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MÉMOIRE
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Promotion [2021/2022]
Edith BOUKEU
Journaliste –fact Checker , Cameroun ,Yaoundé
ii
Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement
Institut 2iE - Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 25. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 25. 49. 28. 01 - Email : 2ie@2ie-edu.org - www.2ie-edu.org
REMERCIEMENTS
Avant tout, je tiens à témoigner toute ma gratitude et toute ma reconnaissance à tous ceux qui
ont contribué de près ou de loin à la réussite de ce travail. Mes remerciements s’adressent
particulièrement à : e, je tiens à exprimer ma profonde gratitude ceux dont la
l’Institut 2iE, à travers son Directeur, Pr. El Hadji Bamba DIAW, sans oublier tout son
personnel.
Madame Ida NABOLLE/OUANDAOGO, Conseillère Technique Principale et tout le
personnel du PEA/GIZ pour leur accueil chaleureux et leurs diverses aides.
Dr Boukary SAWADOGO, enseignant chercheur au département Génie de l’Eau, de
l’Assainissement et des Aménagements Hydroagricoles à l’Institut 2iE pour sa
disponibilité, ses conseils et le regard scientifique porté sur ce travail tout au long du stage
en tant qu’encadrant interne.
la coopération allemande GIZ au Burkina Faso de m’avoir accepté dans son
programme Eau et Assainissement pour ce stage de mémoire.
mon maitre de stage, Madame Shurstine SOME/DAGBA, Conseillère Technique du
programme Eau et assainissement de la GIZ (PEA/GIZ) pour l’encadrement et la
supervision tout au long du stage.
l’ensemble des Techniciens Communaux Eau et Assainissement de notre zone d’étude,
pour leur collaboration,
Mes camarades stagiaires YAMEOGO Sylvestre, TRAORE Mariam et KAZONI
Rafael pour leur collaboration durant ce stage mené conjointement.
Enfin à toutes ces personnes qui de près ou de loin ont contribué à produire ce
document.
Spécialement, à mon Créateur pour Son assistance immense et infinie.
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Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement
Institut 2iE - Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 25. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 25. 49. 28. 01 - Email : 2ie@2ie-edu.org - www.2ie-edu.org
Résumé
L’accès à l’eau potable est un droit pour les populations. Pourtant, au Burkina Faso, des
populations consomment toujours de l’eau insalubre. L’eau potable à la source, est souvent
contaminée à domicile. Cette étude initiée par la GIZ et l’ONEA, veut déceler les sources de
contamination bactériologique de l’eau des ménages dans la commune de Houndé au Burkina
Faso afin d’en proposer des solutions. Au total,161 ménages ont été enquêtés et 161
échantillons d’eau stockée à domicile dans trois secteurs de la ville ont été analysés au
laboratoire. Les ménages enquêtés utilisent majoritairement l’eau de l’ONEA. Les coupures
d’eau sont fréquentes et suscitent l’usage de sources d’eau de qualité incertaine. Les
principaux récipients de collecte, de transport et de stockage d’eau sont les bidons, les
barriques, les seaux, souvent sans couvercle (13%). 38% des eaux sont stockées pendant plus
de 2 jours. 50% des ménages utilisent encore des latrines traditionnelles. 6% et 16% des
ménages respectivement au secteur 3 et 4 ne lavent pas leurs mains au savon après les
toilettes.
Sur le plan bactériologique et physicochimique, 21% des eaux stockées dont 62% des fûts,
contiennent des indicateurs de contamination dont 11 échantillons de E. Coli allant de 14 à
3200 UFC/100 ml et 34 de coliformes totaux allant de 18 à 7800 UFC/ml. 32% des eaux
stockées pendant plus de 2 jours et 38% des ménages sans niveau d’instruction sont
contaminés. Toutes les eaux contaminées ont une teneur en chlore inférieure à 0,05 mg/l. Les
turbidités et les pH respectent les normes en vigueur au Burkina Faso. La chloration de l’eau à
domicile, l’utilisation de compteurs intelligents prépayés pour améliorer l’accès au
branchement privé ONEA, l’utilisation de réservoirs munis de robinets pour le transport et le
stockage sûr de l’eau de boisson et des dispositifs lave-mains ont été proposés.
Mots Clés :
1 – Eau potable
2 – Facteurs de dégradation
3 – Houndé
4 – Ménages
5 – Qualité de l’eau
6 – Qualité microbiologique
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Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement
Institut 2iE - Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 25. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 25. 49. 28. 01 - Email : 2ie@2ie-edu.org - www.2ie-edu.org
ABSTRACT
Access to drinking water is a right for people. Yet in Burkina Faso, people still consume
unsafe water. Drinking water at the source is often contaminated at home. This study, initiated
by GIZ and ONEA, aims to detect the sources of bacteriological contamination of household
water in the commune of Houndé in Burkina Faso in order to propose solutions. A total of
161 households were surveyed and 161 samples of water stored at home in three areas of the
city were analyzed in the laboratory. The majority of the households surveyed use ONEA
water. Water cuts are frequent and lead to the use of water sources of uncertain quality. The
main containers for collecting, transporting and storing water are cans, barrels, buckets, often
without a lid (13%).38% of the water is stored for more than 2 days.50% of households still
use traditional latrines.6% and 16% of households in sector 3 and 4 respectively do not wash
their hands with soap after the toilet. Bacteriologically and physicochemically, 21% of the
stored water, including 62% of the drums, contains contamination indicators, including 11
samples of E. coli ranging from 14 to 3200 CFU/100 ml and 34 of total coliforms ranging
from 18 to 7800 CFU/ml of water. 32% of water stored for more than 2 days and 38% of
households without education level are contaminated. All contaminated water has a chlorine
content of less than 0,05 mg/l. Turbidities and pH meet WHO standards. We proposed
chlorination of water at home, the use of prepaid smart meters to improve access to the
ONEA private connection, the use of tanks with taps for transport and safe storage of drinking
water and handwashing devices.
Key words:
1 – Drinking water
2 – Degradation factors
3 – Houndé
4 - Households
5 – Microbiological quality
6-Water quality
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Liste des abréviations
Sigles Significations
CT Coliformes Totaux
DGRE Direction Générale des Ressources en Eau
DREA Direction Régionale de l’Eau et de l’Assainissement
E.C Escherichia Coli
GIZ Coopération Technique Allemande
NTU Nephelemetric Turbidity Units
ODD Objectif de développement Durable
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONEA Office Nationale de l’Eau et de l’Assainissement
ONG Organisation Non Gouvernementale
PEA Programme Eau et Assainissement
pH Potentiel Hydrogène
PHAST Participation à la transformation de l’hygiène et de l’assainissement
PMH Pompe à Motricité Humaine
PSA Plan Stratégique d’Assainissement
SanPlat Sanitation Plat form
SARAR Self-esteem Associative strengths Resourcefulness Action planning
TCM Toilette à chasse manuelle
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
VIP Ventilated Improved Pet
vi
SOMMAIRE
Dédicaces.....................................................................................................................................i
CITATIONS..............................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS................................................................................................................ii
Résumé......................................................................................................................................iii
ABSTRACT...............................................................................................................................v
SOMMAIRE..............................................................................................................................1
INTRODUCTION GENERALE.............................................................................................7
III.2 Matériels..................................................................................................................22
V. Proposition d’actions......................................................................................................61
V.1.1 Approvisionnement en eau potable.......................................................................61
V.1.2 Volet assainissement et hygiène...........................................................................66
Conclusion- Perspectives........................................................................................................68
Recommandations...................................................................................................................69
Bibliographie...........................................................................................................................71
Webographie...........................................................................................................................72
Annexes......................................................................................................................................1
L’eau est indispensable à la vie et tous les hommes doivent disposer d’un approvisionnement
satisfaisant en eau (OMS,2017). Un meilleur accès à une eau de boisson saine peut se
traduire par des bénéfices tangibles pour la santé. La pérennisation de la qualité de l’eau à la
source et au point de desserte est aussi liée à l’accès à un assainissement et à des pratiques
d’hygiène adéquats. C’est pourquoi chaque Etat œuvre à travers des programmes pour
satisfaire de façon durable les besoins de ses populations en matière d’eau potable et
d’assainissement. Cependant, le défi nécessite toujours d’être relevé. En effet, selon le rapport
commun de l’OMS et de l’UNICEF en 2017, 2,1 milliards de personnes, soit 30% de la
population mondiale, n’ont pas accès à des services d’alimentation domestique en eau
potable. 4,5 milliards de personnes, soit 60%, ne disposent pas de services d’assainissement
gérés en toute sécurité.
