Memoire Sossah Didier Medard Corrige

IMPACTS DES COMPORTEMENTS SUR LA
QUALITE DES EAUX DE CONSOMMATION

DANS LES MENAGES A TANGHUIN
MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU

MASTER EN INGENIERIE DE L'EAU ET DE L'ENVIRONNEMENT
OPTION : ENVIRONNEMENT
Présenté et soutenu publiquement le vendredi 10 juin 2011 par :
Médard Didier SOSSAH
Travaux dirigés par :
Dr Corentin SOME enseignant chercheur 2ie UTER GVEA
.Ing Boukary SAWADOGO Ingénieur de Recherche LEDES
Jury d’évaluation du stage :
Président : Dr MAIGA Ynoussa
Membres et correcteurs : Dr Corentin SOME
Ing Boukary SAWADOGO
Promotion 2009/2011
Impact des comportements sur la qualité des eaux de consommation dans les ménages à TANGHIN
(Ouagadougou)
DEDICACES
Je dédie ce mémoire :
A dieu tout puissant pour la santé, le courage et les moyens qu’il me
donne de faire un mémoire sans entrave.
A mon père et ma mère qui ont éclairé mon chemin et qui m’ont
encouragé et soutenu tout au long de mes études
A mes frères : Espérantos, Servais, Martino, Freddy
A mes sœurs : Edith, Olive, Nuria, Lisette
A mes nièces et neveux
A ma chérie prudence, pour son soutien aux moments difficiles de mon travail.
A tout mes ami(e) s et mes connaissances.
SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement ii

(Ouagadougou)
REMERCIEMENTS
Je remercie Dieu, le Tout Puissant, le Miséricordieux, qui nous a donné l’opportunité de

mener à bien ce travail. Que toute la gloire lui soit rendue ainsi qu’a son fils Jésus christ.
Du fond du cœur, j’exprime ma gratitude à toutes les personnes qui ont contribué de près ou
de loin à l’élaboration de ce document. Que ceux qui ne verrons pas figurer les leurs trouvent
ma profonde gratitude à leur encontre, car c’est grâce à eux tous que ce travail a pu avoir lieu.
Qu’il me soit néanmoins permis d’évoquer les noms de mes encadreurs, sans lesquels ce
mémoire n’aura certainement pas vu le jour ou arrivé à terme :
Je citerai en premier lieu mes directeurs de mémoire Corentin SOME et Boukary
SAWADOGO, qui, malgré leurs multitudes occupations ont usé du peu de temps libre dont
ils disposaient, pour me prodiguer d’importants conseils techniques afférents à mon thème de
mémoire.
En second lieu, viens Messieurs, Seyram SOSSOU, qui en collaboration avec les encadreurs
cités ci-dessus, m’ont prodigué à moi et a l’ensemble des collègues de la filière
environnement des conseils et leurs appui techniques.
Je remercie également l’ensemble du corps professoral du 2IE sans distinction aucune, à
travers la qualité de leurs enseignements.
Que le personnel du 2IE, l’ensemble des étudiants Ivoirien du 2IE voire d’autres
communautés, trouvent ici mes sincères remerciements sur des relations de fraternité que nous
avions échangés tout au long de mon séjour parmi eux.
SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement iii

(Ouagadougou)
RESUME
Tanghin, l’un des « vieux » quartiers de Ouagadougou, où les structures collectives
d’approvisionnement en eau sont très rependues, il se pose le problème de la qualité des eaux
de consommation. Pour étudier l’impact des comportements sur la qualité des eaux, 76
ménages ont été enquêtés et leur eau stockée échantillonnée, ainsi que 18 sites, représentant
les cinq types de points d'eau de Tanghin. Les paramètres physiques ont été déterminés
suivant des méthodes standardisées. Les coliformes totaux et thermotolérants, les E. coli et les
Streptocoques fécaux témoins d’une pollution fécale ont été dénombrés par la méthode de
filtration sur membrane sur des milieux de culture spécifiques.
Au plan physique, la turbidité, le pH, la température, la conductivité et la teneur en TDS

(Total Dissolved Solids) des 44 puits respectent les normes de l’OMS. Par contre 33 puits
ont un pH inférieur à la norme (pH = 6,5). Tous les autres types d’eau ont de bons
paramètres physiques à la source et au stockage.
Au plan microbiologique, tous les 44 puits sont pollués par les coliformes totaux, coliformes
thermotolérants et E. coli. Dans les autres types d’eau, on note l’absence d’E .coli et de
streptocoques fécaux à la source et au stockage. Au point d’approvisionnent, en moyenne
31% des échantillons contiennent des coliformes totaux et fécaux. Au stockage, en moyenne
80% des échantillons contiennent des coliformes totaux et fécaux. 29 % de ménages enquêtés
ne couvrent pas l’eau transportée, 35 % nettoient les récipients de transport moins d’une fois
par semaine, 45% stockent l’eau à l’extérieur de la maison, les animaux divaguent dans 70%
des ménages, 64% des puits possèdent un couvercle rudimentaire et 15% ne couvrent pas
l’eau stockée.
Mots Clés :
1 - Qualité
2 - Eau
3 -Ménage
4 - Consommation
5 - TANGHIN
SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement iv

(Ouagadougou)
ABSTRACT
Tanghin, on of the« old » districts of Ouagadougou, where the collective structure of water
supply are very expanded, the problem of drinking water quality arises. To study the impact
of behaviours on the quality of waters, 76 household have been interviewed and the house
hold’s waters collected, as well as 18 sites representing the five types of Tanghin water spots.
The physical parameters have been determined following standardized methods.
The total coliforms and fecal coliforms, E. coli and the fecal streptococci indicators of a
microbiologic as pollution have been enumerated by the membrane the filter technique on
specific cultures media.
On the physical aspect, the turbidity, the pH, the temperature, the conductivity and TDS’
content of the 44 wells fulfill the WHO guidelines. Contrary 33wells have a pH inferior to the
norm (pH=6,5). All the other types of water have good physical parameters at the source and
at the storage. On the microbiological aspect, all the 44 wells are polluted by the total
coliforms, fecal coliforms and E. coli. In the other types of water, we notice the absence of E.
coli and fecal streptococci at the source and at the storage. At the supplying unit, 31% of
samples contain some total coliforms and fecal in average. At the storage an average of 80%
of samples contain some total coliforms and fecal. 29% of investigated households do not
cover the transported water, 35% clean the containers used for transport less than once a
week, 45% store water outside the house, animals ramble in 70% of the households, 64% of
the wells possess a rudimentary lid and 15% do not cover the stored water.
Key words:
1 - Quality
2 - Water
3 - Investigated
4 - Consummation
5 -TANGHIN
SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement v

(Ouagadougou)
LISTE DES ABREVIATIONS
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour la Science, la Culture et l’Education
PNUD : Programme des Nations unies pour le développement
ONU : Organisation des Nations Unies
INSD : Institut national de statistique et de la démographie
pH : Potentiel en Hydrogène
ONEA : Office National de l’Eau et de l’Assainissement
INSTAT : Institut National de la Statistique
JMLR: Journal of Machine Learning Research (Journal de Machine Apprenant Recherche)
TDS : Total Dissolved Solids
IRD : l'Institut de Recherche pour le Développement
E. coli : Escherichia coli
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement vi

(Ouagadougou)
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Evolution de la population de Nongremasson en fonction de l’année................. 10

Tableau 2 : Paramètres physiques de l’eau des puits ............................................................ 24
Tableau 3 : Paramètres physiques de l’eau des bornes fontaines aux points
d’approvisionnement et aux points de consommation ........................................................... 25
Tableau 4 : Paramètres physiques de l’eau des postes d’eau aux points d’approvisionnement
et aux points de consommation ............................................................................................. 26
Tableau 5: Paramètres physiques de l'eau courante au robinet et aux points de consommation
............................................................................................................................................. 26
Tableau 6: Paramètres physiques de l’eau des forages aux points d’approvisionnement et aux
points de consommation ....................................................................................................... 27
Tableau 7 : Charge en coliformes totaux, coliformes fécaux, E. coli et streptocoques fécaux
dans l’eau des puits. .............................................................................................................. 27
Tableau 8 : Charge en coliformes totaux et en coliformes fécaux dans les échantillons d'eau
des bornes fontaines à la source ............................................................................................ 29
des forages à la source et au stockage .................................................................................. 29
des postes d’eau à la source et au stockage ...........................................................................30
Tableau 11 : Charge en coliformes totaux et en coliformes fécaux dans l'eau courante au
robinet et au stockage. ..........................................................................................................30
SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement vii

(Ouagadougou)
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Carte de la situation de la zone d'étude................................................................. 11

Figure 2 : Proportion des ménages qui couvrent l’eau transportée et des ménages qui ne
couvrent pas l’eau transportée et fréquence de nettoyage des récipients utilisés pour le
transport de l'eau................................................................................................................... 18
Figure 3: Proportion des ménages qui nettoient les récipients de transport avec simplement
l’eau ou avec l’eau et du savon ............................................................................................ 18
Figure 4: (A) : proportion des ménages qui stockent de l'eau et des ménages qui ne stockent
pas l’eau, (B) : proportion des ménages en en fonction de emplacement de l'eau de stockée. 19
Figure 5 : (A) : proportion des ménages qui couvrent l’eau et des ménages qui ne couvrent
pas l’eau stockée, (B) : Proportion des ménages en fonction de la durée de stockage de l’eau
............................................................................................................................................. 19
Figure 6 : (A) : Proportion des ménages en fonction du mode de lavage des récipients de
stockage, (B) : Proportion des ménages en fonction de la fréquence de lavage des récipients
de stockage ........................................................................................................................... 20
Figure 7 : (A) : Proportion de ménage en fonction du mode de gestion de la puisette, (B) :
proportion de ménage en fonction de la couverture du puits .................................................. 22
Figure 8: proportion des ménages lassant les animaux divaguer et des ménages ne laissant
pas les .................................................................................................................................. 23
Figure 9 : (A) : Proportion des ménages en fonction de l’état de propreté aux alentours des
puits, (B) : Proportion des ménages en fonction de l’état de propreté de la cour .................... 23
Figure 10: Charge en coliformes fécaux des échantillons d'eau de bornes fontaines en
fonction du point de prélèvement .......................................................................................... 31
Figure 11 : Charge en coliformes fécaux des échantillons d'eau de forages en fonction du
point de prélèvement ............................................................................................................ 31
Figure 12 : Charge en coliformes fécaux des échantillons d'eau de postes d’eau en fonction
du point de prélèvement ........................................................................................................ 32
Figure 13 : Charge en coliformes fécaux des échantillons d'eau courante en fonction du point
de prélèvement ..................................................................................................................... 32
SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement viii

(Ouagadougou)
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : puits sans couvercle (à gauche) et puits possédant un couvercle rudimentaire (à

droite)................................................................................................................................... 21
Photo 2 : A gauche une puisette déposée sur un couvercle rudimentaire et à droite la puisette
est déposée sur le sol ............................................................................................................ 21
Photo 3 : Un chien et des poulets à proximité d'un puits (à gauche), un poulet à proximité
d'une jarre contenant l'eau de consommation (à droite). ........................................................ 22
Photo 4: Déchets jonchant les alentours d'un puits (à gauche) et alentours d’un puits mal
entretenus (à droite). ............................................................................................................. 23
SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement ix

