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UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

ÉCOLE SUPÉRIEURE
POLYTECHNIQUE
D’ANTANANARIVO

DÉPARTEMENT MINES

MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLÔME


D’INGÉNIEUR DES MINES

INTITULÉ

UTILISATION RATIONNELLE DES


ENGINS DE
LA SOCIÉTÉ MALAGASY GYPSUM
SARL

Présenté par

RANAIVOMANANA Ravo Nirina


UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

ÉCOLE SUPÉRIEURE
POLYTECHNIQUE
D’ANTANANARIVO

DÉPARTEMENT MINES

MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLÔME


D’INGÉNIEUR DES MINES

INTITULÉ

UTILISATION RATIONNELLE DES ENGINS


DE
LA SOCIÉTÉ MALAGASY GYPSUM SARL

Présenté et soutenu publiquement le 07 février 2014

Par : RANAIVOMANANA Ravo Nirina

Membres du jury

Président : Dr RANAIVOSON Léon Félix

Encadreurs : Mr ANDRIATSITOMANARIVOMANJAKA Rasamoelina Naina

Mr RANDRIANARIVELO Lanja

Examinateurs : Dr RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier

Mr FABIEN Rémi Roger

Promotion 2012
REMERCIEMENTS

L’achèvement de ce mémoire n’a pu être réussi sans la grâce de Dieu et les contributions des
personnes de bonne volonté qui m’ont soutenu jusqu’au bout. Ainsi, j’exprime mes sincères
remerciements à :
- Monsieur ANDRIANARY Philippe, Directeur de l’ESPA pour m’avoir autorisé à
présenter ce mémoire ;
- Monsieur RANAIVOSON Léon Félix, Chef de département Mines qui nous a fait
l’honneur de présider ce mémoire ;
- Au docteur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier qui m’a fait honneur de sa présence
en participant aux membres du jury ;
- Monsieur FABIEN Rémi Roger, enseignant chercheur à l’ESPA d’avoir accepté
comme membres du jury ;
- Monsieur RANDRIANARIVELO Frédéric, Chef de Département de la filière SIM
(Science et Ingénierie des Matériaux) à l’ESPA, Cogérant de la Société Malagasy
Gypsum SARL de m’avoir proposé le thème du présent mémoire et de m’avoir
accepté comme stagiaire au sein de la Société ;
- Monsieur RANDRIANARIVELO Lanja, gérant de la Société MG SARL pour ses
précieux guides et conseils au cours de mon stage au sein de la Société ;
- Monsieur ANDRIATSITOMANARIVOMANJAKA R. Naina, enseignant chercheur à
l’ESPA de m’avoir prêté de bonnes idées pour ce mémoire ;
- HERIMANANTSOA Jocelyn, Chef d’exploitation EX1-DRO, de m’avoir accueilli
les bras ouverts pendant les travaux sur le terrain ;
- Tous les enseignants du Département Mines qui m’ont formé dans cette discipline et à
tout le personnel de l’ESPA ;
- Tout le personnel de la Société MG SARL ainsi qu’à la Commune rurale
d’Ambondromamy, aux habitants d’Antsakoamaro, d’Antatao, d’Ambalabe et
d’Ampombokely ;
- Toute ma famille qui m’a soutenu matériellement et moralement tout au long de mes
années d’études ;
- Mes collègues de classe et mes amis ;
- Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.

VIVE RECONNAISSANCE À TOUTES ET À TOUS…MERCI

i
SOMMAIRE

Remerciements
Sommaire
Liste des abréviations et acronymes
Liste des unités
Liste des formules chimiques
Liste des figures
Liste des cartes
Liste des tableaux
Liste des photos
Glossaire
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : CONTEXTE GÉNÉRAL
Chapitre I : Présentation de la Société
Chapitre II : Localisation de la zone concernée
Chapitre III : Généralités sur le gypse
Chapitre IV : Minéraux et roches annexes sur le site d’exploitation
Chapitre V : Généralités sur l’utilisation rationnelle des engins
DEUXIÈME PARTIE : SITUATION ACTUELLE DE L’EXPLOITATION DU
GYPSE D’ANTSAMPANANA
Chapitre VI : Mode et méthode actuellement mis en application
Chapitre VII : Analyse descriptive de l’exploitation
Chapitre VIII : Analyse des divers problèmes rencontrés sur le terrain
TROISIÈME PARTIE : UTILISATION RATIONNELLE DES ENGINS
Chapitre IX : Méthode d’exploitation proposée
Chapitre X : Mise en œuvre de la méthode d’exploitation
Chapitre XI : Études comparatives des investissements
Chapitre XII : Solutions proposées
CONCLUSION
Annexes
Bibliographie
Table des matières

ii
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES

A.E.R.P : Autorisation Exclusive de Réservation de Périmètre (minier)


A.N : Application Numérique
BD 100 : Base de Données à l’échelle 1/100.000
C.E.G : Collège d’Enseignement Général
C.S.B : Centre de Santé de Base
E (Permis) : Permis d’Exploitation
E.P.P : École Primaire Publique
ESPA : École Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
EX1-DRO : Exploitation numéro 1 Ambondromamy
FTM : Foibe Taosaritanin’i Madagasikara
GPS : Global Positioning System
INSTAT : Institut National des STATistiques
M.G : Malagasy Gypsum
N° : Numéro
P.R.E : Permis Réservé aux Petits Exploitants
R (Permis) : Permis de Recherche
RAM : Random Access Memory
RN : Route Nationale
SARL : Société À Responsabilité Limitée
TVM : TeleViziona Malagasy
tg : Tangente

iii
LISTE DES UNITÉS

% : Pour-cent
Ar : Ariary
CV : Cheval (aux)
3
g/cm : Gramme par Centimètre cube
g/mol : Gramme par mol
GHz : Gigahertz
Go : Gigaoctet
h/j : Heure par jour
j : Jour
Kg : Kilogramme
Km : Kilomètre
Km2 : Kilomètre carré
KVA : Kilovoltampère
L/100 : Litre au cent
L/h : Litre par heure
m : Mètre
m/s : Mètre par seconde
m3 : Mètre cube
MHz : Mégahertz
s : Seconde
t : Tonne

iv
LISTE DES FORMULES CHIMIQUES

Al2O3 : Oxyde d’aluminium ou alumine


Ca2+ : Ion calcium
CaCO3 : Carbonate de calcium ou calcite
CaF2 : Fluorure de calcium ou fluorine
CaO : Oxyde de calcium ou chaux
CaSO4 : Sulfate de calcium ou anhydrite
CO2 : Dioxyde de carbone ou gaz carbonique
Fe2O3 : Oxyde de fer (III) ou oxyde ferrique
FeO : Oxyde de fer (II) ou oxyde ferreux
H2O : Oxyde d’hydrogène ou eau
H2SO4 : Sulfate d’hydrogène ou acide sulfurique
H3PO4 : Acide phosphorique
HCl : Chlorure d’hydrogène ou acide chlorhydrique
HF : Fluorure d’hydrogène ou acide fluorhydrique
KCl : Chlorure de potassium
MgCl2 : Chlorure de magnésium
MgCO3 : Carbonate de magnésium
MgO : Oxyde de magnésium ou magnésie
NaCl : Chlorure de sodium ou sel
NH3 : Ammoniac
SO42- : Ion sulfate
SrSO4 : Sulfate de strontium ou célestine

v
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Organigramme de la Société M.G ............................................................................. 7


Figure 2 : Plan de masse du campement .................................................................................. 16
Figure 3 : Coupe du gisement................................................................................................... 20
Figure 4 : Structure du gypse d'après WOOSTER (1936) ....................................................... 22
Figure 5 : Mécanisme de formation lagunaire du gypse .......................................................... 23
Figure 6 : Méthode par stripping .............................................................................................. 40
Figure 7 : Flow sheet de l'exploitation ..................................................................................... 42
Figure 8 : Dates de chargement ................................................................................................ 47
Figure 9 : Schéma d'exploitation proposé pour le Caterpillar .................................................. 54
Figure 10 : Schéma d'exploitation proposé pour le P60 ........................................................... 55
Figure 11 : Caractéristiques des engins .................................................................................... 56
Figure 12 : Dimensions des gradins ......................................................................................... 57
Figure 13 : Emplacements du terril et du stockpile .................................................................. 60
Figure 14 : Graphe PERT des tâches pour le Caterpillar.......................................................... 67
Figure 15 : Graphe PERT des tâches pour le Poclain............................................................... 68
Figure 16 : Diagramme de Gantt pour les tâches effectuées par le Caterpillar ........................ 68
Figure 17 : Diagramme de Gantt pour les tâches effectuées par le Poclain ............................. 69
Figure 18 : Maille de sondage .................................................................................................. 74
Figure 19 : Trou de sondage ..................................................................................................... 74
Figure 20 : Organigramme proposé.......................................................................................... 75
Figure 21 : Laverie proposée.................................................................................................... 76

LISTE DES CARTES

Carte 1 : Limites du carré minier étudié ..................................................................................... 6


Carte 2 : Localisation de la zone d’étude ................................................................................. 11
Carte 3 : Localisation des villages avoisinants ......................................................................... 15
Carte 4 : Localisation des permis miniers à proximité de la zone d'étude .............................XIV

vi
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Fiche technique du promoteur ................................................................................. 3


Tableau 2 : Coordonnées Laborde du carré minier .................................................................... 5
Tableau 3 : Ressources humaines du site d’exploitation EX1-DRO .......................................... 7
Tableau 4 : Matériels de dotation ............................................................................................... 8
Tableau 5 : Infrastructures sanitaires ........................................................................................ 13
Tableau 6 : Espèce de végétation en abondance sur le lieu ...................................................... 20
Tableau 7 : Propriétés physico-chimiques du gypse................................................................. 24
Tableau 8 : Compositions chimiques et minéralogiques du gypse [5] ..................................... 25
Tableau 9 : Programme d'exploitation ...................................................................................... 41
Tableau 10 : Observations de la pelleteuse P60 ....................................................................... 48
Tableau 11 : Caractéristiques des engins (figure 11) ................................................................ 56
Tableau 12 : Dimensions des gradins ( figure 12) .................................................................... 57
Tableau 13 : Paramètres de la tranche 1 (annexe V)................................................................. 63
Tableau 14 : Paramètres de la tranche 2 (annexe V)................................................................. 64
Tableau 15 : Paramètres de la tranche 3 (annexe V)................................................................. 64
Tableau 16 : Paramètres de la tranche 4 (annexe V)................................................................. 65
Tableau 17 : Identification des tâches pour le Caterpillar ........................................................ 66
Tableau 18 : Matrice d'antériorité des tâches pour le Caterpillar ............................................. 66
Tableau 19 : Identification des tâches pour le Poclain ............................................................. 67
Tableau 20 : Matrice d'antériorité des tâches pour le Poclain .................................................. 67
Tableau 21 : Coûts d'investissement pour les brouettes ........................................................... 70
Tableau 22 : Coûts d'investissement pour les planches ............................................................ 71
Tableau 23 : Semaine du 05 au 10 août 2013 ........................................................................... IV
Tableau 24 : Semaine du 12 au 17 août 2013 .............................................................................V
Tableau 25 : Semaine du 19 au 24 août 2013 ........................................................................... VI
Tableau 26 : Semaine 26 au 31 août 2013 ............................................................................... VII
Tableau 27 : Semaine 02 au 07 septembre 2013 .................................................................... VIII
Tableau 28 : Semaine 09 au 14 septembre 2013 ...................................................................... IX

vii
LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Chèvres ..................................................................................................................... 13


Photo 2 : Marché de moutons à Ambondromamy .................................................................... 13
Photo 3 : Cybercafé .................................................................................................................. 14
Photo 4 : Route secondaire ....................................................................................................... 15
Photo 5 : Route goudronnée ..................................................................................................... 15
Photo 6 : Rivière Mahajamba ................................................................................................... 17
Photo 7 : Lac Matsabory .......................................................................................................... 17
Photo 8 : Eau de pluie piégée (Antsampanana) ........................................................................ 18
Photo 9 : Eau de pluie piégée (Antsakoamaro) ........................................................................ 18
Photo 10 : Fossile complet d’une bélemnite ............................................................................ 18
Photo 11 : Morceau de bélemnite (à gauche) ........................................................................... 18
Photo 12 : Couches de gypse.................................................................................................... 19
Photo 13 : Gypse saccharoïde .................................................................................................. 26
Photo 14 : Albâtre ..................................................................................................................... 26
Photo 15 : Cristal de gypse ....................................................................................................... 27
Photo 16 : Fer de lance ou Pied-d’alouette............................................................................... 27
Photo 17 : Gypse fibreux .......................................................................................................... 28
Photo 18 : Albâtre ..................................................................................................................... 28
Photos 19 : Oxyde de fer .......................................................................................................... 31
Photos 20 : Septaria .................................................................................................................. 31
Photo 21 : Creusement par pelleteuse ...................................................................................... 43
Photo 22 : Triage ...................................................................................................................... 44
Photo 23 : Transport à dos d’homme........................................................................................ 44
Photo 24 : Séchage ................................................................................................................... 45
Photo 25 : Frottage ................................................................................................................... 45
Photo 26 : Pesage ..................................................................................................................... 46
Photo 27 : Mise en stock .......................................................................................................... 46
Photo 28 : Semi-remorque à ridelles amovibles ....................................................................... 47
Photo 29 : Réparation ............................................................................................................... 49
Photo 30 : Surchauffe du moteur .............................................................................................. 49
Photo 31 : « Mandozoka »........................................................................................................ 50
Photo 32 : Éboulements de stérile ............................................................................................ 51
Photo 33 : Brouettes ................................................................................................................. 70
Photo 34 : Crible et convoyeur ................................................................................................. 77
Photo 35 : Village d’Ambalabe ................................................................................................ 77
Photo 36 : Tâcherons d’Ambalabe ........................................................................................... 77
Photo 37 : Village d’Ampombokely ......................................................................................... 77
Photo 38 : « Anjamà » .............................................................................................................. 77
Photo 39 : Village d’Antsakoamaro ......................................................................................... 77
Photo 40 : Vestige de l'exploitation .......................................................................................... 77

viii
GLOSSAIRE

Carrière : Endroit d’où sont extraits des matériaux de construction : pierres, sable ou
différents minéraux non métalliques ou carbonifères. Les carrières peuvent être souterraines
ou sous-marines. La distinction entre « mine » et « carrière » tient à la nature du matériau
extrait (stratégique ou précieux pour la mine, de moindre valeur pour la carrière).
Décapage : Enlèvement de mort-terrain.
Entretien : Ensemble des soins visant au maintien dans un bon état de fonctionnement, de
propreté ou de netteté.
Front d’abattage : Face vers laquelle l’exploitation avance.
Gangue : Substance stérile d’un minerai.
Gisement : Gîte minéral dont la connaissance est déjà arrivée ou prévue d’arriver à l’étude de
faisabilité de son exploitation [3].
Gîte (minéral) : Site d’un ensemble de formations pétrographiques, renfermant une ou des
concentrations de substances minérales dont les pierres industrielles, les gemmes, les métaux
précieux natifs, et les minerais [3].
Halde : Lieu où l’on entrepose les gangues.
Maintenance : Ensemble des opérations destinées à l’entretien, à la vérification et à la
réparation (d’un appareil, d’un matériel ou d’un logiciel).
Minerai : Roche contenant des minéraux utiles en proportion suffisamment intéressante pour
justifier son exploitation, et nécessitant une transformation pour être utilisés dans l’industrie.
Minéral : Corps pur naturel caractérisé par sa structure et sa composition chimique
comportant des éléments utiles.
Mort-terrain : Produit résultant du décapage.
Stockpile ou verse de minerai : Par opposition à waste dump, lieu de dépôt de minerai [2].
Tout-venant : Masse de terre foisonnée, composée de minerai et de stérile.
Waste dump ou verse à stérile : Lieu où l’on dépose le stérile [2].

ix
INTRODUCTION

De nos jours, le secteur minier et l’industrie minière ne cessent d’afficher leur grande
part au développement d’un pays. Dans une Île comme la nôtre, l’exploitation des ressources
du sous-sol est une nécessité pour la faire sortir de la pauvreté. Même si les grandes
entreprises minières qui s’y trouvent sont à compter des doigts, il existe des firmes et des
Sociétés qui, petit à petit avancent vers la mécanisation de leurs activités.

