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REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Fitiavana - Tanindrazana - Fandrosoana

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

**************
UNIVERSITE D’ANTSIRANANA

FACULTE DES SCIENCES

**************
MENTION : SCIENCES CHIMIQUES

PARCOURS : Génie des Procédés et Chimie Appliquée

Mémoire de fin d’étude en vue d’obtention du Diplôme de Master en

Sciences Chimiques

.
Analyses physico-chimiques et microbiologiques de deux
sources d’eau dans la ville de Diego-Suarez
(Antsakombiny et Manarintsoa)

Réalisé par : RANOMENDAZA Violain Xavier


Soutenu publiquement le 15 Mars 2021 devant les Membres du jury composés de :

Président : RAZAFITSIFERANA Théophile, Maître de Conférences

Examinateur : BISOA Victor, Assistant

Examinatrice : SEVA ANDRAINA Alicia, Assistante

Encadreur : ANDRIAMADIO Julio Hervé, Maître de Conférences

Année Universitaire 2018 - 2019


REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Fitiavana -Tanindrana - Fandrosoana

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

*******************
UNIVERSITE D’ANTSIRANANA

FACULTE DES SCIENCES

****************
MENTION : SCIENCES CHIMIQUES
***********
PARCOURS : Génie des Procédés et Chimie Appliquée

Mémoire de fin d’étude en vue d’obtention du Diplôme de Master en

Sciences Chimiques

Analyses physico-chimiques et microbiologiques de deux


sources d’eau dans la ville de Diego-Suarez
(Antsakombiny et Manarintsoa)

Réalisé par : RANOMENDAZA Violain Xavier


Soutenu publiquement le 15 Mars 2021 devant les Membres du jury composés de :

Président : RAZAFITSIFERANA Théophile, Maître de Conférences

Examinateur : BISOA Victor, Assistant

Examinatrice : SEVA ANDRAINA Alicia , Assistante

Encadreur : ANDRIAMADIO Julio Hervé, Maître de Conférences

Année Universitaire 2018 - 2019


DEDICACE
Je dédie ce modeste travail à : A toute ma famille et en particulier (Mes Parents, Mes frères
et sœurs, Mes ami(e)s et collègues)

RANOMENDAZA Violain Xavier Année d’Universitaire 2018-2019


Auteur : RANOMENDAZA Violain Xavier

Tel : 032 25 926 47 et 034 23 577 57

E-mail : ranomendazaviolaixavier@gmail.com

Encadreur : Docteur ANDRIAMADIO Julio Hervé

Nombres des tableaux : 15

Nombres des figures : 37

Nombres des pages : 61

Titre : « Analyses physico-chimiques et microbiologiques de deux sources d’eau dans la ville


de Diego-Suarez (Antsakombiny et Manarintsoa) »

Mots clé : eau de rivière Antsakombiny, eau souterraine Manarintsoa, analyse, paramètre,
physico-chimiques, bactériologiques et traitement.

RESUME
L’eau de rivière d’Antsakombiny et eau de souterraine de Manarintsoa constituent
l’une des ressources les plus précieuses en eau potable de la District de Diego I.

Cependant, la qualité de ces ressources se dégrade en permanence compte tenu de


l’anthropisation due aux nombreux foyers de pollution. Tous ces facteurs amplifient les
risques sanitaires de contamination. L’objectif de ce travail est d’évaluer la qualité physico-
chimiques, bactériologiques et de traitement préconisé de deux eaux suivants la référence
avec des normes Malagasy.

Les résultats des paramètres physico-chimiques sont obtenus ainsi à partir des mesures
et des analyses effectuées sur les différentes eaux prélevées, ont montré que les valeurs de la
turbidité ainsi que les fortes teneurs en nitrite et nitrate sont représentées l’argent principal à
fort impact sur la qualité des eaux à analyser.

Les résultats des paramètres microbiologiques sont chargés beaucoup les microbes
dans les deux sources d’eau étudier. Les paramètre physico-chimiques et microbiologiques
sont restes ne conformes pas aux normes Malagasy. Tandis que les eaux traitées analysées ont
une excellente qualité.

RANOMENDAZA Violain Xavier Année d’Universitaire 2018-2019


Author : RANOMENDAZA Violain Xavier
Tel : 032 25 926 47 and 034 23 577 57
E-mail : ranomendazaviolaixavier@gmail.com
Supervisor : Doctor ANDRIAMADIO Julio Hervé
Number of tables : 15
Numbers of figures : 37
Number of pages : 61
Title : "Physico-chemical and microbiological analyzes of two water sources in the city of
Diego-Suarez (Antsakombiny and Manarintsoa)"
Keywords : Antsakombiny river water, Manarintsoa groundwater, analysis, parameter,
physicochemical, bacteriological and treatment.

ABSTRACT
The Antsakombiny river water and Manarintsoa groundwater constitute one of the
most valuable drinking water resources in the District of Diego I.
However, the quality of these resources is constantly deteriorating given the anthropization
caused by the many sources of pollution. All these factors amplify the health risks of
contamination. The objective of this work is to assess the physicochemical, bacteriological
and recommended treatment quality of two waters following the reference with Malagasy
standards.
The results of the physicochemical parameters are thus obtained from the
measurements and analyzes carried out on the different water sampled, showed that the values
of turbidity as well as the high nitrite and nitrate contents are represented by the main silver
with high impact on the quality of the water to be analyzed.
The results of microbiological parameters are heavily loaded with microbes in both
water sources to study. The physico-chemical and microbiological parameters did not comply
with Malagasy standards. While the treated water analyzed has excellent quality.

RANOMENDAZA Violain Xavier Année d’Universitaire 2018-2019


REMERCIEMENTS
- Avec le système LMD, la formation des stages à la Faculté des Sciences d’Université
d’Antsiranana impose aux étudiants qu’au bout du semestre 10, ils doivent réaliser un livre de
mémoire, en vue d’obtenir le grade de Master. Le chemin était trop long et plein obstacle,
mais, le soutien de quelques aimables personnes m’ont permis de continuer et d’arriver là où
j’en suis maintenant. Il me serait ingrat d’omettre l’expression de ma gratitude envers ces
personnes

- Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui
nous a donné la force et la patience d’accomplir ce modeste travail.

Je tiens à remercier :

- Monsieur RATSARAMODY Justin, Maître de Conférences, Président de


l’Université d’Antsiranana, qui assure la mise en marche de l’administration et de
l’enseignement dans notre Université ;

- Monsieur RABEARIVONY Jeanneney, Maître de Conférences, Doyen de la

Faculté des Sciences de l’Université d’Antsiranana, de m’avoir permis de continuer


mes études dans l’établissement qu’il dirige ;

- Monsieur ANDRIAMADIO Julio Hervé, maître de Conférences, Responsable de


Mention Sciences Chimiques, de la Faculté des Sciences à l’Université d’Antsiranana et mon
encadreur qui m’accepte, qui m’a beaucoup aidé et communiqué la substance de son
expérience, les suggestions et ses conseils pour la réalisation de ce travail.

- Monsieur LEHIMENA Clément, Professeur, Responsable de parcours Génie des


Procédés et Chimie Appliquée ;

- Tous les enseignant(e)s à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antsiranana, qui


ont bien voulu me partager leurs connaissances pendant toutes mes années d’études.
- Monsieur SAID Kohainy Bin Mohamed Chef Laboratoire de la station de
traitement d’eau PK7 de la société JIRAMA Antsiranana de m’avoir accueilli dans son
laboratoire, qui m’a accepté de faire un stage et, qui m’a donné ses précieux temps et ses
conseils pour la réalisation de ce travail.

RANOMENDAZA Violain Xavier Année d’Universitaire 2018-2019


- Monsieur Harmman, personnel du Laboratoire pour son aide, en particulier de
laboratoire de la station de traitement d’eau PK7 de la société JIRAMA Antsiranana qui m’a
dirigé durant mon stage au laboratoire.

- Je remercie le Chef de Laboratoire de microbiologique de la société STAR


Antsiranana qui m’a donnée les résultats d’analyse des eaux.

J’exprime mes plus sincères remerciements aux autres membres de jury qui ont accepté de
juger ce travail :

- Je remercie Monsieur, RAZAFITSIFERANA Théophile, Maître de conférences


de l’Université d’Antsiranana qui m’a fait l’honneur de présider ce travail.
- Monsieur, BISOA Victor, Assistant de la Faculté des Sciences de l’Université
d’Antsiranana qui m’a fait l’honneur d’examiner ce travail.
- Madame, SEVA ANDRAINA Alicia, Assistante de la Faculté des Sciences de
l’Université d’Antsiranana qui m’a fait l’honneur d’examiner ce travail.

J’adresse également mes vifs remerciements :

- Enfin, je tiens à remercier ma famille et surtout mes parents de m’avoir soutenu


moralement, financièrement et qui m’ont encouragé tout au long de mes études.

- Ce manuscrit constitue un mémoire de recherche en vue de l’obtention du diplôme


MASTER en Sciences Chimiques, parcours Génie des procédés et chimie appliquée. Du fait,
il est l’aboutissement d’un long cheminement au cours duquel j’ai bénéficié de l’encadrement,
des encouragements et du soutien de plusieurs personnes, à qui je tiens à dire profondément et
sincèrement merci.

RANOMENDAZA Violain Xavier Année d’Universitaire 2018-2019


TABLE DES MATIERES
DEDICACE ................................................................................................................................. i

RESUME.................................................................................................................................... ii

ABSTRACT .............................................................................................................................. iii

REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iv

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... xi

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. xii

LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES .................................................................. xiv

INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1

PREMIERE PARTIE : SYNTHESES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES ......

I. Généralités sur l’eau ............................................................................................................... 3

I.1. Définition sur l’eau......................................................................................................... 3

I.2. Découverte de l’eau ........................................................................................................ 3

I.3. Composition chimique de l’eau ..................................................................................... 4

I.4. Caractéristiques physiques et chimiques de l’eau ....................................................... 4

I.5. Ressources des eaux ....................................................................................................... 4

I.5.1. Différents types d’eau ............................................................................................. 5

I.5.1.1. Eaux souterraines ............................................................................................. 5

I.5.1.2. Eaux de surfaces ............................................................................................... 5

I.5.1.3. Eaux potables .................................................................................................... 5

I.5.1.4. Eaux douces ....................................................................................................... 6

I.5.1.5. Eaux plates ........................................................................................................ 6

I.5.1.6. Eaux dures ......................................................................................................... 6

I.5.1.7. Eaux de marais.................................................................................................. 6

I.6. Pollutions des eaux ......................................................................................................... 6

I.6.1. Origine des pollutions ............................................................................................. 6

I.6.1.1. Pollution Industrie ............................................................................................ 6

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I.6.1.2. Pollution de l’agriculture ................................................................................. 7

I.6.1.3. Pollution domestique ........................................................................................ 7

I.6.1.4. Pollution des eaux pluviales ............................................................................. 7

I.6.1.5. Pollution d’origine naturelle ............................................................................ 7

I.6.1.6. Pollution par les substances associées au traitement de l’eau ...................... 7

I.7. Cycle hydrologique de l’eau .......................................................................................... 7

I.8. Paramètres caractéristiques de la qualité des eaux .................................................... 8

I.8.1. Propriétés organoleptiques ..................................................................................... 9

I.8.2. Paramètres physico-chimiques ............................................................................... 9

I.8.2.1. Paramètres physiques ....................................................................................... 9

I.8.2.2. Paramètres chimiques .................................................................................... 10

I.8.3. Paramètres microbiologiques ............................................................................... 16

I.8.3.1. Généralités ....................................................................................................... 16

I.8.3.2. Qualité microbiologique ................................................................................. 16

I.8.3.3. Position de l’OMS est la suivante .................................................................. 18

I.8.3.4. Norme des concentrations admissibles ......................................................... 18

DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES ............................................................

II.1. MATERIELS .............................................................................................................. 19

II.1.1. Situation et caractéristiques des sources étudiées ............................................. 19

II.1.2. Matériels pour les prélèvements physico-chimiques et microbiologiques ...... 20

II.1.3. Matériel et réactifs pour l’analyse des paramètres physico-chimiques et


microbiologiques ............................................................................................................. 20

II.1.3.1. Appareillages et verreries ............................................................................. 20

II.2. METHODES ............................................................................................................... 21

II.2.1. Méthode ou technique de prélèvement : ............................................................ 21

II.2.2. Les prélèvements peuvent se réaliser soit .......................................................... 22

II.2.3. Analyses organoleptiques .................................................................................... 23

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II.2.4. Analyses physico-chimiques ................................................................................ 23

II.2.4.1. Turbidité ........................................................................................................ 23

II.2.4.2. Potentiel d’Hydrogène (pH) ......................................................................... 24

II.2.4.3. Conductivité et température ........................................................................ 25

II.2.4.4. Fer ................................................................................................................... 26

II.2.4.5. Titre Alcalimétrique (TA) et Titre Alcalimétrique Complet (TAC) ........ 26

II.2.4.6. Matière organique ......................................................................................... 27

II.2.4.7. Titre Hydrométrique ou Dureté (TH) ......................................................... 28

II.2.4.8. Dosage du fer total ........................................................................................ 29

II.2.4.9. Dosage d’ions chlorure par la méthode de Mohr ....................................... 30

II.2.4.10. Dosage du chlore résiduel ........................................................................... 31

II.2.4.11. Ammonium (NH4+) ...................................................................................... 32

II.2.4.12. Nitrate (NO3-) ............................................................................................... 33

II.2.4.13. Nitrite (NO2-)................................................................................................ 34

II.2.5. Analyses des paramètres microbiologiques ....................................................... 35

II.2.6. Date et lieu de prélèvement ................................................................................. 35

II.2.7. Méthode de prélèvement ..................................................................................... 36

II.2.8. Technique de l’incubation microbienne ............................................................ 36

II.2.8.1 Entérocoques intestinaux sur milieu Slaneltz et Bartley (SB) ................... 37

II.2.8.2. Coliformes totaux sur milieu de culture m-Endo Agar ............................. 37

II.2.8.3. Coliformes fécaux sur milieu m-Endo Agar ............................................... 38

II.2.8.4. Germes totaux sur milieu Nutrient Agar .................................................... 38

II.2.8.5. Clostridiums sulfito-réducteurs sur milieu TSC (spores d’anaérobies


sulfito-réducteurs 20 mL-1) ......................................................................................... 38

II.3. Traitement microbiologie de deux sources d’eau analysée (Antsakombiny et


Manarintsoa) ....................................................................................................................... 39

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS .......................................................

III. RESULTATS ET DISCUSSIONS..................................................................................... 40

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III.1. Analyses organoleptiques ......................................................................................... 40

III. 1.1. Eau souterraine Manarintsoa (E.S.M) ............................................................ 40

III. 1.2. Eau de rivière Antsakombiny (E.R.A) ............................................................ 40

III.2. Analyses physico-chimiques ..................................................................................... 40

III.2.1. Mesure du pH (potentiel d’hydrogène) ............................................................ 40

III.2.2. Mesure de la turbidité ........................................................................................ 41

III.2.3. Mesure de température ...................................................................................... 41

III.2.4. Mesure conductivité ........................................................................................... 42

III.2.5. Mesure de nitrite [NO2-] .................................................................................... 42

III.2.6. Mesure de nitrate [NO3-].................................................................................... 43

III.2.7. Mesure d’Ammonium NH4+ .............................................................................. 44

III.2.8. Dosage d’ion chlorure par la méthode de Mohr.............................................. 45

III.2.9. Titre hydrométrique ou dureté (TH) ................................................................ 47

III.2.10. Titre d’Alcamétrique complet (TAC) ............................................................. 48

III.2.11. Titrage des matières organiques (MO)........................................................... 49

III.2.12. Fer total (Fe2+) .................................................................................................. 50

III.3. Résultats récapitulatifs des analyses ....................................................................... 51

III.4. Résultats des analyses microbiologiques avant traitement ................................... 53

III.4.1. Dénombrement des germes ............................................................................... 53

III.4.2. Dénombrement des Entérocoques intestinaux ................................................ 53

III.4.3. Dénombrement des Coliformes totaux ............................................................. 53

III.4.4. Dénombrement des Coliformes fécaux. ............................................................ 54

III.4.5. Dénombrement des Germes totaux .................................................................. 55

III.4.6. Dénombrement des Clostridiums sulfito-réducteurs ....................................... 55

III.5. Discussions ................................................................................................................. 56

III.6. Résultats des analyses microbiologiques des deux sources d’eau après
traitement......................................................................................................................... 58

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CONCLUSION ET RECOMMANDATION ..............................................................................

