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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE


Mention : Urbanisme – Architecture et Génie Civil

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur au grade Master en


Urbanisme – Architecture et Génie Civil

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE L’UTILISATION DU


BAMBOU DANS LES CONSTRUCTIONS BIOSOURCEES :
cas de la nouvelle ville d’ARIVONIMAMO

Présenté par : RAZAFINDRATSITO Aina Hervé


Encadré par : Docteur RANDRIAMAMONJY Yvonne Anna
Date de soutenance : 24 Novembre 2018

Promotion 2016
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
Mention : Urbanisme – Architecture et Génie Civil

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur au grade Master en


Urbanisme – Architecture et Génie Civil

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE L’UTILISATION DU


BAMBOU DANS LES CONSTRUCTIONS BIOSOURCEES :
cas de la nouvelle ville d’ARIVONIMAMO

Présenté par :
RAZAFINDRATSITO Aina Hervé

Membres du jury
Président : Professeur RAKOTO DAVID Rambinintsoa
Encadreur : Docteur RANDRIAMAMONJY Yvonne Anna
Examinateurs : Docteur RANDRIANTSIMBAZAFY Andrianirina
Monsieur RAZAFINDRANAIVO Andriamihajasoa, Architecte

Promotion 2016
REMERCIEMENTS

Au début de cet ouvrage, je ne manque d'adresser mes sincères remerciements à notre


Dieu qui m'a guidé dans mes pas pour arriver à ce niveau. La réalisation de ce travail n’aurait
pas été possible sans le soutien et la participation de plusieurs personnes à qui je souhaite
exprimer ici ma reconnaissance.
J’aimerai exprimer toute ma gratitude à Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon,
Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo.
J’adresse également mes remerciements à Monsieur RAMBININTSOA Tahiana,
Responsable de la Mention Urbanisme-Architecture et Génie Civil ;
J’ai l’honneur d’avoir comme encadreur Madame RANDRIAMAMONJY Yvonne
Anna, qui n’a pas hésité à me faire confiance et de m’avoir partagé son énorme expérience, sa
patience, sa compréhension, et son suivi continu au cours de la réalisation de ce travail.
Je remercie tous les membres de jury :
 Monsieur RAKOTO DAVID Rambinintsoa ;
 Monsieur RANDRIANTSIMBAZAFY Andrianirina ;
 Monsieur RAZAFINDRANAIVO Andriamihajasoa
Je remercie également ces personnes qui ont bien voulu m’accorder ce projet et m’a
permis d’y effectuer un stage de mémoire de fin d’études :
 Professeur Titulaire RAFANOMEZANTSOA Roger Marie, Directeur de la
Centre National de Recherches Industrielle et Technologique (CNRIT) ;
 Monsieur Pascal HUGONIN, Directeur Général de « l’Ecologie Design » ;
 Monsieur RANDRIANARISATA Louis de Gonzague, Directeur Général du
Laboratoire National des Travaux Publics et du Bâtiment (LNTPB)

J’adresse également mes vifs remerciements à tous les enseignants de la Mention


Urbanisme-Architecture et Génie Civil pour leur bienveillant accueil et pour avoir transmis leur
savoir durant mes années d’études.
Je voudrais remercier profondément mes parents pour leur compréhension, leur
encouragement et leur soutien sans faille. Toute ma famille qui m’ont soutenu moralement et
financièrement, ainsi que la patience et le sacrifice dont ils font preuve durant ma formation ;
et à tous mes amis pour le dévouement et l’encouragement dont ils font preuve à mon regard.

i
SOMMAIRE

REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION

PARTIE I : RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE


Chapitre I- Contexte général de l’étude
Chapitre II- Etat de l’art sur le bambou
Chapitre III- Etat de l’art sur les nouvelles villes existantes

PARTIE II : MATERIELS, METHODES UTILISES RESULTATS OBTENUS


Chapitre IV- Présentation des outils et démarche de l’étude
Chapitre V- Résultats obtenu et interprétations

PARTIE III : ETUDE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET PERSPECTIVE


Chapitre VI- Analyse des impacts environnementaux
Chapitre VII- Etude des marchés internationaux

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE/WEBOGRAPHIE

ANNEXES

TABLE DES MATIERES

ii
LISTE DES ABREVIATIONS
AELE : Association Européenne de Libre Echange
BBCA : Bâtiment Bas Carbone
BD : Base de données
BLC : Bois lamellé-collé
C: Compression
CE : Communauté européenne
CEE : Communauté économique européenne
CFPC : Centre de formation et de production commune
CO2 : Dioxyde de carbone
COV : Composé organique volatil
D: Densité
E: Module d’Young
ELS : Etat Limite de Service
ELU : Etat Limite Ultime
EN : Norme Européenne
EPI : Équipement de protection individuelle
EPP : Ecole Primaire Publique
EQU : Etat limite d’équilibre statique
ESRI : Environmental Systems Research Institute
ETM : Enhance Thematic Mapper
FAO : Food and Agriculture Organisation
FCBA : Forêt Cellulose Bois Construction Ameublement
Ffom : Forces, faiblesses, opportunités, menaces
FIDA : Fonds international pour le développement agricole
FTM : Foiben-Taosarintanin'i Madagasikara
GPS : Global Positionning System
HB : Hard Board
HLS : Usage en classe de service 1 ou 2 milieu humide
HQE : Haute Qualité Environnementale
INBAR : International Network for Bamboo and Rattan
INSTAT : Institut National de la Statistique
ISO : International Organisation for Standardization

iii
LA : Los Angeles
LVL : Laminated Veneer Lumber
MDF : Medium Density Fiberboard
MECIE : Mise en Compatibilité des Investissements avec l'Environnement
MER : Micro-entreprises rurales
MHB : Medium Board High
MNT : Modèle Numérique de Terrain
OSB : Oriented Strand Board
PGE : Politique Générale de l’Etat
PIB : Produit Intérieur Brut
PK : Point Kilométrique
PROSPERER : Programme de Soutien aux Pôles et micro-Entreprises Rurales et aux
Économies Régionales de Madagascar
RDC : Rez de chaussée
RN : Route Nationale
SIG : Système d’Information Géographique
SPOT : Système Probatoire d'Observation de la Terre
SRT : Service de Renseignement Territoriale
T: Traction
UE : Union Européenne

iv
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Comparaison des consommations énergétiques de production entre différents


Matériaux ....................................................................................................................... 16
Tableau 2 : Comparaison des propriétés mécaniques entre les espèces de bambou et de bois ......... 19
Tableau 3 : Norme et classe de service des matériaux ...................................................................... 22
Tableau 4 : Espèce de bambou selon son utilisation ........................................................................ 28
Tableau 5 : Propriétés physiques et mécaniques des tiges de bambou ............................................ 31
Tableau 6 : Caractéristiques des logiciels utilisés au cours de l’étude .............................................. 50
Tableau 7 : Caractéristiques de données collectées .......................................................................... 54
Tableau 8 : Textes réglementaires des différents types d’actions ..................................................... 69
Tableau 9: Valeurs des charges d’exploitations ............................................................................... 70
Tableau 10 : Impacts prévisibles lors de la phase de préparation et d'installation ............................ 95
Tableau 11 : Impacts du projet sur le milieu récepteur pendant la phase d’exécution des
travaux ......................................................................................................................... 99
Tableau 12 : Caractéristiques des mesures d'atténuations et de compensations liées au projet ........ 104

v
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Principe d’analyse de contrainte environnementale ..............................................12
Figure 2 : Les différentes parties du bambou .........................................................................14
Figure 3 : Chaume et Rhizome ................................................................................................15
Figure 4: Coupe longitudinale d’un chaume ..........................................................................15
Figure 5 : Coupe transversale d’un entrenœud .......................................................................17
Figure 6 : Plan de détail d’un nœud ........................................................................................18
Figure 7 : Principe de l’horizontal ..........................................................................................37
Figure 8: Carte des villages d’Akamasoa (Madagascar) ........................................................44
Figure 9 : Démarche de l’étude ..............................................................................................53
Figure 10: Organigramme des traitements et analyses des données .......................................55
Figure 11 : Localisation du projet ...........................................................................................57
Figure 12 : Plan du Rez de Chaussée ......................................................................................61
Figure 13 : Plan première étage ..............................................................................................62
Figure 14 : Section d’un poteau ...............................................................................................77
Figure 15 : Embrèvement avant ...............................................................................................80
Figure 16 : Perspectives générales ..........................................................................................84
Figure 17 : Façades de la structure en bambou .....................................................................85
Figure 18: Evolution de l’utilisation mondiale des matériaux en Gigatonne ..........................91
Figure 19 : Emissions de gaz à effet de serre en fonction des types de bâtiments ..................93

vi
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Utilisation de bambou comme revêtement mural .....................................................26
Photo 2 : Bambou pour fabrication de revêtements muraux ...................................................29
Photo 3 : Rectification des lamelles .........................................................................................34
Photo 4 : Traitement chimique des lamelles ............................................................................35
Photo 5: Traitement thermique des lamelles ............................................................................36
Photo 6: Lamellé collé sous presse automatique .....................................................................37
Photo 7: Poutre en lamellé-collé de bambou ...........................................................................38
Photo 8 : Fokontany Ambohibao Commune Bongatsara.........................................................39
Photo 9: Première maison bâtie dans la commune Bongatsara ..............................................40
Photo 10: Aspect des maisons totalement dégradées...............................................................41
Photo 11: Aspect des maisons rénovées ...................................................................................41
Photo 12: Quelques villages de l’association Akamasoa ........................................................42
Photo 13: Village de Mahatsara et d’Andralanitra .................................................................43
Photo 14: Place Raymond Mondon dans le quartier impérial de Metz ...................................46
Photo 15: Le quartier impérial de Metz(France).....................................................................47
Photo 16 : Découpe laser .........................................................................................................51
Photo 17: phase de l’étape de l’essai mécanique du bambou .................................................64
Photo 18: Entrait en traction ...................................................................................................72
Photo 19: Traction transversale assemblée .............................................................................76
Photo 20: assemblages à entailles ...........................................................................................79
Photo 21 : Maquette réalisée de la maison en bambou ...........................................................86
Photo 22 : Différentes façades de la maquette.........................................................................87

vii
LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Caractéristiques des matériaux biosourcées .........................................................V


Annexe 2 : valeurs des coefficients partiels.............................................................................VI
Annexe 3 : valeurs des facteurs yi ............................................................................................VI
Annexe 4 : valeurs caractéristiques des bois massifs résineux ...............................................VI
Annexe 5 : valeurs caractéristiques des bois massifs feuillus .................................................VII
Annexe 6 : valeurs caractéristiques des bois lamellés ............................................................VII
Annexe 7 : classement des lamelles constituant les poutres en bois lamellé-collé combiné ...VII
Annexe 8 : valeur du kmod du bois massif, du lamellé-collé, du lamibois (LVL) et du
contreplaqué .......................................................................................................VIII
Annexe 9 : valeur du γM en fonction de la dispersion du matériau .........................................VIII
Annexe 10 : Ressources en bambou en Asie ............................................................................IX
Annexe 11 : Ressources en bambou en Afrique .......................................................................IX
Annexe 12 : Ressources en bambou en Amérique Latine ........................................................IX
Annexe 13: Distribution géographique des espèces de bambou .............................................X
Annexe 14 : Aspect de la nouvelle ville à Arivonimamo .........................................................XI
Annexe 15 : Aspect des maisons d’habitation en bambou dans la nouvelle ville ...................XII

viii
INTRODUCTION
Les bambous fournissent des avantages économiques, sociaux et écologiques à la société. Sur le plan environnemental, le bambou est une
plante écologiquement très intéressante et peut se substituer aux bois de forêt naturelle. Grâce à sa croissance rapide, les tiges de bambou peuvent
être exploitées à partir de la troisième année, alors qu’il faut attendre au minimum 20 ans, voire plus de 80 ans, pour les bois de forêt naturelle.
Du point de vue technologique, les études des propriétés technologiques du bambou dans d’autres pays ont montré que certaines espèces ont des
propriétés physiques et mécaniques meilleures que le bois et que la fibre de bambou se trouve parmi les plus performantes, avec les fibres de
carbone et de verre. [11] Malgré cela, on dispose aujourd’hui de peu d’informations sur le fonctionnement de la filière et sur les propriétés
technologiques des bambous à Madagascar. La richesse en bambou à Madagascar permet d’envisager sa valorisation comme matériau de
construction.
Un projet de construction a été mis en place dans le district d’Arivonimamo pour promouvoir l’artisanat et développer le marché de l’emploi,
et ceux dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique General de l’Etat (PGE) stipulant un développement inclusif et durable fondé sur une
croissance inclusive pour combattre la pauvreté.
Ce complexe atypique sera constitué d’un site industriel qui transformera les produits locaux, d’un emplacement artisanal comme atelier et
lieu d’exposition, d’un bloc administratif, d’un espace agro-alimentaire, d’un centre de loisirs et surtout des logements sociaux. Ce mémoire se
consacrera sur « la contribution à l’étude de l’utilisation du bambou dans les constructions biosourcées pour le cas de la nouvelle ville
d’Arivonimamo ». Vu la surpopulation de la capitale, la création des habitations en matériau biosourcées a pour ambition de solutionner l’un des
grands problèmes sur le plan social et de valoriser les ressources naturelles.
Cette étude sera subdivisée en trois (3) principales parties :
- la première partie sur les rappels bibliographiques exposera l’ensemble des éléments permettant de cerner le thème de recherches traité.
- la deuxième partie permettra de connaitre les matériels et les méthodes utilisés à travers cette étude, et les résultats obtenues
- la troisième partie sera consacrée à l’analyse des impacts environnementaux et l’étude des marchés internationaux.

1
PARTIE I : RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE

2
Chapitre I – Contexte générale de l’étude

Cette partie expose l’ensemble des différents éléments permettant de cerner le thème de recherche traité à travers cette étude. En
effet, deux chapitres seront analysés dans cette partie : quelques définitions, la qualité et fiabilité techniques des constructions et matériaux
biosourcés et les exigences règlementaires et cadres normatifs.

I.1- Etat de l’art sur les matériaux biosourcés


- « Bâtiment biosourcé » est le nom d'un label de qualité de construction de bâtiments en usage en droit français de construction pour
désigner certains types d'ouvrages faisant usage de matériaux provenant de la « biomasse » au sens du texte essentiel faisant entrer en
application ce label, l'arrêté du 19 décembre 2012 relatif au contenu et aux conditions d'attribution du label.
- Biomasse
Dans le cadre de l'application de cette labellisation, le terme de « biomasse » prend un sens autre que ceux utilisés dans le domaine de
l'énergie ou de la biologie. Il s'agit dans ce cas de « matière d'origine biologique, à l'exception des matières de formation géologique ou
fossile » ; cette définition comprend des matériaux comme le bois, le chanvre, la laine, et exclut le charbon, le pétrole.
- Matériau biosourcé
C’est un matériau issu du vivant, d’origine animale (ex. : laine de mouton) ou végétale (ex. : bois, paille).
L’utilisation de matériaux biosourcés concourt significativement au stockage de carbone atmosphérique et à la préservation des ressources
naturelles. C’est pourquoi elle est encouragée par les pouvoirs publics lors de la construction ou de la rénovation des bâtiments. Attention,
toutefois, aux idées reçues : les matériaux biosourcés ne sont pas nécessairement 100 % naturels et sans impact pour l’environnement. Ils
peuvent parfois être transformés, contenir des additifs chimiques en proportions variables ou avoir été transportés sur de longues distances.

3
Dans une démarche de construction durable, il est donc préférable d’utiliser des matériaux biosourcés locaux et les moins transformés
possibles, sous réserve qu’ils répondent aux caractéristiques pour lesquelles ils sont mis en œuvre.

I.2- Qualité et fiabilité techniques des constructions et matériaux biosourcés


Comme tous matériaux de construction, les matériaux biosourcés doivent répondre à un ensemble d’exigences techniques,
environnementales, économiques, règlementaires, logistiques. La conception des ouvrages doit être en adéquation avec leurs spécificités et la mise
en œuvre doit être assurée par des entreprises compétentes.
Mais le recours aux bioressources permet également de répondre à de nombreuses attentes de l’éco-construction : carbone évité et carbone stocké,
économie de ressources naturelles peu renouvelables, sobriété en énergie grise, préservation de la biodiversité grise, développement social et
solidaire.
Les performances des matériaux biosourcés sont liées à leurs caractéristiques techniques (thermiques, mécaniques, acoustiques,
hygrothermiques…) mais aussi à la pérennité de ces caractéristiques dans le temps.
Globalement, les performances d’un matériau de construction dépendent d’un grand nombre de critères à toutes les phases de sa vie :
conception du produit, qualité des matières premières et de la fabrication, conception des ouvrages, mise en œuvre, maintenance, etc….
La fiabilité technique peut s’apprécier selon différents éléments de preuve provenant, d’une part, de retours d’expérience, d’autre part, de dispositifs
et de démarches de qualité incluant des mesures et des contrôles. A ce titre, l’évaluation technique et la certification sont les dispositifs reconnus
pour garantir les performances des produits et des systèmes constructifs.

I.3- Exigences règlementaires et cadres normatifs


Les matériaux biosourcés répondent aux mêmes exigences règlementaires et normatives que tous les matériaux de construction.

4
Le monde de la construction est régi par une multitude de textes d’application obligatoire (règlementation) ou d’application volontaire
(norme, règles professionnelles, label…). De façon globale, tous ces textes définissent des cadres de qualité et leur premier objectif est de garantir
que les bâtiments sont en mesure d’assurer la sécurité des personnes et leur bien-être.
Tout acteur qui intervient dans l’acte de construire (entreprise, architecte, fabricant, assureur, bureau de contrôle, maitre d’ouvrage…) doit
appliquer les règlementations en vigueur.