Une Société qui exploite le gypse, au sein de laquelle nous avons fait une visite de
terrain pendant 3 mois en est un exemple. Bien qu’il ne fasse pas partie des pierres précieuses,
ni celle des pierres fines, il est indéniable que le gypse trouve son utilité au sein du secteur
industriel si on ne veut citer que l’industrie de la cimenterie.

La Société envisage d’utiliser ses engins de manière à obtenir le maximum de


rendement possible puisque le départ de l’exploitation se faisait manuellement sur le lieu.

Pour ce faire, elle propose d’en faire un mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention
du diplôme d’ingénieur des mines intitulé «UTILISATION RATIONNELLE DES
ENGINS DE LA SOCIÉTÉ MALAGASY GYPSUM SARL » dont la carrière d’activités se
situe aux environs de la Commune rurale d’Ambondromamy, District d’Ambato-Boeny, au
sein du Fokontany Beronono.

Le travail est divisé en 3 grandes parties :


La première partie consiste en la présentation de la Société Malagasy Gypsum SARL,
l’indication de la zone et la présentation du site d’exploitation ;

La deuxième partie concerne la situation actuelle de l’exploitation et l’analyse des


problèmes rencontrés au niveau de l’exploitation ;

La troisième et dernière partie est consacrée à l’amélioration de la méthode


d’exploitation et aux solutions proposées pour éviter les problèmes répétitifs rencontrés par
les engins.

1
PREMIÈRE PARTIE

CONTEXTE GÉNÉRAL
Chapitre I : PRÉSENTATION DE LA SOCIÉTÉ

Pour commencer, nous allons faire une brève présentation de la Société Malagasy
Gypsum.

I.1.Présentation du promoteur

Le tableau ci-dessous fournit les renseignements sur le promoteur

Tableau 1 : Fiche technique du promoteur

Logo

Dénomination sociale Malagasy Gypsum


Nom commercial M.G
Forme SARL
Numéro d’identification INSTAT 45221 11 2011 0 10369
Adresse du siège Logement BM 232 bis Tangaina Ampitatafika
Tananarive 102
Gérant RANDRIANARIVELO Lanja
Cogérant RANDRIANARIVELO Frédéric
Activités Exploitation, prospection, collecte,
transformation, commercialisation
Source : RAKOTOARISON, L. H. P. [5]

3
I.2 Activités [7]

La Société M.G (Malagasy Gypsum) a été créée depuis l’année 2009. C’est une
Société à Responsabilité Limitée (SARL). Au départ, elle travaillait dans plusieurs secteurs à
savoir, le Génie Civil, le secteur minier, la communication, ainsi que diverses activités
connexes. La Société opère dans toute l’Île pour ses activités minières qui ne se limitent pas
non seulement à l’exploitation, mais aussi à la prospection, aux analyses diverses ainsi qu’à la
commercialisation.

Malagasy Gypsum exerce principalement l’extraction de gypse en approvisionnant


jusqu’à maintenant la cimenterie HOLCIM et ce depuis l’année 2005.

Depuis, la Société ne cesse d’élargir ses activités minières, d’où la reprise de


l’exploitation SOAMBATO : exploitation de calcite et transformation en chaux vive dans la
Commune urbaine d’Ambatondrazaka.

Au commencement, les activités d’exploitation de la Société se faisaient


artisanalement mais à présent, la mécanisation se voit petit à petit dans toutes leurs
réalisations.

Actuellement, la Société Malagasy Gypsum est sur le point d’afficher ses empreintes
au niveau national. Elle exploite du gypse à Antsampanana, Commune rurale
d’Ambondromamy, Région Boeny du fait qu’elle a de l’expérience sur l’exploitation de ce
minéral.

D’autre part, la Société s’engage également à la transformation d’une partie de ce


minéral en plâtre en suivant les procédés de cuisson et de broyage du gypse exploité. L’usine
de fabrication se trouve à Antananarivo, au même lieu que le siège national de la Société.

4
I.3 Permissionnaire

La Société M.G est titulaire d’un permis minier de type P.R.E dont les coordonnées
géographiques du carré minier sont figurées dans le tableau suivant :
Tableau 2 : Coordonnées Laborde du carré minier

Sommets Abscisses X Ordonnées Y


P0 480000 1082500
P5 482500 1082500
P6 482500 1080000
P7 480000 1080000
Source : RANDRIANARIVELO Lanja, juin 2013

5
Carte 1 : Limites du carré minier étudié
Source : RANDRIANARIVELO Lanja, juin 2013

6
I.4 Organigramme du personnel de la Société

Voici l’organigramme actuel de la Société M.G

Figure 1 : Organigramme de la Société M.G

Tableau 3 : Ressources humaines du site d’exploitation EX1-DRO1

Personnel Nombre
Chefs d’exploitation 2
Conducteurs 2
Chefs d’équipe 3
Mécaniciens 2
Chauffeur 1
Tâcherons recrutés sur place 10 à 45
Ouvriers contractuels 32

1
Exploitation numéro 1 Ambondromamy

7
I.5 Matériels de dotation de la Société sur le site étudié

Tableau 4 : Matériels de dotation

Matériels Caractéristiques Nombre Affectation


Pelleteuse Godet : 0,6 m3 01 Décapage,
hydraulique Poclain Consommation : 8 L/h creusement
P60 Mode de déplacement : sur pneus
Pelleteuse Godet : 1,2 m3 01 Décapage,
hydraulique Consommation : 12 L/h creusement
Caterpillar 225D Mode de déplacement : sur chenilles
Groupe électrogène Puissance : 18 KVA 01 Éclairage, source
Consommation : 1 L/h de courant
Poste soudure Puissance : 4 KVA 01 Soudage
Crible Puissance moteur : 3 CV 01 Frottage, triage
du tout-venant
Convoyeur à bande Puissance moteur : 1 CV 02 Transport, triage
Longueur : 9 m et 6 m du minerai
Voiture 4x4 NISSAN 01 Transport
Consommation : 10 L/100
Moto ABM 49 CC 01 Courses
Consommation : 1 L/100

Camion SAVIEM SG3 01 Transport du


Capacité benne : 5 m3 minerai
Consommation : 10 L/100

GPS GARMIN map60 01 Localisation,


marquage

Barres à mines Longueur 80 cm à 1,10 m 12 Creusement


manuel
Balance Poids maximal mesuré : 200 Kg 01 Pesage

8
Matériels Caractéristiques Nombre Affectation

Laptop TOSHIBA 01 Gestion,


Processeur : 1,5 GHz enregistrement
RAM : 4 Go des données
Disque dur : 500 Go
Pelles --- 08 Déblayage
Râteaux --- 06 Frottage,
débarrassage des
gangues
Camion semi- Dimensions de la remorque : 01 Transport du
remorque Longueur : 13,50 m ; Largeur : 2,40 m ; minerai
Hauteur : 3 m ; avec GPS

I.6 Collecteur

Avant l’activité d’exploitation, la société faisait de la collecte du gypse à Antatao. Le


kilo y est acheté à 50 Ar. En effet, il existe un périmètre minier à Antatao et ce sont les
habitants venant des villages environnants qui font l’activité d’exploitation artisanale de
gypse. Leur rendez-vous fixe de pesage est le mardi. La collecte du gypse est à présent une
activité secondaire pour la Société M.G puisqu’elle a déjà sa propre exploitation à
Antsampanana.

9
Chapitre II : LOCALISATION DE LA ZONE CONCERNÉE

Avant d’aller plus loin, nous allons préciser l’appartenance administrative, la situation
géographique, ainsi que les caractéristiques de la zone dans laquelle nous avons rendu visite.

II.1 Appartenance administrative [5]

Le site d’exploitation, connu sous le nom de « Antsampanana » fait partie de la


Région Boeny, (Province de Mahajanga) District d’Ambato-Boeny, Commune rurale
d’Ambondromamy, au sein du Fokontany Beronono. Elle se trouve à 67 Km du Chef-lieu de
District, et a une superficie de 480 Km2. La Commune rurale d’Ambondromamy comprend 7
Fokontany qui sont :
 Ambondromamy centre ;

 Mangarivotra ;

 Andavadrere ;

 Andasite-Kamoro ;

 Ambaliha ;

 Beronono ;

 Betaramahamay.

D’autre part, elle est délimitée :


 Au Nord par la Commune rurale de Manerinerina ;

 Au Sud par la Commune rurale d’Andranomamy ;

 À l’Est par la Commune rurale de Sarobaratra ;

 À l’Ouest par la Commune rurale de Tsaramandroso

II.2 Situation géographique

La zone d’étude se trouve à 9 km de la Commune rurale d’Ambondromamy, à vol


d’oiseau. Ambondromamy est située au carrefour de la RN4, Antananarivo-Mahajanga et de
la RN6, Ambondromamy-Antsiranana. La Commune rurale d’Ambondromamy se trouve à
408 Km de la Capitale de Madagascar en direction Nord-Ouest.

10
Carte 2 : Localisation de la zone d’étude

11
II.3 Historiques démographiques et économiques

II.3.1 Historique de l’implantation humaine à Ambondromamy [5]

À la fin du XIXème siècle, un vieil homme appelé Tsimaholy ainsi que sa famille furent
les premiers venus à Ambondromamy. Ils étaient agriculteurs et éleveurs originaires
d’Antsihanaka. Après quelques années, quand Ingahibe Tsimaholy y avait rendu visite, il
rencontra Ingahy Rainy à Morarano Sarobaratra. Ce dernier qui venait du village
d’Andranomena à Port Bergé était également agriculteur et éleveur. Tous les deux s’étaient
mis d’accord pour aller vivre à Ambondromamy. Ingahibe Tsimaholy s’installa à l’Ouest et
Ingahy Rainy au Nord.

Selon l’histoire, ils avaient bu l’eau de puits dont le goût était « sucré » et entourée par
des « vondrona », d’où l’appellation du village « Ambondromamy ».

Durant la Première République, Ambondromamy était encore un village, devenu


Fokontany pendant la Deuxième République, il était inclus dans la Commune de
Tsaramandroso. Au début de la Troisième République, Ambondromamy est devenue
Commune et elle comprend jusqu’à maintenant 7 Fokontany.

II.3.2 Démographie

En raison de sa localisation géographique, carrefour entre la RN4 et la RN6, la


population de la Commune rurale d’Ambondromamy est très cosmopolite. On y rencontre des
ethnies et des races disparates telles que Sakalava, Merina, Betsileo et Tsi mihety. Les
tsimihety sont majoritaires dans la région. La population de la Commune rurale
d’Ambondromamy est actuellement estimée à 23967 habitants (source : Commune rurale
d’Ambondromamy, juillet 2013).

II.3.3 Économie

Les principales activités économiques dans la Commune rurale d’Ambondromamy


sont la vente des marchandises et l’hôtellerie, d’autre part, l’agriculture, l’élevage, la pêche et
l’artisanat.

12
Outre les points de restauration et les infrastructures hôtelières qui servent environ
1000 voyageurs par jour, la commercialisation des produits spécifiques de la région ou
« voandalana » est aussi très remarquée.

Pour les villages qui se trouvent aux alentours du site étudié à savoir Ampombokely,
Ambalabe, Antsakoamaro, Antatao (carte 3), les habitants sont des charbonniers et des
éleveurs de chèvres ou « bengy » et de moutons ou « ondrikondrika » selon les appellations
sur place.

Photo 1 : Chèvres Photo 2 : Marché de moutons à


Ambondromamy

II.4 Contexte socio-culturel

La Commune rurale d’Ambondromamy possède les infrastructures minimums nécessaires :


Tableau 5 : Infrastructures sanitaires

Infrastructures Nombre
C.S.B II 01
Dispensaire 01
Maternité 01
Dépôt de médicaments et Pharmacie 04
Dentisterie 01
Vétérinaire 01
Bain douche 03
Hôpital 01
Source : Enquête Commune, juillet 2013

13
 Infrastructures culturelles

Les sept Fokontany qui composent la Commune rurale d’Ambondromamy disposent


d’au moins une infrastructure scolaire. À part les écoles publiques comme l’E.P.P et le C.E.G,
des établissements privés existent mais seulement au niveau du Fokontany Ambondromamy
Centre. Le village d’Ambalabe et le Fokontany Beronono disposent d’une E.P.P qui n’est plus
fonctionnelle par manque d’enseignants et par absence de motivation. Les parents préfèrent
faire travailler leurs enfants au lieu de les envoyer à l’école.

 Infrastructures sociales

Une Société privée portant le nom « CASIELEC » est chargée du ravitaillement en


électricité à Ambondromamy mais n’arrive pas à satisfaire la demande par faute de puissance
de son groupe électrogène. De ce fait, les habitations sont ravitaillées à tour de rôle.
La chaîne nationale TVM est accessible à Ambondromamy depuis le mois de juillet
2013 avec la station radio « Feon’ny Kamoro » 96.6 MHz.

 Infrastructures de télécommunication

Les opérateurs téléphoniques TELMA, AIRTEL et ORANGE couvrent en réseau


Ambondromamy et ses environs, y compris notre site étudié et ses villages avoisinants. Il est
pourtant à remarquer que le réseau est très mauvais à Antatao. En ce qui concerne le transfert
d’argent, seul un guichet « orange money » existe à Ambondromamy.

Une agence du Colis Express est implantée à Ambondromamy avec un cybercafé


multiservice portant le nom de « VOHIKALA ».