Par ailleurs, l’accès à une source d’eau potable ne traduit pas forcement une consommation
d’eau potable par les populations, car la qualité de l’eau peut se dégrader le long de la chaine
d’approvisionnement. Ceci a été confirmé par plusieurs études dont celle commanditée par
l’Institut 2iE et l’UNICEF, au Burkina Faso, dans la province de Ganzourgou, en 2012. Cette
situation devient de plus en plus un sujet récurrent auquel les acteurs de l’eau s’intéressent
dans l’optique d’en remédier.
La ville de Houndé, dans la province de Tuy, au Burkina Faso, a bénéficié d’une étude dans
ce sens, réalisée par la GIZ et l’ONEA.
Notre stage de mémoire est réalisé dans ce cadre et a consisté principalement au suivi en ligne
de la base de collecte de données de terrain. En fait, nous n’avons pas pu effectuer le
déplacement sur les sites d’étude, vu le contexte sécuritaire dégradant dans la région et aux
tensions sociales existantes dans la commune durant la période de l’étude.
Le présent rapport rend compte de cette étude. Outre que l’introduction, il comprend une
partie contexte et justification de l’étude suivie d’une seconde partie revue documentaire. La
troisième et la quatrième partie traitent respectivement des matériels et méthodes et des
résultats de l’étude. L’analyse et la discussion des résultats sont présentées à la cinquième
partie. La conclusion, les perspectives et recommandations sont regroupées dans la dernière
Les Objectifs du Développement Durable visent, d’ici à 2030, à assurer l’accès universel et
équitable à l’eau potable, à un coût abordable (objectif 6.1) et à améliorer la qualité de l’eau.
Pourtant, les Nations Unies dans son Rapport 2020 sur les objectifs de développement durable
souligne que 2,2 milliards de personnes dans le monde ne disposaient toujours pas d’eau
potable gérée en toute sécurité et 2 milliards étaient sans accès à un assainissement de base.
En effet, bien que les points d’eau améliorés soient généralement moins exposés aux risques
de contamination microbienne, il faut noter que la qualité de l’eau peut se dégrader avant sa
consommation (Rapport OMS/UNICEF, 2017).
En Afrique subsaharienne, 42% de la population n’a toujours pas accès à de l’eau de qualité
(l’UNICEF et l’OMS). Or un accès insuffisant à l’eau et à l’assainissement a des graves
conséquences sur la santé des populations. Plus de 340 000 enfants de moins de 5 ans,
décèdent chaque année des suites de maladies en raison d’un mauvais assainissement, d’une
hygiène médiocre ou d’une eau insalubre (UNICEF, 2016).
Au Burkina Faso, l’un des pays les plus pauvres au monde, l’accès des populations aux
services sociaux de base (eau potable, assainissement, alimentation, éducation, santé…etc.)
est un des enjeux majeurs de développement du pays. Bien que les taux nationaux d’accès à
l’eau potable et d’assainissement soient passés respectivement de 71,9% et 18% en 2015 à
76,4% et 25,3% en 2020 grâce à la réalisation de nombreux ouvrages d’adduction d’eau
potable et d’assainissement familiaux et communautaires, des grands défis sont à relever
(PNDES II, Burkina Faso 2021). En 2015, parmi les principaux motifs de consultation dans
les formations sanitaires, plus de 266 844 cas de diarrhée et 94 027 cas de parasitoses
intestinales chez les enfants de moins de 5 ans ont été enregistrés (Profil sanitaire complet du
Burkina Faso, mars 2017). Cette persistance des maladies d’origine hydrique au Burkina Faso
entraine la réflexion sur les problèmes de la qualité de l’eau de consommation avec une
emphase sur l’assainissement et le respect des règles d’hygiène associé à la chaîne de collecte
(transport et stockage) et ceux relatifs au lavage des mains.
C’est pourquoi le gouvernement burkinabè à travers son Plan National de Développement
Economique et Social (PNDES II) utilisant le Programme National d’Approvisionnement en
Eau Potable et d’Assainissement (MEA,PN-AEPA 2016), avec l’accompagnement de
partenaires techniques et financiers vise, d’ici à 2025, à promouvoir l’accès à l’eau de qualité
La satisfaction des besoins en eau des populations par rapport aux autres usages est priorisée
par la loi n°002-2001/AN du 8 février 2001, portant « loi d’orientation relative à la gestion de
l’eau » (Assemblée Nationale 2001). Un état des lieux du cadre législatif et règlementaire du
secteur de l’eau a été entrepris bien avant cette loi. Cet état des lieux a permis dans un premier
temps d’élaborer un document intitulé « Bilan général et propositions » qui récapitule et
analyse tous les textes juridiques en vigueur au Burkina Faso ayant un rapport direct ou
indirect avec l’eau, et leur état de pertinence et d’application, puis dans un second temps
d’une loi de principe apportant des innovations majeures par rapport à la législation
antérieure. Les documents de politique et principaux textes traitants des aspects
d’Approvisionnement en Eau Potable, d’Hygiène et Assainissement (AEPHA) au Burkina
Faso reposent sur des textes tels que :
- le document intitulé « Politique et stratégie en matière de l’eau », adoptée par le décret
n°98-365/PRES/PM/MEE du 10 septembre 1998.
- la réforme du système de gestion des infrastructures hydrauliques d’approvisionnement en
eau potable en milieu rural et semi-urbain, adoptée par le décret n°2000-
514/PRES/PM/MEE du 3 Novembre 2000. La réforme a visé comme objectif
l’amélioration significative du fonctionnement des équipements hydrauliques
d’approvisionnement en eau potable en milieu rural et se semi-urbains.
- la loi n°055-2004/AN du 29 Décembre 2004 portant code général des collectivités
Les acteurs de l’eau et leurs rôles au Burkina Faso sont résumés dans la Figure 1.
Selon l’OMS (2004), l’eau potable se définit comme étant celle dont la consommation est
sans risque pour la santé. Pour que l’eau soit qualifiée de potable, elle doit satisfaire à des
normes relatives aux paramètres organoleptiques (couleur, turbidité, odeur, saveur), physico-
chimiques (température, pH, etc.), microbiologiques (coliformes fécaux et totaux,
streptocoques fécaux, etc.) et des substances indésirables et toxiques (nitrites, nitrates, arsenic,
plomb, hydrocarbures, etc.). Pour chaque paramètre, des valeurs limites à ne pas dépasser sont
établies. Le fait qu’une eau soit potable ne signifie pas qu’elle soit exempte de polluants, mais
que leur teneur a été jugée insuffisante pour provoquer une maladie.
