hydraté détermine principalement la qualité du gypse. En
effet, il contient des impuretés telles que l’argile, le sable, le calcaire, la silice gélatineuse,
l’oxyde de fer, etc…
Le gypse naturel ;
25
Le gypse saccharoïde ou pierre à plâtre : de couleur blanche très pure, ou jaune s’il y a
présence d’oxyde de fer. Le gypse saccharoïde est d’aspect granulaire, cristallisé comme le sel
ou le sucre. On l’utilise comme matière première dans l’industrie de plâtre.
L’albâtre : translucide, massif, compact et possède une structure à grains fins. Il peut
prendre un beau poli et sert à la confection d’objet d’art. L’albâtre s’appelle « vatovy » sur le
terrain.
Photo 14 : Albâtre
26
Le gypse cristallisé : se présente en cristaux distincts, souvent gros, généralement aplatis
ou prismatiques et allongés.
Gypse « fer de lance » : formé de gros cristaux associés par deux, de structure en
feuillets, facilement clivable. C’est le résultat de la macle de deux grands cristaux
lenticulaires. À la loupe ou à l’œil nu, un « fer de lance » est formé d’une macle ou union de
deux cristaux géants suivant une ligne médiane bien visible.
27
Photo 17 : Gypse fibreux Photo 18 : Albâtre
III.6 Utilisations
D’autres activités font appel au plâtre : il sert à fabriquer les plâtres médicaux en
28
chirurgie, empreintes dentaires en dentisterie.
2. Utilisation du gypse dans la fabrication du ciment : il rentre dans la
composition à raison de 4 à 6 % en jouant le rôle de régulateur de prise 6, sans lui, le ciment
prendra7 rapidement, donnant lieu à ce qu’on appelle la fausse prise.
6
Processus de solidification
7
Se solidifiera
29
Chapitre IV : MINÉRAUX ET ROCHES ANNEXES SUR LE TERRAIN ÉTUDIÉ
À part le gypse, d’autres substances minérales utiles sont rencontrées sur le terrain
étudié. Le présent chapitre est dédié à la présentation générale de ces substances à savoir
l’Oxyde de fer et le Septaria.
L’oxyde de fer (II) FeO, également appelé oxyde ferreux. Sous sa forme minérale,
c’est une poudre noir inflammable utilisée parfois dans la conception d’explosifs,
L’oxyde de fer (II,III) Fe 3O4 ou FeO-Fe 2O3, appelé oxyde magnétique, et magnétite
sous sa forme minérale,
Les Égyptiens utilisaient des oxydes de fer pour créer la couleur rouge quand ils
gravaient des hiéroglyphes8.
Les ocres sont des terres argileuses colorées par l’oxyde de fer. Elles se distinguent des
terres (Sienne et d’ombre) par leur proportion plus faible en oxyde de fer (moins de 25 %).
8
Caractères des anciennes écritures égyptiennes
30
Photos 19 : Oxyde de fer
IV.2 Septaria
Le Septaria, connu sous le dialecte de « vatovondraka » est une roche qui se voit
fréquemment à Antsakoamaro et à Antatao, mais assez rare à Antsampanana. Deux autres
villages qui se situent à 3 et 5 Km de la carrière d’étude, sur une route secondaire. La roche y
est vendue à 400 Ar le kilo sur les lieux.
Photos 20 : Septaria
31
Chapitre V : GÉNÉRALITÉS SUR L’UTILISATION RATIONNELLE DES ENGINS
L’utilisation rationnelle des engins met en œuvre les moyens essentiels en recherche
opérationnelle. La recherche opérationnelle, abrégée par la « R.O », aussi appelée aide à la
décision peut être définie comme l’ensemble des méthodes et techniques rationnelles
orientées vers la recherche de la meilleure façon d’opérer des choix en vue d’aboutir au
résultat visé ou au meilleur résultat possible. Elle permet aux décideurs de comprendre,
d’évaluer les enjeux, d’arbitrer et de faire les choix les plus efficaces. La R.O peut donc aider
le décideur lorsque celui-ci est confronté à un problème combinatoire, aléatoire ou
concurrentiel, ce dernier cas est bien le nôtre dans cette étude.