I.4- Etat de l’art sur l’aménagement du territoire


L'aménagement des territoires a toujours été une grande préoccupation pour les hommes. La fonction d'un territoire déterminait son
aménagement qui le valorisait. La généralisation des échanges, l'industrialisation, la richesse économique, le tourisme sont quelques exemples des
causes des bouleversements actuels dans l'aménagement des territoires. Il serait donc important de connaître quelques notions concernant cette
discipline.
I.4.1- Définitions de l’aménagement du territoire
La synthèse des résultats de travaux antérieurs a pu établir la définition générale de l’Aménagement du territoire. Dans ce cas, est défini
comme l’ensemble d’un enjeu majeur pour tous les niveaux (simple citoyen, les membres de collectivités territoriales, de services techniques
décentralisés) à travers l’harmonisation et le développement d’une région basés sur la gestion rationnelle et durable des ressources existantes en
fonction de leur vocation propre. Puis il est avant tout dicté par les objectifs et l’exploitation des ressources en respectant l’environnement et surtout
les principales exigences du cadre légal d’une part et par la mise œuvre du développement durable d’autre part.
I.4.2- Objectifs de l’aménagement du territoire
D’après cette définition, l’objectif de l’aménagement du territoire est donc focalisé sur les points suivants : recherche d’un développement
durable et équitable d’un pays ou d’un territoire donné par la gestion rationnelle des ressources environnementales, sociales et économiques

5
existantes ; amélioration et harmonisation des conditions de vie de la population par la mise en place des dispositions prioritaires ; Mise en œuvre
du développement durable dans tous les sens.
I.4.3- Types d’aménagement du territoire
L’aménagement du territoire peut être classé selon leur principal axe stratégique ou selon leur dimension. Dans la première classification,
il se présente sous trois facettes telles que l’aménagement social, l’aménagement économique et l’aménagement environnemental. Tandis que dans
la deuxième classification, il peut être subdivisé en cinq catégories selon leur dimension : dimension environnementale, dimension sociale,
dimension économique, dimension spatiale et enfin dimension stratégique.

I.4.4- Acteurs de l’aménagement du territoire


Par rapport à sa définition, ses caractéristiques, ses aspects et surtout ses objectifs basés sur de développement durable et équitable d’un
territoire donné, l’aménagement du territoire répond donc à des besoins multiples pour les entités suivantes : le pouvoir public, secteur privé, la
collectivité territoriale, les politiciens, les techniciens, les institutions, les bailleurs et les citoyens.

I.5- Etat de l’art sur l’urbanisme


L’urbanisme joue un rôle important dans la construction d’une société sereine, la qualité de vie, l’harmonisation des activités humaines et
dans le développement durable. Il est donc essentiel d’en connaître les notions.
I.5.1- Définitions de l’urbanisme
L’urbanisme étudie et propose notamment les traductions spatiales des politiques sociales, économiques, environnementales et culturelles
… et met en évidence les choix possibles d’occupation et d’usage de l’espace pour le court, le moyen et le long terme. Le quartier, la ville, les
territoires sont les différentes échelles de l’urbanisme et s’inscrivent dans l’aménagement du territoire.

6
I.5.2- Objectifs de l’urbanisme
Afin de parvenir à un développement rapide et à une croissance économique durable d’une ville ou d’une commune, notre plus grand défi
est d’assurer la préservation de l’environnement et le bien-être de la population. Donc de donner à tout homme les capacités leur permettant
d’atteindre et de maintenir sa santé physique, mentale et psychologique, de se nourrir convenablement et d’habiter dans un logement de taille et de
qualité convenables, d’avoir un emploi stable et motivant; d’améliorer ses connaissances et ses compréhensions du monde qui l’entoure, de trouver
les moyens de manifester leur créativité et de bénéficier de loisirs qui satisfont à ses besoins spirituels et psychologiques, d’exprimer un sentiment
d’identité par le patrimoine, l’art et la culture, et de jouir un sentiment d’appartenance et d’être assuré d’un soutien social. L’urbanisme a alors pour
objectif de satisfaire les besoins matériels, culturels et spirituels de l’homme dans la vie quotidienne et d’éviter les désordres, l’insalubrité, la perte
de temps, le non-respect de l’environnement et en particulier toutes dispositions qui peuvent porter atteinte à la dignité humaine dans la société.
Cela nécessite la mise en place d’un système bien organisé, d’un plan bien défini et d’un règlement à respecter qui permettront l’amélioration du
cadre urbain développement de l’ordre urbain. Ce plan aura pour fonction de définir les grandes orientations du développement de la ville et de
coordonner l’action de l’administration et des collectivités publiques. Et la planification urbaine s’avère indispensable. Il a pour but de mettre en
œuvre les mesures techniques, administratives, économiques et sociales qui doit permettre un développement harmonieux, rationnel et humain des
agglomérations, dans l’espace et dans le temps. L’urbanisme assure aussi la normalisation de la vie humaine en agglomération pour satisfaire aux
besoins matériels, intellectuels et spirituels des hommes ; répondre à la nature pour que l’homme puisse jouir de sa vie et s’épanouir pleinement ;
assurer une habitation saine. Pour cela, il faut donc respecter la loi de l’urbanisme. Cette loi est basée sur la « nature » qui se décompose par des
différents concepts, à savoir le soleil : l’homme a toujours son droit à la lumière où le soleil est la source naturelle la plus considérée, ainsi que sa
part en énergie solaire .Le soleil est l’une des choses importantes pour procurer sa joie et son bonheur, l’eau potable est un besoin absolument
prioritaire pour une vie de l’homme ; l’espace : pour vivre, l’homme a besoin d’un certain espace pour sa liberté individuelle ou collective. L’homme
toujours et partout a besoin d’un certain m² de surface, d’un certain nombre de m3 de volume et d’installations sanitaires et autres équipements ;
les arbres : c’est à dire ce qui englobe la verdure d’une ville ou d’un village.

7
I.5.3- Type de l’urbanisme
Dans le champ professionnel, on classe en deux catégories d’urbanisme : l’urbanisme règlementaire administratif restrictif-incitatif et
l’urbanisme opérationnel d’action sur le terrain par des opérations concrètes. Ce dernier consiste à mettre en place les actions nécessaires à la
réalisation d’un projet urbain comme l’opération de lotissement, de remembrement, de la restructuration...

I.5.4- Acteurs de l’urbanisme


Les acteurs de l’urbanisme sont le pouvoir public, la collectivité territoriale, les politiciens, les techniciens, les institutions, les
bailleurs, et les citoyens.

I.6- Etat de l’art sur le tourisme


Le tourisme est désormais un des grands acteurs du commerce international et, en même temps, il constitue une des principales sources de
revenus de beaucoup de pays en développement. La contribution du tourisme au bien-être économique dépend de la qualité et des recettes de l'offre
touristique.
I.6.1- Définitions du tourisme
Par définition, le tourisme est un secteur économique qui comprend l’ensemble des activités liées à la satisfaction et aux déplacements des
touristes. Il est a noté que c’est une sorte d’aménagement du territoire économique.

I.6.2- Objectifs du tourisme


Le tourisme peut représenter un puissant outil de développement, stimulant la croissance économique et la diversification de l'économie,
contribuant à l'allégement de la pauvreté et créant également des liens, en amont et en aval, avec d'autres secteurs de production et de services.

8
I.6.4- Forme du tourisme

Afin de répondre à la diversité de la demande et aux gouts de chacun, le tourisme a été segmenté en différentes secteurs. Les principaux
sont les suivants : le tourisme bleu (ou littoral), tourisme balnéaire, le tourisme vert (ou rural), le tourisme montagnard (ou blanc en hivers), le
tourisme urbain(ou culturel), le tourisme de santé, le tourisme religieux, le tourisme d’affaires, le tourisme durable, le tourisme de découverte
économique, le tourisme scientifique. Les types de tourisme peuvent être définis selon le motif de voyage et ainsi que la qualité.

I.6.5- Acteurs du tourisme


Les acteurs du tourisme sont le secteur privé ou public, la collectivité territoriale, les investisseurs, les institutions, et les citoyens.

I.7- Etat de l’art sur le développement durable


Le développement durable fait aujourd'hui partie du quotidien. Ce développement est nécessaire car il répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.

I.7.1- Définitions du développement durable


Alors que la croissance s’apprécie uniquement de manière quantitative, le développement intègre aussi une dimension qualitative. Il doit se
traduire par une amélioration des conditions et de cadre de vie des populations concernées et nécessite de répondre à certains besoins de
desserrement ou de rattrapage. Le développement durable est censé pouvoir combiner plusieurs exigences : la satisfaction des besoins essentiels
des générations actuelles et futures, en rapport avec les contraintes démographiques (eau, nourriture, éducation, santé, emploi), l’amélioration de
la qualité de vie (services sociaux, logement, culture...), le respect des droits et des libertés de la personne, le renforcement de nouvelles formes
d'énergies renouvelables.

9
I.7.2- Objectifs du développement durable
Les objectifs du développement durable sont le maintien de l’intégrité écologique, l’amélioration de l’efficacité économique et
l’amélioration de l’équité sociale. Un projet réalisé dans la perspective du développement durable vise l’équilibre entre ces trois objectifs, pour le
bien-être de la population actuelle et celui des générations futures. Repenser les rapports qu’entretiennent les êtres humains entre eux et avec la
nature est une aspiration que partage un nombre grandissant de femmes et d’hommes. Ils posent un regard critique sur un mode de développement
qui, trop souvent, porte atteinte à l’environnement et relègue la majorité de l’humanité dans la pauvreté. Le développement durable est issu de cette
idée que tout ne peut pas continuer comme avant, qu’il faut remédier aux insuffisances d’un modèle de développement axé sur la seule croissance
économique en reconsidérant nos façons de faire compte tenu de nouvelles priorités. Il faut donc : Maintenir l'intégrité de l'environnement pour
assurer la santé et la sécurité des communautés humaines et préserver les écosystèmes qui entretiennent la vie ; Assurer l'équité sociale pour
permettre le plein épanouissement de toutes les femmes et de tous les hommes, l’essor des communautés et le respect de la diversité ;
Viser l'efficience économique pour créer une économie innovante et prospère, écologiquement et socialement responsable. Pour réaliser un
développement durable du territoire, l’urbanisme doit prendre en compte les aspects relatifs au développement économique et social ainsi qu’à
l’équilibre environnemental. En réalité, l’urbanisme durable pose comme hypothèse que la ville a certes besoin d’une croissance économique, mais
que celle-ci doit être menée en respectant les critères du développement durable pour chacun de ses piliers : équité sociale, qualité
environnementale, préservation des ressources et du patrimoine, ainsi que de la cohérence des territoires. Faute de quoi la croissance économique
sera contre-productive et la ville n’atteindra pas ses objectifs de cohésion sociale et de qualité de vie indispensable à son attractivité. L’urbanisme
durable concourt, d’une part, à la consolidation des milieux urbains et, d’autre part, à l’émergence d’ensembles urbains conformes aux principes
de collectivités viables généralement reconnus. Il s’agit des principes suivants : d’orienter le développement de façon à consolider les communautés,
d’offrir une mixité des fonctions en regroupant différentes fonctions urbaines, de tirer profit d’un environnement bâti plus compact, d’offrir une
typologie résidentielle diversifiée, de créer des unités de voisinage propices au transport actif; de développer le caractère distinctif et le sentiment
d’appartenance des communautés, de préserver les territoires agricoles, les espaces verts, les paysages d’intérêt et les zones naturelles sensibles,

10
d’offrir un choix dans les modes de transport; de faire des choix équitables de développement économique ; d’encourager la participation des
citoyens au processus de prise de décision
I.7.3- Principe du développement durable
La notion du développement durable est détaillée sous formes des principes, alors trois exigences fondamentales doivent être retenues :
l’exigence de solidarité envers les générations futures (concernant en particulier les ressources naturelles et l’état général de l’environnement) ;
l’exigence de prise en compte globale des dimensions environnementales, sociales et économiques, et l’exigence de prévention à la source de
dysfonctionnements environnementaux, sociaux, et économiques.

I.8- Conception du projet d’aménagement durable


La conception du projet d’aménagement durable expose les différents principes à suivre pour la mise en œuvre d’analyse du projet
d’aménagement. Il s’agit de l’ensemble de phase de conception d’un Avant-Projet Sommaire du projet.
Le projet d’aménagement et de développement durable exprime trois (3) objectifs majeurs, tout d’abord : assurer l’équilibre entre renouvellement
urbain, développement urbain maitrisé, développement de l’espace rural et préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières,
puis d’assurer la diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale, et enfin de respecter l’environnement.
A Madagascar, tout projet d’aménagement doit être soumis aux lois relatives à l’Environnement (décret MECIE). Il s’agit de l’étude d’impact
environnemental sur le milieu récepteur. Le but de cette étude est focalisé sur l’évaluation des impacts négatif et positif du projet. En cas d’impact
négatif, il faut procéder à la mesure d’atténuation, et de compensation.

11
a- Décret MECIE
Ce décret définit entre autres le champ d’application des études d’impacts, les projets devant être évalués, le processus à suivre, le contenu de
l’étude, la procédure d’évaluation et la participation du public à l’évaluation. L’étude d’impact du promoteur doit satisfaire les exigences du décret
et le projet sera évalué selon les règles qui y sont préétablies.

b- Composante du milieu
Les composantes du milieu sont : le milieu physique (climat, conditions météorologiques et air ; Géologie, relief et pédologie ; Eaux et
cycle hydrologique), milieu biologique (écosystèmes ; faune) et le milieu humain (social ; l’économie ; le culturel). L’identification des impacts
du projet sur les milieux physique, biologique et humain appelé aussi milieu récepteur est relativement complexe car elle englobe des connaissances
pluridisciplinaires. La figure 1 représente l’ensemble des démarches ou processus d’analyse utilisée.

VALEUR ENVIRONNEMENTALE DU MILIEU

PROJET D’AMENAGEMENT DU QUARTIER

DEGRE DE PERTURBATION

ETENDUE INTENSITE DE L’IMPACT DUREE

IMPORTANCE DE L’IMPACT

MESURE
D’ATTENUATION
IMPORTANCE DE L’IMPACT RESIDUEL

Figure 1 : Principe d’analyse de contrainte environnementale

12
Chapitre II- Etat de l’art sur le bambou
II.1- Bambou
II.1.1- Définition et caractéristiques des bambous
Le mot « bambou » provient du malais "mambu" qui signifie "bois indispensable".
Le bambou appartient à la famille des graminées à savoir des Poacées (tels le blé, le riz, le maïs), sous-famille des Bambusoidées.
Cette sous-famille regroupe entre 1100 et 1500 espèces réparties entre 60 et 90 genres de bambous différents.

Figure 2 : Les différentes parties du bambou [16]

13
Le rhizome est le système racinaire qui détient les réserves nécessaires à la croissance de la plante. On distingue deux sortes de
propagation : la sympodial et la monopodial. La première forme une touffe plus ou moins dense de rhizomes courts et épais. La deuxième,
dite traçante, génère des rhizomes longs et minces.
Autour des nœuds du rhizome se développent les racines et bourgeons. Certains bourgeons vont se développer et sortir de terre sous forme
de turions enveloppés par une gaine protectrice. En se développant, ils forment des chaumes (cannes), généralement creux et constitués de
nœuds et d’entrenœuds. Cette alternance constitue différents caissons au moyen de diaphragmes (fig. 4).

Figure 3 : Chaume et Rhizome [16] Figure 4: Coupe longitudinale d’un chaume [16]

En observant les lignes verticales dans la paroi qui représentent les fibres (fig. 4), elles sont déterminantes au niveau des propriétés
mécaniques du bambou.

14
Certaines espèces ont un chaume pouvant atteindre 35 m de haut et un diamètre de 25 à 35 cm. D’autres ne dépassent pas le mètre (en hauteur) et
le centimètre (en diamètre).
La floraison reste le phénomène le plus mystérieux des bambous. Elle se produit à des intervalles de temps très longs et irréguliers, souvent de
manière synchronique dans le monde entier pour une espèce bien définie, et cela, indépendamment de l’âge de la plante. Après avoir fleuri, les
chaumes se dessèchent et meurent.
Le bambou se développe spontanément en Afrique, en Océanie, davantage encore en Asie et en Amérique. Il s’est adapté à de nombreux climats
et températures (jusqu’à -20°). On le retrouve dans des écosystèmes très divers, également à des altitudes extrêmes (jusqu'à 3000 m dans
l'Himalaya).
Ces qualités écologiques sont un formidable atout pour répondre aux actuels défis environnementaux : croissance rapide, rendement à l’hectare
de plus du double de ceux connus pour le bois (jusqu’à 20-30 [T/(ha.an)]), alternative aux bois exotiques (déforestation), grande résistance à la
sécheresse et à la pollution, assainissement des sols et épuration des eaux usées, un système racinaire à rhizomes empêchant l'érosion des sols,
haut rendement photosynthétique, assimilation des carbones et production d’oxygène, formation de bosquets et de reboisements attirant diverses
espèces d'oiseaux et d'animaux, source alimentaire (pousses souvent comestibles), etc.

La consommation énergétique nécessaire à la production rapportée à l’unité de résistance du matériau nous montre encore un avantage
écologique loin d’être négligeable en faveur de l’utilisation du bambou (tableau 1).

15
Tableau 1 : Comparaison des consommations énergétiques de production entre différents matériaux
Energie de Energie de
Rapport énergie
production par Masse volumique production par Résistance utile
Matériau par unité de
kilo [kg/m3] m3 [N/mm2]
résistance
[MJ/kg] [MJ/m3]
Acier 30 7800 234000 160 1500
Béton 0,8 2400 1920 8 240
Bois 1 600 600 7,5 80
Bambou 0,5 600 300 10 30
(1) (2) (1) x (2)=(3) (4) (3)/(4)
Source : [8]

Il est évident que l’énergie de production du bambou est de loin inférieure à celle de l’acier voire du béton. Cependant, le facteur confinement
est déterminant. En effet, ce tableau se base sur l’utilisation de cannes de bambou. Or, c’est la fabrication de panneaux et planchers qui représentent
en volume la plus importante exploitation du bambou. L’énergie nécessaire à leur fabrication est naturellement bien plus importante que pour la
production d’une simple canne.
II.1.2- Propriétés mécaniques
Le bambou, au même titre que le bois, est composé de cellulose, lignine et hémicellulose. Les celluloses sont la principale source
de propriétés mécaniques du bambou et du bois. Sa structure moléculaire est définie par trois plans perpendiculaires. Le premier est
constitué de nombreuses et fortes liaisons hydrogènes, le second par de plus faibles forces « Van der Waals » et le troisième par des liens

16
covalents. L’observation de cette structure explique l’anisotropie du comportement de ce matériau. La résistance à la traction de la
cellulose est évaluée à 8000 N/mm2.
Le chaume de bambou est constitué de 55% de cellules de stockage, de 35% de fibres pour la résistance, de 10% de tissus conducteurs
d'eau et de sucre. Le pourcentage de fibres est plus élevé dans les parties extérieures et inférieures du chaume. En voici une coupe
transversale (fig.5).