Au Burkina Faso, le décret N°2019 – 204/PRES/PM/MEA/MINEFID/MATDS/MS du 13
Mars 2019 définit les critères de potabilité de l’eau de consommation délivrée par les
services publics d’eau comme suit :
- Qualité sanitaire de l’eau : La qualité de l’eau doit être garantie et protégée contre les
risques pour la santé humaine, avérés ou potentiels, immédiats, à court, moyen et long
terme ;
- La qualité organoleptique : L’eau doit être équilibrée en sels minéraux, agréable à
boire et ne pas susciter de doute au consommateur à partir de son goût, sa couleur ou son
odeur.
- La stabilité de l’eau distribuée : L’eau distribuée doit être stable, tendre vers
l’équilibre calco-carbonique tout en étant légèrement incrustante afin de garder ces
caractéristiques pendant le transport et ne pas attaquer le système de transport et de
distribution.
- En fait, les normes de potabilité de l’eau diffèrent d’un pays à un autre et celles
proposées au Burkina Faso par l’ONEA répondent aux recommandations de l’OMS.
- Coliformes totaux
Les coliformes totaux sont des entérobactéries qui vivent dans l’intestin des animaux
homéothermes et dans l’environnement en général (sols, végétation, eau). Ce groupe bactérien
est utilisé comme indicateur de qualité microbienne de l’eau parce qu’il contient notamment
des bactéries d’origine fécale comme Escherichia coli (CEAEQ,2015a,
https://mobile.inspq.qc.ca).Cependant leur présence n’est pas forcement liée à une
contamination fécale. Ils fermentent le lactose à 35-37 °C avec production d’acide, de gaz et
d’aldéhyde dans les 24 à 48 heures. (OMS,2000)
Les coliformes ne devraient pas être détectables dans les eaux traitées et leur présence doit
faire soupçonner un traitement insuffisant, une contamination postérieure au traitement ou une
concentration excessive de nutriments. La recherche des coliformes peut donc donner des
indications sur l’efficacité du traitement et l’intégrité du réseau de distribution.
Au Burkina Faso, suivant les normes l’OMS, les normes de potabilité de l’eau exigent 0 E.
Coli et coliforme par 100 ml d’eau analysée.
- La conductivité électrique
D’après Rodier et al. (2009), la conductivité électrique d’une eau est "la conductance d’une
colonne d’eau comprise entre deux électrodes métalliques de 1 cm 2 de surface et séparées
l’une de l’autre de 1 cm ". Largement fonction de la température, sa mesure permet
d’apprécier le niveau de minéralisation d’une eau (Belghiti et al., 2013, Rodier et al., 2009).
L’OMS (2000) fixe à 1200 µs/cm comme limite de référence de la conductivité électrique
mesurée à 25 ⁰C pour une eau potable. Elle est mesurée sur place à l’aide d’un conductimètre
et s’exprime en siemens par mètre (S/m). Une valeur élevée de ce paramètre traduit souvent
une contenance des teneurs importantes en ions et peut expliquer la présence d’une roche
particulière, à la proximité avec une source saline ou d’une source de contamination
anthropique.
- La turbidité
L’OMS, dans son rapport 2017 sur les directives de la qualité de l’eau de boisson, indique que
la turbidité, décrit le trouble de l’eau provoqué par des particules en suspension (par exemple,
l’argile et les limons), des précipités chimiques (par exemple, le manganèse et le fer), des
particules organiques (par exemple, des débris de plantes) et des organismes. La turbidité peut
être due à la mauvaise qualité de l’eau de source, à un mauvais traitement et, dans les réseaux
de distribution, au remaniement de sédiments et de biofilms ou à l’intrusion d’eau souillée par
des fissures dans le réseau et autres déficiences. Des récipients de transport insalubres ou de
mauvaises conditions de stockage peuvent causés une augmentation de la turbidité de l’eau de
consommation. Une turbidité élevée est un facteur aggravant la contamination par les
microorganismes car gênant le pouvoir désinfectant du chlore et des autres produits de
désinfection. Elle s’exprime généralement en NTU. Les normes au Burkina exigent une
turbidité de l’eau potable inférieure à 5 NTU.
- Le chlore résiduel
Le chlore résiduel, c’est le chlore qui demeure dans l’eau après une période de séjour donné et
qui est capable de réagir comme hypochloreux ou ion hypochlorite pour éliminer les
pathogènes (Jalel Khelil,2006). Sa présence est un indicateur de qualité. Les normes de
potabilité en vigueur au Burkina Faso recommandent que sa teneur au point de distribution
dans l’eau traitée par désinfection au chlore soit inférieure ou égale à 5 mg/l. L’efficacité du
chlore est fortement corrélée à la valeur du pH de l’eau traitée, à la teneur en matière
organique dans l’eau et à la température dans le réseau de distribution.
La définition de l’accès à l’eau potable varie selon les institutions et chercheurs et prend en
compte plusieurs critères (Amal Simboro,2021). Il s’agit entre autres de la distance, du poids
monétaire de l’eau dans le budget des ménages, de la quantité d’eau disponible et utilisée et
de la qualité de l’eau consommée (Dos Santos et Stéphanie 2006). Dans le cas de notre étude,
nous nous limiterons uniquement à la définition donnée par le Burkina Faso.
Au Burkina Faso, c’est le décret N°2019 – 204/PRES/PM/MEA/MINEFID/MATDS/MS du
13 Mars 2019 qui définit l’accès à l’eau potable en stipulant que « Un habitant ou un ménage
a accès à un service d’eau potable lorsque son point principal d’approvisionnement en eau
potable est un point de desserte fonctionnel en permanence, situé à proximité de son lieu
d’habitation et qui lui délivre une quantité suffisante pour couvrir ses besoins domestiques ».
Selon les critères d’accès au service public d’eau potable des ménages en milieu urbain fixé
par ce décret, la distance maximale d’un point d’eau par rapport au lieu d’habitation est de
1000 m pour les points d’eau moderne et de 500m pour les postes d’eau autonomes et borne-
fontaine. Quant au temps de collecte de l’eau (aller-retour incluant le temps d’attente), il est
fixé à de moins de 30 min.
II.2.4 Niveaux de service public d’eau potable des ménages au Burkina Faso
Le ménage est défini comme une unité socioéconomique de base au sein de laquelle un ou
plusieurs membres apparentés ou non vivent dans la même concession, mettent en commun
leurs ressources et satisfont en commun l’essentiel de leurs besoins alimentaires et autres
besoins vitaux, sous l’autorité de l’un d’entre eux appelé chef de ménage (INSD- Burkina
Faso 2009).
II.2.6 Hygiène
Selon l’OMS, l’hygiène est un ensemble de mesures (moyens et pratiques) visant à prévenir
les infections et l’apparition des maladies infectieuses. Elle est basée essentiellement sur trois
actions : le nettoyage et la détersion ; la désinfection et la conservation. Nous retiendrons de
cette définition toute mesure permettant d’éviter la pollution de l’eau de boisson. Il s’agit dans
ce cas principalement du lavage des récipients de collecte et de stockage de l’eau, de boisson,
du lavage des mains au savon après avoir été aux toilettes et avant les repas.