CONCLUSION ........................................................................................................................ 60

RECOMMANDATIONS ......................................................................................................... 62

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES .........................................

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 63

REFERENCES WEBOGRAPHIQUES ................................................................................... 66

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Classe de la dureté (°f) ......................................................................................... 13


Tableau 2. La qualité de l’eau en fonction de la dureté . ........................................................ 13
Tableau 3. Normes de potabilité Malagasy ............................................................................ 15
Tableau 4. Normes des concentrations admissibles pour les paramètres bactériologiques de
l’eau potable . ........................................................................................................................... 18
Tableau 5. Méthode colorimétrique des paramètres chimiques .............................................. 21
Tableau 6. Prélèvement de l’eau à analyser ............................................................................ 22
Tableau 7. Date de prélèvement microbiologique de deux sources d’eau ............................. 36
Tableau 8. Les valeurs de deux échantillons de l’eau et le norme .......................................... 41
Tableau 9. Résultats des analyses des paramètres physico-chimiques de l’eau de rivière
d’Antsakombiny et de l’eau souterraine de Manarintsoa ......................................................... 52
Tableau 10. Nombre des Entérocoques intestinaux sur milieu Slaneltz et Bartley (SB) ........ 53
Tableau 11. Nombre des Coliformes totaux sur milieu m-Endo ............................................ 54
Tableau 12. Nombre des Coliformes fécaux sur milieu m-Endo ............................................ 54
Tableau 13. Nombre des Germes totaux sur milieu Nutrient agar .......................................... 55
Tableau 14. Nombre des Clostridiums sulfito-réducteurs sur milieu TSC ............................. 55
Tableau 15. Résultats récapitulatifs d’analyse bactériologique des eaux d’Antsakombiny et
de Manarintsoa avant traitement .............................................................................................. 57
Tableau 16. Analyses microbiologiques des deux sources d’eau après traitement................. 59

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LISTE DES FIGURES
Figure 1. Représentation de la molécule d’eau. ........................................................................ 3
Figure 2.Cycle de l’eau ............................................................................................................. 8
Figure 3. Eau de rivière Antsakombiny (E.R.A). .................................................................... 19
Figure 4. Eau souterraine Manarintsoa (E.S.M). ..................................................................... 19
Figure 5.Mode d’analyse de la turbidité ................................................................................. 24
Figure 6. Molécule de bleu de bromothymol. ......................................................................... 24
Figure 7. Appareil de mesure du pH ...................................................................................... 25
Figure 8. Etape de mesure de la conductivité et de la température ........................................ 25
Figure 9. Molécule de phénolphtaléine. .................................................................................. 26
Figure 10. Molécule d’hélianthine .......................................................................................... 26
Figure 11. Etape de titrage alcalimétrique complet et TA ..................................................... 27
Figure 12. Etapes d’analyse des matières organiques ............................................................ 28
Figure 13. Molécule d’Ethylène Diamine Tétra Acétique (EDTA) . ...................................... 28
Figure 14. Etapes d’analyse de TH et THCa des eaux analysées............................................ 29
Figure 15. Réactifs utilisés pour l’analyse du fer ................................................................... 30
Figure 16. Méthode d’analyse du dosage de chlorure . ........................................................... 31
Figure 17. Analyse du dosage de chlore résiduel. ................................................................... 32
Figure 18. Analyse d’ammonium ........................................................................................... 33
Figure 19. Analyse de nitrate ................................................................................................. 34
Figure 20. Analyse en nitrite .................................................................................................. 35
Figure 21. Histogramme de pH de deux sources et la norme de la potabilité Malagasy ........ 40
Figure 22. Histogramme des turbidités des deux eaux différentes et avec de la norme de
potabilité Malagasy .................................................................................................................. 41
Figure 23. Histogramme de température de deux sources avec de la norme de potabilité
Malagasy .................................................................................................................................. 42
Figure 24. Histogramme des conductivités des deux sources et avec de la norme de potabilité
Malagasy .................................................................................................................................. 42
Figure 25. Courbe des nitrites des deux eaux différentes et avec de la norme de potabilité
Malagasy .................................................................................................................................. 43
Figure 26. Courbe des nitrates des eaux différentes et de la norme de potabilité Malagasy .. 44
Figure 27. Courbe d’ammonium des deux eaux différentes et de la norme de potabilité
Malagasy .................................................................................................................................. 45
Figure 28. Histogramme de la concentration de chlorure des eaux analysées pour AgNO3 ... 46

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Figure 29. Histogramme de titre hydrométrique de deux eaux différentes et de la norme de
potabilité Malagasy .................................................................................................................. 48
Figure 30. Histogramme de titrage des matières organiques des eaux des 2 sources analysées
.................................................................................................................................................. 50
Figure 31. Histogramme de la concentration en fer des eaux des 2 sources analysées ........... 51
Figure 32. Isolement des E.I sur milieu SB (E.N.T.M) et (E.N.T.A) .................................... 53
Figure 33. Isolement des C.T sur milieu m-Endo (E.N.T.M) et (E.N.T.A) ............................ 54
Figure 34. Isolement des C.F sur milieu m-Endo (E.N.T.M) et (E.N.T.A) ............................ 54
Figure 35. Isolement des G.T sur milieu Nutrient agar (E.N.T.M) et (E.N.T.A).................... 55
Figure 36. Isolement des Clostridiums sulfito-réducteurs sur milieu TSC ............................. 56
Figure 37. Histogramme des résultats d’analyses microbiologiques des deux sources d’eau
après traitement ........................................................................................................................ 59

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LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES

Symboles Noms Symboles Noms


A Antsakombiny ASR Anaérobie sulfito-
réducteur
Ag+ Ion argent cm Centimètre
Ag Argent Cl2 Chlore libre
Cl Chlore CMA Chlorure Maximum
Admissible
CMR Chlorure Maximal Cr Chrome
Recommendation
C.N.D Canadienne CT Coliformes totaux
Cu Cuivre CO2 Gaz carbonique
CF Coliformes fécaux CSR Clostridium Sulfito-
Réducteur
ºC Degré Celsius CaCO3 Carbonate de calcium
CrO2- Ion dichromate COND Conductivité
DIANA Diego, Ambilobe, Nosy-Be, E.R. A Eau de rivière
Ambanja Antsakombiny
E.S.M Eau souterraine Manarintsoa E.Coli Esherichia Coli
E.T. A Eau traitée Antsakombiny E.N.T. A Eau non traitée
Antsakombiny
E.N.T.M Eau non traitée de Manarintsoa E.T.M Eau traitée Manarintsoa
E.D.T. A Ethylène Diamine Tétra F.R.C Francais
Acétique
Fe2+ Ion Ferreux ºF Degré Fahrenheit
°f Degré francais Fe Fer
GN Gélose Nutritive g Gramme
GT Germes totaux H2O Eau
H Hydrogène JIRAMA Jiro sy Rano Malagasy
ISO Organisation Internationale de KMnO4 Permanganate de
Standarisation potassium

RANOMENDAZA Violain Xavier Année d’Universitaire 2018-2019


L Litre M Manarintsoa
m Mètre Mg Magnésium
min Minute mol Mole

M.E.M Ministère de l’Environnement


M.L.G Malagasy
et Microbiologique
mg Mille gramme MO Matière Organique
N Azote et Normalité MES Matière en Suspension
Na Nitrium ou Sodium NO2- Ion nitreux ou nitrite
NTU Néphélométric Turbdity Unit NH4+ Ion ammonium
Na+ Ion Natrium ou sodium NO3- Ion nitrique ou Nitrate
O Oxygène NET Noire Eriochrome T
OMS Organisation Mondiale de la PRGM Programme
Santé
pH Potentiel d’Hydrogène PK 7 Point Kilométrique 7
SPC Sous-Produits de Chloration S Soufre
S Siemens SO42- Ion Sulfate
SB Slaneltz et Bartley T Température
T Turbidimètre TA Titre Alcalimétrique
TAC Titre Alcalimétrique Complet TH Titre Hydrométrique
T. T. C Chlorure-2-3-5-Triphényl TSC Tryptone Sulfite
Tétrazolium Cyclosérine
µ Micro THM Trihalométhane
U. E Union Européen UFC Unité formant colonie
% Pourcentage µS Micro Siemens
UC Unité de Couleur VMA Valeur maximal
admissible
h Heure º Degré

RANOMENDAZA Violain Xavier Année d’Universitaire 2018-2019


INTRODUCTION GENERALE

RANOMENDAZA Violain Xavier Année d’Universitaire 2018-2019


L'eau est une ressource indispensable à la vie. Elle mérite une attention toute
particulière, vu qu’elle est très altérée et sérieusement menacée par les activités humaines. En
effet, la croissance démographique accompagnée d’une urbanisation rapide qui cause de
nombreuses perturbations pour les milieux naturels; l’industrialisation et l’utilisation non
rationnelle des engrais et pesticides et le manque de sensibilisation de la population envers la
protection de l’environnement, conduisent autant à un déséquilibre de l’écosystème et
génèrent des éléments polluants qui peuvent affecter la qualité physico-chimique et
biologique des milieux aquatiques récepteurs (Makhoukh M. et al, 2011).

L’eau des sources a été considérée depuis l’antiquité comme une réserve de bonne
qualité, facile à exploiter pour des besoins différents. Mais, les problèmes liés à la pollution
des nappes et la pression anthropique au niveau de ces écosystèmes aquatiques très
vulnérables exigent une surveillance permanente de leurs propriétés physico-chimiques et
microbiologiques.

Généralement, l’appréciation de la qualité des eaux (eau de surface et eau souterraine)


se base sur la mesure de paramètres physico-chimiques ainsi que sur la présence ou l’absence
d’organismes et de micro-organismes aquatiques, indicateurs de la qualité de l’eau.

Les analyses physico-chimiques et microbiologiques des eaux sont considérées


comme des outils complémentaires et reconnus comme des composantes essentielles des
programmes de surveillance de la qualité de l’eau. En effet, la surveillance physico-chimique
et microbiologique sont mesurées par les agents polluants et études des microbes existants
dans l’eau.

Pour cela, la technologie moderne nous a permis la conception des station de


traitement des eaux de surfaces pour pallier aux problèmes de pollution qui menacent la
potabilité de l’eau qui a été préservé pendant des siècle, le laboratoire d’analyse a un rôle très
important dans le suivie d’une station de traitement car c’est lui qui doit confirmer la
potabilité de l’eau après traitement et anticiper toutes les étapes nécessaire avant traitement à
l’aide des analyses pour l’obtention des résultats demandés afin de répondre aux exigences
réglementaires établies par l’organismes de la santé (Henri. L, 2012).

L’objectifs de ce travail, consiste à faire des analyses physico-chimiques et


microbiologiques pour déterminer la bonne qualité de deux sources d’eau dans la ville
Diego-Suarez (Antsakombiny et Manarintsoa) et trouver les solutions pour effectuer des
traitements moins coûteux.

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Pour la réalisation de cette étude, il faut enquêter sur les populations, analyser les
paramètres existants (physico-chimiques et microbiologiques) dans l’eau et trouver les
origines des polluants dans l’eau (sol, eau, homme, air, végétaux, animaux).

Dans la présente étude, on se propose d’étudier les analyses physico-chimiques,


microbiologiques et le traitement de deux sources d’eau dans la ville de Diégo-Suarez
(Antsakombiny et Manarintsoa).

Cette étude est subdivisée en trois parties :

Tout d’abord, nous vous présentons l’introduction suivie des différentes généralités sur l’eau ;

Ensuite, on expose les matériels et méthodes utilisés au cours de cette étude ;

Les résultats et discussions obtenus sont explicités dans la troisième partie ;

Enfin, la conclusion termine cet ouvrage puis les références bibliographiques et


webographiques.

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PREMIERE PARTIE

SYNTHESES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES

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I. Généralités sur l’eau
I.1. Définition sur l’eau
L’eau est un composé chimique être partout sur terre, essentiel pour tous les
organismes vivants connus. L'eau est un composé chimique simple, liquide à température et
pression ambiantes. Sa formule chimique est H2O, c'est-à-dire que chaque molécule d'eau se
compose d'un atome d'oxygène et de deux atomes d'hydrogène. C’est notamment un solvant
efficace pour la plupart des corps solides trouvé sur terre, l’eau est quelque fois désigné sous
le nom de « solvant universel ». L’eau, élément indispensable à la vie, est une part essentielle
du patrimoine mondial, mais aussi essentielle aux activités humaines (Agricoles, industrielles,
domestiques…). Une eau est dite potable ou eau de consommation quand elle satisfait un
certain nombre de caractéristiques la rendant propre à la consommation humaine (Technique
de la gestion et de la distribution de l’eau ; édition 2009).

Figure 1. Représentation de la molécule d’eau.


I.2. Découverte de l’eau
L’eau de tout temps a fasciné les hommes. Peu à peu, ils se sont rendus à cette
évidence : la même eau circule partout, recyclée sans cesse depuis plus de 3 milliards
d’années. En fait, c’est à la fin du 18ème siècle que l’on découvrit la nature réelle de l’eau
grâce au Physicien anglais Henry Cavendish qui l’analysent démontrant ainsi qu’il s’agissait
d’un corps composé formé d’hydrogène. En 1783, le Chimiste français Antoine Laurent
Lavoisier effectua l’opération inverse, c’est la synthèse (il parvient à reconstituer de l’eau à
partir de ces deux éléments). Dans une étude scientifique présentée en 1804, le Chimiste
français Joseph Louis Gay-Lussac et le naturalise Allemand Von Humboldt démontrèrent que

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la molécule d’eau était constituée de deux atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène
comme l’exprime la formule H2O (SARDI K., 2014).

I.3. Composition chimique de l’eau


L’eau n’est pas seulement un ensemble de molécules de H2O. Elle contient en réalité
naturellement une très grande variété de matières dissoutes, inertes ou vivantes : des gaz, des
substances minérales ou organiques, des microorganismes (bactéries, virus, plancton), ainsi
que des particules en suspension (fine particules d’argiles, limons et déchet végétaux). En
effet, l’eau est un excellent solvant qui se charge en composé solides ou gazeux tout au long
de son cycle, suivant les milieux (rivières, zones humides, roches, atmosphères, etc…) dans
lesquels elle circule ou séjourne : quand elle tombe en pluie, elle se charge des poussières
atmosphériques, quand elle ruisselle sur les sols (lessivage) et quand elle s’infiltre dans le
sous-sol, elle se charge des produits d’altération des roches. La composition chimique de
l’eau est aussi complètement liée aux caractéristiques du bassin dans lequel elle opère son
cycle (la nature du sol et du sous-sol, les espèces végétaux et animaux, mais également les
activités humaines) (SARDI K., 2014).

I.4. Caractéristiques physiques et chimiques de l’eau


L’eau possède sa densité la plus élevée à 4 °C et par la même son plus petit volume.
Elle se dilate aussi bien au refroidissement qu’au réchauffement. Ce phénomène, qui se
produit uniquement avec l’eau, est appelé anomalie de l’eau.