Figure 5 : Coupe transversale d’un entrenœud [16]

Dans la couche externe du chaume, les vaisseaux sont plus petits et plus denses. Vers l'intérieur, ils sont plus gros et moins nombreux. Les tissus
et les cellules vasculaires sont concentrés à l'intérieur tandis qu'à l'extérieur les fibres assurent la résistance. Ces dernières représentent 60 à 70%
du poids des tissus.
Dans les entrenœuds, les faisceaux vasculaires sont axiaux, verticaux et parallèles entre eux. La plupart des faisceaux traverse directement les

17
nœuds pour rejoindre les entrenœuds suivants. L’étude microscopique des nœuds révèle un caractère anatomiquement différent. En effet, certains
paquets de vasculaires dévient de leur trajectoire à hauteur du nœud. Les uns dans la zone extérieure, se rassemblent et se lient à ceux de la
branche. Les autres, dans la zone intérieure, se lient à ceux du diaphragme (fig. 6).

Figure 6 : Plan de détail d’un nœud [16]

Le nœud est le paramètre qui influe le plus sur les propriétés physiques et mécaniques du chaume. Des études sur les nœuds du
bambou ont montré que bien qu’ayant une densité plus élevée que celle des entrenœuds, ils sont nettement moins performants au point de vue de
leurs propriétés mécaniques. Cette contre-performance serait causée par la présence de fibres plus courtes et de faisceaux vasculaires tordus.
Comme pour le bois, les propriétés physiques et mécaniques du bambou changent considérablement entre les différentes espèces mais aussi entre

18
différents chaumes d’une même espèce.
Vu la grande variabilité du comportement mécanique, les caractéristiques sont classées sous forme d’extremum et de moyenne (tab. 2) du
bambou en comparaison avec le bois. Ces valeurs ne prennent pas en considération le bambou vert, fraîchement coupé.

Tableau 2 : Comparaison des propriétés mécaniques entre les espèces de bambou et de bois

Source : [21]

On retiendra que les performances mécaniques du bambou sont en général largement supérieures à celles du bois. Ceci confirme
l’intérêt de ce matériau dans ce projet.
La densité du bambou explique aussi la dureté et durabilité particulièrement intéressante qui permet d’envisager des applications
extérieures, pour pallier les divers problèmes d’entretien connus pour le bois indigène.
Grâce aux nombreux avantages du bambou, mécaniques et autres, on compte en milliers les applications qui lui sont réservées. Son

19
utilisation dans la construction permet des réalisations telles que maisons, supports de coffrage, couvertures de toiture, échafaudages,
ponts, charpentes, armatures de béton, planchers et panneaux reconstitués.

II.2- Présentation de l’Eurocode bois

Les Eurocodes sont des normes européennes de conception et de calcul des bâtiments et des structures de génie civil. Elles ont pour objet
d’harmoniser les règles de conception et de calcul au sein des différents états européens échange (AELE) – et de contribuer ainsi à la création du
marché unique de la construction (ouverture du marché européen aux entreprises et aux bureaux d’ingénierie) et au renforcement de la compétitivité
de l’ingénierie européenne. – membres de l’Union Européenne (UE) et de l’association européenne de libre. Ces normes européennes forment un
ensemble cohérent et homogène de règles techniques. Elles constituent un langage commun pour tous les concepteurs européens, bénéficiant des
connaissances les plus récentes.

EN 1995, s’applique au calcul des bâtiments et ouvrages de génie civil en bois (bois massif, scié, raboté ou sous forme de poteau, bois
lamellé collé ou produits structuraux à base de bois, par exemple LVL) ou panneaux à base de bois assemblés avec des adhésifs ou des organes
mécaniques. Il est conforme aux principes et exigences relatifs à la sécurité et l’aptitude au service des structures, ainsi qu’aux bases de calcul et
vérification données dans EN 1990:2002. Elle traite uniquement des exigences relatives à la résistance mécanique, l’aptitude au service, la
durabiblité et la résistance au feu des structures en bois. D’autres exigences, par exemple concernant l’isolation thermique ou acoustique, ne sont
pas considérées.

Cette Norme européenne comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces références normatives sont
citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions

20
ultérieurs de l'une quelconque de ces publications ne s'appliquent à cette Norme européenne que s'ils y ont été incorporés par amendement ou
révision. Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique (y compris les amendements).

Normes ISO

ISO 2081:1986 Revêtements métalliques — Dépôts électrolytiques de zinc sur fer ou acier ISO 2631-2:1989 Estimation de l’exposition des
individus à des vibrations globales du corps — Partie 2 : Vibrations continues induites par les chocs dans les bâtiments (1 à 80 Hz)

Normes européennes

EN 300:1997 Panneaux de lamelles minces longues et orientées (OSB) — Définitions, classification et exigences EN 301:1992 Adhésifs
de nature phénolique et aminoplaste, pour structures portantes en bois : Classification et exigences de performances
Selon les bases de conception et calcul, - Exigences, -Principes de calcul aux états limites, -Variables de base, -Vérification par la méthode
des coefficients partiels.

Propriétés des matériaux


Les paramètres de résistance et de rigidité doivent être déterminés sur la base d’essais pour les types d’effet d’action auxquels le matériau
est soumis dans la structure, ou sur la base de comparaison avec des essences et classes de bois similaires ou de matériaux à base de bois, ou de
relations bien connues entre les différentes propriétés.
Dans la mesure où les valeurs caractéristiques sont déterminées selon l’hypothèse d’une relation linéaire entre contrainte et déformation
jusqu’à la rupture, la vérification en résistance des éléments individuels doit être également basée sur une telle relation.

21
Le tableau ci-dessous montre la norme et les classes de service pour chaque matériau utilisé.
Tableau 3 : Norme et classe de service des matériaux
Classe de service
Matériau Norme
1 2 3
Bois massif EN 14081-1 0,60 0,80 2,00
Bois lamellé collé EN 14080 0,60 0,80 2,00
LVL EN 14374, EN 14279 0,60 0,80 2,00
EN 636
Partie 1 0,80 - -
Contreplaqué
Partie 2 0,80 1,00 -
Partie 3 0,80 1,00 2,50
EN 300
OSB OSB/2 2,25 - -
OSB/3, OSB/4 1,50 2,25 -
EN 312
Partie 4 2,25 - -
Panneau de particules Partie 5 2,25 3,00 -
Partie 6 1,50 - -
Partie 7 1,50 2,25 -
EN 622-2
Panneau de fibres, dur HB.LA 2,25 - -
HB.HLA 1 ou 2 2,25 3,00 -
EN 622-3
Panneau de fibres, semi-
MHB.LA 1 ou 2 3,00 - -
dur
MHB.HLS 1 ou 2 3,00 4,00 -
EN 622-5
Panneau de fibres, MDF MDF.LA 2,25 - -
MDF.HLS 2,25 3,00 -
Source : [21]

22
II.3- Atouts majeurs du bambou

Ses qualités physico-chimiques


 Correctement assemblées, les structures en bambou sont résistantes aux séismes et ouragans
 Riche en silice (cannes récoltées à maturité - 3 à 4 ans - lorsqu'elles sont moins riches en eau et en sucre) le bambou est 30% plus dur que
le chêne. Comme le chanvre, il n'est pas attaqué par les termites et il résiste mieux que les bois de construction (hormis bois exotiques
précieux) aux attaques d'insectes et moisissures
 Le bambou est plus résistant à la combustion que le chêne et le Douglas

Les rendements
 Rendement productif de matière première de construction : 20 fois supérieur à celui des arbres. Dans la région de Chittagong, en
Birmanie orientale, on a trouvé une densité de 3.000 à 9.000 cannes à l'hectare, et dans un autre peuplement une moyenne de 15.000
cannes par hectare dans un assolement triennal [5]. Des pesées expérimentales, qui ont été effectuées dans la région avec Melocanna
bambusoides, ont montré que 1.000 tiges entières pesaient 4,5 tonnes en vert ou 2,6 tonnes séchées à l'air. Ces chiffres donneraient des
poids de 3 à 9,5 tonnes par acre (0,4 ha) pour les tiges séchées à l'air et 38 tonnes métriques par hectare, pour un assolement triennal sur la
base des dénombrements précités. [6]
 Récolte chaque année (après 7 années de plantation), contre 30 à 50 ans pour les arbres
 Régénération naturelle

23
Les avantages environnementaux
 Fixe 30% de plus de CO2 que les arbres. Jusqu'à 12 tonnes de CO2/ha/an (3 tonnes pour une forêt de feuillus) et libère de ce fait plus
d'oxygène
 Améliore l'infiltration de l'eau dans le sol (2 fois plus qu'une forêt de feuillus)
 Limite l'érosion des sols (réseau racinaire très dense sur 60 centimètres de profondeur)
 Limite de lessivage des sols (infiltration en profondeur de nutriments... ou polluants)
 Restaure des sols appauvris
 Participe à l'élimination de certaines toxines du sol (phyto-remédiation)
 Pompe l'eau du sol quand elle est disponible en surface, sans assécher les nappes phréatiques
 Culture nécessitant peu ou pas d'engrais, pas de produits phytosanitaires

Des structures pour un développement durable


 Faible consommation d'énergie. Le bambou a une meilleure balance énergétique que d'autres matériaux de construction. Il faut 8 fois
moins d'énergie pour créer un bâtiment en bambou, qu'en ciment, pour une même capacité [6] : Acier : 1500, Ciment : 240, Bois : 80,
Bambou : 30
 Economie de temps, rationalisation transport
 Proximité zone de culture/zone de transformation : maintien du tissu social
 Recyclage facile

24
II.4- Présentation du bambou à Madagascar
Les bambous occupent une place importante dans la vie de nombreux ménages tant ruraux qu’urbains à Madagascar. Ils sont distribués
essentiellement le long des massifs centraux de l’île et dans la forêt humide de l’Est.
Suite à ces diagnostics, des options stratégiques ont été formulées. Plusieurs points forts ont été notés, notamment l’appui d’un
organisme spécialisé (Inbar), l’existence de conditions d’extension favorables et la motivation des acteurs qui permettent de présager un fort
développement de cette filière dans le futur. De plus, les espèces rencontrées dans la zone possèdent des propriétés physico-mécaniques
intéressantes, permettant de satisfaire les besoins pour diverses catégories d’utilisations. Comme contraintes, on peut noter la défaillance des
mesures réglementaires, les techniques de transformation archaïques et la faible récupération des sous-produits. La méconnaissance des
potentialités exactes, aussi bien en termes de superficie disponible qu’en ce qui concerne les propriétés des chaumes, limite la valorisation du
bambou. La relance de la filière bambou garantira en partie la pérennisation d’autres ressources des forêts naturelles. Cette étude a permis de
démontrer l’importance des bambous dans les zones orientales de Madagascar. Elle constitue un point de départ pour une investigation plus
approfondie.
Les produits forestiers non ligneux connaissent un intérêt croissant dans le monde ces dernières années du fait des contributions qu’ils
apportent à l’économie des ménages, à la sécurité alimentaire ainsi qu’à la préservation de l’environnement. Parmi les produits forestiers non
ligneux, les bambous occupent une place importante. La moitié des ménages malgaches utilisent le bambou dans leur vie quotidienne pour la
construction, l’artisanat ou comme source d’énergie.
Parmi les pays d’Afrique, Madagascar possède la plus grande diversité de bambous, avec 11 genres et près de 40 espèces dont 35
endémiques, selon les données du Réseau international sur le Bambou et le Rotin (INBAR).
Concernant l’aspect filière, le manque d’informations pertinentes concerne à la fois l’offre et la demande en bambou. Du point de vue
technologique, une seule caractérisation des propriétés physico-chimiques a été réalisée sur une tige de Dendrocalamus giganteus malgache à des
fins de papeterie .Pourtant, ces connaissances sont des éléments centraux pour la valorisation de cette ressource. Cette étude se propose d’identifier

25
les contraintes et opportunités, tant d’ordre socioéconomique que technologique, de la filière bambou dans les deux régions orientales de
Madagascar afin de mieux formuler des mesures efficaces de valorisation. La première partie de l’étude s’attache à établir un diagnostic de la filière
bambou dans les deux régions étudiées.
Le bambou est déjà utilisé localement pour de multiples usages. Dans l’objectif d’avoir une idée sur les valeurs technologiques de ces
bambous, les trois espèces les plus abondantes dans les régions d’étude ont fait l’objet d’une caractérisation physico-mécanique en laboratoire. Les
propriétés étudiées ont été la masse volumique à 12 %, l’infradensité, les retraits dans les trois directions d’anisotropie (longitudinal, tangentiel,
radial) et la contrainte de rupture en flexion.
Les espèces de bambou les plus abondantes dans la région sont le Bambusa vulgaris constrictinoda, Dendrocalamus giganteus et
Dendrocalamus asper. Elles arrivent généralement à maturité à partir de trois ans d’âge.
Exemples d’utilisations du bambou à Madagascar
Une fois que les informations sur la filière bambou et les propriétés de ce matériau ont été obtenues, la confrontation des aspects positifs et
négatifs a permis d’alimenter l’étape suivante de formulation d’options stratégiques pour une valorisation plus efficace des filières bambou.

Photo 1 : Utilisation de bambou comme revêtement mural [18]

26
L’utilisation des bambous dans la région orientale est à dominant traditionnelle. Par exemple, en ameublement, les artisans utilisent les
chaumes tels quels sous forme de cylindres assemblés à l’aide de colles vinyliques, liens ou clous. Les produits nécessitant des transformations
mécanisées comme les meubles à base de lamellé-collé en bambou, les contreplaqués renforcés par du bambou ou les panneaux de particules à
base de fibres de bambou, bien connus en Asie et dans les pays développés, ne sont pas encore connus à Madagascar. Les matériels utilisés sont
encore artisanaux et manuels. Le caractère rudimentaire des techniques de transformation a des conséquences sur la qualité du produit et sur le
rendement. Par exemple, la construction d’une maison en bambou d’une surface de 20 m2 nécessite au moins deux semaines de travail pour deux
personnes. Il existe une seule entreprise industrielle de transformation des bambous dans la région, la société Madagascar Bambou. Il s’agit d’une
entreprise de fabrication de composites à base de bambous tels que les parquets en bambous fusionnés, les lames de parquet, les traverses brutes
ou les planches, implantée en zone franche pour l’exportation à Toamasina.

Tableau 4 : Espèce de bambou selon son utilisation

Utilisation Méthodes de fabrication Espèce


Sécher les tiges (exposition au soleil), les découper
Valiha diffusa, bambusa vulgaris
Ameublement aux longueurs nécessaires, les mettre au feu pour la
constrictinoda
coloration, procéder à la fabrication proprement dite

Dendrocalamus Giganteus, Bambusa


Couper les tiges, biseauter une extrémité, percer et
Clôture Vulgaris Constrictinoda,Bambusa Vulgaris
insérer des traverses, encastrer l’autre extrémité au sol
Striata, Valiha Diffusa

Construction
Découper les tiges longitudinalement en lamelles Bambusa vulgaris constrictinoda, valiha
Mur
selon la maille voulue, tresser diffusa, cephalostachyum madagascariensis

Dendrocalamus Giganteus, Dendrocalamus


Pilier Tiges sans transformation
asper

27
Découper les tiges longitudinalement en lamelles Dendrocalamus Giganteus, Dendrocalamus
Plancher
d’environ 1,5 à 2 cm sans les séparer asper
Valiha diffusa, bambusa vulgaris
Toiture Identique à la fabrication du plancher
constrictinoda
Drainage dans les élevages piscicoles Déligner les tiges et les vider (supprimer les nœuds) Dendrocalamus Giganteus
Mangeoire et abreuvoir pour animaux
Diviser les tiges longitudinalement en deux Dendrocalamus Giganteus
domestiques
Elevage et agriculture
Pépinière de culture Diviser les tiges longitudinalement en deux Dendrocalamus Giganteus
Valiha diffusa, bambusa vulgaris
Nid dans les élevages avicoles Ecorcer, tresser les écorces dans la foulée
constrictinoda
Découper les tiges en lamelles, extraire l’écorce,
carboniser et purifier en autoclave, purifier par Dendrocalamus Giganteus,
Industrie : Madagascar
Parquets en bambou fusionné trempage dans une solution de peroxyde, sécher, cephalostachyum madagascariensis,
Bamboo
tremper dans le formol, encoller, mouler, presser et Dendrocalamus asper
débiter

Couper les tiges d’une longueur d’environ 30 à 40 cm


Dendrocalamus Giganteus, Dendrocalamus
Escalier pour former les marches, trouer les deux tiges qui
asper
supportent les marches, assembler et fixer

Panier pour le transport des produits Enlever les écorces, tresser ces écorces dans la foulée, Valiha diffusa, bambusa vulgaris
agricoles et cage pour les petits animaux pour éviter qu’elles deviennent cassables constrictinoda

Transport Dendrocalamus Giganteus,


Pont pour la traversée des hommes et Les tiges constituent les traverses, les planchers et les
cephalostachyum madagascariensis,
animaux poutres. Les assemblages traditionnels : tenons, cordes
Dendrocalamus asper

Les tiges constituent les traverses, les planchers et les


Pont pour la traversée des voitures Dendrocalamus asper
poutres. Les assemblages traditionnels : tenons, cordes

Radeau pour le transport humain ou de Couper et ajuster les chaumes, trouer et encastrer les
Valiha diffusa, Dendrocalamus Giganteus
marchandises traverses, attacher et fixer à l’aide de lianes

28
Un des points faibles dans la transformation des bambous est la non-valorisation des sous-produits. Dans les entreprises artisanales, les tiges
inutilisées après la découpe et les copeaux de bambou sont jetés partout à terre. Quelques vendeurs de gâteaux traditionnels « mofo gasy » en
récupèrent une partie pour s’en servir comme combustible. Pourtant, ces produits connexes pourraient être valorisés en briquettes combustibles et
utilisés comme substituts au bois énergie. Il en est de même pour la transformation industrielle. L’entreprise utilise ses résidus pour alimenter les
séchoirs et l’autoclave, mais elle ne parvient pas à en valoriser la totalité. La contribution de la technologie est essentielle ici pour caractériser les
propriétés calorifiques des bambous, déterminer la faisabilité de la fabrication de charbon de bambou et/ou la mise au point de briquettes
compressées à partir du bambou.