II.2.7 Assainissement
L’assainissement au Burkina Faso peut être défini comme un ensemble d’actions permettant
d’améliorer les conditions de vie et d’habitat des populations, de préserver leur santé et de
protéger les ressources naturelles (PSNA, 2007). Il est composé de différentes phases allant
de la collecte à l’évacuation des déchets solides et liquides en passant par leur traitement. Il a
pour but d’assurer la collecte, le transit, et le traitement de l’ensemble des déchets avant leur
rejet dans le milieu naturel en respectant les exigences environnementales (Régis Bourrier,
Marc Satin, and Béchir Selmi ,2010).
Au cours de notre étude, nous emploierons surtout la notion d’assainissement pour évoquer le
manque ou la présence de latrines, les types de latrines présentes dans les ménages, leurs états
et leurs utilisations.
II.3 Situation de dégradation de la potabilité de l’eau dans les ménages
Des travaux de recherche antérieurs permettent de constater la problématique de la
détérioration de l’eau entre la source de prélèvement et la consommation. Shields et al (2015)
ont compilé les résultats de 45 études sur la qualité de l’eau à la source et au ménage. Ils ont
trouvé que la qualité de l’eau diminuait de façon quasi systématique le long de la chaîne
d’approvisionnement en eau. Il y ressort que 46% des sources d’eau étaient contaminées et
75% des points de stockage l’étaient.
Située au sud-ouest du Burkina, dans la région des Hauts Bassins, la ville de Houndé, chef-
lieu de la province de Tuy, est comprise entre 03°29 03°32 de Longitude Ouest et entre 11°27
et 11°30 de Latitude Nord. Elle est située au Centre-Est du territoire de la commune dont elle
est le chef-lieu. La Figure 2 présente la carte de la ville de Houndé et sa situation
géographique.
Relief
Le relief de Houndé est faiblement accidenté avec des collines situées sur des roches
métamorphiques. Les collines occupent la partie Est, Ouest et Nord de la ville. Elles ont une
hauteur qui varie entre 1 et 300 m (Mairie Houndé-ONEA, 2012).
Sols
Les formations pédologiques rencontrées sont la grave latéritique, la cuirasse latéritique, et
Le climat est de type nord soudanien avec une alternance d’une saison sèche de durée
d’environ 8 mois (d’octobre en mai) et d’une saison pluvieuse d’environ 4 mois (de juin en
septembre) avec des hauteurs annuelles variant entre 900 et 1000 mm (PSA Houndé, 2012).
Dans le contexte hydrogéologique, les eaux souterraines forment des nappes dont la recharge
est saisonnière. La recharge est maximale en fin de saison de pluie (vers fin septembre dans la
zone d’étude) et minimale en fin de saison sèche (Entre Juin et Juillet dans la zone d’étude).
On rencontre deux (2) types d’aquifères au niveau de la ville de Houndé : l’aquifère des
altérites qui est superficiel (capté par les puits traditionnels et modernes) et celui des fissures
et fractures plus profond capté par les forages (PSA Houndé ,2012).
La ville couvre une superficie totale de 2,18 km² (Rapport définitif PCD, 2017) et sa
population est estimée en 2018 à environ 57 918 habitants (Mairie de Houndé, 2018). Le taux
de croissance entre 1996 et 2006 a été de 6,10%, soit plus du double du taux de croissance
national pour la même période (RGPH ,2006). Le rythme de croissance de la population est
très souvent en déphasage avec l’évolution au niveau infrastructurel, rendant difficile un accès
adéquat des populations aux services sociaux de base.
La ville de Houndé est divisée en 5 secteurs : les secteurs centraux qui sont les secteurs 2, 3
et 4, les secteurs périphériques qui sont le secteur 1 (village de Karaba) situé à 6 Km sur l’axe
Houndé/Béréba et le secteur 5 (village de Koho et Yabiro) situé à 5 Km sur l’axe
Houndé/Bobo.
Principales activités
La production agricole dominée par les cultures de coton et de maïs est la principale activité
économique de la population de Houndé. L’élevage est l’activité secondaire de la population
La commune de Houndé est alimentée en eau potable par un réseau urbain, de quatre
infrastructures d’AEPS et des forages équipés de pompes à motricité humaine.
L’accès à l’eau potable dans les villages reste faible par rapport à la forte sollicitation des
populations. On y déplore l’insuffisance de la couverture en AEPS et en PMH. La
couverture du Réseau ONEA s’avère également insuffisante.
Le taux d’accès à l’assainissement familial ainsi que dans les écoles et autres lieux publics
reste cependant très faible. Il n’existe aucun mécanisme de gestion des ordures ménagères et
de traitement des eaux usées et excrétas.
Dans le domaine de l’hygiène et de l’assainissement du cadre de vie, la commune bénéficie de
l’appui de l’ONEA et de PADAGUE à travers la réalisation de latrines familiales au profit des
III.2 Matériels
La conduite de cette étude a nécessité l’utilisation de différents matériels.
La collecte de données sur les conditions d’accès à l’eau potable s’est faite essentiellement
à l’aide de questionnaires et grilles d’observation en ligne sur ODK collecte.
Open Data Kit (ODK) est un ensemble d'outils en logiciel libre et gratuit permettant de
collecter des données à l'aide d'appareils mobiles Android et de les envoyer vers un serveur en
ligne, même sans connexion Internet ou services cellulaires au moment de la collecte des
données. ODK Collect présente l’avantage de simplifier le processus de collecte de données
en remplaçant les formulaires papier traditionnels par des formulaires électroniques. Cette
application permet de téléverser du texte, des données numériques, des renseignements GPS,
des photos, des vidéos, des code-barres et du son vers un serveur en ligne. Ces données
peuvent être exportées vers d’autres logiciels de traitement de données comme Excel.
La prise des coordonnées de référence des points centraux des ménages s’est faite à l’aide
d’un GPS incorporé dans ODK collect. ;
Des smartphones ont été utilisés pour les prises d’images illustratives sur le terrain et la
coordination des différentes activités d’enquêtes entre les consultants et les enquêteurs ;
Les logiciels XLSTAT, Excel et ODK ont été utilisés pour le traitement des données ;
Les traitements des données d’enquêtes géographiques (mapping des ménages) et la
confection des cartes thématiques ont été faits à l’aide du logiciel Qgis version 3.10 ;
Un kit d’analyse de l’eau in situ et des flacons stérilisés pour les échantillons de l’analyse
microbiologique ont été utilisés.
Elle a consisté à des rencontres de cadrage, à faire une recherche documentaire, à élaborer le
cadre logique de l’étude et les outils et méthodologie de collecte des données.
Rencontre de cadrage
Cette rencontre de cadrage a regroupé les experts du cabinet d’étude ACI/D chargés de
l’étude ainsi que les Conseillers Techniques, nous, stagiaires de la GIZ/PEA et des agents de
l’ONEA. Elle a permis à ACI/D d’affiner d’une part la méthodologie en ce qui concerne
surtout les facteurs importants à considérer dans l’échantillonnage au niveau de la commune,
les modes de tirage des ménages à enquêter et d’avoir des orientations précises d’autre part
sur le mode opératoire à respecter au niveau de la phase de collecte des échantillons d’eau à
analyser.
Recherche documentaire
L’objectif premier de cette activité est la maitrise du contexte de l’étude et permettre une
bonne compréhension de la problématique. La documentation a fait le point sur l’état des
recherches dans le domaine de la qualité de l’eau de boisson en Afrique en général et au
Burkina Faso en particulier en utilisant les outils suivants :
l’internet : moteurs de recherche google et googlescholar ;
les rapports d’activités de la GIZ et de l’ONEA dans le cadre du PEA ;
le PSA de la mairie de la commune de Houndé ;
les mémoires et les rapports d’auteurs de thèmes similaires.
