Vous êtes sur la page 1sur 83

MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT ET

DU DEVELOPPEMENT DURABLE

SECRETARIAT GENERAL

ECOLE NATIONALE DES EAUX ET


FORETS

01 B.P. 1105 Bobo-Dioulasso 01 Tel : Stand: (226) 20-98-06-89

Direct.: (226) 20-97-10-96

e-mail: enefd@fasonet.bf

REPUBLIQUE DU NIGER
Fraternité - Travail - Progrès

CARITAS-DEVELOPPEMENT NIGER

PROJET PARTICIPATIF ET
DECENTRALISE DE SECURITE
ALIMENTAIRE DANS LES COMMUNES
RURALES DE BIRNIN LALLE ET
AJEKORIA (PDSA/BA)-DAKORO

4000 BP: 154 Maradi/Niger

Tel: (227) 20 41 15 89/ 20 21 22 56 e-mail : pdsa.ba@gmail.com

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE


Présenté en vue de l'obtention du Diplôme d'Inspecteur des Eaux et Forets
Soutenu le 20 juillet 2011
par : SOUMAILA Laouali

THEME:
CONTRIBUTION A L'AUDIT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DES
ACTIVITES DU PROJET PDSA DANS LES COMMUNES RURALES DE AJE
KORIA ET BIRNIN LALLE /DAKORO (MARADI)

Jury :

- Dr. GANABA Souleymane, INERA Ouagadougou......... .....Président

- Mr. SAVADOGO Check Dramane, BUNED Ouagadougou.... Membre


- Mr. DISSA Loceni, ENEF Dinderosso.............................. Membre

Directeur de Mémoire : Maître de Stage :

Mr. SAVADOGO Check Mr. MOUSSA Issalak


Dramane Ingénieur ès sciences
Environnementales BUNED/ MEDD/Burkina Ingénieur Environnementaliste (Département
Faso évaluation des projets de développement rural,
BEEEI-MHE/Niger