Photo 2 : Bambou pour fabrication de revêtements muraux [18]

29
L’analyse de ces atouts, contraintes, obstacles et opportunités permet d’émettre quelques recommandations. La richesse en bambou dans la
région et les propriétés physicomécaniques des trois espèces étudiées permettent d’envisager leur valorisation comme matériau bois. L’application
de nouvelles technologies de transformation comme la fabrication de petits ustensiles en bambou par la technique du lamellé-collé peut être
envisagée. Ces procédés de transformation peuvent être réalisés en milieu artisanal car ils ne nécessitent pas de lourds investissements. La
multiplication des usines de transformation peut être envisagée pour la production de parquets ou de lames de terrasse. Il est également recommandé
de valoriser les sous-produits de l’entreprise industrielle et des petits acteurs artisanaux pour la fabrication de briquettes combustibles, par exemple.
Des réflexions sur le développement d’activités nationales susceptibles de créer des valeurs ajoutées plus conséquentes devraient être engagées.

Les résultats des caractérisations physiques et mécaniques effectuées en laboratoire sur les trois espèces de bambou les plus utilisées dans
la région sont résumés dans le tableau ci-dessous. Les trois espèces de bambou étudiées sont, dans leur ensemble, aussi denses que la moyenne des
résineux et feuillus malgaches, avec des infradensités entre 0,45 et 0,53. Ces valeurs sont légèrement plus faibles avec celles trouvées sur Bambusa
vulgaris en Malaisie (0,53), par [9] sur Dendrocalamus Giganteus (0,552) et Dendrocalamus Asper (0,599) en Thaïlande. La raison pourrait en être
que les chaumes de cette étude sont plus jeunes (1 à 3 ans), mais représentent les caractéristiques des matières les plus abondantes et les plus
utilisées localement. La masse volumique indique que ces trois espèces de bambou sont équivalentes aux bois légers à mi-lourds.

30
Tableau 5 : Propriétés physiques et mécaniques des tiges de bambou

Bambusa vulgaris var.


Dendrocalamus giganteus Dendrocalamus asper
constrictinoda
Infradensité 0,45 (0,14) 0,52 (0,09) 0,53 (0,16)
Masse volumique à 12 %
0,54 (0,11) 0,68 (0,10) 0,70 (0,14)
(g/cm3)
Retrait tangentiel (%) 13,60 (7,00) 7,73 (4,28) 14,08 (0,14)
Retrait radial (%) 14,14 (10,57) 6,68 (4,89) 11,92 (4,02)
Retrait longitudinal (%) -0,76 (1,42) 0,04 (0,98) -0,20 (1,01)
Contrainte de rupture en flexion
108,9 (28,7) 117,9 (51,7) 124,4 (28,2)
statique (N/mm2)
Moyenne de 11 pieds âgés de 1 à 3 ans par espèce, c'est-à-dire 330 éprouvettes par espèce. Les écarts-types sont indiqués entre
parenthèses
Source : [24]
Parmi les produits forestiers non ligneux, le bambou nécessite une attention particulière étant donné son importance écologique et
socioéconomique à l’échelle locale, régionale, nationale, voire internationale. L’étude, appuyée par l’outil d’aide à la décision stratégique Forces,
faiblesses, opportunités, menaces (Ffom), a montré que la filière bambou contribue au bien- être de plusieurs ménages dans les zones orientales de
l’île. Mais elle est soumise à sept contraintes dont l’ignorance du potentiel disponible, les défaillances s’agissant des outils réglementaires de
gestion, la difficulté de la sécurisation de l’investissement, le manque de données sur les propriétés du matériau et le caractère archaïque des
techniques de transformation. Néanmoins, quatre opportunités et avantages se présentent pour le lancement des filières, comme par exemple la
motivation de différentes catégories d’acteurs, la disposition des conditions favorables et l’existence d’un organisme d’appui spécialisé en bambou,
l’International Network for Bamboo and Rattan.

31
Les caractérisations des propriétés physico-chimiques ont démontré que les trois espèces les plus utilisées qui ont été étudiées, Bambusa
vulgaris var. constrictinoda, Dendrocalamus Giganteus et Dendrocalamus Asper, possèdent des propriétés équivalentes aux bois, avec une
infradensité de 0,45 à 0,53, une masse volumique à 12 % de 0,54 à 0,70 g/cm3 et une contrainte de rupture en flexion de 108,9 à 124,4 N/mm2. Ces
propriétés montrent qu’il existe un fort potentiel pour une meilleure valorisation des bambous des régions orientales de Madagascar.
Étant donné la multiplicité des biens et services fournis par le bambou, des efforts particuliers et synchronisés devront être déployés pour
la promotion de la filière. Cette initiative pourrait contribuer à l’atténuation de la déforestation dans les zones côtières orientales, qui reste à
observer. En effet, l’existence de gammes de produits finis fabriqués avec le bambou sur le marché est susceptible de changer le comportement des
consommateurs habitués à des bois de forêts naturelles. De même, l’existence de différents emplois créés que ce soit en amont ou en aval des
filières dans le cadre de cette relance réduira sans doute le recours important au défrichement et à l’exploitation illicite de bois, qui ont gagné du
terrain ces dernières années dans ces zones orientales. Mais le succès de cette initiative reposera sur la prise de conscience et la reconnaissance à
un haut degré des valeurs du bambou par les différents acteurs, notamment l’administration chargée des forêts. Cette étude a donné une vision
globale de la filière bambou dans la région orientale de Madagascar. Elle constitue un point de départ pour une étude plus approfondie de cette
filière.

II.5- Le projet d’appui à la filière bambou à Madagascar : INBAR et PROSPERER


L’INBAR (International Network for Bamboo And Rattan) et le PROSPERER (Programme de soutien aux pôles et micro-entreprises
rurales et aux économies régionales de Madagascar) s’activent pour en tirer une véritable filière à l’horizon 2022. Leur projet a pour but de
valoriser le bambou. Il comprend l’implantation de pépinière à Mantasoa pour développer la production qui reste insuffisante face à la demande.
Madagascar possède la plus grande variété de bambous parmi les 1 200 espèces à travers le monde selon l’INBAR (International Network for
Bamboo And Rattan). Un potentiel qui a suscité l’intérêt de cet organisme et du PROSPERER (Programme de soutien aux pôles et micro-
entreprises rurales et aux économies régionales de Madagascar) en vue de développer une véritable activité économique. Ce projet entre dans sa

32
deuxième phase qui s’étale sur huit ans (2015-2022) et se trouve cofinancée par le FIDA (Fonds International pour le Développement Agricole)
et l’Union européenne à hauteur de 2 millions de dollars.
II.5.1- Exemples des actions d’entreprises dans le cadre de développement de la filière bambou
La première phase du projet a permis l’introduction de six nouvelles variétés de bambou et la production de 121 000 jeunes plants, ainsi
que la formation de 900 pépiniéristes sur huit zones d’intervention : Analamanga, Itasy, Bongolava, Haute Matsiatra, Vatovavy Fitovinany, Boeny,
Sofia et la région est. Pas moins de 980 Micro-Entreprises Rurales (MER) ont pu bénéficier de formations techniques dans la transformation de
cette matière première. 558 se sont lancées dans la fabrication de meubles et de mobilier d’écoles, 224 dans la confection des produits artisanaux
en bambou, 107 dans la construction de maisons et 91 dans la production de charbon de bambou. Un Centre de Formation et de Production
Commune (CFPC) a été également mis en place à Tanjombato pour renforcer les capacités des artisans dans le traitement, la transformation et la
commercialisation des produits issus du bambou. « Pour pérenniser l’exploitation de cette matière première dans la deuxième phase du projet,
chaque chaînon de la filière sera pris en compte. De la pépinière en passant par les plantations, la production, la transformation et la
commercialisation. PROSPERER et INBAR proposent de soutenir l’émergence et le développement de petits ateliers de transformation de bambou
avec création d’emplois au plus proche des lieux de production et création de valeur ajoutée pour les villages tout en respectant l’environnement »
, souligne le coordonnateur national de l’INBAR.

II.5.2- Mise en réseau


Un cluster bambou a été également mis en place à Analamanga pour fédérer un réseau d’acteurs de la filière (pépiniéristes, producteurs,
collecteurs, transformateurs, artisans…). « Seulement 53 hectares de plantation de bambou sur les 22 000 hectares recensés par des scientifiques
étrangers ont pu être exploités à Madagascar alors que se présentent des débouchés commerciaux dans la région et sur les marchés asiatiques.
Madagascar ne peut pas répondre à la demande faute de l’insuffisance de matière première », signale le coordonnateur régional de PROSPERER
Analamanga. Très prisée dans le continent asiatique, en Chine et en Inde notamment, l’exploitation du bambou y représente une activité économique

33
non négligeable. On l’utilise dans divers secteurs tels que le textile, l’industrie du papier, l’artisanat, la construction, la production d’énergie
biomasse, la cosmétique et l’agroalimentaire.

II.6- Lamellé-collé en bambou


Le bois lamellé-collé ou BLC est un matériau qui s’obtient par collage de plusieurs lamelles en bois dont le fil est essentiellement parallèle.
Le bois lamellé-collé est appelé plus simplement lamellé-collé ou bois lamellé.
II.6.1- Mode de fabrication du lamellé-collé en bambou
- La première étape consiste à récolter la matière première. Les plantes forment d’innombrables « forêts de bambou ». Après 3 à 5
ans, les cannes arrivent à maturité et leur diamètre, longueur et épaisseur permettent de réaliser les lamelles souhaitées. Ensuite,
les plants sont simplement coupés à leur base et élagués.
- Chaque lamelle subit un calibrage quatre faces. La peau extérieure de la lamelle est alors retranchée ainsi que la matière peu
fibreuse du côté intérieur de l’autre face. Ensuite, ce sont les côtés qui sont rabotés pour laisser apparaître une section finale
rectangulaire. Ce calibrage permet de standardiser les dimensions des lamelles et faciliter la suite des opérations.

Photo 3 : Rectification des lamelles [

34
- Le bambou est riche en amidon et sucre dont les insectes comme les mites sont friands. Il est alors nécessaire de les traiter pour
éviter la propagation des champignons. Le traitement chimique emploie les préservatifs hydrosolubles tels que la formaline 0.5%,
le sulfate de cuivre de Phénol+ 1 (1 de gamma : 2), chlorophénate 0.5% de penta de sodium et borax 1.5%. Les produits
chimiques sont dissous dans l'eau. Les lamelles sont plongées dans ces solutions pendant 10 minutes.

Photo 4 : Traitement chimique des lamelles [

- Un dernier traitement, accessoirement additionné au précédent est surtout utilisé pour la fabrication de planchers et panneaux. Il
consiste à faire subir aux lattes un traitement thermique de vapeur d’eau à haute pression en autoclave. Aucun insecte ne résiste à
ce traitement. Ce procédé permet aussi d’homogénéiser la couleur des lamelles.

35
Photo 5: Traitement thermique des lamelles [

- Les lamelles sont ensuite séchées dans des fours à 70-80 °C pour être amenées à un taux d’humidité de 5 à 9 %, puis stockées dans
des pièces tempérées. Ces étapes sont importantes pour garantir une bonne stabilité dimensionnelle.

- Avant d’être pressées, les lamelles sont collées et agencées de manière à former entre elles le matériau voulu. Le tout est alors mis
sous presse automatique à une pression verticale de 10 kg/cm² et 2,5 en pression latérale ou l’inverse en fonction du type
d’élément. Le temps de serrage est compris entre 5 et 10 heures. Une fois les lamelles collées et pressées, elles sont poncées afin
d’arriver aux tolérances dimensionnelles.

36
Photo 6: Lamellé collé sous presse automatique [

Figure 7 : Principe de l’horizontal

37
Après l’assemblage de plusieurs lamellé-collé, on peut obtenir les formes voulues telles que les poutres par exemple.

Photo 7: Poutre en lamellé-collé de bambou [

38
Chapitre III- Etat de l’art sur les nouvelles villes existantes
Une nouvelle ville est une ville, ou un ensemble de communes, qui naît généralement d’une volonté politique, et qui se construit peu à peu
sur un emplacement auparavant peu ou pas habité

III.1- Rappel de nouvelles villes à Madagascar


La création de nouvelles villes à Madagascar s’avère maintenant la meilleure solution, non pas forcement pour prendre la place de la Capitale
mais afin d’avoir de nouveaux pôles d’équilibre pouvant accueillir différentes activités et surtout produire de nouvelles zones d’habitation. Ces
nouvelles villes permettront ainsi de réduire cette saturation d’Antananarivo tout en améliorant les conditions de vie des futurs habitants. Les
paragraphes qui suivent montrent quelques nouvelles villes déjà existantes à Madagascar.
III.1.1- Ville d’Ambohibao
Une visite a été effectuée dans la commune Bongatsara Antananarivo Atsimondrano. Le Fokontany se situe dans l’enceinte de l’EPP
Ambohibao au PK 14 RN7. Cette ville a été récemment renouvelée, on peut encore y trouver quelques anciennes maisons et surtout la première
maison d’origine bâtie dans la commune.

Photo 8 : Fokontany Ambohibao Commune Bongatsara (source : Auteur)

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L’architecture de Madagascar est unique en Afrique par son style architectural traditionnel : les fameux « Trano gasy ». La plupart des
maisons traditionnelles malgaches suivent une forme rectangulaire ou carré avec un toit en pente raide incliné. Il existe plusieurs techniques de
construction des maisons traditionnelles malgache en terre crue, le torchis (boue projetée), le mur d’adobe, la bauge, etc.
Cette première maison bâtie dans la commune Bongatsara est constituée de murs formés par des briques en terre cuite qui sont assemblées avec un
mortier de terre. Ils sont ensuite enduits de terre latéritique (une roche rouge ou brune), d’où provient la couleur orange. Les toitures sont en paille.
Quant aux planchers, charpentes, portes et fenêtres, ils sont en bois. Les maisons traditionnelles malgaches étaient à un étage, avec ou sans véranda
en bois.

Photo 9: Première maison bâtie dans la commune Bongatsara (source : Auteur)

40
Aucune mesure de protection n’a été mise en place. Les habitants ne perçoivent pas la valeur esthétique des maisons traditionnelles et leur
originalité architecturale. Cela est une des causes de leur dégradation totale. La maison traditionnelle malgache est devenue un patrimoine
architectural menacé.

Photo 10: Aspect des maisons totalement dégradées (source : Auteur)

Avec les influences étrangères, l’architecture malgache tend à évoluer sous une nouvelle forme et de nouveaux éléments de construction.

Photo 11: Aspect des maisons rénovées (source : Auteur)

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II.1.2- Village Akamasoa

Photo 12: Villages de l’association Akamasoa (source : Auteur)

Le village d’Akamasoa se situe à 60 km de la ville d’Antananarivo. Des maisons en bois y ont été construites au début puis en dur et des
écoles ensuite. L’association est venue en aide aux pauvres malgaches. 4000 maisons ont été construites et 25000 personnes y habitent. Chacun

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de ces villages comporte des logements, des écoles, un dispensaire et des lieux de travail pour les adultes : carrière, maçonnerie, menuiserie,
agriculture, artisanat.
L’un des villages de l’association Akamasoa est reconnaissable aux alignements de maisons blanches.

Photo 13: Village de Mahatsara et d’Andralanitra (source : Auteur)

Ces nouveaux types de villages sont présents en différents endroits de l’île.

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Les centres proches de la capitale d’Antananarivo : 1. Centre d’Antolojanahary (créé en 1989) – RN 4, PK 60 – route d’Ankazobe. 2. Centre de
Manantenasoa (créé en 1990) – RN 2, PK 8 – route de Toamasina. 3. Centre d’Andralanitra (créé en 1991) – RN 2, PK 8 – route de Toamasina.
4. Centre de Mahatsara (créé en 1993) – RN 2, PK 12 – route de Toamasina. 5. Centre d’Ambatomitokona – Talata Volonondry (créé en 1994) –
RN 3, PK 37 – route d’Anjozorobe.
Les centres situés en Province : 1. Alakamisy Ambohimaha et Safata à 400 km au sud de la capitale, province de Fianarantsoa.
2. Vangaindrano, Ampitafa, à 900km sur la côte sud-est du pays. 3. Béthanie à Morondava, 640km de Tana à l’ouest.

Figure 8: Carte des villages d’Akamasoa (Madagascar)

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III-2 Exemples des nouvelles villes dans le monde
La destruction des remparts médiévaux par les Allemands, en 1903, permit la création de nouveaux quartiers, en particulier celle du quartier
Impérial, aussi appelé Nouvelle Ville. Ce quartier s’étire des limites de Montigny les Metz à la gare de Metz, en passant par Ste Thérèse jusqu’au
bord du canal.
Les architectes vont admirablement réussir à faire fusionner ces cinq objectifs pour créer, « ex-nihilo », une nouvelle ville originale et
majestueuse.
Mais la guerre de 1914-18 vint interrompre les travaux. Au sortir de la guerre, on acheva seulement le quartier Impérial.
Ce quartier, longtemps dénigré pour des raisons politiques est aujourd’hui redécouvert. La qualité de son urbanisme et de son architecture est
maintenant appréciée à sa juste valeur.
Le quartier impérial jouxte le centre-ville, le quartier du Sablon et la commune de Montigny-lès-Metz. Il occupe 160 hectares, soit 8 % de
la superficie de Metz a été bâti sur un terrain vierge, après que les remparts aient été abattus.
Un grand défi pour les architectes de l’époque, mais aussi un véritable avantage. L’occasion se présentait d’y appliquer une conception
entièrement nouvelle de ce que l’on nommera par la suite l' »urbanisme ».
En effet, toutes les théories élaborées par les plus grands penseurs et architectes en Europe à la fin du XIXe siècle se retrouvèrent concrétisées
dans ce grand projet.
L’architecte allemand Conrad Wahn, qui dessina le plan du quartier (achevé en 1902), défendit alors l’idée d’un art urbain dans sa totalité,
chaque élément de cette ville se devait d’être esthétique et cohérent vis-à-vis de l’ensemble, tout en préservant une grande diversité d’influences
artistiques et architecturales.