La recherche opérationnelle est une méthode scientifique qui utilise souvent des
modèles mathématiques permettant :
Dès le XIIème siècle, des mathématiciens comme Blaise Pascal tentent de résoudre des
problèmes de décisions dans l’incertain avec l’espérance mathématique. D’autres, aux
XVIIIème et XIXème siècles, résolvent des problèmes combinatoires. Au début du XX ème siècle,
l’étude de la gestion de stock a été considérée comme étant à l’origine de la recherche
opérationnelle moderne avec la formule du lot économique dite formule de Wilson proposée
par Harris en 1913.
32
Mais ce n’est qu’avec la Seconde Guerre Mondiale que la pratique va s’organiser pour
la première fois et acquérir son nom. En 1940, Patrick Blackett est appelé à l’état-major
anglais à diriger la première équipe de recherche opérationnelle, pour résoudre certains
problèmes tels que l’implantation optimale de radars de surveillance ou la gestion des convois
d’approvisionnement. Le qualitatif « opérationnelle » vient du fait que la première application
d’un groupe de travail organisé dans cette discipline avait trait aux opérations militaires. La
dénomination est restée par la suite, même si le domaine militaire n’est pas le principal champ
d’application de cette discipline.
Les classer par ordre de priorité et dresser un modèle convenable pour l’exécution
ultérieure de ces opérations et trouver une possibilité de simultanéité de ces tâches ;
Prévoir les différentes marges ou le gain de temps par opération en se référant au temps
normal de réalisation par la « Méthode PERT » et le « Diagramme de Gantt »
PERT: Program or Project Evaluation and Review Technique. Ce qui signifie « technique
d’évaluation et d’examen de programmes »
33
NASA (filiale de recherche et de construction des navettes spatiales comme le POLARIS
AMÉRICAIN), dès 1958, utilisant la Méthode PERT pour la première fois. [8]
L’utilisation de la fameuse méthode s’élargit dans des domaines très différents car il
sert à contrôler le délai d’exécution d’un projet industriel surtout, raison pour laquelle on fait
appel à cette méthode pour l’utilisation rationnelle des engins de la Société M.G. Le choix de
la méthode PERT pour cette étude est de pouvoir donner à l’exploitation de gypse un contrôle
sur le délai d’exécution des travaux.
V.3.3.Diagramme de Gantt
Le diagramme vise à identifier toutes les tâches avec leur temps d’exécution et ainsi
que les marges limites et totales d’exécution des tâches.
34
CONCLUSION PARTIELLE
La Société Malagasy Gypsum est une société à responsabilité limitée dont les activités sont
l’exploitation, la collecte, la commercialisation du gypse et la fabrication de plâtre. En ce qui
nous concerne, l’exploitation du gypse dont la société exerce se situe dans la Région Boeny,
District d’Ambato-Boeny, Commune rurale d’Ambondromamy, au sein du Fokontany
Beronono. La Société emploie 33 ouvriers contractuels et 10 à 45 autochtones ou « zanatany »
sur le site d’exploitation. Des engins d’exploitation sont aussi disponibles sur le terrain, leur
utilisation de façon rationnelle fait l’objet de notre étude.
35
DEUXIÈME PARTIE
SITUATION ACTUELLE DE
L’EXPLOITATION DU GYPSE
D’ANTSAMPANANA
Chapitre VI : MODE ET MÉTHODE D’EXPLOITATION ACTUELLEMENT MIS EN
APPLICATION
Le mode d’exploitation est défini comme étant le moyen d’accès au gisement dont le
choix dépend généralement de la situation technique et du rendement économique de
l’exploitation.
1. Le mode d’exploitation à ciel ouvert, qui consiste à enlever les stériles se trouvant
au-dessus du gisement (opération de décapage) et à extraire les roches ou les minerais qui
sont ensuite transportés dans une usine de traitement ou à des fins de transformation. Pour ce
mode d’exploitation, appelé aussi découverte, tous les terrains stériles qui couvrent la
substance à exploiter sont enlevés ;
38
VI.2 Méthodes d’exploitation minière [3]
La forme du gisement ;
Les caractéristiques des matériels utilisés ;
La sécurité de l’exploitation et celle du personnel ;
L’obtention d’un rendement économique suffisant.
4. La méthode mixte : cette méthode combine deux au moins des trois méthodes
susmentionnées dont la première pour le démarrage et la seconde pour la suite de
l’exploitation.
39
appropriée aux couches subhorizontales étendues et relativement peu profondes, ce qui est le
cas du gisement de gypse d’Antsampanana. En bref, après le triage du tout-venant, le stérile
servira de remblayage pour les fosses creusées.
