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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE


11

OPTION : GENIE CIVIL


FILIERE : HYDRAULIQUE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES


EN VUE D’OBTENIR LE DIPLOME D’INGENIEUR

Présenté par :

RAKOTONIAINA Andrianjaka Tsivimbinina

Rapporteur : Monsieur RAZAFIMAHATRATRA Nomenjanahary


Directeur de SAMVA

Promotion 2003
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

OPTION : GENIE CIVIL


FILIERE : HYDRAULIQUE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES


EN VUE D’OBTENIR LE DIPLOME D’INGENIEUR

Présenté par :

RAKOTONIAINA Andrianjaka Tsivimbinina


Président du Jury : Monsieur RAMANARIVO Solofomampionona
Enseignant à l’E.S.P.A.

Examinateurs : Messieurs RANJATOSON Claude


Enseignant à l’E.S.P.A.

RASOLOFONIAINA Jean Donné


Enseignant à l’E.S.P.A.

Rapporteurs : Monsieur RAZAFIMAHATRATRA Nomenjanahary


Directeur de SAMVA

Monsieur RAZAFINJATO Gerald


Ingénieur de SAMVA
Date de soutenance : 10 Août 2004
Remerciements

Quelle que soit notre volonté, la présente études n’a pas pu être réalisée

sans les bonnes grâces du Créateur et sans le soutient tant pédagogique, que

matériel ainsi que culturel et moral de mon entourage.

Aussi, je tiens à exprimer ici mes sincères gratitudes à toutes les personnes

qui ont apporté leurs aides physiques ou morales lors de l’élaboration de cet

ouvrage, plus particulièrement à Monsieur le Directeur de l’ ECOLE SUPERIEURE

POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO qui m’as permis de suivre une formation

d’Ingénieur au sein de son établissement.

J’adresse aussi mes plus vifs remerciements à Monsieur le chef de

département de la filière hydraulique - qui est également mon encadreur – pour ce

mémoire de fin d’études. Sans les avis et conseils judicieux de Monsieur

RAMANARIVO Solofomampionona et, surtout grâce à ses documents je me serais

heurté à des montagnes de problèmes quasi - insolubles.

J’adresse également à Monsieur le Directeur du Service Autonome et de la

Maintenance de la Ville d’Antananarivo, RAZAFIMAHATRATRA Nomenjanahary –

qui est aussi mon patron de mémoire – mes plus vifs remerciements pour l’aide et

l’encadrement empreints de précision et de clarté qu’il m’a apporté. Et, ce fut un

grand honneur pour moi d’en avoir pu bénéficier.

Enfin je remercie aussi la famille et tous mes amis qui m’ont soutenu

moralement et physiquement durant la phase de préparation de ce mémoire. Qu’ils

trouvent ici ma profonde et sincère reconnaissance éternelle !


Déclaration sur l’honneur

Je soussigné, RAKOTONIAINA Tsivimbinina Andrianjaka, auteur du présent

mémoire intitulée « GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA

COMMUNE URBAINE D’ANTANANARIVO RENIVOHITRA », déclare sur l’honneur

que ce document est le résultat de mes travaux de recherche personnelle, travaux

qui n’ont pas encore été publiés.

Dans cet écrit, je n’ai ni copié, ni reproduit des œuvres et mémoire d’autrui.

Qu’enfin conformément à l’usage en matière de travaux destinés au public, j’ai

précisé dans ma bibliographie les sources exactes des extraits et documents

employés.

Fait à Antananarivo, le

L’impétrant,

RAKOTONIAINA Andrianjaka Tsivimbinina


LISTES DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES

AVG : acide gras volatile


AEP : alimentation en eau potable
APIPA : Autorité pour la Protection contre les Inondations de la Plaine
d’Antananarivo
BG : Bac à graisse
BMH : Bureau pour la Maintenance de l’Hygiène
BPPA : Bureau de Projet pour la Plaine d’Antananarivo
BRGM : Bureau de la Recherche Géologique de Madagascar
CASP : Construction Assainissement Service Publics
CDA : Conseil pour le Développement d’Andohatapenaka
Cp : Coefficient de pointe
Cm : Charge massique
Cv : Charge volumique
COT : Carbonne Organique Totale
CUA : Commune Urbaine d’Antananarivo
DBO : Demande Biologique en Oxygène
DBO5 : Demande Biologique en Oxygène pendant 5 jours
DCO : Demande Chimique en Oxygène
E.COLI : Coliforme Fécaux
FEF : Fosse Etanche Fixe
FKT : Fokontany
FS : Fosse Septique
FS « TO » : Fosse Septique « Tout Eaux »
Hab. : habitant
LNTPB : Laboratoire Nationale des Travaux publics et des Bâtiments
Max. : maximale
Moy. : Moyenne
MES : Matières en Suspension
MO : Matières Oxydables : matières Organiques
MVS : Matières Volatiles sèches
NF : Norme Française
OM : Eaux ménagères
ONE : Office Nationale de l’Environnement
OR : Eaux résiduaire
OTH : Omnium Technique Holding
OTUI : Omnium Technique de l’Urbanisme et de l’Infrastructure
OU : Eaux usées
OV : eaux vannes
ONE : Office National de l’Environnement
PDA : Plan Directeur de l’Assainissement
PEDH : Polyéthylène à Haute Densité
PVC : Polychlorure de Vinyle
SAMVA : Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo
SOGREAH : Société de Grenoble de L’aménagement Hydraulique
TO : tout eaux
TA : Titre Alcalimétrique Simple
TAC : Titre Alcalimétrique Complet
us : usager
WC : Water Closet
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Débits instantanés par type d'équipement sanitaire.................................................12
Tableau 2: Capacité d'une fosse septique..................................................................................19
Tableau 3 : Surface du lit percolateur....................................................................................... 19
Tableau 4: Capacité d'une fosse septique toutes eaux...............................................................20
Tableau 5: Charge de pollution à la sortie de la fosse septique................................................ 21
Tableau 6: Volume utile de la fosse étanche fixe en fonction du nombre des usagers.............23
Tableau 7: Procédé de traitement de l’assainissement individuel par étapes de traitement..... 31
Tableau 8 : Rapport pour les matières fécales, les ordures ménagères et les sciures de bois. 42
Tableau 9 : Équivalence énergétique du biogaz........................................................................49
Tableau 10: Quelques chiffres caractéristiques des différentes filières de traitement des
produits de vidange................................................................................................................... 50
Tableau 11: Evolution du taux d'inflation en France entre 1993 à 2004.................................. 51
Tableau 12: Coût de traitement actualisé de chaque filière ..................................................... 52
Tableau 13: Étude comparative des filières de traitement des matières de vidange.................53
Tableau 14: Bassin versant....................................................................................................... 63
Tableau 15: Bassin versant (suite Tableau 14)......................................................................... 64
Tableau 16: Caractères hydrogéomorphologique..................................................................... 69
Tableau 17 : Adéquation des différents systèmes en assainissement individuel selon les
différents critères de choix :......................................................................................................75
Tableau 18: Répartition cartographique envisageable des installations en assainissement
individuel dans Commune Urbaine d'Antananarivo................................................................. 76
Tableau 19 : Répartition cartographique des installations en assainissement individuel
envisageable pour le cas dans la Commune Urbaine d'Antananarivo...................................... 77
Tableau 20: Nombre de population recensée (Janvier 2004)....................................................83
Tableau 21: Évolution démographique..................................................................................... 84
Tableau 22 : Suite du Tableau 22..............................................................................................84
Tableau 23: Branchement aux réseaux d'eaux potables pour les horizons 2004 à 2020 dans la
commune urbaine d’Antananarivo Ville ..................................................................................86
Tableau 24: Tendance démographique..................................................................................... 86
Tableau 25: Répartition de la population par type en assainissement (année 2004)................ 87
Tableau 26: Travaux de vidange journalière et annuelle par type d'installation en
assainissement........................................................................................................................... 88
Tableau 27: Travaux de vidange envisageable pour l'horizon 2005 à 2014 dans la commune
d'Antananarivo Renivohitra...................................................................................................... 89
Tableau 28: Nombre de camion nécessaire pour l'activité de vidange..................................... 90
Tableau 29: Charge de pollution journalière.............................................................................91
Tableau 30 : Coût d'investissement du projet......................................................................... 102
Tableau 31: Coût d'exploitation annuel du projet................................................................... 103
Tableau 32 : Taux de rentabilité du projet.............................................................................. 105
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Vue en coupe d'une fosse d'infiltration......................................................................33
Figure 2: Vue en coupe d'une plateau absorbant.......................................................................34
Figure 3: système en assainissement types individuel dans la quelle les eaux ménagères ne
sont pas deversés dans l'installation.......................................................................................... 36
Figure4: Système en assainissement type individuel dans la quelle les eaux ménagères
passent par l'installation............................................................................................................ 37
Figure 5: Les eaux ménagères sont évacuées par les caniveaux et les eaux vannes déversées
dans la fosse étanche fixe..........................................................................................................38
Figure 6 : Vue en coupe d'une fosse à double étage................................................................. 73
Figure 7 :Schema d'une fosse septique à deux compartiments................................................. 74
Figure 8: Vue en coupe d'une fosse septique à trois compartiments........................................ 75
Figure 9: Points de rejet des produits de vidange à Ambohitrimanjaka................................... 91
Figure 10: Relation entre SAMVA -CUA ............................................................................... 94
Figure 11: Organigramme du service de vidange..................................................................... 99
SOMMAIRE
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR L’ASSAINISSEMENT individuel................... 1
Chapitre 1 – Assainissement d’une agglomération..................................................................... 1
1.1. Définition......................................................................................................................... 1
1.2. Objectif de l’assainissement.............................................................................................1
1.3. Types des filières en assainissement................................................................................ 2
1.4. Milieu récepteur et son pouvoir auto-épurateur............................................................... 3
Chapitre 2. Etude quantitative et qualitative des eaux résiduaires, d’origine domestique.......... 6
2. 1. Types des effluents..........................................................................................................6
2. 2. Degré de pollution ou charge de pollution...................................................................... 6
2. 3. Caractéristiques des effluents :..................................................................................... 10
2. 4. Quantités des effluents domestiques............................................................................. 11
Chapitre 3 : Situation générale de en assainissement des eaux usées dans la COMMUNE
URBAIN D’ANTANANARIVO.............................................................................................. 14
3. 1. Assainissement collectif................................................................................................ 14
3. 2. Assainissement individuel.............................................................................................14
Chapitre 4. Variante des équipements principaux adéquats à l’assainissement individuel...... 16
4.1. Généralité ...................................................................................................................... 16
4. 2. Ouvrages d’installation en assainissement individuel.................................................. 16
5. 1. Généralités.................................................................................................................... 31
5.2. Les différents procédés de traitement et d’évacuation des effluents domestiques........ 32
Chapitre 6 : Les différents procédés de traitement pour l’assainissement individuel............... 39
6. 1. Avant propos................................................................................................................. 39
6. 2. Mise en valorisation des produits de vidange par co-compostage des matières fécales
avec les ordures ménagères ou avec les sciures de bois....................................................... 40
6. 3. Déposante sur lits de séchage pendant la saison sèche................................................. 46
6. 4. Stabilisation des produits de vidange par le procédé de méthanisation........................ 47
6. 5. Quelques chiffres caractéristiques des différentes filières de traitement des produits de
vidange dans la ville d’Antananarivo....................................................................................50
6. 6. Aspect économique des filières de traitement des matières de vidange....................... 51
6. 7. Comparaison des différentes filières de traitement des matière de vidange................. 52
Chapitre 7. Guide pour la recherche du site d’application du procédé de compostage et celui
de l’épandage............................................................................................................................ 54
7. 1. Critères de choix........................................................................................................... 54
7. 2. Critères d’exclusion (ou planification négative)........................................................... 55
7. 3. Adéquation des critères aux situations de la ville d’Antananarivo............................... 56
DEUXIEME PARTIE : INSTALLATIONS EN ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL
ADAPTEES AUX CONTEXTES D’ANTANANARIVO RENIVOHITRA.......................... 59
Chapitre 8 : Contexte général d’Antananarivo Renivohitra...................................................... 59
8. 1. Etude morphologique de l’agglomération.....................................................................59
8. 2 : Contextes généraux de chaque zone favorable à l’option le système en assainissement
individuel.............................................................................................................................. 65
8. 2. 1. Densité de la population............................................................................................ 65
Chapitre 9 : Type d’installation appropriée aux contexte dans la Commune Urbaine
d’Antananarivo .........................................................................................................................71
9. 1. Les différentes bassins versants de l’agglomération de Tana Ville préconisés au
système en assainissement individuel................................................................................... 71
9. 2. Les différentes installations en assainissement individuel à préconiser dans
l’agglomération de la ville d’Antananarivo.......................................................................... 72
9. 3. Adéquation des différentes systèmes en assainissement individuel préconisés selon les
différentes critères de choix.................................................................................................. 75
9. 4. Répartition cartographique envisageable des installations en assainissement individuel
préconisés dans la Commune Urbaine d’Antananarivo........................................................ 76
Chapitre 10 : Collecte, transport et évacuation des produits de vidange.................................. 78
10. 1. Collecte et transport.................................................................................................... 78
10. 2. Demande de vidange des fosses dans la Commune Urbaine d’Antananarivo............ 78
10. 3. La localisation du site de dépotage des produits de vidange...................................... 79
10. 4. Etude d’impact environnemental du site de rejet........................................................ 79
Chapitre 11 : Proposition de réglementation en matière d’assainissement individuel des
bâtiments d’habitations............................................................................................................. 81
11. 1. Proposition du texte articulée sur l’installation des infrastructures et/ou des ouvrages
en assainissement individuel................................................................................................. 81
11. 2. Proposition du texte articulée sur les entreprises installatrices................................... 81
11. 3. Proposition de texte réglementaire régissant les opérations de vidange et d’entretien
des équipements en assainissement individuel..................................................................... 81
TROISIEME PARTIE : PROPOSITION DU MODE D’UN GESTION DE
L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL.....................................................................................83
CHAPITRE. 12. Données de base :.......................................................................................... 83
12. 1. Situation démographique dans la commune urbaine d’Antananarivo........................ 83
12. 2. Tendance démographique........................................................................................... 83
CHAPITRE 13 : Evaluation des travaux de vidange................................................................ 85
13. 1. Taux d’accumulation des boues.................................................................................. 85
13. 2. Production annuelle des matières de vidange pour Antananarivo ville...................... 85
Chapitre 14. GESTION DU SERVICE DE VIDANGE........................................................... 93
14. 1. Contexte générale de la rationalisation du service de vidange................................... 93
14. 2. Solution avancée......................................................................................................... 95
14. 4. La structure organisationnelle du service chargé de l’activité de vidange................. 96
14. 5. Organigramme :.......................................................................................................... 98
14. 6. Coût d’investissement nécessaire................................................................................99
CHAPITRE 15. ASPECT FINANCIER DU PROJET D’INVESTISSEMENT :.................. 102
15. 1. Investissement nécessaire pour rationaliser le service de vidange........................... 102
15. 2. Coût d’exploitation................................................................................................... 103
15. 3. Coût des travaux de vidange..................................................................................... 103
15. 4. La rentabilité économique du projet d’investissement............................................. 105
15. 5. Ressources financières envisageable pour le projet d’investissement...................... 106
BIBLIOGRAPHIES................................................................................................................ I
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Localisation des unités de traitement dans un rayon compris entre 10 à 15 km.... 51
Annexe 2 : Extrait du Décret N°96-173 du 06 mars 1996 portant réorganisation du Service
Autonome de Maintenance de la Ville d'Antananarivo............................................................ IV
Annexe 3: Note de calcul: pour dimensionner une fosse septique en béton armé qui desserte
18 usagers en permanence..........................................................................................................V
Annexe 4 : Type de traitement par Fosse Septique à deux compartiments couplée avec une
filtre bactérien percolateur.......................................................................................................XII
Annexe 5 : Type de traitement par Fosse Septique à trois compartiments ........................... XIII
Annexe 6: Type de traitement par Fosse à Double Etage ou fosse d'Ihoff............................ XIV
Annexe 7 : Traitement et évacuation par Puits d'Infiltration ou puits perdus......................... XV
Annexe8 : Type de traitement et évacuation par Puits d'Infiltration modèle "SOAKAWAY"
................................................................................................................................................XVI
Annexe 9 : Type de traitement et évacuation par Plateau Absorbant...................................XVII
Annexe 10:Coût d’investissement nécessaire pour rationaliser le service de vidange....... XVIII
Annexe 11 : Frais annuels d’exploitation (hors taxes, prix estimatifs avril 2004) ............... XIX
Annexe 12:calcul de la rentabilité économique du projet d'investissement......................... XXII
Annexe 13:calcul du rentabilité économique du projet d'investissement (suite)................ XXIII
Annexe 14:Hypothèse de base............................................................................................. XXV
Annexe 15 : Evaluation des travaux de vidange par type de système en assainissement...XXVI
Annexe 16 : Recette prévisionnelle de la section de vidange ...........................................XXVII
Annexe 17 : Délimitation administrative de la Commune Urbaine d'Antananarivo........XXVIII
Annexe 18 : Situation topographique d’Antananarivo Ville sur le rayon de 5 km.............XXIX
Annexe 19: Influence de la zone d’habitation dans la CUA................................................ XXX
Annexe 20 : Localisation des unités de traitement entre 5 km et 10 km............................ XXXI
Annexe 21 : Situation topographique de la ville d’Antananarivo entre 5 KM et 10 km .. XXXII
Annexe 22 : Localisation des unités de traitement entre 10KM et 15 km....................... XXXIII
GESTION D’ ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

INTRODUCTION

L’assainissement d’une agglomération est un moyen adéquat pour soustraire


celle-ci des problèmes d’insalubrité, notamment des odeurs malsaines et
nauséabondes, la stagnation des eaux fortement polluantes ayant des effets sur
l’état de santé de la collectivité.
Mais, l’application des techniques d’assainissement dans une agglomération
est liée aux facteurs économiques de la zone étudiée, ainsi que des paramètres
bien définies tels que le taux démographique et les facteurs physiques des terrains
incluant la géologie et l’hydrogéologie.
En générale, on distingue deux techniques d’assainissement : assainissement
collectif et assainissement individuel,.
Et paradoxalement, sous le terme assainissement individuel ont été groupées
les installations de traitement et d’épuration des effluents.
En ce qui concerne la Ville d’Antananarivo qui est actuellement la seule dans
tout Madagascar à avoir un Service Public chargé de l’assainissement – le décret N°
96 − 173 du 06 Mars 1996 portant réorganisation du Service Autonome de
Maintenance de la Ville d’Antananarivo ( SAMVA ) stipule dans son article premier
que l’exploitation et la maintenance des ouvrages et équipements d’assainissement
de la capitale incluent trois volets, à savoir: les eaux usées, les ordures ménagères et
les produits de vidange.
Jusqu’à ce jour cependant, ce troisième volets n’a pas encore attribué au SAMVA .
Mais même la CUA , en sa qualité de responsable actuelle de
l’assainissement individuel rencontre tant de problèmes techniques ( prescription
technique relatives aux différentes installations en assainissement individuel
appropriées dans la commune d’Antananarivo ), qu’en matérielles et équipements,
ces derniers sont marqués par une très faible fréquences des vidanges, l’insuffisance
des trois engins de curage par rapport aux trois milles demandes en attente ainsi que
le non respect des normes de construction des installations d’assainissement
individuelles elles mêmes.
En outre, le schéma directeur de l’assainissement eaux usées qui a été
réactualisé en l’an 2000 par le CNEAGR (cf. bibliographie : Etude complémentaire
relative à l’assainissement des eaux usées dans la Commune urbaine
GESTION D’ ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

d’Antananarivo ) a déjà souligné que la population restera desservie jusqu’en 2010


par l’assainissement individuel avec un taux de 75% se répartissant comme suit :
38 % par les fosses non vidangeable ( fosse non revêtue ), 31 % par des fosses

vidangeable ( fosse étanche fixe fonctionnant sans effet d’eau ) et 5 % par des
fosses septiques.
Compte tenu donc de l’importance de l’enjeu, nous somme amené à étudier
dans le cadre du présent mémoire le thème de « GESTION DE LA FILIERE EN
ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO ».
Pour ce faire, notre étude s’enchaînera sur trois parties différentes mais
complémentaire ainsi énumérés :
D’abord, en premier partie, nous aborderons les généralités sur
l’assainissement individuel
En suite, en second lieu, nous allons essayer de voir quelles sont les
installations adéquates au contexte de la Ville d’ Antananarivo.
Et en fin, nous proposerons dans la troisième partie un mode de gestion
dernier lieu, une proposition du mode de gestion de la filière en assainissement
individuel
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR L’ASSAINISSEMENT individuel


Chapitre 1 – Assainissement d’une agglomération

1.1. Définition
L’assainissement d’une agglomération c’est le faite d’évacuer d’une manière
continue des déchets liquides et solides générées par l’activité humaine vers un point
suffisamment éloigné pour éviter toute nuisance du groupe humain générateur de
pollutions.

1.2. Objectif de l’assainissement


L ‘assainissement se préoccupe des différentes objectifs suivants tel que :
protection de la santé, amélioration des conditions de vie et protection de
l’environnement.

1.2. 1. Protection de la santé


C’est bien l’objectif prioritaire de l’assainissement lorsqu’il s’agit d’une
agglomération.
L’amélioration des conditions sanitaires passe obligatoirement par la collecte et le
traitement des excrétas qui sont susceptibles de transmettre des maladies
directement ou indirectement par pollution des ressources en eau. Dans ce dernier
cas l’évacuation des eaux usées domestiques et eaux pluviales et, surtout, leur
stagnation pourrait conduire à la prolifération des vecteurs de la maladie. De même,
la collecte et le traitement des déchets solides ainsi que leur accumulation favorisent
la prolifération des insectes et des rongeurs pouvant transporter des éléments
pathogènes et empêchent le bon fonctionnement des ouvrages d’évacuation des
eaux usées.

1.2. 2. Amélioration des conditions de vie


C’est l’objectif premier des opérations de drainage qui visent principalement
élément la protection des biens publics et privés. Cela correspond également à l’une
des principales attentes des populations de quartiers spontanés en raison de la
fragilité des constructions individuelles. Autrement dit, la notion de confort des
populations est aussi à l’origine de l’aménagement des ouvrages pluviaux.

1
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

1.2. 3. Protection de l’environnement


L’environnement risque de se dégrader rapidement à cause du taux de
croissance démographique et le développement industriel.
En général, les politiques de protection de l’environnement se traduisent par la mise
en œuvre des infrastructures urbaines ou rurales telles, par exemple, les
microstations d’épuration dont le but sont doubles :
 D’éviter aux pollueurs les nuisances que leur procureraient leur propres eaux
dans leur proximité immédiate du fait de leur stagnation.
 D’amener les eaux usées à un niveau de qualité suffisant pour que leur rejet
dans le milieu soit compatible avec les usages ultérieurs qu’on veut leur donner

1.3. Types des filières en assainissement


Une agglomération pourrait être assainie suivant deux types en
assainissement : d’une part, par des réseaux en assainissement collectif et, d’autre,
le recours au assainissement individuel.

1.3. 1. Assainissement collectif :


Ce système en assainissement est marqué par le fait de dégager
immédiatement et de façon continue les eaux usées urbaines par le moyen des
réseaux d’égouts pouvant être classifiés selon leur mode de fonctionnement en :
Système de réseau unitaire où toutes les eaux pluviales ou usées sont recueillies
dans un réseau unique de collecte, aboutissant à un milieu récepteur. Il en résulte
que ces ouvrages sont surabondants dans la majeure partie du temps. Les eaux d’un
réseau unitaire passent ensuite devraient passer dans un déversoir d’orage destiné
lors des averses à écrêter les débits surabondants de manière à maintenir une
charge hydraulique aussi constante que possible dans la station de relèvement et
aussi dans la conduite d’amené.
Le choix d’un tel système résulte des considérations relatives aux débits
respectifs des eaux de ruissellement et des eaux usées transitant dans le réseau. En
effet le rapport Eaux usées/Eaux de ruissellements est faible et, si le milieu récepteur
est un cours d’eaux à grand pouvoir d’auto-épuration, on pourra admettre le système
unitaire. Il convient de noter que ce système est historiquement le plus ancien parce
qu’il est souvent le plus économique, mais l’expérience montre à l’évidence que les
stations situées en extrémité de tels réseaux fonctionnent difficilement.

2
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Le système séparatif comprend un réseau d’eaux pluviales et un réseau d’eaux


usées. Les deux réseaux peuvent, dans certains tronçons, avoir un tracé identique
mais ils peuvent également présenter un tracé différent car, dans ce cas, le réseau
d’eau pluviale est prévu pour absorber les pointes de ruissellement et déverser au
plus vite son effluent dans le cours d’eaux le plus proche en suivant les lignes de la
plus grande pente. Le réseau des collectes entraîne toutes ces eaux jusqu’aux
stations de relèvement afin de pouvoir les éloigner de l’agglomération.
Le choix de ce système est beaucoup plus avantageux, bien que généralement plus
coûteux que le système unitaire.
Un tel système peut également être préconisé pour transformer les anciens
réseaux unitaires des communes en réseaux séparatifs.
 Le système pseudo-séparatif :
Ce système intermédiaire entre les deux précédents s’applique aux réseaux recevant
la totalité des eaux usées et est tout particulièrement recommandé pour les
communes rurales.

1.3. 2. Assainissement individuel


L’assainissement individuel est un système visant l’évacuation et le traitement
des eaux nuisibles qui ne sont ni collectifs, ni publics ; en effet, ce système n’est pas
raccordé aux réseaux d’égouts.