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Photo 14: Place Raymond Mondon dans le quartier impérial de Metz

Le quartier de la Nouvelle Ville est l’exemple exceptionnellement préservé du bouillonnement d’idées qui caractérisa la fin du XIXe et le
début du XXe siècle. Preuve supplémentaire de la pertinence de ces concepts, après 1918 et malgré le contexte sensible de l’après-guerre, les
travaux ont été poursuivis par les Français pour terminer sa construction.
Les immeubles qui font face à la Gare, bien que conçus par des architectes différents, respectent une composition symétrique et homogène.
L’Hôtel des Postes, conçu par l’architecte Ludwig Bettcher, constitue avec la Gare centrale, un des éléments fédérateurs du plan de la
Nouvelle-Ville.

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L’actuelle Avenue Foch correspond à une portion du « Kaiser Wilhelm Ring » ou boulevard Guillaume II, qui ceignait la ville avant la
démolition des remparts. La rive sud doit accueillir un alignement continu d’immeubles d’affaires et de commerces.
Sur la partie nord, un lotissement est réservé aux maisons entourées de jardins, afin de ménager une transition harmonieuse avec les
anciennes constructions.
Ces villas, construites entre 1903 et 1905, sont toutes de belle facture, et adoptent des arts de la renaissance, néo-classique du 18ème siècle,
parfois mélangés avec des éléments d’art nouveau, architecture alsacienne, …

Photo 15: Le quartier impérial de Metz(France)

47
PARTIE II : MATERIELS, METHODES UTILISES,
RESULTATS OBTENUS

48
Chapitre IV- Présentation des outils et démarche de l’étude
IV.1- Présentation des outils
Cette partie décrit l’ensemble des outils utilisés pour l’analyse des données jusqu’à la réalisation de la maquette.

IV.1.1- Le Système d’Information Géographique


Il s’agit du principal outil utilisé à travers cette étude qui permet d’obtenir les résultats attendus. Par rapport aux objectifs de cette étude,
l’outil choix doit servir à aider à la prise de décision. En effet, le Système d’Information Géographique ou SIG a choisi comme outil de base à
travers cette étude pour les raisons suivantes : le SIG est un outil informatique permettant de représenter et d’analyser toutes les choses qui existent
sur terre ainsi que tous les événements qui s’y produisent (ESRI, 2007) , il offre beaucoup d’intérêt pour la visualisation et la représentation spatiale
d’une information ou d’un territoire étudié, il est un véritable outil décisionnel permettant de stocker, d’extraire, de traiter, d’analyser, de modéliser
et de présenter des informations localisées sur terre.
IV.1.2- Matériels informatiques
Ils comprennent l’ordinateur ou le système central qui sert à traiter et à analyser les données numériques à l’aide de la présence d’un logiciel
et l’accessoire de l’ordinateur qui s’appelle aussi le système de saisis comme le scanner, l’imprimante. Le scanner sert à numériser les données
brutes pour avoir de nouvelles informations codées accessibles à l’ordinateur tandis que l’imprimante est un matériel capable de produire une
donnée manuelle à partir des données numériques.
IV.1.3- Matériels cartographiques
Il s’agit de l’ensemble des matériels permettant de collecter les données géolocalisées qui seront utilisés comme outil de base à travers cette
étude. Ce sont le GPS, la boussole et les différentes cartes. Le GPS ou Global Positionning System est un matériel permettant de localiser
spatialement une information. La boussole sert à connaitre le nord géographique et le nord magnétique.

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IV.1.4- Logiciels de traitements et d’analyses de données
Au cours de cette étude, l’utilisation des logiciels est évidente car certaines données collectées ne sont pas exploitables directement et cela
nécessite de traitements généraux ou spécifiques à l’aide de logiciels. Au total, cinq principaux logiciels ont été utilisés à savoir le logiciel SIG,
Google Earth, l’Autocad, l’Archicad et Illustrator. Le tableau 6 ci-après représente les caractéristiques de ces logiciels c'est-à-dire leur catégorie,
leur spécificité ainsi que leur champ d’application.
Tableau 6 : Caractéristiques des logiciels utilisés au cours de l’étude
Catégorie Spécificité et champ d’application au cours de l’étude
Traitements et analyses de données géolocalisées, cartographie, modélisation
ArcGIS 10.3
spatiale, outil d’aide à la décision
Google Earth Source d’image satellite qui sera utilisée comme source de données cartographiques
Autocad Conception, élaboration d’un plan et analyse territoriale
Archicad Conception et analyse architecturale, modélisation architecturale et spatiale
Illustrator Amélioration et traitement d’image analogique

IV.1.5- Matériels utilisés pour les essais mécaniques effectués au laboratoire


Les essais mécaniques du bambou sous la forme de lamellé collé ont été effectués au laboratoire.
Le matériel utilisé pour ces essais est :
 Une presse mécanique
La presse est une machine permettant d’exercer une pression sur les échantillons afin de définir les caractéristiques mécaniques de ceux-
ci.

50
IV.1.6- Matériel utilisé pour la réalisation de la maquette
La découpe laser est un procédé de fabrication qui consiste à découper la matière grâce à une grande quantité d’énergie générée par
un laser et concentrée sur une très faible surface.
Les performances de la découpe laser sont en constante évolution : diversification des matériaux, augmentation de l'épaisseur de la
découpe, finalisation du rendu. Ces critères d’amélioration sont liés notamment aux progrès réalisés en matière de sources laser.

Photo 16 : Découpe laser

51
IV.2- Démarche de l’étude
Comme toute étude scientifique, cette analyse comporte trois phases principales : l’étude préalable, les travaux de terrains et enfin le
traitement et l’analyse de toutes les données collectées.
IV.2.1- Etude préalable
a- Documentation
Après avoir défini l’objectif de l’étude, on procède à l’étape de documentation. Il s’agit d’une étape de recherche permettant de consulter
et d’analyser l’ensemble des documents correspondant au thème ainsi qu’aux objectifs de cette étude. En d’autre terme, la phase de
documentation a pour objet d’avoir des connaissances de base sur les thèmes étudiés à l’aide de la collecte des données (résultats des travaux
antérieurs, revue scientifique, ouvrages généraux et spécifiques, publications,…) provenant des différentes sources comme l’étude
bibliographiques et la webographie.
b- Phase de pré-terrain
Cette étape a pour objet de préparer les travaux de vérité terrain à l’aide de l’élaboration des questionnaires, de l’analyse des données collectés au
cours de la phase de documentation afin d’obtenir les résultats préliminaires et de la préparation de tous les matériels utilisés lors de collecte des
données sur terrain.
IV.2.2- Vérité terrain
Cette étape offre beaucoup d’intérêt sur la collecte des données supplémentaires ainsi que la vérification des résultats préliminaires issus de
l’étude préalable. Au cours de cette phase, deux principaux travaux ont été réalisés : les travaux d’enquête et les travaux d’explorations. Les
travaux d’enquêtes consistent à entretenir les différentes personnes ressources (les villageois ou la population locale, les représentants des
collectivités territoriales décentralisés et les services territoriaux décentralisés,…) pour collecter les données environnementales, sociales et
économiques. Alors que les travaux d’explorations servent à relever toutes sortes de données spatiales aux niveaux des sites d’observation pour
analyser leurs situations topographiques, environnementales, sociales, économiques, géologiques, hydrologiques,...

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IV.2.3- Travaux de synthèses et d’analyses
Cette étape est cruciale afin d’étudier, d’évaluer et d’analyser les caractéristiques de l’ensemble des données collectées au cours de l’étude
préalable et de la vérité terrain. Elle permet aussi de définir le type de traitements et d’analyse éventuel à réaliser pour que les données collectées
soient exploitables. En résumé, depuis l’étude préalable jusqu’à l’acquisition des résultats attendus, plusieurs étapes interdépendantes les unes
des autres ont été procédées.
La figure suivante représente schématiquement la démarche générale à travers cette étude.

DEFINITION DE L’OBJECTIF

1- Choix d’outils et matériels ;


2- Collecte de données (données alphanumériques
et données cartographiques) ;
ETUDE PREALABLE
3- Traitements et analyses préliminaires

1- Vérification des analyses préliminaires ;


TRAVAUX DE TERRAINS 2- Travaux d’enquête et d’entretien ;
3- Collecte de données supplémentaires

1- Analyses
TRAVAUX DE SYNTHESES ET 2- Conceptions du projet
D’ANALYSES 3- Modélisations

1- Bases des données alphanumériques et


RESULTATS statistiques
2- Cartes et plans

Figure 9 : Démarche de l’étude

53
IV.2.4- Types de données collectées
Les types de données collectées au moment de ces deux phases sont : la phase préalable et la phase de la vérité terrain qui se résument par
une donnée alphanumérique et donnée cartographique. Le tableau suivant récapitule les caractéristiques de données collectées :
Tableau 7 : Caractéristiques de données collectées
Référence et
Catégories de données Types de données Source/Edition Importance et observations
échelle
-Données
INSTAT
monographiques
Région Itasy -Données de références
Donnée alphanumérique -Résultats antérieurs
Etude bibliographique et -Sources d’informations géographiques
(thèses, revues,…)
webographie
-Résultats de l’enquête
Elle est utilisée comme source de l’ensemble
Feuille J39 au d’informations topographiques (réseaux routiers,
Carte topographique FTM, 1950
1/100 000 è toponymie, réseaux hydrographiques, limites
administratives
Elle est utilisée comme source de l’ensemble
FTM et Région d’informations topographiques (réseaux routiers,
BD 100 1/100 000 è
Analamanga, 2008 toponymie, réseaux hydrographiques, limites
administratives
Donnée cartographique -Analyses géologiques et géotechniques
(détermination des caractéristiques géomécanique
Service Géologique de des formations géologiques, modélisation des zones
Feuille J39 au
Carte géologique Madagascar en Février constructibles),
1/100 000 è
1961 -Analyses hydrologiques (modélisation des zones
inondables)
-Elaboration des nouveaux schémas d’aménagement
SPOT Image Google Earth Elaboration de la carte d’occupation du sol, carte
LandSat 8 ETM+ USGS géologique et analyses spatiales

54
IV.2.5- Traitements et analyses des données
La réalisation de cette phase est évidente lorsque la qualité de données collectées ne sont pas exploitables directement par l’outil et matériel
utilisé pour avoir les résultats attendus. Dans ce cas, il est important de procéder aux traitements généraux ou spécifiques avant leurs utilisations.
Au cours de la phase de traitements et d’analyses des données, les résultats obtenus peuvent être intermédiaires ou définitifs. La figure suivante
montre l’organigramme méthodologique pour les traitements et les analyses des données.

Figure 10: Organigramme des traitements et analyses des données

55
IV.3- Présentation du projet
Le projet consiste à la construction des logements sociaux dans le district d’Arivonimamo.
Arivonimamo est un district de Madagascar avec 21 communes, situé dans la partie de la province d’Antananarivo, dans la région d’Itasy.
Ce district est constitué de plus de 260 261 habitants avec une densité de 160 hab/km2 et a une superficie de 162 000 ha.

IV.3.1- Objectifs
 Assurer le développement intégré régional et local pour freiner substantiellement l’exode rural
 Promotion d’un Programme de migration en milieu rural à grande échelle
 Valorisation et capitalisation des ressources humaines, naturelles et culturelles de la région d’Itasy et les régions concernées
 L’harmonisation et la coordination de toutes les actions en faveur du développement intégré
 Identifier les besoins dans tous les domaines du développement et formuler des pistes d’action y afférente.
 Contribuer de la mise en œuvre de l’Objectif du Développement Durable.

56
IV.3.2- Localisation
Le terrain se situe à peu près au 19°Sud 47°Est de la ville d’Arivonimamo. Il a une superficie de 60 ha.

Route nationale N°1

Délimitation du projet

Figure 11 : Localisation du projet [Google Earth]

57
IV.3.3- Méthode de conception du bâtiment : Etude Architecturale
L’étude architecturale consiste à analyser tous les faits qui se rapportent à la construction et en déduire les dispositions constructives les
mieux adaptées. Le principal objet de cette étude est d’assurer la commodité des usagers des bâtiments en tenant compte du cout de projet, de la
dureté, et aussi en respectant la règle de la symétrie, de la couleur, du module et de contraste.
L’architecture est l’art de concevoir, de combiner et de disposer par les techniques appropriées, des éléments pleins ou vides, fixes ou
mobiles, opaques ou transparents, destinés à constituer les volumes protecteurs qui mettent l’homme, dans les divers aspects de sa vie, à l’abri de
toutes les nuisances naturelles et artificielles. La combinatoire qui préside à l’élaboration de ces volumes s’applique aussi bien à leurs rapports de
proportion qu’à leurs matériaux, leurs couleurs et leur situation dans un espace naturel ou dans un contexte environnemental, ensemble qui crée
une unité homogène ou non, de dimensions variées, allant du simple abri à la métropole, et dont l’apparition provoque un effet esthétique ou non

selon sa réussite.

 Orientation
L’orientation d’un bâtiment joue un rôle très important sur le confort intérieur. Elle est basée sur la condition climatique, la vue et surtout
sur la position du terrain par rapport à la route Pour des raisons purement techniques, l’orientation Nord-Sud est idéale pour les bâtiments. Le
but étant d’avoir la minimum fraicheur à l’intérieur des différents locaux. Soutenu par la médecine moderne qu’elle est mieux pour le confort
et pour la santé.

 Choix de l’ossature
L’ossature est l’ensemble des éléments porteurs supportant toutes les sollicitations qui agissent sur l’ouvrage, donc le choix d’ossature est
très important dans la construction.

58
 Mur
L’élément de remplissage est le bambou. Les murs seront munis de tiges de bambou âgé de 3 ans avec 20 à 25 cm de diamètre, parfaitement
dressé horizontalement.
 Ouvertures
Les éléments d’ouvertures sont les portes et fenêtres.
 Plancher
Un plancher est une partie horizontale de la construction séparant deux niveaux d’un bâtiment, capable de supporter des charges et de les
transmettre aux éléments porteurs horizontaux ou/et verticaux de l’ossature.
 Peinture
La peinture joue de grand rôle à la fois protectrice et décoratrice. Il est donc nécessaire de bien choisir la peinture utilisée pour la
construction.
 Le confort
L’habitation doit protéger l’homme contre les effets naturels, lui procurer une atmosphère saine et une meilleure condition de vie. Ceci exige
certains points à prendre en compte pour le concepteur :
-La pureté de l’air : une habitation riche en oxygène et une bonne ventilation ;
-Un éclairage adéquat
 La pureté de l’air
L’air d’une habitation doit être régulièrement renouvelé pour éviter les nuisances d’une atmosphère confinée et pour rendre ainsi plus saine la
qualité de l’air nécessaire à la respiration de ses occupants. Une personne adulte a besoin ; en moyenne ; d’un volume d’air entre 15 m3 et 24 m3
tandis qu’il est entre 8 m3 et 12 m3 pour les enfants.

59
Résultats obtenues : le logement
Le logement conçu est de forme rectangulaire, il a une surface bâtie de 93,60 m² avec la hauteur sur plafond de 2.80m. Il sera construite
avec seulement deux niveaux comprenant le rez de chaussée qui sera composé d’un salon, d’une salle à manger, d’une cuisine, d’un W.C, d’un
débarras et d’un bureau; tandis que l’étage supérieure est constituée de trois chambres, l’une accompagnée d’un dressing et d’une salle de bain, et
d’une terrasse.
Le passage du niveau RDC au niveau R+1 de la maison se fait au moyen d’un escalier à deux quartiers tournants.

Niveau du rez-de-chaussée
Ce niveau comprend :
- Un séjour de 16,88 m2 composé d’une porte principale et de deux fenêtres
- Une salle à manger de 9,76 m² composées de deux fenêtres
- Une cuisine de 9,09 m² avec une porte et une fenêtre
- Un W.C de 3,75 m² avec une porte et une fenêtre
- Un bureau de 7,50 m² avec une porte et deux fenêtres
- Un débarras de 3,75 m² avec une porte
Niveau R+1
Ce niveau comprend :
- Une chambre de 12 m², une salle de bain de 4 m2, un dressing de 3 m² qui sont composées de trois portes et de deux fenêtres
- Une chambre de 13,50 m² avec une porte et deux fenêtres
- Une chambre de 7,50 m² avec une porte et deux fenêtres

60
Figure 12 : Plan du Rez de Chaussée

- RDC

61

61
Figure 13 : Plan première étage

62

62
IV.4- Les essais mécaniques au laboratoire
Pour déterminer les caractéristiques mécaniques du matériau bambou, les étapes suivantes ont été effectuées :
 Des éprouvettes en bambou ont été conçues. Ces éprouvettes ont une forme de cylindre dont les nombres et dimensions sont :
 Trois (03) bambous Φ8 H 42.5 cm, nommés F ;
 Trois (03) bambous Φ5 H 10 cm, nommés F’ ;
 Six (06) bambous Φ5 H 8 cm, nommés G ;
 Trois (03) bambous Φ5 H 7.5 cm, nommés P ;

 Pour connaître le comportement mécanique du matériau, des échantillons sont placés un à un sur une machine et sont ensuite soumis à des
contraintes.
L’essai de compression mesure la résistance à la compression en appliquant à l’échantillon une charge en compression. Pendant l’essai, ce
dernier se raccourcit et s’élargit jusqu’à son écrasement au-delà de la limite d’élasticité du matériau.
L’essai de traction par fendage consiste à écraser un cylindre suivant deux génératrices opposées entre les plateaux de la presse jusqu’à
l’éclatement de celui-ci. Cet essai est souvent appelé « Essai Brésilien ».

63
 Φ 8 H 42.5 cm :
Résistance à la compression.
 Φ 5 H 10 cm :
Résistance à la traction par fendage.
 Φ 5 H 8 cm :
Résistance à la compression ;
Résistance à la traction par fendage.
 Φ 5 H 7.5 cm : Résistance à la compression.