Tout-venant à trier
Front d’abattage
Talus
40
VI.3 Programme d’exploitation
Rubriques Informations
Durée de travail 08 h/j
Nombre de jours de travail 6 j/semaine
Production journalière (annexe IV) 948 [Kg] à 1929 [Kg]
Durée estimative d’exploitation 40 ans
41
Chapitre VII : ANALYSE DESCRIPTIVE DE L’EXPLOITATION
DÉCAPAGE
CREUSEMENT
(Manuel ou mécanique)
TRIAGE
TRANSPORT
T
SÉCHAGE
FROTTAGE
PESAGE
MISE
EN STOCK
42
VII.1 Décapage
VII.2 Creusement
VII.3 Triage
9
Appellation sur terrain de la pelleteuse hydraulique P60
10
Appellation sur terrain de la pelleteuse hydraulique Caterpillar 225D
43
Photo 22 : Triage
VII.4 Transport
VII.5 Séchage
Il consiste à étaler le minerai sous le soleil afin de sécher la gangue dont l’argile. Le
séchage est nécessaire pour faciliter l’opération suivante.
44
Photo 24 : Séchage
VII.6 Frottage
Le minerai est frappé à coup de râteau pour être débarrassé de l’argile. Le frottage est
d’habitude effectué par 3 hommes.
Photo 25 : Frottage
VII.7 Pesage
45
Photo 26 : Pesage
Une fois pesé, le gypse est entreposé dans un « stockpile » pour être transporté plus
tard par un camion semi-remorque. Ce dernier arrive sur le lieu pour emporter une charge de
30 tonnes de gypse.
VII.9 Chargement
Le chargement est effectué par 6 ouvriers soit à l’aide des pelles dans le cas où les
ridelles du camion semi-remorque sont amovibles, soit par remplissage de sacs dans le cas
contraire.
46
Voici un tableau où figurent des dates de chargement auquel nous avons assisté sur le
terrain :
47
Chapitre VIII : ANALYSE DES DIVERS PROBLÈMES RENCONTRÉS SUR LE SITE
D’EXPLOITATION
Les arrêts intempestifs des engins sont dus à des pannes de moteur, d’huile et de
gazole. Au cours de notre descente sur le terrain, nous avons rassemblé dans ce tableau le
volume de travail, le volume des pannes, le temps de marche effective et le cycle de la
pelleteuse P60.
48
Quelques paramètres à définir
On a : VT = P + TDM
Interprétation du tableau
Conclusion
11
Les fuites d’huile sont dues à des tuyaux éclatés
49
VIII.2 Problèmes au niveau des matériels
On entend ici par matériels les « barres à mines », les « pelles » et les « râteaux ». On
dénombre 12 barres à mines, 08 pelles et 06 râteaux pour servir 33 hommes, c’est loin d’être
suffisant. On dénote en effet la lenteur de la production, ce qui explique la baisse de la
production dans le cas où les pelleteuses tombent en panne et ce cas a été fréquent durant
notre séjour sur le terrain. En effet, le creusement par des barres à mines ou « mandozoka » et
des pelles est moins productif que celui fait avec les engins. Au lieu de faire tout de suite le
triage du tout-venant sortant du godet, on utilise la force humaine pour en obtenir, puis faire
l’opération de triage ; ce qui explique la lenteur et la difficulté du travail. D’autre part,
l’insuffisance de ces matériels suscite souvent des querelles entre les ouvriers puisque chacun
s’efforce de remplir un nombre maximum de sacs.
Photo 31 : « Mandozoka »
On constate le manque d’entretien des matériels : en effet, les barres à mines s’usent
au cours de leur utilisation, ce qui diminue leur capacité de creusement.
Problème de vérification et de manque de soins des matériels : en ce qui concerne les
sacs, ils sont soit déchirés, soit emportés par le vent, soit volés par les « zanatany ». On peut
bien éviter les deux derniers cas puisque l’usure est à la cause du premier cas.
50
VIII.3 Problèmes au niveau de l’exploitation
51
CONCLUSION PARTIELLE
La gestion du personnel qui s’avère être le moteur qui fait tourner la Société. Il doit être
qualifié et motivé ;
L’amélioration de la gestion des travaux d’exploitation afin d’obtenir une production
satisfaisante et régulière ;
La gestion des matériels et engins qui imposent une politique de maintenance bien définie.