TABLE DES MATIERES

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

TABLES DES ILLUSTRATIONS vi

Sigles et Abréviations vii

RESUME ix

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : GENERALITES 3

1.1. PROBLEMATIQUE 3

1.2. IMPORTANCE DU THEME 4

1.3. CHAMPS OU ETENDUE DE L'AUDIT 4

1.4. L'EQUIPE D'AUDIT 5

1.5. CRITERES DE L'AUDIT 5

1.6. DUREE DE L'ETUDE 6

1.7. OBJECTIFS DE L'ETUDE 6

1.7.1. Objectif global 6

1.7.2. Objectifs spécifiques 6

1.8. HYPOTHESES 6
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE 7

2.1. PHASE PREPARATOIRE 7

2.2. PHASE D'AUDIT 7

CHAPITRE III : CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE 9

3.1. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE 9

3.1.1 Evaluation environnementale 9

3.1.2 Outils d'évaluation environnementale 9

CHAPITRE IV : ASPECTS JURIDIQUES ET INSTITUTIONNELS DES EE AU


NIGER 15

4.1. CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DES EE AU NIGER 15

4.1.1. Aspects juridiques 15

4.1.2. Ancrage institutionnel 17

4.1.3. Procédure nationale 19

CHAPITRE V : PRESENTATION DU PROJET ET DE SES COMPOSANTES 20

5.1. ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT DE LA ZONE


D'ETUDE 20

5.1.1 Milieu biophysique 20

5.1.2 Milieu humain 25

5.2 PRESENTATION DU PROJET PDSA/BA 28

5.2.1 Objectifs 29

5.2.2 Résultats attendus 29

5.2.3 Description des composantes 29

5.2.4 Ancrage institutionnel et cadre organisationnel du projet 33

ii

5.2.5 Coût du projet 34


CHAPITRE VI : RESULTATS 35

6.1 ENJEUX LIES AU PROJET 35

6.2 BILAN DES IMPACTS DU PROJET 37

6.2.1 Sur le milieu Biophysique 37

6.2.2 Sur le milieu humain 40

6.3 Risques liés au projet 42

CHAPITRE VII : DISCUSSIONS 43

7.1 ANALYSE DE LA CONFORMITE ENVIRONNEMENTALE DES


ACTIONS DU PDSA/BA 43

7.1.1 Conformité avec le cadre juridique national 44

7.1.2 Conformité avec le cadre juridique international 47

7.2 PROPOSITION DES MESURES D'ATTENUATION OU DE


RENFORCEMENT 51

7.3 ANALYSE DU CADRE ORGANISATIONNEL DU PROJET 51

7.3.1 Procédures techniques et opérationnelles 51

7.3.2 Cadre de gestion des ressources humaines 55

7.4 PROPOSITION D'U PLAN D'ACTIONS ENVIRONNEMENTALES ET


SOCIALES 56

7.5 COUT DU PLAN D'ACTIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES


POUR LA PERIODE 2011-2014

71

CONCLUSION 80

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 81

ANNEXES 82

iii

DEDICACE
Je dédie ce mémoire à :

mes défunts parents et grands parents qui se sont beaucoup investis pour
ma réussite ; mes épouses et enfants, qui ont enduré avec patience et
persévérance ma longue absence durant les trois (3) ans de ma formation
à l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) de Dindéresso ;

Tous mes amis du Burkina Faso et du Niger

Tous ceux qui ont contribué pour ma réussite.

Qu'Allah le Tout Puissant leur accorde sa Grâce et sa Miséricorde : Amen.

REMERCIEMENTS

Mes Chaleureux et Sincères remerciements vont à l' endroit de tous ceux


qui, de près ou de loin, n'ont ménagé aucun effort pour contribuer à la
réussite de la présente étude. Il s'agit notamment de :

1. Au Burkina Faso

- Colonel OUEDRAOGO Kimsé Directeur Général de l'École Nationale des


Eaux et forêts (E.N.E.F.) pour tous les soutiens portés à notre égard ;

- Colonel PIZONGO Jean Chrysostome, Directeur des Études et des


Stages de l'École

Nationale des Eaux et Forêts, pour son soutien moral et ses conseils fort
intéressants

- Monsieur SAVADOGO check Dramane, Ingénieur Environnementaliste ;


spécialiste

en évaluation environnementale au BUNED, notre Directeur de mémoire


pour son

appui fort inestimable dans la réalisation de la présente étude ;

- Le Corps enseignant et l'ensemble du personnel de l'École Nationale des


Eaux et
Forêts pour toutes les attentions et le respect très particulier qu'ils nous ont
réservé ;
.

2. Au Niger :

- Monsieur DOUKA Djibrilla, Coordinateur du PDSA/BA, qui a bien voulu


nous proposer ce thème très pertinent et d'actualité et nous mettre dans les
conditions matérielles pour la réalisation des travaux y relatifs. Qu'il trouve
ici l'expression de notre profonde gratitude;

- Monsieur MOUSSA Issalak (Chargé de Programme au BEEEI/Niger),


notre maître de stage, qui a bien voulu accepté de nous encadrer malgré
ses multiples préoccupations. Son appui méthodologique et ses conseils
techniques ont beaucoup contribué à la réussite du présent travail ;

- Madame Véronique DUCHENNE, Conseillère technique du PDSA/BA


pour son appui méthodologique ;

- Tout le Personnel du PDSA/BA notamment l'équipe technique (RV et AV)


et administratif, pour avoir répondu à nos multiples sollicitations et su créer
un climat favorable à la réalisation du présent travail;

Nous exprimons nos remerciements aux comités de gestion des OCB, des
CEP et toute la population des sept (7) grappes d'intervention du PDSA/BA,
pour leur participation inestimable à la réalisation du présent travail

Nos remerciements vont également à nos collègues Burkinabé et Nigériens


de la promotion 2011, avec lesquels nous avions vécu des moments
inoubliables au cours de notre formation d'Inspecteur des Eaux et Forets.