Photo 3 : Cybercafé

14
Carte 3 : Localisation des villages avoisinants
Source : MapSource/GPS Garmin Map60

II.5 Voie d’accès au site étudié

Pour accéder à la carrière d’Antsampanana, on parcourt 3 km en partant du croisement


d’Ambondromamy et en suivant la RN6. À la troisième borne kilométrique qui se trouve à
gauche, une piste coupe la RN6, celle qui nous mène vers le site étudié. En restant sur la
même piste et en évitant les déviations qui sont des routes charretières, après un parcours de 7
km, on bifurque en empruntant l’autre piste de droite, le site se trouve à 300 m. En résumant,
le site se situe exactement à 10,4 km de la Commune d’Ambondromamy ; la route
goudronnée mesure 3 km et le reste de la piste est secondaire.

Photo 4 : Route secondaire Photo 5 : Route goudronnée

15
II.6 Plan de masse du campement

LÉGENDE

1 : Entrée 8 : Dépôt des matériels


2 : Halde 9 : Parking automobile
3 : Lieu de séchage/frottage pour les « zanatany » 10 : Logement du groupe électrogène
4 : Lieu de mise en stock du gypse brut 11 : Cuisine
5 : Lieu de séchage/frottage pour les ouvriers 12 : WC
6 : Lieu de pesage 13 : Clôture
7 : Dortoirs

Figure 2 : Plan de masse du campement

16
II. 7 Caractéristiques physiques

II.7.1 Climatologie [5]

En général, le climat de la Région est de type tropical sec, chaud pendant 7 mois :
de mai à novembre ; et 5 mois de saison pluvieuse : de décembre à avril. La précipitation
moyenne annuelle est de 1000 à 1500 mm d’eau. Avec une température moyenne annuelle de
27,64 °C. Par ailleurs, la région est régulièrement visitée par les cyclones.

II.7.2 Hydrographie [4],[5]

La Commune rurale d’Ambondromamy est comprise entre les bassins versants


Bemangoraka, d’Anjiajia, et Maevarano de Tsaramasoandro. Elle ne possède pas son propre
bassin versant. D’autre part, la Commune rurale est alimentée en eau par les plans d’eau dits
« Matsabory », eau stagnante, et la rivière Kamoro qui se déverse dans la rivière Mahajamba
ainsi que par quelques puits.

Photo 6 : Rivière Mahajamba Photo 7 : Lac Matsabory

Pour ce qui est de l’écoulement superficiel, il est remarquable durant la saison de


pluie. La piste menant vers Antsampanana devient difficilement accessible par voiture. Les
eaux de pluie sont prises au piège dans les fosses creusées par les engins de la Société M.G.
Elles servent de ravitaillement en eau pour le refroidissement du groupe électrogène et
d’abreuvoir pour les animaux de pâturage. Certaines d’entre elles ne tarissent pas avant la
prochaine saison de pluie. Ayant un goût amer, leur emploi est limité au lavage et à la lessive.

17
Photo 8 : Eau de pluie piégée Photo 9 : Eau de pluie piégée
(Antsampanana) (Antsakoamaro)

II.7.3 Géologie [4],[5]

La présence d’argile un peu partout marque notre zone d’étude. Des différentes
couleurs d’argile sont connues dans cette région.

La zone d’étude est dominée par la présence d’argile jaune et d’importante séquence
de marne argileuse riche en bélemnites. Ces céphalopodes, devenues fossiles ont vécu vers la
fin de l’ère primaire ou paléozoïque et le début de l’ère secondaire ou mésozoïque.

Photo 10 : Fossile complet d’une Photo 11 : Morceau de bélemnite


bélemnite (à gauche)

18
Le gisement de gypse est couvert d’une couche de terre végétale pauvre en matière
organique d’une épaisseur de 0 à 0,25 m ; suivie d’une couche d’argile jaunâtre de profondeur
de 0,10 jusqu’à 1,40 m ; puis vient la couche d’argile jaune située de 0,20 à 2,50 m ; ensuite la
couche d’argile marneuse de 1,10 à 9,40 m ; ensuite à la profondeur de 1,30 à 11 m se
rencontre la marne argileuse, la marne de 8 à 15 m et enfin de la couche d’argile à partir de
12,80 m à 14,50 m. La présence d’eau est notée à la profondeur de 11 à 15 m, il s’agit d’une
eau non potable.

En général, toutes les couches, à part les couches de terre végétale et d’argile jaunâtre,
sont intercalées par une couche plus ou moins fine de gypse fibreux ou de gypse en fer de
lance dont l’épaisseur est de l’ordre de 1,40 à 2,40 cm. On dénombre 13 à 20 couches de
gypse espacées de 4 à 9 cm pour une profondeur creusée de 2,30 m à 3 m. La teneur moyenne
de gypse est de 12 %.

Photo 12 : Couches de gypse

19
La figure ci-dessous illustre le profil stratigraphique du terrain étudié.

Figure 3 : Coupe du gisement

II.7.4 Végétation [5]

Sur le terrain, la couverture végétale est dominée par des savanes herbeuses et
arborées ainsi que des pseudo-steppes. La formation végétale comprend les espèces
prédominantes présentées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 6 : Espèce de végétation en abondance sur le lieu

FAMILLE ESPÈCE NOM VERNACULAIRE


Rhamnacées Zizuphus Mokonazy
Cryptostegia Grandiflora Lombiro
Fabaceae Cucumus Taikilotra
Source : RAKOTOARISON, L. H. P.[5]

20
Chapitre III : GÉNÉRALITÉS SUR LE GYPSE

Le présent chapitre nous enrichira nos connaissances sur le gypse, ses caractéristiques,
sa formation, ses propriétés, ses variétés et ses différentes utilisations.

III.1 Historique et définition [4],[5]

Selon l’histoire, le gypse a été connu depuis la plus haute Antiquité.


Étymologiquement, le mot gypse vient du mot latin « Gypsum » signifiant « pierre à plâtre ».
Le gypse est une espèce minérale composée de sulfate hydraté de calcium de formule brute
(CaSO4, 2H2O). Le mot gypse désigne ainsi à la fois une espèce chimique et une roche. Sur le
terrain, le gypse est connu sous le nom vernaculaire de ‘’ karababingo ‘’.

Le gypse naturel est une roche saline sédimentaire appartenant à la famille des
évaporites, le plus répandu parmi les sulfates naturels. On considère généralement qu’il
provient de l’évaporation de l’eau de lagunes marines sursaturées qui a entraîné la
précipitation des saumures2 concentrées. Le gypse s’associe le plus souvent avec l’anhydrite
(CaSO4), le chlorure de sodium, la célestine (SrSO4) et la fluorine (CaF2). Ceci dit que selon
la température et la concentration des autres sels dans la saumure tels que le NaCl, le KCl et le
MgCl2, le sulfate de calcium a précipité soit sous forme de dihydrate ou gypse soit sous forme
d’anhydrite. En revanche, les dépôts d’anhydrite peuvent être rehydratés lentement pour
former du gypse.

III.2 Caractéristiques [1],[5]

Du point de vue structural, le gypse cristallise dans le système monoclinique et forme


souvent des cristaux incolores et transparents à aspect lamelleux. Il est formé par des
parallélépipèdes de figure parfaitement semblable, constamment formés par le même angle
dans le système monoclinique. Le gypse se présente au niveau de la molécule en une structure
feuilletée qui alterne deux couches de sulfate de calcium avec une couche d’eau.

2
Liquide à forte teneur en sels

21
Figure 4 : Structure du gypse d'après WOOSTER (1936)

Source : ANDRIAMORAZAFIMAHALEO, N. [1]

Le gypse est transparent ou translucide. Il possède une couleur blanche ou blonde,


parfois bleuâtre, grisâtre ou rougeâtre. Le gypse est rarement pur, ce qui explique sa couleur.
Ce sont donc les impuretés combinant avec le gypse qui conditionnent sa couleur. Elle varie
en nombre, en proportion et d’une carrière à une autre.

III.3 Formation [5]

Le gypse est une roche sédimentaire évaporitique. Il se forme au niveau des lagunes et
parfois des lacs salés des régions semi-arides. Dans les deux cas, de l’eau salée se trouve
piégée temporairement sans alimentation en eau douce. L’eau va alors s’évaporer rapidement.
Ceci entraîne le dépôt des sels (Ca 2+, sulfates) qui étaient dissouts dans l’eau. Le gypse est
donc classé, du point de vue chimique, dans les sels.

22
Figure 5 : Mécanisme de formation lagunaire du gypse

Source : RAKOTOARISON, L. H. P.[5]

23
III.4 Propriétés physico-chimiques [5]

Voici quelques propriétés physiques et chimiques du gypse :

Tableau 7 : Propriétés physico-chimiques du gypse

Type de roche roche sédimentaire évaporitique


Masse molaire 172, 172302 g/mol
Masse volumique 2,32 g/cm3
Couleur de blanc à gris
Système cristallin Monoclinique
Cassure irrégulière, micacée
Dureté à l’échelle de Mohs 1,5 à 2
Trait Blanc
Éclat vitreux à soyeux
Densité 2,31 à 2,33
Température de fusion devient de l’hémihydrate3 de 125 à 130 °C ;
devient de l’anhydrite4 à 130 °C
Solubilité se dissout dans HCl chaud, 2 g/L dans de l’eau à 20 °C
Magnétisme Aucun
Radioactivité Aucune
Source : Alain EID et Michel VIARD.- « Les minéraux et les fossiles en 1000 photos ».

Il faut maintenir le gypse à 450 0C pendant une heure pour qu’il perde définitivement
son eau et acquière la forme anhydre stable du sulfate de calcium : l’anhydrite (CaSO4).

La structure réticulaire 5 du gypse est très simple : des feuillets de tétraèdres SO42-
(le soufre au centre et les oxygènes aux sommets) liés entre eux par des cations Ca 2+, la faible
cohésion entre les feuillets étant assurée par des molécules d’eau (H 2O). Cette disposition
explique le clivage facile du gypse et son application industrielle majeure : la fabrication du
plâtre.

Le pourcentage des constituants chimiques rencontrés dans le gypse est très variable
3
(CaSO4, 0,5H2O) ou bassanite
4
CaSO4
5
Propre à un réseau cristallin

24
mais la teneur en sulfate de calcium hydraté détermine principalement la qualité du gypse. En
effet, il contient des impuretés telles que l’argile, le sable, le calcaire, la silice gélatineuse,
l’oxyde de fer, etc…

Voici un tableau montrant les compositions chimiques et minéralogiques du gypse proposé


par P.Antonili :

Tableau 8 : Compositions chimiques et minéralogiques du gypse [5]

Compositions chimiques % Compositions minéralogiques %


Humidité 0,52 Humidité 0,52
Chaux libre CaO 31,55 CaSO4, 2H2O 90,20
Sulfate SO3 48,85 Anhydrite CaSO4 1,60
Magnésie MgO 0,86 Calcite CaCO3 0,73
Dioxyde de carbone CO2 2,33 Dolomite CaMg(CO3)2 3,94
Alumine et sesquioxyde fer Impuretés (argile, quartz, etc…) 3,01
(Al2O3 + Fe2O3) 0,52
Source : Alain EID et Michel VIARD.- « Les minéraux et les fossiles en 1000 photos ».

Dans la nature, le gypse se présente sous deux formes :

Le gypse naturel ;

Le gypse de synthèse ou chimique.

III.5 Variétés du gypse naturel [1],[5]

On distingue une grande variété du gypse naturel à savoir :


 Le gypse fibreux : se présente en agrégats cohérents avec une structure massive fibreuse,
souvent coloré, à éclat mât et soyeux pouvant contenir des traces d’argile, d’oxyde de fer, de
calcite ou d’anhydrite. C’est une variété en couches à fibres parallèles ou en concréti ons à
fibres courbées (photo 17). On trouve le gypse fibreux dans les fissures ou au contact de
l’anhydrite. Il provient souvent de l’évolution de l’anhydrite soluble naturelle.

25
 Le gypse saccharoïde ou pierre à plâtre : de couleur blanche très pure, ou jaune s’il y a
présence d’oxyde de fer. Le gypse saccharoïde est d’aspect granulaire, cristallisé comme le sel
ou le sucre. On l’utilise comme matière première dans l’industrie de plâtre.

Photo 13 : Gypse saccharoïde

 L’albâtre : translucide, massif, compact et possède une structure à grains fins. Il peut
prendre un beau poli et sert à la confection d’objet d’art. L’albâtre s’appelle « vatovy » sur le
terrain.

Photo 14 : Albâtre

26
 Le gypse cristallisé : se présente en cristaux distincts, souvent gros, généralement aplatis
ou prismatiques et allongés.

Photo 15 : Cristal de gypse

 Gypse « fer de lance » : formé de gros cristaux associés par deux, de structure en
feuillets, facilement clivable. C’est le résultat de la macle de deux grands cristaux
lenticulaires. À la loupe ou à l’œil nu, un « fer de lance » est formé d’une macle ou union de
deux cristaux géants suivant une ligne médiane bien visible.

Photo 16 : Fer de lance ou Pied-


d’alouette

Au cours de la période de descente sur le terrain, ce sont le gypse fibreux et l’albâtre


que l’on a fréquentés tout le temps, le gypse saccharoïde, le gypse cristallisé et le fer de lance
n’ont pas été remarqués.

27
Photo 17 : Gypse fibreux Photo 18 : Albâtre

Les gypses de synthèse ou gypses chimiques résultent des réactions chimiques


industrielles, principalement le traitement d’effluent contenant de l’acide sulfurique. Les
principaux gypses de synthèse sont :

o Le borogypse et le fluorogypse provenant de la fabrication d’acides minéraux ;


respectivement de l’acide borique et de l’acide fluorhydrique. Le fluorogypse s’obtient par la
décomposition de la fluorine (CaF2) par l’acide sulfurique (H2SO4) à une température entre
220 et 280 °C et la réaction s’écrit comme suit :

CaF2 + H2SO4 + nH2O 2HF + CaSO4, nH2O

o Le désulfogypse ou gypse de désulfuration résultant de la neutralisation des gaz ou


fumées qui contiennent du dioxyde de soufre. ;
o Le phosphogypse provenant de la fabrication d’acide phosphorique H 3PO4.

III.6 Utilisations

Le gypse possède deux utilisations principales :

1. Utilisation du gypse dans la fabrication du plâtre : c’est sous forme de plâtre


que le gypse est utilisé. La plus grande partie du plâtre est utilisée dans la construction, pour
les revêtements muraux et de plafonds. Le plâtre est un bon isolant thermique qui évite les
pertes de chaleur ; il favorise aussi l’insonorisation et résiste bien au feu.

D’autres activités font appel au plâtre : il sert à fabriquer les plâtres médicaux en

28
chirurgie, empreintes dentaires en dentisterie.
2. Utilisation du gypse dans la fabrication du ciment : il rentre dans la
composition à raison de 4 à 6 % en jouant le rôle de régulateur de prise 6, sans lui, le ciment
prendra7 rapidement, donnant lieu à ce qu’on appelle la fausse prise.