I.5. Ressources des eaux


Les réserves disponibles d’eaux naturelles sont constituées des eaux souterraines
(infiltration, nappes), des eaux de surface stagnantes (lacs, retenues de barrage) ou en
écoulement (rivières, fleuves) et des eaux de mer (JEAN C. B., 1983). Le total des ressources
: 2.109 km3 dont 97 % en mer et océans. Donc reste 3 % qui se trouvent ailleurs et qui est de
l’eau principalement non salée. Dans ces 3 % il y a :

• 18 % d’eaux profondes inexploitables ;

• 77 % des glaces ;

• 5 % d’autres constituées ;

• 3,5 % dans les êtres vivants ;

• 1 % dans les rivières ;

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• 5,5 % dans l’atmosphère ;

• 20 % eaux souterraines superficielles ;

• 30 % lacs salés ;

• 40 % eaux douces (BERNE F., 1972).

I.5.1. Différents types d’eau


I.5.1.1. Eaux souterraines
Les eaux souterraines sont toutes les eaux se trouvant sous la surface du sol, dans la
zone de saturation et en contact direct avec le sol ou le sous-sol et se caractérise par une
turbidité faible ou leurs eaux bénéficient de filtration naturelle importante. Comme elle se
caractérise par une contamination bactérienne faible, car elle est habituellement à l’abri des
sources de pollution. Par conséquence la dureté est souvent élevée, et les eaux souterraines
peuvent être en contact avec des formations rocheuses contenant des métaux bivalents comme
le calcium ou magnésium. En plus, dans les eaux souterraines, le fer et le magnésium
présentent une concentration élevée (DEGREMONT, 2005).

I.5.1.2. Eaux de surfaces


Par opposition aux eaux souterraines, l'eau de surface est l'eau qui se trouve à la
surface ou proche de la surface du sol. Dans une zone donnée, il s'agit pour l'essentiel des
cours d'eau, des océans, des lacs et des eaux de ruissellement qui s'y trouvent. Sa température
varie en fonction du climat et des saisons. Ces matières en suspension sont variables selon la
pluviométrie, la nature et le relief des terres à son voisinage. Sa composition en sels minéraux
est variable en fonction du terrain, de la pluviométrie et des rejets. Une eau de surface est
ordinairement riche en oxygène et pauvre en dioxyde de carbone (DEGREMONT, 2005).

I.5.1.3. Eaux potables


La notion de potabilité est liée directement à l’alimentation humaine. Une eau
naturelle est dite potable si elle présente les qualités suivantes :

• Fraîcheur et limpidité ;

• Absence d’odeur et de couleur ;

• Goût agréable ;

• Suffisamment douce, aérée ;

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• Minéralisation raisonnable ;

• Absence de matières organiques et de germes pathogènes.

I.5.1.4. Eaux douces


On parle d’eau douce par opposition aux eaux salées et aux eaux dures.

I.5.1.5. Eaux plates


Ce sont des eaux caractérisées par un manque total de saveur, pourvu en oxygène, sans
fraîcheur naturelle.

I.5.1.6. Eaux dures


Une eau dure incruste à froid ou à chaud les récipients qui la contiennent. La dureté est
engendrée par la présence des ions calcium, magnésium et un à degré moindre le fer et
l’aluminium.

I.5.1.7. Eaux de marais


Les eaux de « marais » ou « tourbier » sont des eaux douces caractérisées par une
faible valeur de pH, due à la présence d’acides organiques et qui les rend très corrosives. On
les appelle parfois « eaux rouges » en raison de la présence des particules à base d’oxyde de
fer en suspension.

I.6. Pollutions des eaux


La pollution ce terme indique la présence dans un milieu naturel (eau, air, sol) d’une
substance étrangère nocive ou non. La pollution des eaux peut être définie comme une
dégradation de celle-ci par les éléments qu’elle a accumulée de son utilisation. Ces éléments
indésirables proviennent des excréments chimiques, des rejets provenant d’industries divers,
du lessivage des terrains traversés. Le problème de la pollution des eaux représente sans
aucun doute l’un est aspects les plus inquiétants de la dégradation du milieu naturel (Marcel.
J et al., 1984).

I.6.1. Origine des pollutions


I.6.1.1. Pollution Industrie
Depuis longtemps la pollution est devenue d’un phénomène de moindre importance
aussi bien pour les industriels que pour le pouvoir public du fait au niveau relativement faible
de l’industriel. Par exemple : liée surtout aux matières en solution (acides, pétrole, gasoil)

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I.6.1.2. Pollution de l’agriculture
Ces produits parfois toxiques lorsqu’ils sont utilisés en excès vont contaminer en
période de pluie les eaux de surfaces, de souterraine et de la rivière par infiltration.

Par exemple : elle utilise des engrais chimiques azotés et phosphores.

I.6.1.3. Pollution domestique


Nos eaux usées urbaines sont constituées de matière organique biodégradable certes
mais de grandes consommatrices d’oxygène, de germes pathogènes et de produits chimiques
(SEGHIRI. R., 1996)

I.6.1.4. Pollution des eaux pluviales


Il ne faut pas oublier par ailleurs la pollution générée par les eaux pluviales. L’eau de
pluie se charge d’impuretés au contact de l’air (fumées industrielles).

I.6.1.5. Pollution d’origine naturelle


Certaines substances naturellement présentes dans l’environnement entraînent parfois
des problèmes de contamination de l’eau potable. Des composés inorganiques comme le
baryum, l’arsenic, les fluorures, le sodium, les chlorures, le mercure, le cadmium et les
cyanures peuvent contaminer l’eau potable. L’eau souterraine est particulièrement vulnérable
lorsqu’il y a présence de métaux dans les formations géologiques environnantes (DJABRI.
L., 1996).

I.6.1.6. Pollution par les substances associées au traitement de l’eau


La chloration de l’eau dans le but de la rendre potable est un procédé très répondu et
reconnu efficace. La chloration est même considérée par les experts comme étant l’une des
plus importantes initiatives de santé publique du XXe siècle. Cependant, bien qu’il soit
efficace pour contrôler principalement les virus et les bactéries, le chlore, en présence de
matières organiques, entraîne la formation de plusieurs sous-produits de chloration (SPC)
potentiellement cancérigènes comme par exemple les trihalométhanes (THM) (Lounnas,
1989).

I.7. Cycle hydrologique de l’eau


Le moteur de ce cycle est le soleil : grâce à l’énergie thermique qu’il rayonne, il active
et maintient constamment les masses d’eau en mouvement. Ce cycle se divise en deux parties
intimement liées : Une partie atmosphérique qui concerne la circulation de l’eau dans
l’atmosphère, sous forme de vapeur d’eau essentiellement ; Une partie terrestre qui concerne

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l’écoulement de l’eau sur les continents, qu’il soit superficiel ou souterrain
(A. DENAT P. et al., 1985).

Figure 2.Cycle de l’eau


En résumé, on retiendra les phénomènes suivants :

1.Evaporation : chauffée par le soleil, l'eau des océans, des rivières et des lacs s'évapore et
monte dans l'atmosphère.
2.Condensation : au contact des couches d'air froid de l'atmosphère, la vapeur d'eau se
condense en minuscules gouttelettes qui, poussées par les vents, se rassemblent et forment des
nuages.
3.Précipitations : les nuages déversent leur contenu sur la terre, sous forme de pluie, neige ou
grêle.
4.Ruissellement : la plus grande partie de l'eau tombe directement dans les océans. Le reste
s'infiltre dans le sol (pour former des nappes souterraines qui donnent naissance à des sources)
ou ruisselle pour aller grossir les rivières qui à leur tour, vont alimenter les océans. Et le cycle
recommence.
I.8. Paramètres caractéristiques de la qualité des eaux
Les qualités admises d’une eau d’alimentation impliquent la garantie de son innocuité
vis-à-vis de l’homme qui est appelé à la consommer. Une eau potable doit présenter un certain
nombre de caractères physiques, chimiques et biologiques et répondre, à certains critères

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essentiels (incolore, insipide, inodore…) appréciés par le consommateur. Toutefois, ses
qualités ne peuvent pas se définir dans l’absolu, ni d’une manière inconditionnelle.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a édicté des normes internationales pour l’eau de
boisson (A. KHADRAOUI et al., 2008).

I.8.1. Propriétés organoleptiques


a) Couleur : Dans l’idéal, l’eau potable doit être claire et incolore. Le changement de couleur
d’une eau potable peut être le premier signe d’un problème de qualité. Dans un échantillon
d’eau, l’intensité relative d’une couleur est analysée à l’aide d’une échelle arbitraire composée
d’unités de couleur vraie.

b) Goût et Odeur : Les eaux de consommation doivent posséder un goût et une odeur non
désagréables. La plupart des eaux, qu’elles soient ou non traitées, dégagent une odeur plus ou
moins perceptible et ont une certaine saveur. Ces deux propriétés, purement organoleptiques,
sont extrêmes subjectives et il n’existe aucun appareil pour les mesurer. Selon les
physiologistes, il n’existe que quatre saveurs fondamentales : salée, sucrée, aigre et amère
(DEGREMENT, 1952).

I.8.2. Paramètres physico-chimiques


I.8.2.1. Paramètres physiques
a) Température

L’évolution de la température dépend du mode d’utilisation de l’eau avant son rejet et


surtout le parcours de l’eau avant l’exutoire ou la station d’épuration. En général l’eau doit
être évacuée vers l’environnement à des températures inférieures à 30 °C une eau plus chaude
constitue une pollution (FRANCK Rejsek., 1983).

b) Turbidité

La turbidité est la mesure de l’aspect trouble de l’eau. C’est la réduction de la


transparence d’un liquide due à la présence de matières non dissoutes. Elle est causée, dans
les eaux, par la présence de matières en suspension (MES), comme les argiles, les limons sont
les micro-organismes. Un faible part de la turbidité peut être dû également à la présence de
matières colloïdales d’origine organique ou minérale (FRANCK R., 1983).

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c) Conductivité

La conductivité, caractéristique physico-chimique de l’eau liée à la concentration des


substances dissoutes et à leur nature. Les matières organiques et colloïdes ne présentent
qu’une faible conductivité. Elle varie avec la température. La conductivité électrique d’une
eau est la conductance d’une colonne d’eau comprise entre deux électrodes métalliques de
1 cm² de surface et séparées l’une de l’autre de 1 cm. La conductivité électrique s’exprime en
micro siemens cm-1. La mesure de la conductivité permet d’avoir très rapidement une idée sur
la concentration des sels dissous dans l’eau. Une conductivité élevée traduit soit des pH
anormaux, soit le plus souvent une salinité élevée (FRANCK R., 1983).

I.8.2.2. Paramètres chimiques


a) Potentiel d’hydrogène (pH)

Le pH d’une eau est dû à la concentration de cette eau en ions H+ ou OH-. Une eau
équilibrée aura un pH neutre de 7. Des variations trop élevées du pH par rapport à cette valeur
moyenne de 7 constitue une pollution. Des eaux dont le pH présente de grands écarts par
rapport à la neutralité sont polluées (RODIER. J., 1996). Une eau pure a un pH de 7. Son
équilibre est modifié par les sels dissous et devient acide si le pH est inférieur à 7 et basique si
le pH est supérieur à 7. L’échelle de pH va de 0 à 14.

b) Matières organiques (MO)

La matière organique est principalement issue de la décomposition des végétaux, des


animaux et des microorganismes. Il est donc difficile de donner une description précise ou
une composition moyenne. Elle participe à beaucoup des paramètres de qualité de l’eau :
couleur, sous-produits de désinfection, odeurs, saveurs…etc.

c) Chlorure

En plus de l’agressivité et de la minéralisation qu’ils conférents ces eaux, des taux


élevés modifient la saveur de l’eau et contribuent aux dépôts de sels néfaste pour l’agriculture
(MERABET S., 1999). Sur la base des résultats des analyses effectuées pour les échantillons
des eaux. Au niveau de la région d’étude, les teneurs en chlorures sont inférieures à 200 mg.
L-1. Selon les normes malagasys relatives à la potabilité des eaux, la concentration en chlorure
maximale recommandée (CMR) est de 300 mg. L-1 alors que le maximum admissible (CMA)
est de 750 mg. L-1. De ce fait, et concernant ce paramètre ainsi discuté, la qualité de l’eau au
niveau de la région d’étude est excellente.

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d) Fer total

Le fer est un élément assez abondant dans les roches sous forme de silicates, d'oxydes
et d’hydroxydes, de carbonates et de sulfures. La craie contient des nodules de marcasite
(sulfure) ; les terrains jurassiques présentent un niveau d'oolithes en oxydes de fer. Le fer est
soluble à l'état d'ion Fe2+ (ion ferreux) mais insoluble à l'état Fe3+ (ion ferrique). La valeur du
potentiel d'oxydo-réduction du milieu conditionne donc sa solubilité et la teneur de l'eau en
fer. Les nappes captives isolées des échanges avec la surface sont en conditions réductrices :
leur eau est ferrugineuse. Ce fer dissous précipite en milieu oxydant, en particulier au niveau
des sources et à la sortie des conduites. La présence de fer dans l'eau peut favoriser la
prolifération de certaines souches de bactéries qui précipitent le fer où corrodent les
canalisations. Un traitement spécifique est alors nécessaire (précipitation en milieu oxydant).
Les teneurs en fer total dans la région d’étude sont variées de 0,032 mg. L-1 à 0,28 mg. L-1 la
concentration en fer dans la région est inférieure à la norme recommandée.

e) Nitrates (NO3-)

Les nitrates sont présents naturellement dans les eaux, les apports excessifs ou mal
maîtrisés d’engrais azotés provoquent une augmentation des nitrates dans les ressources. Les
nitrates se transforment en nitrite dans l’estomac. Ces nitrites peuvent provoquer la
transformation de l’hémoglobine du sang en méthémoglobine, impropre à fixer l’oxygène. Ce
phénomène est à l’origine de cyanoses, notamment chez les nourrissons. La consommation
d‘eau chargée en nitrates ou nitrites par la femme enceinte ou le nourrisson peut constituer un
risque pour le nouveau-né (MIZI A., 2006).

f) Nitrites (NO2-)

Ils sont également assez largement présents, mais à des niveaux bien moindres que le
nitrates. Les nitrites proviennent d’une oxydation incomplète des matières organiques.
Comme les nitrates, les nitrites sont très répandus dans l’environnement, les uns et les autres
se retrouvent dans la plupart des produits alimentaires, dans l’atmosphère et dans une grande
partie des eaux. Les fortes teneurs correspondent à la réduction des nitrates en nitrites par les
anaérobies sulfito-réducteurs. Le taux normal en nitrites est fixé à 0,1mg. L-1 selon l’OMS. La
présence des Nitrites dans l’eau en quantité importante dégrade la qualité de l’eau et pourrait
affecter la santé humaine. La toxicité liée au nitrite est très significative en raison de leur
pouvoir oxydant.

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g) Ammonium (NH4+)

La teneur en ammonium mesure la quantité en ions ammoniums (NH4+) présents dans


l’eau. L’ammonium est la forme réduite de l’azote. Expérimentalement, l’azote ammoniacal
est toxique pour la vie aquatique. Cet élément provient en général du lessivage des terres
agricoles et des eaux usées d’origine industrielle. L’appareil de lecture utilisé est le
“spectrophotomètre” d’absorption moléculaire.

h) Titre alcalimétrique (TA)

Le TA représente la teneur en sels de calcium et de magnésium : il exprime la dureté


de l’eau ; son expression en donnée en degrés français (°f). Si le TA est trop élevé, il faut
installer un détartreur électronique (pour éviter l’entartrage de certains éléments). Si le TA est
trop faible, on peut amener du calcium soit par adjonction de chlorure de calcium, soit par
passage de l’eau sur un filtre à base de carbonate de calcium.