(Ouagadougou)
SOMMAIRE
DEDICACES.......................................................................................................................................... ii
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................... iii
RESUME ............................................................................................................................................. iv
ABSTRACT ........................................................................................................................................... v
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................................... vi
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................................... vii
LISTE DES FIGURES ........................................................................................................................... viii
LISTE DES PHOTOS ............................................................................................................................. ix
SOMMAIRE ......................................................................................................................................... x
INTRODUCTION ..................................................................................................................................1
I. Objectifs de l’etude et Hypothèses de recherche .........................................................................3
1. Objectifs de l’étude .............................................................................................................3
2. Hypothèses de recherche ....................................................................................................3
3. Indentification des variables d’étude ...................................................................................3
II. REVUE DE LA LITTERATURE ET CADRE DE REFERENCE ..................................................................5
1. Différentes définitions de concepts ...................................................................................5
a) Eau potable .....................................................................................................................5
b) Comportement ................................................................................................................5
c) Ménage ...........................................................................................................................6
d) Hygiène ...........................................................................................................................6
2. Généralité sur le thème .......................................................................................................6
3. Etudes effectuées sur le thème ............................................................................................8
4. Données générales sur l’arrondissement de Nongremassom ...............................................9
a) Caractéristiques physiques ..............................................................................................9
b) Caractéristiques socio-démographiques......................................................................... 10
III. MATERIELS ET METHODE ...................................................................................................... 11
1. Le cadre de l’étude ............................................................................................................ 11
2. La collecte des données ..................................................................................................... 12
a) La recherche documentaire ........................................................................................... 12
b) Les observations directes ............................................................................................... 12
c) L’entretien ..................................................................................................................... 13
SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement x

(Ouagadougou)
d) Les prélèvements d’échantillons d’eau a analyser .......................................................... 14

e) L’analyse des échantillons d’eau prélevés ...................................................................... 15
3. Traitement des données .................................................................................................... 16
IV. RESULTATS ............................................................................................................................ 17
1. L’enquête auprès des ménages au sujet du mode gestion des eaux ................................... 17
a) Le transport de l’eau et les gestions connexes ............................................................... 17
b) Le stockage de l’eau et les gestions connexes ................................................................ 18
c) Les puits et les gestions connexes ................................................................................ 20
2. Les analyses de la qualité physique et microbiologique des eaux ....................................... 24
a) Les analyses de la qualité physique des eaux ................................................................. 24
b) Les analyses de la qualité microbiologique des eaux ..................................................... 27
3. Les traitements statistiques des données .......................................................................... 31
V. ANALYSES ET DISCUSSIONS ....................................................................................................... 33
1. Le mode gestion de l’eau de consommation par la population étudiée .............................. 33
2. Les analyses de la qualité physique et microbiologique des eaux ....................................... 34
a) La qualité physique des eaux ......................................................................................... 34
b) La qualité microbiologique des eaux .............................................................................. 35
VI. CONCLUSION......................................................................................................................... 39
VII. RECOMMANDATIONS............................................................................................................ 40
ANNEXES ............................................................................................................................................1
Annexe 1: Fiche d’observation des points d’eau ..........................................................................1
Annexe 2: Fiche d’enquête ..........................................................................................................3
Annexe 3: Normes des paramètres physiques et microbiologiques..............................................5
Annexe 4: Niveau d’éducation .....................................................................................................6
SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement xi

(Ouagadougou)
INTRODUCTION
L’eau est essentielle pour la vie, cependant chaque année, plus de personnes meurent de
maladies liées à l'insalubrité de l'eau que des accidents et autres maladies, y compris des
conséquences de la guerre (UNESCO, 2009). Dans son rapport mondial 2006, le Programme
des Nations unies pour le développement (PNUD) estime que chaque année 1,8 million
d'enfants meurent d'infections dues à l'eau insalubre (Jmlr, 2006). Si les maladies liées à
l’eau ont largement été éliminées dans les pays développés, elles restent l’une des causes les
plus importantes de décès dans les pays du Sud (Robidoux et al., 1993). Ainsi, dans les pays
en développement, 80% des maladies sont représentées par les maladies d’origines hydriques
(Diabaté, 2010). La lutte contre les maladies liées à l'eau de consommation reste un enjeu
majeur dans les pays en développement, où les diarrhées sont la deuxième cause de mortalité
infantile (Diabaté, 2010).
L’eau constitue donc une ressource fragile et précieuse menacée par diverses sources de
pollutions d’origine chimique, biologique et bactériologique. Conscient des différents risques
auxquelles la qualité de l’eau est exposée, l’assemblée générale des nations unies a adopté le
22 décembre 1992 la résolution A/RES/47/193 qui déclara le 22 mars de chaque année «
Journée mondiale de l’eau ». Et la décennie 2005-2015 a été décrétée par l’organisation des
nations unies (ONU) comme la décennie de l’eau (Dakouo, 2004). La consommation d’une
eau potable, facteur déterminant dans la prévention des maladies liées à l’eau, doit bénéficier
d’une attention particulière. En effet, l’eau destinée à la consommation humaine ne doit
contenir ni substances chimiques dangereuses, ni germes nocifs pour la santé (Coulibaly,
2005).
Au Burkina Faso, les maladies diarrhéiques représentent la première cause de consultation

soit 56,8% chez les enfants de 0 à 5 ans. D’autre part, la mortalité des enfants à Ouagadougou
est l’une des plus élevées de la sous région, avec un taux de mortalité infanto-juvénile de
133,2 pour 1000 (Konaté et al, 1994; Poda, 2003). En outre, les maladies diarrhéiques ont une
forte incidence chez les enfants, environ 21 % des enfants de moins de cinq ans ont présenté
au moins une épisode de diarrhée durant les deux dernières semaines précédant l’Enquête
Démographique et de Santé réalisée par INSD et ORC (Macro, 2004; Dos Santos, 2007).
SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement 1

(Ouagadougou)
Cette persistance des maladies d’origine hydrique au Burkina Faso caractérisée par de
nombreux cas de maladies diarrhéiques et outre gastroentérite, entraine la réflexion sur les
problèmes de la qualité de l’eau de consommation avec une emphase sur le respect des règles
d’hygiène associé à la chaîne de collecte (transport et stockage) et ceux relatifs au lavage des
mains le cas échéant.
Ouagadougou, capitale sahélienne, naturellement pauvre en précipitation connaît l’un des

plus faibles accès à l’eau courante comparé à ses capitales voisines de la sous-région, avec un
taux de raccordement au réseau de 23 %. En effet, une politique pragmatique a mis la priorité
sur la desserte en eau potable du plus grand nombre, par le biais des bornes fontaines ou des
forages, au détriment du branchement privé ou semi-privé (Dos Santos, 2007). Malgré la
relative stabilisation du degré de pauvreté nationale au cours de la dernière décennie, la
population de Ouagadougou semble s’être paupérisée au vu de l’accroissement de la
vulnérabilité de ses ménages. Le stockage de l’eau est également très courant dans les
ménages qui disposent de l’adduction d’eau à domicile. En outre les coupures d’eau
imprévisibles et les habitudes culturelles sont aussi à la base de ce mode de gestion de l’eau
(Dos Santos, 2007).
A l'instar des autres quartiers périphériques de Ouagadougou, le quartier traditionnel Tanghin,

non entièrement aménagé présente divers problèmes liés à qualité de l’eau consommée dans
les ménages. Son faible niveau d'équipement en infrastructures d'approvisionnement en eau
potable entraine l’utilisation des bidons et des barriques par les ménages comme moyens de
collecte et de stockage de l’eau de consommation (Ousseini, 2010). Cet état de fait nous
amène à nous interroger sur la potabilité de l’eau de consommation, en l’occurrence la qualité
microbiologique de l’eau. Les pratiques actuelles de la population ont-elles des effets sur la
qualité de l’eau de consommation dans les ménages?
Pour répondre à cette question, cette étude se propose d’étudier la qualité microbiologique des
eaux consommées dans la zone; tout en évaluant l’impact des pratiques quotidiennes des
usagers sur la qualité finale de cette eau.

(Ouagadougou)
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE ET HYPOTHESES DE RECHERCHE
1. Objectifs de l’étude
L’objectif principal de cette étude est d’identifier les comportements susceptibles de
détériorer la qualité de l’eau lors de sa gestion.
De façon spécifique il s'agira:
 comprendre les comportements susceptibles de contribuer à la dégradation de la

qualité microbiologique de l’eau entre les points d’approvisionnement et les points
de consommation;
 de caractériser sur le plan microbiologique la modification de la qualité de l’eau

entre les points d’approvisionnement et les points de consommation;
 de proposer des stratégies d’amélioration ou de maintient de la bonne qualité de

l’eau du point de collecte à sa consommation.
2. Hypothèses de recherche
Les hypothèses sont les suivantes:
 L’eau consommée par les populations est détériorée entre les points
d’approvisionnement et les points de consommation.
 Le non respect des règles d’hygiène liées à l’eau de consommation lors de sa
gestion est à l’origine de sa détérioration;
3. Indentification des variables d’étude
L'identification des variables de l'étude constitue une étape très importante dans la validation
des hypothèses de travail. Les variables sont fonction des objectifs de l'étude et définissent
ainsi les besoins d'information à satisfaire.
Pour élaborer les indicateurs de non respect des règles d’hygiène liées à l’eau de
consommation lors de sa gestion, nous considérons les variables suivantes :
- Le nombre de fois que les récipients de transport et de stockage sont nettoyés ;

(Ouagadougou)
- La couverture du puits, des récipients de stockage et de transport de l’eau ;

- L’emplacement de l’eau stockée, l’emplacement de la puisette ;
- La propreté de la cour et des alentours des puits ;
- Le nombre de jour que met un ménage pour renouveler l’eau stockée ;
Pour élaborer les indicateurs de détérioration de la qualité de l’eau à la source et au stockage,

nous considérons les variables suivantes :
- La charge en coliformes totaux ;

- La charge en coliformes thermotolérants (fécaux) ;
- La charge en Escherichia coli ;
- La charge en streptocoques fécaux.

(Ouagadougou)
II. REVUE DE LA LITTERATURE ET CADRE DE REFERENCE
1. Différentes définitions de concepts

Dans cette partie, après avoir présenté la définition de certains concepts sur lesquels ce travail
est basé, il s’agira pour la suite de donner d’une part la définition usuelle ou connue des ces
concepts et d’autre part de donner la définition adoptée dans le cadre de ce travail.
a) Eau potable
L'OMS définit l'eau potable comme étant celle dont la consommation est sans danger pour la
santé. Pour que l'eau soit qualifiée de potable, elle doit satisfaire à des normes relatives aux
paramètres organoleptiques (couleur, turbidité, odeur, saveur), physiques (pH, température,
etc..), microbiologiques (coliformes fécaux et totaux, streptocoques fécaux, etc.) et à des
substances chimiques indésirables et toxiques (nitrates, nitrites, arsenic, plomb,
hydrocarbures, etc.). Il est important de souligner ici que le fait qu’une eau soit potable ne
signifie pas qu’elle est exempte de germes ou de substances chimiques, elle peut contenir des
germes et des substances chimiques à des doses qui ne peuvent pas causer de maladies.
L’INSD définit l’eau potable comme une eau dont la consommation n'a pas de dangers pour
la santé humaine à court, moyen et long terme (INSD, 2009). Dans le cadre de notre travail
nous considérons comme eau potable l’eau de l’ONEA car elle subit des traitements réguliers
et est exempte de tout germe et de substance physico-chimique indésirable ou toxique
(Ousseini, 2010).
b) Comportement
La notion de comportement occupant une place non négligeable dans ce travail, l'acception
qu'elle revêt mérite d'être précisée. Mais dans ce mémoire, nous définissons le comportement
normal. Nous ne nous intéressons pas aux formes anormales de comportement telles les
manies pathologies et les phobies. Ci-dessous, quelques définitions du concept de
"comportement", extraites de la littérature scientifique actuelle :
D'après Maisonneuve et Abric le comportement social est la conduite des membres d'une
population ou de catégorie sociale dans un domaine déterminé (consommation, participation
démocratique, vote, fécondité…etc.). (Colin, 2008)

(Ouagadougou)
« Le comportement est un ensemble de phénomènes observables de façon externe.»