Autres utilisations du gypse

 L’albâtre, variété la plus dure du gypse, est employé en sculpture


 Le gypse est utilisé dans l’industrie des engrais ammonitrates comme charge
secondaire pour stabiliser le nitrate d’ammonium (dans le domaine de l’explosif).
 Le gypse est une matière première avec les gaz dioxyde de carbone et ammoniac, d’un
procédé industriel de fabrication de sulfate d’ammonium :

CaSO4 .2H2O + CO2 + 2 NH3 (NH4)2SO4 + CaCO3 + H2O

6
Processus de solidification
7
Se solidifiera

29
Chapitre IV : MINÉRAUX ET ROCHES ANNEXES SUR LE TERRAIN ÉTUDIÉ

À part le gypse, d’autres substances minérales utiles sont rencontrées sur le terrain
étudié. Le présent chapitre est dédié à la présentation générale de ces substances à savoir
l’Oxyde de fer et le Septaria.

IV.1 Oxyde de fer

On trouve sur le terrain et de façon abondante de l’oxyde de fer. C’est un composé


chimique résultant de la combinaison d’oxygène et de fer. Il en existe trois, différant par l’état
d’oxydation de leurs atomes de fer :

 L’oxyde de fer (II) FeO, également appelé oxyde ferreux. Sous sa forme minérale,
c’est une poudre noir inflammable utilisée parfois dans la conception d’explosifs,

 L’oxyde de fer (II,III) Fe 3O4 ou FeO-Fe 2O3, appelé oxyde magnétique, et magnétite
sous sa forme minérale,

 L’oxyde fer (III) Fe 2O3, appelé aussi oxyde ferrique

Les Égyptiens utilisaient des oxydes de fer pour créer la couleur rouge quand ils
gravaient des hiéroglyphes8.

On trouve parmi les oxydes de fer naturels :

 L’ocre jaune qui va du jaune verdâtre au jaune orangé ;

 L’ocre rouge aux différentes nuances brun-rouge ;

 La terre de Sienne, naturelle (jaunâtre) ou brûlée (rougeâtre) ;

 La terre d’ombre, naturelle (jaunâtre) ou brûlée (rougeâtre).

Les ocres sont des terres argileuses colorées par l’oxyde de fer. Elles se distinguent des
terres (Sienne et d’ombre) par leur proportion plus faible en oxyde de fer (moins de 25 %).

8
Caractères des anciennes écritures égyptiennes

30
Photos 19 : Oxyde de fer

IV.2 Septaria

Le Septaria, connu sous le dialecte de « vatovondraka » est une roche qui se voit
fréquemment à Antsakoamaro et à Antatao, mais assez rare à Antsampanana. Deux autres
villages qui se situent à 3 et 5 Km de la carrière d’étude, sur une route secondaire. La roche y
est vendue à 400 Ar le kilo sur les lieux.

Photos 20 : Septaria

31
Chapitre V : GÉNÉRALITÉS SUR L’UTILISATION RATIONNELLE DES ENGINS

Ce chapitre est consacré à la définition de l’utilisation rationnelle des engins, de la


recherche opérationnelle ; la méthode que nous allons utiliser pour mener à bien l’utilisation
rationnelle des engins.

V.1 Définition de la recherche opérationnelle [8]

L’utilisation rationnelle des engins met en œuvre les moyens essentiels en recherche
opérationnelle. La recherche opérationnelle, abrégée par la « R.O », aussi appelée aide à la
décision peut être définie comme l’ensemble des méthodes et techniques rationnelles
orientées vers la recherche de la meilleure façon d’opérer des choix en vue d’aboutir au
résultat visé ou au meilleur résultat possible. Elle permet aux décideurs de comprendre,
d’évaluer les enjeux, d’arbitrer et de faire les choix les plus efficaces. La R.O peut donc aider
le décideur lorsque celui-ci est confronté à un problème combinatoire, aléatoire ou
concurrentiel, ce dernier cas est bien le nôtre dans cette étude.

La recherche opérationnelle est une méthode scientifique qui utilise souvent des
modèles mathématiques permettant :

 De résoudre les problèmes d’organisation et les problèmes de gestion des activités


humaines : l’organisation des matériels, la gestion du personnel, l’élaboration d’un projet ;
 De modéliser et de systématiser les activités dans un grand ensemble de tâches et de sous-
tâches à effectuer ;
 De contrôler puis de gérer ou de coordonner les processus industriels dans des domaines
différents.

V.2 Historique de la Recherche opérationnelle

Dès le XIIème siècle, des mathématiciens comme Blaise Pascal tentent de résoudre des
problèmes de décisions dans l’incertain avec l’espérance mathématique. D’autres, aux
XVIIIème et XIXème siècles, résolvent des problèmes combinatoires. Au début du XX ème siècle,
l’étude de la gestion de stock a été considérée comme étant à l’origine de la recherche
opérationnelle moderne avec la formule du lot économique dite formule de Wilson proposée
par Harris en 1913.

32
Mais ce n’est qu’avec la Seconde Guerre Mondiale que la pratique va s’organiser pour
la première fois et acquérir son nom. En 1940, Patrick Blackett est appelé à l’état-major
anglais à diriger la première équipe de recherche opérationnelle, pour résoudre certains
problèmes tels que l’implantation optimale de radars de surveillance ou la gestion des convois
d’approvisionnement. Le qualitatif « opérationnelle » vient du fait que la première application
d’un groupe de travail organisé dans cette discipline avait trait aux opérations militaires. La
dénomination est restée par la suite, même si le domaine militaire n’est pas le principal champ
d’application de cette discipline.

Après la guerre, les techniques se sont considérablement développées, grâce,


notamment, à l’explosion des capacités de calcul des ordinateurs. Les domaines d’application
se sont également multipliés.

V.3 Définition de l’ordonnancement

L’ordonnancement est la planification et la systématisation des diverses catégories de


travaux constituant le projet.

V.3.1 Systématisation des travaux [8]

Cette étape consiste à

 Classer les tâches en groupes selon leur qualité ;

 Les classer par ordre de priorité et dresser un modèle convenable pour l’exécution
ultérieure de ces opérations et trouver une possibilité de simultanéité de ces tâches ;

 Prévoir les différentes marges ou le gain de temps par opération en se référant au temps
normal de réalisation par la « Méthode PERT » et le « Diagramme de Gantt »

V.3.2 Méthode PERT

PERT: Program or Project Evaluation and Review Technique. Ce qui signifie « technique
d’évaluation et d’examen de programmes »

La recherche opérationnelle était historiquement exploitée par la grande entreprise

33
NASA (filiale de recherche et de construction des navettes spatiales comme le POLARIS
AMÉRICAIN), dès 1958, utilisant la Méthode PERT pour la première fois. [8]

L’utilisation de la fameuse méthode s’élargit dans des domaines très différents car il
sert à contrôler le délai d’exécution d’un projet industriel surtout, raison pour laquelle on fait
appel à cette méthode pour l’utilisation rationnelle des engins de la Société M.G. Le choix de
la méthode PERT pour cette étude est de pouvoir donner à l’exploitation de gypse un contrôle
sur le délai d’exécution des travaux.

Ses finalités sont :

 Pour l’équipe d’exploitation, de traduire une stratégie d’exploitation en logique de


déroulement, formalisée sous forme de tâches à réaliser dans un ordre précis ;
 Pour les chefs d’exploitation, identifier, décrire finement et distribuer tout le travail à
produire et construire son support de pilotage opérationnel par délai ;
 Pour le gérant, de réussir le recensement de toutes les informations nécessaires à
l’avancement de l’exploitation.

V.3.3.Diagramme de Gantt

C’est un outil utilisé souvent en complément d’un réseau PERT, en ordonnancement et


permettant de visualiser dans le temps les diverses tâches liées composant un projet. Il s’agit
d’une représentation d’un graphe connexe, muni de valeurs et orienté ; il représente
graphiquement l’avancement d’un projet.

Le diagramme vise à identifier toutes les tâches avec leur temps d’exécution et ainsi
que les marges limites et totales d’exécution des tâches.

Le Diagramme de Gantt sert à visualiser les tâches sur un diagramme de fonction


« tâche » et de variable « temps ». Un diagramme facile à lire, et permet de suivre le
processus d’exécution des tâches en donnant immédiatement leur durée de réalisation. [8] Le
diagramme nous est donc nécessaire.

34
CONCLUSION PARTIELLE

La Société Malagasy Gypsum est une société à responsabilité limitée dont les activités sont
l’exploitation, la collecte, la commercialisation du gypse et la fabrication de plâtre. En ce qui
nous concerne, l’exploitation du gypse dont la société exerce se situe dans la Région Boeny,
District d’Ambato-Boeny, Commune rurale d’Ambondromamy, au sein du Fokontany
Beronono. La Société emploie 33 ouvriers contractuels et 10 à 45 autochtones ou « zanatany »
sur le site d’exploitation. Des engins d’exploitation sont aussi disponibles sur le terrain, leur
utilisation de façon rationnelle fait l’objet de notre étude.

35
DEUXIÈME PARTIE

SITUATION ACTUELLE DE
L’EXPLOITATION DU GYPSE
D’ANTSAMPANANA
Chapitre VI : MODE ET MÉTHODE D’EXPLOITATION ACTUELLEMENT MIS EN
APPLICATION

Le premier chapitre de la deuxième partie consiste à nous faire savoir le mode et la


méthode d’exploitation mis en application sur le terrain.

VI.1 Mode d’exploitation minière [3]

On entend par « exploitation » : toute opération qui consiste à extraire ou à séparer du


gisement les substances minérales utiles.

Le mode d’exploitation est défini comme étant le moyen d’accès au gisement dont le
choix dépend généralement de la situation technique et du rendement économique de
l’exploitation.

On distingue deux modes d’exploitation minière :

1. Le mode d’exploitation à ciel ouvert, qui consiste à enlever les stériles se trouvant
au-dessus du gisement (opération de décapage) et à extraire les roches ou les minerais qui
sont ensuite transportés dans une usine de traitement ou à des fins de transformation. Pour ce
mode d’exploitation, appelé aussi découverte, tous les terrains stériles qui couvrent la
substance à exploiter sont enlevés ;

2. Le mode d’exploitation souterraine, destiné pour les gisements situés en


profondeur, en creusant un réseau de galeries bien structuré pour accéder à la couche
minéralisée. Ce mode d’exploitation s’avère plus coûteux que le premier et demande une
gestion et une mécanisation complexes.

Ainsi, le mode d’exploitation pour la carrière de gypse d’Antsampanana jugé


favorable est le mode d’exploitation à ciel ouvert pour la principale raison que le minerai se
trouve à une faible profondeur : après décapage d’environ 49 cm à 1 m sur le terrain, on
rencontre déjà des couches gypseuses.

38
VI.2 Méthodes d’exploitation minière [3]

C’est l’organisation dans le temps et dans l’espace, de l’ensemble des travaux


d’enlèvement des stériles et des minerais établis dans des conditions bien définies.
Le choix d’une méthode d’exploitation dépend des critères suivants :

 La forme du gisement ;
 Les caractéristiques des matériels utilisés ;
 La sécurité de l’exploitation et celle du personnel ;
 L’obtention d’un rendement économique suffisant.

Dans le domaine du mode d’exploitation à ciel ouvert, on connaît quatre méthodes


d’exploitation :

1. La méthode par tranches horizontales simultanées ou le stripping : la progression


de l’exploitation se fait par tranches horizontales conduites simultanément pour enlever en un
seul passage la totalité de l’épaisseur verticale à exploiter. Elle convient dans le cas des
gisements subhorizontaux de grande extension ;

2. La méthode par tranches horizontales successives en pleine largeur : l’évolution


globalement verticale de l’extraction se fait par tranche horizontale conduite successivement
jusqu’au contour final et la tranche inférieure ne démarre que peu avant la fin de la tranche
précédente. Cette méthode est fréquemment utilisée pour les gisements à flanc de coteau ;

3. La méthode par fosses emboîtées : le terrassement est conduit de façon que


l’évolution affecte à plusieurs époques successives la forme de la fosse à peu près
homothétique de plus en plus profonde;

4. La méthode mixte : cette méthode combine deux au moins des trois méthodes
susmentionnées dont la première pour le démarrage et la seconde pour la suite de
l’exploitation.

La méthode actuellement appliquée sur le terrain étudié est le stripping ou la


méthode par tranches horizontales simultanées. On a opté pour cette méthode car elle est bien

39
appropriée aux couches subhorizontales étendues et relativement peu profondes, ce qui est le
cas du gisement de gypse d’Antsampanana. En bref, après le triage du tout-venant, le stérile
servira de remblayage pour les fosses creusées.

Tout-venant à trier

Front d’abattage

Talus

Sens d’avancement de l’exploitation

Figure 6 : Méthode par stripping

40
VI.3 Programme d’exploitation

Le programme d’exploitation est résumé dans le tableau ci-dessous :

Tableau 9 : Programme d'exploitation

Rubriques Informations
Durée de travail 08 h/j
Nombre de jours de travail 6 j/semaine
Production journalière (annexe IV) 948 [Kg] à 1929 [Kg]
Durée estimative d’exploitation 40 ans

41
Chapitre VII : ANALYSE DESCRIPTIVE DE L’EXPLOITATION

Voici le flow sheet actuel de l’exploitation

DÉCAPAGE

CREUSEMENT
(Manuel ou mécanique)

TRIAGE

TRANSPORT
T

SÉCHAGE

FROTTAGE

PESAGE

MISE
EN STOCK

Figure 7 : Flow sheet de l'exploitation

42
VII.1 Décapage

Le décapage est l’enlèvement du mort-terrain et/ou de la couverture végétale qui


couvre(nt) les formations minéralisées. L’ouverture de la carrière débute en général par
l’opération de décapage. Le travail est effectué par les pelleteuses.

VII.2 Creusement

Il consiste à l’obtention du tout-venant par creusement de fosses après le décapage. En


général, il est effectué par les pelleteuses mais dans le cas où elles tombent en panne, ce sont
les barres à mines et les pelles qui interviennent, c’est le creusement manuel. Les profondeurs
maximales que les engins peuvent creuser sont de 2,50 m pour le P60 9 et 3 m pour le
Caterpillar10.

Photo 21 : Creusement par pelleteuse

VII.3 Triage

Le triage se fait à la main, c’est l’opération qui aboutit à la séparation du minerai et du


stérile. Le minerai est tout de suite mis dans un sac de ciment. Le triage s’effectue juste après
le vidage du godet de la pelleteuse en service.

9
Appellation sur terrain de la pelleteuse hydraulique P60
10
Appellation sur terrain de la pelleteuse hydraulique Caterpillar 225D

43
Photo 22 : Triage

VII.4 Transport

Le transport du minerai se fait à dos d’homme de la carrière vers le lieu de séchage. Le


trajet mesure environ 200 m.

Photo 23 : Transport à dos d’homme

VII.5 Séchage

Il consiste à étaler le minerai sous le soleil afin de sécher la gangue dont l’argile. Le
séchage est nécessaire pour faciliter l’opération suivante.

44
Photo 24 : Séchage

VII.6 Frottage

Le minerai est frappé à coup de râteau pour être débarrassé de l’argile. Le frottage est
d’habitude effectué par 3 hommes.

Photo 25 : Frottage

VII.7 Pesage

Cette opération consiste à peser le gypse dépourvu en majeure partie de sa gangue.