NB : comme c’est essentiellement le produit TA x TAC qui a une influence sur la corrosion,
on peut, dans une certaine mesure, choisir selon l’installation la solution la plus pratique.

i) Titre alcalimétrique complet (TAC)

Le TAC représente la teneur en bicarbonate contenu dans l’eau et est exprimé en degré
français (°f). Le TAC est le pouvoir tampon de l’eau. En général le TAC est inférieur au TH.
Pour diminuer le TAC, il faut détruire les bicarbonates, par de l’acide chlorhydrique par
exemple : cette correction ne pourra être que limitée, à cause de la baisse de pH. Pour
augmenter le TAC, il faut ajouter du bicarbonate ou, éventuellement, du carbonate si le pH de
l’eau est trop bas.

j) TH ou dureté

Il doit être situé de préférence entre 10 et 20 °f. Une valeur de TH trop faible entraîne
la corrosion, une valeur de TH trop élevée, ce qui est le plus fréquent, entraîne l’entartrage.

Il faudra donc surveiller attentivement la valeur de TH.

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Tableau 1. Classe de la dureté (°f) (LAFERRIERE M. et al., 1995).

Dureté TH (°f) Aspect

1< TH<5 Eau très douce

5<TH<12 Eau de faible dureté

12<TH<25 Eau de dureté moyenne

25<TH<50 Eau très dure

TH<150 Eau de dureté très élevée

La dureté ou titre hydrométrique d’une eau, est une grandeur reliée à la somme des
concentrations en cation métalliques calcium, aluminium, fer strontium ...présents dans l’eau.
Les deux premiers cations calcium (Ca2+), magnésium (Mg2+), sont généralement les plus
abondants (Check T., 2007). Ainsi, comme le (Ca2+) et le (Mg2+) sont les plus abondants, par
conséquent, la dureté de l’eau est due à la présence de calcium dans une moindre mesure, de
magnésium. Elle est généralement exprimée en milligramme par litre de calcium (mg. L-1 de
CaCO3) et aussi très souvent en degré français (°f). Une eau très dure présente des
inconvénients d’utilisation, tels que la diminution des propriétés détergentes des lessives et les
dépôts de tartre sur les parois des canalisations d’eau (RODIER J., 1984). Une eau trop
douce est une eau corrosive. Elle attaque les parois des canalisations d’eau et contribue à la
dégradation de la qualité de l’eau à la suite de la dissolution de métaux lourds tels que le
plomb (LAFERRIERE M. et al., 1995).

Tableau 2. La qualité de l’eau en fonction de la dureté (BREMOND R. et al., 1973).

Qualification de l’eau Dureté en (mg. L-1 CaCO3)

Eau douce 0 à 60

Eau moyennement douce 60 à 120

Eau dure 120 à 180

Eau très dure Plus de 180

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Une TH supérieure à 200 mg. L-1, peut provoquer l’entartrage du système de
distribution et entraine une consommation excessive de savon avec formation d’écume
(Hawa S., 2000 et 2001).

k) Normes physico-chimiques de l’eau potable

Les normes visent à fournir aux consommateurs une eau qui ne constitue pas un
risque pour la santé. Dans ces recommandations, on propose des objectifs esthétiques. Une
eau de mauvaise qualité esthétique fait naitre un doute sur sa salubrité dans l’esprit du
consommateur. Cette mauvaise qualité découle souvent d’une contamination physico-
chimiques. Par conséquent, les différentes recommandations des physico-chimiques de ces
derniers sont représentées dans le tableau 3.

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Tableau 3. Normes de potabilité Malagasy (W1)

Paramètres organoleptiques Normes

Odeur Inodore
Couleur Incolore
Saveur désagréable Absence
Paramètres physiques Normes
Température < 25°C
Turbidité < 5 NTU
Conductivité < 3000 µS/cm
pH Entre 6,5 et 9,0
Paramètres chimiques Valeurs admissibles

Calcium < 200 mg/L


Magnésium < 50 mg/L
Chlorure < 250 mg/L
Eléments normaux Sulfate < 250 mg/L
Oxygène dissous en % de saturation > 75 %

Dureté TH < 500 mg/L en CaCO3

Matières organiques < 2 mg/L en milieu alcalin


< 5 mg/L en milieu acide
Chlore libre < 2 mg/L
Ammonium < 0,5 mg/L
Nitrite < 0,1 mg/L
Nitrate < 50 mg/L
Azote total < 2 mg/L
Manganèse < 0,05 mg/L
Eléments indésirables Fer total < 0,5 mg/L
Phosphore < 5 mg/L
Zinc < 5 mg/L
Argent < 0,01 mg/L
Cuivre < 1 mg/L
Aluminium < 0,2 mg/L
Fluor < 1,5 mg/L

Baryum < 1 mg/L


Arsenic < 0,05 mg/L
Chrome total < 0,05 mg/L

Cyanure < 0,05 mg/L


Eléments toxiques Plomb < 0,05 mg/L
Nickel < 0,05 mg/L
Polychlorobiphényle 0
Cadmium < 0,005 mg/L
Mercure < 0,001 mg/L

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I.8.3. Paramètres microbiologiques
I.8.3.1. Généralités
Généralement, tous les ressources d’eaux soient des lacs, des rivières, des fleuves,
aussi bien des nappes phréatiques un peu profondes, contient 3 types des germes :
typiquement aquatique, tellurique (due par ruissellement) et des germes de contamination
humaine ou animale (contamination fécale) ; que ce soit le type du germe il peut engendrer
des maladies infectieuses chez l’homme (RODIER J., 1984).

I.8.3.2. Qualité microbiologique


C’est le paramètre le plus important de la qualité de l’eau potable. Elle se mesure par
la présence d’organismes indicateurs de pollution : les Germes totaux et les Coliformes qui
vivent normalement dans les intestins humains et animaux. Les bactéries indicatrices de
contamination fécale sont les Coliformes connus sous le nom d’Escherichia coli, les
Streptocoques fécaux et les Clostridiums sulfito-réducteurs. Elles se multiplient très
facilement et sont utilisées généralement comme germes tests de contamination fécale
(AHONON, 2011).

a) Entérocoques intestinaux

Les entérocoques font partie d’un groupe de bactéries naturellement présentes dans la
flore intestinale des animaux et des humains ; certains streptocoques fécaux sont très
apparentés aux entérocoques et sont encore utilisés à titre d’indicateurs de contamination
fécale (Gleeson & Gray, 1997). Ils se retrouvent habituellement dans les eaux souterraines à
la suite d'une pollution d’origine fécale (Gleeson & Gray, 1997 et 2000). La très grande
majorité des entérocoques, surtout ceux retrouvés en milieu naturel, ne possèdent pas un
pouvoir pathogène particulier envers les humains ; ce sont plutôt des microorganismes
pathogènes opportunistes infectant des personnes à risque comme les immunodéprimées
(Edmond et al., 1995 ; Madani et al., 1999).

b) Coliformes totaux

Les coliformes totaux sont utilisés depuis très longtemps comme indicateurs de la qualité
microbienne de l’eau car ils peuvent être indirectement associés à une pollution d’origine
fécale. Les coliformes totaux sont définis comme étant des bactéries en forme de bâtonnet,
gram négatif, aérobies ou anaérobies facultatives, possédant l’enzyme ß-galactosidase
permettant l’hydrolyse du lactose à 35 °C afin de produire des colonies rouges avec reflet
métallique sur un milieu gélosé approprié (Archibald et al., 2000). Les principaux genres

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inclus dans le groupe sont : Citrobacter, Enterobacter, Escherichia, Klebsiella et Serratia
(CHEVALIER, 2003). La plupart des espèces sont non pathogènes et ne représentent pas de
risque direct pour la santé, à l’exception de certaines souches d’Escherichia coli ainsi que de
rares bactéries pathogènes opportunistes (Edberg et al., 2000).

c) Coliformes fécaux

Ce sont des batônnets gram négatif, aérobies et facultativement anaérobies, non


sporulant, capables de fermenter le lactose à une température de 44,5 °C. Ils sont souvent
désignés sous le nom d’E.Coli bien que le groupe comporte plusieurs souches différentes
(Citrobacter freundii, Entérobacter aérogènes, Klebsiella pneumonial…). Les coliformes
fécaux sont intéressants car un très grand nombre d’entre eux vivent en abondance dans les
matières fécales des animaux à sang chaud et de ce fait, constituent des indicateurs fécaux de
la première importance (HARLYE John P. et al., 2010).

d) Germes totaux (bactéries aérobies)

La numération des germes aérobies mésophiles ou germes totaux, vise à estimer la


densité de la population bactérienne générale dans l’eau potable. Elle permet ainsi une
appréciation globale de la salubrité générale d’une eau, sans toute fois déterminer les sources
de contamination (LEVALLOIS, 2003). D’une manière générale, ce dénombrement est
utilisé comme indicateur de pollution et également comme indicateur d’efficacité de
traitement, en particulier des traitements physiques comme la filtration par le sol, qui devrait
entraîner soit une très forte diminution de la concentration bactérienne, soit même une
absence de bactéries (CEAEQ, 2000 ; El Haissoufi et al., 2011).

e) Clostridium sulfito-réducteur

Parmi les paramètres retenus pour déterminer la qualité microbiologique d’une eau
d’alimentation, les Clostridium sulfito-réducteurs sont pris en compte aussi. Les Clostridium
sulfito-réducteurs sont souvent utilisés comme des témoins de pollution fécale. La forme
spore, beaucoup plus résistante que les formes végétatives, les coliformes fécaux et les
streptocoques fécaux, permettrait ainsi de déceler une pollution fécale ancienne ou
intermittente. Sans débattre de l’intérêt réel d’une telle indication concernant la date de la
pollution, il faut cependant considérer que si les Clostridiums sulfito-réducteurs peuvent
certes être des germes fécaux, ce sont encore des germes telluriques et que, de ce fait, aucune

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spécificité d’origine fécale ne peut être attribuée à leur mise en évidence (Rodier et al.,
2009).

I.8.3.3. Position de l’OMS est la suivante


❖ De 0 à 10 E. Coli : l’eau peut être consommée telle quelle ;
❖ De 10 à 100 E. Coli : l’eau est polluée et un traitement est souhaitable ;
❖ De plus de 100 E. Coli : l’eau est dangereuse et doit être traitée ++++ (TREGOR,
1999).

I.8.3.4. Norme des concentrations admissibles


Le tableau ci-dessous montre les normes admissibles pour la connaissance des
paramètres microbiologiques.

Tableau 4. Normes des concentrations admissibles pour les paramètres bactériologiques de


l’eau potable (W 2).

Paramètres Unités Normes des concentrations admissibles

O.M. S U. E C.N. D F.R.C M.G.H

Entérocoques UFC.100 mL-1 ˂1 ˂1 0 0 0


Intestinaux

Coliformes Totaux UFC.100 mL-1 ˂1 ˂1 0 0 0

Coliformes Fécaux UFC.100 mL-1 ˂1 ˂1 0 0 0

Germes totaux UFC.100 mL-1 ˂1 ˂1 0 0 0

Clostridium
UFC.20 mL-1 ˂1 ˂1 0 0 0
sulfito-réducteur

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DEUXIEME PARTIE

MATERIELS ET METHODES

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II.1. MATERIELS
II.1.1. Situation et caractéristiques des sources étudiées
Les deux sources étudiées sont situées dans la commune urbaine de Diego-Suarez,
Antsiranana. La première source Antsakombiny (figure 3) se trouve sur la route vers Namakia
près la société brasserie STAR, et la deuxième source Manarintsoa (figure 4) est située à
800 m de campus Universitaire (Belle Rose) de l’Université d’Antsiranana sur la partie Sud-
Est et au bord de la mer. Historiquement : Les quartiers de deux sources d’eau Manarintsoa et
Antsakombiny utilise les eaux pour la consommation humaine et animale mais la différente
entre eux, la source 2 (Antsakombiny) pour l’irrigation gravitaire des cultures.

Figure 3. Eau de rivière Antsakombiny (E.R.A) (photo. RANOMENDAZA Violain Xavier,


2019).

Figure 4. Eau souterraine Manarintsoa (E.S.M) (photo. RANOMENDAZA Violain Xavier,


2019).

Afin d’évaluer la qualité aquatique, trois groupes de méthodes ont été employées :
l’analyse des paramètres organoleptiques, physico-chimiques et microbiologiques. Avant de

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faire ces analyses nous avons effectué des prélèvements dans les deux sources sur lesquelles
nous avons travaillé.

II.1.2. Matériels pour les prélèvements physico-chimiques et microbiologiques


a) Physico-chimiques : Nous avons utilisé des bouteilles plastique propres et bouchées
ayant chacune une capacité de 1.5 litres pour faciliter de transport et à manipuler. Les
composantes entrant dans leur fabrication n’impliquent aucune réaction risquant de
fausser les résultats.
b) Pour les microbiologiques : Nous avons employé des flacons stériles de 1L pour
éviter toute source de contamination.

II.1.3. Matériel et réactifs pour l’analyse des paramètres physico-chimiques et


microbiologiques
II.1.3.1. Appareillages et verreries
Pipette graduée c’est pour mesurer et prélever d’un volume des eaux analysée avec précision ;

Becher c’est pour déposer les réactifs (Eaux analysées ; Eau distillée ; EDTA ; NET ; NaOH ;
Salicylate d’ammonium ; Nitrate ; Gélule de nitrite ; Portion ; H2SO4 ; KMnO4- ; AgNO3- ;
K2CrO4- ; Sel de Mohr ; Chlorure ; Dymethyproxil ; Lithionite ; Phénolphtaléine ;
Hélianthine) après résultat ;

Spatule c’est pour prélever le solide en poudre comme les (NaOH ; Salicylate d’ammonium ;
Nitrate ; Gélule de nitrite ; Sel de Mohr) et éviter en cas de contact avec la peau ;

Eprouvette graduée sert à mesurer le volume d’un liquide comme lithionite, phénolphtaléine ;

Tube à essais c’est un récipient pour la lecture de coloration des mélanges ;

Agitateur magnétique c’est pour homogénéiser un mélange de façon automatique ;

Barreau magnétique c’est pour agiter le mélange ;

Conductimètre pour vérifier la conductivité, la température appelé sonde multi-paramètre ;

Turbidimètre pour vérifier la turbidité de l’eau, pour connaitre les taux de matière en
suspension, matière organique et de fer ;

Calorimètre pour vérifier la teneur des molécules comme par exemple les sulfates, nitrates,
nitrites ;

Flacon stérile pour servir de récipient de prélèvement des eaux analysées ;

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Flamme et alcool pour éviter les contaminations en contact avec l’eau ;

Des boites de pétri ce sont de petites boites, rondes, dans lesquelles sont coulés les milieux de
culture ;

Balance de précision pour la pesée lors de la préparation des milieux de culture ;

Etuves (28 °C, 37 °C et 48 °C) pour l’incubation ;

Milieux de culture (gélose de Slaneltz et Bartley, TSC, M-endo agar, Nutrient Agar) pour
multiplier les microbes dans l’eau à analyser ;

Matériel à usage unique (pipette pasteur, membranes filtrantes).