« Manière d'être et d'agir des Animaux et des Hommes, manifestations objectives de leur
activité globale. » (Piéron, 1994).
Le nouveau petit Robert de la langue française (2010) définit le comportement comme étant
une réaction. C’est-à-dire la manière de se comporter (attitude et conduite).
Pour cette étude, le comportement est l’ensemble des agissements observables des membres
d’une population ou de catégorie sociale dans la conduite des activités liées à l’eau de
consommation.
c) Ménage
L’INSD considère le ménage comme « une unité socio économique de base au sein de
laquelle les différents membres apparentés ou non vivent ensemble dans la même maison ou
dans la même concession, mettent en commun leurs ressources et satisfont à l'essentiel de
leurs besoins alimentaires et autres besoin vitaux » (Ousseini, 2010).
d) Hygiène
Selon l’OMS l’hygiène est l'ensemble des comportements concourant à maintenir les
individus en bonne santé. Ils demandent de pouvoir notamment faire la part entre les bons
microbes et ceux qui sont pathogènes ou peuvent le devenir dans certaines circonstances ;
circonstances que l'hygiène cherche à rendre moins probables, moins fréquentes ou
supprimées.
2. Généralité sur le thème

La qualité de l’eau de consommation est un domaine qui a longtemps attiré l'attention aussi
bien des décideurs que des acteurs. Cette attention résulte, entre autres, des relations
identifiées entre les comportements des populations et certaines maladies liées à la
consommation d’une eau souillée. De nombreuses études ont été réalisées par la suite pour
expliquer les pratiques des populations en rapport avec la détérioration de la qualité de l’eau
de consommation. Celles-ci se sont distinguées selon l'importance qu'elles accordent à
certains facteurs qu'elles trouvent à la base de la pollution de l’eau.
 Site d’approvisionnement et le mode de gestion de l’eau

(Ouagadougou)
De nombreux risques liés à l’approvisionnement en eau sont imputables à une exploitation et

une maintenance inadéquate au voisinage de la source (Howard et al., 2004). De fait, un
puits ou un forage peut être contaminé par infiltration ou par chute de matières polluantes. En
effet, l’environnement d’un puits ou d’un forage doit être assaini pour éviter la contamination
de l’eau destinée à la boisson ; le puits doit aussi être couvert (Alizes, 2007). Malgré le fait de
disposer d’un point d’approvisionnement en eau amélioré par exemple une source ou un puits
protégé situé à une distance raisonnable de point insalubre (Anonyme 1, 2004), ne garantit
pas la qualité de l’eau à la consommation. En fait les comportements dans la manipulation de
l'eau après le puisage peuvent aussi amener des modifications de la qualité, de telles
modifications peuvent survenir dans les minutes qui suivent le puisage de l'eau, et annuler sa
qualité d’origine (Robidoux, 1993). Par ailleurs, les conditions de recueil, de transport, et de
stockage de l’eau de boisson peuvent contribuer à la pollution celle-ci (Makoutode, 1999).
De même la multitude de contenants intermédiaires pour le transport qu’emprunte l’eau
recueillie, pourraient bien contribuer à la rendre encore plus impropre à la consommation
(Yonkeu, 2003). La qualité de l’eau dépend également pour une part de la distance parcourue
entre la source et le lieu de stockage au sein du ménage, les risques de contamination étant
importants entre ces deux points (Ouedraogo, 2003).
 L’état d’assainissement du cadre de vie
L’une des conditions nécessaires pour permettre à une population de disposer de l’eau de
boisson de qualité est de maintenir son cadre de vie dans un état de salubrité permanent
grâce à un système adéquat de traitement d’eau et d’assainissement du milieu (Makoutode,
1999). L’assainissement de base, ce sont des toilettes (WC, latrines) et les systèmes qui
permettent la gestion des rejets domestiques (les eaux usées de la maison et surtout les
excréments). En effet, sans système d'assainissement, les excréments et les eaux usées vont
directement dans la nature et contaminent les eaux que des familles entières consomment au
quotidien. Par ailleurs les latrines améliorées garantissent une séparation hygiénique des
excrétas de tout contact humain (Anonyme 2, 2010) évitant ainsi le transport des germes par
l’homme pouvant polluer l’eau de consommation. Outre le problème des excréta humains,
l'absence de gestion des déchets solides a de l'impact sur la nappe phréatique. En fait, la
dégradation des déchets produit du lixiviat, c’est à dire un jus lié notamment à la
dégradation de la matière organique. En période de pluie, lorsque les conditions
d’imperméabilité des sols sont insuffisantes, le lixiviat peut polluer les nappes phréatiques.

(Ouagadougou)
 L’application des règles d’hygiène
Une hygiène défectueuse offre des conditions bioécologiques favorables au développement

de germes pathogènes responsables de nombreuses maladies (Diabaté, 2010). Tout d’abord,
pour assurer la qualité de l’eau à puiser, le point d’eau doit être localisé à un endroit bien
propre et sain (INSTAT, 2004). Ensuite, il est possible d'identifier plusieurs sources de
contamination au niveau du site d’approvisionnement. A savoir les bassines de transport
souillées, les mains, les ustensiles ou le sol entrant en contact avec la bassine lors du
remplissage (Robidoux, 1993). Dans la plupart des cas, les mains constituent un vecteur de
propension des microbes à travers les ustensiles manipulés (INSTAT, 2004). Un autre
facteur déterminant pour la qualité de l’eau de puits est la propreté du puisard (Alizes, 2007).
En outre, la détérioration de la qualité de l’eau de consommation est due à la méconnaissance
des règles d’hygiène et l’usage de récipients inadaptés, ouverts et sans protection. En effet, la
pollution de l’eau tant au cours du stockage que du prélèvement pour la consommation est liée
aux précautions prises pour assurer l’hygiène : propreté du récipient de stockage et du gobelet
de prélèvement, propreté des mains des utilisateurs, propreté de l’environnement domestique,
rythme de renouvellement de l’eau stockée (Makoutode, 1999).
3. Etudes effectuées sur le thème
Afin de mieux cerner le problème, nous avons pris connaissance des études antérieures faites
dans le domaine car la gestion de l’eau et les manipulations de celle-ci engendrent souvent
des difficultés sur la préservation de sa qualité. Ainsi une étude réalisée au Zimbabwe a
permis de démontrer que le seul fait de couvrir le container d’eau entrevoit la réduction
d’environ de 50 % les coliformes fécaux et totaux dans l’eau stockée au sein du ménage
(Mazengia et al., 2002).
De même, dans son ouvrage, analyse des aspects sanitaires liés à l'approvisionnement en eau
en milieu semi urbain (Boromo), Dioma, (1990) a relevé que l'eau potable perd de sa qualité
au cours de son circuit dans le réseau, au cours du transport, après sa collecte et pendant son
stockage ce qui a pour conséquence, l'émergence de maladies d’origines hydriques telles que
les diarrhées et les gastro-entérites.

(Ouagadougou)
La question de la qualité de l'eau ressort aussi dans l'œuvre de Requillat (1986) portant sur
une étude microbiologique sur l’eau de boisson des Ouagalais a révélé que 38 % des
contenants de transport, 62 % des containers de stockage et 100 % des calebasses étaient
contaminés aux coliformes malgré un approvisionnement en eau potable.
Enfin, dans son ouvrage analyse spatiale de l’accès à l’eau potable et risques des maladies
hydriques dans les quartiers périphériques de la ville de Ouagadougou : cas du Quartier
Tanghin, Ousseini (2010) a révélé que 36,67 % et 40% des eaux de boisson de 60 ménages
respectivement des secteurs 23 et 24 contiennent des coliformes fécaux. De même, il ressort
de cette étude que 80% des 100 ménages choisis parmi ceux qui ne disposent pas des
branchements privées utilisent les jarres pour le stockage d’eau dont environ 70% stockent
pendant 24 heures suivi de 5% pendant 2 jours et 10% pendant 3jours et aucun au-delà de
3 jours. En outre, Au moins 75% des ménages couvre leur récipient contenant l’eau de
boisson pendant le transport et le stockage.
4. Données générales sur l’arrondissement de Nongremassom

Les données générales sur l’arrondissement Nongremassom portent sur les caractéristiques
physiques et sociodémographiques.
a) Caractéristiques physiques
 Situation géographique
Situé dans la commune de Ouagadougou, région du centre, l’arrondissement de

Nongremasson est au nord-est de la ville de Ouagadougou. Il est un des cinq arrondissements
de la commune de Ouagadougou et compte six secteurs (22,23, 24, 25, 26 et 27) et cinq
villages (Palesgo, Nioko II, Songuelin, Sakoula et Rountenga). Il est limité au Sud par les
arrondissements de Baskuy et de Bogodogo, à l’ouest par l’arrondissement de Sig-noghin, et
à l’est par la commune rurale de Saaba et la province de l’Ourbitenga. La superficie de
l’arrondissement est de 137 km2 dont une superficie urbaine de 62,5 km2 regroupant les
secteurs sus cités et une superficie rurale de 74,5 km2 regroupant les cinq villages cités plus
haut (Ousseini, 2010).

(Ouagadougou)
 Climat, température et pluviométrie
Comme l’ensemble de la ville de Ouagadougou, l’arrondissement de Nongremasson est

marqué par un climat de type tropical sec avec une pluviométrie variant entre 700 et 900
mm/an, caractérisé par une saison sèche et une saison pluvieuse. Les températures moyennes
annuelles sont élevées, 30°C. De plus d’importants écarts de température sont observés entre
les jours et les nuits. Le rythme saisonnier est influencé par l’alternance de l’harmattan et de
la mousson (Conchita, 2008).
 Hydrographie
En termes de ressources en eau, l’arrondissement abrite deux barrages (N°2 et N°3) sur son
territoire qui constituent les principales sources d’eau de la ville de Ouagadougou (Ousseini,
2010).
b) Caractéristiques sociodémographiques
La population de la commune de Nongremasson est estimée à 188720 selon le recensement

général de la population et de l’habitat en 2007. Dans le cadre de la proposition d’un Schéma
d’Aménagement du Grand Ouaga, Aapui, Arcade (2009) indique les perspectives d’évolution
de la population ci-après :
Tableau 1 : Evolution de la population de Nongremasson en fonction de l’année
Année 1985 1996 2006 2008 2010 2015 2020 2025

Population 30243 73085 163859 192579 226332 338917 519317 795740
Il apparaît à la lecture de ce tableau que l’effectif de la population de l’arrondissement de

Nongremasson a connu une évolution, aidée en cela par la disponibilité en espaces et l’exode
rurale. Entre 2006 et 2025, l’arrondissement de Nongremasson devait plus que tripler son
effectif.

(Ouagadougou)
III. MATERIELS ET METHODES
1. Cadre de l’étude
Les secteurs 23 et 24 situés dans le quartier Tanghin de la ville de Ouagadoudou ont été
choisis pour cette étude. Tanghin est l’un des « vieux » quartier de la ville de Ouagadougou.
La population locale issue des villages environnants de la ville (Zorgho, Loumbila etc.) s’est
progressivement diversifiée avec l’arrivée d’autres groupes sociaux. Les quartiers disposent
de 12 forages et de 16 bornes fontaines publiques fournis en partie par les Organisations Non
Gouvernementales. La fourniture individuelle en eau courante de l’Office Nationale de l’Eau
et de l’Assainissement (ONEA) restant encore limitée à quelques concessions (pS-Eau, 2002).
Signe évident d’une faiblesse de la couverture en infrastructures, mais aussi et surtout du
niveau de pauvreté des habitants auxquels la modernité ne peut offrir que des structures
collectives d’approvisionnement en eau, les habitants du quartier transportent l’eau dans des
bidons. Les secteurs 23 et 24 sont limités respectivement au sud par le barrage n°2 et par le
barrage n°3.
Figure 1 : Carte de la situation de la zone d'étude

(Ouagadougou)
2. Collecte des données
Les techniques utilisées pour la collecte de nos variables sont:

- La recherche documentaire;
- Les observations directes;
- L’entretien;
- Les prélèvements d’échantillons d’eau à analyser ;
- L’analyse des échantillons d’eau prélevés.
a) Recherche documentaire
La recherche documentaire a concerné trois principales sources :

- Les ouvrages traitant de la question de la qualité de l’eau de consommation;
- Les rapports d’étude sur l’hygiène et la qualité de l’eau;
- Enfin un recueil d’articles de journaux portant sur l’hygiène et la qualité de l’eau au
Burkina Faso.
Effectué sur une période de deux mois, cette démarche nous a conduits aux bibliothèques du
2IE, de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et sur le net. Cette recherche
documentaire nous a permis de mobiliser toutes les informations relatives à notre thématique.
b) Observations directes
Pour l’observation, une grille d’observation a été élaborée (annexe 1). Elle visait la
description de la distribution des différents types de points d’approvisionnement, ainsi que
leurs caractéristiques et certains comportements de la population.
Le quartier Tanghin a été sillonné pendant la période allant de 25 avril au 08 mai 2011.
Toutes les sources d’approvisionnement en eau ont été recensées sur la grille d’observation à
l’aide d’un GPS (Global Positioning System) de marque Garmin 12.
De même, certaines appréciations sur le mode de gestion des puisettes et des ustensiles de
collecte d’eau, sur la couverture des puits et des récipients de stockage de l’eau, sur l’aspect
des cours et des alentours des points d’approvisionnement, sur l’emplacement de l’eau
stockée et sur la divagation des animaux ont été mentionnées sur la grille d’observations.
D’autres ont été prises en image grâce à un appareil photo numérique.