1.4. Milieu récepteur et son pouvoir auto-épurateur


Le milieu récepteur naturel pouvant recueillir pourrait recueilli le plus souvent les
eaux usées urbains peut être constitué par une rivière ou un lac.
En principe, le rejet d’un effluent pollué se traduit par une demande d’oxygène qui
s’ajoute à celle qui correspond à la consommation propre du milieu.
Ainsi, du fait du rejet d’effluents, la rivière connaît beaucoup de pollution tant
microbienne que bactériologiques.
Par contre, un lac jeune contient peu de biomasse car il est oligotrophes. L’érosion y
apporte des éléments minéraux et organiques de façon continue. Il se crée alors un
équilibre entre la biomasse du lac et l’apport d’élément nutritif.
Si les apports sont trop importants, la biomasse et la consommation en oxygène
dans le lac augmentent et le fond peut être en anaérobiose. Le lac devient dont
eutrophe, l’eutrophisation étant liée à un processus d’enrichissement des eaux,

3
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

processus qui peut être naturel (mais il est alors à l’échelle des temps géologiques)
ou artificiel.
En effet, les rejets urbains contiennent tous les éléments nutritifs nécessaires pour
provoquer la pollution des végétaux de type :
Diatomées (Tabellaria fenestrata)
Alyves (Oscillatoire)
Ces organismes meurent, tombent au fond du lac où ils sont utilisés par les bios
réducteurs, avec une consommation importante d’oxygène.
La teneur en oxygène dissoute dans l’eau décroît et, les salmonides peuvent
disparaître. A ce stade, les cyprinides (ablettes, gardons) peuvent proliférer car ce
sont des herbivores plus résistants.
Enfin, l’anaérobiose envahit le fond du lac (dégagement d’ H 2 S et de NH 3 ) et le
caractère réducteur du milieu permet la libération du phosphate du complexe qui
permettait sa sédimentation. Une nouvelle pullulation d’Alyves peut donc alors se
produire.
Pour éviter ces phénomènes, il faut donc éviter l’apport d’effluents trop riches en
éléments nutritifs. Il ne suffit donc plus ici de dégrader les matières fermentescibles.
Comme les eaux usées urbaines contiennent assez d’éléments nutritifs nécessaires,
il va donc y avoir, à l’aval d’un rejet, pullulation de germes tout d’abord aérobies,
puisque la rivière est originairement oxygénée. Mais si le rejet est important, la
demande en oxygène de ces organismes dépassera les possibilités de re-création
de la rivière et, l’eau deviendra un milieu anaérobie où se développeront d’autres
germes.
En aval d’un rejet important d’eaux usées urbaines, se créent quatre zones
distinctes :
Une zone de dilution des eaux et des dépôts de matières en suspension ( MES
).
Une zone de décomposition des matières organiques due aux micro-
organismes. Ce processus, d’abord aérobique, peut devenir anaérobique.
Une zone anaérobique.
Puis, lorsque la matière biodégradable est éliminée, il y a augmentation
progressive du taux d’oxygène dissous dans l’eau, par ré-aération.
Cette teneur en oxygène conditionne la survie des poissons.

4
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Les salmonidès disparaissent pour des valeurs en oxygène inférieures à 5mg / l .


Les cyprinidés pour des valeurs inférieures à 3mg / l .
Les nouveaux écosystèmes sont donc liés essentiellement à l’activité des
micro-organismes. Ils produisent de l’ammoniac et du phosphate ; aussi, lorsque
l’oxygène redevient suffisant, des bactéries nitrifiantes tel que les Nitrosomonas, et
les nitrobactères interviennent.
Les nitrates formés et le phosphate induisent une pullulation d’algues.
En résumé, la dégradation des matières organiques des eaux usées
urbaines phénomène qui constitue l’essentiel du pouvoir auto-épurateur d’une
rivière - est donc à la base d’un phénomènes matériellement invisible bien
qu’important.
Pour les éviter, il suffit d’effectuer ces dégradations dans des bassins spéciaux et
donc ne rejeter qu’un effluent convenablement traité. Cette idée est à l’origine des
stations d’épurations biologiques.

En bref, l’assainissement d’une agglomération est la complémentarité


des deux systèmes : collectif et individuel.
Les deux systèmes prennent en charge l’évacuation et le traitement des eaux usées
urbaines, l’étude des caractéristiques des effluents urbaine de point de vu qualitatif et
quantitatif seront déployés dans le paragraphe suivant.

5
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Chapitre 2. Etude quantitative et qualitative des eaux résiduaires, d’origine domestique.

2. 1. Types des effluents.


Les eaux usées d’origine domestique sont essentiellement constituées par les eaux
ménagères et les eaux vannes.

2. 1.1. Eaux ménagères


Les eaux ménagères comprennent généralement les eaux de toilette
provenant de la baignoire, du lavabo et les eaux de cuisines provenant de l’évier.
Elles transportent des matières minérales découlant du lavage des légumes ou des
sols, des matières grasses plus ou moins émulsionnées produits avec des
savonneux détergents et aussi des matières organiques (déchets végétaux et
animaux).

2. 1.2. Eaux vannes


Ce sont les eaux des WC à chasse comprenant essentiellement des urines et
des matières fécales

2. 2. Degré de pollution ou charge de pollution

Les paramètres suivantes permettrons de déterminer le degré de pollution DBO5 ,


DCO , MES , MVS , MO , COT

2. 2. 1. Demande Biologique en Oxygène ( DBO )


La DBO : On entend par DBO (Demande Biologique en oxygène) la quantité
d’oxygène en mg / l consommée par voie biologique (microorganismes) dans les
conditions d’un essai standard (à 20° C et à l’obscurité) pendant une durée
déterminée pour assurer l’oxydation des matières organiques biodégradable
présentes dans l’effluent en l’absence d’oxygène atmosphérique.
La DBO : demande biochimique en oxygène.
La DBO5 en (mg/l) est la quantité d’oxygène consommée par voie biologique et
par voie de dégradation des matières organique contenues dans un échantillon
liquide en incubation à 20° C pendant 5 jours .

6
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Un effluent aéré consomme de l’oxygène soit par oxydation directe de certaines


substances chimiques, soit par l’intermédiaire de microorganisme comme il a été
déjà indiqué auparavant.
La masse d’oxygène consommé pendant une incubation de 5 jours à 20° C et à

l’obscurité, représente la DBO5 du rejet si, constamment, la teneur en oxygène de


l’échantillon n’est pas négligeable (Pour cela, l’échantillon est soit dilué dans une eau
saturée en O2 et dépourvue de demande propre, soit aéré)
Avec une eau usée urbaine, on constate que la consommation en oxygène est forte
pendant les premiers jours, diminue ensuite, puis reprend, avant de devenir
pratiquement nulle.
La DBO5 s’exprime en mg d’ O2 consommé par litre.

Remarque : La mesure de la DBO5 se heurte à de nombreuses difficultés. Ainsi, la


présence d’un toxique ou l’absence d’une flore adéquate, ou toutes les variations
accidentelles de températures faussent les résultats.

2. 2. 2. Demande Chimique en Oxygène


On entend par DCO (Demande Chimique en Oxygène), la quantité d’oxygène
consommée par les matières oxydables (principalement organiques) de l’eau dans
les conditions d’essai. Une oxydation chimique puissante est réalisée par un excès

de dichromate de potassium ( K 2 Cr2 O7 ) en milieu acide, à ébullition et en présence


de sulfate d’argent et de mercure. Le dichromate non consommé est dosé par une
solution titrée de sulfate de fer et d’ammonium. Le résultat est donné en mg/l
d’oxygène consommé
La DCO d’une eau usée domestique : 250 à 500 mg / l .
DCO des matières de vidange : 6 000 à 16 000 mg / l .

Remarque : Dans la mesure de la DCO2 , les conditions sévères d’oxydation


font que la connaissance de celle-ci donne une bonne idée de la pollution globale. La
connaissance de la DCO complète dont celle de la DBO qui correspond aux
substances biodégradables.
A titre d’exemple, pour la production d’eau domestique de 150 à 300 l / hab / j , ceci

donne comme valeur de DCO = 75.à.100 g / hab / j

7
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Pour les effluents qui peuvent accéder au traiteur d’épuration partielle :


Le taux limite de la DCO est environ 200 mg / l ,
Le taux de la DCO est égal à 300 mg / l aux heures les plus chargées.
D’ailleurs, une corrélation s’établit entre la DCO et la DBO5 . L’expérience montre que

pour les eaux usées décanté pendant 2 h , on a :


DCO
= 1,9 à 2,5
DBO5

2. 2. 3. Matière volatile sèche MVS .


MVS : Ce sont les matières volatiles en suspension d’un résidu calciné (norme
( AFNOR NF T 90. 029) . Elles représentent la partie organique non dissoute d’un

échantillon d’effluent. La calcination d’un résidu sec à 525° C pendant 1 h conduit à la


volatilisation des matières organiques et la différence de masse entre résidu sec et
résidu calciné correspond aux MVS .
On définit ainsi la charge massique en base activée caractéristique d’une station par

le rapport de la masse du DBO5 avec la masse de matières volatiles en suspension


par jour, c’est-à-dire :

Cm = kg DBO5 à détruire par kg MVS par jour

C’est par la valeur de cm qu’on peut qu’on puisse apprécier la nature du travail de
charge.
Pour Cm = 0,1 à 0,2 (faible charge)

Cm = 0,2 à 0,5 (moyenne charge)

Cm > 1 (Forte charge)

2. 2. 4. Matière en Suspension ( MES )

Ces matières en suspension (norme AFNOR NF EN 872) correspondent à la


concentration en élément non dissout d’un échantillon d’effluent. Elles sont obtenues
soit par filtration des effluents, soit par centrifugation des solutions concentrées par
l’intermédiaire des centrifugeuses MES , puis séchage à 105° C dans l’étuve pendant
3 h jusqu’à obtention du résidu sec.

8
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Par ailleurs, en considérant la teneur moyenne en matières volatiles des boues selon

MVS
la charge travail, le rapport définir la nature de la charge.
MES

MVS
> 80 % ⇒ forte charge
MES

MVS
= 70% à 80% ⇒ moyenne charge
MES

MVS
= 70% à 75% ⇒ Faible charge
MES

MVS
= 50% à 60% ⇒ Aération prolongée
MES

2. 2. 5. Matière oxydable (MO)

Il a été convenu de définir les matières oxydables comme la somme des 2/3 du
DBO5 et des 1 / 3 DCO :

2 1
MO = DBO5 + DCO
3 3

Remarque : Pour les rejets de type domestique, si le rapport

DBO5 (eau − brute)


= 1,5 , il est facile de vérifier que les MO et la DBO5 de l’eau
DBO5 (eau décantée)
brute sont équivalentes.

2. 2. 6. Azote :

L’azote se présentant sous forme d’ammoniaque est oxydée par les bactéries

en nitrites NO2 et NO3 en consommant de l’ O2 par gramme de N . L’eau domestique

contient 4 à 5 g de DBO5 par gramme de N .

2. 2. 7. Carbone organique total (COT )

Les matières organiques étant caractérisées par leurs fortes concentrations de


carbones en atomes, il est intéressant d’en rechercher la quantité présent dans

9
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

l’échantillon. Pour ce faire, le carbone est oxydé en CO2 qui est dosé. Il faut, bien
entendu, faire attention aux carbonates et bicarbonates qui peuvent former
également du CO2 .
La manipulation est brève, mais les échantillons sont très petits et doivent être
tamisés.

2. 3. Caractéristiques des effluents :

2. 3. 1. Turbidité :
Dans les effluents, la turbidité résulte de la présence de matières non
dissoutes. Elle peut déterminer la mesure de l’atténuation du flux lumineux lors de
son passage à travers le liquide ou encore mesure l’intensité de la lumière diffusée
par les turbidimètres.

2. 3. 2. L’acidité (Le pH ).

Le pH se mesure comme une différence de potentiel où à l’aide d’indicateurs


colorés. La valeur obtenue indique si la solution traitée est acide ou basique ou bien
neutre.

2. 3. 3. Titres alcalimétriques
Les titres alcalimétriques sont de deux types : Titre alcalimétrique simple (TA ) et le titre
alcalimétrique complet ( TAC ).

2. 3. 3. 1. Titre alcalimétrique simple (TA )


C’est l’alcalinité globale (1) d’une eau à traiter exprimée en degrés dont
chacun correspond à 10-4 mole de carbone de sodium par litre. La mesure consiste à
neutraliser jusqu’à l’obtention d’un pH = 9,0 marqué par le virage de la
phénophtaléine (3).

2. 3. 3. 2. Titre alcalimétrique complet (TAC )

Il s’agit de l’alcalinité globale d’une eau à traiter mais en arrêtant le titrage à pH


égal à 4 lors du virage d’hélianthine (2).
(1) Alcalinité : Teneur en cm hydroxyles d’un milieu

10
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

(2) Hélianthine : colorant pour laine et soie, indicateur ou pH rose <3, 1 – 4, 4>

jaune formule chimique : NaO3 S − C 6 H 4 − N = N − C 6 H − N (CH 3 ) 2


(3) : Dimethylamino-4 Benzène azobenzène-sulfanate-4 de sodium
(4) Phénophtaléine : corps de fonction C 2 OH 14 O4 , type de phtaléines.

2. 4. Quantités des effluents domestiques.


Le volume d’eaux usées domestiques recueillies par habitant est
essentiellement variable suivant l’équipement des immeubles et le mode de vie des
habitants. Ceci est valable tant à la filière en assainissement collectif qu’à celui
d’individuel.
Le volume d’eaux usées à éliminer dépend aussi du standing de chaque foyer.
Pour l’assainissement individuel, les établissements qui déversent des eaux à
pollution domestique normale, pourront se référer à l’équivalent d’un (01) habitant :
A titre indicatif on a :
Hôtel : 1 lit.
Restaurants : 3 places.
Café : 20 places.
Ecole (externe) : 4 élèves.
Bureau, magasins : 3 employés.
Caserne : 1 lit.
Hôpital : 3 à 4 hab. /lit.

2. 4. 1. Débits instantanés.
La norme française NFP − 41 − 102 indique les valeurs unitaires figurant au
tableau ci-dessous. Ces débits se matérialisent en jets successifs produits par
l’utilisation des appareils, leur fréquence varie suivant les jours de la semaine.
En raison de la simultanéité de l’utilisation qui dépend du nombre d’équipement et du
nombre d’usagers, les débits peuvent atteindre 4 l / s pour les habitants d’un niveau
d’équipement sanitaire élevé. Pour un standing moyen, on prévoit des conduites
d’évacuation et un appareillage d’épuration susceptibles d’accepter des débits de
3 l / s par logement (un cas de baignoire et d’un WC à chasse d’eau).
Tableau donnant les débits instantanés des rejets domestique (norme française
NFP − 41 − 102 )

11
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Tableau 1: Débits instantanés par type d'équipement sanitaire.

Appareil Débits instantanés l/s


Baignoire 1, 5
Lavabo 0, 75
Bidet 0, 5
Evier (lave vaisselle) 0, 75
WC 1, 5

12
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

2. 4. 2. Volume quotidien
Les habitudes de vie ne sont pas homogènes d’une région à l’autre et à
l’intérieur d’entre elle d’une habitation à l’autre. D’ailleurs ce débit des eaux
résiduaires domestique provient de la restitution de la consommation en eau potable.
Ce débit s’apprécie théoriquement par le débit de pointe.
Entre autre, il faut définir le débit moyen journalier : Q moy qui est obtenu par le produit
de la consommation d’eau potable journalière par le coefficient de la restitution : C .

 Q po int e = C * C m

Avec C m = consommation en eau potable.


0,7 < C < 0,9
D’où, le débit de pointe est exprimé par :
 Q po int e = Qmoyenne * C p

Avec C p = coefficient de pointe Q moyenne (en l/s)

2,5
C p = 1,5 +
Qmoyenne

En effet pour avoir une idée de l’appréciation des taux de pollution pourrait
apporter par les eaux usées domestiques il faut se referer aux différente paramètre

étudié précédemment ( DBO , DCO , MES , DBO5 , etc. )


D’ailleurs Tant que, ce mémoire se concentre son étude la gestion de l’
l’assainissement individuel dans la Commune Urbaine d’Antananarivo, alors le
paragraphe suivant fait une aperçue sur la situation de l’assainissement des eaux
usées dans cette zone.

13
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Chapitre 3 : Situation générale de en assainissement des eaux usées dans la COMMUNE


URBAIN D’ANTANANARIVO

L’assainissement des eaux usées de la ville d’Antananarivo se fait en deux


voies : par l’assainissement individuel qui englobe concernant plus de 75 % de la
population et l’assainissement collectif pour le reste.

3. 1. Assainissement collectif

Environ 25 % de la population de l’agglomération d’Antananarivo est branchée


au réseau collectif. Il couvre la partie centrale de la ville et la partie basse hors zone
agricole.
Sur le plan technique, le réseau en assainissement comporte deux types :
Les réseaux unitaires des plaines, vielle ville et ville haute, dont les collecteurs
gravitaires débouchent principalement dans le canal Andriantany. Ces réseaux
comprennent entre autres les canaux des quartiers d’Antanimena, Behoririka,
Traralalana, Isotry, Anatihazo et Mahamasina.
Les réseaux séparatifs de l’ouest, ville basse et zones urbanisées de la plaine.
Ces réseaux de collecte des quartiers bas : 67 ha , Ambodin’Isotry, Ampefiloha,
hopital HJRA, Anosy.
Le linéaire total de ce réseau collectif est d’environ 175 km dont 150 km de

réseau unitaire et 25 km de réseau séparatif


Dans la plaine, il existe plusieurs stations de pompage qui refoulent les eaux à partir
des points les plus bas, vers le rejet final situé sur l’Ikopa à environ 1,5 km à l’ouest

des 67 ha : ce sont la station d’Ampefiloha, d’Ambodinisotry, 67 ha , Isotry, et


Anatihazo.

3. 2. Assainissement individuel
Assainissement individuel est en général pratiqué dans les zones collinaires et dans
les plaines non encore desservies par des réseaux en assainissement. Les
dispositifs mis en place varient suivant les quartiers mais ce sont surtout les fosses
les étanches ( 38 % de la population) qui sont les plus utilisées, puis les fosses

sèches ( 31 % de la population) et les fosses septiques ( 5 % de la population)

14
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Les fosses étanches nécessitent une vidange périodique. Ce service est


assuré en partie par la commune urbaine et pour l’autre partie, par une société
privée et ONG.
Le point de décharge des matière de vidange se trouve à Andriantany sur la rivière
IKOPA, à environ 5 km en aval du pont d’Ambohitrimanjaka et à 10 km environ en

aval du rejet des effluents de la station des 67 ha .

En un mot, l’assainissement des eaux usées dans la ville d’Antananarivo est


composé aussi de deux systèmes : collectif et individuel, ce dernier couvre le 75 %
de la population totale de la ville. Le tiers de la population desservis par ce système,
pratique des fosses non revêtues (fosses perdues) qui devraient être abandonné en
raison la contamination bactériologique de la nappe phréatique.
En effet, un développement des variantes d’installation en assainissement
individuel sera déployé dans le paragraphe suivant

15
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Chapitre 4. Variante des équipements principaux adéquats à l’assainissement


individuel.

4.1. Généralité
La filière en assainissement individuel comprend deux types : l’assainissement
individuel uni familiers et l’assainissement des petits ensembles ou collectifs privés.
En effet, ces deux catégories pourront être adaptés à une équipement identique qui
se différencie plus ou moins largement par leurs dimensions respectifs.

4. 2. Ouvrages d’installation en assainissement individuel


Du point de vue traitement, ces équipements n’assument que l’étape de
prétraitement.
En aval, un dispositif d’épuration doit se mettre en place afin de permettre
l’évacuation finale vers les milieux récepteurs
- Pour les équipements de traitement de l’assainissement individuel, on peut y
regrouper : fosse septique recevant uniquement les eaux vannes, fosses
septique « Toutes Eaux », fosse étanche, lits bactériens, boues activées,
fosse d’Imhoff (décanteur à deux étages ou décanteurs digesteurs

4.2.1 Fosse septique


4.2.1.1. Eléments constitutifs d’une fosse septique:
Cet équipement individuel est composé de 2 éléments, complémentaires :
Qui sont :
L’Elément collecteur : ou fosse
L’Elément épurateur : ou filtre
A. Elément collecteur ou fosse :
C’est une forme absolument étanche divisée en plusieurs compartiments
généralement deux. Dans le premier compartiment aboutit le tuyau de chute d’un ou
plusieursWC . L’extrémité inférieure du tuyau doit être immergée. Les matières
solides se décomposent sous l’action de fermentation anaérobie et se liquéfient
progressivement au fur et à mesure que le temps passe, la fermentation produit une
important quantité de gaz qu’il faut évacuer par un tuyau d’évent que l’on fera monter
au-dessus du toit de construction la plus proche. Il doit y avoir aussi un accès à cette

16
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

fosse, par l’intermédiaire d’un regard afin de pouvoir procéder de temps en temps au
curage. Les matières liquéfiées dans le premier compartiment passent dans le
second à l’aide des barbacanes situées dans la partie basse de la cloison séparative.
Dans ce second compartiment, les effluents au second élément dit « élément
épurateur » par l’emprunt d’un siphon situé à la partie supérieure du liquide contenu
dans la fosse.
B. Elément épurateur :
L’élément épurateur appelé filtre peut être un lit bactérien, il assure une
division de l’effluent permettant son oxydation et sa nitrification par fermentation
aérobie. Il peut y avoir plusieurs types de filtres mais les plus utilisés c’est le filtre
nitrifiant enveloppant une fosse contiguë à la fosse de décantation et de
fermentation. Il est constitué dans sa partie haute d’un bac distributrice qui répartisse
les effluents en provenance du deuxième compartiment de l’élément épurateur. La
partie basse est constituée d’une grille à mailles serrées ou d’une dalle en béton
perforée, légèrement surélevée par rapport au fond de la fosse. Entre ces deux
éléments haut et bas, se trouve le matériau filtrant constitué de la Pouzzolane. Après
avoir traversé ce filtre, l’effluent qui sort en partie basse de l’élément épurateur, doit
être incolore, inodore et insusceptible de fermentation.
A la sortie du filtre, les effluents prétraités ne doivent pas être éliminés directement
dans le milieu naturel sans autorisation du Ministère de la santé, pour assurer que
ceux-ci ont bien suivi la réglementation sanitaire.
La fosse septique doit être vidangée lorsque les deux zones des bases lourdes et
des bases légères ne laissent plus que le tiers de la hauteur pour le passage de
l’effluent liquide. On peut déceler la nécessité d’une vidange par test, de décantation
en 2h dans une éprouvette conique de 1l , le dépôt de base lourde ne doit pas
excéder 1 cm et il ne doit pas y avoir remontée de base légère.
4. 2. 1.2. Rôles et principes de fonctionnement.
La fosse septique et le premier élément de la chaîne de traitement en
assainissement individuel assurent deux rôles primordiaux : le prétraitement des
effluents et la liquéfaction des boues.

17
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

A. Prétraitement des effluents :


Le système doit débarrasser les effluents des bouts de leurs matières solides
afin de prévenir les risques de colmatage du système d’infiltration soit au niveau des
tuyaux de répartition, soit au niveau du tuyau massif filtrant lui-même.
Cette fonction d’élimination des matières solides dépend essentiellement des
conditions hydrauliques de fonctionnement de la fosse. La matière solide arrivant
dans la fosse se trouve sous trois formes différents : matières solides, facilement
décantable et formant les boues (matières fécales, papiers, divers débris) matières
solide flottante constituant le chapeau (graisses et boues allégées par les gaz de
digestion.)
Il y a des échanges permanents entre les boues et les chapeaux dans les deux
sens :
Les matières solides en suspension, constituées d’éléments de petite taille
(quelque mm au maximum) et dont la densité est proche de celle de l’eau sont
évidemment les plus difficiles à retenir. Ces matières solides subissent une
fermentation anaérobie basique que l’on nomme digestion. Cette digestion entraîne
la production de gaz carbonique, d’hydrogène et de méthane. Un volume d’eau
minimal de 40 litres par jour / hab . occasionne une certaine dilution des matières.
Pour ne pas détruire les bactéries anaérobies, il ne faut pas introduire dans la fosse
des liquides acides ou alcalins ou encore de l’eau de Javel.
Le temps de séjour des eaux résiduaires dans la fosse septique varie de 5 à 10 j .
B. La liquéfaction des boues :
Le second élément des fosses septiques est de liquéfier les matières solides
retenues de façon à obtenir des taux d’accumulation compatibles avec la notion en
assainissement individuel. En effet, un simple stockage des matières conduirait à
des fréquences de vidange excessives par rapport à la capacité des systèmes de
traitement collectif censés les recevoir.
4. 2. 1.3. Pré dimensionnement.
A. Fosses septiques recevant uniquement les eaux vannes.
Les fosses septiques sont des éléments de traitement recevant uniquement
les eaux vannes. Une étude faite dans BCEOM nous permet d’apprécier les
capacités des fosses septiques en fonction du nombre des usagers que nous
résumons dans le tableau ci-après :

18
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

A. 1. Capacité de la fosse.

Tableau 2: Capacité d'une fosse septique

Nombre de personne à desservis capacité de la fosse

1à4 1. 000
5 1. 250
6 1. 500
7à8 2. 000
10 2. 500
12 3. 000
14 3. 500

(Base de calcul : 250l par un usager)


Pour éviter le colmatage de l’élément épurateur, il sera nécessaire de vidanger les

2
bases lorsque leur niveau aura atteint les du volume de la fosse. Ceci permet de
3
calculer le volume nécessaire de la fosse, en fonction du nombre d’utilisation, la
fréquence de vidange souhaitée :
A. 2. Capacité de l’élément épurateur « lit bactérien »
L’élément épurateur est souvent constitué d’une couche d’un volume de
pouzzolane de granulométrie 40 / 80 mm
Son capacité figure dans le tableau suivant :

Tableau 3 : Surface du lit percolateur

Epaisseur Surface du lit bactérien en m2

1à5 6à7 7 8 9 10
1, 00 0, 50 0, 60 0, 70 0, 80 0, 90 1, 00
0, 90 0, 65 0, 75 0, 85 1, 00 1, 10 1, 20
0, 80 0, 80 0, 95 1, 10 1, 25 1, 40 1, 55
0, 70 1, 00 1, 25 1, 45 1, 65 1, 85 2, 00

19
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Pour plus de 10 usagers on applique la formule suivante :


N
S =
10h 2

Avec N : nombre d’usagers


h : hauteur du lit : pour N > 10
S : surface du lit.
B. Fosses septiques « toutes eaux »
B. 1. – Pré dimension de la fosse :
Pour les normes réglementaires, on peut tabler pour le dimensionnement des
fosses sur un taux d’accumulation des boues de 0,2 l par personne et par jour. De
plus il faut réserver un volume libre pour le liquide décanté permettant un temps de
séjour de 48 h au minimum.