Elle fait intervenir la balance.

45
Photo 26 : Pesage

VII.8 Mise en stock

Une fois pesé, le gypse est entreposé dans un « stockpile » pour être transporté plus
tard par un camion semi-remorque. Ce dernier arrive sur le lieu pour emporter une charge de
30 tonnes de gypse.

Photo 27 : Mise en stock

VII.9 Chargement

Le chargement est effectué par 6 ouvriers soit à l’aide des pelles dans le cas où les
ridelles du camion semi-remorque sont amovibles, soit par remplissage de sacs dans le cas
contraire.

46
Voici un tableau où figurent des dates de chargement auquel nous avons assisté sur le
terrain :

Figure 8 : Dates de chargement

Dates Sources de production


02-07-13 Antsampanana + Antsakoamaro
23-07-13 Antsampanana + Antsakoamaro
30-07-13 Antsampanana + Antsakoamaro
14-08-13 Antsakoamaro + Antsampanana
21 -08-13 Antsampanana + Antsakoamaro+ Antatao
29-08-13 Antatao

On note qu’en l’espace d’une semaine, (du 23 au 30 juillet), la charge de 30 tonnes


peut être atteinte à condition que la ou les pelleteuses soient en état de marche. La collecte de
gypse à Antatao n’intervient que si les charges à Antsampanana et à Antsakoamaro ne
suffisent.

Photo 28 : Semi-remorque à ridelles


amovibles

47
Chapitre VIII : ANALYSE DES DIVERS PROBLÈMES RENCONTRÉS SUR LE SITE
D’EXPLOITATION

Avant de passer à l’utilisation rationnelle proprement dite, il est nécessaire de faire


l’analyse des divers problèmes qui persistent sur le terrain.

VIII.1 Difficultés rencontrées au niveau des engins

Les arrêts intempestifs des engins sont dus à des pannes de moteur, d’huile et de
gazole. Au cours de notre descente sur le terrain, nous avons rassemblé dans ce tableau le
volume de travail, le volume des pannes, le temps de marche effective et le cycle de la
pelleteuse P60.

Tableau 10 : Observations de la pelleteuse P60

Date Horaire Volume de Panne Temps de Nombre de


travail (en h) (en h) marche (en h) godets vidés
11/06/13 13h55-17h15 3,33 2,25 1,08 68
7h45-9h30 1,75 1,17 0,58 36
12/06/13 9h35-11h15 1,61 0,92 0,69 61
13h30-16h45 3,24 1,93 1,31 94
13/06/13 10h00-10h15 0,25 0,17 0,08 16
14/03/13 8h25-11h12 2,86 2,68 0,18 28
13h45-15h45 2,00 1,37 0,63 60
17/06/13 11h30-11h40 0,16 0,00 0,16 11
13h50-14h25 0,58 0,47 0,11 26
18/06/13 9h40-11h23 1,72 0,86 0,86 69
14h55-15h45 0,83 0,23 0,60 37
19/06/13 13h35-16h30 2,92 1,93 0,99 68
20/06/13 8h40-11h40 2,83 1,40 1,43 88
13h35-14h45 1,17 0,42 0,75 37
21/06/13 13h55-17h00 3,08 2,10 0,98 58
9 jours TOTAL 28,33 17,90 10,43 757

48
Quelques paramètres à définir

 Volume de travail (VT) : Durée de temps pendant laquelle le conducteur et le mécanicien


mettent le moteur en marche ou essayent de le mettre ;
 Panne (P): Durée des arrêts du moteur, dus aux surchauffes ou au recyclage d’huile en
fuite11 ;

 Temps de marche (TDM): Durée de temps au cours de laquelle la pelleteuse travaille


sans interruption.

On a : VT = P + TDM
Interprétation du tableau

En se référant à la dernière ligne du tableau 10, on remarque que pendant 9 jours de


travail, le volume des pannes excède celui du temps de marche de 7,47 heures. Pour 9 jours,
on compte 72 heures de travail, à raison de 8 h/j par poste, le VT n’en atteint même pas la
moitié (tableau 10).

Conclusion

Usure de la machine et manque d’entretien sont responsables de ces pannes.

Photo 29 : Réparation Photo 30 : Surchauffe du moteur

11
Les fuites d’huile sont dues à des tuyaux éclatés

49
VIII.2 Problèmes au niveau des matériels

 On entend ici par matériels les « barres à mines », les « pelles » et les « râteaux ». On
dénombre 12 barres à mines, 08 pelles et 06 râteaux pour servir 33 hommes, c’est loin d’être
suffisant. On dénote en effet la lenteur de la production, ce qui explique la baisse de la
production dans le cas où les pelleteuses tombent en panne et ce cas a été fréquent durant
notre séjour sur le terrain. En effet, le creusement par des barres à mines ou « mandozoka » et
des pelles est moins productif que celui fait avec les engins. Au lieu de faire tout de suite le
triage du tout-venant sortant du godet, on utilise la force humaine pour en obtenir, puis faire
l’opération de triage ; ce qui explique la lenteur et la difficulté du travail. D’autre part,
l’insuffisance de ces matériels suscite souvent des querelles entre les ouvriers puisque chacun
s’efforce de remplir un nombre maximum de sacs.

Photo 31 : « Mandozoka »

 On constate le manque d’entretien des matériels : en effet, les barres à mines s’usent
au cours de leur utilisation, ce qui diminue leur capacité de creusement.
 Problème de vérification et de manque de soins des matériels : en ce qui concerne les
sacs, ils sont soit déchirés, soit emportés par le vent, soit volés par les « zanatany ». On peut
bien éviter les deux derniers cas puisque l’usure est à la cause du premier cas.

50
VIII.3 Problèmes au niveau de l’exploitation

 On remarque qu’il manque de l’organisation au niveau de l’exploitation : la non-


évacuation du stérile après le triage. Ce dernier est stocké tout près de l’ouverture de la fosse
creusée, la verse à stérile est donc mal placée. On assiste donc à l’éboulement de stérile. Ce
qui contraint les engins à changer de terrain de creusement, d’où l’abandon précoce du
chantier de travail pour en trouver un autre puisque le déblayage de cette masse de terre
occasionne des coûts au niveau du carburant, sans parler du paramètre « temps de déblayage »
qui, au cours duquel la production stagne. D’autre part, l’abandon précoce et le changement
fréquent de terrain écourtent la durée de vie de la carrière.

Photo 32 : Éboulements de stérile

 L’alternance des creusements mécanique et manuel dans la même fosse : le


creusement manuel ou le « mandozoka » intervient lorsque les pelleteuses tombent en panne.
L’inconvénient est que le stérile qui reste du tout-venant n’est pas évacué, ce qui remblaie
forcément la fosse partiellement exploitée, les « mpandozoka » ne font pas de déblayage car
cette opération les empêche de remplir davantage de sacs.
 Le manque de précisions géologiques : les sondages effectués sont loin d’être
suffisants. De ce fait, le changement de terrain d’exploitation se fait par tâtonnement puisque
les mailles de sondages sont trop lâches (carte 1). Cette méthode n’est pas efficace car dans ce
cas, la production n’est pas sûre : il se peut que l’exploitation avance dans une zone de très
faible teneur en gypse et ce ne sera pas rentable.

51
CONCLUSION PARTIELLE

Le mode d’exploitation et la méthode d’exploitation actuellement mis en œuvre semble être


adéquats, seulement, des améliorations sont encore nécessaires pour obtenir un maximum de
production. L’utilisation rationnelle intervient donc dans trois secteurs d’activités de la
carrière qui sont :

 La gestion du personnel qui s’avère être le moteur qui fait tourner la Société. Il doit être
qualifié et motivé ;
 L’amélioration de la gestion des travaux d’exploitation afin d’obtenir une production
satisfaisante et régulière ;
 La gestion des matériels et engins qui imposent une politique de maintenance bien définie.

52
TROISIÈME PARTIE

UTILISATION RATIONNELLE DES


ENGINS
Chapitre IX : MÉTHODE D’EXPLOITATION PROPOSÉE

À partir de ce premier chapitre de la troisième partie, nous allons apporter des


solutions d’amélioration aux divers problèmes susmentionnés.

En ce qui concerne l’exploitation, l’utilisation rationnelle opère dans :

 La gestion de tous les travaux de la carrière : la coordination de l’ensemble du personnel


et des moyens matériels ;

 La maîtrise de l’utilisation des engins, des matériels ainsi que de leur maintenance ;

Afin d’éviter l’abandon précoce du chantier d’exploitation en cours et les éboulements


du stérile dans la fosse d’exploitation, on propose la méthode d’exploitation par tranches
horizontales successives et l’introduction de brouettes pour l’évacuation du déblai.

IX.1 Schéma d’exploitation proposé

a) Cas du Caterpillar

1
: Voie d’accès à la tranche suivante (annexe V)
1,2,3 : Sens d’avancement de l’exploitation

Figure 9 : Schéma d'exploitation proposé pour le Caterpillar

54
b) Cas du P60

1,2,3 : Sens d’avancement de l’exploitation


Figure 10 : Schéma d'exploitation proposé pour le P60

Cette méthode d’exploitation (avec les dimensions indiquées) nous permettra


d’atteindre une profondeur de 12 m. Nous avons trois gradins de 4 m de profondeur pour le
Caterpillar et quatre gradins de 3 m pour le P60.

Dimensions de la voie d’accès à la tranche suivante (figure 9)

∆ Largeur : 4 m et 3 m respectivement pour Caterpillar et P60 ;


∆ Angle d’inclinaison : 30°
∆ Longueurs des pentes : 5 m et 3,5 m respectivement pour Caterpillar et P60 (annexe
V)

55
IX.2 Dimensionne ment des gradins

Avant de dimensionner les gradins, nous avons à connaître les caractéristiques des
deux pelleteuses.

Figure 11 : Caractéristiques des engins

Tableau 11 : Caractéristiques des engins (figure 11)

Caterpillar Poclain P60


a = 3,50 m a = 2,50 m
b = 1,50 m b = 1,50 m
c=2m c = 1,50 m
d=4m d=3m

Puisque les deux pelleteuses creusent deux profondeurs différentes, on va avoir deux
hauteurs différentes de gradin, respectivement pour le Caterpillar et le P60.

56
Figure 12 : Dimensions des gradins

Tableau 12 : Dimensions des gradins (figure 12)

Pour le Caterpillar Pour le Poclain P60


Longueur = 20 m Longueur = 20 m
Largeur = 9 m Largeur = 9 m
Pente = 60 ° Pente = 60 °
Y=4m Y=3m
X = 2,5 m (annexe V) X = 2 m (annexe V)
Longueur de la pente = 4,6 m (annexe V) Longueur de la pente = 3,5 m (annexe V)

57
Chapitre X : MISE EN ŒUVRE DE LA MÉTHODE D’EXPLOITATION

Ce chapitre renferme les paramètres techniques de réalisation des tranches


d’exploitation.

X.1 Quelques paramètres techniques à déterminer avant la mise en œuvre de la méthode

Afin de déterminer la surface occupée par la verse à stérile (ou le terril) et celle
aménagée pour le minerai, nous devons d’abord estimer le volume du déblai c’est-à-dire le
volume de terre que l’on doit enlever pour avoir chacune des tranches.

X.1 1 Volume du mort-terrain estimé : VMT1Cat

Considérant la coupe du gisement (figure 3) et en supposant le terrain uniforme, on a un


rectangle de longueur 72 m, de largeur 20 m et de hauteur 0,54 m sans oublier le coefficient
de foisonnement : 1,25.

A.N: 72 x 20 x 0,54 x 1, 25 = 972

Ce volume augmente deux fois à cause de la pente 60° des deux côtés, c’est-à-dire le
triangle de hauteur 0,54 m, de base 0,32 m (annexe V) et suivant la distance de 20 m.

A.N: (0,54 x 0,32)/2 x 20 x 1,25 = 2,16 x 2 = 4,32

=>VMT1Cat = 972 + 4,32 = 976,32 .

=>VMT1Cat = 976,32 m3

X.1 2 Volume du tout-venant extrait de la tranche 1 (cas du Caterpillar): VTV1Cat

Il se calcule par la formule logique : VTV1Cat = VD1Cat Ŕ VMT1Cat

VD1Cat : Volume du déblai de la tranche 1

A.N: VD1Cat = (72 x 20 x 4 x 1,25) + ((4 x 2,5)/2 x 20 x 1,25) x 2 = 7450


VTV1Cat = 7450 Ŕ 976,32 = 6473,68
=> VTV1Cat = 6473,68 m3

58
X.1 3 Volume de minerai estimé de la tranche 1 (cas du Caterpillar) :VM1Cat

On peut estimer déjà le volume de gypse que l’on peut extraire de cette tranche étudiée
en connaissant la teneur moyenne du gypse. On rappelle que cette teneur est de 12 %. On
calcule VM1Cat à partir de VTV1Cat puisque notre teneur tient compte à partir du tout-venant.

A.N: VM1Cat = 6473,68 x 12/100 = 776,84

=> VM1Cat = 776,84 m3

Connaissant la masse volumique du gypse : 2320 Kg/m3 = 2,32 t/m3


La quantité de gypse estimée pour ce volume est de 1802,26 t

X.1 4 Calcul du ratio de décapage pour la tranche 1 (face Caterpillar) : RCat

La rentabilité économique de l’exploitation peut être définie à partir du « ratio de


décapage ».