vi

TABLES DES ILLUSTRATIONS

Liste des tableaux

Tableau 1: Eléments de conformité avec le cadre juridique national 44

Tableau 2: Eléments de conformité avec le cadre juridique international 47

Tableau 3: Plan d'actions environnementales 57

Tableau 4 : Meanstreaming des actions environnementales 67

Tableau 5: Coüt plan d'actions environnementales (années 4, 5, 6) du


PDSA/BA 71
Liste des figures

Figure 1: Outils d'évaluation environnementale 10

Figure 2: cadre opérationnelle du projet 54

Liste des cartes

Carte 1: situation géographique de la zone d'intervention du projet 21

Liste des graphiques

Graphique 1: Situation pluviométrique (mm) des six (6) dernières années.


22

Liste des Photos

Photo 1 : ensablement des terres de cultures 35

Photo 2 : plaque de glacis inculte sur terres agricoles 36

Photo 3 : aire de pâturage dégradée et menacée par l'ensablement et la


déflation 36

Photo 4 :Demi-lunes sylvo-pastorales 38

Photo 5: Zai dans les champs individuels 38

Photo 6: plantation d'Acacia senegal à but sylvo-pastorale 40

Sigles et Abréviations

ACV Analyse de Cycle de vie


AGR Activités Génératrices des Revenus
AV Agent de Vulgarisation
BC Banque Céréalière
BEEEI Bureau d'Evaluation Environnementale et des Etudes d'impacts
BIAZ Banque d'Intrants Agricoles et Zootechniques
Bureau National des Evaluations environnementales et de gestion des Déchets
BUNED Dangereux
CADEV Caritas Développement
CESAO-PRN Centre d'Etudes Economiques et Sociales - Pole Régional Niger
C.i.be Caritas International Belgique
CT Conseiller (ère) Technique
COFOCOM Commission Foncière Communale
COFODep Commission Foncière départementale
COPI Comité de pilotage du projet
CSI Centre de Santé Intégré
DDA Direction Départementale de l'Agriculture
Direction Départementale de l'Environnement et de la Lutte Contre la
DDE/LCD Désertification
DDRA Direction Départementale des Ressources Animales
DDEN Direction Départementale de l'Education Nationale
DRS/CES Défense et Restauration des Sols/Conservation des Eaux et des Sols
DTF Dossier Technique et Financier
EE Evaluation Environnementale
EES Evaluation Environnementale Stratégique
EIE Evaluation des Impacts Environnementaux
GES Gaz a Effet de Serre
GRH Gestion des Ressources Humaines
IMF Institutions de micro-finances
INS Institut National de la Statistique
MEDD Ministère de l'Environnement et du Développement Durable
MHE Ministère de l'Hydraulique et de l'Environnement
OCB Organisations Communautaires de Base
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
PDC Plan de Développement Communal
Projet Participatif et Décentralisé de sécurité alimentaire dans les communes de
PDSA/BA Birnin Lallé et Ajekoria
RAF Responsable Administratif et Financier
RGP/H Recensement Général de la Population et de l'Habitat
RV Responsables des volets
SDRP Stratégie de développement accéléré et de Réduction de la Pauvreté
STD Services Techniques Départementaux
TDR Termes de Références

ZIP Zone d'Intervention du Projet

ix

RESUME
La quasi totalité des partenaires techniques et financiers des pays en
développement, comme le Niger, fait de l'évaluation environnementale une
des conditions sine qua non au financement de tout projet, programme ou
politique de développement.

Pour répondre à ces exigences, le Niger, comme beaucoup d'autres pays


africains, a mis en place depuis 1997 des dispositifs réglementaires et
institutionnels en matière de gestion de l'environnement, particulièrement
les évaluations environnementales.

La présente étude consiste à réaliser un audit environnemental et social


des activités projet PDSA/BA, afin d'aboutir aux propositions d'une stratégie
d'intégration environnementale et d'un plan d'actions environnementales et
sociales.