Tableau 4: Capacité d'une fosse septique toutes eaux

Nombre de personnes desservis Capacité utile de la fosse en (litre)


2 2. 000
4 3. 000
6 4. 000
8 5. 000
10 6. 000
(Base de calcul : 2 m pour 2 usagers et 500 l pour un usager supplémentaire)
3

NB : Ces valeurs administratives doivent être considérées comme un minimum


réglementaire qui ne souffre d’aucune tolérance par défaut et qui ne conduit à des
résultats d’épuration tout juste acceptables.
B. 2 – Dimension de l’élément épurateur : filtre percolateur
La dimension de la filtre pour ce fosse septique « toutes eaux » est analogues
à celui de la fosse septique.
On peut adopter la formule suivante :
Pour N > 10

N
S =
10h 2

20
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
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S : Surface récepteur d’effluent ; N : Nombre de population ; h : Hauteur du


filtre bactérien percolateur.

4. 2. 1. 4. Perfection des fosses septique « toutes eaux »


A. Qualité des effluents à la sortie du système.
Les caractéristiques des effluents prétraités peuvent varier dans des limites
assez larges suivant le type de fosse de consommation, l’alimentation en eau, et le
mode de vie des usagers. Les fourchettes de variations sont données dans le
tableau ci-joint.

Caractéristiques des effluents de sortie de fosse septique « toutes eaux »

Tableau 5: Charge de pollution à la sortie de la fosse septique

Charge de Pollution Taux


DCO ( mgO2 / l ) 250 à 500
MES (mg/l) 30 à 100
N total (mg N/l) 30 à 100
P total (mg N/l) 10 à 36
Coliformes fécaux/100 ml 106
Streptocoques fécaux 105
« Source : l’eau, la ville et le développement de Grosvenor presse international,
GENEVE : 1987 »
En générale, pour une fosse fonctionnant dans de bonnes conditions biologiques et
hydraulique, l’expérience montre que l’on peut obtenir facilement des taux de MES
de l’ordre de 50mg / l , avec 500mg / l.0 2 / l environ pour la DCO ,
90mg.N / l et 20mg P / l.
B. Rendement d’épuration des fosses septiques
Compte tenu de ces valeurs, les rendement d’épurations des fosses septiques
« toutes eaux » sont de l’ordre de 50% sur les matières organiques et de 30% sur le
phosphore. Ce prétraitement n’est pratiquement nulle vis à vis de la pollution azotée
et de la charge bactériologique de l’effluent.
L’élément épurateur des fosses réduit au mieux de 90% ces teneurs, ce qui est très
insuffisant où la protection bactériologique du milieu de rejet doit être assurée :
tels que :
Amont des zones de captage pour l’alimentation en eau potable de la ville
d’Anton.

21
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Zones de baignade ou de loisirs.


Toute en sachant ce premier ne doit pas contenir plus de 1000 coliformes fécaux pour
100 ml (Réglementation de l’ OMS )]
et surtout zones de conchyliculture.
Dans ces cas-là (rejets à proximité de points sensibles) l’effluent rejeté ne devrait
pas contenir plus de 1000 coliformes fécaux ( E. Coli ) pour 100 ml , soit une réduction

de 10 3 à 10 5 .
Les principaux procédés de désinfection :
On peut utiliser les halogènes, et leurs dérivées, essentiellement le chlore, à un
moindre degré le brome, ainsi qua, depuis peu, l’association deux 2 .
- Pour désinfecter les effluents prétraités par la fosse septique. On peut utiliser
les oxydants puissants tel que l’ozone.
- On peut aussi procéder le traitement par la chaux afin d’élever le pH pour que
l’effluent devienne basique.
- Le Lagunage pourrait contribuer aux procédés ainsi que l’épandage. En fin,
l’irradiation par les rayons ultraviolets ou par X radioactifs peut être une
solution efficace.
L’efficacité de ces divers procédés est très variable, en fonction des doses
employées, et des modes opératoires. D’une façon générale les virus résistent
beaucoup plus que les bactéries.

4. 2. 2 Fosses étanches fixes :


4. 2. 2. 1. Description
Une fosse étanche est une compartiment « étanche » comme son nom l’indique
destiné à stocker uniquement les eaux vannes tandis que les OM vont être renvoyés
dans les réseaux d’eaux pluviales après avoir franchis le bac à graisse.
Le traitement par le bac à graisse est obligatoire pour les charcutiers et hôteliers.
4. 2. 2. 2. Rôle et principe de fonctionnement:
Dans la compartiment étanche, il se produit une digestion anaérobie qui
compacte les boues humides. Les cuvettes d’aisances doivent être munies d’un
clapet mécanique pour empêcher les odeurs de remonter. Aussi, la fosse doit avoir
une ventilation haute, disposée sous le vent. Pour faciliter les vidanges.
Un tampon hermétique doit être prévu par permettre à l’acier dans la fosse.

22
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La vidange des fosses est assuré par la commune ou ONG privée chargée de la
vidange.
4. 2. 2. 3. Pré dimensionnement :
Le volume utile pour la fosse est dressé dans le tableau ci après

Tableau 6: Volume utile de la fosse étanche fixe en fonction du nombre des usagers

Capacité utile de la fosse


Nombre de personnes desservis
(en litre)
3 1, 8
6 3, 3
9 5, 1
(Base de calcul : 1,5l / jour / hab . ou bien ( 200 à 250 g / jour / pers )
Temps de rétention : 1 an
4. 2. 2. 4 Remarques.
La visite des fosses est soumise à des prescriptions de précaution visant à éviter des
accidents qui peuvent subvenir tels que :
Asphyxie ou chute
Le renvoie des OM dans la fosse est à proscrire, sinon une fréquence élevé
de vidange en a vu

4. 2. 3 Traitement par lits bactériens


4. 2. 3. 1. Définition et description :
Les effluents admis dans le filtre bactériens doivent être passés au traitement
préliminaire tel que dégrilleur. Il s’appelle aussi filtre percolateur qui sont constitués
par une accumulation, sur une hauteur convenable, et de matériaux poreux tels que :
scories, pouzzolanes, mâchefers de granulométrie 20 / 40 [mm] .
A Madagascar la pouzzolane la plus utilisée. L’ensemble est aéré par ventilation.
4. 2. 3. 2. Principes de fonctionnement.
L’eau usée préalablement prétraité (pour éviter un colmatage rapide) ruisselle sur
un lit de pouzzolane, puis récupéré à la base de l’ouvrage.
Il se développe sur ces matériaux, une culture de microorganismes qui forme un
véritable film appelé Zooglée, ce dernier est composé de bactéries (dont beaucoup
sont par nature fixées au support), des champignons, des algues en surface, sans

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oublier une arrivée d’air à la partie inférieure doit être prévue, pour éviter le risque de
colmatage.
On peut procéder à l’utilisation de 2 types de lits, tel que :
Les lits à faible charge, où la culture bactérienne est éliminée du faite de la
rareté de l’aliment.
Lits à forte charge, où le film se développe abondamment, mais où le débit
admis est, tels que l’excès de Zooglée, éliminée par le courant.
Pour plus de précision quant aux lits bactériens à faible charge, celle ci est
3
limitée à 0,25 kg.DBO / m 3 de lit / jour (prendre 0,17 kg.DBO5 / m / j ) par 1m 3 de lit.

Quant aux lits à forte charge, elles peuvent recevoir 0,7 à 1kg. DBO / m 3 / j .

L’auto curage sera assuré par un débit de 0,8m 3 / m 2 / h , mais le lit sera délavé si l’on

dépasse 1,6 m 3 / m 2 / h .
4. 2. 3. 3. Pré dimensionnement.
La définition à priori du nombre d’usage pour le lit est souvent difficiles, les
structures familiales sont en effet, peut cloisonnées et fluctuantes.
On peut quand même tabler comme le procédé forte suivante, en prenant l’exemple
d’usagers suivant : nombre = 8 .
Pour 8 usagers la quantité minimale de matériau de pouzzolane de granulométrie
40 / 80 (mm) doit être de 1,3m 3 , et doit être accrue de 0,4 m 3 pour 2 usagers

supplémentaires.
La hauteur du lit doit être d’environ 2,5m (pour obtenir une ventilation naturelle

satisfaisante) avec une épaisseur minimale alors du filtre de 1 m 1 m à 1,5 m .


4. 2. 3. 4. Les avantages présentés par les lits bactériens.
Les lits bactériens peuvent se caractériser en fonction de leurs charges de
travail. En effet, on distingue les lits bactériens à faible charge et les lits bactériens à
forte charge.
A. Lits bactériens à faible charge.
Il s’agit d’un système rustique dont l’exploitation est facile, il consomme peu
d’énergie voire presque pas. Aussi, il convient bien avec des effluents dilués. Elle se
limite au traitement des effluents domestiques, ce qui nous convient beaucoup.

24
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B. Lits bactériens à forte charge.


C’est un système qui peut supporter les surcharges momentanées mais au
détriment du rendement.

4. 2. 4. Traitement par boues activées.


4. 2. 4. 1. Description et définition.
Les effluents admis auto traitement sont déjà prétraité préalablement, celle-ci
sont déversées dans un bassin où une population microbienne active, tel que :
bactérien, champignons, protozoaires, ratifiées, nématodes, est maintenu en
suspension grâce à une dispositif qui assure l’homogénéité du mélange et l’aération
du liquide.
Ces micro-organismes se développent aux dépens des matières oxydables de
l’effluent, et forment de multiples flocs qui constituent la boue activée.
Pour les maisons individuelles, l’usage a conduit à la dénomination de micro stations
par opposition à la mini station qui équipe des groupes d’habitations (grands
ensembles, lotissements).
4. 2. 4. 2. . Caractéristiques d’une station à boues activées.
Les stations sont classées selon 4 paramètres :
Ce sont : La charge massique (Cm), l’alimentation, l’aération, la décantation.
A. Charge massique :
Elle représente la quantité de pollution (donc d’aliments) reçue par unité de

masse biologique active (en kg.DBO5 par jour par kg; MVS du bassin)

tel que Cm = k * DBO5 à détruire / kg.MVS / jour

Les types de station varient selon la charge unique.


A. 1. – Les stations à aération prolongée ( Cm < 0,1 )
Elles sont caractérises par un temps de rétention hydraulique élevé (au moins
24 h ) et des boues dont l’âge atteint 15 − 20 jours minimum.
(âge de boue : rapport de la masse de boue extraite journellement à la masse totale
présente.)
Pour ce système
Cm = k * DBO5 à détruire / kg.MVS / jour < 0,1

MVS (kg / m 3 ) = 3 à 5

25
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C v ( kg.DBO5 / j / m 3 < 0,35

Avec Cv : la charge volumique qui étant le rapport de la pollution journalière reçue


kg.DBO5 au volume du bassin d’aération en m 3 .

A. 2. – Les stations à faible et moyenne charge.


Pour le système à faible charge : 0,1 < Cm < 0,2 .
Il produit des boues moins minéralisées, et est à utiliser le plus souvent à titre
transitoire.
Pour celui-ci l MVS = 3 à 4kg / m 3

ainsi que Cv (kg.DBO5 / j / m 3 de 0,5

Le système à moyenne charge ( 0,2 < Cm < 0,5 ) produit également des boues qui
doivent être stabilisées mais le temps de séjour des eaux est considérablement
réduit ( 6 − 12h ) et le rendement épuratoire reste important.
Dans laquelle : MVS = 0,5 à 3,5 kg / m 3

et Cv = 0,5 à 2kg .DBO5 / j / m


3

A. 3. – Les stations à forte charge.


La charge massique doit être supérieure à 1 pour ce système.
Ils conviennent pour les eaux peu polluées (grandes agglomérations). Le temps de
séjour hydraulique réduit est ( 1h en pointe) mais les rendements épuratoires sont
inférieurs aux précédentes.
Dans laquelle MVS = 2.à.3; kg / m 3 bas sin

C v = 2kg.DBO5 / j / m 3

B. L’alimentation.

L’élimination de la pollution n’est pas fonction linéaire du temps. Elle est


maximum pendant les premières minutes de contact boues rejet. (Phénomène
d’absorption et de floculation des matières colloïdales).
Ensuite, elle est liée à l’utilisation que font les microorganismes des polluants :
- Tout d’abord, oxydation et, synthèse à partir des matières absorbées ou
extraites du liquide interstiel.
- Ensuite, oxydation quasi complète de la boue en ( CO2 , H 2 O, NH 3 ) phosphate,
et nitrifications (formation de nitrate à partir d’ammoniac)

26
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Le mode d’alimentation est donc déterminant.


C. Décantation :
Elle permet de séparer l’eau traitée de la boue qui est recirclée. Elle dépend des
caractéristiques des flocs, mais aussi de la technique utilisée tel que :
Décanteur séparé, raclé, avec fosse de reprise de boues ou succion. La
recirculation des boues est alors mécanique et est atteint 100% du débit
moyen.
Décanteur combiné au bassin d’aération (bassin combiné). La recirculation des
boues y est naturelle, théoriquement très forte

( 300% du débit), mais peu réglable. Dans ces ouvrages, le taux de boues reste
limité (4,5 g / l en MES ) car l’écoulement est souvent turbulent au fond du
décanteur.
Décanteur bassin d’aération.
Après arrêt de l’aération ( 1 à 2h ) il y a décantation de boues et possibilité de vider
le liquide claire superficiel.
4. 2. 4. 3. Pré dimensionnement :
Le volume minimal d’une micro station, si on prend par exemple 8 usagers , doit

être 2,5m 3 dont 1,5m 3 fait pour l’aération et le reste pour le stockage.
Au-delà de 8 usagers , une étude technique spéciale de la solution doit être
présentées aux autorités. Les dossiers sont souvent établis par les constructeurs
pour leurs clients :
4. 2. 4. 4. Les avantages dû pour les boues activés.
Pour les micro station à aération prolongé ( Cm < 0,1 ) :
C’est une installation simple et prescrite beaucoup de souplesse.
Inconvénient :
Il peut y avoir de perte de flocs minéralisés dans l’effluent. Ainsi, il dépense
d’importantes énergies.
4. 2. 4. 5. Rendement du traitement : rendement épuratoire.
Pour une micro station, il présente le rapport de la différence entre la pollution initiale
et la pollution finale avec la pollution initiale :
L − Le
r=
LO

27
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4. 2. 5. Fosses d’Imhoff ou décanteur à deux étages (ou décanteurs digesteurs :)


4. 2. 5. 1. Description
Les fosses d’Imhoff font partie des filières de traitement des eaux résiduaires.
Ils sont constitués d’un décanteur sous lequel est disposée une fosse d’accumulation
des boues sédimentées qui y sont digérées en anaérobiose. Le radier du
compartiment en forme de V du décanteur est fortement incliné (pratiques cette
inclinaison est fixé à 60° il est ouvert au fond par l’intermédiaire d’une fente, ce qui
permet aux boues décantées de gagner la partie digesteur.

4. 2. 5. 2. Rôle et principe de fonctionnement


L’objectif final de fosse c’est de digérer les boues des effluents. Du point de vue
microbiologique. Lorsque les effluents biodégradables (boues), il s’installe tout
d’abord une phase acidifiante, puis une phase méthanique.
La phase acidifiante est dû à des bactéries qui comprennent des micro
aérophiles, des aérobies facultatifs, des anaérobies. Elles utilisent les composés
assimilables en libérant de l’acide acétique, propénoïque, lactique. Cette première
phase est aussi due aux champignons et aux protozoaires.
Quant au second phase, elle est aussi due à des bactéries strictement
anaérobies, sensible aux variation de pH .
4. 2. 5. 3. Paramètres et caractéristiques d’une digestion.
Six paramètres principaux peuvent agir sur la variation de pH , le bon
fonctionnement de ces systèmes : tel que l’alimentation, la température,
l’ensemencement, le pH , l’alcalinité et la teneur en acide gras volatile ( A.G.V ).
L’alimentation est un paramètre fondamental, qui intervient, par la composition
des substrats (donc des bases entrantes, aussi par la charge appliquée qui
est mesurée en kg.MVS / volume / jour .
La température joue un rôle principal pour le bon fonctionnement de la
digestion, car l’activité de la flore, sous la température demandé, fixe les
vitesses de dégradation donc les temps de rétention nécessaires à une bonne
digestion
Tel que

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. A 20° C les temps de rétention nécessitent correspond à une bonne


digestion dure 50 jours environ
. 35° C les temps de rétention nécessitent correspond à une bonne digestion
dure 25 jours environ
. 50° C les temps de rétention nécessitent correspond à une bonne digestion
dure 10 jours environ.
- Ensemencement initial et le mode opératoire utilisé influent les escomptés
résultats
- le pH , l’alcalinité et la teneur en acides volatils sont 3 paramètres
interdépendant.
Le pH obtenu dépend, dans une large mesure, de l’alimentation. Il peut chuter si
la production d’acides volatils est trop importante. Ces acides sont formés lors
+
des dégradations, mais le milieu et tamponné surtout grâce à NH 4 et CO2
produits dans le digesteur.
Pratiquement le pH devrait rester voisin de la neutralité ( 6,8 − 7,4 ) et l’alcalinité

doit être supérieure à 1000mg . MCO3 / l .


La concentration en acides volatils doit être inférieure à 500mg / l en acide
acétique.
Par ailleurs, les gaz produits peuvent être utilisés comme indicateurs de la bonne
marche des installations.
On prévoit une digestion anormale lorsqu’on a décelé un taux de CO2 élever.

Normalement le % de CH 4 doit être comprise entre 65 à 70 .


4. 2. 5. 4. Dimension de la fosse d’Imhoff :
Tout d’abord, le temps de séjour de l’effluent dans la fosse est très bref : moins
de 2 heures. Ceci est dû pour éviter des fermentations septiques.
La fosse d’Imhoff et destinée pour l’assainissement des petits ensembles (collectif
privé) : assainissement individuel : (système spécifique pour l’assainissement d’un
lotissement).
La réglementation fixe le nombre minimal d’usagers raccordés à 30 , avec un volume

moyen total de 0,2m 3 par usager .

29
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Comme la fosse est composée d’un décanteur et d’une fosse d’accumulateur, le


radier du compartiment du premier élément, en V et incliné de 60% , est muni de
fentes de 0,25 m de large pour permettre le passage de boues décantées fraîches.
La second élément, celle ci est équipée d’une canalisation ayant une pente de 12 ,
5% permettant l’extraction des boues digérées.
Remarque : L’effluent admis dans la fosse d’Imhoff doit être prétraité
préalablement. Il constitue de l’ OM et l’ OM .

En un, parmi les différentes installations en assainissement étudié dans ce


paragraphe, beaucoup sont plus familières. Certes, les lacunes au niveau de leurs
fonctionnements s’observent sur les normes de construction du système, aussi au
niveau des dispositifs d’épuration des effluents à la sortie des installations
Des variantes de dispositifs d’épuration d’effluents provenant des installations individuelles font
l’objet du paragraphe suivant.

30
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Chapitre 5 : Destination finale des effluents à la sortie des équipements individuel

5. 1. Généralités
Lorsque les eaux usées en plus particulière les eaux de WC ne peuvent pas
évacuer directement par un réseau d’égout urbaine par faute de celui ci, il est
obligatoirement de faire subir à ces fluides pollués un traitement qui va les neutraliser
avant les rejets.
D ‘autre part, le système d’évacuation appelé « Toutes à l’égout » ne pose pas de
problème. Celui- ci accepte tous les fluides à évacuer provenant des habitations et
autre constriction à l’exclusion : des fluides dont la température dépasse 30° C , des
fluides résiduels des industries, les stations qui vendent des carburants qui peuvent
exiger un traitement particulier. En absence de tout à égout, on adoptera de système
de traitement et d’évacuation conforme à l’un des systèmes proposés dans le
tableau ci-après, montrant les différents procédés moyens ou de traitement de
l’assainissement individuel vis à vis des étapes

Tableau 7: Procédé de traitement de l’assainissement individuel par étapes de


traitement

Etapes de traitement
Principaux moyens ou procédés traitement
Accumul
préliminair épuration évacuation
ation.
e
Fosse étanche Fixe +
fosse septique toutes eaux ou non +
Epuration biologique à boues activées +
Epandage souterrain + +
Filtre percolateur
Plateau absorbant +
tranché d’infiltration + +
Puits filtrant + +
Puits absorbant +
Puits perdus +
Puits d’infiltration

31
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5.2. Les différents procédés de traitement et d’évacuation des effluents domestiques


Parmi ces systèmes seul la fosse étanche fixe ne fonctionnant pas en tant que
qu’unité de traitement. Elle accumule seulement les usées domestiques et
particulière les eaux vannes

5. 2. 1. Epandage souterraine
L’épandage souterrain joue à la fois le rôle d’épuration et d’évacuation des effluents
à la sortie des fosses septique le plus souvent. Cet méthode et plus adapté en milieu
rural. Dans le centre ville elle est à proscrire du faite de sa nécessite d’espace
L’épandage souterraine joue à la fois le rôle d’épuration et d’évacuation des effluents
à la sortie des fosse septique le plus souvent. Cet méthode et plus adapté en milieu
rural. Dans le centre ville elle est à proscrire du faite de sa nécessite d’espace
Les éléments constitutifs de ce système sont
Des tuyaux de distributeur placés dans les tranchées, ayant les diamètres
compris entre 0,10 et 0,15m
La pente des tuyaux est au voisinage de 1 à 3cm / m . La largeur d’une ligne de
tuyau ne doit pas excéder de 320m
Ainsi la distance d’axe en axe des tranchées est > 1,15 m
Le remblai de la tranchée lue le tuyau doit être constitué de gravier de
granulométrie 10 / 40
Et enfin, la largeur de tranchée par usagée ainsi que la surface d’épandage par

usager demande respectivement 15 m et 25m 2

5. 2. 2. Puits d’infiltration
Ce dispositif de traitement peut être nommé puits perdus, puits d’infiltration,
plateau, absorbant. Ce système est réalise dans le sol, il est constitue par un puits
d’infiltration de plusieurs mètre de profondeur, réalisé soit avec des buses, soit avec
des viroles de béton de 1,5 à 3m de diamètre. La partie inférieur est munie de lumière
c’est à dire perforé, assurant la communication avec le terrain. Le dispositif est
recouvert par un couvercle
Le puits filtrant est constitué par un volume de galet lavés de granulométrie
allant 3 à 10 cm de diamètre dont la partie supérieur est recouvert d’une couche de

32
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sable d’épaisseur allant de 10 à 15 cm d’épaisseur une couche de gravier tapisse en

dessous de celle de sable avec une épaisseur allant de 15 à 20 cm


Et enfin une volume de pierre de 10 / 15 remplisse tous les partie bas de la puits
La figure suivante montre le croquis d’une fosse perdu

Figure 1: Vue en coupe d'une fosse d'infiltration

5. 2. 3. Plateau absorbant (ou lit filtrant drainée)


Le plateau absorbant est un système d’épuration des effluents, la sortie d’une
fosse septique, et qui comporte un bac tanche en béton peu profonde au moins 0,35
m sous le niveau d’arrivée des effluents
A l’arrivée des effluents, c’est à dire à la tête du dispositif, une couche de gravier
20 / 40 reçoit celles-ci.

33
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La dispositif qui comporte successivement, dans le sens de l’écoulement des


effluents, des bandes des matériaux disposés perpendiculaire de matériau disposés
perpendiculaire à ce sens
Ces bandes sont recouvert par une couche de terre végétale d’une épaisseur
variant de 40 à 50 cm . Ces végétations sont des plantes à feuilles persistant et avides
d’eau. Tel que : Aucuba, Iris, Laurie.

Ainsi, pour son dimensionnement on tient compte de la surface horizontale


Tel que :
La surface horizontale doit être de :
UN m2 par usager si seules les eaux vannes y passent
DEUX m2 par usager si les eaux ménagères y sont jointes

Figure 2: Vue en coupe d'une plateau absorbant

PLATEAU ABSORBANT

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5. 2. 4. Puisard
A la sortie de la fosse septique « Toutes Eaux » ou non, les effluents seront
épurés dans un puits calibrés des matériaux de filtration épuration couvert, placé
plus ou moins profondément dans le sol, les éléments constituants des matériaux
d’épuration filtration se posent de tel sorte suivant :
Une couche de pierre10/15 encaisse au fond de la fouille, celle ci surmonté par une
couche de gravier et une couche de sable recouvert le tout sur la partie supérieur

5. 2. 5. Tranchées d’infiltration
Lorsque l’infiltration au moyen d’un puits est insuffisante par manque de
profondeur ou de perméabilité, on a recours à une tranchée d’épandage sur le sol
naturel. Les tranchées sont garnies de gravier ayant une largeur de 60 à 120 cm
avec une pente du fond égale à 5 pour mille au plus.
Les épandages peuvent réalisé en remplaçant les tranchées par une fouille dont une
pente de 1%au moins, on parle d’un lit d’épandage.
Si la perméabilité du sol est insuffisante, on peut lui substituer des matériaux
perméables sur une épaisseur d’au moins 70 cm au font d’une fouille d’environ 1. 50
de profondeur, on parle ainsi d’un épandage sur sol reconstitué
Si la nappe phréatique est trop proche, on parle, on réalise une butte constituée de
matériaux perméable à la partir supérieur de laquelle s’effectue l’épandage, dans c
as, on parle de lit filtrant drainant à flux vertical si les effluents traversent
horizontalement une bande de 2 m de graviers fin, une bande de sable de 3m puis
une nouvelle bande de gravier fin de 0. 50 m, on parle de lit filtrant drainé à flux
horizontal.