52
TROISIÈME PARTIE
La maîtrise de l’utilisation des engins, des matériels ainsi que de leur maintenance ;
a) Cas du Caterpillar
1
: Voie d’accès à la tranche suivante (annexe V)
1,2,3 : Sens d’avancement de l’exploitation
54
b) Cas du P60
55
IX.2 Dimensionne ment des gradins
Avant de dimensionner les gradins, nous avons à connaître les caractéristiques des
deux pelleteuses.
Puisque les deux pelleteuses creusent deux profondeurs différentes, on va avoir deux
hauteurs différentes de gradin, respectivement pour le Caterpillar et le P60.
56
Figure 12 : Dimensions des gradins
57
Chapitre X : MISE EN ŒUVRE DE LA MÉTHODE D’EXPLOITATION
Afin de déterminer la surface occupée par la verse à stérile (ou le terril) et celle
aménagée pour le minerai, nous devons d’abord estimer le volume du déblai c’est-à-dire le
volume de terre que l’on doit enlever pour avoir chacune des tranches.
Ce volume augmente deux fois à cause de la pente 60° des deux côtés, c’est-à-dire le
triangle de hauteur 0,54 m, de base 0,32 m (annexe V) et suivant la distance de 20 m.
=>VMT1Cat = 976,32 m3
58
X.1 3 Volume de minerai estimé de la tranche 1 (cas du Caterpillar) :VM1Cat
On peut estimer déjà le volume de gypse que l’on peut extraire de cette tranche étudiée
en connaissant la teneur moyenne du gypse. On rappelle que cette teneur est de 12 %. On
calcule VM1Cat à partir de VTV1Cat puisque notre teneur tient compte à partir du tout-venant.
59
Pour notre cas, RCat = VMT1Cat /VM1Cat
60
X.1 6 Calcul du nombre de brouettes pour la tranche 1(cas du Caterpillar) : Nbr1Cat
Volume de terre foisonnée que peut emporter une brouette : VBr = 0,22 m3
Temps de déchargement = 5 s
61
Durée de cycle du godet du Caterpillar = 35 s
62
Nous allons résumer tous ces paramètres dans le tableau ci-dessous tout en considérant
l’autre pelleteuse P60.
Engins VD [m3] VMT [m3] VTV [m3] Q [t] LP [m] Cbr [s] Nbr DE [h]
VGP60 : Volume de terre foisonnée du godet de P60 = 0,6 x 0,7 x 1,25 = 0,53 m3
63
X.2 Paramètres de la tranche 2
Engins VTV [m3] VM [m3] Q [t] LP [m] Cbr [s] Nbr DE [h]
Engins VTV [m3] VM [m3] Q [t] LP [m] Cbr [s] Nbr DE [h]
64
VM : Volume de minerai extrait de la tranche considérée [m3]
Engin VTV [m3] VM [m3] Q [t] LP [m] Cbr [s] Nbr DE [h]
65
Propositions de solutions pour la saison pluvieuse
D’autre part, pour garder la vitesse constante des brouettes, on propose de recouvrir les
pistes par des planches. En bref, on propose de recouvrir les pistes par un gravier d’oxyde de
fer et de planches pour une rapidité et possibilité de transport pendant la saison de pluies.
Cas du Caterpillar
T1 T2 T3 Durée [j]
T1 --- 9
T2 1 6,5
T3 1 1 4,5
66
X.5 1 Graphe PERT des tâches pour le Caterpillar
T1 T2 T3 T4 Durée [j]
T1 --- 11
T2 1 8
T3 1 1 5,5
T4 1 1 1 3
67
X.5 2 Graphe PERT des tâches pour le Poclain
68
Figure 17 : Diagramme de Gantt pour les tâches effectuées par le P60
69
Chapitre XI : ÉTUDES COMPARATIVES DES COÛTS
Photo 33 : Brouettes
1. Brouette de type A (à gauche sur la photo 33) dont l’unité coûte 35.000 Ar ;
2. Brouette de type B (à droite sur la photo 33) dont l’unité coûte 70.000 Ar ;
La différence entre les deux brouettes est la dureté du pneu, ce qui explique l’inégalité du prix
et bien évidemment la longévité du matériel.