(Ouagadougou)
c) Entretien
 Population d’étude
C’est l’ensemble des 76 ménages enquêtés dont 56 dans le secteur 23 et 20 ménages dans le
secteur 24 choisies suivant la technique d’échantillonnage ci-après.
 Echantillonnage
Les données préliminaires de la phase des observations directes ont permis de faire un
repérage des concessions à enquêter et de faire un échantillonnage provisoire et indicatif. En
effet, il fallait à la fois compter avec l’accord ou le refus des chefs de ménages et les
disponibilités individuelles en leurs seins. La démarche fut donc d’adopter une procédure
flexible permettant un contrôle progressif de l’échantillon qui devait équilibrer les types
d’approvisionnement. Le critère de sélection des ménages était basé sur le type
d’approvisionnement en eau. D’abord, tous les ménages possédant un puits échantillonné ont
été choisis. Ensuite, vu l’effectif réduit des postes d’eau et des forages, deux usagers ont été
associés à chacun de ces points d’eau. Par contre un usager a été associé à chaque borne
fontaine. Arrivés à proximité des points d’eau publics échantillonnés, pour choisir le ménage
à enquêter, nous avons fait un choix aléatoire. En effet, dans la première maison rencontrée,
nous interrogeons le chef du premier ménage ou son représentant. Lorsque dans le premier
ménage nous ne retrouvons personne ou le ménage ne s’approvisionnent pas à cette source,
nous interrogeons le chef ou le représentant du ménage suivant. Enfin, dix ménages possédant
l’eau courante ont été choisis au hasard en fonction du poids de chaque secteur. Ainsi, 7
ménage dans le secteur 23 et 3 dans le secteur 24.
 Questionnaires
L’interview s’est ainsi déroulée avec un membre du groupe domestique dans chaque
concession avec une durée moyenne de 20 mn. Les questions administrées au ménage sont
formulés autour de trois thèmes principaux que sont les caractéristiques socio-économiques
des ménages, le transport de l’eau et les modes de gestion de l’eau transportée, le stockage de
l’eau et les modes de gestion de l’eau stockée (annexe 2). Les questions sont de type fermé
car elles permettent d’optimiser en temps et de faciliter la tache au répondant. Il visait la

(Ouagadougou)
collecte des données relatives à la gestion des eaux et les comportements susceptibles de
détériorer la qualité des eaux.
d) Prélèvements d’échantillons d’eau à analyser
 Population d’étude
C’est l’ensemble des 69 points d’approvisionnement d’eau représentatifs des 5 types de
points d'eau utilisés par la population du quartier Tanghin qui ont été sélectionnés pour
l’analyse. Les points d’eau ont été répartis entre les deux secteurs du quartier Tanghin
comme suite :
- 44 puits consommés dont 40 dans le secteur 23 et 4 dans le secteur 24.
- 10 bonnes fontaines dont 7 dans le secteur 23 et 3 dans le secteur 24.
- 4 forages dont tous dans le secteur 23.
 Echantillonnage
La sélection des points d’eau à analyser a été réalisée avec l’aide des données obtenues
pendant la phase des observations directes.
Le premier critère de sélection des sites était le type de point d'eau (forage, puits, borne fonte
et poste d’eau), chacun des types devant être échantillonné.
Le second critère était géographique. Le quartier couvrant une grande surface, les points
d'eau ont été répartis de façon à couvrir tous les deux secteurs. Pour les puits,
l’échantillonnage a été un choix raisonné. Les puits étant facilement sujets à une
contamination, ils ont été échantillonnés en plus grand nombre que les autres types de point.
C’est ainsi que tous les puits consommés recensés (44) ont été retenus pour l’étude. Il en a été
de même pour les forages et les postes d’eau, vue leur effectif réduit, respectivement 4 et 3.
En ce qui concerne, l’échantillonnage des bornes fontaines a été un choix aléatoire. Sur la
base d’un maximum de 10 bornes fontaines à analyser, un pas de sondage (4) a été déterminé
en divisant le nombre total de bornes fontaines (39) par la taille de l’échantillon (10). La
répartition de l’échantillon a été faite de façon à respecter le poids des bornes fontaines par
secteur. En effet, lors du recensement, les bonnes fontaines ont été numérotées de 1 à 39. Une
fois le pas déterminé, un chiffre a été choisit au hasard entre zéro et le pas obtenu. Ce chiffre
représente la première borne fontaine choisie. La deuxième borne fontaine est déterminée en
ajoutant le pas au numéro de la première borne fontaine choisie. Et ainsi de suite jusqu’à
l’obtention des dix bornes fontaines échantillonnées.

(Ouagadougou)
 Prélèvement des échantillons

L’eau au niveau des forages, des postes d’eau et des bornes fontaines ont été prélevées après
que les tuyaux de sortie d’eau au niveau des forages ont été désinfectés par de l’alcool. Par
contre pour l’eau courante (en fonte ductile) ont été flambées à l’aide d’un briquet pour être
stérilisé. Le prélèvement des échantillons d’eau a été fait dans des flacons en verre de 0.5 et
un (1) litre préalablement stérilisés et hermétiquement fermés. Les eaux de puits ont été
prélevées avec une puisette (mécanisme exhaure utiliser par la population composée d’une
corde et d’un ustensile). Ces eaux ont été mises dans les flacons de 0.5 litre avec
l’identification du puits en coordonnée. Après chaque prélèvement d’eau l’échantillon est bien
fermé et mis dans une glacière contenant de la glace. Après le prélèvement, le flacon a été
lisiblement étiqueté et envoyé sans retard au laboratoire, accompagné d’une note portant tous
les renseignements nécessaires.
e) Analyse des échantillons d’eau prélevés

L’analyse des échantillons prélevés a été réalisée sur deux sites différents en fonction des
paramètres recherchés.
- L’analyse in situ
- L’analyse au laboratoire
 Analyse in situ des échantillons d’eau prélevés
Les paramètres physico-chimiques mesurés in situ dans les échantillons d’eau prélevés sont
le pH, la température, la conductivité, la teneur en TDS et la turbidité.
Le pH, la température, la conductivité, la teneur en TDS ont été mesurés in situ avec une
sonde multi-paramètres. Pendant cette mesure l’électrode est plongée dans l’échantillon et les
valeurs des différents paramètres sont lues directement sur l’écran de l’appareil.
Par contre, la turbidité a été mesurée avec le turbidimètre. La turbidité représente la quantité
de matière contenue dans un échantillon et qui le rend trouble.
 Analyse des échantillons d’eau prélevés au laboratoire

Pour l’analyse microbiologique, les indicateurs de pollution fécale mesurés sont : coliformes
totaux, les coliformes fécaux, E. coli et les streptocoques fécaux. Nous avons procédé
comme suit :

(Ouagadougou)
Les milieux de cultures et température d’incubation

Les Coliformes totaux, les coliformes thermotolérants (fécaux) et E. coli ont été cultivés sur
le « milieu Chromocult ». Les Coliformes totaux ont été cultivés à 37°C pendant 24 heures.
Par contre, les coliformes thermotolérants (fécaux) et E. coli ont été cultivés à 44°C pendant
24 heures. Quant aux Streptocoques fécaux, ils ont été cultivés sur le milieu de Stanetz et
Bartley à 37°C pendant 48 heures.
Tous les milieux préalablement préparés sont conservés au réfrigérateur et enlevés 30 minutes
avant l’ensemencement.
L’ensemencement
Il consiste à filtre les eaux de consommation sur une membrane.
Dénombrement
Pour le milieu Chromocult, à 37°C les coliformes totaux sont représentés par les colonies
roses et les colonies rouges. Par contre, toujours pour le même milieu, mais à 44°C les
coliformes thermotolérants (fécaux) sont représentés par les colonies rouges et bleu foncées à
violettes tandis que les E. coli sont représentés par les colonies bleu foncées à violettes.
Pour le milieu de Stanetz et Bartley à 37°C les streptocoques fécaux sont représentés par
les colonies violettes
3. Traitement des données
Les données collectées ont été saisies et traitées sur l’ordinateur avec un logiciel Microsoft
Word 2003 pour la narration et avec un logiciel Excel 2003 pour les tableaux et les
graphiques.
L’analyse statistique du questionnaire et des résultats de contrôle de la qualité des points
d’eau et de l’eau stockée et leur traitement ont été faits à l’aide des logiciels Excel sous
Windows XP et épi info. Les résultats de campagnes de contrôle de qualité ont été comparés
aux normes OMS concernant les eaux de consommation. Toutes les normes utilisées sont
référencées dans des tableaux « bulletin d’analyse physico-chimique et microbiologie de
l’eau » du laboratoire eau, dépollution, écosystème, santé du 2ie (Annexe 3).

(Ouagadougou)
IV. RESULTATS
Les résultats sont ceux provenant des informations basées sur:
- L’enquête auprès des ménages au sujet du mode de gestion des eaux ;
- Les analyses de la qualité physico-chimique et microbiologique des eaux;
- Les traitements statistiques des données.
1. L’enquête auprès des ménages au sujet du mode de gestion des eaux

L’enquête des ménages a porté sur le transport de l’eau, le stockage de l’eau, les puits et les
gestions connexes.
a) Le transport de l’eau et les gestions connexes

 Couverture de l’eau transportée par la population
La figure 2-A représente la proportion des ménages qui couvrent l’eau transportée et des
ménages qui ne couvrent pas l’eau transportée. Il ressort qu’une minorité des ménages
déclarent ne pas couvrir l’eau qu’elle transporte. 10 des 34 ménages enquêtés (29%) ne
couvrent pas l’eau transportée.
 Fréquence de nettoyage des récipients utilisés pour le transport

de l'eau
Comme le montre la figure 2-B, plus de la moitié des ménages enquêtés affirment ne pas
nettoyer les récipients de transport d’eau avant chaque utilisation. Parmi 24 ménages
enquêtés, 10 prétendent nettoyer les récipients de transport de l’eau moins d’une fois par
semaine (35%) et 5 une seule fois par jour (17%).
 Le mode de lavage des récipients utilisés pour le transport de

l’eau
Dans le quartier Tanghin, parmi les ménages qui lavent les récipients de transport, moins de
1/5 prétendent utiliser uniquement l’eau pour le lavage et le brossage de leurs récipients de
transport. En effet, 13% des ménages enquêtés déclarent utiliser uniquement l’eau pour le
lavage et le brossage de leurs récipients de transport de l’eau contre 87% qui utilisent l’eau et
du savon (figure 3).

(Ouagadougou)
Non Une seule Avant

couverture fois par chaque
29% jour utilisation
17% 48%
Couverture
71%
Moins
d'une fois
par
semaine
35%
A B
Figure 2 Proportion des ménages qui couvrent l’eau transportée et des ménages qui ne couvrent pas l’eau transportée
et fréquence de nettoyage des récipients utilisés pour le transport de l'eau
Eau simplement
13%
Savon+eau
87%
Figure 3: Proportion des ménages qui nettoient les récipients de transport avec simplement l’eau ou avec l’eau et du
savon
b) Le stockage de l’eau et les gestions connexes

 La pratique du stockage de l’eau et le lieu de stockage
Dans de nombreux ménages enquêtés, le stockage de l’eau de consommation est assez
courant, soit 89% des 71 ménages enquêtés (figure 4-A).
Quant à son emplacement, la grande majorité préfère l’extérieur de la maison (photo 3). Parmi
les 60 ménages enquêtés, 45% stockent l’eau à l’extérieur de la maison, 18% à l’extérieur et à
l’intérieur de la maison en même temps et 37% à l’intérieur de la maison (figure 4-B).