5. 2. 6. Résumés schématiques des systèmes de traitement et d’évacuation


envisageable pour l’assainissement individuel
Système individuel dans la quelle les eaux ménagère ne passent pas dans la fosse

35
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
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Figure 3: système en assainissement types individuel dans la quelle les eaux


ménagères ne sont pas deversés dans l'installation

Traitements Evacuations

OM Puits perdu
filtre percolateur
BG
Habitation (ou)

OV Epandage

F.S (ou)
FOSSE (ou)
D’IMHOFF Exutoire naturel
naturel naturel

Plateau
absorbant
Trop plein

(ou)
Epandage Réalisé par
épandage
(ou)

Puisard Exutoire
naturel (1)

36
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Figure4: Système en assainissement type individuel dans la quelle les eaux


ménagères passent par l'installation

Traitements Evacuations

OM Puits perdu
Filtre percolateur
Bg*
Habitation (ou)

OV Epandage
FS
(ou)
(ou)
Exutoire naturel

Plateau absorbant
Trop plein
(ou)
Epandage Réalisé par épandage
(ou)

Exutoire naturel
Puisard (1)

Avec OM : eaux ménagers


OV : eaux vannes
Bg : bac séparateur
FS : fosse septique
(1) : ce sont des fossés, des ruisseaux
(*) : le passage dans les bac à graisse

37
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Figure 5: Les eaux ménagères sont évacuées par les caniveaux et les eaux vannes
déversées dans la fosse étanche fixe

Accumulation évacuation

Puits perdu
OM BG

(ou) Epandage
Habitation

(ou)
FEF
Exutoire
OV
naturel

Vidange par camion

N.B :F. E. F : Fosse Etanche Fixe


En résumé, La nécessité des dispositifs d’épuration d’effluent à la sortie des
équipements en assainissement individuel à pour objet d’attendre la norme de rejet
des eaux usées suivant les différents paramètres de mesure. Cette norme de rejet a
été publiée par ONE en vertu du décret N°2003 / 464 du 15 avril 2003.
D’ailleurs, autres les éliminations des effluents liquides des installations individuelles,
il y a aussi la restitution des boues résiduaires. Ceux ci présentent des charges de
pollution élevée.
En effet, quelques variantes des procédés de stabilisation de ce type de
déchets (boues résiduaires) seront déployées dans le paragraphe suivant d’une
manière assez exhaustif.

38
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Chapitre 6 : Les différents procédés de traitement pour l’assainissement individuel

6. 1. Avant propos
Dans l’assainissement individuel deux types des effluents sont
nécessairement à prendre en charge : ce sont les eaux usées domestiques et les
eaux vannes ou bien eaux de WC.
Ainsi, la prise en charge consiste à les évacuer et à les traiter totalement ou
partiellement selon la qualité des effluents voulus répondant à la norme du rejet
Dans le cadre de ce mémoire, les procédés de traitement des eaux vannes qui ont
pour objectif commun :
La réduction des déchets sans causés des nuisances envers l’environnement
La transformation des déchets en matières économiquement indispensables
Et l’évacuation des déchets sans provoqués des gènes envers la santé
publique et aussi l’environnement.
En prenant le cas d’Antananarivo Renivohitra, la prise en charge finale des matières
de vidange est une grande préoccupation des différentes entités concernées :
SAMVA, CUA, BPPA.
Pour Antananarivo Ville, il se pratique le dépotage non réglementaire dans la rivière
de l’IKOPA à 15 km de la ville, qui est un procédé à devoir abandonner vu la
dégradation de l’état du milieu, et vu le développement des groupes d’habitation aux
riverains avals du rejet. en effet la santé publique est menacée
Dans cadre de ce travail de diplôme, on va proposer les différents systèmes
de traitement des déchets fécaux
Les procédés de traitement possible de cette matière sont les suivantes :
Epandage : Déposante sur lit de séchage
Stabilisation aérobie par compostage
Stabilisation anaérobie par méthanisation
Et lagunage
Parmi ces quatre procédés, par faute de temps seul le lagunage n’avait pas traité
dans ce paragraphe
Remarque : Ces procédés de traitement des produits de vidange sera donc
conseillés au moins pendant la saison sèche vu la difficulté de la recherche des sites
d’exploitations à l’entoure de l’agglomération

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6. 2. Mise en valorisation des produits de vidange par co-compostage des matières


fécales avec les ordures ménagères ou avec les sciures de bois

6. 2. 1. Généralité sur le procède de co-compostage


A. Définition de compostage et de co-compostage:
Le compostage est un procède de décomposition biologique aérobie ou
anaérobie qui biodégrade les matières organique fermentescible respectivement en
dioxyde de carbone (CO2), en eau (H2O) et une grande quantité de biomasse, et en
méthane (CH4)°et en résidu stabilisé, notamment en substance humique, appelé
compost
Le terme « co-compostage » signifie que deux ou plusieurs matériaux ont
composé conjointement
B. Type de procédé de compostage
En générale, le compostage peut se faire de différentes manières selon les
moyens et matériels nécessaires tels que : compostage en andains à ciel ouvert,
compostage en lits, compostage par tas ventilés
Dans notre étude, nous allons choisir le dispositif en andains à ciel ouvert vu
le faible coût d’exploitation sauf recherche de site approprié, la capacité de
traitement est élevé, avec une occupation de l’espace pas trop étendue
Le dispositif du compostage en andains à l’air libre se présente comme suit : les
déchets à décomposer se mis en alignement en longs tas appelés andains, dont la
largeur type est de 2, 0 m à 3, 6 m (source : Gotaas, 1956, p. 147), la hauteur, et le
profil de forme arrondie, triangulaire, ou trapézoïdal

6. 2. 2. Facteurs principaux influençant ce type de procédé de co-compostage en


andains à l’air libre des matières de vidange avec les ordures ménagères ou avec les
sciures de bois
Les principaux facteurs qui influencent directement et indirectement le
métabolisme microbien et le procédé de compostage sont les suivantes
A. La température
Il faut savoir que les activités microbiennes augmentent avec la température,
et cette chaleur est produite par des micro-organismes qui ont consommés. les types
ces micro-organismes présente dans le milieu varient en fonction de la température
dont la classification se montre comme suit :

40
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Classification microbienne
Ecart de température max. pour une croissance
Psychrophile 0° à 30°
Mésophile 30° à 45 °
Thermophile 45° à 60°
Pour le co-compostage des matières de vidange avec les ordures une montée
en température maximale de 70 °C est sollicitée à fin d’assurer l’hygiénisation du
produit final si les temps de fermentation (2 à 4mois) et de maturation (4 à 5mois)
sont respectés
B. Teneur en eau (humidité)
L’eau est à la fois nécessaire et produites par l’activité microbienne. Lors du
processus du compostage. Toute perte en eau par évaporation doit être compensé,
La décomposition de matière organique s’arrête si la teneur en eau baisse au-
dessous de 20%. Si elle dépasse 70 %, l’eau commence à remplir les interstices
entre les particules, empêchant de ce fait l’échange interstitiel d’oxygène. Ceci
provoque une baisse d e température et peut aboutir à des conditions anaérobies
En outre, l’apport des matières de vidange en humidité est de l’ordre de (90%
à 98%)
Avec des ordures ménagères (humidité 30% à 35%), permettant d’attendre la
condition optimale à la fermentation : 50 à 55 % d’humidité.
De plus, l’apport des sciures de bois en humidité varie de (5 à 10%), une bonne
composition des deux matières premières va conduire à une humidité optimale à la
fermentation
C. Oxygène de l’air de ventilation
L’oxygène est utilisé par les micro-organismes comme un récepteur terminal
d’électron lors de la respiration aérobie et de l’oxydation des substances organiques.
La ventilation joue un rôle décisif car elle permet l’apport d’oxygène, l’évacuation du
dioxyde de carbone produit et l’élimination du surplus de chaleur et de la vapeur
d’eau
Durant le processus de compostage, si l’aération par ventilation forcée est
impossible, une combinaison d’autres méthodes d’aération peut être appliquée
Retourner périodiquement et systématiquement le matériel à composter ;

41
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Exposer au vent les andains à composter former de manière optimale les


andains afin d’obtenir une aération maximale
Conditionner les andains par apport d’air supplémentaire avec des tuyaux
supplémentaire avec des tuyaux perforés horizontaux et verticaux en bambou ou en
matériaux de construction

Carbone C
D. Les rapports entre éléments majeurs (rapport = ):
Azote N
Le carbone nous l’avons vu est le principal constituant des molécules organiques
(« le squelette carboné des molécules »). Pendant les phases de fermentation
aérobie active, les microorganismes consomment de 15 à 30 fois plus de carbone
(car c’est la source d’énergie), que d’azote dans le substrat
Les bactéries utilisent le carbone comme source d’énergie et l’azote pour leur
structure cellulaire. Le processus de décomposition entraîne une réduction de la
proportion relative de ces éléments (rapport C : N) dans les matières organiques à
composter

C
Tableau 8 : Rapport ( ) pour les matières fécales, les ordures ménagères et les
N
sciures de bois

matières fécales Ordures ménagères :


Matières organiques Sciures de bois
: (MF) (OM)
C
Rapport ( ) initial (5 : 1) à (10 : 1) (25 : 1) à (35 : 1) (150 : 1)
N
C
Rapport ( ) mélange MF+OM : (15 à 25)
N

Source : Le compost (Mustin)


E. Retournement de l’andain
La fréquence de retournement joue un rôle important pour le contrôle du processus
de la fermentation, en particulier en ce qui concerne la température et la teneur en
eau. Les températures et le teneur en eau baissent considérablement si les andains
sont retournés fréquemment. La fréquence de retournement améliore en général le
processus de décomposition et réduit le temps de compostage

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La fréquence de retournement de l’andain se fait tous les (02) deux semaines


pendant (08) huit semaines (pendant la phase de fermentation) et mûrit ensuite
quatre semaine après

6. 2. 3. Santé publique et aspects hygiéniques du co-compostage des matières de


vidange
Le compostage pose des risques pour la santé de plusieurs groupes
d’individus, tels que les ouvriers travaillant sur le site du compostage, les ouvriers
agricoles maniant le compost, les habitants résidants
à proximité d’une unité de compostage et le grand public consommant des produits
cultivés sur des sols enrichis de compost
Les plantes et les légumes cultivés sur du compost thermophile, produit et
appliqué correctement ne pose pas de problèmes épidémiologiques et peuvent être
en générale consommée restriction.
Quoique les ordures ménagères puissent contenir des fractions indésirables et
dangereuses pour la santé des producteurs et un utilisateur de compost, les boues
de vidange représentent un risque plus élevé pour la santé, car elles présentent en
général davantage d’agents pathogènes.
Le co-compostage des boues de vidange nécessite une attention particulière. En
effet, lors de mélanges de déchets solides urbains avec boues d’épuration, les
espèces de micro organiques pathogènes suivantes ont été identifiées : virus,
bactéries, champignons filamenteux, levures, parasites
Les maladies provoquées par les organismes contenus dans les excréments de
personnes infectées peuvent être classées comme suit :
Infections bactériennes : fièvres typhoïdes et paratyphoïdes, choléra,
dysenterie bacillaire,
Maladies protozoaires : dysenterie amibienne, diverses diarrhées
Invasions d’helminthes : bilharziose, fascioliose, clonorchiase, paragonimiose,
ankylostomiase, trichuriose, oxyurose.
Infection virale : poliomyélite, un grand nombre d’infection viral

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6. 2. 4. Ratio de composition des matières premières et surface utile


6. 2. 4. 1. Surface utile pour le procède de co-compostage en andain avec
retournement:
Pour le procédé de co-compostage il faut prévoir un site d’exploitation plus ou mois
étendus selon le type de compostage.
Dans le cas de la décomposition mixte des produits de vidange avec les
ordures municipales, la surface d’exploitation utile sera:
2000 m3 environ 1000 tonnes des produits mélangés sur 1500 à 2000 m2
, C’est qui est équivaux à 1 m3 de composition /m2 de surface
6. 2. 4. 2. Ratio de mélange pour co-compostage
Mélange matières de vidange avec ordures ménagères
La détermination des proportions des deux matières premières se déduit par la
concordance du paramètre humidité de chacun à celui du mélange optimal à la
fermentation du composte qui varie de 40 à 60 %.
En effet, l’équation suivante est applicable pour la détermination des proportions des
deux matières.

40%.à.60% = aX + bY
40 à 60% =a X + bY (1)
Dans laquelle, a : représente le taux d’humidité des matières de
vidange (en %) =90 à 95 %
X : La proportion des matières de vidange (en m3)
b : le taux d’humidité des ordures ménagères (en %)=30
à 35 %
Y : La proportion des ordures ménagères (en m3)
Application numérique :
Hypothèse de calcul, a=90 % ;b=35 %
On trouve que Y= 3X,
La proportion des ordures ménagères est trois fois à celle des matières de vidange

Essai de compostage des matières de vidange avec les déchets ménagères réalisé
à l’étranger

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Essais faits en INDRE ET LOIRE dans la région de TOURS (France)


Les ordures ménagères broyées ont été incorporées dans les matières de
vidange dans une cuvette réalisée dans des tas expérimentaux.
Partant d’un tas de 25 tonnes environ, 5 à 7 m3 de matières sont dépotées dans la
cuvette. Après imbibition, le tas est reconstitué et la fermentation démarre
rapidement
pour atteindre 70°C. Les tas sont aérés une fois par semaine, et après 15 à 20 jours
on procède à un nouvel apport de matières,
Les paramètres évoluent de façon classique :
Diminution de l’humidité : 1 à 1, 5 % d’eau par jour par beau temps sec.
Diminution régulière du carbone organique (par exemple de 17 à 12 % MS en
30 jours
Relative conservation de l’azote à 0, 5 – 0, 8 % MS
Diminution du rapport C/N de 25 à 20
Mélange matières de vidange avec les sciures de bois
Même principe que le précédant, en appliquant l’équation (1)
Dans le quelle
a : représente le taux d’humidité des matières de vidange (en %) =90 à 95 %
X : La proportion des matières de vidange (en m3)
b : le taux d’humidité des sciures de bois (en %)=5 à 10 %
Y : La proportion des sciures de bois (en m3)

Application numérique :
Hypothèse de calcul :
a=90 % ; b=10 %
On trouve Y=2X,
La proportion des matières de vidange pour le procédé de compostage est la moitié
à celle des sciures de bois

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6. 2. 5. Analyse économique de la production de compostage


Dans le cadre de ce mémoire on ne va donner un détail en ce qui concerne
l’aspect économique du procédé de compostage des produits de vidange, car il s’agit
en pour moment un projet.
Tout de même, on va donner une idée de valeur dans ce cadre économique tiré de
l’analyse économique faite par le chercheur MUSTIN dans l’ouvrage « le Compost »
Qui se résume dans le tableau suivant :

6. 3. Déposante sur lits de séchage pendant la saison sèche

6. 3. 1. Description du lit de séchage


Le lit de séchage des boues est constitué par une plate-forme drainant
composée d’une couche de gravier (15-25 mm) de 15 à 25 cm, surmontée d’une
couche de sable (0, 5 –1, 5 mm) de 10 cm environ d’épaisseur sur laquelle est
épandue la boue à sécher en faible épaisseur 10 cm environ 0, 6 m3 /m2 de surface
D’ailleurs on peut laisser le filtrat s’infiltrer dans le sol, auquel cas la perméabilité du
sol est suffisamment élevée, ou la récupération du rejet ou le traitement ultérieur si la
nappe est proche et /ou vulnérablement ou si perméabilité du sol ne permet pas
l’infiltration

6. 3. 2. Objectif du procédé :
L’objectif du traitement sur déposante est d’éliminer l’eau interstitielle des
matières de vidange jusqu’à l’obtention d’un résidu sec pelletable et stabilisé. Ce
procédé met en jeu deux phénomènes distincts, dont les effets se superposent :
Un drainage de l’eau contenu dans les matières de vidange : sous l’effet de
la force de gravité l’est évacuée à la base du lit, constitué d’un filtre de sable
Un séchage de la boue formée sur les lits filtrants, grâce à l’évaporation de l’eau
superficielle
Avant d’être déversées sur les lit de séchage, les matières de vidange
subissent un pré traitement pendant lequel elles sont degrillées et, si cela s ‘avère
nécessaire, on effectue une préparation dont le but est d’éliminer les odeurs du lit

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6. 3. 3. Temps de séchage
Le temps de séjour optimum des matières nécessaire pour obtenir des
boues pelletable, est fonction des conditions atmosphériques, tels : les vents et la
dilution des matières à traiter
Dans le cas d’Antananarivo, on peut s’attendre à ce que les matières de vidange
évoluent vers les boues pelletables, au bout de 2 mois pendant la période sèche,
mais que le temps de séchage doit atteindre 4 mois pendant la période de pluie

6. 3. 4. Surface utile du lit de séchage


La fourchette de remplissage acceptable est environ à 0, 6 m3 de matière de vidange
pour une surface un (01) m2 de surface du lit de séchage

Un essai de ce procédé par lit de séchage des matières de vidange a été fait en
Normandie sue le bassin Seine –Normandie

6. 4. Stabilisation des produits de vidange par le procédé de méthanisation

6. 4. 1. Principe général de méthanisation


La méthanisation est un phénomène biologique de transformation de la
matière organique par des micro organiques (bactéries) en absence d’oxygène
(digestion ou fermentation anaérobie).
La méthanisation produit du biogaz, qui est une énergie renouvelable et du digestat
(phase solide), qui après déshydratation et une maturation par compostage, forme
un amendement aux caractéristiques proches de celles du compost : c’est un produit
stable.
La méthanisation est surtout adaptée à la dégradation des déchets organiques
humides et à forte pouvoir fermentescible, ce qui est le cas des matières de vidange
Un digesteur peut traiter des substrats homogènes (mono substrat) ou des
mélanges (on parle alors de co-digestion) de divers types de déchets organiques

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6. 4. 2. Les différentes étapes du procédé


. Le prétraitement des déchets
Les déchets fécaux n’ont pas besoin de passer dans cette étape, en revanche les
bios déchets collectés à la source, les ordures ménagères brutes devront être
prétraités. Le prétraitement consiste à :
Eliminer les matériaux indésirables (inertes, plastiques, métaux, …) par un tri
mécaniques, tel qu’un criblage par trommel qui permet de séparer les éléments de
différentes grosseurs, un tri manuel, un tri gravimétrie. .
Broyer (tri granulométrie) la matière première pour l’homogénéiser
Le processus de méthanisation
La matière organique triée en amont rentre dans un digesteur ou méthaniseur,
lieu où digesteur, lieu où se déroule la fermentation anaérobie
Le mode d’alimentation du digesteur peut être discontinu (cas des déjections
d’élevage) ou semi continu (cas des ordures ménagères) ou Continu (approprié aux
boues de stations d’épuration ou des boues issues des produits de vidange). Ce
dernier mode d’alimentation qui nous intéresse

Le processus est fonction de la siccité du flux entrant, de la température dans


le digesteur, de la circulation du substrat,
Siccité du flux des déchets
Le digesteur peut travailler entre 25 % et 35 % de matière sèche environ ou les
déchets sont liquéfiés, celui-ci fonctionne au-dessus de 15 % de matière sèche.
Température dans le digesteur
La température influe la durée de la digestion, selon la température on distingue
La digestion psychrophile : 10 à 20°C temps de digestion >100 jours
La digestion mésophile : 20 à 35°C temps de digestion >20 jours
La digestion thermophile : 45 à 60 °C, temps de digestion > 8 jours
D’ailleurs, La méthanisation se déroule classiquement à une température voisine de
35°C en réchauffant le substrat avec une part le biogaz produit. Le procédé
thermophile est relativement cher en énergie, et celui-ci est beaucoup plus délicat et
sensible aux variations de charge qui est donc mal adapté aux matières de vidange.

48
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La matière organique est soumise à l’action des bactéries pendant 2 à 3


semaines selon le procédé : thermophile.
Le degré d’hygiénisation est lié au couple temps de séjour du substrat –température
dans le digesteur

6. 4. 2. Le biogaz
La production de biogaz est le résultat de la décomposition d’une partie de la
matière sèche : M. S, qu’on appelle la matière sèche volatile : M. S. V. 11 à 15 % de
la masse initial des déchets sont transformes en biogaz.
Cette production est de l’ordre de 500 Nm3 en moyenne par tonne de matière sèche
volatile entrant dans le digesteur, ce qui est équivaut à 100 à 200Nm3 de biogaz par
tonne de déchets entrant dans le digesteur
Le biogaz est composé principalement de méthane (CH4) et de dioxyde de carbone
(CO2)
La composition du biogaz est variable en fonction du substrat fermenté
Méthane (CH4) : 50 à 70 %
Dioxyde de carbone (CO2)
Azote N2 : 0 à 5 %
Oxygène O2 : 0 à 8 %
Eau H2O : 4 à 6%
Monoxyde de carbone CO : 0 à 8 %
Hydroxyde sulfuré H2S : 5 à 400 mg/Nm3
Organo-halogénés (chlore, fluor) : 0 à 800 mg/ Nm3
Traces de métaux lourds
Le biogaz peut être utilisé brut ou épuré. Le décret d’épuration exigé est en effet
fonction de l’utilisation qui en sera faite. La désulfuration, la déshydratation et
l’élimination des éléments traces métalliques sont les différentes opérations

6. 4. 3. Equivalence énergétique du biogaz


Comparé avec les autres sources d’énergie l’équivalence suivante est à admettre

Tableau 9 : Équivalence énergétique du biogaz

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alcool Gaz Gaz fuel


Rubriques Essence
industriel naturel propane domestique
3
Equivalence 1 Nm de biogaz brut 0, 730 1, 100 0, 610 0, 550 0, 650
(5500kcal) litre litre litre litre litre
Equivalence 1Nm3 de biogaz épuré 1, 100 1, 700 1, 000 0, 930 0, 840
litre litre litre litre litre
« Source : Net »

6. 5. Quelques chiffres caractéristiques des différentes filières de traitement des


produits de vidange dans la ville d’Antananarivo
Vu le taux de dilution extrêmement faible de l’Ikopa pendant la saison sèche, nous
proposons que la fréquence de traitement des matières de vidange se fera pendant
cette saison.
Donnée : produits de vidange =553 m3 / jour (année 2005)

Tableau 10: Quelques chiffres caractéristiques des différentes filières de traitement


des produits de vidange

Horizon 2005
Compostage avec les ordures ménagères
besoin en ordures ménagères 660 tonnes /j
Surface utile
journalière 0, 23 ha
mensuel 6, 63 ha
bimensuelle 13, 72 ha
trimestrielle 19, 90 ha
Compostage avec les sciures de bois
besoin en les sciures de bois 1. 106 m3/j
Surface utile
journalière 0, 17 ha
mensuel 4, 97 ha
bimensuelle 10 ha
trimestrielle 15 ha
Déposante sur lit de sable
Surface du lit en ha
bimensuel 5, 5 ha

50
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trimestriel 8 ha
Methanisation avec production de biogaz
Volume du digesteur en m3
Production de biogaz en m3 / j 5, 5 m3 /j

6. 6. Aspect économique des filières de traitement des matières de vidange


Comme il s’agit encore d’une projet, il n’est pas aisé établir le coût de chaque
traitement
, par l’actualisation des prix que nous avons disposé dans le plan directeur de
l’assainissement en 1993, nous voici ci après les coûts de traitement ainsi que le
coût d’amortissement de l’investissement correspondant
, (En l’affectant à chaque année sa taux d’inflation correspondant)

Annexe 1 : Localisation des unités de traitement dans un rayon compris entre 10 à


15 km

Tableau 11: Evolution du taux d'inflation en France entre 1993 à 2004

année 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
taux 2, 1 1, 7 1, 7 2, 1 1, 9 1, 8 1, 9 2, 1 2, 2 2, 1 1, 90 2, 3
« Source : Internet »
Le coût traitement des différentes filières de chaque se résume dans le tableau
suivant

51
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Tableau 12: Coût de traitement actualisé de chaque filière

Filière de traitements coût de traitement en coût de traitement coût en FMG /m3


FF/m3 de matière traité en FF/m3actualisé (année 2004)
(année 1993) (année 2004)
Compostage avec ordures 25 FF/m3 31 FF/m3 46. 500 FMG /m3
ménagères ou avec sciures dont dont dont
de bois 70 % pour F. 70 % pour F. 70 % pour F.
30 % pour A. 30 % pour A 30 % pour A
Déposante sur lit de sable 85 FF/m3 105 FF/m3 157. 500 FMG /m3
dont dont dont
50 % pour F 50 % pour F 50 % pour F
50 % pour A 50 % pour A 50 % pour A
Methanisation avec 40 FF/m3 50 FF/m3 75. 000 FMG /m3
production de biogaz dont dont dont
55 % pour F 55 % pour F 55 % pour F
45 % pour A 45 % pour A 45 % pour A
« Source de la deuxième colonne : plan directeur de l’assainissement 1993 »
N. B : F : fonctionnement
A : amortissement aux investissements

6. 7. Comparaison des différentes filières de traitement des matière de vidange


Chaque filière de traitement des produits de vidange a ses avantages et ses
inconvénients, pour bien comprendre on va les dresser dans un tableau suivant

52
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Tableau 13: Étude comparative des filières de traitement des matières de vidange
Rubriques compostage Déposante sur lit de sable methanisation
Dimension de pas de taille minimum pas de taille minimum variable
l’installation , requiert un grand terrain
Investissement coût d’investissement élevés moyennement
réduit
Contrainte à nuisance : mauvaise odeur nuisance : mauvaise pas d’influence
l‘environnement contamination des nappes odeur
contamination des nappes
Aspect contraignant l’état ne tient pas compte débouché très
économique psychologique des clients ouvert

En bref, autre que les trois traitement des boues résiduaire provenant des
installation en assainissement individuel : méthanisation, compostage, épandage, il
avait aussi des différentes façon de stabiliser ces types de déchets : tels que
lagunage, calcination
La prise en charge finale des boues résiduaires provenant des systèmes en
assainissement individuel constituera les problèmes majeurs de cette filière.
L’adéquation d’un ou des procédés de traitements des boues résiduaires requiert les
facteurs suivants :
Facteur humain (Décideur, )
Facteur milieu d’implantation de l’unité de traitement des boues.