Le ratio de décapage se définit comme étant la quantité moyenne de stérile à déplacer


pour extraire une unité de minerai. C’est pourquoi, par suite de l’avancement des travaux, si le
ratio de décapage devient trop élevé, on devrait prendre des décisions adéquates. [7]

Le ratio de décapage se calcule par la formule :

Vstérile : Volume du stérile VMT1Cat


Vminerai : Volume du minerai VM1Cat

59
Pour notre cas, RCat = VMT1Cat /VM1Cat

A.N: RCat = 976,32/776,84 = 1,25

=> RCat = 1,25

X.1 5 Emplacements du terril et de la verse de minerai

1 : Verse à stérile ou terril


2 : Verse de minerai ou stockpile
3 : Sentier pour brouettes (largeur : 2 m)

Figure 13 : Emplacements du terril et du stockpile

60
X.1 6 Calcul du nombre de brouettes pour la tranche 1(cas du Caterpillar) : Nbr1Cat

 Volume de terre foisonnée dans le godet du Caterpillar : VGCat = 1,05 m3

Capacité nominale : 1,2 m3 ;

Coefficient de remplissage : 0,7 ;

Coefficient de foisonnement : 1,25

A.N: VGCat = 1,2 x 0,7 x 1,25 = 1,05

 Volume de terre foisonnée que peut emporter une brouette : VBr = 0,22 m3

Capacité nominale d’une brouette : 0,25 m3 ;

Coefficient de remplissage : 0,7 ;

Coefficient de foisonnement du terrain étudié : 1,25

A.N: VBr = 0,25 x 0,7 x 1,25 = 0,22

 Nombre de brouettes pour décharger un godet du Caterpillar = 5 brouettes

N = 1,05/0,22 = 4,7 => N = 5 brouettes/godet

 Longueur de piste pour les brouettes = 40 à 60 m

Longueur minimale : 20 m x 2 (aller-retour) = 40 m

Longueur maximale : 30 m x 2 (aller-retour) = 60 m

 Vitesse moyenne des brouettes = 0,8 m/s

 Temps de déchargement = 5 s

 Durée de cycle des brouettes = 55 à 80 s

A.N: 60/0,8 = 75 => 75 + 5 (temps de déchargement) = 80


40/0,8 = 50 => 50 + 5 (temps de déchargement) = 55

61
 Durée de cycle du godet du Caterpillar = 35 s

1 cycle : Remplissage Ŕ vidage Ŕ remplissage du godet

A.N: Nbr1Cat = 80/35 = 2,3 x 5 brouettes = 11,5 ≈ 12


Nbr1Cat = 55/35 = 1,6 x 5 brouettes = 8

=> Nbr1Cat = 12 brouettes (minimum : 8)

X.1 7 Capacité théorique du Caterpillar [7] : CTCat

Elle s’obtient par la formule

C : Capacité nominale du godet en [m3]

T : Durée du cycle de la pelleteuse en [h]

A.N: (1,2 x 0,7 x 1,25) x 3600/35 = 108

=> CTCat = 108 m3/h

X.1 8 Durée estimative de la réalisation de la tranche 1 (cas du Caterpillar) : DE1Cat

On rappelle que le volume total à déblayer est de VD1Cat = 7450 m3

A.N : 7450/108 = 68,98

=> DE1Cat = 68,98 heures

62
Nous allons résumer tous ces paramètres dans le tableau ci-dessous tout en considérant
l’autre pelleteuse P60.

Tableau 13 : Paramètres de la tranche 1 (annexe V)

Engins VD [m3] VMT [m3] VTV [m3] Q [t] LP [m] Cbr [s] Nbr DE [h]

CAT 7450 976,32 6473,68 1802,26 40 à 60 55 à 80 8 à 12 68,98

P60 5550 976,32 4573,68 1273,31 40 à 60 55 à 80 6à8 87,68

VGP60 : Volume de terre foisonnée du godet de P60 = 0,6 x 0,7 x 1,25 = 0,53 m3

Nombre de brouettes pouvant décharger un godet de P60 : 0,53/0,22 = 2,4 ≈ 3 brouettes

Durée de cycle du godet de P60 : 30 s

Capacité théorique de P60 : 0,53 x 3600/30 = 63,3 m3/h

VD : Volume de déblai de la tranche considérée [m3]

VMT : Volume de mort-terrain [m3]

Q : Quantité de gypse [t]

VTV : Volume de tout-venant de la tranche considérée [m3]

LP : Longueur de la piste pour brouettes [m]

Cbr : Durée de cycle des brouettes [s]

Nbr : Nombre de brouettes nécessaires

DE : Durée estimative de réalisation de la tranche considérée [h]

63
X.2 Paramètres de la tranche 2

On ne fait plus de décapage, de ce fait, nous ne calculons plus le volume de mort-


terrain, le volume du déblai devient le volume du tout-venant. À la fin de la réalisation de la
tranche 2, on arrive à 6 m et 8 m (respectivement P60 et CAT) de profondeur.

Tableau 14 : Paramètres de la tranche 2 (annexe V)

Engins VTV [m3] VM [m3] Q [t] LP [m] Cbr [s] Nbr DE [h]

CAT 5400 648 1503,36 88 à 97 115 à 126,25 16 à 18 50

P60 4050 486 1127,52 99 à 117 128,75 à 151,25 13 à 15 63,98

VTV : Volume de tout-venant de la tranche considérée [m3]

VM : Volume de minerai extrait de la tranche considérée [m3]

Q : Quantité de gypse [t]

LP : Longueur de la piste pour brouette [m]

Cbr : Durée de cycle des brouettes [s]

Nbr : Nombre de brouettes nécessaires

DE : Durée estimative de réalisation de la tranche considérée [h]

X.3 Paramètres de la tranche 3

Tableau 15 : Paramètres de la tranche 3 (annexe V)

Engins VTV [m3] VM [m3] Q [t] LP [m] Cbr [s] Nbr DE [h]

CAT 3600 432 1002,24 88 à 97 108,75 à 120 16 à 18 33,33

P60 2700 324 751,68 99 à 117 120 à 148,75 12 à 15 42,65

VTV : Volume de tout-venant de la tranche considérée [m3]

64
VM : Volume de minerai extrait de la tranche considérée [m3]

Q : Quantité de gypse [t]

LP : Longueur de la piste pour brouette [m]

Cbr : Durée de cycle des brouettes [s]

Nbr : Nombre de brouettes nécessaires

DE : Durée estimative de réalisation de la tranche considérée [h]

À ce stade, on atteint les 9 m et 12 m de profondeur (respectivement P60 et CAT).

X.4 Paramètres de la tranche 4

La tranche 4 concerne uniquement la pelleteuse P60, c’est à ce niveau qu’elle atteint


les 12 m de profondeur.

Tableau 16 : Paramètres de la tranche 4 (annexe V)

Engin VTV [m3] VM [m3] Q [t] LP [m] Cbr [s] Nbr DE [h]

P60 1350 162 375,84 52 à 111 70 à 143,75 7 à 15 21,33

VTV : Volume de tout-venant de la tranche considérée [m3]


VM : Volume de minerai extrait de la tranche considérée [m3]
Q : Quantité de gypse [t]
LP : Longueur de la piste pour brouette [m]
Cbr : Durée de cycle des brouettes [s]
Nbr : Nombre de brouettes nécessaires
DE : Durée estimative de réalisation de la tranche considérée [h]

65
Propositions de solutions pour la saison pluvieuse

Pour un travail continuel et sans interruption pendant la saison de pluies, il faudrait


aménager les pistes et sentiers pour brouettes. Pour cela, il est nécessaire de répandre un
gravier d’oxyde de fer (photo 19) sur les pistes pour brouettes.

D’autre part, pour garder la vitesse constante des brouettes, on propose de recouvrir les
pistes par des planches. En bref, on propose de recouvrir les pistes par un gravier d’oxyde de
fer et de planches pour une rapidité et possibilité de transport pendant la saison de pluies.

X.5 Réalisation du graphe PERT

Cas du Caterpillar

Tableau 17 : Identification des tâches pour le Caterpillar

Notation Tâches Antériorité normale des Durée [jour(s)]


tâches
T1 Réalisation de la tranche 1 --- 9
T2 Réalisation de la tranche 2 T1 6,5
T3 Réalisation de la tranche 3 T1 Ŕ T2 4,5

Tableau 18 : Matrice d'antériorité des tâches pour le Caterpillar

T1 T2 T3 Durée [j]
T1 --- 9
T2 1 6,5
T3 1 1 4,5

66
X.5 1 Graphe PERT des tâches pour le Caterpillar

Figure 14 : Graphe PERT des tâches pour le Caterpillar

Cas du Poclain P60

Tableau 19 : Identification des tâches pour le Poclain

Notation Tâches Antériorité normale des tâches Durée [j]


T1 Réalisation de la tranche 1 --- 11
T2 Réalisation de la tranche 2 T1 8
T3 Réalisation de la tranche 3 T1 Ŕ T2 5,5
T4 Réalisation de la tranche 4 T1 Ŕ T2 Ŕ T3 3

Tableau 20 : Matrice d'antériorité des tâches pour le Poclain

T1 T2 T3 T4 Durée [j]
T1 --- 11
T2 1 8
T3 1 1 5,5
T4 1 1 1 3

67
X.5 2 Graphe PERT des tâches pour le Poclain

Figure 15 : Graphe PERT des tâches pour le Poclain

X.6 Diagrammes de Gantt

Figure 16 : Diagramme de Gantt pour les tâches effectuées par le Caterpillar

68
Figure 17 : Diagramme de Gantt pour les tâches effectuées par le P60

69
Chapitre XI : ÉTUDES COMPARATIVES DES COÛTS

XI.1 Matériels de transport : brouettes

Photo 33 : Brouettes

Nous avons deux choix pour le matériel de transport :

1. Brouette de type A (à gauche sur la photo 33) dont l’unité coûte 35.000 Ar ;

2. Brouette de type B (à droite sur la photo 33) dont l’unité coûte 70.000 Ar ;

La différence entre les deux brouettes est la dureté du pneu, ce qui explique l’inégalité du prix
et bien évidemment la longévité du matériel.

Tableau 21 : Coûts d'investissement pour les brouettes

Engins Nbr C.I [Ar]

Type A Type B

CAT 8 à 18 280.000 à 630.000 560.000 à 1.260.000

P60 6 à 15 210.000 à 525.000 420.000 à 1.050.000

Nbr : Nombre (minimal à maximal) de brouettes nécessaires

C.I : Coût (minimal à maximal) d’investissement pour les brouettes

70
XI.2 Matériaux de roulage

L’oxyde de fer

L’oxyde de fer (photo 19 à gauche) n’est pas un problème au niveau local puisque l’on y
trouve en abondance. Il suffit de le transporter vers le lieu d’exploitation pendant la saison
sèche. Ce matériau est très solide et insoluble dans l’eau, de ce fait, il permet une circulation
des brouettes pendant la saison de pluie, le seul inconvénient est le frottement qu’il engendre
au niveau du pneu des brouettes, surtout pour celui du type A, le frottement avec l’oxyde de
fer use très vite ce genre de pneu. Ce gravier ralentit les brouettes du type B .C’est pour cette
raison qu’on fait appel aux planches.

Les planches

On propose de choisir entre deux types de planches : le « pin » et le « Hazoala ».

Tableau 22 : Coûts d'investissement pour les planches

Type Caractéristiques P [Ar] D [m] Np C.I [Ar]


Longueur : 2,35 m
Largeur : 14 cm
34.000 à
« Hazoala » 2000 40 à 117 17 à 50
Épaisseur : 1 cm
100.000

Longueur : 4 m
Largeur : 15 cm
Pin 4000 40 à 117 10 à 29 40.000 à
Épaisseur : 2 cm
116.000

P : Prix d’une pièce [Ar]


D : Distance (minimale à maximale) à couvrir [m]
Np : Nombre (minimal à maximal) de pièces nécessaires
C.I : Coût (minimal à maximal) d’investissement pour les brouettes [Ar]

71
Chapitre XII : SOLUTIONS PROPOSÉES

Dans cette partie, nous proposons des solutions aux problèmes et remarques que nous
avons constatés et évoqués.

XII.1 Au niveau des engins et des matériels

L’utilisation rationnelle des engins consiste à :

À conserver les engins aux états initiaux : retrouver l’aptitude ou la puissance initiale
des machines porteuses de pièces faibles ou jugées usées. Cela peut se faire en changeant ces
dernières par d’autres en bons états ;

Faire une maintenance régulière des machines en établissant un calendrier fixe.


On propose que l’opération de maintenance se fasse tous les samedis. Ce moment a été choisi
pour la principale raison que le fait de connaître les éventuels problèmes au niveau des engins
fait envisager à d’autres programmes d’exploitation pour la semaine qui suit. Par exemple
s’attendre à faire le creusement manuel, cela sous-entend savoir en avance où creuser avec des
barres à mines.

En ce qui concerne l’entretien, trois types d’entretien sont à effectuer :

L’entretien normal : graissage, vérification des jauges d’huile ;

L’entretien préventif : afin d’éviter les pannes prévisibles par vérification du serrage des
écrous, les possibilités d’éclatement de tuyaux ;

Le dépannage : doit se faire le plus vite possible à partir du moment où est une panne
aperçue.

Pour les barres à mines, il est important de les affûter régulièrement afin de garder leur
capacité de creusement. Cela peut se faire rapidement par une meule puisque la Société en
dispose sur le terrain.

Pour la disparition continuelle des sacs, il faut les ranger ensemble par groupe de 10.
En ce qui concerne les vols des sacs, écrire le nom de chacun des « zanatany » avec le nombre

72
des sacs qu’ils ont empruntés et les vérifier avant leur prise de congé à 16 h 30 minutes.

XII.2 Au niveau de l’exploitation

Peaufiner la recherche géologique par des sondages pour éviter la perte de temps au
tâtonnement, il est donc nécessaire de multiplier les trous de sondages : trous destinés à
étudier la nature et les ressources du sous-sol. Il s’agit de simples trous de sondages à mailles
serrées, creusés à l’aide de barre à mines et de la pelle.

Dimensionnement des trous de sondages

Forme : parallélépipède rectangle ;

Longueur : 1,20 m ;

Largeur : 0,9 m ;

Profondeur :7m;

Maille : 20 m x 20 m.

Ces dimensions ont été choisies de façon optimale ainsi que pour le confort du
travailleur.

Deux individus font le creusement à tour de rôle.

73
Figure 18 : Maille de sondage Figure 19 : Trou de sondage

Il est plus pratique de creuser les trous de sondage pendant la période de pluie et de
prendre les précautions nécessaires pour les protéger contre les eaux de pluie. Par exemple
boucher les trous par des pseudo-steppes ou « bozaka » lorsque la profondeur voulue n’est pas
encore atteinte.

Les résultats obtenus par cette opération sont précieux car :


Ils offrent une indication des zones les plus rentables sur le terrain ;
Ils permettent déjà une estimation de la production et même du gisement ;
Ils donnent une image sur la direction des couches du sous-sol. Cela est très important
pour le choix du sens de l’avancement du front d’abattage.

XII.3 Au niveau du personnel

Il est conseillé de désigner au moins deux responsables de la maintenance des engins


au site d’exploitation. Ces individus auront pour tâche la vérification, le nettoyage et le
recensement de tout ce qui semble anormal au niveau de ces machines et font le rapport sans
tarder aux chefs d’exploitation.

Il est aussi conseillé de désigner un autre cuisinier pour accélérer les préparations
culinaires car durant notre séjour, on a assisté à une absence de ponctualité au niveau du
démarrage du travail sous le motif de l’attente du café.

74
Voici l’organigramme proposé pour le personnel de la Société

Figure 20 : Organigramme proposé

Afin de gérer les ouvriers, il est temps d’augmenter le nombre des barres à mines et
des pelles : par exemple une barre à mines et une pelle pour deux ouvriers. Les querelles entre
ouvriers seront évitées d’une part et d’autre part, la multiplication de ces matériels
augmentera la production manuelle.
Une des conditions qui motivent le personnel de la carrière à fournir un maximum de
travail est la ponctualité du repas. On a remarqué sur le terrain un air de mécontentement
lorsque les provisions n’ont pas été arrivées à temps et cela a eu des répercussions sur la
ponctualité de l’après-midi. Pour pallier à ce problème, voici ce que nous proposons : « faire
le bazar » à Ambondromamy en achetant des provisions pour deux jours. D’après l’expérience
vécue sur le terrain, il faut au moins deux heures pour réussir cette mission, donc fixer l’heure
de départ à 9 heures du matin. Les individus concernés sont : un chauffeur, les 2 cuisiniers.