(Ouagadougou)
Non Intérieur
11% maison
extérieur
37%
maison
45%
Intérieur et
extérieur
18%
Oui
89%
A B
Figure 4: (A) : proportion des ménages qui stockent de l'eau et des ménages qui ne stockent pas l’eau, (B) :
proportion des ménages en en fonction de emplacement de l'eau de stockée
 Couverture de l’eau stockée

La figure 5-A représente les pourcentages de ménages qui couvrent l’eau stockée. Il en ressort
qu’une minorité de la population ne couvre pas l’eau stockée. 15% des 62 ménages enquêtés
(9 ménages) ne couvrent pas l’eau stockée.
 La durée de stockage de l’eau

Comme le montre le la figure 5-B, moins de la moitié des ménages enquêtés laissent l’eau au
stockage au delà d’un jour. Dans les 62 ménages, 26% stockent l’eau pendant deux jours,
8% pendant 3 jours et 6% stockent l’eau pendant plus de trois jours.
Plus de
Trois jours trois jours
8% 6%
Non
15%
Un jour
60%
Oui
86% Deux jours
26%
A B
Figure 5 : (A) : proportion des ménages qui couvrent l’eau et des ménages qui ne couvrent pas l’eau stockée, (B) :
Proportion des ménages en fonction de la durée de stockage de l’eau

(Ouagadougou)
 Le mode de lavage des récipients utilisés pour le stockage de

l’eau
Moins de 1/5 des ménages prétendent utiliser uniquement l’eau pour le lavage et le brossage
de leurs récipients de stockage comme le montre la figure 6-A. En effet, 18% des 61 ménages
enquêtés déclarent utiliser uniquement l’eau pour le lavage et le brossage de leurs récipients
de stockage de l’eau contre 79% qui utilisent l’eau et du savon.
 Fréquence de nettoyage des récipients utilisés pour le stockage

de l'eau
Comme le montre la figure 6-B, une minorité des ménages enquêtés affirment ne pas nettoyer
les récipients de stockage d’eau avant chaque utilisation. En effet, 26% des 61 ménages
enquêtés (16 ménages) ne nettoient pas les récipients avant chaque remplissage. Ces 16
ménages sont repartis comme suite : 10 nettoient les récipients de stockage une seule fois par
jour (16%), 2 une fois tous les deux jours (3%) et 4 moins d’une fois par semaine (7%).
Savon+eau Eau Une fois Moins

+ simplement tous les d'une fois
désifectant 18% deux jours par
3% 3% semaine
7%
Une fois
par jour Avant
16% chaque
remplissa
ge
74%
Savon + eau
79%
A B
Figure 6 : (A) : Proportion des ménages en fonction du mode de lavage des récipients de stockage, (B) : Proportion des
ménages en fonction de la fréquence de lavage des récipients de stockage
c) Les puits et les gestions connexes

 Couverture des puits
Parmi les ménages qui consomment l’eau de puits, la majorité des puits ne possèdent pas de
couvercle ou possèdent un couvercle rudimentaire (photo I). Sur les 44 puits observés, 10 ne
sont pas couverts (23%) et 28 possèdent un couvercle rudimentaire (64%) (figure 7-A).

(Ouagadougou)
Photo 1 : Montrant puits sans couvercle (à gauche) et puits possédant un couvercle rudimentaire (à droite)
 La gestion de la puisette
D’après les observations de terrain, la grande majorité des ménages qui consomment l’eau de
puits entretiennent mal la puisette après le recueil de l’eau (photo 2). Dans 44 ménages, 95%
entretiennent mal la puisette. Ces mauvaises gestions de la puisette après usage regroupent
52% et 43% des ménages déposant la puisette respectivement par terre et sur la dalle du puits
ou sur le couvercle (figure 7-B).
Photo 2 : Montrant à gauche une puisette déposée sur un couvercle rudimentaire et à droite la puisette est déposée sur
le sol

(Ouagadougou)
Bien Pas de
rangée couvercle
5% 23%
Par terre
52%
Sur la dalle
ou sur le
Couvercle
couvercle Couvert
rudimentai
du puits 13%
re
43%
64%
A B
Figure 7 : (A) : Proportion de ménage en fonction du mode de gestion de la puisette, (B) : proportion de ménage en
fonction de la couverture du puits
 Divagation des animaux

La majorité des ménages enquêtés possèdent des animaux qui se baladent aux alentours de la
source ou des récipients de stockage de l’eau (photo 3). Dans 70% des 44 ménages enquêtés
(31 ménages) les animaux divaguent à proximité des sources et des récipients de stockage de
l’eau (figure 8).
Photo 3 : Montrant un chien et des poulets à proximité d'un puits (à gauche), un poulet à proximité d'une jarre
contenant l'eau de consommation (à droite).
 Aspect de la cours et aspect des alentours du puits

La majorité des alentours des puits sont sales. Par contre, moins de la moitié des cours
enquêtées sont sales (photo 4). Parmi les 44 puits observés, 29 présentent des alentours sales
(66%) (figure 9-A). Contrairement, 18 cours sur les 44 observées sont sales (41%) (figure 9-
B).

(Ouagadougou)
Absence de
divagation des
animaux
30%
Divagation
des anmaux
70%
Figure 8:proportion des ménages lassant les animaux divaguer et des ménages ne laissant pas les
animaux divaguer
Photo 4: Déchets jonchant les alentours d'un puits (à gauche) et alentours d’un puits mal entretenus (à droite).
Sale
Propre 41%
34%
Sale Propre
66% 59%
A B
Figure 9 : (A) : Proportion des ménages en fonction de l’état de propreté aux alentours des puits, (B) : Proportion des
ménages en fonction de l’état de propreté de la cour

(Ouagadougou)
2. Les analyses de la qualité physico-chimique et microbiologique des

eaux
a) Les analyses de la qualité physico-chimique des eaux
Les différentes analyses de la qualité physico-chimique des eaux effectuées ont donné les
résultats suivants :
Tableau 2 : Paramètres physiques de l’eau des puits
N° de puits Turbidité (FTU) pH Température (°c) Conductivité (µs/cm) Solide totaux dissous (mg/l)
P1 4 5,95 28,9 380 200
P2 4 5,35 30,4 250 120
P3 0 5,92 30,6 340 180
P4 18 6,3 30,1 500 260
P5 6 6 30,4 450 230
P6 0 5,3 30,4 210 110
P7 0 5,8 30,3 290 150
P8 0 5,3 30,2 310 160
P9 20 6,25 31,4 580 300
P10 20 5,6 31,6 330 170
P11 2 5 31,8 260 140
P12 6 6,1 31,5 320 170
P13 2 5,2 30,8 230 120
P14 2 5,49 31,2 280 150
P15 2 5 31,7 280 150
P16 8 5,88 30,8 550 280
P17 90 6,7 29,9 1050 530
P18 0 5,2 31 310 160
P19 2 5 30,5 290 150
P20 6 5,1 31 250 140
P21 2 5,1 31,1 310 160
P22 10 5,4 31 1600 100
P23 10 5,6 30,6 60 40
P24 50 6,46 3,5 650 330
P25 10 6,1 30,5 460 230
P26 6 5,8 31,5 270 140
P27 6 6,9 31,6 1720 870
P28 60 6,7 30,6 550 280

(Ouagadougou)
P29 20 6,3 31 1020 520
P30 48 7,02 31,3 640 830
P31 0 6 31 500 250
P32 0 7,32 31,8 450 230
P33 6 6,52 31,1 490 250
P34 8 7,8 31,9 390 200
P35 14 6,6 32 350 180
P36 76 6,32 30,9 400 200
P37 105 7,56 30,8 350 180
P38 26 6,26 29,9 410 490
P39 155 6,1 30,7 950 480
P40 10 6,2 29,8 350 180
P41 76 6,36 30,7 310 160
P42 6 7,59 32 350 100
P43 0 7,96 32 200 40
 Aux points d’approvisionnement

Les tableaux 2 à 6 révèlent que la turbidité varie entre 0 et 155 NTU au niveau des puits et
de 0 et 10 NTU pour les autres sources. Le pH varie de 5 à 7,96 au niveau des puits et de 7,3 à
7,9 au niveau des autres sources d’eau. Par contre, dans l’ensemble la température, la
conductivité et la teneur en TDS varie respectivement de 28°C à 33,9°C, 11 à 1720 µs/cm et
40 à 870 mg/l.
Tableau 3:Paramètres physiques de l’eau des bornes fontaines aux points d’approvisionnement et aux points de consommation
Turbidité
Turbidité à Température Conductivité Conductivité TDS à la TDS au
N° de au pH à la pH au Température à
la source au stockage à la source au stockage source stockage
ménage stockage source stockage la source (°C)
(NTU) (°C) (µs/cm) (µs/cm) (mg/l) (mg/l)
(NTU)
M11 6 0 7,39 7,19 33,3 27,9 120 130 60 70
M17 4 0 7,6 7,5 30,7 30,3 11 130 70 70
M7 0 0 7,45 7,62 35,6 28,9 130 120 50 60
M6 4 4 7,5 7,6 31,8 28,8 11 200 60 100
M21 4 4 7,5 7,56 31,8 31,1 110 130 60 70
M20 0 6 7,55 7,55 31,9 31,9 120 120 50 60
M22 0 0 7,6 7,4 33,4 34,5 1100 130 60 70
M2 10 0 7,5 7,4 33,9 29,9 130 160 70 80

(Ouagadougou)
Tableau 4 : Paramètres physiques de l’eau des postes d’eau aux points d’approvisionnement et aux points de consommation
Turbidité Turbidité
Température Température Conductivité Conductivité TDS à la TDS au
N° de à la au pH à la pH au
à la source au stockage à la source au stockage source stockage
ménage source stockage source stockage
(°C) (°C) (µs/cm) (µs/cm) (mg/l) (mg/l)
(NTU) (NTU)
M1P1 0 0 7,3 7,2 30,6 32,3 100 210 110 110
M2P1 0 0 7,5 7,5 30,6 33,9 100 110 110 110
M1P2 0 0 7,8 7,2 36,4 33,1 140 140 70 70
M2P2 0 4 7,5 7,6 36,4 30,5 140 120 70 60
M1P3 0 0 7,9 7,4 29,6 30,1 100 160 60 70
M2P3 0 0 7,3 7,7 29,6 29 100 150 60 100
Tableau 5: Paramètres physiques de l'eau courante au robinet et aux points de consommation
Turbidité Turbidité
Température Température Conductivité Conductivité TDS à la TDS au
N° de à la au pH à la pH au
à la source au stockage à la source au stockage source stockage
ménage source stockage source stockage
(°C) (°C) (µs/cm) (µs/cm) (mg/l) (mg/l)
(NTU) (NTU)
EC1 0 0 7,5 7,7 31,5 29,1 120 170 50 60
EC2 0 2 7,8 7,6 30,2 29 120 160 50 90
EC3 0 0 7,8 7,8 29,4 28 120 160 50 60
EC4 0 2 7,4 7,6 30 28,3 120 150 50 60
EC5 0 0 7,7 7,5 29 28,7 120 330 50 70
EC6 0 0 7,8 7,4 30,25 28,9 120 320 50 170
EC7 0 0 7,5 7,4 31 29,7 120 530 50 270
EC8 0 0 7,4 7,3 30 29,5 120 170 50 70
 Aux points de consommation

Toujours au niveau des tableaux de 2 à 6, nous notons une turbidité qui varie entre 0 NTU et
6 NTU, un pH qui varie entre 7,2 et 8, une température qui est comprise entre 27,9°C et
33,9°C, une conductivité comprise entre110µs/cm et 530 µs/cm et une teneur en TDS qui
varie entre 60 mg/l et 270 mg/l.