Cette phase nous a permis de disposer d’un certain nombre de documents et d’informations
capitales pour la conduite de nos activités, de peaufiner la démarche méthodologique.
Elle a consisté au traitement (vérification et tri des données collectées) et à l’analyse des
données collectées lors de la phase de collecte.
Tableaux de fréquences relatives et représentations graphiques
D’une part, l’analyse des données s’est faite avec les tableaux croisés dynamiques générés sur
Excel et provenant du traitement des données ménages. Ces tableaux générés ont dans
certains cas fait objet de représentations graphiques. Tout ceci a permis d’opérer des analyses
aboutissant aux résultats attendus de l’étude. Le calcul des pourcentages (fréquences relatives)
s’est opéré avec la formule suivante :
D’autre part, nous avons utilisé l’Analyse en Composantes Principales (A.C.P) pour une
analyse multivariée des données quantitatives car c’est une méthode qui permet de montrer la
corrélation existante entre des variables et de les grouper.
Le but des analyses factorielles est de résumer de grands tableaux numériques en diminuant
leur nombre de colonnes (passant de p colonnes à q « axes factoriels » les résumant). Cette
technique a clairement une utilité exploratoire, réduisant la complexité, les hiérarchisant. Elle
résume ces colonnes en des principales dimensions appelées axes factoriels.
On distingue les analyses factorielles suivantes :
l’analyse factorielle des correspondances (A.F.C.), cette méthode fait la synthèse de
tableaux composés de variables qualitatives, fréquemment issues d’enquêtes.
Au total 161 ménages de la commune sur 170 ménages prévus initialement ont été touchés par
l’étude. La répartition de ce nombre par secteur a donné les chiffres suivants : 33 ménages au
secteur n°2, 55 au secteur n° 3 et 73 au secteur n° 4. En référence à l’étude de 2019, 57
ménages ont été remplacés lors de cette étude.
La carte suivante représente la répartition spatiale des ménages concernés par l’étude.
Statut du répondant
Le statut du répondant dans le ménage est important pour la crédibilité des informations
collectées. La Figure 4 présente le statut des personnes ayant répondu aux questionnaires.
Statut du répondant
9%
18%
100% 30%
80%
56% 45%
21%
60%
40% 39%
29% 27%
20%
9% 10%
5%
0%
secteur 2 secteur 3 secteur4
On constate que certains chefs de ménages dans les trois secteurs (33% des ménages au
secteur 2 ; 35 % au secteur 3 et 38% au secteur 4) sont sans niveau d’étude. Cependant, on
remarque que beaucoup de chefs ménages enquêtés sont instruits. Cela pourrait faciliter les
activités de sensibilisation.
60%
21%
19%
Elevage 1%
Commerce 16%
artisanat 4%
Agriculture 30%
Extraction miniere 4%
Transport 2%
Hygiène des points d'eau par rapport aux 2 dernières années dans les
3 secteurs
57%
34%
4% 5%
1%
Figure 9: Hygiène des points d'eau par rapport aux deux dernières années
Il est remarquable que 57% des ménages interrogés affirment que la situation de manque
d’hygiène est restée stable. Seulement 54 ménages font savoir une légère amélioration dans
certains cas.
L’image 1 montre une borne fontaine dont l’entretien et l’hygiène sont insatisfaisants.
58%
52%
29%
25%
Temps d'aller-retour
76% 74%
52%
45%
22% 23%
3% 2% 3%
secteur 2 de Houndé secteur 3 de Houndé secteur 4 de Houndé
Les temps d’attente au point d’eau sont illustrés dans la Figure 12.
Fi
gu
re
12
:
Certains de ces récipients ne sont pas couverts, ce qui peut faciliter la contamination de l’eau
81%
78%
22%
19%
5%
8%
service d'eau
potable
ONEA dans 62% 14% la
commune
Il ressort de ces
résultats que Moins de 3 jours Entre 3 et 7 jours Entre 8 et 30 jours Entre 30 et 60 jours Plus de 2 mois plus
de 62% des
ménages sont souvent privés d’eau potable pendant plus de deux (02) mois en période sèche
(généralement entre le mois de février et mai).
L’enquête a permis de savoir que les pannes du système d’exhaure au niveau des forages sont
beaucoup plus constatées au niveau du secteur 3 (38%). Cette situation amène les ménages à
recourir à d’autres sources d’eau.
Seau 2% 4% 5%
Marmite 0% 0% 1%
Dans les trois secteurs, ce sont plus les barriques et les bidons, utilisés pour le transport, qui
sont utilisés pour le stockage. Ces récipients ne sont pas toujours couverts. La Figure 15
présente cette situation des récipients de stockage de l’eau dans les ménages.
77%
23%
9%
5%
62% 63%
58%
39%
36%
20%
18%
3% 1%
La Figure 18 présente l’état de contact des doigts avec l’eau lors du puisage.
58%
53% 53%
47% 47%
42%
Traitement de l’eau
L’enquête a révélé qu’aucun ménage de l’échantillon d’étude n’effectue un traitement
préalable des eaux des différentes sources d’eau avant consommation.
IV.1.4 Aspect hygiène et assainissement
9%
0% 0%
Non Oui
secteur_2_de_houndé secteur_3_de_houndé secteur_4_de_houndé
Les données collectées révèlent que les types de latrines utilisés par ordre de fréquence sont
les latrines traditionnelles, les latrines VIP, les latrines ECOSAN, les Sanplat et les toilettes à
chasse manuelle.
L’image 4 est un cas de latrine VIP rencontrée dans les ménages.
100%
94%
84%
16%
6%
0%
secteur_2_de_houndé secteur_3_de_houndé secteur_4_de_houndé
Avec de l'eau et du savon Avec de l'eau simple
Eau conforme
79%
Eau NON conforme
21%
7%
21%
Ce résultat montre que, parmi les ménages étudiés, 34 ménages soit 21%, consomment de
l’eau contaminée. De façon globale sur les 161 échantillons, cette non-conformité se compose
de 7% de cas des E. Coli s allant de 14 à 3200 UFC/100 ml et 21 % de cas de coliformes
totaux allant de 18 à 7800 UFC/100 ml.
Taux de non-conformité par secteur pour les coliformes totaux Taux de non-conformités par secteur pour les E.Colis
24%
53%
29%
9%
18%
0%
De ces résultats obtenus, on remarque que le secteur 4 enregistre le plus grand nombre de
contaminations en E. colis (24%) et en coliformes totaux (53%) suivi du secteur 3
respectivement 29% et 9%. Le secteur 2 n'enregistre pas de cas de contamination par les E.
coli, seulement des coliformes totaux (18%).
Branchement privé0% 4%
Forage 11% 4%
Puits ordinaire/autres 22% 32%
BF ONEA 67% 60%
Durée de stockage de plus de 2 jours 7% 20%
Pas de lavage des mains 25% 83%
Récipients sans couvercle 4% 22%
Jarre 17% 9%
Seau0% 3%
Bidon 25% 22%
Fût 58% 66%
Sur ce plan, on constate que le plus grand taux de non-conformité (67% de cas de E. Coli et
60% de coliformes totaux) est enregistré au niveau des ménages s’approvisionnement dans les
bornes fontaines de l’ONEA et le plus petit dans les branchements privés réalisés par l’ONEA
(0% de cas de E. Coli et 4% de coliformes totaux).