75
XII.4 Solution avancée pour le débarrassage des gangues

Puisque la méthode de frottage n’est pas très satisfaisante en ce qui concerne le


débarrassage des gangues, on propose le montage d’un système de laverie suivant :

1 Convoyeur à bande 8 Aire de séchage


2 Gypse brut 9 Pilier pour le crible
3 Tuyau 10 Tôle (disposée en pente)
4 Pompe à eau 11 Gangue
5 Crible 12 Eau
6 Citerne 13 Bassin
7 Gypse lavé

Figure 21 : Laverie proposée

76
Fonctionnement de la laverie

Le gypse recueilli après le triage est transporté jusqu’au crible par l’intermédiaire d’un
convoyeur. Arrivé dans le crible sur deux tamis de niveau différent, le gypse subit des
mouvements de vibration accompagnés de jets d’eau sous pression provenant de la citerne.
On note que le tamis supérieur comporte une partie fermée : cela est destiné à stocker
temporairement le gypse dans l’eau pour qu’il soit bien lavé. La tôle inclinée qui se trouve au-
dessous du crible conduit l’eau et les gangues vers le bassin. De là, l’eau est ensuite remontée
dans la citerne via la pompe. Le niveau de la boue argileuse dans le bassin doit être largement
inférieur à celui de l’eau pour que la pompe n’aspire pas cette matière indésirable.
De l’autre côté du crible, le gypse lavé est convoyé vers une aire de séchage par une
autre bande transporteuse.

Photo 34 : Crible et convoyeur

77
CONCLUSION PARTIELLE

La nouvelle méthode d’exploitation proposée est la solution à l’organisation de


chantier puisque grâce à elle, on peut :

o Placer séparément le mort-terrain et le minerai ;


o Extraire le gypse au-delà de 12 m de profondeur, ce qui n’a pas encore été expérimenté
jusqu’ici ;
o Affirmer que les engins seront utilisés à bon escient.

Néanmoins, l’application de cette méthode nécessite l’intervention de matériels de


transport qui sont, pour notre cas, des brouettes. Matériels simples, qui ne consomment pas de
gazole et n’exigent pas d’entretien coûteux.

78
CONCLUSION FINALE

Tout au long de cette étude, nous avons pu connaître une Société malagasy qui fait
l’activité d’exploitation de gypse au Nord -Ouest de Madagascar. Nous nous sommes aussi
renseignés sur le déroulement journalier de cette activité, les problèmes rencontrés sur le lieu
d’exploitation. À la troisième partie de cette étude, nous y avons avancé des propositions et
suggestions, elles concernent l’exploitation, les engins, les matériels ainsi que le personnel de
la Société M.G.

On constate que :

 La production de gypse et le volume horaire du travail des pelleteuses sont


interdépendants : plus le volume horaire du fonctionnement de l’engin augmente, plus la
production croît. Cela nécessite une politique de maintenance bien élaborée des engins
d’exploitation.
 Le nombre de mains-d’œuvre qui font le triage n’est pas à négliger à leur tour, il s’agit
des « zanatany » et des ouvriers contractuels.

79
ANNEXES
ANNEXE I : Les populations locales ou « zanatany »

Ce sont les tâcherons recrutés par jour. Ils arrivent sur les lieux du lundi au vendredi.
Le vendredi est le jour de pesage ; quant au samedi, ils vont à Ambondromamy pour être
rémunérés et ensuite « faire le bazar ». Les populations sont des tribus du Sakalava et du
Tsimihety. Ils habitent les villages Ambalabe et Ampombokely, respectivement à 4 et 8 km de
la carrière, à une demi -heure et une heure de marche.

Photo 35 : Village d’Ambalabe Photo 36 : Tâcherons d’Ambalabe

Photo 37 : Village d’Ampombokely

I
ANNEXE II : Le « Anjamà »

Le « Anjamà » est un travail effectué à volonté pendant les heures de pause. Il s’agit
du travail manuel avec des barres à mines (mandozoka). Dans ce cas, le gypse est vendu par
kilo à la Société. La production par le « Anjamà » est quelquefois à ne pas négliger (Annexe
IV). Il y a des fois où le résultat du « Anjamà » est échangé par des cigarettes, de la
soupe,…avec des marchands de passage, à titre de goûter.

Photo 38 : « Anjamà »

II
ANNEXE III : Le village d’Antsakoamaro

Antsakoamaro est une autre carrière d’exploitation de gypse. C’est un village où la


Société M.G faisait campement pendant 2 années. Il se trouve à 2 Km, à vol d’oiseau du site
actuel. Antsakoamaro est un village nouvellement né grâce à l’existence de l’exploitation du
gypse sur le lieu. Actuellement, la population compte environ 60 personnes dont les antandroy
sont en grand nombre. La difficulté d’accès pendant la période de pluie pour les camions de
chargement est la raison principale de l’abandon du site. Néanmoins les villageois continuent
le travail et ce de façon manuelle. Le pesage de gypse a lieu chaque jeudi, la production de
gypse d’Antsakoamaro permet d’atteindre les chargements de 30 tonnes dans un court délai
(Annexe IV).

Photo 39 : Village d’Antsakoamaro Photo 40 : Vestige de l'exploitation

III
ANNEXE IV : Observations hebdomadaires du déroulement de l’exploitation

Tableau 23 : Semaine du 05 au 10 août 2013

Volume horaire
de travail du P60 Nombre de sacs Production
Paramètres en [h] Effectif des remplis après Productions en Kg « Anjamà » d’Antsakoamaro
Effectif des ouvriers triage en Kg en Kg
Date Matin Après- « Zanatany » Matin Après- Matin Après- « Zanatany » Ouvriers
midi midi midi
lundi 05 0 --- 0 24 24 24,5 25,5 --- 948
mardi 06 0 2,15 0 24 24 28 29,5 --- 1225
mercredi 07 0 3 13 23 23 28,5 62 --- 1773 916
jeudi 08 0 0,55 22 20 21 36 46,5 --- 1477
vendredi 09 1,45 0,68 22 22 22 41,5 41,5 2084 1776
samedi 10 0,83 0,92 0 23 23 40 54 0 1929
Volume horaire total = 9,58 Production hebdomadaire totale d’Antsampanana (« Anjamà non compris ») = 11212 kg 5138

IV
Tableau 24 : Semaine du 12 au 17 août 2013

Volume
horaire de Nombre de Production
Paramètres travail du P60 Effectif des sacs remplis Productions en Kg « Anjamà » d’Antsakoamaro en
en [h] Effectif des ouvriers après triage en Kg Kg
Date Matin Après- « Zanatany » Matin Après- Matin Après- « Zanatany » Ouvriers
midi midi midi
lundi 12 1 1,3 7 18 18 24,5 37 ---
mardi 13 0,7 0 21 24 24 36 16 --- 2803
mercredi 14 0 0 17 17 16 27,5 37 --- 264
jeudi 15 0,17 2,17 14 21 22 20 38,5 ---
vendredi 16 0 0,3 14 18 18 35 32 1873 2820
samedi 17 0 0 0 17 17 25 20,5 0
Volume horaire total = 5,64 Production hebdomadaire totale d’Antsampanana (« Anjamà » non compris) = 7496 kg 5086

V
Tableau 25 : Semaine du 19 au 24 août 2013

Volume
horaire de Nombre de
Paramètres travail du P60 Effectif des sacs remplis Productions en Kg « Anjamà » Production
en [h] Effectif des ouvriers après triage en Kg Antsakoamaro en Kg
Date Matin Après- « Zanatany » Matin Après- Matin Après- « Zanatany » Ouvriers
midi midi midi
lundi 19 0 0 10 19 19 22,5 44 --- 1728
mardi 20 0 0 10 19 19 31,5 45 ---
mercredi 21 0 0 10 10 9 20,5 18 --- 761 351
jeudi 22 0 0 10 18 18 32,5 21,5 --- 807
vendredi 23 0,46 0,41 11 18 19 40,5 57 1596 1771
samedi 24 0 0 0 18 17 34,5 18 0 949
Volume horaire total = 0,87 Production hebdomadaire totale d’Antsampanana (« Anjamà non compris) = 7612 kg 6775

VI
Tableau 26 : Semaine du 26 au 31 août 2013

Volume
horaire de Nombre de
Paramètres travail du P60 Effectif des sacs remplis Productions en Kg « Anjamà » Production
en [h] Effectif des ouvriers après triage en Kg Antsakoamaro
« Zanatany » en Kg
Date Matin Après- Matin Après- Matin Après- « Zanatany » Ouvriers
midi midi midi
lundi 26 0 0 05 19 19 35,5 35 --- 1401
mardi 27 0 0 11 20 20 35 34,5 --- 1357 1353
mercredi 28 0 0 10 20 20 27,5 21 --- 1012
jeudi 29 0 0 13 21 20 30,5 39 --- 1534
vendredi 30 0 0 11 9 7 13,5 9,5 1556 826(chargement)
samedi 31 0 0 0 0 396(pause PM12)
Volume horaire total = 0 Production hebdomadaire totale d’Antsampanana (« Anjamà non compris) = 8082 kg 7886

12
Après-midi

VII
Tableau 27 : Semaine du 02 au 07 septembre 2013

Volume
horaire de Nombre de
Paramètres travail du P60 Effectif des sacs remplis Productions en Kg « Anjamà » Production
en [h] Effectif des ouvriers après triage en Kg Antsakoamaro en Kg
Date Matin Après- « Zanatany » Matin Après- Matin Après- « Zanatany » Ouvriers
midi midi midi
lundi 02 0 0 07 20 20 22 34 --- 1226
mardi 03 0 0 12 19 19 35,5 31 --- 1434
mercredi 04 0 0 13 18 18 29,5 29 --- 1221 709
jeudi 05 0 0 11 17 16 24 24 --- 1122
vendredi 06 0 0 13 17 17 26,5 24 1462 973
samedi 07 0 0 0 17 13,5 0 861
Volume horaire total = 0 Production hebdomadaire totale d’Antsampanana (« Anjamà non compris) = 8299 kg 7168

VIII
Tableau 28 : Semaine du 09 au 14 septembre 2013

Volume horaire de
travail des engins13 Nombre de
Paramètre en [h] Effectif des sacs remplis Productions en Kg « Anjamà » en Production
s Effectif des ouvriers après triage Kg Antsakoamaro en
« Zanatany Kg
Date Matin Après- » Mati Après- Mati Après- « Zanatany Ouvriers
midi n midi n midi »
lundi 09 0 0 0 0 04 16 16 22 28 --- 1005
mardi 10 0 0 0 0 08 14 12 22,5 22,5 --- 902
mercredi 11 0 0 1,3 0 08 10 17 15 26,5 --- 822 542
jeudi 12 0,8 0 0,5 2,4 10 20 20 36 60 --- 3761
vendredi 13 0,2 1,6 0 1,2 15 20 20 48 30 2113 3232
samedi 14 0,3 1,3 0 0,6 0 20 20 45 28 0 3122
Volume horaire total = 10,1 Production hebdomadaire totale d’Antsampanana (« Anjamà non compris) = 11835 kg 6554

13
P60 à gauche et Caterpillar à droite dans les colonnes « matin » et « après-midi »

IX
ANNEXE V : Quelques calculs intermédiaires

Calcul des dimensions du gradin pour le P60 (figure 12 et tableau 12)

 On cherche X = 1,73 m : on arrondit à 2 m

tg 60° =3/X => X = 3/tg 60° = 1,73 m

 On cherche la longueur de la pente qui est l’hypoténuse h = 3,46 m : on arrondit à


3,5 m

D’après le théorème de Pythagore pour un triangle rectangle,


1,732 + 32 = h2 =>h = √ (1,732 + 32)=3,46 m

Calcul des dimensions du gradin pour le Caterpillar (figure 12 et tableau 12)

On cherche X = 2,3 m : on arrondit à 2,5 m

tg 60° =4/X => X = 4/tg 60° = 2,3 m

On cherche la longueur de la pente qui est l’hypoténuse h = 4,6 m :

D’après le théorème de Pythagore pour un triangle rectangle,

2,32 + 42 = h2 =>h = √ (2,32 + 42)= 4,6 m

Calcul de la longueur de la pente pour la voie d’accès à la tranche suivante pour le Caterpillar
(figure 9)

 On cherche x = 5 m (4,9 m)

On a une pente de 30°, donc tg 30° = 2,5/x =>x = 2,5/tg 30° =4,9 m

Calcul de la longueur de la pente pour la voie d’accès à la tranche suivante pour le P60 (figure
10)

 On cherche x = 3,5 m (3,4 m)

On a une pente de 30°, donc tg 30° = 2/x =>x = 2/tg 30° = 3,4 m

Calcul de la base du mort-terrain pour la pente de 60°

On cherche X = 0,32 m

X
On a tg 60° = 0,54/X = > X = 0,54/tg 60° = 0,32 m

Pour le tableau 13

VD1P60 = 72 x 20 x 3 x 1,25 + 2(3 x 2/2 x 20 x 1,25) = 5550 [m3] : Volume de déblai de la


tranche 1 pour P60 ;

VTV1P60 = 5550 Ŕ 976,32 = 4573,68 [m3] : Tout-venant ;

VM = 4573,68 x 12/100 = 548,84 [m3] : Volume du gypse ;

Q = 548,84 x 2,32 = 1273,31 [t] : Quantité de gypse ;

LPmin = 40 [m] : Longueur minimale de la piste ;

LPmax = 60 [m] : Longueur maximale de la piste ;

Cbmin = 40/0,8 = 50 + 5 = 55 [s] : Durée minimale de cycle des brouettes ;

Cbmax = 60/0,8 = 75 + 5 = 80 [s] : Durée minimale de cycle des brouettes ;

Nbmin = 55/30 = 1,83 x 3 = 6 brouettes : Nombre minimal de brouettes nécessaires ;

Nbmax = 80/30 = 2,6 x 3 = 8 brouettes : Nombre maximal de brouettes nécessaires ;

DE = 5550/63,3 = 87,68 heures : Durée estimative de réalisation de la tranche considérée.

Pour le tableau 14

VTVCat = (72 Ŕ 9 x 2) x 20 x 4 x 1,25 = 5400 [m3];

VMCat = 5400 x 12/100 = 648 [m3];

Q = 648 x 2,32 = 1503,36 [t] ;

LPmin = 88 [m];

LPmax = 97 [m];

Cbmin= 88/0,8 = 110 + 5 = 115 [s];

Cbmax = 97/0,8 = 121,25 + 5 = 126,25 [s];

Nbmin = 115/35 = 3,28 x 5 = 16 brouettes ;

XI
Nbmax = 126,25/35 = 3,6 x 5 = 18 brouettes ;

DE = 5400/108 = 50 heures.