(Ouagadougou)
Tableau 6: Paramètres physiques de l’eau des forages aux points d’approvisionnement et aux points de consommation
Turbidité Turbidité TDS à

pH à Température Température Conductivité Conductivité TDS au
N° de à la au pH au la
la à la source au stockage à la source au stockage stockage
ménage source stockage stockage source
source (°C) (°C) (µs/cm) (µs/cm) (mg/l)
(NTU) (NTU) (mg/l)
M1F1 2 2 7,49 7,5 30,6 29,7 230 222 120 110
M2F1 2 4 7,6 7,8 30,6 30,5 230 150 120 100
M1F2 2 4 7,45 7,62 31,9 32 210 220 110 110
M2F2 2 2 7,89 7,6 31,9 31,1 210 220 110 120
M1F3 0 0 7,5 7,56 31,6 31,1 400 390 200 200
M2F3 0 0 7,5 7,55 31,6 30,1 400 160 200 80
M1F4 4 0 7,6 7,4 30,15 29,9 400 370 120 150
M2F4 4 0 7,35 7,4 30,15 28 400 400 120 180
b) Les analyses de la qualité microbiologique des eaux
Les différentes analyses de la qualité microbiologique des eaux effectuées ont donné les
résultats suivants :
Tableau 7 : Charge en coliformes totaux, coliformes fécaux, E. coli et streptocoques fécaux dans l’eau des puits.
N° de Coliformes totaux Coliformes E. coli (UFC/100ml) Streptocoques fécaux

puits (UFC/100ml) fécaux (UFC/100ml)
(UFC/100ml)
P1 224 800 416 <1
P2 384 304 48 <1
P3 592 608 176 <1
P4 256 672 56 <1
P5 560 1240 160 <1
P6 624 356 36 <1
P7 676 608 480 <1
P8 288 32 512 0
P9 1746 1404 294 <1
P10 576 640 96 <1
P11 384 304 360 <1
P12 416 768 384 <1
P13 516 384 144 <1
P14 360 544 448 <1
P15 224 544 160 <1

(Ouagadougou)
P16 480 640 960 <1
P17 640 648 480 <1
P18 600 596 80 <1
P19 440 540 260 <1
P20 224 304 32 <1
P21 160 180 304 <1
P22 368 720 400 <1
P23 224 224 64 <1
P24 432 436 208 <1
P25 368 272 208 <1
P26 316 648 160 <1
P27 432 448 240 <1
P28 320 640 320 <1
P29 692 800 192 <1
P30 48 528 48 <1
P31 576 384 336 <1
P32 700 350 90 <1
P33 804 412 124 <1
P34 714 604 208 <1
P35 396 738 56 <1
P36 296 500 296 <1
P37 204 366 190 <1
P38 288 398 548 <1
P39 250 396 72 <1
P40 712 256 210 <1
P41 900 526 170 <1
P42 316 248 165 <1
P43 102 88 192 <1

Comme le montre le tableau 7 tous les puits contiennent des colonies de coliformes totaux,
des coliformes fécaux et E. coli. Par contre il apparaît que tous les puits sont exempts de
streptocoques fécaux.

(Ouagadougou)
Tableau 8 : Charge en coliformes totaux et en coliformes fécaux dans les échantillons d'eau des bornes fontaines à la source et au
stockage
Charge en Charge en Charge en Charge en

coliformes totaux à coliformes totaux coliformes fécaux à coliformes fécaux
N° de ménage
la source (UFC/100 au stockage la source (UFC/100 au stockage
ml) (UFC/100 ml) ml) (UFC/100 ml)
M11 <1 414 <1 544
M17 8 10 12 <1
M7 <1 12 10 12
M6 <1 288 <1 336
M21 <1 1006 <1 96
M20 <1 0 <1 <1
M22 <1 26 26 22
M2 <1 746 <1 424
M6 10 612 <1 147
M15 10 378 6 224
Tableau 9 : Charge en coliformes totaux et en coliformes fécaux dans les échantillons d'eau des forages à la source et au stockage
Charge en coliformes Charge en coliformes Charge en coliformes Charge en coliformes

N° de ménage totaux à la source totaux au stockage fécaux à la source fécaux au stockage
(UFC/100 ml) (UFC/100 ml) (UFC/100 ml) (UFC/100 ml)
M1F1 <1 446 <1 476
M2F1 <1 88 <1 64
M1F2 10 136 28 750
M2F2 10 882 28 554
M1F3 <1 528 <1 264
M2F3 <1 368 <1 466
M1F4 <1 <1 <1 <1
M2F4 <1 10 <1 10
Quant aux échantillons de bornes fontaines, de forages, de postes d’eau et d’eau courante
analysés, les tableaux 8, 9, 10, et 11, révèlent l’absence de E. coli et de streptocoques fécaux.
Par contre ils révèleraient la présence de coliformes totaux et de coliformes fécaux dans 35%
des bornes fontaines, 25% des forages et 33% des postes d’eau analysés

(Ouagadougou)
Tableau 10 : Charge en coliformes totaux et en coliformes fécaux dans les échantillons d'eau des postes d’eau à la source et au stockage
Charge en coliformes Charge en coliformes Charge en coliformes Charge en coliformes

N° de ménage totaux à la source totaux au stockage fécaux à la source fécaux au stockage
(UFC/100 ml) (UFC/100 ml) (UFC/100 ml) (UFC/100 ml)
M1P1 <1 58 <1 82
M2P1 <1 158 <1 76
M1P2 16 22 12 38
M2P2 16 356 12 284
M1P3 <1 47 <1 7
M2P3 <1 32 <1 58
Tableau 11 : Charge en coliformes totaux et en coliformes fécaux dans l'eau courante au robinet et au stockage.
Charge en Charge en
Charge en coliformes Charge en coliformes
coliformes totaux au coliformes fécaux
N° de ménage totaux à la source fécaux au stockage
stockage (UFC/100 à la source
(UFC/100 ml) (UFC/100 ml)
ml) (UFC/100 ml)
EC1 <1 424 <1 58
EC2 <1 1186 <1 864
EC3 10 6 28 4
EC4 10 316 28 156
EC5 <1 <1 <1 <1
EC6 <1 550 <1 356
EC7 <1 716 <1 470
EC8 <1 30 <1 34

Les coliformes totaux et fécaux sont présents dans 85% des eaux de bornes fontaines
stockées, 87,5% des eaux de forages et d’eau courante stockées, et dans toutes les eaux de
postes d’eau stockées. Par contre, toutes les eaux stockées sont exemptes d’E .coli et de
streptocoques fécaux (tableau 8 à 11).

(Ouagadougou)
3. Les traitements statistiques des données

La comparaison des points d’approvisionnement et des points de consommation (figure 10 à
13), révèle que la charge en coliformes totaux augmente dans 70% des eaux de bornes
fontaines, 87,5% des eaux de forages, 91% des eaux de postes d’eau et 75% des eaux
courante.
600
Charge en coliformes fécaux (UFC/100ml)
500
Source (BF)
400
Stockage
300
200
100
0
M11 M17 M7 M6 M21 M20 M22 M2 M6 M15
Points de prélèvement des bornes fontaines
Figure 10: Charge en coliformes fécaux des échantillons d'eau de bornes fontaines en fonction du point de prélèvement
800 Source (forage)

700
Stockage
600
500
400
300
200
100
0
M1F1 M2F1 M1F2 M2F2 M1F3 M2F3 M1F4 M2F4
Points de prélèvement des forages
Figure 11 : Charge en coliformes fécaux des échantillons d'eau de forages en fonction du point de prélèvement
De même, les figures de 10 à 13 montrent un contraste entre la charge en coliformes totaux et

fécaux entre les points de prélèvement et les points de stockage.

(Ouagadougou)
300
250
200 Source (poste d'eau)
150 Stockage
100
50
0
M1P1 M2P1 M1P2 M2P2 M1P3 M2P3
Points de prélèvement des postes d'eau
Figure 12 : Charge en coliformes fécaux des échantillons d'eau de postes d’eau en fonction du point de prélèvement
1000
Charge en Coliformes fécaux (UFC/100ml)
900
Soucrces (eau courante)
800
700
Stockage
600
500
400
300
200
100
0
EC1 EC2 EC3 EC4 EC5 EC6 EC7 EC8
Points de prélèvement de l'eau courante
Figure 13 : Charge en coliformes fécaux des échantillons d'eau courante en fonction du point de prélèvement

(Ouagadougou)
V. ANALYSES ET DISCUSSION
L’analyse et la discussion s’articulent autour de trois volets qui sont :
- Le mode de gestion des eaux de consommation par la population étudiée ;
- La qualité physico-chimique des eaux ;
- La qualité microbiologique des eaux.
1. Le mode de gestion de l’eau de consommation par la population

étudiée
L’enquête des puits révèle que du point de vue de l’hygiène aux alentours des puits, de la
couverture des puits et du mode de gestion de la puisette, 66% des alentours des puits sont
sales, 64% de puits possèdent un couvercle rudimentaire et 52% des ménages enquêtés
déposent la puisette par terre. Toutes ces pratiques montrent que l’eau des puits à la source est
exposée à un risque très élevé de contamination. De même, l’enquête des bornes fontaines,
des forages et des postes d’eau révèle que du point de vue du transport de l’eau, 29% des
ménages affirment ne pas couvrir l’eau transportée, plus de la moitié des ménages (52%)
prétendent ne pas nettoyer les récipients de transport avant chaque utilisation et 13% des
ménages affirment nettoyer les récipients de transport avec uniquement de l’eau. Ces constats
montrent que, même si l’eau est potable à la source, elle peut être polluée au cours du
transport par la population. Dans une étude, Empereur-bissonet et al., (1992) dans le village
de Boassa au Burkina-Faso, a constaté que l’eau potable recueillie à la pompe par cette
population est contaminée durant le transport, le stockage et les manipulations à domicile. Les
causes évoquées étaient la méconnaissance des règles d’hygiène et l’usage de récipients
inadaptés, ouverts et sans protection (Dos santos, 2006). Enfin, l’enquête a révélé que du
point de vue du stockage de l’eau, 89% des ménages stockent l’eau, 45% stockent l’eau à
l’extérieur de la maison, 15% des récipients de stockage d’eau ne sont pas couverts, 8%
stockent l’eau pendant 3 jours contre 6% pendant plus de 3 jours. Devant ces constatations,
nous pouvons dire que la potabilité de l’eau garantie à la source n’est pas suffisante pour
consommer l’eau potable car, cette potabilité peut être compromise lors de sa gestion en aval.
Empereur-bissonet et al, (1992) ont trouvé dans leur recherche que l’eau potable à la source,

(Ouagadougou)
est souillée dans 38 % des canaris de transport, dans 62 % des jarres de stockage et dans la
totalité des calebasses de prélèvement (Dos santos, 2006). La méconnaissance de notions de
biologies telles que la connaissance des microorganismes, par une large majorité de la
population pourrait être un obstacle pour l’application ou la bonne application des règles
d’hygiènes liés à la gestion des eaux. En outre, 63% des chefs des ménages enquêtés sont
analphabètes et 12% n’ont fait que l’école coranique (annexe 4).
Au vu de ces constats, la première hypothèse qui est le non respect des règles d’hygiène liées
à l’eau de consommation lors de sa gestion est à l’origine de sa détérioration est confirmée.
Par conséquent les comportements actuels de la population ont des effets sur la qualité
microbiologique des eaux de consommation dans les ménages.
2. Les analyses de la qualité physico-chimique et microbiologique des

eaux
L’analyse de la qualité physico-chimique et microbiologique des eaux de consommation a
concerné les points d’approvisionnement et les points de consommation.
a) La qualité physico-chimique des eaux

Les analyses physico-chimiques n'ont rien révélé d'exceptionnel, sauf au niveau du pH de
l’eau des puits qui variait au cours de l’étude de 5 à 7,96 (tableau 2). En nous référant aux
normes de l’OMS (annexe 3) nous pouvons dire que toutes les eaux de puits analysées
présentent une bonne qualité physico-chimique. Cependant, les valeurs de pH inférieur aux
normes pourraient s’expliquer par les couches de roches traversées par l’eau.