Photo 17: phase de l’étape de l’essai mécanique du bambou

64
Chapitre V- Résultats obtenus et interprétations

V.1- Essais mécaniques du bambou


Le type de bambou considéré dans cette étude est l’espèce Dendrocalamus giganteus.
Après les essais effectués au laboratoire, les résultats ont été obtenus à partir des formules suivantes :

𝐹
𝑅𝐶 =
𝑆
Rc : Résistance à la compression
S : Surface d’application de la charge sur l’éprouvette
2 𝐹
𝑅𝑏 = ×
𝜋 𝐷×𝐿
Rb : Résistance à la traction par fendage
F : Charge de rupture
D : Diamètre de l’éprouvette
L : Longueur de l’éprouvette
Les résultats des essais sont récapitulés dans les tableaux suivants :

65
 Φ8 H 42.5 cm :

Résistance à la compression Rc

Caractéristiques
Charge de rupture en KN Rc en MPa Moyenne

F1 206 44,84

F2 234 50,94 48,25 MPa

F3 225 48,98

 Φ5 H 10 cm :

Résistance à la traction par fendage Rb

Caractéristiques
Charge de rupture en KN Rb en MPa Moyenne

F’1 55,1 5,94

F’2 31,3 3,94 4,53 MPa

F’3 28,0 3,70

66
 Φ5 H 8 cm :

Résistance à la compression Résistance à la traction par fendage


Charge de rupture
Caractéristiques
en KN
Rc en MPa Moyenne Rb en MPa Moyenne

G1 18 8,06 - -

G2 18 9,38 10,08 MPa - -

G3 27 12,79 - -

G’1 39,3 - - 4,25

G’2 69,2 - - 7,35 5,56 MPa

G’3 40,6 - - 5,07

 Φ5 H 7.5 cm :

Résistance à la compression
Caractéristiques
Charge de rupture en KN Rc en MPa Moyenne

P1 12 6,50

P2 12 5,65 6,20 MPa

P3 11 6,45

67
Les bambous résistent plus avec une charge appliquée sur la surface axiale que sur la surface transversale.
On peut aussi constater que plus la hauteur augmente plus la résistance à la traction par fendage diminue tandis que la résistance à la
compression diminue avec la hauteur.
La résistance à la compression obtenue de notre échantillon (48,25 MPa) est bien comprise entre la valeur minimum et maximum de la
résistance à la compression du bambou en générale (Tableau 3). Et en constatant cette valeur, on peut dire que l’échantillon conçu est plus résistant
que le bois (37,8 MPa en moyenne).

V.2- Calcul de structure


Les principaux objectifs des Eurocodes sont de favoriser les échanges entre les pays européens et d’harmoniser les méthodes de calculs
des structures. Le statut de normes européennes (EN) des Eurocodes les relie avec toutes les directives du Conseil et/ou décisions de la
Commission traitant de normes européennes comme la directive du Conseil 89/106 CEE sur les produits de la construction. Cette directive
concerne le marquage CE.

68
V.2.1- Actions appliquées aux structures

Tableau 8 : Textes réglementaires des différents types d’actions

Symbole Type Désignation Norme - reglement

G Actions Poids propre de la structure NF EN 1991-1-1 de mars 2003


permanentes
Poids propre des équipements

Q Actions Charges d'exploitation Q NF EN 1991-1-1 de mars 2003


variables

Charges climatiques de W NF EN 1991-1-4 de novembre 2005


vent ou NF EN 1991-4 (à paraître) ou
DTU P 06-002 d’avril 2000 x 1,2 en
période transitoire

A Actions Explosions, chocs,


accidentelles incendie

Actions sismiques AE NF EN 1998 en plusieurs parties

Source : [24]

69
V.2.2- Charges d’exploitations
Tableau 9: Valeurs des charges d’exploitations
Catégorie qk (kN/m2) Qk (kN)
A Logements
Plancher 1.5 2

Balcon 2.5 2

Escalier 3.5 2

B Bureaux
Bureaux 4
C Locaux publics 2.5 3
C1 Locaux avec tables (écoles, restaurants…)

C2 Locaux avec sièges fixes (théâtres, cinémas…) 4


4
C3 Locaux sans obstacles à la circulation (musées,
salles d’exposition) 4
4
C4 Locaux pour activités physiques (dancings, salles de
gymnastique…) 5
7
C5 Locaux susceptibles d’être surpeuplés (salles de
concert, terrasses…) 5
4.5
Toitures
Si pente ≤ 15 % + étanchéité 0.8 1.5
Autres toitures 0 1.5
Source : [24]

70
q : charge uniformément répartie.
Q : charge ponctuelle.
* qk sur une surface rectangulaire projetée (A × B) de 10 m2 telle que 0,5 ≤ A/B ≤ 2.

V.2.3- Combinaisons d’actions appliquées aux structures

 ELU
Pour les combinaisons SRT et EQU (sauf ELU STR et EQU en situation accidentelle)

 ELS

71
V.2.4- Vérification des sections
 La compression et la traction parallèle, perpendiculaire et d’un angle quelconque par rapport au fil du bois
- Traction axiale
La traction axiale est une sollicitation fréquemment rencontrée dans les entraits, éléments de contreventement, membrure inférieure de
poutre composite, etc.

La contrainte de traction axiale induite par la charge, doit rester inférieure ou égale à la résistance en traction axiale calculée. Le taux de
travail est le rapport de la contrainte induite sur la résistance calculée. Il doit être inférieur ou égal à 1. La justification avec le taux de
travail permet d’identifier très rapidement les points sensibles d’un bâtiment lorsque ce taux est proche de 1.
 Entrait
Un entrait, ne supportant ni plancher ni plafond, travaille essentiellement en traction axiale. Il est justifié sous la combinaison d’action la
plus défavorable, dans l’exemple 1,35 G + 1,5 S.

Photo 18: Entrait en traction [30]

72
Pavillon, altitude < 1 000 m.
Charpente abritée mais non chauffée.
Effort de traction axiale avec la combinaison la plus défavorable : 10 kN.
Résineux classé C24 de 122 × 36 mm de section.

Calculons la contrainte induite par la charge


𝑁
𝜎𝑡,0,𝑑 =
𝐴
N : effort de traction axiale en Newton.
A : aire de la pièce en mm2.
1000
𝜎𝑡,0,𝑑 = = 𝟐, 𝟐𝟖 𝑴𝑷𝒂
122 × 36

Calculons la contrainte de résistance en traction axiale


𝑘𝑚𝑜𝑑
𝑓𝑡,0,𝑑 = 𝑓𝑡,0,𝑘 × 𝑘ℎ
𝛾𝑀
𝑓𝑡,0,𝑑 : contrainte de résistance en traction axiale en MPa.
𝑓𝑡,0,𝑘 : contrainte caractéristique de résistance en traction axiale en MPa.
𝑘𝑚𝑜𝑑 : coefficient modificatif en fonction de la charge de plus courte durée
𝛾𝑀 : coefficient partiel qui tient compte de la dispersion du matériau
𝑘ℎ : coefficient de hauteur kh= 1,04

73
0.9
𝑓𝑡,0,𝑑 = 14 × 1.04 = 10,1 𝑀𝑃𝑎
1.3
𝜎𝑡,0,𝑑
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 = ≤1
𝑓𝑡,0,𝑑
2,28
= ≤1
10,1
= 0,23 ≤ 1
 Elément de contreventement
Eléments d’une charpente en lamellé-collé travaillant en traction. Il est justifié sous la combinaison d’action la plus défavorable,
1,5W.

Charpente abritée mais non chauffée


Effort de traction axiale avec la combinaison la plus défavorable : 35 kN
Bois lamellé-collé de 200 x 100 de section

Calcul de la contrainte induite par la charge


𝑁
𝜎𝑡,0,𝑑 =
𝐴
N : effort de traction axiale en Newton.
A : aire de la pièce en mm2 en déduisant le perçage pour un assemblage comportant deux files de boulons avec un perçage de 17 mm de
diamètre
𝜎𝑡,0,𝑑 : Contrainte de traction axiale en MPa

74
35000
𝜎𝑡,0,𝑑 = = 2,1 𝑀𝑃𝑎
(200 − 2 × 17) × 100
Calculons la contrainte de résistance en traction axiale
𝑘𝑚𝑜𝑑
𝑓𝑡,0,𝑑 = 𝑓𝑡,0,𝑘 × 𝑘ℎ
𝛾𝑀
𝑓𝑡,0,𝑑 : contrainte de résistance en traction axiale en MPa.
𝑓𝑡,0,𝑘 : contrainte caractéristique de résistance en traction axiale en MPa.
𝑘𝑚𝑜𝑑 : coefficient modificatif en fonction de la charge de plus courte durée
𝛾𝑀 : coefficient partiel qui tient compte de la dispersion du matériau
𝑘ℎ : coefficient de hauteur kh= 1,1

1.1
𝑓𝑡,0,𝑑 = 19.5 × 1.1 = 18,9 𝑀𝑃𝑎
1.25

𝜎𝑡,0,𝑑
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 = ≤1
𝑓𝑡,0,𝑑
2,1
= ≤1
18,9
= 0,12 ≤ 1
- Traction transversale, perpendiculaire aux fibres
La résistance du bois en traction transversale est nettement plus faible qu’en traction axiale. La justification de résistance de la traction
transversale doit être réalisée dans les assemblages inclinés par rapport au fil, dans les angles de portiques en bois lamellé-collé et
dans la partie basse des poutres courbes.

75
Photo 19: Traction transversale assemblée [30]

- Compression axiale avec risque de flambement


Les éléments sollicités en compression axiale sont généralement des poteaux, des montants de maison à ossature bois, des éléments de
contreventement.

76
La compression axiale dans une barre est provoquée par deux forces de même direction et de sens opposé qui raccourcissent les fibres. Il
est nécessaire d’analyser le risque de flambage dans les deux directions de la section (y et z) et de considérer le cas le plus défavorable.
Le poteau de 3,20 m peut flamber librement dans les deux directions de la section. Les assemblages des parties hautes et basses du
poteau sont assimilés à des rotules (ferrures admettant une faible rotation). Charpente abritée mais la partie basse du poteau est exposée
aux intempéries. Effort de compression avec la combinaison la plus défavorable : 20 kN.
Résineux classé C18 de 150 × 100 mm de section.

Figure 14 : Section d’un poteau

L’élancement le plus important se calcule par rapport à l’axe z, car il sera l’axe de rotation si le poteau flambe.

𝑚. 𝑙𝑔. √12 𝑓𝑐,𝑜,𝑘


𝜆𝑟𝑒𝑙 = ×√
𝑏. 𝜋 𝐸0.05

77
𝜆𝑟𝑒𝑙 : Elancement relatif

𝑓𝑐,𝑜,𝑘 : contrainte caractéristique de résistance en compression axiale en MPa.

𝐸0.05 : module axial au 5e pour centile en MPa (ou caractéristique).

m : coefficient permettant de tenir compte de l’incidence des liaisons aux


extrémités de la barre sur la longueur de flambement

lg : longueur de la barre en mm.

1.3200.√12 18
𝜆𝑟𝑒𝑙 = × √6000 = 1,933
100.𝜋

V.2.5- Vérification des assemblages

Les assemblages dans la construction bois assurent la liaison de plusieurs pièces


entre elles et la transmission des sollicitations.
De la même manière que pour le reste de la structure, la vérification des assemblages nécessite de déterminer la rigidité des
assemblages en vue du calcul des
déformations (ELS), ainsi que la capacité résistante des assemblages (ELU).
Assemblages par contact direct ou à entailles

78
Photo 20: assemblages à entailles
excepté l’entrait assemblé avec les arbalétriers par juxtaposition avec des boulons

Il y a deux façons différentes pour faire des assemblages à entailles telles que l’assemblage par embrèvement et l’assemblage
tenon mortaise. Le calcul se fera par l’assemblage par embrèvement ; et le principe de vérification consiste à déterminer les actions
locales sur les différents plans de contact puis à effectuer la vérification des contraintes pour chaque plan de rupture.

On a, arbalétrier et entrait de 100 x 240 en bois massif classé C24 ; embrèvement avant de profondeur de 40 mm ; classe de
service 2 (zone non chauffée) effort repris par l’arbalétrier de 30 800 N avec la combinaison C = 1,35 G + 1,5 S ; pente de 40% (=
21,8°) ; longueur du talon : 200 mm.

79
Figure 15 : Embrèvement avant

Justification de la contrainte de compression oblique sur la surface d’about


𝜎𝑐,∝,𝑑
𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 = ≤1
𝑓𝑐,∝,𝑑

𝜎𝑐,∝,𝑑 = contrainte de compression inclinée induite par la combinaison d’action des états limites ultimes en MPa

𝛽
𝐹𝑑 . 𝑐𝑜𝑠 2 ( 2 )
𝜎𝑐,∝,𝑑 =
𝑏𝑒𝑓 . 𝑡𝑣

𝐹𝑑 : effort normal dans l’arbalétrier soit 30 800 N


𝑏𝑒𝑓 : largeur du talon, 100 mm.
𝑡𝑣 : profondeur de l’embrèvement de 40 mm.

80
21.8
30800. 𝑐𝑜𝑠 2 ( )
2
𝜎𝑐,∝,𝑑 = = 7,4 𝑀𝑃𝑎
100 .40

𝑓𝑐,90,𝑑 : résistance de compression transversale calculée en MPa

𝑘𝑚𝑜𝑑
𝑓𝑐,90,𝑑 = 𝑓𝑐,90,𝑘
𝛾𝑀
fc,90,k : contrainte caracteristique de résistance en compression transversale en MPa

𝑘𝑚𝑜𝑑 = coefficient modificatif en fonction de la charge de plus courte durée et de la classe de service (zone non chauffée).

𝛾𝑀 : coefficient partiel qui tient compte de la dispersion du matériau.

0.9
𝑓𝑐,90,𝑑 = 2,5 = 1,73 𝑀𝑃𝑎
1.3

Calcul de la contrainte de résistance en compression axiale


𝑘𝑚𝑜𝑑
𝑓𝑐,0,𝑑 = 𝑓𝑐,0,𝑘
𝛾𝑀

fc,0,d : contrainte de résistance en compression axiale en MPa


fc,0,k : contrainte caractéristique de résistance en compression axiale en MPa

81
0.9
𝑓𝑐,0,𝑑 = 21 = 14.5 𝑀𝑃𝑎
1.3

𝑓𝑐,∝,𝑑 : résistance de compression inclinée calculée en MPa

𝑓𝑐,0,𝑑
𝑓𝑐,∝,𝑑 = 𝑓𝑐,0,𝑑
𝑠𝑖𝑛2 ∝ + 𝑐𝑜𝑠 2 ∝
𝑘𝑐,90 𝑥𝑓𝑐,90,𝑑

𝑓𝑐,0,𝑑 : contrainte de résistance calculée en compression axiale en MPa.


𝑓𝑐,90,𝑑 : contrainte de résistance calculée en compression transversale en MPa
∝ : angle entre la direction de l’effort de compression et celle du fil du bois (21,8/2 = 10,9°).
𝑘𝑐,90 : 1

14,5
𝑓𝑐,∝,𝑑 = 14,5 = 11,5 𝑀𝑃𝑎
𝑠𝑖𝑛2 10,9 + 𝑐𝑜𝑠 2 10,9
1𝑥1,73

7,4
Ainsi le taux de travail = 11,5 = 0,65 < 𝟏

Justification de la contrainte de compression oblique sur le pas

𝜎
taux de travail = 𝑓𝑐,∝,𝑑 ≤ 1
𝑐,∝,𝑑

82
𝜎𝑐,∝,𝑑 = Contrainte de compression inclinée induite par la combinaison d’actions des états limites ultimes en MPa

30 800 : effort normal dans l’arbalétrier en N.


100 : largeur du talon égale à l’épaisseur de l’arbalétrier, en mm.
40 : profondeur de l’embrèvement en mm (h/6 ≤ tv ≤ h/4).
21,8° : angle d’assemblage

3800 . sin(10.9)
𝜎𝑐,∝,𝑑 = 240
(𝑠𝑖𝑛21.8 − 40 . 𝑡𝑔(10.9)) . 100

𝜎𝑐,∝,𝑑 = 0.09 MPa (verifié)

83
V.3- Dessin
Les outils, afin de réaliser ses dessins, sont déjà présentés précédemment tels que l’Archicad, Artlantis et l’Autocad. Ainsi se présentent
les perspectives générales et les façades de la structure en bambou.

Figure 16 : Perspectives générales

84
Figure 17 : Façades de la structure en bambou

85
V.4- Maquette
La maquette a été réalisée en plusieurs étapes :
- Réaliser le schéma et le plan numériquement par ordinateur
- Découpe des contre plaqués à l’aide d’une découpe laser pour obtenir les formes voulues du schéma
- Assemblage des morceaux avec une colle spéciale
- Décorer la maquette manuellement avec des motifs

Photo 21 : Maquette réalisée de la maison en bambou

86
Photo 22 : Différentes façades de la maquette

87
PARTIE III : ETUDE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
ET PERSPECTIVE

88
Chapitre VI- Analyse des impacts environnementaux

Le présent chapitre traitera l'étude d’impacts environnementaux de l’utilisation du bambou dans les constructions biosourcées et du projet
sur le milieu récepteur.

VI.1- Impact environnemental du bambou


- Le bambou est une plante vertueuse
Grâce à sa croissance rapide, sa capacité de régénération vigoureuse sans engrais ni pesticides, le bambou se positionne comme le
« bois du futur ». C’est la plante qui génère le plus de biomasse dans le temps le plus court. Les bambous géants sont exploitables dès
2 à 3 ans, comparés aux 20 ans minimum pour le bois.
Cette plante est renouvelable et abondante contrairement aux énergies fossiles qui se régénèrent des milliers d’années et dont les
réserves sont épuisables.

- Le bambou est un matériau à biosourcé ;


Contrairement au béton ou à l'acier, le bambou est un matériau de construction peu énergivore. Il est en effet :
 Léger : son faible poids permet d'optimiser l'énergie consommée pour sa transformation, son transport et sa mise en œuvre.
 Sec : le chantier ne gaspille pas d'eau, une ressource rare dans certaines parties du globe.
 Isolant : sa faible conductivité thermique permet de réaliser de substantielles économies d'énergie.