Type A Type B
70
XI.2 Matériaux de roulage
L’oxyde de fer
L’oxyde de fer (photo 19 à gauche) n’est pas un problème au niveau local puisque l’on y
trouve en abondance. Il suffit de le transporter vers le lieu d’exploitation pendant la saison
sèche. Ce matériau est très solide et insoluble dans l’eau, de ce fait, il permet une circulation
des brouettes pendant la saison de pluie, le seul inconvénient est le frottement qu’il engendre
au niveau du pneu des brouettes, surtout pour celui du type A, le frottement avec l’oxyde de
fer use très vite ce genre de pneu. Ce gravier ralentit les brouettes du type B .C’est pour cette
raison qu’on fait appel aux planches.
Les planches
Longueur : 4 m
Largeur : 15 cm
Pin 4000 40 à 117 10 à 29 40.000 à
Épaisseur : 2 cm
116.000
71
Chapitre XII : SOLUTIONS PROPOSÉES
Dans cette partie, nous proposons des solutions aux problèmes et remarques que nous
avons constatés et évoqués.
À conserver les engins aux états initiaux : retrouver l’aptitude ou la puissance initiale
des machines porteuses de pièces faibles ou jugées usées. Cela peut se faire en changeant ces
dernières par d’autres en bons états ;
L’entretien préventif : afin d’éviter les pannes prévisibles par vérification du serrage des
écrous, les possibilités d’éclatement de tuyaux ;
Le dépannage : doit se faire le plus vite possible à partir du moment où est une panne
aperçue.
Pour les barres à mines, il est important de les affûter régulièrement afin de garder leur
capacité de creusement. Cela peut se faire rapidement par une meule puisque la Société en
dispose sur le terrain.
Pour la disparition continuelle des sacs, il faut les ranger ensemble par groupe de 10.
En ce qui concerne les vols des sacs, écrire le nom de chacun des « zanatany » avec le nombre
72
des sacs qu’ils ont empruntés et les vérifier avant leur prise de congé à 16 h 30 minutes.
Peaufiner la recherche géologique par des sondages pour éviter la perte de temps au
tâtonnement, il est donc nécessaire de multiplier les trous de sondages : trous destinés à
étudier la nature et les ressources du sous-sol. Il s’agit de simples trous de sondages à mailles
serrées, creusés à l’aide de barre à mines et de la pelle.
Longueur : 1,20 m ;
Largeur : 0,9 m ;
Profondeur :7m;
Maille : 20 m x 20 m.
Ces dimensions ont été choisies de façon optimale ainsi que pour le confort du
travailleur.
73
Figure 18 : Maille de sondage Figure 19 : Trou de sondage
Il est plus pratique de creuser les trous de sondage pendant la période de pluie et de
prendre les précautions nécessaires pour les protéger contre les eaux de pluie. Par exemple
boucher les trous par des pseudo-steppes ou « bozaka » lorsque la profondeur voulue n’est pas
encore atteinte.
Il est aussi conseillé de désigner un autre cuisinier pour accélérer les préparations
culinaires car durant notre séjour, on a assisté à une absence de ponctualité au niveau du
démarrage du travail sous le motif de l’attente du café.
74
Voici l’organigramme proposé pour le personnel de la Société
Afin de gérer les ouvriers, il est temps d’augmenter le nombre des barres à mines et
des pelles : par exemple une barre à mines et une pelle pour deux ouvriers. Les querelles entre
ouvriers seront évitées d’une part et d’autre part, la multiplication de ces matériels
augmentera la production manuelle.
Une des conditions qui motivent le personnel de la carrière à fournir un maximum de
travail est la ponctualité du repas. On a remarqué sur le terrain un air de mécontentement
lorsque les provisions n’ont pas été arrivées à temps et cela a eu des répercussions sur la
ponctualité de l’après-midi. Pour pallier à ce problème, voici ce que nous proposons : « faire
le bazar » à Ambondromamy en achetant des provisions pour deux jours. D’après l’expérience
vécue sur le terrain, il faut au moins deux heures pour réussir cette mission, donc fixer l’heure
de départ à 9 heures du matin. Les individus concernés sont : un chauffeur, les 2 cuisiniers.
75
XII.4 Solution avancée pour le débarrassage des gangues
76
Fonctionnement de la laverie
Le gypse recueilli après le triage est transporté jusqu’au crible par l’intermédiaire d’un
convoyeur. Arrivé dans le crible sur deux tamis de niveau différent, le gypse subit des
mouvements de vibration accompagnés de jets d’eau sous pression provenant de la citerne.