Tableau 5. Méthode colorimétrique des paramètres chimiques

Méthode colorimétrique Réactifs Détecteur

Poudre de l’ammonium Colorimètre


Ammonium
Eau distillée

Nitrate Poudre de nitrate Colorimètre


Eau distillée

Nitrite Poudre de nitrite Colorimètre


Eau distillée

II.2. METHODES
II.2.1. Méthode ou technique de prélèvement :
Rincer trois fois (de façon énergique) le flacon et son bouchon sauf si celui-ci est à
usage unique et contient un fixateur. L’eau de rinçage ne doit jamais être prélevée en surface.
Lors de l’écoulement de l’eau dans le flacon, un tour de main particulier fait que l’eau
s’écoule en tourbillonnant le long des parois ; Egoutter la bouteille en la secouant le col vers
le bas, plonger la bouteille dans l’eau avec le col vers le bas, retourner la bouteille en la
laissant inclinée selon un angle de l’ordre de 45°, goulot en position supérieure, face au
courant, remplir la bouteille lentement sans barbotage, en fin d’opération, lorsque la bouteille

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est pleine, il faut la remonter et la "sonner" en l’inclinant en tous sens (sans créer d’émulsion)
et en s’arrêtant de temps à autre de façon à chasser toutes les bulles d’air se trouvant au
contact des parois, rincer le bouchon par agitation dans l’eau, boucher la bouteille avec
précaution, mais vivement de façon à ne pas emprisonner de bulles d’air. Le flacon est donc
rempli complètement (sauf paramètres particuliers).

II.2.2. Les prélèvements peuvent se réaliser soit


Dans le cours d'eau se rapprocher le plus possible du chenal d’écoulement principal et
réalisez le prélèvement à la main face au courant. Le prélèvement se réalise en "amont" du
préleveur pour ne pas contaminer l'eau prélevée. Plongez les flacons à une trentaine de
centimètres de profondeur en évitant de récupérer les eaux de surface. L’eau est un élément
indispensable à la vie et revêt de l’importance pour d’innombrable activité humaine. L’eau
peut être rare à certains endroits, comme les zones arides et semi-arides, ou tout simplement
d’une qualité médiocre à d’autres endroits. Il est certain que l’augmentation de besoin en eau
pour les activités humaines accentuera les contraintes sur cette ressource. Le prélèvement
s’est fait au hasard dans la journée avec des bouteilles en plastiques de 1,5 L (bouteille d’eau
vive), bien identifiées c'est-à-dire portant des étiquettes indiquant : le nom de l’opérateur qui
effectue le prélèvement, le lieu où le site de prélèvement, la nature de l’échantillon, le mode
de prélèvement (ponctuel ou instantané, composite ou proportionnel), la date, l’heure du
début de prélèvement et sa durée, la technique de conservation, la précision des paramètres à
analyser au laboratoire.

Tableau 6. Prélèvement de l’eau à analyser

Date et année Heure de Lieu de prélèvement Sources des Laboratoire


de prélèvement eaux d’analyse
Éleveur
Prélèvement analysées

RANOMENDAZA 09 Février
6 h 45 min MANARINTSOA Souterraine
Violain Xavier 2019 JIRAMA
PK7
RANOMENDAZA 09 Février Antsiranana
8 h 10 min ANTSAKOMBINY Rivière
Violain Xavier 2019

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II.2.3. Analyses organoleptiques
Les analyses organoleptiques d’une eau sont : l’odeur, la saveur et la couleur.

a) Odeur et saveur : L’eau examinée est identifiée par l’organe olfactif pour savoir son
odeur et par l’organe de gout pour pouvoir distinguer la saveur.
b) Couleur : Il s’agit d’une comparaison visuelle d’un échantillon à celle de l’eau traitée.

II.2.4. Analyses physico-chimiques


Les prélèvements ont été effectués le 09 Février 2019 au niveau des deux sources
d’eau dans des bouteilles plastiques de 1,5 L rincés par l’eau du site. Les analyses se font
8 heures après le prélèvement. Les paramètres physico-chimiques réalisés au Laboratoire
d’analyse sont la turbidité, le pH, la conductivité, la température, le fer, le TA, le TAC, la
matière organique, le nitrite, le nitrate, le titre hydrométrique, l’ammonium, l’argent et le
fluor.

II.2.4.1. Turbidité
La mesure de la turbidité est de préciser les informations appréciables et l’aspect plus
ou moins trouble de l’eau.

Principe : La réduction de la transparence d’un liquide due à la présence de matières


en suspension se fait par comparaison de l’eau distillée à l’eau à analyser. Pour avoir une
bonne la lecture des résultats, il est indispensable d’essuyer les bouteilles à l’aide des
mouchoirs propres, il est nécessaire de vérifier l’absence de substance de suspension ou bull
d’air avant mesuré.

But : Déterminer les valeurs de ses paramètres physiques et de définir ses aspects
physiques.

Mode opératoire : Le turbidimètre est un appareil qui a mesuré la turbidité dans l’eau
et mise en marche des touches ON et OFF. Un flacon propre fermé contienne de l’eau analysé
de 5 mL. Après démarré l’appareil avec le flacon plein d’eau d’analyse. Afin donne le résultat
précise s’affiche en NTU donc le résultat affiche est notée.

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Figure 5. Mode d’analyse de la turbidité (photo. RANOMENDAZA Violain Xavier, 2019).

II.2.4.2. Potentiel d’Hydrogène (pH)


Principe : Le pH, appelé également potentiel hydrogène, indique l’équilibre entre les
acides et les bases d’une solution aqueuse. En d’autres termes, le pH est la mesure de
l’acidité, c’est -à-dire de la concentration en ions d’hydrogène (H+).

˗ Si l’eau a un pH inférieur à 7, elle est acide,

˗ Si l’eau a un pH égal à 7, elle est neutre,

˗ Si l’eau a un pH supérieur à 7, elle est basique.

• Bleu de bromothymol(C27H28Br2O5S)

Br OH

HO

Br

O
O
S

Figure 6. Molécule de bleu de bromothymol (W 3).


L’eau n’est jamais neutre sauf l’eau pure. Ceci est dû à la présence des bases faibles
bicarbonate (HCO3-), carbonate (CO3-) ainsi que les bases fortes hydroxyde (OH-) et du
phosphate.

Mode opératoire : Ajouter dans les deux eaux analysées la plaque du pH, Comparer
par les couleurs, afin lecture directe.
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Figure 7. Appareil de mesure du pH (photo. RANOMENDAZA Violain Xavier, 2019).

II.2.4.3. Conductivité et température


Principe : Il est à préciser que le mode opératoire du pH-mètre et celui du
conductimètre est pareil mais la conductivité a sa température relative. On donne les valeurs
de conductivités en µS. cm-1 et valeurs de températures en °C sur l’écran.

Mode opératoire : Appuyer sur le bouton ON/OFF pour mettre l’appareil sous
tension, laver l’électrode avec de l’eau distillée et rincer avec de l’eau à analyser puis
l’essuyer avec un tissu en coton bien propre, plonger l’électrode dans la solution et mesurer à
la profondeur minimum de quatre centimètres, attendre que la valeur soit stable avant de lire,
rincer à nouveau l’électrode avec de l’eau distillée et l’essuyer avec un mouchoir jetable
propre afin de faire une autre mesure.

Noté bien : La température joue le rôle plus important ou non négligeable étude avant
consommation de l’eau.

Figure 8. Etape de mesure de la conductivité et de la température (photo. RANOMENDAZA


Violain Xavier,2019).

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II.2.4.4. Fer
Principe : Ce paramètre représente la quantité en ions ferreux (Fe2+) qui existe dans
l’eau. L’existence des ions ferreux dans l’eau est responsable de la formation de la rouille
dans l’eau. La teneur en ions ferreux est exprimée en mg. L-1.

Mode opératoire : L’appareil de lecture utilisé est la comparatrice hydrocure et la


plaquette fer 0,06 à 1 mg. L-1 ou 0,3 à 5 mg. L-1. Le résultat est obtenu par la lecture de la
concentration correspondante à la couleur comparée sur la plaquette.

II.2.4.5. Titre Alcalimétrique (TA) et Titre Alcalimétrique Complet (TAC)


Principe pour TA : Le titre alcalimétrique simple mesure la concentration en
carbonates et bases fortes dans l’eau. En d’autres termes, il indique la teneur en bases libres
dans l’eau. La méthode utilisée est le dosage volumétrique par une solution acide.

Principe pour TAC : Le titre alcalimétrique complet consiste à déterminer la


concentration en ions OH-, CO32- et HCO3- dans l’eau. La méthode utilisée est le dosage
volumétrique de l’eau par une solution d’acide. Le titre alcalimétrique est nul si le pH de l’eau
est inférieur à 8,2. Cela implique qu’il n’y a pas d’ions hydroxydes dans l’eau. De ce cas, la
mesure de la teneur en ions bicarbonates HCO3- donne le titre alcalimétrique complet.

Phénolphtaléine(C20H14O4)

HO

OH

Figure 9. Molécule de phénolphtaléine (W 4).

Hélianthine(C14H15N3O3S)

N N N S
O
OH

Figure 10. Molécule d’hélianthine (W5).

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Mode opératoire pour TA : Prélever 100 mL d’eau à analyser dans un bécher,
ajouter 3 gouttes de phénolphtaléine : coloration rose, titrer avec H2SO4 N/50 en agitant
jusqu’à l’obtention du virage rose violacé.

Pour TAC : Prélever 100 mL d’eau à analyser dans un bécher, ajouter 3 gouttes,
d’hélianthine : coloration jaune, titrer avec H2SO4 N/50 en agitant jusqu’à l’obtention du
virage jaune à orange.

Figure 11. Etape de titrage alcalimétrique complet et TA (Photo. RANOMENDAZA Violain


Xavier, 2019).

II.2.4.6. Matière organique


Principe : Le test consiste à mesurer en milieu acide, la qualité d’oxygène utilisée
pour la réduction du permanganate de potassium par les matières oxydables contenues dans
une eau en utilisant la méthode à chaud et enfin titré à partir de KMn04.Ce paramètre consiste
à mesurer la teneur en oxygène dissous dans l’eau, plus précisément, l’oxygène provenant des
matières organiques d’origines animaux ou végétaux. Une eau de bonne qualité se montre
bien oxygénée. La quantité d’oxygène dissous dépend de la température.

Mode opératoire : Prélever 100 mL d’eau à analyser, verser 5 mL de NaHCl3 saturé,


porter à ébullition, ajouter 10 mL de KMnO4 N/80 et porter à ébullition pendant 10 min,
refroidir et y ajouter encore 5 mL de H2SO4 avec 10 mL de sel de Mohr, titrer avec KMnO4
jusqu’à l’apparition de la couleur rose persistante. Soit V1 le volume de KMnO4 versé,
recommencer les mêmes opérations avec de l’eau distillée.

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Figure 12. Etapes d’analyse des matières organiques (Photo. RANOMENDAZA Violain
Xavier, 2019).

II.2.4.7. Titre Hydrométrique ou Dureté (TH)


Principe : La dureté calcique ou titre calcique (TH) mesure la quantité en ion calcium
existant dans l’eau. La technique utilisée pour sa détermination est le dosage
complexométrique. Il est à noter que le calcium apporté par l’eau de boisson a des bienfaits
sur la densité osseuse. Titre hydrométrique ou dureté est équivalent de la concentration en ion
calcium. En fin de principe, apparition du couleur ou changement du couleur.

EDTA(C12H10N2O8)

O OH OH

N
N

HO
O OH

Figure 13. Molécule d’Ethylène Diamine Tétra Acétique (EDTA) (W 6).

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Mode opératoire pour TH : Prélever 100 mL d’eau à analyser, ajouter 2 mL de
tampon TH + quelques gouttes de NET, titrer avec EDTA,

Mode opératoire pour TH Ca ou dureté calcique : Prélever 100 mL d’eau à


analyser, pipeter 2 mL de NaOH + Prendre quelques cristaux de Patton reeder à l’aide d’une
spatule et ajouter dans l’eau à analyser,doser avec EDTA jusqu’au virage du violet au bleu
marine.

Figure 14. Etapes d’analyse de TH et THCa des eaux analysées (photo. RANOMENDAZA
Violain Xavier, 2019).

II.2.4.8. Dosage du fer total


Principe : Comparer la couleur de cette solution avec celle des plaquettes étalons de
Fer, en lisant la teneur correspondante en mg. L-1.

Mode opératoire : Prélever 100 mL d’eau à analyser dans un bécher, prendre


quelques grammes de réactif de Dithionite de Sodium, à l’aide d’une spatule, et ajouter dans
le bécher contenant de l’eau à analyser, agiter brièvement et laisser réagir pendant 2 min,
prélever et ajouter 16 gouttes (2 mL) de réactif de Diméthylglyoxine, à l’aide d’un compte-
goutte, agiter brièvement jusqu’à la dissolution du réactif pendant 2 min, ajouter encore 16
gouttes d’ammoniaque, dans un même bécher, en agitant et en attendant pendant 2 min,
comparer la couleur de cette solution avec celle des plaquettes étalons de Fer, en lisant la
teneur correspondante en mg. L-1.

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Figure 15. Réactifs utilisés pour l’analyse du fer (Photo. RANOMENDAZA Violain
Xavier,2019).

II.2.4.9. Dosage d’ions chlorure par la méthode de Mohr


Principe : On indique par l’apparition de la couleur ou changement de la couleur à la fin
de la réaction du chromate d’argent.

Réaction d’ion chlorure :(BOUFARES, 2008)

AgNO3 + Cl - AgCl + NO3- (1)

Réaction chromate de potassium

2 AgNO3 + K2CrO4 Ag2CrO4 + 2 KNO3 (2)

Réaction de neutralisation

2 CO2 + Ca(OH)2 Ca(HCO3)2 (3)

Mode opératoire : Prendre 100 mL d’eau à analyser, ajouter 3 à 5 gouttes de


chromate de potassium (K2CrO4), il a apparition de couleur jaune clair, titrer avec le Nitrate
d’Argent N/10 jusqu’au début du virage rouge brique, noter par y le volume de nitrate versé.

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Figure 16. Méthode d’analyse du dosage de chlorure (photo. RANOMENDAZA Violain
Xavier, 2019).

II.2.4.10. Dosage du chlore résiduel


Principe : En présence, d’orthotolidine, le chlore libre donne un complexe de
coloration jaune avec la concentration. Le chlore résiduel ou chlore libre (Cl2) représente la
teneur en chlore présent dans l’eau. Il est très limité dans l’eau. En effet, cette molécule est
très réactive. Sa combinaison avec des 10 substances organiques conduit à la formation des
formes halogénées comme le chloroforme. La présence du chlore dans l’eau peut provoquer
des maladies.

Mode opératoire : Rincer les deux béchers avec de l’eau à analyser, bien les égoutter
; verser 3 gouttes d’orthotolidine dans l’une des cuvettes, la placer dans le comparateur du
côté du repère « réactif »,remplir l’autre bécher jusqu’au trait B avec de l’eau à analyser et
placer dans le comparateur à côté de la précédente, prélever 12,5 mL d’eau à analyser, les
verser dans le bécher contenant l’orthotolidine et effectuer aussitôt la lecture en introduisant la
plaquette dans le logement situé sous la face antérieure du comparateur, porté à hauteur des
yeux en faisant face à la lumière mais non au soleil, faire coulisser la plaquette jusqu’à
l’apparition de l’écran coloré de même teinte que celle de l’eau additionnée de réactif, le
nombre placé en face de cet écran donne, en mg. L-1, la teneur en chlore de l’eau analysée, si
la teinte de l’eau est comprise entre celles de deux écrans colorés, prendre la moyenne des
valeurs correspondantes à ces deux écrans. Sa présence est une garantie de bonne
désinfection, la teneur minimale est de 0,3 mg. L-1.

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Figure 17. Analyse du dosage de chlore résiduel (Photo. RANOMENDAZA Violain Xavier,
2019).

II.2.4.11. Ammonium (NH4+)


Principe : La teneur en ammonium mesure la quantité en ions ammoniums NH4+
présents dans l’eau. L’ammonium est la forme réduite de l’azote. Expérimentalement, l’azote
ammoniacal est toxique pour la vie aquatique. Cet élément provient en général du lessivage
des terres agricoles et des eaux usées d’origine industrielle. L’appareil de lecture utilisé est le
“spectrophotomètre” d’absorption moléculaire. A la présence de milieu alcalin, de salicylate
et avec de cyanurate d’ammonium à catalyser et phénol on donne la couleur.