Concernant le second facteur, une guide sera déployé dans le paragraphe suivant
pour la recherche du site d’implantation du procédé de traitement de boues
résiduaires des installations en assainissement individuel

53
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
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Chapitre 7. Guide pour la recherche du site d’application du procédé de compostage et


celui de l’épandage

7. 1. Critères de choix
Dans ce travail de diplôme, nous avons avancé une étude permettant un tri
préliminaire des sites ainsi que l’expression de critères pour le choix des
emplacements de ces sites
Le choix des emplacements de l’unité de traitement des matières de vidange est
soumis à de nombreuses restrictions. En effet, les risques engendré par la présence
d’une telle installation sont de nature diverses : pollution du milieu naturel, interface
avec les activités humaines, menace pour la santé et la qualité de vie des riverains.
Le choix d’un site répondra à plusieurs exigences concernant des paragraphes
suivants

7. 1. 1. Distance inférieure à 15 km par rapport au centre ville


C’est un critère qui évalue le temps de parcours jusqu’au centre ville qui a été
choisi comme étant l’entrée de la gare face à l’avenue de l’indépendance.
Distance au centre de l’agglomération constitue un facteur économique important. Il
convient en effet de réduire au minimum les kilomètres à parcourir pour des
questions de consommation de carburant d’usure des véhicules et de gain de temps
de travail

7. 1. 2. Distance par rapport au prochain groupe d’habitations


La présence d’habitations à proximité du site est bien entendue un critère négatif.
C’est pourquoi un site trop proche des habitations risquera de soulever de
nombreuses oppositions qui retarderont voire empêcheront le processus
d’implantation.

7. 1. 3. Aspect d’intégration du site dans le paysage


Intégration dans le paysage, c’est à dire que le site soit visible de toutes parts ou
visible d’une agglomération ou d’une route principale ou visible d’un village ou d’une
route secondaire ou visible uniquement de la route d’accès, constitue l’une des
critères de choix très importante

54
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

7. 1. 4. Nature du terrain
La géologie et l’hydrologie sont des aspects déterminants pour l’implantation d’une
station de traitement
La nature du terrain autrement le sol, et hydrologie représentant l’adéquation
physique du site et sa capacité à garantir la protection de l’environnement
Le soubassement rocheux de la région de Tananarive est formé par un socle
primaire de granites, de migmatites et de gneiss. Ces roches silicatées sont
fortement altérées sur une épaisseur pouvant atteindre 20 m. Cette couche tendre
comprend pour l’essentiel un sol latéritique, à dominance limono argileuse
–6 –7
(perméable de 10 à 10 m/s) et à la base une arène. Cette dernière est assez
perméable (environ 10-5 m/s) et de ce fait abrite souvent une petite nappe
souterraine.
Le remplissage alluvial de la plaine de l’Ikopa présente la coupe–type suivante, de
haut en bas :
Couche de surface organique argilo sableuse
Argiles jaunes ou grises (environ 1 m d’épaisseur ; k= 10-7m/s environ)
Tourbe (0 à 1, 5 m d’épaisseur ; k= 10-6 m/s environ)
Sables (10 à 30 d’épaisseur ;k=10-6m/s environ)
Argiles rouges d’altération
Socles rocheux
Les sables, qui constituent le trait majeur du remplissage, abritent une importante
nappe souterraine dont le niveau se situe généralement à 1 m de profondeur.

7. 2. Critères d’exclusion (ou planification négative)


Cette partie de l’étude permet l’élimination des sites présentant des
caractéristiques
Incompatibles avec l’exploitation de l’unité de traitement. On appelle phase de
planification négative.
La méthode préconisée consiste à repérer les sites satisfaisant à au moins un de ces
critères d’élimination. Ceux-ci seront définitivement exclus de la zone d’étude.
Les critères d’élimination sont donc :

55
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

7. 2. 1. Les zones d’aléas inondables


Les zones basses sont les plus concernés, pour le cas Antananarivo Ville, d’après la
suggestion des techniciens de l’A. P. I. P. A, l’altitude qui passe au dessus de 1250
m échappera à l’inondation. (cf. Annexe 17 et 20)
D’ailleurs, les zones des plaines humides sont considérées inapte pour recevoir une
unité de traitement des produits de vidange

7. 2. 2. Les zones d’importance écologique ou historique


Les zones d’importance écologique ou historique se sont constituées essentiellement
par les réserves, les zones à patrimoine culturel ou historique.
Tels que les douze collines sacrées de l’Imerina « Grand Tana » qui sont :
celle de Namehana, Ilafy ; Alasora ; Imerimandroso, Ambohimanga ; Ambohitrabiby ;
Amboantany ; Ambohidratrimo ; Ambohidrapeto ; Antsahadita ; Ambohijoky ;
Imerimanjaka.

7. 2. 3. La direction du vent dominant


Pour Antananarivo Renivohitra, les vents dominants proviennent des secteurs
Est à sud. Leur vitesse est variable de 5 à 25 km/h. Ils représentent 58 % des
périodes venteuses annuelles.

7. 2. 4. La surface disponible
La construction d’un site de traitement des matières de vidange étant une
opération coûteuse et laborieuse, il importe que celle ci puisse satisfaire les besoins
de la ville pendant un nombre suffisant d’années, en effet le site sélectionné devra
pouvoir proposer une surface au moins équivalente afin d’assurer un fonctionnement
pendant une vingtaine d’années compte tenu de l’augmentation de la population de
la capitale

7. 3. Adéquation des critères aux situations de la ville d’Antananarivo


Pour trouver un site destiné à recevoir l’unité de traitement des produits de vidange,
il faut passer aux différentes phases suivantes, se sont
La présélection des sites
L’adéquation des critères prédéfinis aux sites présélectionnés
Entre autre, avant toute étude il faut avoir un fond de plan où nous allons travaillé.

56
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

1
Nous avons utilisé une carte topographique scannée que nous avons
50000 ème
divisé en 03 zones, tel que
Zone couverte par le rayon de 5 km (cf. Annexe 17, 18)
Zone localisant entre les rayons de 5 et 10 km (cf. Annexe 19)
Zone se trouvant entre les rayons de 10 et 15 km (cf. Annexe 21)

7. 3. 1. Pour la zone couverte dans par le rayon de 5 km


Dans cette délimitation les critères d’exclusion sont prépondérantes tels que
Influence des zones d’habitation
Absence de surface disponible

7. 3. 2. Pour la zone localisée dans un rayon de 5 et 10 km


A l’intérieur de cette zone il peut avoir des chances de trouver un endroit répondant
aux différents critères de choix.
Dans notre travail de recherche nous avons présélectionné 2 endroits nommés zone
A, zone B.
Ces deux zones fournissent les renseignements suivants :
Zone A :
Nom : Morarano
Distance par rapport au centre de Tana : 13 km (Cf. Annexe 19)
Distance par rapport à l’axe des routes nationales : 2 km par rapport à
la Rn7 (Cf. Annexe 19)
Distance par rapport au route revêtus en bitume : 2 km (Cf. Annexe 19)
Aléas d’inondabilité du zone A : négative car elle affiche avec une
altitude moyenne de 1300m Influence du vent dominant : modéré la zone A est
faiblement exposé au vent de l’est
Zone B :
Nom : Antsimombohitra
Distance par rapport au centre de Tana : 13, 9 km par rapport à la RN2 et 12 km par
rapport à la RN3 (Cf Annexe 19)
Distance par rapport à l’axe des routes nationales : 3, 9 km par rapport
à la Rn2 ; 6 km par rapport à la RN 3 (Cf. Annexe 19)

57
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Distance par rapport au route revêtus en bitume : 3, 9 km par rapport à


la RN2 et 6 km par rapport à la RN3
Aléas d’inondabilité
du zone A : négative, car elle affiche avec une altitude moyenne de 1250m
Influence du vent dominant : modéré, la zone A est faiblement exposé
au vent de l’est

7. 3. 3. Pour la zone se trouvant dans un rayon de 10 à 15 km


Dans cette délimitation, il y aura beaucoup de choix pour l’installation de l’unité de
traitement néanmoins le critère distance par rapport au centre de la ville s’affiche au
dessus de 15 km.
A titre indicatif, la distance à l’agglomération de Tana par rapport aux différentes
sortie des RN au périphérique du rayon de 10 km se présente comme suit :
Du coté de RN 1 : 17 km
RN 2 : 16 km
RN 3 : 18 km
RN 4 : 17 km
RN 7 : 17 km
(Cf. Annexe21 )
CONLUSION PARTIELLE
En bref, la filière en assainissement individuel est définie par l’ensemble les
éléments suivants
Les installations de collecte et de prétraitement des effluents liquides et
Les installations d’épuration des effluents des installations individuelles,
dans le double objectif
Evacuation et épuration
Aussi, l’élimination des effluents solides (boues résiduaires)
L’adéquation des installations en assainissement individuel aux contextes de la
Ville d’Antananarivo répond aux facteurs qui seront déployés dans la deuxième
partie du devoir.

58
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

DEUXIEME PARTIE : INSTALLATIONS EN ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL


ADAPTEES AUX CONTEXTES D’ANTANANARIVO RENIVOHITRA
Chapitre 8 : Contexte général d’Antananarivo Renivohitra

8. 1. Etude morphologique de l’agglomération


L’aspect morphologique est constitué par le relief, la géologie et le bassin
versant, tous ceux ci font l’objet des paragraphes suivants :

8. 1. 1. Relief
La ville d’Antananarivo est bâtie sur une zone complexe, constituée par
l’ensemble de la colline rocheuse escarpée, dominant une plaine marécageuse qui
entoure le site urbain sur trois cotés (sud, Ouest, et Nord)
Actuellement, ce site est limité par l’Ikopa à l’ouest et au sud, par la mamba au Nord
et par la grande colline d’Ambohibe Ilafy à l’Est. Cette limite actuelle correspond
sensiblement au périmètre d’Antananarivo RENIVOHITRA, les quatre crêtes des
collines intra-muros sont sensiblement parallèles entre elles et présentent une
orientation générale Nord-Ouest/Sud-Est.
A l’entour, les collines s’imbriquent en désordre dans la plaine en s’émiettant vers
l’Ouest sous forme de « tertres » émergeant des rizières les entourant.
La plaine a été constituée par les dépôts des multiples cours d’eaux descendus des
hautes terres voisines et qui convergent vers le nord-ouest, au seuil de Bevomanga.
L’ensemble des bassins versants drainés par l’Ikopa et les autres cours d’eau couvre
4500 km2 dont quelques centaines des bassins versants de « plaine » ou
s’accumulent les eaux de crues dont l’écoulement est fortement perturbé à l’aval

8. 1. 2. L’aspect général du géologique de la ville d’Antananarivo


Renivohitra se subdivise en deux ensembles géographique et
géomorphologiques principaux, ce sont : les Tanety ou colline et la plaine
La zone des collines, correspondant à des granites migmatitiques, migmatites
granitoïdes, gneiss à pyroxènes et gneiss. Ce substratum cristallin est recouvert en
général de formation latéritique, mais peut se présenter à l’affleurement en plusieurs
endroits de la ville. Les principaux collines de l’agglomération se sont présentés par
la colline d’Ambohitraina au sud de la ville avec une formation de gneiss à pyroxène ;
la colline de Mahazoarivo au Sud-Est correspondant à des formation gneiss à

59
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

pyroxènes ; colline du Rova au centre de la ville, colline d’Ambohimanarina au Nord,


colline d’Anosipatrana au Nord correspondent à des formation de granites
migmatitiques et migmatites granitoïdes,
la zone des plaines, correspondant à des formations argilo -sableuses alluvionnaires
recouvrant un substratum gneissique. Ces formations alluviales peuvent atteindre
une vingtaine de mètres d’épaisseur la présence de sable peut en faire des aquifères
intéressants. Cette zone est essentiellement constituée par la plaine de
Betrimitatatra au Nord-Ouest et Plaine Sud

8. 1. 3. Les bassins versants du site


A. Localisation par zone
Les études faites par SOGREAH ont défini les numérotations et notation des
bassins versants constitutifs de la ville d’Antananarivo (cf. figure)
Si l’on imagine un exutoire principal tout au nord-ouest de l’agglomération,
celui-ci draine un vaste bassin versant dont la superficie est de l’ordre de 55km 2 et
collecte, d’ouest en est :
La plaine de BETSIMITATATRA
La plaine Sud
Zones A : Ambohimanarina
Zones B : 67Ha –Ambodinisotry
Zones C : Anosipatrana
Zones D : Antehiroka
Zones E : Route des Hydrocarbures et route de Mahajanga
L’ensemble Anosy-Mahamasina : respectivement bassins versants N°10 et
N °11
Le centre ville actuel : bassins versants N°13, 15, 16, 20, 21, 22
La vallée de MASAY-NANISANA DITE 3ème vallée : bassins versants
N° 14, 24, 25, 26, 27, 28, 23
Tous les ruissellements de cette zone se rassemblent au Nord
d’Ambohimanarina grâce à un collecteur artificiel « le canal ANDRIANTANY. Accolés
au Nord et au Sud de ce bassin principal
On trouve quelques bassins versants de surface plus modeste :
Au Nord le vallon de Soavimasoandro, qui s’ouvre largement sur la Mamba et qui
n’intéresse que la frange Nord du périmètre urbain : bassins versants

60
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

N° 30, 31, 32
Au Sud et d’Ouest en Est
Les vallons de Mahazoarivo : bassin versant N° 4
Le bassin de Mandroseza
Les bassins : Ambanidia –Ankaditoho- Tsimbazaza
Et enfin Les bassins : d ‘Ambohipo, Ankatso, qui s’ouvre sur l’Ampasimbe
bassin versant
La figure suivante représente les bassins versant dans la CUA

61
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

LES BASSINS VERSANT DANS LA COMMUNE URBAINE D’ANTANANARIVO

62
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

B. Superficies des bassins versants d’Antananarivo RENIVOHITRA


Les Superficies des bassins versants des différentes zones ont donné dans les
tableaux 1 et 2 ci dessous

Tableau 14: Bassin versant

N° du bassin versant Quartiers principaux Superficie brute


Bassin Sud Est
1 Ambatomaro
2 Ambohipo 370
3 Mandroseza 189
4 Mahazoarivo 117
Bassin Sud Ouest
5 Androndrakely 52
6 Ambohipotsy 204
7 Tsimbazaza-Soanierana 125
8 Ankadimbahoaka 59
Bassin Ouest
9 Fiadanana 40
10 Mananjara 136
11 Mahamasina –Amparibe 134
12 Traralalana 129
17 Soarano 27
18 Behoririka 23
19 Antanimena 30
Vallée de l’Est
13 Ampandrana 320
15 Ampahibe-Besarety 138
16 Ambatomitsangana- 34
20 Ambidivona 15
21 Anjanahary 32
22 Manjakary 99

63
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Tableau 15: Bassin versant (suite Tableau 14)

N° du bassin versant Quartiers principaux Superficie brute


3eme Vallée : Vallée:
MASAY-NANISANA
14 Nanisana-Andraisoro 320
23 Amboditsiry 65
24 Ankerana 85
25 Ambatobe 48
26 Analamahitsy Est 49
27 Andranobevava-Analamahitsy 42
28 Ivandry 105
Bassin Nord
30 Bourbon 117
31 Androhibe 167
32 Amboniloha 74
Zones périphériques
A Ambohimanarina 275
B 67Ha-Ambodinisotsy 200
C Anosipatrana 63
D Antehiroka 37
E Route des Hydrocarbures 219
Autres 1206
Plaine Sud aménagé 824
« Source : plan directeur E. U ANTANANARIVO »
Remarque : les bassins versants N°30, 24 et 24 ne sont pris en compte que leur
surface comprise à l’intérieur du périmètre d’étude
:

64
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

8. 2 : Contextes généraux de chaque zone favorable à l’option le système en


assainissement individuel
Le choix des secteurs à assainir en filière assainissement individuel devra
remplir les principaux critères suivants :
Densité de population
Aptitude hydro morphologique des sols
Raccordement aux réseaux d’AEP

8. 2. 1. Densité de la population
Le critère de densité de population est limitatif à l’assainissement individuel
par suite :
D’impératif de surface, car le système individuel nécessite une surface
suffisante pour recevoir les équipements
D’impératifs économiques : au-delà d’une certaine densité de population :
500hab/ha, le système en assainissement collectif est le montage le plus
économique
D’impératifs d’accessibilité : dans les cas de la ville où le réseau de voirie est
peu développé, l’accès à des fosses par des engins de vidange n’est pas aisé.
D’ailleurs, la densité de la population de l’Antananarivo ville se présente des
tas variations comme le renseignement suivant présente :
Coté plaine :
Zone planifiée dense :
Zone B : type 67 ha
Zone d’habitation à noyau dense :
Zone A : type zone A
Zone C : type Anosipatrana
Secteur à dominance industrielle et commerciale (espace entre le canal
Andriantany et les pieds de Tanety)
Bassin Sud Ouest : type Soanierana
Zone E : type Routes des hydrocarbures

65
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Coté Tanety (colline) :


Zone à densité élevée :
Le noyau centre de la ville, délimité par la Route circulaire
Zone à moyennement densifié :
Bassin versant Sud Ouest : type Ambohipotsy
Bassin versant Sud Est : type Mahazoarivo

8. 2. 2. Hydromorphologiques des sols


A. Les différents éléments constitutifs de l’aspect hydrologique d’Antananarivo
Renivohitra
Les principaux paramètres constitutifs de ces critères physiques sont : la
pente, le niveau statique, la profondeur rocheuse du substrat, et le coefficient de
perméabilité du sol
Des sondages, totalisant 101 sur 62 sites ont été inventoriés, pendant l’étude faite
par les différentes entités citées suivantes :
LNTP : Laboratoire National des travaux Publics
BPPA : Bureau de Projet de la Plaine d’Antananarivo
BRGM : Bureau de Recherche Géologie et Minière
Et SOMEAH :

Ces études permettent de quantifier la répartition des coefficients de la perméabilité,


la profondeur du substrat cristallin, l’allure du piézomètre de la nappe phréatique
dans l’agglomération d’Antananarivo Renivohitra
B. Méthodes utilisés par SOGREAH pour la détermination de ses caractéristiques
B. 1. Pour la détermination les pentes du terrain
La cartographie des pentes de l’agglomération d’Antananarivo a été établit à

1
partir des cartes topographiques au disponible. Les plages de pente
10000 ème
sont cartographiés comme suit : 0% ; 0% à 3%. ; 4% à 7% ; 8% à 14% ; 15% à 19% ;
20% et plus.
Les pentes des différentes zones pour Antananarivo Renivohitra figurent sur cette
carte topographique
B. 2. Pour la profondeur du substratum rocheux cristallin
Elle a été déterminée à l’issue

66
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

- D’une enquête des terrains aux moyens des 62 puits établie dans
l’agglomération
-D’un carte cartographie des zones d’affleurement de ce substratum
-D’un inventaire des sondages de reconnaissances réalisés dans
l’agglomération
-D’un levé de série géologique sur 11 sites d’enquête géologique
-Des résultats de 52 sondages réalisés à la tarière à main dans le cadre de la
présente étude.
Trois classes ont été choisies : profondeur supérieure à 2m ; : profondeur 1 à 2m ; et
celle inférieure à 1m
B. 3 Pour la profondeur de la nappe phréatique
Ces valeurs ont été évalués à partir des données d’enquêtes mentionnées
précédemment soit sur : 62 puits, visités
30 des sondages recensés
5 des 52 sondages réalisés à la tarière à main
4 classes de profondeur ont été individualisées ce sont : supérieur à 5m ; de 2 à 5m ;
de 1à 2m et inférieur à 1m
NB : la proximité de la nappe est un facteur limitatif pour l’assainissement
individuel
B. 4. La perméabilité des terrains
Les valeurs de la perméabilité des terrains ont été déterminées de plusieurs façons
Telles que
A partir des valeurs disponibles sur certains des 101 sondages inventoriés
A partir des valeurs déduites des courbes granulométries sur certains des 101
sondages
A partir des valeurs obtenues à la suite d’essais de perméabilité à niveau d’eau
constante dans 50 des 52 sondages réalisés à la tarière à main
Liée aux observations de terrain et en relation avec la texture et la granulométrie des
sols, 3 plages de perméabilités ont été individualisé, ce sont : supérieur à 3cm/h ;
entre 1 à 3 cm/h et inférieur à 1 cm /h
Pour les sites cités ci après suivants où ont été effectués des sondages à la tarière à
la main (celles -ci sont constitués d’un forage dont la diamètre est de 80mm avec
une profondeur de 4m, une analyse granulométrie complète a été effectuée, de
façon à évaluer le pourcentage d’élément compris dans les gammes des diamètres

67
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

suivant : 0 à 2 μ argiles, 2 à 50 μ limons, 50 à 2 mm sables. Les sites concernés


sont :
Ambohimanarina, Soavimasoandro, Androhibe, analamahitsy ouest, Ambatobe,
Ambohitsaina, Ambohidahy, Ambatomainty, Ankatso, Mandroseza, Cité Université,
Ambatofotsikely, Ambatoroka, Ambatolova, Ambohipotsy, Tsimbazaza,
Antambohobe, Maroroha, Andranobevava, Ampasambazaha, Ampasanimalo.
Pour chacun des sondages, un essai de perméabilité de type FRANC à
niveau constant a été réalisé pour cette opération
Le niveau d’eau a été maintenu constant à 1, 20m de la surface du sol pour
les sondage moins de 1, 50m de profondeur ou le niveau statique a été rencontré, le
niveau constant a été maintenu au ras du sol.
Le volume d’eau infiltré pour maintenir le niveau constant a été mesuré à
l’aide d’une éprouvette graduée et à espace régulier dans le temps, permettant de
voir l’évolution du débit d’infiltration avec le temps d’estimer un débit d’infiltration
stabilisé
Ce débit d’infiltration permet d’obtenir le coefficient de perméabilité du terrain
testé par la formule :
Q
K=
S
Avec S=la surface d’infiltration
S = 2r + 2 prh
Pour sondage initialement sec
S=2rh’ : sondage présentant un niveau statique avant l’essai
Ou K=coefficient de perméabilité en (cm/h)
Q= débit d’infiltration en (cm3/h)
S la surface d’infiltration en (cm2)
r=rayon du sondage, soit 5cm ‘compte tenue l’élargissement du
trou par rapport au diamètre de la tarière
h et h’ : hauteur de la zone mouillée de l’essai ;en cm soit h=20, 8m en générale
h’= hauteur d’eau stabilisée en dessus du niveau statique initial

8. 2. 3. Résultats des études effectués sur les zones préconisées au système en


assainissement individuel
Ces résultats présentés dans le tableau suivant :

68
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Tableau 16: Caractères hydrogéomorphologique

N° du bassin versant caractère hydrogeomorphologique des sols


Bassin Sud Est
1 Pente<8%
2 Ns >2m
3 K>1cm/h
4 Substratum >2m
Bassin Sud Ouest
5 Pente<8%
6 Ns >2m
7 K>1cm/h
8 Substratum >2m
3eme Vallée : Vallée: MASAY
-NANISANA
14
Pente<8%
23.
Ns >2m
24.
K>1cm/h
25.
Substratum >2m
26.
27.
28.
Bassin Nord Pente<8%
30. Ns >2m
31. K>1cm/h
32 Substratum >2m
Ns>1m
zone périphérique : bassin D
Substratum > 1m
«Source : Plan Directeur de l’Assainissement 1993 »

69
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

En bref, ces critères de choix des installations individuel traités dans ce


paragraphe sont limitatifs à l’assainissement individuel:
Ce sont : Densité de population, Aptitude hydro morphologique des sols,
raccordements aux réseaux d’AEP.
Le choix de l’assainissement individuel exclus la zone dans lequel la densité
de la population s’élevée à 500hab. / ha
L’hydrogéologie de l’assainissement individuel est caractérisée par la bonne
perméabilité des sols et de la profondeur suffisante des nappes, en vue d’élimination
les effluents liquides provenant des installations en assainissement individuel
Ainsi, le critère de raccordement aux réseaux d’AEP permet l’option des
installations individuelles fonctionnant avec influence d’eau.
Dans ce présent travail de diplôme, des installations en assainissement
de type individuel ont été proposées pour le cas d’Antananarivo Ville, le
développement de cette dernière sera déployé dans le paragraphe suivant

70
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Chapitre 9 : Type d’installation appropriée aux contexte dans la Commune Urbaine


d’Antananarivo

9. 1. Les différentes bassins versants de l’agglomération de Tana Ville préconisés au


système en assainissement individuel
En examinant les bassins versants constitutifs de l’agglomération, les zones prévues
à desservir par le système en assainissement individuel d’ici 15 ans, constitueront
par les secteurs ainsi après :
Bassin de Sud Ouest, regroupant les bassins versant N°1, 2, 3, 4
Bassin du Sud Est, constituant par les sous bassins versant respectivement
N°5, 6, 7, 8
Bassin Masay-Nanisana ou Vallée da l’Est, regroupant les sous bassins
versant ainsi cités : Bassin versant N°14, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 30, 31, 32,
Zone périphérique : zone D
Cf figure

71
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

9. 2. Les différentes installations en assainissement individuel à préconiser dans


l’agglomération de la ville d’Antananarivo

L’une des objectifs de ce présent mémoire est la suppression progressive des


installations en assainissement individuel susceptible à la contamination
bactériologique de l’environnement (sol, sous sol, nappes phréatiques, rivière, etc..),
ces ouvrages sont essentiellement les fosses non revêtues et non vidangeable
(fosses perdues), Elles constituent 38 % du système en assainissement dans la
Commune Urbaine d’Antananarivo.
En effet, les installations en assainissement individuel envisageable approprié
aux contextes d’Antananarivo pourraient être :

Premièrement, Les Fosses revêtues (fosses étanches fixes), qui ne doivent


recevoir que les eaux vannes provenant de WC fonctionnant sans effet d’eau, à
l’exclusion des eaux ménagères et eaux pluviales. Elles peuvent être considérée
comme un dispositif palliatif en attendant le raccordement de l’immeuble en
réseaux collectifs projetés.