Les résultats de laboratoire ont montré que toutes les eaux contaminées ont une teneur en
chlore résiduel inférieure à 0,05 mg/L. Cependant, 13% des échantillons non contaminés ont
une concentration en chlore libre inférieure à 0,05 mg/L. Afin de comprendre les raisons de
non contamination de ces échantillons, nous avons représenté ces échantillons en fonction des
récipients de stockage. La Figure 29 montre que 73 % des échantillons conformes aux normes
de potabilité sur le plan microbiologique et ne contenant quasiment pas de chlore libre, sont
issus des bidons tandis que les 27% sont issus des fûts.
Fûts
27%
Forage 9 633
Jarre 11 822
Seau 0 700
Bidon 17 935
Dans cette partie il est question d’établir une relation entre les données des enquêtes et les
résultats obtenus après les analyses de laboratoire et d’en donner des explications. Ce lien
statistique sera fonction des hypothèses émises et permettra de les confirmer ou les infirmer.
Pour cela, nous avons choisi la méthode statistique d’analyse en composante (ACP) au moyen
du logiciel XLSTAT.
Nous avons réalisé l’analyse en composantes principales (ACP) pour visualiser et analyser les
indictaeurs de contaminations fécales et les sources potentielles de conatmination sur un
graphique à deux dimensions.Il est construit de manière à ce que la dispersion entre les
données soit aussi bien préservée que possible et afin d’analyser les corrélations entre les
différents paramètres.Cela permet de voir avec plus de précisement le rapprcohement entre les
0.75
0.5
0.25
F2 (2,49 %)
-0.25
-0.5
-0.75
-1
-1 -0.75 -0.5 -0.25 0 0.25 0.5 0.75 1
F1 (97,51 %)
Variables actives
On remarque que les variables E. coli et coliformes totaux sont corrélées à l’axe F1
représentant 97,51 des informations. Le tableau 5 présente les cosinus carrés.
Tableau 6: Cosinus carrés des variables
Indicateurs de contamination fécale F1 F2
E. Coli s 0,975 0,025
Coliformes Totaux 0,975 0,025
On constate que les cosinus carrés des variables sur l’axe F1 sont plus élevés et proches de 1.
Ce qui permet de dire que ces données sont bien représentées sur le premier axe.
Pour analyser la corrélation entre les variables et les observations nous avons réalisés la
Figure 32 montrant la corrélation des observations au même axe F1 et F2.
Jarre BF ONEA
0.2 Forage Bidon
Durée de stockage
de plus de 2 jours
Fût
0
Branchement privé Pas de lavage des mains
F2 (2,49 %)
-0.4
-0.6
-0.8
-2 -1 0 1 2 3 4 5
F1 (97,51 %)
On se rend compte que les observations BF ONEA, durée de stockage de plus de 2 jours, le
fût sont tous corrélés positivement à l’axe F1 auquel sont aussi corrélés les indicateurs de
contamination fécale. Cela confirme le fait que la contamination de l’eau des ménages est
surtout liée au récipient de stockage fût, à la durée de stockage et à l’usage des bornes
fontaines ONEA. On constate que l’absence de lavage des mains après les toilettes est
Les résultats de l’enquête montrent que la majorité (94% au secteur 2 ; 87% au secteur 3 et
99% au secteur 4) des ménages vit dans des zones loties et des habitations bas ou moyen
standing. Cependant d’autres vivent dans des zones non loties et des habitations précaires. Ces
disparités peuvent s’expliquer par le poids des revenus des chefs de ménage puisqu’ils sont
majoritairement agriculteurs. En effet, 30% de la population rencontrée vivent de
l’agriculture, 27% du service public ,16% du commerce.3% des ménages n’ont pas de travail
fixe. Le constat sur les niveaux d’études montre que beaucoup de ménages surtout au secteur
4 de la ville sont sans niveau d’instruction. Cette situation de précarité, combinée au faible
niveau d’instruction des ménages peut influer sur l’accès aux branchements privés ONEA, à
l’assainissement et aux pratiques d’hygiène rendant la population vulnérable aux maladies
hydriques. En effet des études antérieures ont révélé que le statut socio-économique (les
habitations, le niveau d’instruction du chef de ménage) peut être un effet neutralisant de
l’accès à l’eau et à l’assainissement et aux bonnes pratiques d’hygiène (Ibrahim Sy, Moussa
Kéita et al ,2011).
Transport de l’eau
- Distance et temps d’approvisionnement en eau des ménages
Les résultats ont montré que 100% des ménages étudiés disposent de latrine pour le stockage
des excrétas, à l’exception du secteur 2 où 9% des ménages sont sans latrine. Ceux qui ne
disposent pas de latrines, selon l’enquête, défèquent chez le voisin.75% des latrines ne
disposent pas de dispositifs de lave-mains à proximité. Dans certains cas, on rencontre des
bouilloires, des seaux ou lavabo avec robinet destinés au lavage des mains. Cette irrégularité
dans la possession d’ouvrages d’assainissement peut avoir pour cause le manque de moyens
ou de volonté des ménages à s’en procurer. Ce qui impacte négativement la qualité de l’eau à
la source et à domicile à cause des infiltrations dans le sol et du pouvoir vecteurs de
transmission.
Les données collectées révèlent que les types de latrines utilisés par ordre de fréquence sont
les latrines traditionnelles (50%), les latrines VIP (48%), les latrines ECOSAN (1%), les
Sanplat (1%) et les toilettes à chasse manuelle (1%).Cet état d’assainissement, à notre avis
serait dû au fait qu’il s’agit d’un milieu urbain et, de plus les actions de sensibilisation
effectuées par la mairie suite à l’étude de 2019 du PEA/GIZ ont porté fruit. En outre, il
faudrait noter comme souligner au paragraphe III.1.6 de ce document, la commune bénéficie
de l’appui de l’ONEA et du projet PADAGUE à travers la réalisation de latrines familiales au
profit des ménages. Cependant on constate un taux élevé de l’usage des toilettes
traditionnelle, ce qui pourrait être source de contamination de l’eau puisque les mouches ont
accès direct aux fèces et pourraient retourner au récipient de stockage de l’eau.
Les latrines sont souvent mal utilisées et manquent d’hygiène, dégageant des odeurs
nauséabondes. 76% des ménages ne sont pas satisfaits de leurs latrines à cause des mouches,
des odeurs et des insectes. 6% des ménages enquêtés dans les trois secteurs, il est constaté la
présence de fèces sur la dalle de défécation. Ce manque d’hygiène peut entrainer la
contamination de l’eau à travers le retour des insectes et des mouches.
Pour la question du lavage des mains après les selles, 100% des ménages au secteur 2, 94% au
secteur 3 et 84% au secteur 3 ont affirmé le faire de façon régulière malgré le fait que 75% ne
disposent pas de dispositifs de lave-mains. Cela signifierait que la notion de lavage des mains
est une pratique connue des ménages interrogés. Mais, comme l’étude de Lalanne (2012) l’a
stipulé, ces données chiffrées d’enquêtes ne traduisent pas forcément la réalité des ménages
sur leurs habitudes quotidiennes.
Les enquêtes ont révélé que 73% des ménages ont déjà vidé leurs latrines. Ils le font soit par
eux-mêmes et la boue n’est pas évacuée loin de la cour ou par les vidangeurs professionnels
qui n’ont pas de station de traitement où évacuer les boues. Cela renvoie à la défécation à l’air
libre. Cela pourrait entrainer une contamination de l’eau à travers des vecteurs de
transmission.