Mode opératoire : Entrer le numéro de programme pour l’azote ammoniacal


(N−NH3), presser PRGM, l’affichage indique PRGM, presser 64 puis ENTER, l’affichage
indique mg. L-1 (N−NH3), et le symbole ZERO, remplir 10 mL une cuvette par l’eau
d’ionisé et l’autre par l’eau à analyser, ajouter le contenue d’une gélule de réactif à chaque
cuvette, boucher les deux cuvettes et agiter pour dissoudre, presser TIME ENTER 3:00, un
période de réaction de 3 minutes commence, ajouter le contenu de réactif à chaque cuvette,
lorsque le minuteur sonne, affichage indique 15 minutes, presser ENTER, essuyer avec un
chiffon les deux tubes lorsque les minuteurs sonnent, placer le blanc préparé dans le puits de
mesure et ajuster le capot de l’appareil pour couvrir le tube, presser ZERO, il affiche la valeur
en mg. L-1, de même pour le tube contenant de l’eau à analyser, presser READ, il affiche la
valeur en mg. L-1.

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RANOMENDAZA Violain Xavier Année d’Universitaire 2018-2019
Figure 18. Analyse d’ammonium (photo. RANOMENDAZA Violain Xavier, 2019)

II.2.4.12. Nitrate (NO3-)


Principe : La teneur en ions nitrates exprime la quantité en ions nitrates (NO3-)
existants dans l’eau. La spectrophotométrie permet sa détermination. Les nitrates proviennent
généralement des effluents industriels, municipaux et du lessivage des terres agricoles.
Variation de couleur et susceptible d’un dosage colorimétrique en utilisant aussi l’appareil de
mesure.

Mode opératoire : Entrer le numéro de programme pour le nitrate (N−NO3), presser


PRGM, l’affichage indique PRGM, presser 54 puis ENTER, l’affichage indique mg. L-1
(N−NO3), et le symbole ZERO, remplir 10 mL une cuvette par l’eau d’ionisé et l’autre par
l’eau à analyser, ajouter le contenu de réactif à une cuvette qui contient de l’eau à analyser,
boucher et agiter pour dissoudre, presser TIME ENTER 1 :00, une période de réaction de
1 minutes commence, lorsque le minuteur sonne, ajouter le contenu de réactif à une cuvette,
affichage indique 5 minutes, presser ENTER, essuyer avec un chiffon les deux tubes lorsque
les minuteurs sonnent, placer le blanc préparé dans le puits de mesure et ajuster le capot de
l’appareil pour couvrir le tube, presser ZERO, il affiche la valeur en mg. L-1, de même pour le
tube contenant de l’eau à analyser, presser READ, il affiche la valeur en mg. L-1.

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RANOMENDAZA Violain Xavier Année d’Universitaire 2018-2019
Figure 19. Analyse de nitrate (photo. RANOMENDAZA Violain Xavier, 2019)

II.2.4.13. Nitrite (NO2-)


Principe : La teneur en nitrite mesure la quantité d’ions nitrites (NO2-) contenus dans
l’eau. Les nitrites s’oxydent facilement en nitrates car ils sont instables. Pour la faune
aquatique, le nitrite est toxique à forte dose. De plus, il peut provoquer une maladie infantile
(méthémoglobinémie). L’acide sulfonique qui réagit sur les nitrites en donnant un dérivé
d’acide et a fin de réaction on donne la couleur rouge par mesure calorimétrique.

Mode opératoire : Entrer le numéro de programme pour le nitrate (N−NO2), presser


PRGM, l’affichage indique PRGM, presser 60 puis ENTER, l’affichage indique mg. L-1
(N−NO2), et le symbole ZERO, remplir 10 mL une cuvette par l’eau d’ionisé et l’autre par
l’eau à analyser, ajouter le contenue de réactif à une cuvette qui contient de l’eau à analyser,
boucher et agiter pour dissoudre, presser TIME ENTER 15 :00, une période de réaction de
1 minutes commence, lorsque le minuteur sonne, ajouter le contenu de réactif à une cuvette,
affichage indique 5 min, presser ENTER, essuyer avec un chiffon les deux tubes lorsque les
minuteurs sonnent, placer le blanc préparé dans le puits de mesure et ajuster le capot de
l’appareil pour couvrir le tube, presser ZERO, il affiche la valeur en mg. L-1, de même pour le
tube contenant de l’eau à analyser, presser READ, il affiche la valeur en mg. L-1.

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Figure 20. Analyse en nitrite (photo. RANOMENDAZA Violain Xavier, 2019)

II.2.5. Analyses des paramètres microbiologiques


Chaque échantillon prélevé a été conditionné dans des flacons stériles soigneusement
fermés et étiquetés avec mention du code de l'échantillon, la date, l'heure et le lieu de
prélèvement. Les échantillons sont ensuite stockés à une température inférieure à 10 °C dans
une glacière munie des plaques eutectiques froides durant leur transport jusqu’au laboratoire.
Arrivés au laboratoire de microbiologie, les échantillons d’eaux ont été tout de suite soumis à
l’analyse.

II.2.6. Date et lieu de prélèvement


Le prélèvement des échantillons est l’une des étapes les plus importantes pour
l’élévation de la qualité de l’eau. Il est donc essentiel que l’échantillonnage soit effectué avec
prudence et de la technique afin d’éviter toutes les sources possibles de contamination.

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Tableau 7. Date de prélèvement microbiologique de deux sources d’eau

Lieu de deux sources d’eau Manarintsoa Antsakombiny

Type des sources d’eau Eau souterraine Eau de rivière

Date et heure de
25-11-2020 à 19 h 30 min 25-11-2020 à 18 h 00 min
prélèvement

Date arrivée au laboratoire et 25-11-2020 25-11-2020


date de manipulation

Lieu de manipulation Laboratoire d’analyse Laboratoire d’analyse


bactériologique (STAR) bactériologique (STAR)

Date de validation 25-11-2020 25-11-2020

Prélèvement effectué Nos soins Nos soins

Température de réception 42 °C 42 °C

Référence Eau sortie UV Eau sortie UV

II.2.7. Méthode de prélèvement


❖ Laver les mains avec de l’eau et de l’alcool
❖ Plonger le flacon stérile dans l’eau avec le col vers le bas (pour l’eau de rivière)
❖ Incliner le flacon stérile dans l’eau souterraine
❖ Fermer le flacon stérile ensuite ajouter quelque volume de l’alcool en haut de la
bouteille
❖ Numéroter le flacon qui contienne de l’eau
❖ Conserver les flacons à une température inférieur à 10 °C dans une glacière

II.2.8. Technique de l’incubation microbienne


- Prélever 100 mL d’eau dans un flacon stérile prêt à l’emploi contenant du thiosulfate.

- Ajouter le contenu d’un sachet de réactif fourni.

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- Fermer le flacon et agiter jusqu’à dissolution.

- Placer le flacon à 37 °C pendant 24 heures et 48 heures, à 44 °C pendant 24 heures et à


28 °C pendant 96 heures.

Pendant notre travail, nous avons effectué une analyse complète de l’eau brute ainsi que
de l’eau traitée en se basant sur les paramètres suivants :

❖ Entérocoques intestinaux
❖ Coliformes totaux
❖ Coliformes fécaux
❖ Germes totaux
❖ Clostridiums sulfito-réducteurs

II.2.8.1 Entérocoques intestinaux sur milieu Slaneltz et Bartley (SB)


La méthode utilisée pour la recherche et dénombrement des entérocoques intestinaux
est celle de filtration sur membrane. Cette méthode consiste à filtrer 100 mL des échantillons
d’eau à analyser à travers une membrane qui retient les micro-organismes (0,45 µm). La
membrane est ensuite placée sur un fritté du support du filtre, puis retirée de la rampe de
filtration et placée dans une boite de pétri renfermant le milieu de culture solide appelé SB.
Après ces opérations, la boite sera soumise à incubation dans l’étuve à 37 °C pendant 48 h.
Les colonies bombées montrant une couleur rouge marron ou rose soit au centre soit sur
l’ensemble de la colonie sont considérées comme entérocoques intestinaux (E.I).

II.2.8.2. Coliformes totaux sur milieu de culture m-Endo Agar


La recherche et le dénombrement des coliformes totaux s’effectue dans le milieu de
culture de la gélose m-Endo auquel on a rajouté le TTC (chlorure-2-3-5-triphényl tétrazolium)
en utilisant la technique de filtration sur membrane. Le milieu m-Endo Agar inhibe la
croissance des bactéries soit gram négatif (-) soit gram positif (+) et favorise la croissance des
coliformes. Les boites sont incubées pendant 24 h à 37 °C pour la recherche des coliformes
totaux. En effet, la confirmation des coliformes totaux est due par la présence de couleur. Ils
sont considérés positifs ou négatifs par l’apparition des colonies présentant une couleur jaune.
Les colonies jaunes (halo jaune) sont comptées comme des coliformes totaux. Ainsi les
résultats sont exprimés en unité formant colonies (UFC) par 100 mL.

37
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II.2.8.3. Coliformes fécaux sur milieu m-Endo Agar
Après l’étape de filtration, la membrane est placée sur une boite de pétri contenant le
milieu Endo Agar et est ensuite incubée à 44 °C pendant 24 h. Les colonies de coliformes
fécaux se caractérisent par une coloration bleue ou violette. En effet, cette différence de
coloration s’explique par le fait que les coliformes possèdent l’enzyme ß-galactosidase qui à
35 °C est capable de transformer le lactose présent dans le milieu en acide lactique, ce qui
conduit au virage de l’indicateur coloré donnant aussi les différentes couleurs.

II.2.8.4. Germes totaux sur milieu Nutrient Agar


Ce dénombrement a été effectué selon la méthode par filtration sur membranes.

Principe : L’échantillon d’eau est filtré sur une membrane stérile qui sera ensuite
déposée sur la gélose spécifique à cette détermination : milieu Nutrient Agar

Mode opératoire : 100 mL des échantillons d’eaux sont filtrés sur des membranes de
porosité 0,45 µm. Les filtres sont ensuite déposés dans les boites de pétri contenant le milieu
Nutrient Agar. Les boites sont incubées à 28 °C pendant 96 heures. Après 4 jours
d’incubation, on dénombre toutes les colonies présentent dans la boite de pétri.

II.2.8.5. Clostridiums sulfito-réducteurs sur milieu TSC (spores d’anaérobies sulfito-


réducteurs 20 mL-1)
La recherche et le dénombrement s’effectue dans le milieu de culture Tryptose Sulfite
à la Cyclosérine à l’extrait de levure. Tryptose Sulfite Cyclosérine sont les milieux de
dénombrement des bactéries anaérobies sulfito-réducteurs. Ainsi, la méthode utilisée est la
technique de filtration sur membrane en milieu solide.

Mode opératoire : Porter dans trois tubes à essai de 10 mL de l’échantillon à


analyser, élaborer pour les deux tubes un chauffage à 80 min, ensuite un refroidissement
brutal sous l’eau de souterraine Manarintsoa (choc thermique qui a pour but d’éliminer la
forme végétative et reste seulement la forme sporulée des B.Sulfito- réducteurs. Compléter
chacune des tubes avec environ de 15 mL de Tryptose Sulfite Cyclosérine et mélanger avec
précaution. Laisser solidifier, puis incuber à 37 °C pendant 24 heures. Après la période
d’incubation sera considérée comme soit positif et négatif, les tubes contenant de grosses
colonies donnent la couleur noire, qui correspond au Clostridium sulfito-réducteur. Le résultat
est exprimé par le ou les nombre(s) des Clostridiums sulftito- réducteurs par 20 mL de
l’échantillon à analyser.

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II.3. Traitement microbiologie de deux sources d’eau analysée (Antsakombiny et
Manarintsoa)
But : Ces traitements effectuent pour éliminer les microbes pour avoir bonne qualité
de deux sources d’eau analysée.

Principe : Il est possible de produire sur place des solutions diluées (moins de 1 %)
d’hypochlorite de sodium (NaOCl) par un procédé de traitement électrochimique qui utilise
une solution salée. Habituellement, on désigne l’hypochlorite de sodium sous le nom d’eau de
Javel ou de blanchisseur liquide. La stabilité de la solution dépend de la concentration en
hypochlorite, de la température d’entreposage, de la durée de l’entreposage, des impuretés
contenues dans la solution et de son exposition à la lumière. De même qu’il peut engendrer
des sous-produits indésirables tels que les ions chlorite et chlorate. De nombreux fournisseurs
d’eau potable, en raison des difficultés liées à l’entreposage de l’hypochlorite.

L’équation suivante illustre la réaction qui se produit entre l’hypochlorite de sodium et l’eau :

NaOCl + H2O HOCl + Na+ + OH- (4)

Mode opératoire : Mélanger 1 g hypochlorite de sodium par 1 L d’eau distillée, agiter


la solution pendant quelques minutes, ajouter 3 mL de solution hypochlorite de sodium dans
l’eau souterraine (Manarintsoa), ajouter 2 mL de solution hypochlorite de sodium dans l’eau
de rivière (Antsakombiny).

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TROISIEME PARTIE

RESULTATS ET DISCUSSIONS

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III. RESULTATS ET DISCUSSIONS
A l’issue des études ainsi effectuées découlent des informations relatives à l’état
physico-chimique et microbiologique des eaux d’Antsakombiny et de Manarintsoa. Les
résultats obtenus sont ensuite discutés pour confirmer les hypothèses fixées dans le cadre de
cette recherche et permettraient de se prononcer sur sa potabilisation.

III.1. Analyses organoleptiques


III. 1.1. Eau souterraine Manarintsoa (E.S.M)
Odeur : absence

Couleur : incolore

Goût : absence

III. 1.2. Eau de rivière Antsakombiny (E.R.A)


Odeur : désagréable

Couleur : incolore

Goût : salé et aigre

III.2. Analyses physico-chimiques


III.2.1. Mesure du pH (potentiel d’hydrogène)
Les valeurs observées révèlent que le pH est autour de la neutralité dans les deux
sources. En effet, la valeur de pH1 est 7 dans la source 1(M) et 7,2 dans la source 2 (A).

Ces valeurs montrent que les deux sources d’eau respectent la norme de potabilité
Malagasy entre 6,5 à 9.

9
Potentiel d'hydrogène

10
6,5 7 7,2
8
6
(pH)

4
2
0

Figure 21. Histogramme de pH de deux sources et la norme de la potabilité Malagasy


40
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III.2.2. Mesure de la turbidité
Les résultats obtenus montrent que la turbidité est largement différente pour les deux
échantillons durant la période d’analyse.

Tableau 8. Les valeurs de deux échantillons de l’eau et le norme

Norme Malagasy Eau Manarintsoa Eau Antsankombiny


5 NTU 12 NTU 215 NTU

215
300
Turbidités en NTU

200
Série 3
100 5 12 Série 2
0 Série 1

Figure 22. Histogramme des turbidités des deux eaux différentes et avec de la norme de
potabilité Malagasy

D’après cette figure, la turbidité de l’eau de source 1 (M) est 12 NTU et de source 2
(A) est 215 NTU sont très largement au-dessus de la norme qui est inférieure à 5 NTU. On
peut dire que l’eau de source 1 (5 ˂ NTU˂ 15) est une eau claire et l’eau de source 2 est une
eau trouble (NTU ˃ 20). Par conséquent, cette turbidité élevée s’explique par la présence de
matière en suspension relativement séparées telles que l’argile, les limons, les grains de silice,
les matières organiques.