On note que le tamis supérieur comporte une partie fermée : cela est destiné à stocker
temporairement le gypse dans l’eau pour qu’il soit bien lavé. La tôle inclinée qui se trouve au-
dessous du crible conduit l’eau et les gangues vers le bassin. De là, l’eau est ensuite remontée
dans la citerne via la pompe. Le niveau de la boue argileuse dans le bassin doit être largement
inférieur à celui de l’eau pour que la pompe n’aspire pas cette matière indésirable.
De l’autre côté du crible, le gypse lavé est convoyé vers une aire de séchage par une
autre bande transporteuse.
77
CONCLUSION PARTIELLE
78
CONCLUSION FINALE
Tout au long de cette étude, nous avons pu connaître une Société malagasy qui fait
l’activité d’exploitation de gypse au Nord -Ouest de Madagascar. Nous nous sommes aussi
renseignés sur le déroulement journalier de cette activité, les problèmes rencontrés sur le lieu
d’exploitation. À la troisième partie de cette étude, nous y avons avancé des propositions et
suggestions, elles concernent l’exploitation, les engins, les matériels ainsi que le personnel de
la Société M.G.
On constate que :
79
ANNEXES
ANNEXE I : Les populations locales ou « zanatany »
Ce sont les tâcherons recrutés par jour. Ils arrivent sur les lieux du lundi au vendredi.
Le vendredi est le jour de pesage ; quant au samedi, ils vont à Ambondromamy pour être
rémunérés et ensuite « faire le bazar ». Les populations sont des tribus du Sakalava et du
Tsimihety. Ils habitent les villages Ambalabe et Ampombokely, respectivement à 4 et 8 km de
la carrière, à une demi -heure et une heure de marche.
I
ANNEXE II : Le « Anjamà »
Le « Anjamà » est un travail effectué à volonté pendant les heures de pause. Il s’agit
du travail manuel avec des barres à mines (mandozoka). Dans ce cas, le gypse est vendu par
kilo à la Société. La production par le « Anjamà » est quelquefois à ne pas négliger (Annexe
IV). Il y a des fois où le résultat du « Anjamà » est échangé par des cigarettes, de la
soupe,…avec des marchands de passage, à titre de goûter.
Photo 38 : « Anjamà »
II
ANNEXE III : Le village d’Antsakoamaro
III
ANNEXE IV : Observations hebdomadaires du déroulement de l’exploitation
Volume horaire
de travail du P60 Nombre de sacs Production
Paramètres en [h] Effectif des remplis après Productions en Kg « Anjamà » d’Antsakoamaro
Effectif des ouvriers triage en Kg en Kg
Date Matin Après- « Zanatany » Matin Après- Matin Après- « Zanatany » Ouvriers
midi midi midi
lundi 05 0 --- 0 24 24 24,5 25,5 --- 948
mardi 06 0 2,15 0 24 24 28 29,5 --- 1225
mercredi 07 0 3 13 23 23 28,5 62 --- 1773 916
jeudi 08 0 0,55 22 20 21 36 46,5 --- 1477
vendredi 09 1,45 0,68 22 22 22 41,5 41,5 2084 1776
samedi 10 0,83 0,92 0 23 23 40 54 0 1929
Volume horaire total = 9,58 Production hebdomadaire totale d’Antsampanana (« Anjamà non compris ») = 11212 kg 5138
IV
Tableau 24 : Semaine du 12 au 17 août 2013
Volume
horaire de Nombre de Production
Paramètres travail du P60 Effectif des sacs remplis Productions en Kg « Anjamà » d’Antsakoamaro en
en [h] Effectif des ouvriers après triage en Kg Kg
Date Matin Après- « Zanatany » Matin Après- Matin Après- « Zanatany » Ouvriers
midi midi midi
lundi 12 1 1,3 7 18 18 24,5 37 ---
mardi 13 0,7 0 21 24 24 36 16 --- 2803
mercredi 14 0 0 17 17 16 27,5 37 --- 264
jeudi 15 0,17 2,17 14 21 22 20 38,5 ---
vendredi 16 0 0,3 14 18 18 35 32 1873 2820
samedi 17 0 0 0 17 17 25 20,5 0
Volume horaire total = 5,64 Production hebdomadaire totale d’Antsampanana (« Anjamà » non compris) = 7496 kg 5086