D’ailleurs, la mise en place de ces types d’installation (fosse étanche) devrait être
bien calée de telle sorte que toutes possibilités d’accès par les engins de vidange
vers l’installation doivent être prédéterminé.

Deuxièmement la fosse d’Imhoff (fosse décanteur digesteur) ou (fosse à


double étage) recevant à la fois les eaux vannes et les eaux ménagères. Elles ne
peuvent fonctionner qu’avec influence d’eau,

Comme la fosse septique, la fosse d’Imhoff a besoin des dispositifs de traitements


d’effluent (filtres bactériens percolateur) et des unités d’épuration (plateau absorbant,
puits d’infiltration, puisard).
La fosse d’Imhoff s’avère intéressant pour solutionner les difficultés d’accessibilité
des engins de vidange en tenant compte des prescriptions techniques d’usage de
cette installation (nombre minimal des usagers égale à 30). En effet, la sollicitation

72
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

de l’implantation de l’ouvrage au bord des voies de communication pourrait être


consentis
La figure ci après montre l’allure de celle-ci

Figure 6 : Vue en coupe d'une fosse à double étage

Arrivé d’effluent Vers l’unité de


traitement

FOSSE DECANTEUR DIGESTEUR

Et en dernier lieu, les fosses septiques recevant les eaux vannes et excluant
les eaux ménagères et eaux pluviales ou les fosses septiques « Toutes eaux »
(recevant: les eaux ménagères, les eaux vannes, les eaux pluviales).
Comme stipulé dans le rapport d’étude supplémentaire de l’assainissement eaux
usées 2000, ce système ne desservit que 5 % de la population total de
l’agglomération d’Antananarivo.
A la sortie de la fosse proprement dite les effluents devront passer sur un
dispositif d’épuration (lit bactérien percolateur) afin d’arriver dans les unités
d’épuration et évacuation qui sont constitués par : puits d’infiltration, plateau
absorbant, puisard (cf. chapitre 5).

D’ailleurs, on peut classer en deux types les fosses septiques selon la nature des
matériaux constitutifs de l’ouvrage.

73
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Tels que, la fosse septique en béton armé (confectionnée sur place ou


préfabriquée), et la fosse septique préfabriquée en plastique (en polyéthylène): (cf.
annexe).
Entre autre, la fosse septique en béton armé qui est confectionnée sur place
se présente sous deux aspects selon les nombres compartiments qu’elle a,
notamment les fosses septiques à deux compartiments comme la figure 7 représente
et celles ayant trois compartiments comme la figure N 8 montre :

Figure 7 :Schema d'une fosse septique à deux compartiments

74
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Figure 8: Vue en coupe d'une fosse septique à trois compartiments

Arrivé d’effluent Vers le filtre


percolateur
6 3 1

9. 3. Adéquation des différentes systèmes en assainissement individuel préconisés


selon les différentes critères de choix
En se referant sur le schéma directeur de l’assainissement eaux usées en 1993, les
appréciations des niveaux de traitement suivant les différents critères cohérent à
l’assainissement s’aperçoit comme

: Adéquation des différents systèmes en assainissement individuel selon les différents critères de choix :
Critères physiques des terrains Densité de rac
pente du terrain en N. S profondeur du substrat perméabilité du sol population au
(%) en (m) en (m) en (cm/h)

nt B M B M B M B M B M B

che
I I I I I I I I <350 350> I

75
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

<2% >8 % entre <1 >2. 5 1. 5< entre 20< <350 350> B
s et (1et3 %) et (20et50)
ux » entre entre et entre
(2à8% ) (1,5à2,5) (50et 500)

hoff

N.B : I : indiffèrent
B : bon
M : mauvais à proscrire

9. 4. Répartition cartographique envisageable des installations en assainissement


individuel préconisés dans la Commune Urbaine d’Antananarivo
Compte tenu les critères physiques notamment la topographie et la géologie
des terrains et aussi les facteurs hydrogéologique, la répartition spatiale des
installations en assainissement individuel suivant est à consentir :

Tableau 18: Répartition cartographique envisageable des installations en


assainissement individuel dans Commune Urbaine d'Antananarivo

ersant Quartier principal Installation de traitement appropriée Unité d’épuration et / ou évacuation appropriée Milieu h
correspondant pour superficie
Variante 1 Variante2 Variante 3 Variante 1 Variante 2 Variante 3

Ambatomaro F. S F. D. D VIdange Puits d’infiltration


Ambohipo
F. E. F
Mandroseza Lac Mandr
Mahazoarivo

Ambohipotsy Puits d’infiltration


Tsimbazaza F. E. F F. S F. D. D VIdange
Plateau absorbant
Ankadimbahoaka Andriantan
d
Bourbon Imamba
Puits d’infiltration
Androhibe F. E. F F. S F. D. D VIdange
Amboniloha Plateau absorbant
iques
Antehiroka F. E. F
REMARQUE : F. E. F : Fosse étanche fixe
F. S : Fosse septique
F. D. D. : Fosse de décanteur digesteur

76
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Tableau 19 : Répartition cartographique des installations en assainissement


individuel envisageable pour le cas dans la Commune Urbaine d'Antananarivo

ersant Quartier principal Installation de traitement appropriée Unité d’épuration et / ou évacuation appropriée Milieu sup
correspondant pour hydrauliqu
environnan
Variante 1 Variante2 Variante 3 Variante 1 Variante 2 Variante 3

Nanisana F. S F. D. D Plateau absorbant


Amboditsiry Marais Ma
Ankerana
Ambatobe F. E. F VIdange Puits d’infiltration
Analamahitsy Est
Andranobevava Marais Ma
Ivandry

F. E. F : Fosse étanche fixe


F. S : Fosse septique
F. D. D. : Fosse de décanteur digesteur
L’une des objectifs de ce mémoire est la suppression progressive des
pratiques des installations non vidangeable «fosse perdue» vue la condamnation des
terrains et la contamination bactériologique des nappes
D’ailleurs la fosse fixe peut être considérée comme un dispositif palliatif en
attendant le raccordement de l’immeuble à un réseau d’égouts projeté.
Entre autres, le choix d’installation en assainissement individuel par les fosses
septiques est lié à l’économie de chaque foyer intéressée.
A la sortie, des installations en assainissement individuel, les effluents fluides
ont poursuivis leur trajet dans le dispositif d’épuration, tandis que les boues
résiduaires seront périodiquement collectées par des engins de vidange et seront
dépotées dans le milieu récepteur. Une aperçue à ce titre sera déployé dans le
paragraphe suivant.

77
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Chapitre 10 : Collecte, transport et évacuation des produits de vidange.

10. 1. Collecte et transport.


Différents sortes d’organismes communale (CUA) ou privé (CDA, CASP)
s‘occupent des opérations de vidange.
Pour la commune CUA, deux procédés de vidange sont utilisés : le procédé
par raclage et le procédé par pompage.

10. 1. 1. Collecte des excréments dans la fosse au moyen des pompages


Le procédé par pompage est appliqué dans l’habitation à assainir lorsque les
routes menant vers l’ouvrage permettent l’accès des engins de vidange.
La CUA ne possède qu’un seul camion citerne dont la capacité est de
9 m3 contre un taux de remplissage de 6 m3. Le coût de la 3 m3 s’élève à 65 000 Fmg
dans à l’intérieur ville d’Antananarivo Renivohitra, à ce prix s’ajoutent des coûts
d’éloignement lorsque la zone à desservir dépasse la limite de la ville.

10. 1. 2. Collecte des produits de vidange par le procédé de raclage


Ce procédé est choisi au cas où les voies d ‘accès dans la zone à opérer ne
permettent pas aux engins de vidange d’y accéder. D’ailleurs, toutes les opérations
se déroulent uniquement pendant la nuit et à l’intérieur de la limite de la commune
d’Antananarivo Renivohitra. Le coût de l’opération de vidange par le procédé de
raclage est de 100 000 fmg le 3m3.

10. 2. Demande de vidange des fosses dans la Commune Urbaine d’Antananarivo


Les principaux clients de la CUA en ce qui concerne les opération de vidange
son les maisons d’habitations privées, les écoles privée et publique, les hôpitaux, les
hôtels, les casernes, mais aussi le domaine public dont les WC publics.
Les travaux effectués par la section de vidange de la commune durant l’année
2003 sont présentés par le tableau suivant :
Le volume de la demande de vidange de fosse durant les année 2003 s’élève
à 3 767 m3. Toute en remarquant que cette chiffre ne constitue qu’une partie de la
demande réelle pour l’Antanarivo Renivohitra, en raison de nombreux opérateurs
informels.

78
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Les produits de vidange collectés par la CUA, le CASP, le CDA sont ensuite
rejetés à Andriantany à 10 km de la vile du coté d ‘Ambohitrimanjaka.
D’ailleurs, les contrôles des fosses d‘accumulation des matières fécales dans
l’agglomération d’Antananarivo Renivohitra sont à la charge de la BMH. Ce dernier
pénalise les foyers d’habitation qui ne procèdent pas aux vidanges aux moments
voulus.

10. 3. La localisation du site de dépotage des produits de vidange


Les produits de vidange urbaine vont être dépotés dans la rivière d’Ikopa du
coté d’Ambohitrimanjaka, à l’ouest du centre ville d’environ 15km. Arrivé au pied de
village d’Ambohitrimanjaka, un pont oblige à bifurquer vers la gauche pour
s’acheminer vers l’entrée de la ville et, à droite en continuant tout droit, une route en
terre mène au site de décharge, à peine 5 km à partir de ce pont précité.
La commune d’Ambohitrimanjaka composée de 25 FKT abrite environ
30 000 habitants. Comme source d’alimentation en eau, la collectivité se sert des
puits. D’ailleurs, la majorité de la population sont des paysans dont une partie
confectionne des briques en terre cuite.
Les FKT voisins de la ville d’Ambohitrimanjaka sont localisés plus à l’Ouest et
au Sud-Ouest. Il s’agit des FKT d’Anosimanjaka, d’Antanjondroa et d’Andriantany.
Ce dernier village est situé en aval du point de rejet des produits de vidange, à peine
à un (01) km et porte le même nom que celui du point de rejet. A noter que le FKT
d’Andriantany compte 10 000 habitants environ.

10. 4. Etude d’impact environnemental du site de rejet


Le milieu récepteur victime de l’opération est ici la rivière d’Ikopa. A ce propos,
il faut donc déterminer la pollution admissible de l’Ikopa. Cette pollution est fonction
du paramètre Débit qui influence le taux de dilution des rejets des eaux usées en
matière de vidange.
Ainsi, les coefficients de dilution des rejets des eaux usées (eaux vanne + eau
résiduaire) dans l’Ikopa varieront de 10 à160 en moyenne avec un taux de 10 à 30
pendant 7mois par an. Cela qui reste bien peu élevé si l’on tient compte du
développement démographique urbain qui est le premier vecteur de pollution. En
d’autres termes, l’équivalent d’habitant ne cesse de s’accroître alors que le taux de
dilution de la rivière d’Ikopa n’a pas évolué.

79
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

En tout cas, il ne semblerait pas que l’eau de l’Ikopa n’est pas réutilisée pour d’autres
usages - comme la lessive, la baignade, l’alimentation en eau potable - sur une
longue distance en aval de l’agglomération.
D’ailleurs, les caractéristiques admissibles pour les eaux brutes destinées à
l’alimentation en eau potable sont les suivantes :
DBO5 : 3 à 5mg O2/l
DCO : 20 à 25 mg O2/l
MES < 20 mg/l
Coliformes < 5000/100 ml d’échantillon
E-Coli < 2000/100 ml d’échantillon
Et pour les eaux de baignade le taux de pollution admissible est de
E-Coli < 1000/100ml d’échantillon

Bref, en aval du site de rejet des produits de vidange toute réutilisation de


l’eau de l’Ikopa doit être proscrite. En effet, un texte de prescription interdisant à toutes
les activités économiques et social sur doit y être envisagé, surtout aux alentours et
en aval du site du rejet.

En bref, les produits de vidange dans l’Antananarivo Ville sont recueillis par la
rivière d’Ikopa
En aval de ce point, toute réutilisation de l’eau de la rivière sera
inenvisageable vu la contamination bactériologique du milieu

En effet, un texte de prescription, visant l ‘interdiction à toutes les activités


économiques et sociales à partir de ce point doit être entrepris, tant que l’autorité n’a
pas trouvé d’autre procédé d’élimination des boues résiduaires.

80
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Chapitre 11 : Proposition de réglementation en matière d’assainissement individuel des


bâtiments d’habitations

11. 1. Proposition du texte articulée sur l’installation des infrastructures et/ou des
ouvrages en assainissement individuel
Une circulaire doit fixer toutes les règles de construction et d’installation des
équipements utilisés en matière en assainissement individuel des bâtiments
d’habitation
tels que
La circulation interministérielle (ministère des travaux publique, et celui de
l’aménagement des la territoire) doit être mise en œuvre pour apporter des
recommandation pour le choix d’une filière de traitement
Préoccupation de la circulaire relative à l’assainissement des agglomérations
concernant la protection des milieux récepteur, doit être entrepris.
L’établissement des fossés et des tranchées destinés à recevoir les
équipements individuels, doit être cautionnée

11. 2. Proposition du texte articulée sur les entreprises installatrices


Toutes constructions en matière en assainissement ne doivent être exécuté
que par l’entrepreneur agrée par l’autorité’ de l’assainissement
pour chacun procède entrepris sur l’élaboration des ouvrage, il faut réclamer des PV
d’essais tel que les caractéristiques qui devront être justifié par des note de calcul,
notamment pour celles garanties avant rejet: DBO5, DCO, MES.

11. 3. Proposition de texte réglementaire régissant les opérations de vidange et


d’entretien des équipements en assainissement individuel
Toutes opérations de vidange sont interdites sauf pour l’entrepreneur agrée par les
autorité de l’assainissement
La vidange des fosses doit être réalisée en fonction des caractéristiques particulières
des appareils et les instructions d’entreprise constructrice

En bref, la réglementation de la filière en assainissement ainsi proposée dans


ce paragraphe a pour objet suivant:

81
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Primo, surveiller tout façonnage sur l’établissement des installations en


assainissement individuelles dans la commune urbaine d’Antananarivo, tant que
celles-ci ne présentent pas des failles au niveau de traitement des eaux
Secondo, Recommander les collectivités pour le choix de la filière de
traitement
Réglementer toutes les activités économiques rattachant à l’assainissement
individuel.

CONCLUSION PARTIELLE
Tout compte fait, le choix de la filière en assainissement individuel pour la zone
d’Antananarivo Ville requiert les facteurs suivants:
Densité de population
Propriété hydrogéologique du terrain
Branchement aux réseaux d’AEP
Ainsi, Les types de filière de traitement adaptés aux contextes de l’Antananarivo Ville
constitué par
Les fosses septiques, couplées avec les dispositifs d’épuration, telles que
Lits bactériens percolateurs
Puits perdus ou puits filtrants ou puits d’infiltrations (appropriés dans les
zones de colline)
Plateau tellurien (convient dans les zones basses)
Puisard
Les fosses fixes, qui étant un dispositif palliatif en attendant le branchement
de réseau collectif projeté
Certes, l’établissement de la filière de traitement dans un endroit est lié au revenu de
chaque foyer bénéficiaire.
D’autres part, des mesures devraient être prises par l’Etat en ce qui concerne
l’élimination des matières de vidange de la ville d’Antananarivo.
Comme ce présent mémoire a montré trois procédés de stabilisation des matières de
vidange
Tel que : Compostage, Epandage, Méthanisation
En effet, la rationalisation du service de vidange dans la ville d’Antananarivo
dépendra du mode de gestion de ce service

82
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

TROISIEME PARTIE : PROPOSITION DU MODE D’UN GESTION DE


L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL

CHAPITRE. 12. Données de base :

12. 1. Situation démographique dans la commune urbaine d’Antananarivo


Antananarivo Renivohitra s’étend sur près de 78 km2 dans sa limite administrative
avec une altitude de 1. 200 à 1. 500 m et une pluviométrie annuelle de l’ordre de
1. 000 mm.
Administrativement, Antananarivo « Renivohitra » comporte 06 arrondissements ou
« Firaisana »subdivisés en 192 quartiers ou « Fokontany » dont :
 44 « Fokontany » pour le « Firaisana I»
24 « Fokontany » pour le « Firaisana II»
34 « Fokontany » pour le « Firaisana III»
32 « Fokontany » pour le « Firaisana IV»
27 « Fokontany » pour le « Firaisana V»
31 « Fokontany » pour le « Firaisana VI»
Les enquêtes faites auprès des 6 arrondissements permettent de nous fournir le
nombre de population d’Antananarivo « Renivohitra » suivante (janvier 2004)

Tableau 20: Nombre de population recensée (Janvier 2004)

Nombre de population
Arrondissement Nombre des toits recensés
recensée (janvier 2004)
1 arrondissement
er
8. 491 254. 952
2ème arrondissement 6. 766 165. 762
3ème arrondissement 3. 449 159. 690
4ème arrondissement 8. 887 190. 913
5ème arrondissement 10. 820 310. 624
6ème arrondissement 6. 841 117. 640
Total 45. 254 1. 201. 585
Source : les arrondissements »

12. 2. Tendance démographique


Les données et les hypothèses de base recueillis auprès de SAMVA nous ont permis
d’avoir des idées de valeur en ce qui concerne l’évolution démographique de la ville
d’Antananarivo en se baser sur les taux d’accroissement naturel
, comme montre la les valeurs suivantes montre :

83
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

1992 à 2002 : 3. 5%
2002 à 2004 : 3. 2%
Horizon : 2005 à 2010 : 3. 2%
Horizon : 2010 à 2015 : 3. 0%
Horizon : 2015 à 2020 : 2. 7%
Pour l’horizon 2005 à 2020, les valeurs des taux d’accroissement naturel sont celles
estimées qui dans le rapport d’étude supplémentaire de l’assainissement des eaux
usées, faite par BPPA.

En appliquant, le taux d’accroissement naturel qui corresponde dans la période du


projet (2005 à 2014), le renseignement démographique qui figure dans le tableau
après peut être envisagé

Tableau 21: Évolution démographique

Nombre de population 2004 2005 2006 2007 2008 2009


Arrondissement
I 254. 952 263. 875 273. 111 282. 670 292. 563 302. 803
II 165. 762 171. 564 177. 568 183. 783 190. 216 196. 873
III 159. 690 165. 279 171. 064 177. 051 183. 248 189. 662
IV 190. 913 197. 595 204. 511 211. 669 219. 077 226. 745
V 310. 624 321. 496 332. 748 344. 394 356. 448 368. 924
VI 117. 640 121. 757 126. 019 130. 430 134. 995 139. 719
TOTAL 1. 199. 581 1. 241. 566 1. 285. 021 1. 329. 997 1. 376. 547 1. 424. 726

Tableau 22 : Suite du Tableau 22

Nombre de population 2010 2011 2012 2013 2014


Arrondissement
I 313. 401 322. 803 332. 487 342. 462 352. 736
II 203. 764 209. 877 216. 173 222. 658 229. 338
III 196. 30 0 202. 189 208. 254 214. 502 220. 937
IV 234. 681 241. 721 248. 973 256. 442 264. 135
V 381. 836 393. 291 405. 090 417. 243 429. 760
VI 144. 610 148. 948 153. 416 158. 019 162. 759
TOTAL 1. 474. 591 1. 518. 829 1. 564. 394 1. 611. 326 1. 659. 666
De 2005 à 2014 : les valeurs sont projetés à l’aide des hypothèse de base suivant
Taux d’accroissement naturel pris dans le calcul :
Horizon 2005 à 2010 : taux d’accroissement naturel pour chaque
arrondissement =3, 5 %
Horizon 2011 à 2014 : taux d’accroissement naturel pour chaque
arrondissement =3, 0 %

84
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

CHAPITRE 13 : Evaluation des travaux de vidange

13. 1. Taux d’accumulation des boues


L’assainissement individuel se divise en trois grands types :
Ce sont :
Les fosses septiques
Les fosses d’aisance vidangeables (fosse d’aisance étanche et fixe sans eau
ou à consommation d’eau faible).
Les fosses d’aisance sèche non vidangeables (fosses perdues, autres non
définis)
Les normes suivantes sont habituellement admises pour chaque type de
système en assainissement :
Pour la fosse d ‘aisance vidangeables : 0, 550 m3 /hab. /an ou 1, 5. l /hab. /j
Fosse septique : 0, 300 m3 /hab. /an ou 0, 82 l /hab. /j
Fosse d’aisance non vidangeables : 0, 60 m3 /hab. /an
Source : SOGREAH, PLAN DIRECTEUR DE L’ASSAINISSEMENT DES EAUX
USEES 1993.
La différence s’explique par le fait que les résidus des fosses d ‘aisance
sèches ont une plus faible teneur en eau que ceux des fosses septiques où la
fermentation anaérobique et la liquéfaction sont dans l’eau (les boues contiennent
97% à 99 % d’eau)

13. 2. Production annuelle des matières de vidange pour Antananarivo ville

13. 2. 1. Données de base:


Le taux de branchement aux réseaux d’égouts est environ 25% actuellement
(année 2004), les restes sont desservis par l’assainissement
En effet, le nombre de la population concerné par l’assainissement peut être
déterminé par la relation suivante :
N = N o * (1 − η )

Avec η : taux de branchement à l’égout =25 % (année


2004)

85
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

N0 : effectif total de la population (recensement 2004) : 1. 201.


585
N : effectif de la population desservis par l’assainissement
AN : N =901. 119 habitants

A Taux de branchement particulier en eau potable dans l’Antananarivo Ville


Le taux de desserte en eau potable actuelle et prévisionnelle se présente
comme suit qui sont des valeurs estimatives données par le rapport d’étude
complémentaire relative à l’assainissement eaux usées de la plaine d’Antananarivo
faite par le bureau du projet de développement de la plaine d’Antananarivo : BPPA

Tableau 23: Branchement aux réseaux d'eaux potables pour les horizons 2004 à
2020 dans la commune urbaine d’Antananarivo Ville

Taux actuels Taux prévisionnels


Année 2004 horizon 2010 horizon 2015 horizon 2020
Taux de desserte 94, 7 % 97, 5 % 100, 0 % 100, 0 %

Taux de 33 % 38, 5 % 43, 3 % 49, 6 %


branchement
particulier
Source : « prévision de la JIRAMA »

B. Taux de croissance démographique pour l’horizon 2004 à 2020


Le taux progression démographique prévisionnel pour les 16 ans avenir dans
la commune urbaine faite par BPPA, a été estimé comme le tableau suivant montre

Tableau 24: Tendance démographique

taux actuel taux prévisionnels


Année 2004 horizons horizons horizons
2005 à 2010 2011 à 2015 2016 à 2020

3, 5 % 3, 2 % 3, 0 % 2, 7 %

« Source : Rapport d’étude complémentaire relative à l’assainissement eaux usées


de la plaine de la ville d’Antananarivo »

86
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

C. Taux de répartition de la population par type en assainissement dans ville


d’Antananarivo
La répartition de la population par type d’équipement a été effectuée à partir
de l’évolution de la population et des projections par catégorie en assainissement
collectif ou individuel.

Tableau 25: Répartition de la population par type en assainissement (année 2004)

Assainissement individuel
Type en Assainissement
fosses fosse d’aisance fosse d’aisance
assainissement collectif
septiques vidangeable non vidangeable
Pourcentage 5% 38 % 33 % 25 %

Source : « Rapport d’étude complémentaire relative à l’assainissement eaux usées


de la plaine d’Antananarivo faîte par le bureau du projet de développement de la
plaine d’Antananarivo (BPPA) »
N. B : Dans le cadre de la politique de l’assainissement et l’alimentation en eau
potable il est évident d’admettre que le taux de raccordement au réseau d’égout doit
être voisine à celui du branchement particulier en eau potable
Taux de branchement aux réseaux d’égout ⇔ Taux de branchement
particulier aux réseaux d’AEP
D. Hypothèse de calcul
Dans le cadre de ce travail de diplôme, on va supposer les différents taux pour les
années de projection cités ci-après, suivent des fonctions linéaires croissantes avec
une augmentation de 1% par an tels que :
Taux de raccordement aux réseaux d’égout, allant de 25 % en 2004 à 39 % en
2014
Taux de desserte en fosse vidangeables, allant de 38 % en 2004 à 48 % en
2014
Taux de desserte en fosse septique, allant de 5% en 2004 à 15 % en 2014
En revanche, le taux de desserte en système en assainissement par fosse
d’aisance non vidangeables (fosse perdue) devra impérativement baisser vu la
texture politique de la commune qui a pour objectif de restituer le pratique des fosses
perdues dans la commune urbaine d’Antananarivo.

87
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

13. 2. 2. Travaux de vidange nécessaire


La production des matières de vidange diffère selon les types d’installation en
assainissement individuel comme le tableau suivant indique :

Tableau 26: Travaux de vidange journalière et annuelle par type d'installation en


assainissement

Nombre de population Quantité en m3 Quantité en m3


Types d’installation
desservie (2004) journalière (2004) en (année 2004)
Fosse d’aisance 342. 425 515. 98 188. 333, 75
vidangeables (38 %)
fosse septique 45. 056 37, 10 13. 516, 80
(5 %)
Fosse d’aisance non n’est pas en pris n’est pas en pris
vidangeables (32%) compte compte
système en 25 % n’est pas pris en n’est pas pris en
assainissement compte compte
collectif
Total 1. 201. 585 (100%) 553, 1m3 201. 850, 5m3

Le tableau suivant résume les travaux de vidange journalière estimée pendant 10


ans avenir selon l’hypothèse de calcul.