89
- Le bambou est recyclable
Contrairement aux matériaux de construction traditionnels, le bambou peut être un matériau dont la revalorisation ou le recyclage
s’envisagent sans dommage pour l’environnement.
 Les déchets de scieries ayant reçu des traitements écologiques peuvent faire l’objet d’un recyclage :
o En combustible
o Dans les industries
 Les chutes des composants des préfabriqués en atelier comme les éléments d’habitations en fin de vie sont non polluants et
recyclables ; exemple en combustible.

- Le bambou est un matériau carbonivore


C’est un remarquable carbonivore car toute utilisation permet de lutter contre le gaz à effet de serre.
 En forêt, pour sa croissance, les tiges de bambou absorbent le gaz carbonique atmosphérique (CO2).
 En construction, il conserve ses stocks de gaz carbonique à hauteur d’une tonne de CO2 par m3.
 En combustible, il affiche un bilan carbone très positif car un équilibre se crée entre l’absorption du CO2 durant la croissance
et la restitution lors de la combustion.

En résumé, le bambou est un matériau par excellence du développement durable et un acteur capital des enjeux environnementaux de demain.

90
VI.2- Matériaux biosourcées dans la construction durable

Selon le Ministère de l’Environnement de l’Energie et de la Mer en France, 40 à 50 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont
dues à la construction. En incluant la construction des bâtiments et en particulier la production des matériaux de construction et leur transport. Le
secteur du bâtiment serait, selon les estimations, à l’origine de ces valeurs des GES.

Figure 18 : Evolution de l’utilisation mondiale des matériaux en Gigatonne

91
La construction consomme 60% de ressources non-renouvelable extraites dans le monde.
Concernant le prélèvement des ressources naturelles mondiales, au cours du XXème siècle, l’extraction des énergies fossiles a été
multipliée par 12 alors que celle des matières premières minérales pour la construction a été multipliée par 34 et représente près de 60%
des prélèvements, tous secteurs confondus [10].
Mais la production des matériaux de construction pèse lourdement sur bon nombre d’autres critères environnementaux :
consommation d’énergie (énergie grise), production de déchets, biodiversité « grise », pollution de l’eau et de l’air, etc…
Enfin, concernant les perspectives d’évolution, tous les critères d’analyse indiquent un accroissement exponentiel des besoins en
matériaux de construction : la démographie mondiale continue à croître alors que 20% de la population n’a pas de logement décent, la
surface construite par habitant augmente, et l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments induit une augmentation des quantités
de matériaux par mètre carré construit.
Une règlementation qui devrait être mise en place en 2018 sera préfigurée par un Label énergie-carbone qui s’inspire des labels
existants tels que HQE (Haute Qualité Environnementale) et BBCA (Bâtiment Bas Carbone).

Les gaz à effet de serre proviennent pour plus de 50% de matériaux de construction.
Dans la figure suivante, on mesure l’importance du choix de matériaux à faible impact environnemental pour respecter les futures
exigences.
Le recours aux matériaux biosourcées devient incontournable et l’un des quatre indicateurs du label BBCA est évalué à partir de la
quantité de matière biosourcée contenue dans la construction.

92
Figure 19 : Emissions de gaz à effet de serre en fonction des types de bâtiments

93
VI.3- Processus d’identification des impacts du projet sur le milieu récepteur

VI.3.1- Analyse des impacts du projet sur le milieu récepteur

L’impact du projet sur le milieu récepteur est en relations aux phases de travaux à réaliser. Techniquement, les travaux à réaliser se subdivisent
en deux principales phases telles que la phase préparatoire ou d’installation, la phase d’exécution du projet et la phase d’exploitation du projet.

VI.3.2- Phase de préparation et d'installation

a- Type des travaux

Cette phase comprend l’ensemble des travaux suivants :

 Installation de chantier : Il s’agit de base vie, aires de stockage des matériaux et des matériels

 Aménagement et/ou ouverture de nouvelles pistes : ces travaux concernent principalement le trajet menant vers la base vie et le
chantier. Des aménagements seront primordiaux, primo pour renforcer la couche de roulement et secundo pour soutenir les parties
susceptibles à l'érosion.

 Installation de l'unité de traitement des matériaux : L’exécution de l’ensemble des travaux d’ouvrages d’art nécessitent des matériaux
de construction importante. Pour minimiser les dépenses afférentes à la réalisation de ce projet, l’exploitation des matériaux locaux est
une meilleure solution. Pour le cas des matériaux rocheux, il s’avère important d’installer une unité de traitement des matériaux pour
produire des granulats utilisés au cours de la construction.

b- Analyse des impacts des travaux


 Analyse qualitative des impacts du projet
Les différents impacts variables qualitatifs du projet sont définis par le tableau ci-après :

94
Tableau 10 : Impacts prévisibles lors de la phase de préparation et d'installation
Activités/sources
Composante Eléments/Milieux Impacts positifs
d’impacts Impacts négatifs prévisibles
du projet affectés prévisibles
potentiels
-Aménagement des
-Nivellement, terrassement, compactage des sols ;
Sol aires de logements
-Déblayage ;
et de stockage des
-Déversement accidentel d’hydrocarbure et d’huile.
matériels
Paysage naturel
-Modification du paysage naturel.
INSTALLATION DU CHANTIER

Installation du Eau -Pollution due aux eaux de surface et nappe souterraine due au
déversement accidentel d’hydrocarbure et d’huile.
chantier : base vie,
aires de stockage - Augmentation du taux de particules dans l'air due aux
Air installations ;
des matériaux et
- Pollution de l'air à cause de l’émission de gaz produit par les
des matériels groupes d'alimentation électrique et par les moteurs des engins.
-Destruction de l'écosystème local due aux travaux d'installation
Faune des infrastructures et à la mise en place des matériels peut
engendrer la perte d'habitats de certaines espèces faunistiques
tant terrestre qu’aquatique.
-Destruction et réduction du couvert végétal, défrichement des
Flore racines de végétaux au niveau de la zone à aménager ;
-Perturbation de l'écosystème local.

95
Amélioration de -Nuisance sonore due aux travaux d’installation des chantiers et
condition de vie de aux bruits émis par les équipements (groupe d’alimentation
Milieu humain la population électrique, engin, …) ;
(création d’emplois, -Nuisance olfactive due aux poussières et aux dégagements
augmentation de gazeux provenant des moteurs et des engins de chantier ;
revenue) -Accident de travail

Activités/sources
Composante Eléments/Milieux Impacts positifs
d’impacts Impacts négatifs prévisibles
du projet affectés prévisibles
potentiels

-Disparition de l'espace végétal touché par les installations (soit


Sol décapée soit remblayée) ;
AMENAGEMENT ET OUVERTURE DE

Déblayage,
-Compactage des sols ;
nivellement et -Déversement accidentel d'hydrocarbure et d'huile.
Paysage naturel
terrassement -Modification du paysage naturel.
NOUVELLES PISTES

Eau -Pollution des aux eaux de surface et nappe souterraine due au


déversement accidentel d’hydrocarbure et d’huile.
Air
-Pollution de l'air due aux gaz émis par les matériels roulants.
Circulation des -Nuisance sonore due aux bruits et vibrations émis par les
matériels roulants véhicules.
Faune -Destruction de l'écosystème local due aux travaux d'installation
et transport des des infrastructures et à la mise en place des matériels peut
équipements engendrer la perte d'habitats de certaines espèces faunistiques
tant terrestre qu’aquatique.
Flore -Destruction du couvert végétal, défrichement des racines de
végétaux au niveau de la zone d’installation ;

96
-Perturbation de l'écosystème local.
Amélioration de
condition de vie de -Nuisance sonore due aux travaux d'installation des chantiers et
Besoin en main la population aux bruits émis par les équipements (groupe d'alimentation
Milieu humain électrique, engin, …) ;
d’œuvre (création d’emplois, -La nuisance olfactive due aux poussières et aux dégagements
augmentation de gazeux provenant des moteurs et des engins de chantier;
-Accident de travail.
revenue)

Activités/sources
Composante Eléments/Milieux Impacts positifs
d’impacts Impacts négatifs prévisibles
du projet affectés prévisibles
potentiels

Sol -Excavation jusqu'à une profondeur plus ou moins profonde ;


INSTALLATION DE L’UNITE

-Déblayage, terrassement de la plateforme.


Air
DE TRAITEMENT DES

-Pollution de l'air due aux gaz émis par les matériels roulants.
MATERIAUX

Installation des -Nuisance sonore due aux bruits et vibrations émis par les
véhicules.
équipements de
Faune -Destruction de l'écosystème local due aux travaux d'installation
concasseur des infrastructures et à la mise en place des matériels peut
engendrer la perte d'habitats de certaines espèces faunistiques
tant terrestre qu’aquatique.
-Destruction du couvert végétal, défrichement des racines de
Flore
végétaux au niveau de la zone d’installation ;
-Perturbation de l'écosystème local.

97
-Création d'emploi
pour les riverains
-Augmentation des
-Expropriation du sol ;
revenus pour les
-Risque de conflit d'utilisation du sol ;
personnes ayant pu -Nuisance sonore due aux bruits et vibrations émis par les
Milieu humain
véhicules ;
obtenir des emplois
-Nuisance olfactive due aux poussières et aux dégagements
directs gazeux provenant des moteurs et des engins de chantier;
- Accidents de travail.
-Amélioration de
condition de vie de
la population
Source : RAZAFINDRATSITO Aina Hervé, 2017
 Analyse spatiale des impacts
La surface occupée par l’installation de base vie et l’aire pour la préparation et le traitement des matériaux de constructions nécessitent une zone
qui s’étend sur une superficie de l’ordre de 1 Ha.

c- Phase d'exécution des travaux


Le projet est constitué par 10 principales unités qu’on peut englober dans trois principales catégories telles que l’aménagement environnemental,
aménagement social et aménagement économique. La réalisation de ces unités aura vraiment des impacts sur les milieux physiques, biologiques
et humains. Les deux paragraphes ci-dessous représentent les impacts prévisibles lors de la phase d’exécution du projet.

98
 Analyse qualitative des impacts du projet
Au cours de la phase d’exécution des travaux, le sol, le paysage naturel, l’eau, l’air, la faune, la flore et le milieu humain sont toujours exposées
aux impacts qui peuvent être positifs ou négatifs.

Tableau 11 : Impacts du projet sur le milieu récepteur pendant la phase d’exécution des travaux

Activités/sources
Composante Eléments/Milieux Impacts positifs
d’impacts Impacts négatifs prévisibles
du projet affectés prévisibles
potentiels

-Nivellement, terrassement, compactage des sols ;


AMENAGEMENT ENVIRONNEMENTAL

Sol
-Déblayage ;
-Déversement accidentel d’hydrocarbure et d’huile.
Paysage naturel
-Modification du paysage naturel.

Construction de la Eau -Pollution des aux eaux de surface et nappe souterraine due au
déversement accidentel d’hydrocarbure et d’huile.
digue de protection -Augmentation du taux de particules dans l'air due aux travaux
et création des Air de constructions ;
-Pollution de l'air à cause de l’émission de gaz produit par les
espaces verts groupes d'alimentation électrique et par les moteurs des engins.
-Destruction de l'écosystème local due aux travaux d'installation
Faune des infrastructures et à la mise en place des matériels peut
engendrer la perte d'habitats de certaines espèces faunistiques
tant terrestre qu’aquatique.
Flore -Destruction du couvert végétal, défrichement des racines de
végétaux au niveau de la zone d’installation ;

99
-Perturbation de l'écosystème local.
Amélioration de
-Nuisance sonore due aux travaux d'installation des chantiers et
condition de vie de aux bruits émis par les équipements (groupe d'alimentation
la population électrique, engin, …) ;
Milieu humain
(création d’emplois, -La nuisance olfactive due aux poussières et aux dégagements
augmentation de gazeux provenant des moteurs et des engins de chantier;

revenue) -Accident de travail.

Activités/sources
Composante Eléments/Milieux Impacts positifs
d’impacts Impacts négatifs prévisibles
du projet affectés prévisibles
potentiels

-Nivellement, terrassement, compactage des sols ;


Sol
-Déblayage ;
-Déversement accidentel d’hydrocarbure et d’huile.
AMENAGEMENT SOCIO-

Paysage naturel
-Modification du paysage naturel.
ECONOMIQUE

Eau -Pollution des aux eaux de surface et nappe souterraine due au


Construction des déversement accidentel d’hydrocarbure et d’huile.
bâtiments -Augmentation du taux de particules dans l'air due aux travaux
Air de constructions ;
-Pollution de l'air à cause de l’émission de gaz produit par les
groupes d'alimentation électrique et par les moteurs des engins.
-Nuisance sonore due aux bruits et vibrations émis par les
Faune matériels et des engins.
-Destruction de l'écosystème local due aux travaux d'installation
des infrastructures et à la mise en place des matériels peut

100
engendrer la perte d'habitats de certaines espèces faunistiques
tant terrestre qu’aquatique.
Flore -Pollution de l'air à cause de l’émission de gaz produit par les
groupes d'alimentation électrique et par les moteurs des engins.
Amélioration de
condition de vie de
la population -Destruction de l'écosystème local due aux travaux de
Milieu humain constructions et à la mise en place des matériels peut engendrer
(création d’emplois, la perte d'habitats de certaines espèces faunistiques tant terrestre
augmentation de qu’aquatique.

revenue)

Activités/sources
Composante Eléments/Milieux Impacts positifs
d’impacts Impacts négatifs prévisibles
du projet affectés prévisibles
potentiels

Construction de la -Nivellement, terrassement, compactage des sols ;


ENVIRONNEM
AMENAGEME

Sol
-Déblayage ;
digue de protection -Déversement accidentel d’hydrocarbure et d’huile.
ENTAL
NT

et création des Paysage naturel


-Modification du paysage naturel.
espaces verts Eau -Pollution des aux eaux de surface et nappe souterraine due au
déversement accidentel d’hydrocarbure et d’huile.

101
-Augmentation du taux de particules dans l'air due aux travaux
Air de constructions ;
-Pollution de l'air à cause de l’émission de gaz produit par les
groupes d'alimentation électrique et par les moteurs des engins.
-Destruction de l'écosystème local due aux travaux d'installation
Faune des infrastructures et à la mise en place des matériels peut
engendrer la perte d'habitats de certaines espèces faunistiques
tant terrestre qu’aquatique.
-Destruction du couvert végétal, défrichement des racines de
Flore
végétaux au niveau de la zone d’installation ;
-Perturbation de l'écosystème local.
Amélioration de
-Nuisance sonore due aux travaux d'installation des chantiers et
condition de vie de aux bruits émis par les équipements (groupe d'alimentation
la population électrique, engin, …) ;
Milieu humain
(création d’emplois, -La nuisance olfactive due aux poussières et aux dégagements
augmentation de gazeux provenant des moteurs et des engins de chantier;

revenue) -Accident de travail.

Activités/sources
Composante Eléments/Milieux Impacts positifs
d’impacts Impacts négatifs prévisibles
du projet affectés prévisibles
potentiels

-Nivellement, terrassement, compactage des sols ;


D’ASSAINI
AMENAGE

SSEMENT
ROUTIER

Sol
RESEAU

Construction -Déblayage ;
MENT

ET

routière -Déversement accidentel d’hydrocarbure et d’huile.


Air -Augmentation du taux de particules dans l'air due aux travaux
de constructions ;

102
-Pollution de l'air à cause de l’émission de gaz produit par les
groupes d'alimentation électrique et par les moteurs des engins.
-Nuisance sonore due aux bruits et vibrations émis par les
matériels et des engins.
Faune -Destruction de l'écosystème local due aux travaux d'installation
des infrastructures et à la mise en place des matériels peut
engendrer la perte d'habitats de certaines espèces faunistiques
tant terrestre qu’aquatique.
Flore -Pollution de l'air à cause de l’émission de gaz produit par les
groupes d'alimentation électrique et par les moteurs des engins.
Amélioration de
condition de vie de
la population -Destruction de l'écosystème local due aux travaux de
Milieu humain constructions et à la mise en place des matériels peut engendrer
(création d’emplois, la perte d'habitats de certaines espèces faunistiques tant terrestre
augmentation de qu’aquatique.

revenue)

Source : RAZAFINDRATSITO Aina Hervé, 2017



 Analyse spatiale des impacts
Plusieurs types de ressources peuvent être exposés à l’exécution des travaux proprement dit tels que l’occupation du sol, le milieu
floristique, la zone d’habitation et l’économie de la population locale. A travers la conception et surtout l’exécution des travaux, l’objectif est de
minimiser les impacts négatifs du projet sur le milieu récepteur.

103
VI.3.3- Mesures de compensation et d’atténuation
Les impacts négatifs sur l’environnement susmentionnés pendant les différentes phases du projet peuvent être anéantis ou/et réduits par
l’observation et la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures à chaque type de risque qui peut nuire à l’environnement.