V
Tableau 25 : Semaine du 19 au 24 août 2013
Volume
horaire de Nombre de
Paramètres travail du P60 Effectif des sacs remplis Productions en Kg « Anjamà » Production
en [h] Effectif des ouvriers après triage en Kg Antsakoamaro en Kg
Date Matin Après- « Zanatany » Matin Après- Matin Après- « Zanatany » Ouvriers
midi midi midi
lundi 19 0 0 10 19 19 22,5 44 --- 1728
mardi 20 0 0 10 19 19 31,5 45 ---
mercredi 21 0 0 10 10 9 20,5 18 --- 761 351
jeudi 22 0 0 10 18 18 32,5 21,5 --- 807
vendredi 23 0,46 0,41 11 18 19 40,5 57 1596 1771
samedi 24 0 0 0 18 17 34,5 18 0 949
Volume horaire total = 0,87 Production hebdomadaire totale d’Antsampanana (« Anjamà non compris) = 7612 kg 6775
VI
Tableau 26 : Semaine du 26 au 31 août 2013
Volume
horaire de Nombre de
Paramètres travail du P60 Effectif des sacs remplis Productions en Kg « Anjamà » Production
en [h] Effectif des ouvriers après triage en Kg Antsakoamaro
« Zanatany » en Kg
Date Matin Après- Matin Après- Matin Après- « Zanatany » Ouvriers
midi midi midi
lundi 26 0 0 05 19 19 35,5 35 --- 1401
mardi 27 0 0 11 20 20 35 34,5 --- 1357 1353
mercredi 28 0 0 10 20 20 27,5 21 --- 1012
jeudi 29 0 0 13 21 20 30,5 39 --- 1534
vendredi 30 0 0 11 9 7 13,5 9,5 1556 826(chargement)
samedi 31 0 0 0 0 396(pause PM12)
Volume horaire total = 0 Production hebdomadaire totale d’Antsampanana (« Anjamà non compris) = 8082 kg 7886
12
Après-midi
VII
Tableau 27 : Semaine du 02 au 07 septembre 2013
Volume
horaire de Nombre de
Paramètres travail du P60 Effectif des sacs remplis Productions en Kg « Anjamà » Production
en [h] Effectif des ouvriers après triage en Kg Antsakoamaro en Kg
Date Matin Après- « Zanatany » Matin Après- Matin Après- « Zanatany » Ouvriers
midi midi midi
lundi 02 0 0 07 20 20 22 34 --- 1226
mardi 03 0 0 12 19 19 35,5 31 --- 1434
mercredi 04 0 0 13 18 18 29,5 29 --- 1221 709
jeudi 05 0 0 11 17 16 24 24 --- 1122
vendredi 06 0 0 13 17 17 26,5 24 1462 973
samedi 07 0 0 0 17 13,5 0 861
Volume horaire total = 0 Production hebdomadaire totale d’Antsampanana (« Anjamà non compris) = 8299 kg 7168
VIII
Tableau 28 : Semaine du 09 au 14 septembre 2013
Volume horaire de
travail des engins13 Nombre de
Paramètre en [h] Effectif des sacs remplis Productions en Kg « Anjamà » en Production
s Effectif des ouvriers après triage Kg Antsakoamaro en
« Zanatany Kg
Date Matin Après- » Mati Après- Mati Après- « Zanatany Ouvriers
midi n midi n midi »
lundi 09 0 0 0 0 04 16 16 22 28 --- 1005
mardi 10 0 0 0 0 08 14 12 22,5 22,5 --- 902
mercredi 11 0 0 1,3 0 08 10 17 15 26,5 --- 822 542
jeudi 12 0,8 0 0,5 2,4 10 20 20 36 60 --- 3761
vendredi 13 0,2 1,6 0 1,2 15 20 20 48 30 2113 3232
samedi 14 0,3 1,3 0 0,6 0 20 20 45 28 0 3122
Volume horaire total = 10,1 Production hebdomadaire totale d’Antsampanana (« Anjamà non compris) = 11835 kg 6554
13
P60 à gauche et Caterpillar à droite dans les colonnes « matin » et « après-midi »
IX
ANNEXE V : Quelques calculs intermédiaires
Calcul de la longueur de la pente pour la voie d’accès à la tranche suivante pour le Caterpillar
(figure 9)
On cherche x = 5 m (4,9 m)
On a une pente de 30°, donc tg 30° = 2,5/x =>x = 2,5/tg 30° =4,9 m
Calcul de la longueur de la pente pour la voie d’accès à la tranche suivante pour le P60 (figure
10)
On a une pente de 30°, donc tg 30° = 2/x =>x = 2/tg 30° = 3,4 m
On cherche X = 0,32 m
X
On a tg 60° = 0,54/X = > X = 0,54/tg 60° = 0,32 m
Pour le tableau 13
Pour le tableau 14
LPmin = 88 [m];
LPmax = 97 [m];
XI
Nbmax = 126,25/35 = 3,6 x 5 = 18 brouettes ;
DE = 5400/108 = 50 heures.