88
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Tableau 27: Travaux de vidange envisageable pour l'horizon 2005 à 2014 dans la
commune d'Antananarivo Renivohitra

Horizon 2005 2006 2007 2008 2009


Travaux de
554, 5 610, 7 619, 1 652, 9 687, 5
vidange en m3/jour
Travaux de
202. 391, 3 222. 898, 7 225. 987, 9 238. 297, 1 250. 948, 7
vidange en m3 /an

Horizon 2010 2011 2012 2013 2014


Travaux de vidange
723, 1 755, 0 788, 5 822, 5 857, 1
en m3/jour
Travaux de vidange
263. 942, 8 275. 576, 3 287. 785, 9 300. 205, 1 312. 830, 4
en m3 /an
Les détaillés de calcul sera reporté dans l’annexe

13. 2. 3 Nombre de camions et de tournées


Le nombre de camions se déduit en utilisant la formulation suivante :
La capacité d’un camion citerne équipé des pompes à vide : 6m3
Le nombre du voyage pour un camion est estimé à : 9 tours pendant 24
heures, en tenant compte le temps écoulé lors d’une tournée :
Durée optimum de trajet correspondant à une opération de vidange : 2
heures
Temps optimum d’aspiration : 20 mn
Temps optimum de refoulement : 20 mn
Temps de parcours total : 1 h 20 mn
« Source : enquête faite auprès d’une ONG, s’opérant sur le secteur de vidange. »
. Le nombre des camions nécessaire :
Ce nombre se détermine parla formule suivante :

89
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Volume.collecte
Nombre de camion = (annuel)
( Nombre.de.voyages) * (capacité.camion)

Volume collecté annuel

AN : Nombre de voyage : 9tournées * 365 jours = 3285voyages


Capacité d’un camion : 6 m3
Le tableau suivant résume le nombre annuel des camions nécessaire pour assurer
les travaux de vidange pour la Ville Antananarivo

Tableau 28: Nombre de camion nécessaire pour l'activité de vidange

capacité
d'un Nombre de Nombre de Acquisition
horizon volume collecté
camion tournées camions de camions
(en m3)
2004 6 3285 201 866 10 10
2005 6 3285 202 391 11 1
2006 6 3285 222 898 11
2007 6 3285 225 987 12 1
2008 6 3285 238 297 12
2009 6 3285 250 948 13 1
2010 6 3285 263 942 14 1
2011 6 3285 275 576 14
2012 6 3285 287 785 15 1
2013 6 3285 300 205 15
2014 6 3285 312 830 16 1
2015 6 3285 325 651 17 1

Remarque :
En ce qui concerne la charge de pollution des produits de vidange, la valeur suivante
est normalement applicable
Concentration MES : 10. 000 g/m3
Concentration DBO5 5. 000 g/m3
Concentration DCO 15. 000 g/m3
Concentration N-tot 2. 000 g/m3

90
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

13. 2. 4. La production des matières polluantes :


La production des matières polluantes est présentée dans le tableau suivant

Tableau 29: Charge de pollution journalière

Quantités (2004)
Charge de pollution
Journalier Annuel
MES [kg] 5. 530 2. 018. 450
DBO5 [kg] 2. 765 1. 009. 225
DCO [kg] 8. 295 3. 027. 675
N-tot [kg] 1. 106 403. 690

13. 2. 5. Milieu récepteur des effluents urbains : Ikopa


En amont, l’IKOPA est à la fois l’unique source d’eau potable de l’ensemble de
l’agglomération d’Antananarivo, la principale source d’irrigation pour la plaine rizicole
de Betsimitatatra, et aussi en aval le seul collecteur de toutes les nuisances
restituées à l’aval de la ville d’Antananarivo
Elle reçoit sans aucun traitement l’effluent urbain provenant de la station de
pompage des 67 ha au niveau d’Andotapenaka, tandis que les matières de vidange
transportées par les camions sont dépotées dans cette rivière du coté
d’Ambohitrimanjaka.
La figure ci-dessous représente le site de dépotage des produits de vidange.

Figure 9: Points de rejet des produits de vidange à Ambohitrimanjaka

91
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Les mesures de la qualité de l’Ikopa font ressortir des valeurs de DBO5 comprise
entre 3 et 20 mg/l selon la période de prélèvement car pendant la saison sèche la
valeur de DBO5 connaît un rehaussement de 7 à 20 mg /l, tandis que celui ci se situe
au voisinage de 5 mg /l pendant la période de pluie. , ce fait explique que les charge
polluantes de l’Ikopa sont liées à son débit, en d’autre terme le taux de dilution
s’accroît avec le débit et inversement proportionnel

D’ailleurs, les usages toutes au long de l’Ikopa sont constituées par la lessive
et le prélèvement pour irrigation, en remarquant que la prise d’eau d’alimentation
urbaine la plus proche se situe à une distance de l’ordre de 200 km à l’aval du point
de rejet d’Andotapenaka, de plus à 10 km de ce point s’effectue le rejet des produits
de vidange pour l ‘Antananarivo « Renivohitra », sans parler du développement des
communes voisines du site de rejet

En bref, l’évaluation des travaux de vidange dans l’Antananarivo Ville dépend des
paramètres de l’évolution démographique, le flux du taux de branchement au réseau
d’assainissement collectif, ainsi que ce dernier est influencé par la politique de l’eau
de l’assainissement.
Entre autre, la gestion de la filière en assainissement individuel implique,
d’une part le contrôle de fonctionnement des installations de celle-ci, d’autre part la
réorganisation du mode de gestion actuel de cette filière, celui-ci fait l’objet du
paragraphe suivant.

92
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Chapitre 14. GESTION DU SERVICE DE VIDANGE

14. 1. Contexte générale de la rationalisation du service de vidange

L’acteur principal actuel qui gère l’assainissement des eaux usées de la ville
d’Antananarivo est le SAMVA ou Service Autonome de Maintenance de la Ville
d’Antananarivo. Cet établissement a été crée par la loi N°95-035 du 20 septembre
1995. Celui-ci a été mis en application par le décret N°96-173 du 06 mars 1996. Le
SAMVA est un établissement public à caractère industriel et commercial chargé de
l’exploitation et de la maintenance des ouvrages et des équipements en
assainissement de la ville d’Antananarivo assurant les trois volets de missions
suivantes : eaux usées, ordures ménagères et produits de vidange.
A vrai dire, ce dernier volet n’est pas encore été effectif car les arrêtés municipaux
doivent se conformer aux textes sur les pollutions industrielles et l’environnement,
textes qui est en cours de finalisation actuellement.
Les principaux ressources du SAMVA comprennent les redevances sur la
consommation d’eau (redevance en assainissement comprise dans la facture de la
JIRAMA 10%) et les redevances pour les ordures ménagères comprises dans l’IFPB
Impôts Foncier sur les propriétés bâties.
•De plus, il est mentionné dans l’article 2, de la Décision n° 37–HCC/d. 3 du
septembre 1995, que l’organisme antérieur ayant en charge l’assainissement urbain
procédera au transfert des matériels et équipements ainsi que de tout potentiel qui
en est sa possession et ce, au nouvel organisme responsable.
Il y avait aussi une convention de concession entre le SAMVA et la CUA. Ainsi,
après le lancement d’un appel d’offres ouvert, le SAMVA confiera ses tâches
proprement dites à un exploitant appelé Gérant soumis à un régime de contrat de
gérance.
En outre, il existe d’autre type de contrat tel que le contrat de régie dans le cas
où la CUA transférerait totalement au Gérant l’ensemble des trois volets. L’autorité
(CUA ou État) doit mettre en place un organisme de contrôle administratif et
technique mais le contrat reste par nature un contrat de « service public ». Il y a
aussi d’autres possibilités : le contrat sur réalisation de travaux au bordereau dans le

93
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

cas où le volume d’activité ne justifierait pas la mise en place d’une structure propre
(ex : analyses chimiques des effluents).
Le SAMVA assure la supervision, suivi et contrôle des travaux effectués par
les gérants
Nous voyons dans les schémas ci-dessous la relation entre CUA-SAMVA

Figure 10: Relation entre SAMVA -CUA

COMMUNE URBAINE D’ANTANANARIVO

CONVENTION DE CONCESSION

SAMVA

Actuellement, la section de vidange n’est pas encore concédée au SAMVA, en


d’autre terme décret 96-173 du 06 mars 1996 n’est pas encore appliquée
littéralement à ce niveau là, c’est encore la CUA qui est la titulaire de ce service.
D’ailleurs, des constats ont été remarqués sur le fonctionnement de ce service
de vidange sous la gérance de la municipalité qui permettant de nous fournir les
renseignements suivants :
Dans Antananarivo ville, de nombreuses demandes de vidange des fosses
prennent une longue file d’attente en raison des insuffisances des matériels
d’exploitations ; en d’autre terme, la non-satisfaction des demandes des usagers,
commence à se manifester, sans parler de l’état de vétuste de ces matériels.
Concrètement, l’an dernier (en 2003), les travaux de vidange effectués par la
municipalité faite état de réalisation de 3 677 m3, soit au total équivalent à 11 m3 par
jour en moyenne face au 553 m3 par jour prévisionnel.

94
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

D’ailleurs, la quantité journalière actuelle rejetée des produits de vidange à


dépoter au point de rejet à Andriantany est évaluée à 50 m3 ; en fait, le reste des
travaux de vidange est assuré par les secteurs privés à savoir C. D. A : « Conseil de
Développement d’Andohapenaka » (O. N. G) et la société C. A. S. P : « Construction
–Assainissement –Service –Publique ».

14. 2. Solution avancée


L’application réelle du décret 96-173 du 06 mars 1996, autrement dit le service
de vidange sous la direction de la commune serait attribué effectivement instituerait
au SAMVA une nouvelle gérance pour ce service.
La nouvelle tutelle établira son mode de gérance soit par :
Contrat de gérance,
Contrat de concession
Contrat d’affermage
L’inconvénient lié à la privatisation du service de vidange si un contrat de
gérance s’impose, est la propension que l’entreprise privée pourrait développer à
minimiser l’entretien et les aspects environnementaux (au sens large) afin
d’augmenter ses profits. D’ailleurs, en ce qui concerne la collecte et le décharge des
ordures ménagères, toutes les opérations sont déjà entre les mains de SAMVA, et
en effet pour éviter une distorsion au niveau de fonctionnement, il vaut mieux
attribuer le même mode de gestion à ce service de vidange puisque le service des
ordures ménagères est déjà en régie.
En effet, dans le cadre de notre étude, nous allons proposer que un contrat de
régie soit établi.
En outre, une idée d’investissement s’impose pour le bon fonctionnement du
service des vidanges.
Cette institution (SAMVA) lancera une demande des investissements au
bailleur des fonds pour le démarrage de nouveau ce service
Dans ce présent mémoire, on va dresser un model de calcul pour les
investissements nécessaire pour rationaliser le service de vidange de fosses et à la
fin on fait ressortir le temps de récupération des investissements ou le taux de
rentabilité de l’investissement ou (TRI)

95
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

14. 3. Mode de gestion :


Pour sa concrétisation on va élucider successivement les différents points suivants :

Définir la structure organisationnelle du service charge de l’activité de vidange


Définir l’organigramme du service de l’assainissement individuel
Définir les moyens matériels
Estimer le budget de fonctionnement du service :
Préparation du compte d’exploitation prévisionnel annuel du service, en prenant
notamment en compte les recettes du service de vidange
Définir les modalités de participation du secteur privé dans l’activité du
service, notamment pour la vidange des fosses (actuellement, ce service est assuré
en partie par la CUA et en partie très restreinte par le secteur privé : une société
privée et un ONG (Ste CASP et CDA) ou autres.

14. 4. La structure organisationnelle du service chargé de l’activité de vidange


L’objectif réel du devoir est de rationaliser la gestion du service de vidange

14. 4. 1. Principales fonctions :


Cet établissement assumera la fonction citée suivantes :

La recherche des sources des financements nécessaires (subvention ou


emprunt) à la réalisation des investissements projetés.
Planifier l’opération de vidange des bâtiments administratifs ou particuliers
Publiera une norme de construction des installations individuelles
Définir la modalité de participation du secteur privé dans l’activité du service
Etudier les procédés adéquats pour la protection du site de rejet des matières de
vidange

14. 4. 2. Sources humaines et ses principales fonctions :


Pour l’ensemble de la fonction administrative il faut : un (01) chef de service
un (01) assistant et une (01) secrétaire

96
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

A. Vidange de fosses :
Les opérations de vidange se font dans des classes des clients différents tels que :
travaux de vidange des bâtiments administratifs et des particulières
En principe, l’opération de vidange peut être effectuée à la fois nocturne et diurne

D’ailleurs, le matériel principal d’exploitation indispensable pour ce service est le


camion de vidange (camion citerne équipée de pompes à vides : 6m3,)

Pour un camion de ce type : une équipe dont sa composition sera citée ci après,
assurera des interventions ponctuelles ou en groupe en fonction du besoin :
Cette équipe a une composition moyenne de :
Un (01) chef d’équipe
Un 01 chauffeur
Deux (02) Manœuvres

B. Atelier :
L’atelier est en mesure d’entretenir les pompes à vide des camions, effectuer les
remplacements des pièces et assurer une gestion sérieuse des pièces de rechange

La composition du personnel de l’atelier est la suivante :


Un (01) chef de garage
Deux (02) électriciens
Un (01) aide mécanicien
Un (01) réparateur de pneus
Trois (03) gardiens

C. Dépôt de pièces
Ce dépôt gère à la fois les pièces de rechange :

Pour les véhicules


Pour les outillages et matériel d’entretien
Mécanique des pompes à vide
Le personnel du dépôt est constitué par :

97
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Un (01) chef de dépôt


Un (01) aide magasinier

14. 5. Organigramme :
La position hiérarchique du service de vidange sera celle d’un chef de service.
Rattachement à la direction des services techniques
Ce service devra, de facto, fonctionner à la manière d’une entreprise semi privée.
L’organisation sur laquelle la direction exercera son autorité et son contrôle
comprendra 2 secteurs à savoir : l’exécution des services et la maintenance des
matérielles d’exploitation (entretien et réparation). Chacune de ces activités sera
placée sous l’autorité d’un cadre supérieur habilité à prendre des initiatives et à
assumer les responsabilités qui en découleront

98
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

L’organigramme envisageable adopté par le gérant « SAMVA » sera la suivante :

Figure 11: Organigramme du service de vidange

SAMVA (EPIC)

CONTRAT DE GERANCE OU CONTRAT DE CONCESSION OU CONTRAT D’AFFERMAGE

Ordure ménagère Service de vidange Eaux Usées

Chef de service

Secrétaire Adjoint

Equipe technique Vidange de fosse Garage et atelier

NB : Le coûts de fonctionnement des différentes services sont couverts par le recette


apporté par les opération de vidange et par la redevance perçu auprès entreprises
privés installatrices des fosses

14. 6. Coût d’investissement nécessaire

14. 6. 1. Ressources humaines


Nous donnons en annexe la structure du service ainsi que les véhicules et
matériels d’exploitation
Les effectifs des personnels passent de 52
Les coûts du personnel sont des coûts complets, charges comprises, exprimés en
FMG (2004)
Le coût complet du personnel en FMG fait état de valeur : 188. 976. 000 FMG
/an pour l’année 2004

99
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

14. 6. 2. Moyens de locomotion


Ses coûts sont donnés en FMG, en remarquant que ces matériels sont
classés hors taxes et droit de douane
L’investissement correspondant est de 7. 700. 000 *(02) FMG

14. 6. 3. Bureau et garage :


En principe une procède de location devra être entrepris en place. Ainsi le coût de
location des garages fait état de prix 2. 898. 000 FMG

14. 6. 4. Moyens logistiques et outils de gestion:


A. Matériels de transport et d’enlèvement des matières de vidange
Camion citerne équipé des pompes à vide 6m3 (hydro cureur)
PU : 1.000. 000. 000 FMG

B. Outils de communication
Téléphone mobile
P. U=950. 000 fmg
C. Reprographie :
Il est à prévoir :
Une photocopieuse Format A3 commune ou département des plans et à
l’administration, exemple : « SELEX GR 2010 »
PU : 14. 990. 000 FMG
D. Outil informatique
Imprimante, exemple : A3 HP DSK 1220 C
L’investissement correspondant fait état de coût 3. 100. 000 fmg
Micro ordinateur (Annexe 10)
Direction : 01
Service technique : 01
Total 02 postes
Coûts ordinateurs : 7. 700. 000 FMG*(02)

En bref, La résolution des problèmes en assainissement individuel d’Antananarivo


Ville pourrait être réalisée par les différentes options suivantes
Rationaliser le service de vidange par renforcement mat

100
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Mettre en place une charte de réglementation de la filière


Rattacher l’assainissement individuel à celui du collectif, au profit de l’application
en vigueur du décret 96-173 du 06 mars 1996,

101
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

CHAPITRE 15. ASPECT FINANCIER DU PROJET D’INVESTISSEMENT :

15. 1. Investissement nécessaire pour rationaliser le service de vidange


Dans le cadre de ce mémoire, on va fixer la durée de projet d’investissement à
5 ans renouvelable c’est à dire (2004 à 2010)
Tout investissement est consacré à l’acquisition des matériels et équipements
nécessaires pour toutes opérations de vidange

Toute opération de calcul tiendra compte les taux d’inflations prévisionnels annuel et
qui a été déterminé en fonction de la tendance constatée sur les trois dernières
années,
Les taux d’inflations à Madagascar sur les années 2001, 2002 et 2003 ont
respectivement 7, 3% ; 15, 4 % et 13, 7 %.

Compte tenu, d’une part de ces facteurs et d’autre part, de la période assez longue
visée, une hypothèse prudente de 13 % a été adoptée pour la présente étude
Le tableau suivant présente les investissements nécessaires pour le service de
vidange :

Tableau 30 : Coût d'investissement du projet

Coûts d’investissement en 103FMG


Dénomination
(Année 2004)
1. Logistiques 34. 990.
2. Outils de gestion 15. 400.
3. Matériels de bureaux 2. 898
4. Matériels d’exploitation 6. 000. 000
TOTAL GENERAL 6. 053. 288 FMG **

102
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

15. 2. Coût d’exploitation


Le coût d’exploitation annuel se résume dans le tableau suivant

Tableau 31: Coût d'exploitation annuel du projet

Coût d’exploitation annuel en


Désignation
103 FMG
1. Coût d’entretien des matériels d’exploitation
concerne : 10 camions citernes équipés des
pompes à vide 2. 116. 800
2. Autre charge
concerne : loyer du garage et atelier Concerne : le
camions citernes de 6m3 63. 000

3. Frais généraux 235. 797


4. Frais personnels. 226. 771

15. 3. Coût des travaux de vidange


Pour le coût de vidange du m3 (y copris l’enlèvement, le transport et la mise en rejet)
la formule suivant peut être applicable :
Soit X le coût de la prise en charge du m3 des matières de vidange, exprimer en Fmg
en (FMG /m3)
A: dépense pour (01) un camion
A * N camions
X> pendant un mois
B

B: Volume des matières de


vidange collecté par un mois en m3
Avec
A: dépense pour (01) un camion pendant un mois :
o Carburant =7. 065. 000 fmg
o Lubrification camion :
Vidange, Filtre, Graissage
Total du lubrification pour camion=353. 250 fmg
Lubrification pompe à vide =847. 800/12=70 650 fmg

103
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

Graissage
Total lubrification pour les pompes à vide =847. 800 /12 =70 650 fmg
Pneus à raison de 02 pneus par mois, qui fait état de valeur :
4 600 000 fmg

Entretien camion
Correspondant à 605. 329. 000 fmg /12mois*10 camions
=5 044 408 fmg
Personnels
Chef d’équipe : 428. 000 fmg
Chauffeur : 400. 000 fmg
(02) Manœuvres (02)*216. 000 fmg =4. 320. 000 fmg
Réparateur des pneus : 204. 000 fmg
Charges sociales : 20% total des salaires =292. 800 fmg
Total=1. 756. 800 fmg
Loyer de place pour un camion : 525. 000 fmg /mois
Entretien des équipements mécanique divers: 5. 044. 500 fmg
A=total de dépenses mensuel pour un camion=23. 288. 558 fmg
/camion/mois
B : Volume des matières de vidange collecté par un mois en m3=551 m3
*30=17. 081 m3
Nombre de camions=10
Tout compte fait :
Le coût minimal en fmg du m3. des matières de vidange doit être supérieur
à 13. 635 fmg
Le coût du travaux de vidange d’une tournée (6 m3) fait état de valeur : 13.
635 fmg *6 =81. 810 fmg
X > 13. 635 fmg / m3

Le coût du m3 de travaux de vidange devrait être supérieur à 13. 635 fmg

104
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

15. 4. La rentabilité économique du projet d’investissement

C’est par la connaissance préalable du taux de rentabilité d’une projet que l’on
pourrait juger ou apprécier la qualification du projet
Dans notre étude nous avons fixé 10 années d’exercice (durée de projet 10 ans)
c’est à dire de 2005 à 2014

15. 4. 1. Taux de rentabilité interne du projet (TRI)

Le taux de rentabilité économique interne du projet d’investissement s’élève à


32, 94 % voire 33 %.
Cette valeur du TRI est largement supérieure à celle du taux d’intérêt bancaire 12 %,
ce qui permet d’affirmer que ce projet est qualifié bon
TRI (VAN = 0) = 32,9% > 12% : % taux d’intérêt bancaire

Tableau 32 : Taux de rentabilité du projet

TIR 35 TRI 30

VAN -424 056 0 605 814


TIR 32, 9

N. B : Le VAN est exprimées en 103 FMG

15. 4. 2. Taux de rentabilité comptable (TRC)


Ce taux de rentabilité comptable qui intéresse beaucoup les investisseurs, c’est une
méthode simple sans actualisation
Par définition, le taux de rentabilité comptable ou (TRC) est obtenu par le
rapport entre le bénéfice annuel moyen procuré par l’investissement ou dépense
initial
B
TRC =
C
Avec B : représente le bénéfice moyen annuel
et C : représente le capital d’investissement

105
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

1 452 789.12
TRC =
6 053 288.00
TRC = 24%

REMARQUE : plus ce TRC est élevé plus le projet est bon, pour le cas de deux
variantes de projets d’investissements celui qui représente le TRC supérieur sera
considéré comme un bon projet

15. 5. Ressources financières envisageable pour le projet d’investissement


Ce travail de diplôme étant avant tout technique, il s’est concentré sur
l’identification de la situation actuelle et la résolution des problèmes liés au
fonctionnement de la filière en assainissement individuel.
Les aspects des sources de financement ayant été délaissés, il faut néanmoins
présenter les chemins possibles de financement pour la réussite du projet de
rationalisation du service de vidange.
Dans le cadre de ce mémoire, nous avons supposé que le service de vidange
a été concédé au SAMVA : (Service Autonome de Maintenance de la ville
d’Antananarivo) sous l’application en vigueur du décret de loi 96-173 du 06 mars
1996, et une contrat de régit a été mis en place.
Pour la gestion de service de vidange, la nouvelle tutelle devra impérativement
trouver un système d’autofinancement de la mise en exploitation du service
Les ressources financières requiert peuvent avoir des origines différentes, à savoir
L’Etat a alloué une crédit (prêt à long et moyen terme)
Un crédit de bail (entre les établissements financiers et SAMVA°
Subvention de l’Etat
Prêts de l’Etat

106
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

CONCLUSION

En dise de conclusion, les recherches effectuées dans le cadre du thème de


ce mémoire ont permis de mettre en évidence les deux principaux éléments suivants:
En premier lieu, la mise en œuvre d’une optimisation maximale du
fonctionnement de l’assainissement individuel dans la Commune Urbaine
d’Antananarivo exige la prise en compte des différents angles préalables ci après
Publication des spécifications techniques relatives aux installations en
assainissement, notamment le dimensionnement et les plans types des fosses
septiques à 2 ou à 3 compartiments, des fosses étanches, des fosses décanteurs
digesteurs (fosse d’ Imhoff).
L’impératif d’édification un ou plusieurs d’épuration des effluents provenant des
installations en assainissement individuel, telles que filtre bactérien percolateur
, Plateau absorbant ou encore puits absorbants.
L’adoption d’une nouvelle démarche tendant à autoriser les entreprises privées
à exercer dans le domaine des installations en assainissement individuelles afin de
faciliter la surveillance de leurs activités,
L’opérationnalisation des possibilités de mise en valeur de traitement des
matières de vidange, tels que l’épandage, le compostage et la méthanisation ; En
effet, jusqu’à présent le déversement des matières de vidange à l’état brute dans
l’Ikopa ne peut qu’aggraver l’état qualitatif de celui ci et interdire de ce faite tous
usages ultérieurs (lessives, alimentation en eau, irrigation des cultures maraîchères)
Et en second lieu, la réorganisation des institutions ayant en charge
l’assainissement individuel requiert une rationalisation de leur fonctionnement ainsi
que le renforcement matériel et financier des moyens qui leur alloué. Ainsi
l’attribution au SAMVA du 3ème de sa mission devrait lui permettre de jouer
pleinement son rôle conformément au décret 956-173 précité.