Toutes les eaux stockées analysées étaient d’une très bonne qualité physico-chimique.
Cependant, deux tendances se dégagent lors de la comparaison avec les points
d’approvisionnement.
La première tendance regroupe les paramètres physico-chimiques qui ont eu une variation
négligeable (demeurés à peu près stables): la conductivité, la turbidité et le pH.
La deuxième tendance regroupe les paramètres physico-chimiques qui ont varié sans tendance
apparente : la température et la teneur en TDS. Les variations de la température des eaux

(Ouagadougou)
pourraient s’expliquer par certaines de nos observations faites sur le terrain, tels que
l’emplacement de l’eau stockée dans les maisons, le type de récipient utilisé pour le stockage
de l’eau, le moment de prélèvement et l’influence de la température ambiante.
b) La qualité microbiologique des eaux

 Eaux de puits
Les normes de qualité pour les eaux de consommation humaine prescrite par l’OMS (WHO,
2006) requièrent 0 UFC/100 ml d’eau pour les coliformes totaux, les coliformes fécaux et les
Eschérichia coli. L’analyse microbiologique de l’eau des puits a révélé que tous les puits ont
des teneurs en coliformes totaux comprises entre 48 UFC/100 ml d’eau et 1746 UFC/100 ml
d’eau (tableau 7). La présence de ces coliformes totaux dans les eaux des puits signifierait une
dégradation de la qualité bactérienne de l’eau et une vulnérabilité des puits à l’intrusion de
matières extérieures. Au regard de nos observations, cette contamination de l’eau des puits
pourrait être due soit à l’absence de couvercles ou la présence de couvercles rudimentaires
(photo 1).
L’analyse a aussi révélé que tous les puits ont des teneurs en coliformes fécaux comprises
entre 32 UFC/100 ml d’eau et 1404 UFC /100 ml d’eau. Cette présence de coliformes fécaux
pourrait signifier une probable présence de micro-organismes entéropathogènes (Zmirou et
al., 1987), comme les salmonelles (Santé Canada, 1991) et le virus de Norwalk (Craun, 1986;
Fattal et al., 1983; Goodman et al., 1982). De même, elle serait indicatrice d’une
contamination bactérienne récurrente qui dénote un comportement type. Au vu de nos
observations, ce comportement type pourrait être la mauvaise gestion de la puisette qui est la
plupart du temps déposée par terre ou sur la dalle des puits. (photo 2).
Enfin, l’analyse a révélé que tous les puits ont des teneurs en E.coli comprises entre 32
UFC/100 ml d’eau et 960 UFC /100 ml d’eau. La présence d’E.coli indiquerait
une contamination fécale récente des eaux des puits et aussi une probable présence de
microorganismes pathogènes (bactéries, virus et protozoaires). Nos observations de terrain
nous amènent à prétendre que la présence des E.coli pourrait être due à la divagation des
animaux aux alentours des puits (photo 3). L’ingestion d’une telle eau pourrait rendre les
usagers malades. Au regard de ces résultats, nous pouvons dire que les pratiques actuelles de
la population ont des effets sur la qualité microbiologique de l’eau des puits. Nos résultats

(Ouagadougou)
microbiologiques se rapprochent de ceux de Ndoula (2007) qui a révélé que tous les puits
investigués contiennent des bactéries indicatrices de contamination fécale dont les
concentrations variaient entre 4 et 11000 UFC/100 ml pour les coliformes fécaux et entre 0 et
15000 UFC/100 ml pour les coliformes totaux. De même, Makoutode (1999) a signalé dans
son étude que tous les puits analysés sont pollués par les germes suivants : E.coli (31 %),
Klebsiella (15 %), Salmonella spp (9 %), Citrobacter (41 %), Enterobacter (5 %), avec une
moyenne des colonies qui dépassait 105 UFC par 100 ml.
 Eau courante
Les analyses microbiologiques de l’eau courante à la source ont révélé que l’eau est potable.
Au stockage les résultats ont révélé qu'il y a la présence de coliformes totaux et de coliformes
fécaux dans certains échantillons, dénotant ainsi deux types de variations de la qualité de l’eau
courante. Il faut souligner que dans huit échantillons analysés la teneur en coliformes fécaux
avait augmentée dans six cas et restée la même dans deux cas :
Les cas ou la qualité de l’eau courante reste inchangée (25%) entre la source et le point de
consommation de l'eau, la conservation de la qualité de l’eau observée au niveau des ménages
EC3 et EC5 pourrait s’expliquer par le stockage de l’eau à l’intérieur de la maison et
l’absence d’animaux dans la concession que nous avons observé.
Les cas où la qualité de l’eau courante se dégrade entre la source et le point de consommation
de l'eau, c'est-à-dire que les teneurs en coliformes totaux et en coliformes fécaux augmentent
entre les deux points de prélèvement (figure 13). La présence des bactéries dans les eaux
stockées implique une contamination de l’eau entre le robinet et le point de consommation de
l’eau. La dégradation de la qualité microbiologique de l’eau courante stockée dans ce
ménages pourrait s’expliquer par certaines observations faites au niveau de ces ménages,
telles que le dépôt des ustensiles de recueil de l’eau sur le couvercle des récipients de
stockage de l’eau, le stockage de l’eau à l’extérieur de la maison (photo 3).
Au vu de ces résultats, il serait judicieux de dire que les comportements actuels de la

population ont des effets sur la qualité microbiologique des eaux courantes stockées. Ces
résultats sont semblables à ceux observés en Égypte (El katsha et al., 1989), où de l'eau de
robinet contenant à l'origine très peu de coliformes fécaux (1 et 14 UFC /100 ml) en contenait
plus de 500 après entreposage.

(Ouagadougou)
 Bornes fontaines, forages et postes d’eau

Les résultats de l’analyse microbiologique des échantillons d’eau des bornes fontaines, des
forages et des postes d’eau, réalisée aux points d’approvisionnement et aux points de
consommation ont révélé la présence de coliformes totaux et coliformes fécaux (tableau 7).
Aux points d’approvisionnement, les résultats démontrent qu'il y avait deux groupes de
qualité de l’eau.
Le premier groupe regroupait toutes les sources d’eau potable. C'est-à-dire les sources
exemptes de coliformes totaux (71%) et de colonies de coliformes fécaux (67%). L’absence
des bactéries dans l’eau de ces sources se justifierait par la propreté aux alentours de ces
points d’approvisionnement.
Le deuxième groupe regroupait toutes les sources d’eau non potables. C’est à dire les sources
qui contenaient des coliformes totaux (29%) et des coliformes fécaux (33%). La présence de
telles bactéries dans l’eau impliquerait une contamination récente et régulière. Cette
contamination pourrait s’expliquer par le manque d’hygiène du site d’exhaure et l’absence de
périmètre de protection remarqué lors de nos observations de terrain. Ces résultats sont
différents de ceux de Dianou et al., (1999) qui ont montré que dans l’ensemble, l’eau des
forages de deux villages du Burkina Faso est exempte de bactéries (7% ). La différence entre
ces deux résultats pourrait s’expliquer par le vieillissement des sources ou bien le fait que les
analyses de ces derniers ont été effectuées trois fois dans l’année (Mars-Avril, Juillet et
Octobre-Novembre).
Au stockage les résultats démontrent qu'il y a trois types de variations de la qualité de l’eau.
Les cas où la qualité de l’eau s’améliore. C'est-à-dire que les sources qui possédaient des
bactéries n’en possédaient plus aux points de consommation. Cette décontamination de l’eau
pourrait s’expliquer en partie soit par un traitement de l’eau ou une mort naturelle des
bactéries provoquée par un milieu défavorable à leur survie.
Les cas où la qualité de l’eau reste inchangée, c'est-à-dire que les teneurs en coliformes totaux
(12,5%) et en coliformes fécaux (17%) restent inchangées entre la source et le point de
consommation de l'eau. Les ménages où la qualité de l’eau reste inchangée sont ceux qui
prétendre nettoyer leurs récipients de transport avec de l’eau et du savon et couvrent l’eau
transportée et stockée.

(Ouagadougou)
Les cas ou la qualité de l’eau s’est détériorée. C'est-à-dire que les teneurs en coliformes totaux
(87,5%) et en coliformes fécaux (79%) avaient augmentées entre la source et le point de
consommation. L’augmentation des bactéries dans les eaux stockées pourrait être due au fait
que la moitié des ménages (52%) déclarent ne pas nettoyer leurs récipients de transport avant
chaque utilisation, 13% des ménages affirment nettoyer les récipients de transport avec
uniquement de l’eau et 45% stockent l’eau à l’extérieur de la maison, pour ne citer que ces
pratiques.
Au vu des résultats de l’analyse de toutes les eaux, la deuxième hypothèse qui est l’eau
consommée par les populations est détériorée entre les points d’approvisionnement et les
points de consommation est confirmée. Ainsi, les comportements actuels de la population ont
des effets sur la qualité microbiologique des eaux de consommation dans les ménages.

(Ouagadougou)
VI. CONCLUSION
Ce travail avait pour objectif essentiel l’identification des comportements susceptibles de

détériorer la qualité de l’eau lors de sa gestion afin de sensibiliser les usagers et les autorités.
Il ressort de l'analyse microbiologique et physique des eaux consommées et de l’analyse des
données de l’enquête menée qu’à Tanghin, les populations détériorent la qualité des eaux de
consommation entre le point d’approvisionnement et le point de consommation.
En effet, nous avons pu mettre en évidence l'existence de pratiques qui ont des conséquences
sur la qualité de l’eau en l’occurrence la qualité microbiologique. Aux différentes sources et
pendant le transport, la non couverture des puits, la présence de puisette sur le sol, les
alentours des sources sales, la divagation des animaux, l’absence de couverture de récipients
de transport et la fréquence de lavage des récipients de transport sont les principaux
indicateurs de pollution des eaux à la source.
A l'échelle domestique, le non lavage des mains, la durée de conservation de l'eau de boisson,
l'absence de couverture des récipients de stockage et la faible fréquence du lavage des
récipients de stockage sont les principaux indicateurs de risques de dégradation de la qualité
de l'eau stockée.
Ces pratiques à risques peuvent s'expliquer par la précarité des conditions de vie des ménages
enquêtés mais aussi par des facteurs socio culturels comme le niveau d'éducation que des
études plus orientées sur les comportements des populations pourront aborder.
Des actions doivent être entreprises par les autorités du quartier Tanghin impliquant les
populations afin de pouvoir les sensibiliser sur les règles d’hygiène relative aux eaux de
consommation.
Nous tenons à préciser que notre étude s’est limitée à déterminer les comportements liés à la
détérioration de la qualité des eaux de consommation. De ce fait, nous n’avons pas évalué les
connaissances, les attitudes et les pratiques en matière d’eau et d’hygiène dans le quartier
Tanghin. Aussi une étude complémentaire pour la mise en place de données spécifiques est à
recommander. Cette étude permettrait à terme de déterminer les fondements des
comportements des populations en matière d’hygiène liée aux eaux de consommation.