Tableau 12 : Caractéristiques des mesures d'atténuations et de compensations liées au projet


MILIEU PHYSIQUE
IMPACTS ATTENUATIONS/COMPENSATIONS
Soulèvement de poussières Humidifier le sol avant le décapage et déblayage
Couvrir les matériaux pouvant générer des poussières pendant
transport et stockage
Infiltration des mortiers dans le sol et dans l’eau Aménager des aires de gâchage étanches pour le sol
Pollution de l’eau Prévenir la population lors de la réalisation des ouvrages en
infrastructure.
Prévoir des mesures en cas de contamination accidentelle de l’eau.
Gérer les eaux usées
Contamination du sol Aménager des aires spécifiques pour l’emplacement des engins de
transport des matériaux
Lavage périodique, installation et maintien de filtres acoustiques sur
les équipements
Erosion Remettre en état les sites d’emprunts et carrières au fur et à mesure de
l’exploitation
Retrouver un profil le plus proche possible du profil original, stable et
aplani
Reboucher les excavations
Mettre en œuvre des techniques appropriées d’exploitation minière

104
Rétrécissement des sections des cours d’eau, drains et ravins Prendre en considération des impacts de la réduction de la section
d’écoulement du cours d’eau lors du dimensionnement des ouvrages
en infrastructure.
Augmentation de la turbidité et de la segmentation dans les cours Protection des surfaces décapées par des feuilles de plastique et
d’eau replantation dès que possible
Source : RAZAFINDRATSITO Aina Hervé, 2017

MILIEU BIOLOGIQUE
IMPACTS ATTENUATIONS/COMPENSATIONS
Destruction de la couverture végétale Limiter les surfaces à décaper au strict minimum.
Conserver la végétation et la couche de sols arables des sols défrichés
et décapés.
Protéger les sols découverts pendant / au fur et à mesure des travaux
de construction
Restaurer au fur et à mesure les sols et leur couverture végétale des
que les travaux / activités sont terminés.
Perturbation de la faune (bruit) Minimiser au maximum les activités et nuisances
Déboisement Prendre des précautions selon la loi qui le régi
Prévoir l’approvisionnement en bois de chauffe ou charbon pour le
personnel
Utiliser les bois issus des restes du chantier
Dégradation des écosystèmes Interdire la décharge des déchets de tous types dans les zones
sensibles
Former le personnel pour la propreté des aires de travail
Source : RAZAFINDRATSITO Aina Hervé, 2017

105
MILIEU HUMAIN
IMPACTS ATTENUATIONS/COMPENSATIONS
Mauvaises conditions sanitaires et de dépôt de déchets solides dans Réaliser et maintenir des toilettes en nombre suffisant et
les campements et sur les chantiers judicieusement disposées
Examen médical périodique des travailleurs et traitement si
nécessaire
Risque de maladies respiratoires Equiper le personnel par des EPI
Examen médical périodique des travailleurs et traitement si nécessaire
Risque de prolifération des maladies Sensibiliser le personnel sur la protection contre les maladies
transmissibles
Rappeler les risques et les mesures de prévention à conseiller
Risque d’accident Equiper le personnel par des EPI, former le personnel sur les risques
d’accidents à chaque activité
Localiser des centres médicaux à proximité du chantier, mettre à
disposition du chantier un véhicule d’urgence

Pollution sonore Equiper le personnel par des EPI, respecté les heures de travaux,
minimiser les bruits en fonction de l’organisation des travaux
Risque de conflit entre employés de l’entreprise et nouveaux recrus Informer le personnel des us et coutumes des localités abritant les
travaux
Rappeler au personnel les règles de bon voisinage et de courtoisie à
adopter vis-à-vis des populations locales
Non maîtrise des techniques élémentaires de construction de génie Recruter des ouvriers spécialisés qui pourront former les manœuvres
civil par les ouvriers locaux aux techniques de génie civil

Source : RAZAFINDRATSITO Aina Hervé, 2017

106
Chapitre VII- Etude de Marché International

VII.1- Généralité sur l’étude de marché international


D’un point de vue économique, un marché est un lieu de rencontre réel ou fictif entre l’offre et la demande. D’un point de vue mercatique, un
marché est constitué des vendeurs et des acheteurs impliqués dans l’échange d’un produit (bien ou service) et influencés par les variables de leur
environnement.

VII.2- Définition
L’étude de marché est un ensemble organisé et hiérarchisé d’informations concernant les marchés de l’entreprise, recueillies de façon
mythologique pour préparer les décisions relatives au développement de la firme, dont la nature des décisions à prendre qui déterminera l’objet de
la méthodologie des études de marché.
II est essentiel de déterminer les objectifs précis de l'étude de marché international car, de ces objectifs, découlent la méthodologie et la
nature des informations à collecter.

VII.3- Objectifs
La mise en place d'un processus rationnel et formalisé de sélection de marchés cible qui permet de déceler les opportunités à l'étranger, de
les évaluer et de comparer leur attractivité.
Ainsi, l'entreprise pourra identifier les marchés les plus prometteurs (en termes de potentiel de ventes et d'accessibilité) sur lesquels elle concentrera
ses efforts de prospection et sur lesquels elle concentra ses efforts de prospection et sur lesquels elle mènera des études plus poussées.

107
La mise en place d'outils d'aide aux décisions stratégiques afin de construire une stratégie marketing efficace et appropriée au marché étranger visé.
Ceci passera par la description de l'environnement et des spécificités des marchés étrangers (facteurs politiques, économiques, culturels, ...) et par
l'identification des besoins des consommateurs locaux et de la manière de les satisfaire.

VII.4- Le Marché
Ce projet est un marché de masse car il a un potentiel de développement illimité en volume et au niveau de la clientèle.
Son taux de croissance dépendra du volume de vente et du développement de l’activité. Concernant son cycle de vie, il est dans la phase de
démarrage, ou seulement quelques entreprises connaissent le produit. Celui-ci est d’ailleurs encore mal connu au public. Son but est d’y remédier
à la surpopulation, de créer des emplois et d’améliorer les conditions de vie des habitants.
Aujourd'hui, avec les nouvelles techniques de traitements, la plupart des produits fabriqués en bois peuvent être substitués par du bambou,
ce qui entraîne la possibilité d'un marché de plusieurs centaines milliards de dollars.

VII.5- La concurrence
Les concurrents indirects se trouvent principalement en Asie, ils peuvent fournir les mêmes matières premières que celles du projet pour le produit.
En 2009 la valeur des exportations mondiales des produits issus du bambou était de 1,82 milliard de dollars. Pour la même année la valeur des
importations représentait 1,6 milliard de dollars.
Outre le marché international, les produits en bambou ont de larges marchés domestiques dans de nombreux pays, en particulier dans les
pays asiatiques qui en sont traditionnellement producteurs et consommateurs. Par exemple, en Chine, le plus grand producteur et exportateur de
bambou dans le monde, il y a eu une augmentation rapide des échanges à la fois interne et externe, au cours des dernières années. En 2008 la valeur
totale des exportations du commerce de produits issus du bambou en Chine est de 1,6 milliard de dollars alors qu’en 1992 elle était de 0,4 milliard
de dollars. Le taux de croissance annuel moyen est de 17% au cours de la période.

108
VII.6- Perspective d’exportation à l’étranger
Traditionnellement utilisé comme matériau de construction à faible coût dans les pays en développement, le bambou est transformé en
produits de plus en plus sophistiqués qui servent aux consommateurs des pays développés et aux marchés haut de gamme.
Les Etats-Unis et l'Europe sont les principaux marchés pour les produits issus du bambou, en représentant environ 80% du commerce
mondial. Les États-Unis sont les plus grands consommateurs avec des importations annuelles d’une valeur de 300 millions de dollars. Entre 2000
et 2003, ces importations ont progressé de 98% en volume et 127% en valeur.
La plupart du bambou vient sous la forme de revêtements de sol (4,2 millions de m²). Le marché des tiges de bambou aux États-Unis est estimé à
15 millions de dollars. En Europe la consommation de parquet en bambou a augmenté de 0,67 million de mètres carrés en 2003 à 0,9 million de
mètres carrés en 2005, et les chiffres progressent.

En 2009, la plupart des échanges de produits en bambou ont lieu en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. Les pays asiatiques producteurs sont
les principaux exportateurs, ils représentent environ 83% des exportations mondiales de bambou. Tandis que les pays consommateurs tels que
l’Europe et l’Amérique du Nord forment le marché d'importation principale avec une comptabilité à 71% des importations mondiales.
Les statistiques montrent que la production de l'industrie chinoise de bambou a atteint environ 2,5 milliard de dollars en 2000 et a atteint environ
14 milliard de dollars en 2010.

A Madagascar, les bambous sont distribués essentiellement le long des massifs centraux de l'île et dans la forêt humide de l'Est. Les bambous
occupent une place importante dans la vie de nombreux ménages tant ruraux qu'urbains à Madagascar. Les 32 espèces existantes dans la Grande
île présentent des potentialités d’exploitation multiple qui s’inscrivent dans une perspective de développement économique sûre. Il y a une grande
variété d'espèces de bambou. Néanmoins la qualité du produit final ne diffère pas beaucoup d’une variété de bois de bambou à l’autre. Il est

109
considéré comme un matériau du futur qui s'impose depuis peu sur le marché européen. Les principaux marchés pour les produits en bambou sont
les USA et l'Europe.

Vivre dans une maison en bambou pourrait bien devenir le système constructif de demain. De la même façon que les réalisations en ossature bois
ont su s’imposer ces dernières années, faisant découvrir ou redécouvrir leurs qualités, le bambou est aujourd’hui au cœur des études pour la mise
sur le marché de nouvelles solutions de construction.
Selon les derniers tests menés par le FCBA (institut technique du bois de Bordeaux), ce matériau naturel montre ainsi des performances mécaniques
supérieures au bois et au béton.
Permettant la conception de maisons écologiques, le bambou dispose d’un atout essentiel, celui de son élasticité, parfaitement adaptée aux zones
sismiques ou soumises aux cyclones. Sa légèreté favorise également son transport et sa vitesse de pousse le rend facilement utilisable, sans influer
sur l’environnement. Sa longévité est aussi importante, estimée à au moins 200 ans une fois traité.
Dans un monde où la protection des forêts naturelles est vitale et où l'approvisionnement en bois durable s'appauvrit, la demande pour le
bambou comme alternative devrait continuer à croître et conduire dans le futur à une demande soutenue.

110
CONCLUSION GENERALE

La construction biosourcée en bambou de part ses qualités physico-chimiques, ses propriétés mécaniques, ses forts rendements énérgetiques
offre plusieurs avantages. Sur le plan environnemental, le bambou est une plante écologiquement très intéressante, il peut se substituer aux bois de
forêt naturelle. Les essais effectués sur les lamellé-collé en bambous nous permettent de conclure que ces derniers résistent plus avec une charge
appliquée sur la surface axiale que sur la surface transversale. La résistance à la compression obtenue sur les échantillons de lamellé-collé en
bambou dans cette étude est supérieure à celle du bois de foret naturelle. Construire une maison est une opération nécessitant la maîtrise des
différentes étapes. A savoir, connaître l’environnement du projet et sa zone d’influence, la justification et la structure architecturale du projet. La
maquette réalisée nous a permis d’avoir une meilleure visualisation et une image d’ensemble sur la structure construite en bambou. Du point de
vue économique, le marché mondial reste encore ouvert et l’exportation peut apporter des retombées financières non négligeables.
Bref, la réalisation du projet nécessite des études sociales, économiques et techniques, tel que la stabilité d’ensemble de la construction, en
utilisant des modèles mathématiques ; ce qui fera objet d’une autre étude plus approfondie.

111
BIBLIOGRAPHIE
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[26] LIESE, W., GROSSER, D., ON THE ANATOMY OF ASIAN BAMBOOS, WITH
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[37] http://www.newsmada.com/2018/08/22/filiere-bambou-la-strategie-nationale-sur-les-
rails/
[38] http://mariefifi.com/Generic/file/Structure%20bois/Calcul_des_structures_en_bois.pdf
[39] https://www.construction21.org/france/
[40] http://www.archdaily.com
[41] http://www.batirpourlaplanete.fr/wp-content/uploads/2015/08/Guide-materiaux-
biosources.pdf
[42] http://pp.ige-grenoble.fr/pageperso/gagliardini/enseignement/polyEurocodes.pdf

IV
ANNEXES

Annexe 1 : Caractéristiques des matériaux biosourcés

Source : [41]

V
Annexe 2 : valeurs des coefficients partiels

Source : [42]
Annexe 3 : valeurs des facteurs yi

Source : [42]
Annexe 4 : valeurs caractéristiques des bois massifs résineux

Source : [42]

VI
Annexe 5 : valeurs caractéristiques des bois massifs feuillus

Source : [42]
Annexe 6 : valeurs caractéristiques des bois lamellés

IV

Source : [42]

Annexe 7 : classement des lamelles constituant les poutres en bois lamellé-collé


combiné

Source : [42]
VII
Annexe 8 : valeur du kmod du bois massif, du lamellé-collé, du lamibois (LVL)
et du contreplaqué

Source : [42]
Les matériaux doivent être conformes aux normes suivantes :
– bois massif : NF EN 14081-1 de mai 2006 ;
– bois lamellé : NF EN 14080 de décembre 2005 ;
– lamibois (LVL) : NF EN 14374 de mars 2005, NF EN 14279 de juin 2005 ;
– contreplaqué : NF EN 636 de décembre 2003.

Coefficient 𝜸𝑴

Annexe 9 : valeur du γM en fonction de la dispersion du matériau

Source : [42]

VIII
Annexe 10 : Ressources en bambou en Asie
Pays Volume de bambou (1000 ha)

Inde 11,361
Chine 5,444
Indonésie 2,081
Laos 1,612
Myanmar 859
Vietnam 813
Malaisie 677
Thaïlande 261
Philippines 172
Autre 340
Total 23,620
Source [9]
Annexe 11 : Ressources en bambou en Afrique
Pays Volume de bambou (1000 ha)
Nigéria 1,590
Ethiopie 849
Tanzanie 128
Kenya 124
Uganda 67
Total 2,758
Source [9]
Annexe 12 : Ressources en bambou en Amérique Latine
Pays Volume de bambou (1000 ha)
Brésil 9,300
Chili 900
Pérou 190
Equateur 9
Total 10,399
Source [9]

IX
Annexe 13: Distribution géographique des espèces de bambou

X
Annexe 14 : Aspect de la nouvelle ville à Arivonimamo

Source : RAZAFINDRATSITO Aina Hervé, 2018

XI
Annexe 15 : Aspect des maisons d’habitation en bambou dans la nouvelle ville

Source : RAZAFINDRATSITO Aina Hervé, 2018

XII
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS .............................................................................................................i
SOMMAIRE ..........................................................................................................................ii
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................iii
LISTE DES TABLEAUX .....................................................................................................v
LISTE DES FIGURES ..........................................................................................................vi
LISTE DES PHOTOS ...........................................................................................................vii
LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................viii

INTRODUCTION ..................................................................................................................1
PARTIE I : RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE .....................................................................2
Chapitre I- Contexte général de l’étude ..........................................................................3
I.1- Définitions .......................................................................................................3
I.2- Qualité et fiabilité techniques des constructions et matériaux biosourcées .....4
I.3- Exigences règlementaires et cadres normatifs .................................................4
I.4- Etat de l’art sur l’aménagement du territoire ...................................................5
I.5- Etat de l’art sur l’urbanisme..............................................................................6
I.6- Etat de l’art sur le tourisme ...............................................................................8
I.7- Etat de l’art sur le développement durable ......................................................9
I.8- Conception du projet d’aménagement durable .................................................11
Chapitre II- Etat de l’art sur le bambou ............................................................................13
II.1- Bambou.............................................................................................................13
II.2- Présentation de l’Eurocode bois .......................................................................20
II.3- Atouts majeurs du bambou ..............................................................................23
II.4- Présentation du bambou à Madagascar ............................................................25
II.5- Projet d’appui à la filière bambou : INBAR et PROSPERER ........................32
II.6- Lamellé-collé ....................................................................................................34
Chapitre III- Etat de l’art sur les nouvelles villes existantes....................................... 39
III.1- Rappel de nouvelles villes à Madagascar ...........................................................39
III.2- Exemple de nouvelles villes dans le monde .......................................................45
PARTIE II : MATERIELS, METHODES UTILISES RESULTATS OBTENUS ..........48
Chapitre IV- Présentation des outils et démarche de l’étude ............................................49

XI
XI
IV.1- Présentation des outils........................................................................................49
IV.2- Démarche de l’étude .........................................................................................52
IV.3- Présentation du projet ........................................................................................56
IV.4- Démarche pour les essais mécaniques au laboratoire ........................................63

Chapitre V- Résultats obtenu et interprétations ................................................................65


V.1- Essais mécaniques du bambou ...........................................................................65
V.2- Calcul de structure ..............................................................................................68
V.3- Dessin .................................................................................................................84
V.4- Maquette..............................................................................................................86

PARTIE III : ETUDE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET


PERSPECTIVE ..............................................................................................88
Chapitre VI- Analyse des impacts environnementaux ......................................................89
VI.1- Impact environnemental du bambou ...................................................................89
VI.2- Matériaux biosourcées dans la construction durable .........................................91
VI.3- Processus d’identification des impacts du projet sur le milieu récepteur ...........94

Chapitre VII- Etude des marchés internationaux ...............................................................107


VII.1- Généralité sur l’étude de marché international ..................................................107
VII.2- Définition ...........................................................................................................107
VII.3- Objectifs.............................................................................................................107
VII.4- Le Marché ..........................................................................................................108
VII.5- La concurrence ..................................................................................................108
VII.6- Perspective d’exportation à l’étranger ...............................................................109

CONCLUSION .......................................................................................................................111
BIBLIOGRAPHIE/WEBOGRAPHIE .................................................................................I
ANNEXES ...............................................................................................................................V
TABLE DES MATIERES .....................................................................................................XIII

XIII
Nom : RAZAFINDRATSITO
Prénoms : Aina Hervé
Adresse : Lot II C 71 Manjakaray
Tél : 034 51 020 49
E-mail : nahearis29@yahoo.fr

Titre du mémoire : «Contribution à l’étude de l’utilisation du bambou dans les constructions


biosourcées : cas de la nouvelle ville d’Arivonimamo »
Pagination
Nombre de pages : 111
Nombre de tableaux : 12
Nombre de figures : 19
Nombre de photos : 22

Résumé :
Ce présent travail s'est focalisé sur l'étude de l'utilisation du bambou dans la construction des
bâtiments pour le cas d'une nouvelle ville à Arivonimamo. Selon notre étude, le bambou est idéal
pour la construction biosourcée avec ses qualités physico-chimiques, se propriétés mécaniques ses
forts rendements et ses multiples avantages au niveau environnemental. Le produit en lamellé collé
de bambou conçu dans cette étude a une résistance supérieure à celle du bois; avec ses qualités, il
peut se substituer aux bois de forêt naturelle.
Mots clés : bambou, construction biosourcée, lamellé-collé.

Abstract:
This work focused on the study of the use of bamboo in building construction for the case of a new
city in Arivonimamo. According to our study, bamboo is ideal for bio-based construction with its
physicochemical qualities, high yields and multiple environmental benefits. The glued laminated
bamboo product designed in this study has a higher strength than wood; with its qualities, it can
replace natural woods.
Keywords: bamboo, biosourced construction, glulam.

Rapporteur: Docteur RANDRIAMAMONJY Yvonne Anna

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