En tout état de cause, quels que soient les efforts consentis pour améliorer
l’assainissement individuel dans la Commune Urbaine d’Antananarivo, une approche
complémentaire s’avère nécessaire afin de faciliter l’accès aux infrastructures en
assainissement individuel à la masse laborieuses dans la mesure où cette dernière
accepte de se conformer aux règles de constructions et aux normes de rejet y

107
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

afférant. En effet, la faiblesse du revenu moyen de la plupart des ménages dans la


capitale incite à moins de sévérité sur le plan technique.
Malgré tout, il n’est pas utile de rappeler ici que selon la norme de rejet exigé
par L’ONE en vertu de la loi n°2003 / 464 du 15/04/03, les mesures de traitement et
épuration sont obligatoires en matière d’effluent d’origine domestique et/ou industriel

108
BIBLIOGRAPHIES

 ANDRIANAIVOSOA Colette, 1997, «Le savoir-faire japonais au service


d’Antananarivo», Revue de l’Océan indien Madagascar.
 CHALENT Henri, 1980, «Technique d’ingénieur : plomberies », Paris, Garier
Frères
 CHALENT Henri, 1963, « traité pratique de plomberies et l’installation
sanitaire»,
 CHARPENTIER, Martial, 1970, « Techniques urbaines », PARIS :EYROLLES.
 CUA, 1998, « Fiches d’application par les communes urbaines ou en voie
d’urbanisation de la circulation interministérielle /Min ATV/MDB/MI », PARIS ;
ANTANANARIVO : COOPERATION FRANCAISE ; CABINET ACT
CONSULTANTS,
 DUNOD, 1970, « Manuel de l’assainissement urbain », PARIS :
 F.EDELINE : 1979, «Epuration biologique des eaux résiduaires : théorie te
technologie », LIEGE CERDOC.
 G Didier, 1980, « Hydraulique appliquée : assainissement. Tome 2 », VAULX
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 HENRY MONCHY, 1970, « Mémento de l’assainissement : mise en service,
entretient, et exploitation des ouvrages d’assainissement», PARIS :
EYROLLES,.
 LE MONITEUR, 1980, « Guide de l’assainissement en milieu urbain et rural :
concevoir réaliser exploiter gérer », PARIS :,
 L’HAMARMATT, 1994, « Les services publics africains à l’épreuve de
l’assainissement : une évaluation économique et sociale », PARIS.
 LOUDET, MAURICE; Christian, 1985, COSTE, « L’assainissement en milieu
urbaine et rural : les réseaux et les ouvrages de retenue Tome 1 »,
LAVOISIER.
 LAVOISIER, 1987, « L’assainissement en milieu urbaine et rural : l’épurateur et
les traitements Tome 2 », LAVOISIER
 ONE : « rapport sur l’environnement urbain : cas de la zone d’Antananarivo »
 Banque mondiale, 1997 IDA A 2125 MAG
ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE ; .PNUD ; OTH, 1975, «
Approvisionnement en eau et assainissement de Tananarive Tome 1 ».
 OTUI, 1974, « Approvisionnement en eau et assainissement de Tananarive»
Tome III : Livres : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8,9, ».
 PARIS, 1974 « Mémento d’assainissement : mise en service, entretient et
exploitation », EYROLLES
 RISSER, REMY, 1991, « Gestion de l’assainissement et des déchets ménagers
en Europe », Courants
 SOGREAH, 1993, «Plan directeur de l’assainissement E.U du commun urbain
d’Antananarivo »THOMAZEAU; 1976, « Environnement tome 1», GUERIN
 VALIRON François, TABUCHI; Jean Pierre, 1991, « Manuel d’assainissement
spécifique pur les pays à faible », PARIS : ACCT.
ANNEXES
Annexe 2 : Extrait du Décret N°96-173 du 06 mars 1996 portant réorganisation du
Service Autonome de Maintenance de la Ville d'Antananarivo

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Tanindrazana Fahafahana Fahamarinana
MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS ET DE
L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

DECRET N°96.173
PORTANT REORGANISATION DU SERVICE AUTONOME DE
MAINTENANCE DE LA VILLE D’ANTANANARIVO

LE PREMIER MINISTRE CHEF DE GOUVERNEMENT

Vu la Constitution.
•Vu la loi Constitutionnelle n°95.0001 du 13 octobre 1995, modifiant les articles 65, 61, 74, 75, 90,
91, 94 de la constitution du 18 septembre 1992.
•Vu la loi n°95 035 du 3 octobre 1995, autorisant la création des organismes chargés de
l’Assainissement urbain et fixant les redevances pour l’Assainissement urbain
•Vu la loi n°94.718 du 8 novembre 1994 portant création du Service Autonome de Maintenance de
la Ville d’Antananarivo.
•Vu le décret n°87.332 du 17 septembre 1987 portant approbation du plan comptable général
malgache 1987.
•Vu le décret n95 701 d u10 novembre 1995 modifie et complète par le décret n°95 716 du 21
novembre 1995 portant nomination des Membres du Gouvernement ;
•Vu le décret n°95 605 du 19 septembre 1995 fixant les attributions du Ministre des Travaux
Publics et de l’Aménagement du territoire que l’organisation général du Ministère sur proposition du
Ministre chargé des travaux Publics et de l’Aménagement du Territoire.

DECRETE :
Titre 1 : DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE 01 : il est crée sous le nom de Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo
et sous le sigle SAMVA un établissement chargé de l’exploitation et de maintenance des ouvrages et
équipements d’assainissement de la ville d’Antananarivo trois volets : eaux usées, ordures ménagères,
produits de vidange
ARTICLE 02 : Le SAMVA est doté de la personnalité morale et de l’autonome financière. Sa gestion est
règle par les dispositions du présent décret.
Son siège est fixé à Antananarivo
ARTICLE 03 : Le SAMVA relève de la Mairie d’Antananarivo Renivohitra et est placé sous la tutelle
technique du Ministre charge de l’Aménagement du territoire et du Ministre chargé des Collectivités
locales et sous la tutelle financière du Ministre chargé des Finances
Annexe 3: Note de calcul: pour dimensionner une fosse septique en béton armé qui
desserte 18 usagers en permanence

Fosse septique en béton armé pour 18 usagers permanentes


(Fosse recevant uniquement les eaux vannes, l’élément épurateur est un filtre
percolateur)
Calcul des ferraillages des différentes parties de l’ouvrage :
Ferraillage des parois verticales :
Hypothèses :
Volume utile pour la fosse septique :

volume conseillé utile au moins égale à


logements
en m3
1 à 4 pp 1
5 pp 1, 25
6 pp 1, 50
8 pp 2
Avec : pp : pièce principale : 1 usager
Base de calcul : 250l de volume utile / usager

SOL

γh γH
H

Sollicitations : la poussée de terre et la poussée de l’eau (eau polluée)

Hauteur d’eau admissible dans la fosse pour /


Soit : H : la hauteur d’eau
L : la longueur totale de la fosse
l : la largeur
En théorie il faut que : L>H>l
Pour 18 usagers :
C : la capacité utile de la fosse : 4, 5 m3
C = L* H *l
si on fixe H=1, 5 m Є [1, 2 ;2 ;5]

Et l : 1, 3m
L : 2, 3m

30

40

h H =150

H/3

2/3 L 1/3 L
1ère compartiment 2ème compartiment
Avec h=H+30(cm)
VUE EN COUPE
h =180 (cm)

l=130 2/3 1/3

1ère compartiment 2ème compartiment

VUE PLAN
Calcul de la poussée de terre :
π ϕ h2
Pterre = tg 2 * ( − ) * γ sol * ( ) (Tonne / m de largeur)
4 2 2
Avec φ : angle de frottement interne du sol
γ : poids spécifique du sol
La valeur de γ est tiré du tableau suivant
Nature des terrains Densité (t/m3) déblais en terrain vierge ou non
fraîchement remué
sec immergés
φ (°C) tg φ φ tg φ
Sable fin 1, 6 à 1, 8 30 ½ 20 1/3
Gravier, gros sable 1, 8 à 1, 9 35 2/3 30 ½
Terre végétale 1, 4 à 1, 8 35 2/3 30 ½
Marne, terre argileuse 1, 5 à1, 9 40 4/5 20 1/3
Pierre terre végétale 1, 5 à 1, 9 45 1/1 30 1/2
Eboulis, cailloux 1, 5 à 1, 7 45 1/1 40 4/5
Rocher tendre ou fissuré 1, 8 à 2, 4 55 3/2 55 3/2

« Source : manuel de construction »


Hypothèse : la nature du terrain est une terre végétale
φ =35 °C
γ =1, 4 à 1, 8 t / m3 si on prend γ =1, 6 t /m3
la poussée de terre :
π ϕ h2
Pterre = tg 2 * ( − ) * γ sol * ( ) (Tonne /m de largeur)
4 2 2
Z2
Pterre = tg 2 * (10° ) *1600 * ( )
2
P terre= 24,9 Z 2 (Kg/m de largeur)
La poussée de terre en fonction la profondeur

profondeur: Z(en m) 0, 30 0, 80 1, 30 1, 80
poussée de terre
2, 241 15, 936 42, 081 80, 676
(kg/m de largeur)

la poussée de l’eau
H2
Pω = γ ω * ( )
2

Avec : γ ω : poids volumiques des liquides et solides dans la fosse


γ ω : 1, 1 tonne /m3
La section des armatures
N réel
A=
σ adm

Avec N réel : effort normale de compression


σ adm : Contrainte de compression admissible de l’acier
Calcul de l’effort normal dû à la poussée de l’eau
N = p*s Avec p : la poussée hydrostatique de l’eau à l’intérieur de la fosse
p = γ ω *H

s : la surface d’application = H * l
p = γ ω * Z si l’on fait varier la profondeur
Alors N s’écrit :
N = γ ω * Z * s = γ ω * Z 2 (Tonne / m de largeur)

0, 30 0, 80 1, 30 1, 80
profondeur Z (en m)
N (kg/m de largeur) 0 275 1100 2475
On prend comme origine la surface du terrain
Les efforts normaux réels et les armatures principales sont :

profondeur Z (en m) 0, 30 0, 80 1, 30 1, 80
N reel (kg/m de largeur) 2, 3 259, 1 1057, 9 2394, 4
N reel (kg) 2, 99 336, 83 1375, 27 3112, 72
N reel
A=
σ adm

cm 2 0, 002 0, 21 0, 86 1, 95
en ( )
0,50m de profondeur

diamètre et nombres de barres 1Ф6 2Ф6 4Ф6 7Ф6

la figure suivante indique la répartition des armatures principale

30 1Ф6

50 2Ф6

50 4Ф6

50 7Ф6

Les armatures transversales sont aussi en fer Ф6 dont l’espacement suit la règle suivante :

e > 15 * φ ( prinicipale )

AN : e>9 cm
On prend e=10 cm

Ferraillage de la base
σ < σ sol avec σ sol =1kg/cm2

N
σ =
A
avec A=surface de base
N=effort normale verticale
N=γ béton *Vbéton + γ eau *Veau
N = 2500 *1,274 + 1100 * 4,485
N =8, 119 tonnes
σ=0, 21 kg/cm2
σ < σsol qui est largement supérieur à celui du contrainte appliqué
On mettra ainsi une quadrillage de φ 8 d’espacement de 15 * φ
Annexe 4 : Type de traitement par Fosse Septique à deux compartiments couplée
avec une filtre bactérien percolateur
Annexe 5 : Type de traitement par Fosse Septique à trois compartiments
Annexe 6: Type de traitement par Fosse à Double Etage ou fosse d'Ihoff
Annexe 7 : Traitement et évacuation par Puits d'Infiltration ou puits perdus
Annexe8 : Type de traitement et évacuation par Puits d'Infiltration modèle
"SOAKAWAY"
Annexe 9 : Type de traitement et évacuation par Plateau Absorbant
Annexe 10:Coût d’investissement nécessaire pour rationaliser le service de vidange

1. Moyens logistiques
Investissement en 103 FMG/an (avril 2004)
Rubriques
Unité Coût unitaire Coût total
1. Moyens logistiques
 Véhicule de liaison :
moto type 250 CC 02 7. 500 15. 000
 Outils de 02 950 1. 900
communication :
téléphone mobile
 Reprographie : une 01 14. 990 14. 990
photocopieuse Format
A3 commune ou
département des
plans et à
l’administration
 Une imprimante A3 01 3. 100. 3. 100
Sous totaux 34. 990

2. Outil de gestion

Rubriques Investissement en 103 FMG/an (avril 2004)


2. Outils de gestion Unité Coût unitaire Coût total
micro-ordinateurs :
Multimedia
(Pour le chef de service et
le service technique) 02 7. 700 15. 400
Sous total 15. 400

3. Matériels de bureau :
Investissement en 103 FMG /an (avril 2004)
Rubriques
Unité Coût unitaire Coût total
Table 07 360. 2. 520
Chaise 07 54. 378.
(pour l’administration, le
service technique)
Sous total 2. 898
4. Matériel d’exploitation :

Investissement en 103 FMG/an (avril 2004)


Rubriques
Unité Coût unitaire Coût total
4. Matériel d’exploitation :
concerne : camion citerne équipée des
pompes à vide
6 m3…………. . …………. . …………. . 6. 000. 000
10 600. 000

Sous total matériel d’exploitation 6. 000. 000


TOTAL DE L’INVESTISSEMENT 6. 053. 288. 000 FMG/an

Annexe 11 : Frais annuels d’exploitation (hors taxes, prix estimatifs avril 2004)

1/ Matériel d’exploitation
Frais d’exploitation en 103 FMG/an (avril 2004)
Rubriques
Coût unitaire coût total annuel
1. Carburant pour camion :
5. 652 h/an*30CV*0, 1l / CV/ h*5000 .
FMG/l (*) .
01 Camion 84. 780
10 Camions 847. 800

2. Lubrification pour camions : 5 %


de la dépense en carburant (*) 4. 239 42. 390

3. Lubrification pour la pompe à vide


20% lubrification pour camion (*) 8. 478

4. Entretien et réparation des


camions : Coût d’investissement
/durée de vie *0, 5 (*)
(Durée de vie du camion 20 ans°) 605. 329

5. Entretien équipement mécanique


divers =1 % de l’investissement (*) 60. 533

6. Pneumatique 2. 300. 000 552. 000.


Sous total d’entretien des matériels
d’exploitation 2. 116. 800
(*) : Source « Formule dans le schémas directeur des déchets solides 96 »
NB : pour 10 camions on devrait dépensé au minimum 216. 800. 000 fmg /an (année
2004)
2/ Autres charges

Frais d’exploitation en 103 FMG/ an (avril 2004)


Rubriques
Coût unitaire Coût total annuel

Loyer de terrain pour garage et atelier,


525 63. 000.

Coût de communication : téléphones


575 1. 150
mobiles
Sous total autres charges 7. 450

3/ Frais généraux divers


Frais d’exploitation en 103 FMG (avril 2004)
Rubrique
Coût total Coût total
Frais généraux divers
(15 %) du frais d’exploitation
(non compris le charge des personnels)
sous total frais généraux 1. 571. 980*15%=235. 797
4/ Charge des personnels :

Frais d’exploitation en 103 FMG /an (avril 2004)


Rubriques Effectif Coût FMG/mois coût /an
Chef de service 01 1. 000 12. 000
Assistant 01 800 9. 600
Secrétaire 01 365 4. 380
Chef d‘équipe 10 428 51. 360
Chauffeur 10 400 48.000
Manœuvres 20 216 51. 840
Chef d’atelier 01 364 4.368
électriciens 01 200 2.400
Aide mécanicien 01 216 2.592
Réparateur pneus 01 204 2.448
Aide magasinier 01 285 10.260
Chef de dépôt 01 340 4.080
Gardiens 03 216 2.592
sous totaux 52 15. 748 188. 980
charges sociales 20 % 37. 796
TOTAL DES FRAIS D’EXPLOITATION 2. 034. 553. 000FMG/an
(Intérêts et l’amortissement non compris)
Annexe 12:calcul de la rentabilité économique du projet d'investissement

RUBRIQUES 2004 2005 2006 2007 2008 2 009 2 010


Dépense initiale 6 053 288 700 000 890 000 1 100 000 1 243 000
COÛT D'EXPLOITATION
CHARGE VARIABLE:
frais d'entretient 0 2 328 480, 00 2 908 020, 32 3 598 889, 80 4 066 745, 48 4 994 870, 99 6 095 581, 14
frais généraux 0 235 792, 00 266 444, 96 301 082, 80 340 223, 57 384 452, 63 434 431, 48
Autres charges 0 63 000, 00 71 190, 00 80 444, 70 90 902, 51 102 719, 84 116 073, 42
CHARGE FIXE
Frais personnel 226 771, 00 226 771, 00 226 771, 00 226 771, 00 226 771, 00 226 771, 00
TOTAL 3 554 043, 00 3 472 426, 28 5 097 188, 31 4 724 642, 56 6 808 814, 46 8 115 857, 03
RECETTE DE VIDANGE 0 5 059 781, 25 5 572 465, 25 5 649 696, 50 7 148 911, 50 9 034 151, 40 10 557 712, 00
BENEFICES NETS -6 053 288, 00 1 505 738, 25 2 100 038, 97 552 508, 19 2 424 268, 94 2 225 336, 94 2 441 854, 97
Coeff. d'actualisation à 35 % 1, 000 0, 741 0, 549 0, 406 0, 301 0, 223 0, 165
Bénéfice actualisé à 35 % -6 053 288, 00 1 115 752, 04 1 152 921, 39 224 318, 33 729 704, 95 496 250, 14 402 906, 07
Coeff. d'actualisation à 30 % 1, 000 0, 769 0, 592 0, 455 0, 350 0, 269 0, 207
Bénéfice actualisé à 30 % -6 053 288, 00 1 157 912, 71 1 243 223, 07 251 391, 23 848 494, 13 598 615, 64 505 463, 98
Annexe 13:calcul du rentabilité économique du projet d'investissement (suite)

RUBRIQUES 2011 2012 2013 2014 VAN : Valeur


INVESTISSEMENT 1 600 000 1 800 000 Actualisée nette
COÛT D'EXPLOITATION
CHARGE VARIABLE:
frais d'entretient 6 888 006, 68 8 359 810, 74 9 446 586, 14 11 506 275, 07
frais généraux 490 907, 57 554 725, 55 626 839, 87 708 329, 06
Autres charges 131 162, 96 148 214, 15 167 481, 98 189 254, 64
CHARGE FIXE

Frais personnel 226 771, 00 226 771, 00 226 771, 00 266 771, 00
TOTAL 7 736 848, 21 10 889 521, 44 10 467 679, 00 14 470 629, 77

RECETTE DE VIDANGE 12 400 934, 85 14 389 296, 00 16 511 276, 65 18 769 826, 40
BENEFICES NETS 4 664 086, 64 3 499 774, 56 6 043 597, 65 4 299 196, 63
Coeff. d'actualisation à35 % 0, 122 0, 091 0, 067 0, 050 VAN (négative)
Bénéfice actualisé à 35 % 569 018, 57 318 479, 49 404 921, 04 214 959, 83 -424 056, 15
Coeff. d'actualisation à 30 % 0, 159 0, 123 0, 094 0, 073 VAN (positive)
Bénéfice actualisé à 30% 741 589, 78 430 472, 27 568 098, 18 313 841, 35 605 814, 34
Commentaire :

La recette de vidange du service annuel se déduit dans le tableau n°26

Pour le calcul des valeurs actualisées nettes, on a tâtonnée des valeurs des
taux d’intérêts aboutissant aux VAN de signe opposés :
Par définition :
VAN = recettes...nettes...d ' exp lotation....actualisées − dépense...initiale
Les charges variables comprenant : les frais généraux, autres charges ainsi
que les charges fixes sont plus détaillés dans les tableaux suivantes

Taux de rentabilité du projet


TIR 35 TRI 30
VAN -424 056, 15 0, 00 605 814, 34

TIR 32, 94
TRI > 12 % taux d’intérêt bancaires

Taux de rentabilité comptable


TRC: rentabilité
comptable
t 0, 24
Annexe 14:Hypothèse de base

Taux de raccordement aux Taux de branchement Taux de desserte en


Année
réseaux d’AEP aux réseaux d’égout assainissement individuel
2002 32, 1% <25% >75 %
2003 32, 1% <25% >75 %
2004 33, 0 % 25 % 75 %
2005 34, 0 % 30 % 70 %
2006 35, 0 % 31 % 69 %
2007 36, 0 % 32 % 68 %
2008 37, 0% 33 % 67 %
2009 38, 0 % 34 % 66 %
2010 38, 5 % 35 % 65 %
2011 39 % 36 % 64 %
2012 39, 5 % 37 % 63 %
2013 40 % 38% 62 %
2014 40, 5 % 39 % 61 %
2015 41 % 40 % 60 %

« Source : RAPPORT D’ETUDE COMPLEMENTAIRE RELATIVE A


L’ASSAINISSEMENT EAUX USEES DE LA PLAINE D’ANTANANARIVO. Faite par
le bureau du projet de développement de la plaine d’Antananarivo (BPPA) »
Annexe 15 : Evaluation des travaux de vidange par type de système en assainissement

taux des assai nombre de Nombre taux travaux de


Année collectif taux desserte en S. I population type de système population d'accumulation Vidange
2 004 0, 25 0, 75 901 189, 00 0, 38 342 451, 82 0, 55 188 348, 50
0, 05 45 059, 45 0, 30 13 517, 84
2 005 0, 30 0, 70 870 500, 00 0, 39 339 495, 00 0, 55 186 722, 25
0, 06 52 230, 00 0, 30 15 669, 00
2 006 0, 31 0, 69 888 050, 00 0, 40 355 220, 00 0, 55 195 371, 00
0, 07 62 163, 50 0, 30 18 649, 05
2 007 0, 32 0, 68 905 763, 00 0, 41 371 362, 83 0, 55 204 249, 56
0, 08 72 461, 04 0, 30 21 738, 31
2 008 0, 33 0, 67 923 632, 00 0, 42 387 925, 44 0, 55 213 358, 99
0, 09 83 126, 88 0, 30 24 938, 06
2 009 0, 34 0, 66 941 646, 00 0, 43 404 907, 78 0, 55 222 699, 28
0, 10 94 164, 60 0, 30 28 249, 38
2 010 0, 35 0, 65 959 792, 00 0, 44 422 308, 48 0, 55 232 269, 66
0, 11 105 577, 12 0, 30 31 673, 14
2 011 0, 36 0, 64 972 050, 56 0, 45 437 422, 75 0, 55 240 582, 51
0, 12 116 646, 07 0, 30 34 993, 82
2 012 0, 37 0, 63 985 568, 22 0, 46 453 361, 38 0, 55 249 348, 76
0, 13 128 123, 87 0, 30 38 437, 16
2 013 0, 38 0, 62 999 018, 40 0, 47 469 538, 65 0, 55 258 246, 26
0, 14 139 862, 58 0, 30 41 958, 77
2 014 0, 39 0, 61 1 012 396, 26 0, 48 485 950, 20 0, 55 267 272, 61
0, 15 151 859, 44 0, 30 45 557, 83
Annexe 16 : Recette prévisionnelle de la section de vidange

1/ Evaluation des travaux de vidange par type de système en assainissement

Année Travail
total annuel total journalière
2004 201 866, 34 553, 06
2005 202 391, 25 554, 50
2006 222 898, 61 610, 68
2007 225 987, 87 619, 14
2008 238 297, 06 652, 87
2009 250 948, 66 687, 53
2010 263 942, 80 723, 13
2011 275 576, 33 755, 00
2012 287 785, 92 788, 45
2013 300 205, 03 822, 48
2014 312 830, 44 857, 07
2/ Recette prévisionnelle de la section de vidange

Horizon Travaux prévisionnels de Coût estimatif du coût d'une tournée Recette annuelle de
vidange m3 en 103 FMG (6m3) vidange en 103
FMG
2004
2005 202 391, 25 25 150 5 059 781, 25
2006 222 898, 61 25 150 5 572 465, 25
2007 225 987, 86 25 150 5 649 696, 50
2008 238 297, 05 30 180 7 148 911, 50
2009 250 948, 65 36 216 9 034 151, 40
2010 263 942, 80 40 240 10 557 712, 00
2011 275 576, 33 45 270 12 400 934, 85
2012 287 785, 92 50 300 14 389 296, 00
2013 300 205, 03 55 330 16 511 276, 65
2014 312 830, 44 60 360 18 769 826, 40

XXVII
Annexe 17 : Délimitation administrative de la Commune Urbaine d'Antananarivo

XXVIII
Annexe 18 : Situation topographique d’Antananarivo Ville sur le rayon de 5 km

XXIX
Annexe 19: Influence de la zone d’habitation dans la CUA

XXX
Annexe 20 : Localisation des unités de traitement entre 5 km et 10 km

XXXI
Annexe 21 : Situation topographique de la ville d’Antananarivo entre 5 KM et 10 km

XXXII
Annexe 22 : Localisation des unités de traitement entre 10KM et 15 km

XXXIII
Nom: RAKOTONIAINA

Prénoms: Andrianjaka Tsivimbinina


Adresse: Lot II L 78 bis Andravohangy Ambony
Antananarivo 101
Téléphone : 032 41 155 22

Titre de mémoire: « GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL


DANS LA COMMUNE URBAINE D’ANTANANARIVO »

Résumé
En résumé, l’assainissement individuel occupe une place prépondérante
dans la ville d’Antananarivo. A ce titre, à travers le Service Autonome de
Maintenance de la Ville d’Antananarivo (SAMVA) est appelé à jouer un rôle
important, en matière de gestion des effluents liquides et solides. Or, des problèmes
subsistent dans la mesure ou la répartition des tâches entre la collectivité public
(commune urbaine d’Antananarivo) et l’établissement public à caractère industriel et
commercial (SAMVA) semble assez floue.
Aussi, dans le présent mémoire, l’impétrant s’est efforcé de définir
techniquement les installations d’assainissement individuel adaptés à la ville
d’Antananarivo avant de proposer le mode de gestion devrant y correspondre.

Nombre de pages: 112


Nombre de figures:11
Mots clés: Assainissement individuel, assainissement collectif, effluents
liquide, effluents solide, épuration, traitement, gestion sous
traitant, gérant, loi, décret.

Encadreurs: M. RAZAFIMAHATRATRA Nomenjanahary

XXXIV
M. RAMANANARIVO Solofomampiononaviduel occupe une
place prépondérante dans la ville d’Antananarivo. A ce titre, à travers le Service
Autonom

XXXV

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