VTVP60 = (72 Ŕ 9 x 2) x 20 x 3 x 1,25 = 4050 [m3];

VMP60 = 4050 x 12/100 = 486 [m3] ;

Q = 486 x 2,32 = 1127,52 [t] ;

LPmin = 99 [m] ;

LPmax = 117 [m] ;

Cbmin = 99/0,8 = 123,75 + 5 = 128,75 [s] ;

Cbmax = 117/0,8 = 146,25 + 5 = 151,25 [s] ;

Nbmin = 128,75/30 = 4,29 x 3 = 13 brouettes ;

Nbmax = 151,25/30 = 5,04 x 3 = 15 brouettes ;

DE = 4050/63,3 = 63,98 heures.

Pour le tableau 15

VTVCat = (72 Ŕ 9 x 4) x 20 x 4 x 1,25 = 3600 [m3] ;

VMCat = 3600 x 12/100 = 432 [m3] ;

Q = 432 x 2,32 = 1002,24 [t] ;

LPmin = 83 [m] ;

LPmax = 92 [m] ;

Cbmin = 83/0,8 = 103,75 + 5 = 108,75 [s] ;

Cbmax = 92/0,8 = 115 + 5 = 120 [s] ;

Nbmin = 108,75/35 = 3,1 x 5 = 16 brouettes ;

Nbmax = 120/35 = 3,42 x 5 = 17 brouettes ;

DE = 3600/108 = 33,33 heures.

XII
VTVP60 = (72 Ŕ 9 x 4) x 20 x 3 x 1,25 = 2700 [m3] ;

VMP60 = 2700 x 12/100 = 324 [m3] ;

Q = 324 x 2,32 = 751,68 [t] ;

LPmin = 92 [m] ;

LPmax = 115 [m] ;

Cbmin = 92/0,8 = 115 + 5 = 120 [s] ;

Cbmax = 115/0,8 = 143,75 + 5 = 148,75 [s] ;

Nbmin = 120/30 = 4 x 3 = 12 brouettes ;

Nbmax = 148,75/30 = 4,9 x 3 = 15 brouettes ;

DE = 2700/63,3 = 42,65 heures.

Pour le tableau 16

VTVP60 = (72 Ŕ 9 x 6) x 20 x 3 x 1,25 = 1350 [m3] ;

VMP60 = 1350 x 12/100 = 162 [m3] ;

Q = 162 x 2,32 = 375,84 [t] ;

LPmin = 52 [m] ;

LPmax = 111 [m] ;

Cbmin = 52/0,8 = 65 + 5 = 70 [s] ;

Cbmax = 111/0,8 = 138,75 + 5 = 143,75 [s] ;

Nbmin = 70/30 = 2,3 x 3 = 7 brouettes ;

Nbmax = 143,75/30 = 4,79 x 3 = 14 brouettes ;

DE = 1350/63,3 = 21,33 heures.

XIII
ANNEXE VI : Localisation des permis miniers à proximité de la zone d'étude

Carte 4 : Localisation des permis miniers à proximité de la zone d'étude

XIV
BIBLIOGRAPHIE

[1] ANDRIAMORAZAFIMAHALEO, N. Ŕ « Contribution à la valorisation technique et


technologique du gypse d’Ankilizato » - Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du
diplôme d’ingénieur des mines à l’ESPA, février 1998
[2] Cours de « Planification minière », classe 3 ème année, filière Mines à l’E.S.P.A, 2009 -2010
enseigné par RANDRIANIRINA, L.
[3] Cours de « Gîtes minéraux », classe 4 ème année, filière Mines à l’E.S.P.A, 2010-2011
enseigné par ANDRIANARIMANANA, J.
[4] HERIMANANTSOA, J. Ŕ « Contribution à l’optimisation de l’exploitation du gypse
dans la carrière d’Antsakoamaro-Ambondromamy » - Master professionnel, décembre 2012
[5] RAKOTOARISON, L. H. P. Ŕ « Analyse environnementale relative à l’exploitation de la
carrière de gypse à Antsakoamaro dans la commune rurale d’Ambondromamy » Ŕ Master
professionnel, novembre 2011
[6] RANDRIAFENO, T. R. D. Ŕ « Optimisation de l’exploitation du gisement de saphir
d’Ambohitsabo Maromena (Sakaraha) Ŕ Modèle de restauration des sites » -Mémoire de fin
d’étude en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur des mines, septembre 2002
[7] RANDRIANOELISON, D. H. Ŕ « La normalisation du site d’exploitation de calcaire à
Belobàka Mahajanga » - Licence professionnelle, juin 2013
[8] RAVALISON, A. Ŕ « Optimisation de l’exploitation de Labradorite, carrière de la société
Red Graniti Madagascar à Benonoky, district de Benenitra Tuléar » - Mémoire de fin d’étude
en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur des mines, promotion 2009

WEBOGRAPHIE

http://www.wikipédia.fr Ŕ Dates de consultation : 03/06/13-15/06/13


Mémoire online Ŕ La problématique de l’exploitation minière artisanale dans la Province du
Katanga (cas du District de Kolwezi) Ŕ Date de consultation : 11/10/13
Diagramme de Gantt en ligne.htm Ŕ Date de consultation : 09/09/13
www.civilmania.com CIVILMANIA SOLS ET FONDATIONS SOLS Ŕ Date de consultation :
24/10/2013

XV
Table des matières
REMERCIEMENTS ................................................................................................................... i

SOMMAIRE .............................................................................................................................. ii

LISTE DES ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES ..................................................................iii

LISTE DES UNITÉS ................................................................................................................ iv

LISTE DES FORMULES CHIMIQUES ................................................................................... v

LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. vi

LISTE DES CARTES ............................................................................................................... vi

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ vii

LISTE DES PHOTOS .............................................................................................................viii

GLOSSAIRE ............................................................................................................................. ix

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1

PREMIÈRE PARTIE : CONTEXTE GÉNÉRAL ...................................................................... 2

Chapitre I : PRÉSENTATION DE LA SOCIÉTÉ ...................................................................... 3

I.1.Présentation du promoteur................................................................................................. 3

I.2 Activités [7] ....................................................................................................................... 4

I.3 Permissionnaire ................................................................................................................. 5

I.4 Organigramme du personnel de la Société ........................................................................ 7

I.5 Matériels de dotation de la Société sur le site étudié......................................................... 8

I.6 Collecteur .......................................................................................................................... 9

Chapitre II : LOCALISATION DE LA ZONE CONCERNÉE ............................................... 10

II.1 Appartenance administrative [5] .................................................................................... 10

II.2 Situation géographique................................................................................................... 10

II.3 Géographies humaine et économique ............................................................................ 12

II.3.1 Historique de l’implantation humaine à Ambondromamy [5] ................................. 12

II.3.2 Démographie ........................................................................................................... 12

II.3.3 Économie ................................................................................................................. 12

XVI
II.4 Contexte socio-culturel .................................................................................................. 13

II.5 Voie d’accès au site étudié ............................................................................................. 15

II.6 Plan de masse du campement......................................................................................... 16

II. 7 Caractéristiques physiques ............................................................................................ 17

II.7.1 Climatologie [5]....................................................................................................... 17

II.7.2 Hydrographie [4],[5]............................................................................................... 17

II.7.3 Géologie [4],[5] ...................................................................................................... 18

II.7.4 Végétation [5] .......................................................................................................... 20

Chapitre III : GÉNÉRALITÉS SUR LE GYPSE ..................................................................... 21

III.1 Historique et définition [4],[5] ...................................................................................... 21

III.2 Caractéristiques [1],[5] ................................................................................................. 21

III.3 Formation [5] ................................................................................................................ 22

III.4 Propriétés physico-chimiques [5] ................................................................................. 24

III.5 Variétés du gypse naturel [1],[5] ................................................................................... 25

III.6 Utilisations .................................................................................................................... 28

Chapitre IV : MINÉRAUX ET ROCHES ANNEXES SUR LE TERRAIN ÉTUDIÉ ............ 30

IV.1 Oxyde de fer .................................................................................................................. 30

IV.2 Septaria.......................................................................................................................... 31

Chapitre V : GÉNÉRALITÉS SUR L’UTILISATION RATIONNELLE DES ENGINS ........ 32

V.1 Définition de la recherche opérationnelle [8] ................................................................. 32

V.2 Historique de la Recherche opérationnelle ..................................................................... 32

V.3 Définition de l’ordonnancement ..................................................................................... 33

V.3.1 Systématisation des travaux [8] ............................................................................... 33

V.3.2 Méthode PERT.......................................................................................................... 33

V.3.3.Diagramme de Gantt ................................................................................................ 34

DEUXIÈME PARTIE : SITUATION ACTUELLE DE L’EXPLOITATION DU GYPSE


D’ANTSAMPANANA............................................................................................................. 36

VI.1 Mode d’exploitation minière [3]................................................................................... 38


XVII
VI.2 Méthodes d’exploitation minière [3] ............................................................................ 39

VI.3 Programme d’exploitation ............................................................................................ 41

Chapitre VII : ANALYSE DESCRIPTIVE DE L’EXPLOITATION ....................................... 42

VII.1 Décapage ..................................................................................................................... 43

VII.2 Creusement .................................................................................................................. 43

VII.3 Triage........................................................................................................................... 43

VII.4 Transport...................................................................................................................... 44

VII.5 Séchage........................................................................................................................ 44

VII.6 Frottage........................................................................................................................ 45

VII.7 Pesage .......................................................................................................................... 45

VII.8 Mise en stock............................................................................................................... 46

VII.9 Chargement ................................................................................................................. 46

Chapitre VIII : ANALYSE DES DIVERS PROBLÈMES RENCONTRÉS SUR LE SITE


D’EXPLOITATION ................................................................................................................. 48

VIII.1 Difficultés rencontrées au niveau des engins ............................................................. 48

VIII.2 Problèmes au niveau des matériels ............................................................................ 50

VIII.3 Problèmes au niveau de l’exploitation ....................................................................... 51

TROISIÈME PARTIE : DE L’UTILISATION RATIONNELLE DES ENGINS .................... 53

Chapitre IX : MÉTHODE D’EXPLOITATION PROPOSÉE .................................................. 54

IX.1 Schéma d’exploitation proposé .................................................................................... 54

IX.2 Dimensionnement des gradins ...................................................................................... 56

Chapitre X : MISE EN ŒUVRE DE LA MÉTHODE D’EXPLOITATION ........................... 58

X.1 Quelques paramètres techniques à déterminer avant la mise en œuvre de la méthode . 58

X.1 1 Volume du mort-terrain estimé : VMT1Cat .................................................................. 58

X.1 2 Volume du tout-venant extrait de la tranche 1 (cas du Caterpillar): V TV1Cat ........... 58

X.1 3 Volume de minerai estimé de la tranche 1 (cas du Caterpillar) :VM1Cat .................. 59

X.1 4 Calcul du ratio de décapage pour la tranche 1 (face Caterpillar) : RCat ................ 59

XVIII
X.1 5 Emplacements du terril et de la verse de minerai.................................................... 60

X.1 6 Calcul du nombre de brouettes pour la tranche 1(cas du Caterpillar) : N br1Cat ...... 61

X.1 7 Capacité théorique du Caterpillar [7] : CTCat......................................................... 62

X.1 8 Durée estimative de la réalisation de la tranche 1 (cas du Caterpillar) : DE 1Cat ... 62

X.2 Paramètres de la tranche 2 ............................................................................................. 64

X.3 Paramètres de la tranche 3 ............................................................................................. 64

X.4 Paramètres de la tranche 4 ............................................................................................. 65

X.5 Réalisation du graphe PERT .......................................................................................... 66

X.5 1 Graphe PERT des tâches pour le Caterpillar .......................................................... 67

X.5 2 Graphe PERT des tâches pour le Poclain ............................................................... 68

X.6 Diagrammes de Gantt .................................................................................................... 68

Chapitre XI : ÉTUDES COMPARATIVES DES COÛTS ...................................................... 70

XI.1 Matériels de transport : brouettes ................................................................................. 70

XI.2 Matériaux de roulage .................................................................................................... 71

Chapitre XII : SOLUTIONS PROPOSÉES ............................................................................. 72

XII.1 Au niveau des engins et des matériels ......................................................................... 72

XII.2 Au niveau de l’exploitation ......................................................................................... 73

XII.3 Au niveau du personnel ............................................................................................... 74

XII.4 Solution proposée pour le débarrassage des gangues .................................................. 76

ANNEXE I : Les populations locales ou « zanatany » ............................................................... I

ANNEXE II : Le « Anjamà » ..................................................................................................... II

ANNEXE III : Le village d’Antsakoamaro ...............................................................................III

ANNEXE IV : Observations hebdomadaires du déroulement de l’exploitation ...................... IV

ANNEXE V : Quelques calculs intermédiaires......................................................................... X

ANNEXE VI : Localisation des permis miniers à proximité de la zone d'étude ...................XIV

BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. XV

XIX
WEBOGRAPHIE .................................................................................................................... XV

XX
Titre du mémoire : UTILISATION RATIONNELLE DES ENGINS DE LA
SOCIÉTÉ MALAGASY GYPSUM SARL
Nombre de pages : 79
Nombre de figures : 21
Nombre des annexes :6
RÉSUMÉ
Antsampanana se trouve au sein du Fokontany Beronono, à 10,4 km de la Commune
rurale d’Ambondromamy, District d’Ambato-Boeny, Région Boeny. La Société Malagasy
Gypsum SARL y exploite et fait la collecte de gypse depuis l’année 2009.
La Société dispose de deux pelleteuses sur le lieu d’exploitation seulement,
l’organisation de l’exploitation n’a pas sa place. Le mort-terrain et le minerai sont placés sur
le même endroit. D’autre part, les fosses partiellement exploitées sont abandonnées trop tôt à
cause de l’éboulement du déblai qui se trouve juste à leur ouverture.
La solution que nous proposons en ce qui concerne cette absence d’organisation au
niveau de l’exploitation est le transport du déblai à 10 m des fosses d’exploitation par des
brouettes, matériels faciles à manipuler et n’exigent pas d’entretien coûteux.
La méthode d’exploitation que nous avançons cette fois -ci est la méthode par tranches
horizontales successives, une méthode qui permet à ces deux engins d’aller au-delà de 12 m
de profondeur.
ABSTRACT
Antsampanana is within Fokontany Beronono, 10.4 km from the rural town of
Ambondromamy, District of Ambato-Boeny Boeny region. The Company Malagasy Gypsum
S.A.R.L operates there and collects gypsum since 2009.
Firstly, the Company has two backhoes at the site of operation, only the operating
organization has no place. Overburden and minerals are placed in the same location. As well
as the pits partially exploited are withdrawn too early because of the collapse of the
excavation which is just at the opening.
As solution we suggest regarding the lack of organization at the farm level is the
transport of excavated to 10 m operating pits by wheelbarrows, which are easy to handle
materials and require no expensive maintenance.
The method that we move this time is the method by successive horizontal slices, a
method that allows these devices to go beyond 12 m deep.
Mots-clés : Utilisation rationnelle, engin
Auteur : RANAIVOMANANA Ravo Nirina
Téléphone : 033 73 516 48
E-mail : ranaivoravo@gmail.com
Encadreur pédagogique : ANDRIATSITOMANARIVOMANJAKA Rasamoelina Naina
Encadreur professionnel : RANDRIANARIVELO Lanja

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