LPmin = 99 [m] ;
Pour le tableau 15
LPmin = 83 [m] ;
LPmax = 92 [m] ;
XII
VTVP60 = (72 Ŕ 9 x 4) x 20 x 3 x 1,25 = 2700 [m3] ;
LPmin = 92 [m] ;
Pour le tableau 16
LPmin = 52 [m] ;
XIII
ANNEXE VI : Localisation des permis miniers à proximité de la zone d'étude
XIV
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
XV
Table des matières
REMERCIEMENTS ................................................................................................................... i
SOMMAIRE .............................................................................................................................. ii
GLOSSAIRE ............................................................................................................................. ix
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
I.1.Présentation du promoteur................................................................................................. 3
XVI
II.4 Contexte socio-culturel .................................................................................................. 13
IV.2 Septaria.......................................................................................................................... 31
VII.3 Triage........................................................................................................................... 43
VII.4 Transport...................................................................................................................... 44
VII.5 Séchage........................................................................................................................ 44
VII.6 Frottage........................................................................................................................ 45
X.1 4 Calcul du ratio de décapage pour la tranche 1 (face Caterpillar) : RCat ................ 59
XVIII
X.1 5 Emplacements du terril et de la verse de minerai.................................................... 60
X.1 6 Calcul du nombre de brouettes pour la tranche 1(cas du Caterpillar) : N br1Cat ...... 61
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. XV
XIX
WEBOGRAPHIE .................................................................................................................... XV
XX
Titre du mémoire : UTILISATION RATIONNELLE DES ENGINS DE LA
SOCIÉTÉ MALAGASY GYPSUM SARL
Nombre de pages : 79
Nombre de figures : 21
Nombre des annexes :6
RÉSUMÉ
Antsampanana se trouve au sein du Fokontany Beronono, à 10,4 km de la Commune
rurale d’Ambondromamy, District d’Ambato-Boeny, Région Boeny. La Société Malagasy
Gypsum SARL y exploite et fait la collecte de gypse depuis l’année 2009.
La Société dispose de deux pelleteuses sur le lieu d’exploitation seulement,
l’organisation de l’exploitation n’a pas sa place. Le mort-terrain et le minerai sont placés sur
le même endroit. D’autre part, les fosses partiellement exploitées sont abandonnées trop tôt à
cause de l’éboulement du déblai qui se trouve juste à leur ouverture.
La solution que nous proposons en ce qui concerne cette absence d’organisation au
niveau de l’exploitation est le transport du déblai à 10 m des fosses d’exploitation par des
brouettes, matériels faciles à manipuler et n’exigent pas d’entretien coûteux.
La méthode d’exploitation que nous avançons cette fois -ci est la méthode par tranches
horizontales successives, une méthode qui permet à ces deux engins d’aller au-delà de 12 m
de profondeur.
ABSTRACT
Antsampanana is within Fokontany Beronono, 10.4 km from the rural town of
Ambondromamy, District of Ambato-Boeny Boeny region. The Company Malagasy Gypsum
S.A.R.L operates there and collects gypsum since 2009.
Firstly, the Company has two backhoes at the site of operation, only the operating
organization has no place. Overburden and minerals are placed in the same location. As well
as the pits partially exploited are withdrawn too early because of the collapse of the
excavation which is just at the opening.
As solution we suggest regarding the lack of organization at the farm level is the
transport of excavated to 10 m operating pits by wheelbarrows, which are easy to handle
materials and require no expensive maintenance.
The method that we move this time is the method by successive horizontal slices, a
method that allows these devices to go beyond 12 m deep.
Mots-clés : Utilisation rationnelle, engin
Auteur : RANAIVOMANANA Ravo Nirina
Téléphone : 033 73 516 48
E-mail : ranaivoravo@gmail.com
Encadreur pédagogique : ANDRIATSITOMANARIVOMANJAKA Rasamoelina Naina
Encadreur professionnel : RANDRIANARIVELO Lanja