Les résultats d’analyse de l’eau au laboratoire ont montré que 21% des eaux stockée dans les
ménages étudiés ne sont pas conformes aux normes de potabilité de l’eau au Burkina Faso. En
effet, 7% de ces eaux contient des E. Coli allant de 14 à 3200 UFC/100ml. Aussi, des
coliformes totaux allant de 18 à 7800 UFC/100 ml ont été détectés dans 21% des eaux.
Pourtant, les normes de potabilité en vigueur au Burkina Faso exige que l’eau de
consommation ne contiennent pas de coliformes fécaux (Escherichia coli) et de coliformes
totaux dans 100 ml d’eau analysée. La présence des E. Coli signifie que ces eaux stockées ont
été contaminées par de la matière fécale humaine ou animale récente (OMS,2000). Cela peut
s’expliquer par la présence d’animaux à côté de la source d’eau ou d’une communication de
fosse septique pouvant contaminer l’eau par une quelconque infiltration surtout les eaux
provenant des puits et forage sans chloration.
- Contamination suivant les sources d’approvisionnement en eau
Le plus grand nombre de non-conformités (44%) est enregistré au niveau des ménages se
ravitaillant dans les bornes fontaines de l’ONEA (55% pour les E. colis et 44 % pour les
coliformes totaux). Cela est contradictoire car l’eau de l’eau de l’ONEA est considérée
comme une eau potable respectant les normes depuis la source. Ces résultats confirment
l’analyse plus haut des données des enquêtes concernant le manque d’hygiène sur la chaine
d’eau. En outre, l’eau puisée des bornes fontaines est plus mise en contact avec l’atmosphère
facilitant ainsi l’évaporation du chlore. A quelque part, nous pensons qu’une contamination
temporaire serait provenue du réseau de distribution d’eau.
Pour les branchements privés réalisés par l’ONEA aucun cas de E. colis n’a été détecté dans
les eaux stockées. Pourtant c’est la même eau qui dessert les bornes fontaines. Seulement 3%
des eaux sont contaminées par les coliformes totaux. Ceci appuie l’analyse que nous avons
faite sur les résultats de l’enquête : les branchements particuliers contribuent à la protection de
l’eau.
- Le pH
L’analyse physicochimique de l’eau a révélé que les pH de l’eau varient respectivement entre
6,76 et 8,3. Le coté acide de l’eau des ménages peut avoir pour origine les eaux de pluies ou
la nature de la roche en contact dans le sol (Desbordes A. ,2000). En effet, les eaux de pluie
ont généralement des pH acides pouvant de ce fait influer le pH les eaux souterraines
(Machado et Bordalo, 2014). Les aquifères sableux ou granitique confèrent une acidité à l’eau
qu’ils contiennent. Le caractère basique de l’eau peut découler de la nature de la roche en
contact notamment le calcaire. Cependant les pH des eaux analysées sont compris entre 6,5 et
8,5, donc respectent les normes OMS en vigueur au Burkina Faso. Ces pH sont favorables à la
chloration. En effet, le pH idéal pour une bonne chloration est celui qui tourne autour de la
neutralité (Kabako Soulama,2011).
- La conductivité
Quant aux conductivités électriques , elles varient entre 77,9 et 880 S/cm. Des valeurs
souvent élevées de conductivité dans certains échantillons montrent que ces eaux contiennent
beaucoup d’ions.
En vue de grouper les facteurs prédictifs de contamination par part contributive et de forte
corrélation à la contamination de l’eau, nous avons utilisé l’analyse factorielle en composante
principale (ACP). Cette analyse a montré que les E. coli et coliformes totaux sont fortement
corrélées à l’axe F1 avec des parts contributives élevées. Leurs cosinus carrés élevés (0,975)
et proches de 1 montre qu’ils sont bien représentés sur cet axe. Les deux indicateurs sont donc
liés. Nous pensons que cette relation est due au fait que, les coliformes totaux, dans leur
composition, contiennent les E. coli.
La corrélation entre les variables et les observations que nous avons réalisée a permis de voir
que les observations BF ONEA, durée de stockage de plus de 2 jours et le fût sont tous
corrélés positivement à l’axe F1 auquel sont aussi corrélés les indicateurs de contamination
fécale. Cela confirme le fait que la contamination de l’eau des ménages est surtout liée, au
récipient de stockage fût, à la durée de stockage et au recours aux bornes fontaines ONEA.
Cette analyse montre également que l’absence de lavage des mains après les toilettes est
corrélée à l’axe F2. De façon paradoxale, ce résultat voudrait dire que l’hypothèse selon
laquelle le lavage des mains influence beaucoup la contamination de l’eau n’est pas vérifiée
en totalité.
Les autres récipients de stockage, la non-couverture des récipients, l’eau issue des
branchements privés et des forages, le niveau d’instruction primaire et secondaire sont
corrélés négativement à l’axe F1. Cela signifie qu’ils contribuent très rarement à la
dégradation de la qualité de l’eau dans notre cas d’étude.
En résumé, l’analyse des résultats de cette étude couplée aux travaux de recherche antérieurs
ont permis de dégager les principaux facteurs de détérioration de la qualité microbiologique
Au regard de cette situation, il est impératif de proposer des actions pour barrer ces facteurs
de contamination.
V. PROPOSITION D’ACTIONS
- Avantages
Elle permettra aux abonnés d’effectuer des paiements de n’importe quel montant au fur et à
mesure de leur consommation d’eau, à travers les sociétés téléphoniques (OrangeMoney,
MoovMoney, etc). Les ménages les plus défavorisés peuvent ainsi être connectés durablement
au réseau d’eau de l’ONEA et payer des petits montants en fonction de leur revenus
irréguliers. Pour les abonnés qui ont été déconnectés pour cause d’impayés, ils peuvent
échelonner leurs remboursements avec des micro-prélèvements journaliers. Les clients
peuvent payer l’eau avec leur téléphone pour n’importe quel montant. Cette technologie
- Inconvénients
Au regard des facteurs de contamination de l’eau liés au comportement des ménages, nous
proposons aux acteurs de l’eau de la ville de sensibiliser ces derniers à travers une approche
participative : la méthodologie SARAR/ PHAST.
Justification du choix
Le SARAR est une approche participative axée sur la personne qui apprend. Il privilégie la
créativité, le développement de l'auto- estime, la confiance en soi et en ses ressources réelles
et potentielles. La reconnaissance et l’affirmation des aptitudes innées des êtres humains
constitue l’un des principes de base de SARAR. Il permet progressivement à la communauté
l’acquisition d’une confiance en elle et de compter sur des ressources endogènes pour un
développement autogéré et durable.
Le PHAST est une adaptation de SARAR dans le domaine de l'hygiène et de l'assainissement.
Il vise à encourager la participation communautaire dans l'amélioration des comportements en
matière d'hygiène et d'assainissement. Elle a pour but de donner aux communautés la capacité
de prendre en charge leur approvisionnement en eau et de maîtriser les maladies liées à
l'assainissement, en favorisant la prise de conscience et la compréhension de la santé qui, à
son tour, entraîne des améliorations dans le comportement et l’environnement. L’un des
principes de l’initiative PHAST est de considérer qu'il ne peut se produire de modification
durable des comportements sans prise de conscience et compréhension de la santé. Les
populations doivent croire que l'amélioration de la vie et de la santé passe par celle de
l'hygiène et de l'assainissement.