(Ouagadougou)
VII. RECOMMANDATIONS
Cette étude effectuée montre une pollution des eaux de consommation entre les sources et les
points de stockage dans les ménages à Tanghin. La consommation de ces eaux peut être à
l’origine de problèmes sanitaires. Il est donc urgent de changer les comportements quotidiens
qui mettent en péril la qualité des eaux. La forte présence de coliformes dans la plupart des
échantillons d’eau analysés, montre que des efforts doivent être faits dans le suivi de la qualité des
eaux que consomment les populations du quartier Tanghin. Aussi, pour une amélioration de
cette qualité, les recommandations suivantes ont-elles été faites :
 A l'endroit du gouvernement
Faciliter un accès à l'eau potable de qualité à tout homme doit constituer une priorité pour un
Etat qui se soucie de la santé de ses populations. L'Etat doit donc élaborer des programmes
qui permettent aux populations d'obtenir de l'eau potable de qualité depuis la source jusqu’à sa
consommation. Il doit définir le cadre légal et institutionnel et mettre en place les moyens de
régulation, de coordination et de contrôle qui permettent l'exercice de ce droit.
L'État doit contrôler l'application des lois qu'il a édictées, notamment en matière de qualité de
l'eau et de l'hygiène apportée à cette dernière et les eaux des puits ne doivent pas être
négligées. Les populations doivent être associées et sensibilisées.
 A l'endroit de la mairie d’Ouagadougou
Procéder à des séances d’information, éducation et communication (IEC) pour un changement

de comportement des populations à travers des campagnes d’éducation à la santé, l’hygiène et
la propreté individuelle et collective ;
Former du personnel chargé de la gestion des forages, des bornes fontaines et des postes
d’eau dans le maintient de la propreté aux alentours du périmètre d’approvisionnent et dans
l’application des règles d’hygiène ; De même des analyses doivent être faites au moins une
fois chaque année pour savoir si l'eau est potable ou non. Enfin, elle doit développer des
mesures pour préserver la santé des populations qui utilisent ces puits pour leurs usages
quotidiens et apporter un soutient aux ONG et à toutes structures intervenant dans le secteur
de la qualité de l'eau;

(Ouagadougou)
 A l'endroit des populations
Avant toutes manipulation de l’eau, les mains doivent être nettoyées avec de l’eau et du
savon. Les ménages qui possèdent un puits doivent le nettoyer tous les ans lorsque le niveau
de l’eau baisse. Pour cela, il faut :
- vider l'eau du puits avec la pompe pour enlever les matières en suspension ;
- brosser les parois du puits avec une solution chlorée à 200 mg/l.
De même, ils doivent couvrir le puits avec un couvercle qui empêche l’intrusion de corps
étrangers. Enfin, ils doivent accrocher la puisette sur un poteau en bois et s’assurer que la
code ne traine sur le sol.
Aux ménages qui s’approvisionnent aux sources publiques, nettoyer les récipients de
transport d’eau avec l’eau et du savon avant chaque utilisation et couvrir l’eau transportée. Il
en ait de même pour les récipients de stockage et de recueil d’eau. Ces récipients doivent être
déposés à l’intérieur des maisons. Enfin, ils doivent renouveler l’eau stockée tous les jours.

(Ouagadougou)
VIII. BIBLIOGRAPHIE
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(Ouagadougou)
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yonkeu, S. (2003, MAI). CONDITION SOCIO.

(Ouagadougou)
ANNEXES
Annexe 1: Fiche d’observation des points d’eau
FICHE D’OBSERVATION DES POSTES D’EAU

Fiche n° :
Date :
Nom de l’observateur :
Code X Y Observations
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
Station d’essence 1 Présence de flaques d’eau 2 Cimetière 3 Latrine 4
Dépotoir à ordures 5 Puits perdus 6

(Ouagadougou)
FICHE D’OBSERVATION DES PUITS

Fiche n° :
Date :
Nom de l’observateur :
Code X Y Situation Périmètre Couverture Margelle Etat- Distance- Observations

de (puits) d’exhaure Puits-
protection (Propre/ Latrine
Sale) (A/B)
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
Station d’essence 1 Présence de flaques d’eau 2 Cimetière 3 Latrine 4
Dépotoir à ordures 5 Puits perdus 6
A= < 15m B= > 15m

(Ouagadougou)
Annexe 2: Fiche d’enquête
Questionnaire d’enquête ménage

Date : _____/____/______ Nom du Secteur : ________________
Numéro de fiche : ___________ Nom de l’enquêteur : _______________
PARTIE 1. CARACTÉRISTIQUES SOCIO-ÉCONOMIQUES DU MÉNAGE
1/Type d’habitat : 1. Traditionnel  2. Bas standing  3 Moyen standing  4. Haut standing 
2/ Nom de l’enquêté : ______________
3/ Sexe du chef de ménage : 1. Homme  2. Femme 
4/ Niveau d’éducation du chef de ménage : 1. Alphabétisé  2. Primaire  3. Secondaire  4. Supérieur  5. École

Coranique  6. Non scolarisé 
5/ Effectif par tranche d’âge par ménage :
1. < 1 an G___ F____ 2. 1-4 ans  G____ F____ 3. 5-14 ans G ___  F____
4. Adulte Homme  _________ 5. Adulte Femme  ________

6/Taille du ménage________
7/ Activité principale de revenu du chef de ménage : 1. Agriculteur  2. Éleveur  3. Pêcheur  4. Artisan  5.

Commerçant  6. Fonctionnaire  7. Travailleur privé  8. Autre  ______________
PARTIE 2. ACCESSIBILITE A L’EAU POTABLE
1/ Quelles sont vos sources d’approvisionnement en eau ? 1. Borne fontaine  2.Branchement privé  3.Forage 
4. Puits  5. Poste d’eau 
2/ Quels usages en faites-vous?
Sources Poste
BF BP Forage Puits
Usages d’eau
Boissons
Lessive
Vaisselle
Cuisine
Bain
Toilette
Dolo (ou autres)
3/ Quelle distance parcourez-vous pour vous approvisionner en eau ? ___________ mètres
4/ Quel temps mettez-vous pour amener de l’eau dans le ménage (Aller – Puisage - Retour) ?___________mn

(Ouagadougou)
5/ Traitez- vous l’eau de puits avant consommation ? Oui  2. Non 
Si oui quel type de traitement faites-vous 1. En filtrant  (avec quoi ? _________________________________) 2.

En faisant bouillir  3. En ajoutant de l’eau de javel  4. Autres __________________________
6/ Quels sont les récipients utilisés pour le transport de l’eau ? 1. Seaux  (Volume : ______ l) 2. Bidon 
(Volume : ______ l) 3. Barrique  (Volume : ______ l) 5. Autre  __________ (Volume : ______ l)
7/ Quels sont les moyens de transport de l’eau dont vous disposez ? 1. Pousse-pousse  2. Traction animale  3.
Sur la tête  4. Autre  ____________
8/ Quelles quantités d’eau mobilisez-vous par jour ? _____________________________________
9/ La quantité d’eau utilisée satisfait-t-elle à vos besoins journaliers ? 1. Oui  2. Non 

9.1 Donner les raisons ______________________________________________________________
10/ Qui sont ceux chargés du transport de l’eau dans votre ménage ? 1. Enfants  2. Adulte 
11/Laver vous les mains avant de manipuler l’eau de consommation ? Oui  2. Non 
11.1 Avec quoi ? Savon ___________ l’eau simple ___________ désinfectantAutre ___________
12/ L’eau transportée est-elle couverte pendant le transport ? 1. Oui  2. Non 
13/ Quelle est la fréquence de nettoyage des récipients de transport de l’eau ? Avant chaque utilisation  Une fois
par jour  Une fois tous les deux jours  Moins d’une fois par semaine 
14/ Quel est le mode de lavage des récipients de transport ? Savon  Eau  désinfectant Autres 
15/Stockez-vous de l’eau ? 1. Oui  2. Non 
15.1/Si Oui, pourquoi ? Réduire la facture habitudes culturelles coupures imprévues coupures à répétition
Pour éviter le gaspillagela distanceautres ------------------------------------------------------------
16/ Quel est le mode de lavage des récipients de stockage ? Savon  Eau  Désinfectant Autres 
17/Quelle est la fréquence de lavage de votre récipient de stockage d'eau de boisson ? Avant chaque remplissage 
Une fois par jour  Une fois tous les deux jours  Moins d’une fois par semaine 
18/Quelle est la fréquence de nettoyage du périmètre d’approvisionnement? Aucun Chaque matin Tous les deux
jours Une fois par semaine autres 
19/Quel est le lieu de conservation de l’eau stockée ? Intérieur maison extérieur maison
20/ Quels sont les récipients de stockage de l’eau ? 1. Jarre  2. Bidon  3 Barrique  4. Autres ___________
21/ L’eau Stockée est-elle couverte ? 1. Oui  2. Non 

22/Quelle est la durée de stockage de l’eau ? 1. un jour 2.deux jours 3.trois jours  plus de trois jours 

(Ouagadougou)
Annexe 3: Normes des paramètres physiques et microbiologiques
Nomenclature Unité Valeur Directives OMS/BF

pH 6,5≤pH≤8,0
NTU
turbidité ≤5
°C acceptable
Température
Solides totaux mg/l £ 1000
dissous
Conductivité µS/cm £ 2500
électrique
Coliformes Totaux à **UFC 0 UFC/100 ml
37°C
Enterocoques fécaux UFC aucune mention
à 37°C

(Ouagadougou)
Annexe 4: Niveau d’éducation
Niveau d'éducation du chef Pourcentage

Fréquence Pourcentage
de ménage Cumulé
Analphabète 42 62,7% 62,7%
Coranique 8 11,9% 74,6%
Primaire 7 10,4% 85,1%
Secondaire 8 11,9% 97,0%
Supérieur 2 3,0% 100,0%
Total 67 100,0% 100,0%
95% Conf Limits

Analphabète 50,0% 74,2%
Coranique 5,3% 22,2%
Primaire 4,3% 20,3%
Secondaire 5,3% 22,2%
Supérieur 0,4% 10,4%

Memoire Sossah Didier Medard Corrige

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IMPACTS DES COMPORTEMENTS SUR LA

QUALITE DES EAUX DE CONSOMMATION

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU

Médard Didier SOSSAH

Travaux dirigés par :

Dr Corentin SOME enseignant chercheur 2ie UTER GVEA

.Ing Boukary SAWADOGO Ingénieur de Recherche LEDES

Jury d’évaluation du stage :

Président : Dr MAIGA Ynoussa

Membres et correcteurs : Dr Corentin SOME

Ing Boukary SAWADOGO

A dieu tout puissant pour la santé, le courage et les moyens qu’il me

donne de faire un mémoire sans entrave.

encouragé et soutenu tout au long de mes études

A mes frères : Espérantos, Servais, Martino, Freddy

A mes sœurs : Edith, Olive, Nuria, Lisette

A mes nièces et neveux

A tout mes ami(e) s et mes connaissances.

SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement ii

Je remercie Dieu, le Tout Puissant, le Miséricordieux, qui nous a donné l’opportunité de

SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement iii

Au plan physique, la turbidité, le pH, la température, la conductivité et la teneur en TDS

SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement iv

SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement v

LISTE DES ABREVIATIONS

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour la Science, la Culture et l’Education

PNUD : Programme des Nations unies pour le développement

ONU : Organisation des Nations Unies

INSD : Institut national de statistique et de la démographie

ONEA : Office National de l’Eau et de l’Assainissement

INSTAT : Institut National de la Statistique

JMLR: Journal of Machine Learning Research (Journal de Machine Apprenant Recherche)

TDS : Total Dissolved Solids

IRD : l'Institut de Recherche pour le Développement

E. coli : Escherichia coli

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement vi

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Evolution de la population de Nongremasson en fonction de l’année................. 10

SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement vii

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte de la situation de la zone d'étude................................................................. 11

SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement viii

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : puits sans couvercle (à gauche) et puits possédant un couvercle rudimentaire (à

SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement ix

SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement x

d) Les prélèvements d’échantillons d’eau a analyser .......................................................... 14

SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement xi

Au Burkina Faso, les maladies diarrhéiques représentent la première cause de consultation

SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement 1

Ouagadougou, capitale sahélienne, naturellement pauvre en précipitation connaît l’un des

A l'instar des autres quartiers périphériques de Ouagadougou, le quartier traditionnel Tanghin,

SOSSAH Didier Médard Mémoire d’obtention du master 2 eau- environnement 2

I. OBJECTIFS DE L’ETUDE ET HYPOTHESES DE RECHERCHE

De façon spécifique il s'agira:

 comprendre les comportements susceptibles de contribuer à la dégradation de la

 de caractériser sur le plan microbiologique la modification de la qualité de l’eau

 de proposer des stratégies d’amélioration ou de maintient de la bonne qualité de

d’approvisionnement et les points de consommation.

 Le non respect des règles d’hygiène liées à l’eau de consommation lors de sa

gestion est à l’origine de sa détérioration;

3. Indentification des variables d’étude

- Le nombre de fois que les récipients de transport et de stockage sont nettoyés ;