III.2.3. Mesure de température


Les résultats obtenus présentent que la température de deux sources sont supérieures à
la norme Malgache (25 °C), c'est-à-dire la température t1 au niveau de la source 1 (E.S.M) et
t2 la source 2 (E.R.A) sont 25,5 °C et 27 °C respectivement.

Cependant une élévation de la température s’accompagne d’une augmentation de la


tension de vapeur saturante à la surface et d’une diminution de la solubilité de gaz.
L’augmentation de la température favorise le développement des microorganismes donc
consommation de l’oxygène et par conséquent la réduction de la teneur en oxygène dissous.

41
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27

Température (t) en
27
26 25,5
25

°C
25
24
Norme (t) E.S.M(t) E.R.A(t)

Figure 23. Histogramme de température de deux sources avec de la norme de potabilité


Malagasy

III.2.4. Mesure conductivité


Après l’expérience, les résultats de la conductivité de deux sources sont :

Source 1 (E.S.M) = 460 µ.S. cm-1 (COND)

Source 2 (E.R. A) = 277 µ.S. cm-1 (COND)

Donc, les deux sources respectent la norme parce qu’elle ne dépasse pas
3000 µ.S.cm-1. On note que la conductivité de la source 2 (E.R. A) présente une qualité
excellente (50 à 400 µ.S. cm-1) par rapport à la source 1 (E.S.M) (400 à 750 µ.S. cm-1).

3000
Conductivité en

3000
µS.Cm-1

2000
1000 460 277
0
Norme E.S.M. E.R.A
COND COND COND

Figure 24. Histogramme des conductivités des deux sources et avec de la norme de potabilité
Malagasy

III.2.5. Mesure de nitrite [NO2-]

D’après la formule :

[NO2-] (mg. L-1) = V(NO2-) × 3, 29 (1)

V1 (NO2-) = 0,047 mL

[NO2-] 1 = 0,047× 3, 29
42
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[NO2-] 1 = 0, 15 g. mL-1

V2 (NO2-) = 0,622 mL

[NO2-] 2 = 0,622 × 3, 29

[NO2-] 2= 2,046 g. mL-1

D’après le calcul, les résultats de valeur de nitrites de deux sources sont :

Source 1 (E.S.M) : [NO2-] 1 = 0, 15 g. mL-1 (Manarintsoa)

Source 2 (E.R.A) : [NO2-] 2 = 2, 04 g. mL-1 (Antsakombiny)

La teneur élevée en nitrites de deux sources n’est pas acceptable à la norme Malagasy
d’inférieure à 0,1 g. mL-1. Une eau contenant des nitrites est suspecte car cette présence est
souvent liée à une détérioration de la qualité microbiologique.

6
5
Nitrite [NO2-] en g. mL-1

4
3 2,04
2
1 0,1 0,15
0
Norme E.S.M E.R.A

Figure 25. Courbe des nitrites des deux eaux différentes et avec de la norme de potabilité
Malagasy

III.2.6. Mesure de nitrate [NO3-]

D’après la formule :

[NO3-] mg. L-1 =V(NO3) ×4, 43 (2)

V (NO3-) = 2,8 mL de l’eau de Manarintsoa

[NO3-] 1= 2, 8 ×4, 43

[NO3-] 1 = 12,404 mg. L-1

V (NO3-) = 5, 5 mL de l’eau d’Antsakombiny

43
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[NO3-] 2 = 5, 5 × 4, 43

[NO3-] 2= 24,365 g. mL-1

D’après le calcul, les résultats de valeur de nitrates de deux sources sont :

Source 1(E.S.M) : [NO3-] = 12,40 g. mL-1 (Manarintsoa)

Source 2 (E.R.A) : [NO3-] = 24,36 g. mL-1 (Antsakombiny)

La teneur en nitrates enregistrées dans les eaux étudiées est inférieure à la teneur
suggérée par les normes Malgaches 50 mg. L-1. Ce qui indique que les eaux étudiées ne sont
pas assujetties à un risque de pollution par les nitrates.

60
50
Nitrate [NO3-] en mg.L-1

50
40
30 24,36

20 12,4
10
0
Norme E.S.M E.R.A

Figure 26. Courbe des nitrates des eaux différentes et de la norme de potabilité Malagasy
III.2.7. Mesure d’Ammonium NH4+
Les résultats d’analyses effectuées montrent que la teneur en ammonium de deux
sources est faible, la teneur en NH4+de la source 1 (E.S.M) est de 0,09 mg. L-1 et de la
source 2 (E.R.A) est 0,33 mg. L-1. Aucune de ces valeurs ne dépasse la norme proposée par la
recommandation Malgache qui est de 0,5 mg. L-1. Il représente néanmoins un risque potentiel
majeur notamment en présence des valeurs de pH et de température élevées.

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0,7

Ammonium NH4+en mg.L-1


0,6 0,5
0,5
0,4 0,33

0,3
0,2 0,09
0,1
0
-0,1 Norme E.R.A E.S.M

Figure 27. Courbe d’ammonium des deux eaux différentes et de la norme de potabilité
Malagasy

III.2.8. Dosage d’ion chlorure par la méthode de Mohr

𝑚
[Cl-] =
𝑉 (𝐴𝑔𝑁𝑂3 )
𝑚
[Cl-] =
𝑉 (𝐾2 𝐶𝑟𝑂4 )

20 gouttes de liquide correspondant à 2mL

Avec 35,5 g. mol-1 c’est la masse molaire du chlore

Or le nombre de mole du Chlore est égale 1. Donc, la masse du Chlore est égale masse
molaire du Chlore.

Pour l’eau souterraine Manarintsoa (E.S.M) est de AgNO3

20 gouttes → 2 mL

18 gouttes → X

2 𝑚𝐿∗18 𝑔𝑜𝑢𝑡𝑡𝑒𝑠
X= 20 𝑔𝑜𝑢𝑡𝑡𝑒𝑠

V(X) = 1,8 mL de Manarintsoa

Pour l’eau de rivière Antsakombiny est de AgNO3

X=1,3 mL d’Antsakombiny

45
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35,5
AN : [Cl -] =
1,8

[Cl -] = 19,72 g. mL-1 de Manarintsoa:

35,5
[Cl -] =
1,3

[Cl-] = 27, 31 g. mL-1 d’Antsakombiny

D’après les résultats obtenus, les teneurs de l’eau brute en chlorure de deux sources sont :

Source 1 (E.S.M) : 19,72 g. mL-1

Source 2 (E.R.A) : 27,31 g. mL-1

L’eau contient presque toujours des chlorures mais en proportion très variables. Leur
teneur augmente généralement avec le degré de minéralisation de l’eau. Les teneurs calculées
sont inférieures à la norme de potabilité (250 mg. L-1) dans les points de prélèvement

250
Concentration de Chlorure

250
200
en g. mL-1

150
100
27,31
50 19,72

0
Norme E.S.M E.R.A
.

Figure 28. Histogramme de la concentration de chlorure des eaux analysées pour AgNO3
Pour K2CrO4 de l’eau Manarintsoa et d’Antsakombiny sont 5 gouttes

m
[Cl-] =
V (K2 CrO4 )

Avec 20 gouttes → 2 mL

5 gouttes → Y

2𝑚𝐿 ∗20𝑔𝑜𝑢𝑡𝑡𝑒𝑠
Y= 20 𝑔𝑜𝑢𝑡𝑡𝑒𝑠

Y= 0,5 mL

46
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35.5
[Cl-]=
0.5

[Cl-] = 71 g. mL-1 de k2CrO4

III.2.9. Titre hydrométrique ou dureté (TH)


Pour le TH = 2 mL

Pour le NET = 5 gouttes

Pour le EDTA = 10 mL

VT = 10 mL de NaOH (volume total)

VC = 6,5 mL de NaOH (volume consommé)

Formule générale :

TH (mL) = VT - VC

AN : TH (mL) = 10 - 6,5

TH (mL) = 3,5 mL d’ Antsakombiny

De même calcul et même formule

TH (mL) = 10 - 1,85

TH (mL) = 8,15 mL de Manarintsoa

D’après l’analyse, les résultats donnent :

Source 1(E.S.M) : TH1 = 8, 15 °f (Manarintsoa)

Source 2 (E.R.A) : TH2 = 3, 50 °f (Antsakombiny)

Norme : TH < 50

47
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50

Titre hydrométrique en
50
40
30

mg.L-1
20 8,15 3,5
10
0

Figure 29. Histogramme de titre hydrométrique de deux eaux différentes et de la norme de


potabilité Malagasy

Dureté calcique (TH Ca) :

Pour l’eau Antsakombiny

V(NaOH) (Volume total) ═ 10 mL

V(NaOH) (Volume consommée après titrage) 4,2 mL

Application littérale

(TH Ca) mL = VT – VC

Application numérique

TH Ca (mL) =10 – 4,2

TH Ca (mL) = 5,8 mL d’Antsakombiny

TH Ca (mL) = 7,15 mL de Manarintsoa

III.2.10. Titre d’Alcamétrique complet (TAC)


Pour Hélianthine 3 gouttes

20 gouttes → 2 mL

9 gouttes → Z

2𝑚𝐿 ∗9𝑔𝑜𝑢𝑡𝑡𝑒𝑠
X= 20 𝑔𝑜𝑢𝑡𝑡𝑒𝑠

Z = 0, 9 mL

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TAC (°f) = V (H2SO4 ; N/50) x 10

TAC (°f) = 0, 9 x10

Source 1 (E.S.M) : TAC = 9 °f

20 gouttes → 2 mL

10 gouttes → K
2𝑚𝐿 ∗10𝑔𝑜𝑢𝑡𝑡𝑒𝑠
K= 20 𝑔𝑜𝑢𝑡𝑡𝑒𝑠

K = 1 mL

TAC (°f) = 1x 10

Source 2 (E.R.A) : TAC = 10 (°f)

On remarque que la teneur en TAC des échantillons à analyser est forte. Ainsi, les
valeurs de TAC obtenues indiquent la concentration des ions hydroxyle (OH-), carbonate
(CO32-) et des ions hydrogénocarbonates (HCO3-). Les valeurs de TAC de la source 1(E.S.M)
valent 9 °f et respectivement 10 °f pour la source 2 (E.R.A). Néanmoins, les valeurs de TAC
enregistrées dans les échantillons sont supérieures à la norme Malagasy (5,80 °f).

III.2.11. Titrage des matières organiques (MO)


MO (mg. L-1) = V1 – V0

MO (mg. L-1) = 8, 7 – 1, 1

MO (mg. L-1) = 7, 1 – 1, 1

Lors de notre analyse sur les deux échantillons, les résultats trouvés sur les valeurs des
matières organiques sont :

Source 1 (E.S.M) : MO (mg. L-1) = 7,6

Source 2 (E.R.A) : MO (mg. L-1) = 6

Norme : MO (mg. L-1) = 2

Par rapport à la norme, la teneur en matière organique des deux sources est largement
supérieure à cause de la dégradation et de la pollution du milieu environnant. L’augmentation
des matières organiques favorisent l’existence des germes pathogènes

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7,6
8
7 6
Matière organique en mg.L-1 6
5
4
3
2
2
1
0
Norme(MO) E.S.M(MO) E.R.A(MO)

Figure 30. Histogramme de titrage des matières organiques des eaux des 2 sources analysées

III.2.12. Fer total (Fe2+)


D’après l’analyse, les résultats d’une valeur de fer donnent :

Source 1(E.S.M) : [Fe2+] = trace (0,05 mg. L-1)

Source 2 (E.R.A) : [Fe2+] = 1 mg. L-1

Norme : [Fe2+] = 0,5 mg. L-1

La présence de fer dans la source 2 (E.R.A) est liée à la turbidité élevée de l’eau crée
par la turbulence riche en matière en suspension composée de latérite riche en fer. Nous
constatons que la source 2 est au-dessus de la norme requise, ce n’est pas une contre-
indication pour la santé mais peut avoir une influence sur la saveur de cette eau. Pour la
source 1 (E.S.M), elle respecte la norme inférieure à 0,5 mg. L-1 donc cette eau brute contre
une trace de fer est acceptable.

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Concentration de fer [Fe2+] en
1
1

0,8
mg.L-1
0,6 0,5

0,4

0,2 0,05

0
Norme E.S.M E.R.A

Figure 31. Histogramme de la concentration en fer des eaux des 2 sources analysées

III.3. Résultats récapitulatifs des analyses


Les résultats des analyses effectuées pour les différents paramètres sont résumés et
présentés dans le tableau suivant.

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Tableau 9. Résultats des analyses des paramètres physico-chimiques de l’eau de rivière
d’Antsakombiny et de l’eau souterraine de Manarintsoa

Résultats des analyses au laboratoire de


JIRAMA PK7 Norme de potabilité
d’Antsiranana
Paramètres physico- Unités Malagasy
chimiques des eaux Eau de Eau
VMA
Manarintsoa d’Antsakombiny

Turbidité 12 215 NTU <5

Température 25 ,5 27 °C <25

pH 7 7,2 6,5-9

Conductivité 460 277 µ.s. cm-1 <3000

TA 0 0 °f 0,00

TAC 9 10 °f <5,80

MO 7 ,6 6 mg. L-1 <2

Fer total Trace 1 mg. L-1 <0,5

Chlorures-en 63,9 46 ,15 mg. L-1 <250

AgNO3

Chlorures-en 17,75 17,75 mg. L-1 <250

K2CrO4

TH 8,15 3,5 mg. L-1 en < 50

CaCO3

THCa 7,15 5,8 mg. L-1 en < 50

CaCO3

Nitrate 12,404 24,365 mg. L-1 <50

Nitrite 0,15 2,046 mg. L-1 <0,1

Ammonium 0,09 0,33 mg. L-1 <0,5

Aspect Limpide Trouble Limpide

Odeur Absence Désagréable Absence

Couleur Incolore Incolore Incolore

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III.4. Résultats des analyses microbiologiques avant traitement
III.4.1. Dénombrement des germes
Après incubation des boites de Pétri à la température et aux temps convenables, le
dénombrement des germes se fait par comptage des colonies caractéristiques qui se
développent à l’intérieur et à la surface des milieux de culture pour la méthode de filtration
sur membrane.

III.4.2. Dénombrement des Entérocoques intestinaux


Les Entérocoques intestinaux se présentent sous forme de colonies marron de 0.5 mm
de diamètre sur le milieu Slaneltz et Bartley (SB). Les résultats de dénombrement des
Entérocoques intestinaux sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 10. Nombre des Entérocoques intestinaux sur milieu Slaneltz et Bartley (SB)

Echantillons d’eaux
Norme selon OMS
Dénombrement et recherche Antsakombiny Manarintsoa
(UFC. mL-1)

Entérocoques Intestinaux 100 mL-1 91 200 0

(E.N.T.M) (E.N.T.A)
Figure 32. Isolement des E.I sur milieu SB (E.N.T.M) et (E.N.T.A)

III.4.3. Dénombrement des Coliformes totaux


Les coliformes apparaissent sous forme de colonies jaune sur le milieu de culture m-
Endo. Les résultats de dénombrement des coliformes totaux sont résumés dans le tableau 10.

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Tableau 11. Nombre des Coliformes totaux sur milieu m-Endo

Echantillons d’eaux
Norme selon OMS
Dénombrement et recherche Antsakombiny Manarintsoa
(UFC. mL-1)

Coliformes totaux 100 mL-1 25 32 0

E.N.T.M E.N.T.A
Figure 33. Isolement des C.T sur milieu m-Endo (E.N.T.M) et (E.N.T.A)

III.4.4. Dénombrement des Coliformes fécaux.