Avantages et inconvénients
Dans notre cas d’étude, cette démarche devra aider les autorités locales, les ONG et les
associations à communiquer à la population les solutions ci-dessous.
Ces réservoirs ont l’avantage d’être facile à laver grâce à leur grande ouverture mais, de cette
manière, courent un risque de contamination par rapport aux récipients au col rétréci.
Dans cette section, pour une gestion efficace des eaux usées et excrétas et une faire une
barrière entre les excrétas et l’eau des ménages, nous proposons ce qui suit :
- Réhabilitation les latrines traditionnelles existantes en latrine VIP ;
- Des douche-puisard pour les eaux usées issues des douches ;
- Des lave-mains à proximité de chaque latrine pour l’hygiène des mains ;
- Des images de sensibilisation à l’intérieur et à l’extérieur de chaque latrine.
Dispositif de lavage des mains au savon après les toilettes
Pour le lavage des mains, nous proposons deux dispositifs, à placer à coté de chaque latrine :
L’évier de campement et le poste de lavage des mains à pédale.
- Evier de campement
Ce dispositif (Annexe III) est doté de deux seaux avec couvercles empilés et dotés d’une
pédale en pompe et d’une sortie d’eau.
Le seau du dessous contient de l’eau propre qui alimente une pompe manuelle reliée à
l’arrivée d’eau, actionnée par le pied de l’utilisateur. L’eau propre est pompée et coule par la
sortie d’eau dans une cuvette. Le savon devrait être stocké à proximité de la cuvette pour
faciliter le lavage des mains avec du savon. Le tableau ci-dessous présente les avantages et les
inconvénients de ce dispositif.
Tableau 8 : Avantages et inconvénients du l'évier de campement
Avantages Inconvénients
-Peut être construit avec des matériaux qui sont -La pompe à pied peut être difficile
généralement disponible localement à se procurer
-Dispositif plus durable que les tippy-tap
-Portatif et peut être placé à un endroit accessible et -Plus couteux que certaines options
commode pour tout le monde ,hauteur modifiable (environ 15000 FCFA)
-Actionné au pied donc réduction des risques de
contamination
-Pour les handicapés, peut être actionné à la main
CONCLUSION- PERSPECTIVES
RECOMMANDATIONS
A court terme :
Renforcer la capacité de production d’eau potable par de nouveaux forages à gros débits ;
Renforcer la capacité de distribution en envisageant une extension du réseau et en
remplaçant certains dispositifs dépassés en termes de capacité de service ;
Renforcer les activités d’entretien du réseau en vue de réduire les pannes ;
Renforcer son dispositif de suivi de la qualité l’eau surtout au point de desserte ;
Sensibiliser d’avantage les fontainiers et les usagers des points d’eau aux pratiques
17. Sackou k j, Attia Ar, Claon J S, Berthé Ibrahima, Jibikilayi Mutsipayi, et Kouadio
Luc. 2010. « Analyse qualitative de l’accès à l’eau dans les quartiers précaires du
district d’Abidjan ».
Webographie
https://mobile.inspq.qc.ca/eau-potable/coliformes-totaux, 26/12/2021
https://libreinfo.net/penurie-deau-a-hounde-deux-mois-sans-une-goutte-deau-dans-les-
robinets/, consulté le 29/12/2021
Https://www.helvetas.org/fr/suisse/ce-qu-on-fait/comment-on-travaille/nos-projets/
afrique/benin/benin-qualieau, consulté le 29/12/2021
Https://fr.ircwash.org/news/burkina-faso-le-transport-et-le-stockage-de-l
%e2%80%99eau-sources-de-contamination consulté le 29/12/2021
https://wwww.findevgateway.org consulté le 30/12/2021
https://wwww.veolia.com/arfica/fr/nos-solutions/creer-de-la-valeur-partagee/citytaps ,
consulté le 30/12/2021
https://technplay.com/innovation-rapport-eau-1504/ , consulté le 30/12/2021
A. LOCALISATION DU MENAGE
B. RENSEIGNEMENTS DE LA COLLECTE
C. CARACTERISTIQUES DU MENAGE
1. Dans la concession
Où est situé cette source ? 2. Dans une autre concession |_____|
D04
3. Hors d’une concession
gestion …) ?
Le doigt de certains
1. OUI
E07 membres du ménage touche
2. NON |_____|
l’eau lors du puisage ?
G. ASSAINISSEMENT
1. Dans la concession
G08 Où est situé l’ouvrage ? |__| |__| |__| |__| |__| |__|
2. Hors de la concession
Le ménage a-t-il accès à tout moment 1. Oui
G09 |__| |__| |__| |__| |__| |__|
à l’ouvrage ? 2. Non
Si latrine est-ce qu’il y a des latrines
G10 séparées pour les hommes et les 1. Oui 2. Non
femmes ?
Est-ce que les latrines ont des portes
G11 ou des rideaux pour préserver 1. Oui 2. Non
l’intimité ?
Est-ce qu’il est possible de verrouiller
G12 les latrines par souci de sécurité et 1. Oui 2. Non
d’intimité ?
Est-ce qu’on trouve du matériel de
G13 1. Oui 2. Non
nettoyage anal dans les installations ?
Nombre de trous disponibles pour les
G14 1. Oui 2. Non
hommes :
Nombre de trous disponibles pour les
G15
femmes :
1. Oui
Existence d’un programme de
G20 2. Non
nettoyage des latrines ?
7,9
1 Secteur 4 Fût 0 260 Eau non conforme <0,05 29,2 4 369 0,21
8,1
2 Secteur 4 Fût 26 1900 Eau non conforme <0,05 26,4 2 455 0,02
7,8
3 Secteur 4 Bidon 14 2700 Eau non conforme <0,05 29,1 2 259 0,28
7,6
4 Secteur 4 Fût 0 2100 Eau non conforme <0,05 29,1 5 259 0,34
7,5
5 Secteur 4 Fût 0 2400 Eau non conforme <0,05 26,4 9 261 0,37
7,7
6 Secteur 4 Bidon 0 26 Eau non conforme <0,05 29 5 500 0,34
7 Secteur 4 Bidon 32 4300 Eau non conforme <0,05 29,3 7,9 356 0,34
7,8
8 Secteur 4 Bidon 0 780 Eau non conforme <0,05 29,3 7 353 0,42
9 Secteur 4 Bidon 0 320 Eau non conforme <0,05 29,1 7,8 356 0,15
7,0
10 Secteur 4 Jarre 27 860 Eau non conforme <0,05 28,7 4 248 2,16
7,4
11 Secteur 4 Fût 0 5200 Eau non conforme <0,05 28,6 1 352 0,03
12 Secteur 4 Bidon 0 6800 Eau non conforme <0,05 28,9 7,9 480 0,21
7,6
18 Secteur 3 Fût 0 1300 Eau non conforme <0,05 28,2 4 381 0,39
7,9
19 Secteur 3 Bidon 0 610 Eau non conforme <0,05 28,2 2 480 0,02
8,0
20 Secteur 3 Bidon 0 320 Eau non conforme <0,05 28,3 4 481 0,11
7,8
21 Secteur 3 Bidon 0 3900 Eau non conforme <0,05 28,4 7 366 0,07
Evier de campement
Source : WaterWorksLife (s.d.) https://www.instructables.com/id/Camp-SinkTemporary-Hand-Washing-Station/