Les coliformes fécaux (FC) apparaissent sous forme de colonies bleue ou violacée sur
le milieu m-Endo. Les résultats de dénombrement des coliformes fécaux sont donnés dans le
tableau suivant.
Tableau 12. Nombre des Coliformes fécaux sur milieu m-Endo

Echantillons d’eaux
Norme selon OMS
Dénombrement et recherche Antsakombiny Manarintsoa
(UFC. mL-1)

Coliformes fécaux 100 mL-1 4 6 0

Figure 34. Isolement des C.F sur milieu m-Endo (E.N.T.M) et (E.N.T.A)

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III.4.5. Dénombrement des Germes totaux
Les Germes totaux se présentent sous forme de colonies grenat sur le milieu Nutrient
agar. Les résultats de dénombrement des germes totaux sont résumés dans le tableau suivant.
Tableau 13. Nombre des Germes totaux sur milieu Nutrient agar

Echantillons d’eaux
Norme selon OMS
Dénombrement et recherche Antsakombiny Manarintsoa
(UFC. mL-1)

Germes totaux 100 mL-1 132 295 0

Figure 35. Isolement des G.T sur milieu Nutrient agar (E.N.T.M) et (E.N.T.A)
III.4.6. Dénombrement des Clostridiums sulfito-réducteurs
Les spores de bactéries anaérobies Sulfito-réductrices forment en anaérobiose des
colonies caractéristiques noires entourées d’un halo noir dans le milieu TSC. Les résultats de
dénombrement des spores de bactéries anaérobies Sulfito-réductrices sont montrés sur le
tableau suivant.
Tableau 14. Nombre des Clostridiums sulfito-réducteurs sur milieu TSC

Echantillons d’eaux
Norme selon OMS
Dénombrement et recherche Antsakombiny Manarintsoa
(UFC. mL-1)

Clostridiums sulfito-réducteurs 20 mL-1 2 2 2

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(E.N.T.M) (E.N.T.A)
Figure 36. Isolement des Clostridiums sulfito-réducteurs sur milieu TSC
Remarques :
➢ Tous les paramètres microbiologiques des deux échantillons d’eaux analysées
(Antsakombiny et Manarintsoa) sont en dehors des normes fixé par OMS ; Donc elles
ne sont pas potables, elles ont besoin des traitements approfondis de manière
importante, en particulier ses deux sources sont mal protégées, se contaminent par des
eaux d'infiltration.
➢ Ces résultats nous montrent que les teneurs en germes totaux, entérocoques
intestinaux, coliformes totaux, coliformes fécaux et les clostridiums sulfito-réducteurs
de toutes les deux sources d’eau (Antsakombiny et Manarintsoa) des échantillons
restent toutes fois ne pas conformes aux normes prescrites par la réglementation
internationale de l’OMS.
➢ La consommation de ces eaux engendre des risques graves pour les consommateurs.

III.5. Discussions
Le tableau 14 représente les résultats de dénombrement des entérocoques intestinaux
(EI), coliformes totaux (CT), coliformes fécaux (CF), germes totaux (GT) et clostridiums
sulfito-réducteurs (CSR) pour les deux sources d’eaux.

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Tableau 15. Résultats récapitulatifs d’analyse bactériologique des eaux d’Antsakombiny et
de Manarintsoa avant traitement

Echantillons d’eaux
Dénombrement et
recherche Antsakombiny Manarintsoa Normes selon OMS

Entérocoques
91 200 0
Intestinaux (UFC. 100
mL-1)
Coliformes totaux
15 32 0
(UFC. 100 mL-1)
Coliformes fécaux
4 6 0
(UFC. 100 mL-1)
Germes totaux
132 295 0
(UFC. 100 mL-1)
Clostridiums sulfito-
2 2 <2
réducteurs (UFC. 20 mL-1)

D’après les résultats d’analyse microbiologique obtenus, l’eau de rivière


d’Antsakombiny contenait des entérocoques intestinaux (E.I) à 91 UFC 100 mL-1, des
coliformes totaux (CT) à 15 UFC 100 mL-1, des coliformes fécaux (CF) à 4 UFC 100 mL-1,
des germes totaux (GT) à 132 UFC 100 mL-1 et des clostridiums sulfito-réducteurs (CSR) à
une concentration supérieure de 2 UFC 20 mL-1. Les entérocoques intestinaux (E.I), les
coliformes totaux (CT), les coliformes fécaux (CF), les germes totaux (GT) et les clostridiums
sulfito-réducteurs (CSR) étaient également présentes dans l’eau souterraine de Manarintsoa.
Selon les normes Malgaches et OMS relatives à la microbiologie de l’eau potable, les données
microbiologiques constatées nous ont montré que les valeurs des germes des deux sources
d’eaux dépassent la norme requise de zéro germe par 100 mL d’eau pour que l’eau soit
potable (Décret n° 2004-635 MEM du 15-06-2004).
Les coliformes fécaux et totaux sont naturellement présents dans l’environnement ;
cette présence des coliformes indique la contamination des sources par des matières fécales,
les coliformes totaux proviennent seulement de défécations humaines et animales. Ainsi, les
coliformes fécaux indiquent la présence de matières fécales d’animaux à sang chaud. Au

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niveau des Fokontany Antsakombiny et Manarintsoa, la défécation à l’air libre est presque
généralisée. De plus, l’élevage est de type intensif et les eaux de rivière d’Antsakombiny et
souterraine de Manarintsoa sont utilisés à diverses fins (consommation, lessive, toilette,
élevage, agriculture, etc.).
Tous les échantillons d’eaux sont positifs aux entérocoques intestinaux et au
clostridium sulfIto-réducteurs. Ils ont dépassé la norme de zéro germe par 100 mL et  2
germes par 20 mL respectivement ; Cette contamination est due aux excréments des animaux,
à la proximité des villageois d’habitation, et à cause de diverses activités humaines autour des
deux sources. De plus, les animaux sauvages (par exemple les oiseaux) et les excréments de
bétail en divagation dans le site constituent les plus importantes sources de contamination.
Quand il pleut, ces matières sont dissoutes puis charriées vers les sources d’eaux.
Ces résultats nous ont permis de conclure que les facteurs environnementaux de la
rivière et de l’eau souterraine ont un grand impact sur la qualité bactériologique des eaux des
deux sources ainsi que sur leur potabilité.
Par conséquent, la pollution microbienne de l’eau peut entraîner des maladies graves
auprès de la population qui l’utilise et qui la consomme. Des mesures d’hygiène et
d’assainissement devraient donc être prises dans les meilleurs délais.
III.6. Résultats des analyses microbiologiques des deux sources d’eau après traitement
Ce tableau montre les résultats après traitement de deux sources d’eau à analyser
(Antsakombiny et Manarintsoa).

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Tableau 16. Analyses microbiologiques des deux sources d’eau après traitement

Echantillons d’eaux
Dénombrement et Normes selon OMS
recherche Manarintsoa Antsakombiny

Entérocoques
1 0 0
Intestinaux (UFC. 100 mL-1)
Coliformes totaux
1 0 0
(UFC. 100 mL-1)
Coliformes fécaux
0 0 0
(UFC. 100 mL-1)
Germes totaux
0 0 0
(UFC. 100 mL-1)
Clostridiums sulfito-
2 1 <2
-1
réducteurs (UFC. 20 mL )

M A

1 1
UFC mL-1
UFC.mL-1

0,8
0,6
0,5 0,4
0,2
0 0

Figure 37. Histogramme des résultats d’analyses microbiologiques des deux sources d’eau
après traitement

D’après les résultats d’analyses microbiologiques, les deux sources ne renferment pas
de germe de contamination ou de germe pathogène, ce qui confirme que les éléments
recherchés respectent les normes par le Décret n° 2004-635 Ministère d’Environnement et
Microbiologique du 15 Juin 2004 relatifs aux normes de potabilité malgache.
Selon le UFC 100 mL-1 et UFC 20 mL-1, les résultats des paramètres d’analyses des
eaux sont conformes aux normes. Donc, ces eaux répondent exactement à la recommandation
internationale de l’eau destinée à la consommation humaine.

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CONCLUSION ET RECOMMANDATION

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CONCLUSION
En guise de conclusion, l’étude des paramètres organoleptiques, physico-chimiques et
microbiologies des deux sources d’eau dans la commune Urbaine de Diego-Suarez,
Antsiranana montrent qu’ils subissent des pollutions dues aux matières organiques.

Du point de vue physique, l’eau souterraine Manarintsoa (source 1) est agréable goût
car elle ne présente ni de couleur, ni odeur et ni aspect, par contre l’eau de rivière
Antsakombiny (source 2) présente une odeur désagréable, cette odeur est un signe de
pollution et un goût salé et âcre, c’est une eau magnésienne.

Ces deux sources d’eau sont turbides parce qu’elles présentent un excès de turbidité
c’est-à dire qu’elles ne répondent pas à la norme de potabilité Malagasy. Donc, elles sont
nécessaires de débarrasser des substances minérales et organiques dont la présence ou l’excès
présenterait un risque pour la santé des consommateurs. Ainsi que la température est
supérieure à la norme 25 °C par contre le pH et la conductivité répondent à la norme.

Du côté chimique, ces deux sources révèlent la présence des nitrites, des nitrates, le
fer, la matière organique. L’existence de ces éléments traduit la pollution chimique des
sources étudiées. Cette situation pourrait s’expliquer par le faible niveau de l’assainissement
et de l’hygiène public dans ce Fokontany. Les teneurs en ion calcium et ion chlorure
conforment à la norme.

D’après les résultats obtenus, les deux sources d’eau montrent des mauvaises qualités
pour la consommation directe mais ces sources sont aptes pour produire de bonne eau potable.

Du côté microbiologique, ces eaux analysées sont salies par les germes de
contamination fécale. Donc, elles ne peuvent pas être consommées. Le danger de cette
pollution chimique et bactériologique forme une menace aux habitants.

Afin d’éviter tous les risques sanitaires lors de la consommation de ces eaux et pour
maîtriser cette pollution, elle serait judicieuse d’entreprendre les démarches suivantes : faire
un suivi périodique quantitatif et qualitatif des nappes par la mise en place d’un réseau de
piézomètres, sensibiliser les populations, améliorer les traitements d’eau de rivière
Antsakombiny et de souterraine Manarintsoa avant de consommer.

Les microbiologiques montrent que les eaux analysées sont fortement chargées en
bactéries. Cependant, le traitement de ces eaux a permis un abattement compris entre 44,44 %

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et 97,08 % pour la charge des coliformes fécaux, des entérocoques, des spores des bactéries
sulfito-réductrices entre l’entrée et la sortie de la station. La détection des espèces pathogènes
dans les eaux salées et les eaux douches traitées est probablement liée à la résistance de ces
espèces au processus d’épuration.

A la lumière des résultats obtenus au cours de ce modeste travail, nous pouvons


conclure que l’eau distribué à la ville de Diego-Suarez est de très bonne qualité après le
traitement des paramètres physico-chimiques et microbiologiques dépourvue de tous les
germes pathogènes. L’analyse de l’eau reste toujours nécessaire pour protéger les
consommateurs. En perspective, il sera intéressant de faire l’analyse de l’eau dans l’autres
ville que Diego-Suarez avant la distribution aux consommateurs. Vu le traitement, on obtient
une couleur inhabituelle et une odeur agréable.

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RECOMMANDATIONS
Dans cette analyse, l’eau n’est pas propre, donc nous donnons les solutions et les
techniques plus simples pour améliorer la qualité des eaux.

A court terme, il faut sensibiliser les populations et les inciter à traiter l’eau avant
consommation et à les éduquer en matière d’hygiène et assainissement :

-Désinfection par ébullition : faire bouillir l’eau pendant 10 à 20 minutes permet de


tuer la plupart des germes pathogènes.

-Désinfection par le soleil : en exposant l’eau (dans une bouteille, un verre, un sac
plastique propre et clair) à la lumière du soleil pendant 5 heures, la radiation ultraviolette de la
lumière du soleil détruit la plupart des germes pathogènes (exposition minimale au soleil
1heure avant de boire l’eau)

-Utilisation de sur’ eau (une solution d’hypochlorite de sodium 1,64 %). Elle est
présentée généralement dans les épiceries sous forme d’un flacon de 150 mL). Cette solution
a un pouvoir désinfectant grâce à l’hypochlorite de sodium qui permet d’éliminer les bactéries
contenues dans les eaux afin de la rendre potable du point de vue microbiologique.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES

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Analyses physico-chimiques et microbiologiques de deux sources d’eau dans la ville de Diego-Suarez :(Manarintsoa et Antsakombiny)

Author : RANOMENDAZA Violain Xavier


Tel : 032 25 926 47 and 034 23 577 57
E-mail : ranomendazaviolaixavier@gmail.com
Supervisor: Doctor ANDRIAMADIO Julio Hervé
Number of tables : 15
Numbers of figures : 37
Number of pages : 61
Title: "Physico-chemical and microbiological analyzes of two water sources in the city of
Diego-Suarez (Antsakombiny and Manarintsoa)"
Keywords: Antsakombiny river water, Manarintsoa groundwater, analysis, parameter,
physicochemical, bacteriological and treatment.
ABSTRACT
The Antsakombiny river water and Manarintsoa groundwater constitute one of the most
valuable drinking water resources in the District of Diego I.
However, the quality of these resources is constantly deteriorating given the anthropization
caused by the many sources of pollution. All these factors amplify the health risks of
contamination. The objective of this work is to assess the physicochemical, bacteriological
and recommended treatment quality of two waters following the reference with Malagasy
standards.
The results of the physicochemical parameters are thus obtained from the measurements and
analyzes carried out on the different water sampled, showed that the values of turbidity as
well as the high nitrite and nitrate contents are represented by the main silver with high
impact on the quality of the water to be analyzed.
The results of microbiological parameters are heavily loaded with microbes in both water
sources to study. The physico-chemical and microbiological parameters did not comply with
Malagasy standards. While the treated water analyzed has excellent quality.

RANOMENDAZA Violain Xavier Année d’Universitaire 2018-2019


Analyses physico-chimiques et microbiologiques de deux sources d’eau dans la ville de Diego-Suarez :(Manarintsoa et Antsakombiny)

Auteur : RANOMENDAZA Violain Xavier

Tel : 032 25 926 47 et 034 23 577 57

E-mail : ranomendazaviolaixavier@gmail.com

Encadreur : Docteur ANDRIAMADIO Julio Hervé

Nombres des tableaux : 15

Nombres des figures : 37

Nombres des pages : 61

Titre : « Analyses physico-chimiques et bactériologiques de deux sources d’eau dans la ville


de Diego-Suarez (Antsakombiny et Manarintsoa) »

Mots clé : eau de rivière Antsakombiny, eau souterraine Manarintsoa, analyse, paramètre,
physico-chimiques, bactériologiques et traitement.

RESUME

L’eau de rivière d’Antsakombiny et eau de souterraine de Manarintsoa constituent l’une des


ressources les plus précieuses en eau potable de la District de Diego I.

Cependant, la qualité de ces ressources se dégrade en permanence compte tenu de


l’anthropisation due aux nombreux foyers de pollution. Tous ces facteurs amplifient les
risques sanitaires de contamination. L’objectif de ce travail est d’évaluer la qualité physico-
chimiques, bactériologiques et de traitement préconisé de deux eaux suivants la référence
avec des normes Malagasy.

Les résultats des paramètres physico-chimiques sont obtenus ainsi à partir des mesures et des
analyses effectuées sur les différentes eaux prélevées, ont montré que les valeurs de la
turbidité ainsi que les fortes teneurs en nitrite et nitrate sont représentées l’argent principal à
fort impact sur la qualité des eaux à analyser.

Les résultats des paramètres microbiologiques sont chargés beaucoup les microbes dans les
deux sources d’eau étudier. Les paramètre physico-chimiques et microbiologiques sont restes
ne conformes pas aux normes Malagasy. Tandis que les eaux traitées analysées ont une
excellente qualité.

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