La démarche méthodologique utilisée découle de la démarche générale de


l'audit environnemental qui consiste à l'identification des champs et critères
d'audit, au pré-audit et à l'audit proprement dit.

L'étude a aussi fait le point du cadre conceptuel des évaluations


environnementales au Niger ainsi que la description du projet et la zone
d'intervention. Ce qui a servi de base à l'identification et l'analyse des
impacts environnementaux et sociaux, à l'analyse de la conformité
environnementale du projet avec le cadre juridique national et international
et enfin à l'analyse du cadre organisationnel du projet. En effet, les impacts
environnementaux et sociaux du PDSA/BA sont entre autres l'amélioration
de la biodiversité et du potentiel productif agricole et pastorale ainsi que
l'augmentation des revenus des populations et l'appui à la bonne
gouvernance des collectivités décentralisées. A part ces impacts positifs,
on note aussi le risque de pollution de l'eau et du sol susceptible d'affecter
la santé des populations et de leur cheptel

Le choix de cette étude s'explique dans le souci d'une meilleure prise en


compte des aspects environnementaux et sociaux afin de répondre aux
objectifs du développement durable et aux OMD. Les résultats qui en sont
issus n'est qu'une modeste contribution à la mise en place d'un système de
gestion durable de l'environnement dans les zones d'intervention des
projets de développement rural. Le plan de gestion environnementale et
sociale qui en résulte se chiffre a 54 109 000 FCFA

Mots clés : Dakoro-PDSA/BA-Evaluation-Environnement-Audit-impacts

environnementaux/sociaux- Mainstreaming
INTRODUCTION

D'une superficie de 1 267 000 Km2, le Niger est un pays continental


compris entre 0° 16' et 16° de longitude Est et 11°1' et 23°17' de latitude
Nord. C'est l'un des pays sahéliens, avec un climat aride et semi aride, où
la désertification constitue la problématique environnementale majeure. Ce
phénomène couplé aux changements climatiques et à une forte pression
démographique1 ont considérablement entamé le potentiel productif (eaux,
terres, foréts, ...). Les populations rurales (83,8%) qui sont généralement
pauvres sont le plus souvent tributaires des ressources naturelles (SDRP,
2006) dont elles sont habituellement les premières à ressentir les effets
induits des dommages causés sur ces ressources.

Depuis l'accession du Niger à l'indépendance, les projets et programmes


(surtout sectoriels) de développement ont axé leurs interventions sur
l'augmentation de la production agricole et animale ainsi que sur
l'amélioration des revenus des populations, sans une prise en compte
véritable des préoccupations environnementales. Alors que la durabilité de
toute action de développement passe par une intégration de la dimension
environnementale, du fait de son aspect transversal. Cela constitue à n'en
point douté le gage d'une gestion rationnelle et concertée des ressources
naturelles et au-delà, permettre une amélioration de la production agro-
pastorale voire une augmentation des revenus des populations. Ainsi, la
gestion de l'environnement constitue un facteur déterminant pour l'atteinte
des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

En effet, selon l'OMD 7, chaque pays a le devoir de veiller à la protection de


l'environnement. Cela implique que les pays doivent intégrer les principes
du développement durable dans les projets, programmes et politiques de
développement c'est-à-dire prendre en compte le maintien de l'intégrité
écologique, l'amélioration de l'efficacité économique et celle de l'équité
sociale pour le bien-être de la population actuelle et celui des générations
futures. Cela sous entend donc l'intégration des préoccupations
environnementales dans la planification et la gestion des programmes et
projet de développement, au même titre que les considérations
économiques et sociales.

Cette intégration des considérations environnementales dans les actions de


développement exige la définition des outils et méthodes susceptibles de
permettre la prévention et la gestion des éventuels impacts
environnementaux et sociaux qui y sont liés. Ce qui permet d'améliorer la
décision par une prise en compte explicite et sélective des considérations
1 : Selon le Recensement général de la population et de l'habitat (2001), la
population du Niger est estimée à 12 000 000 d'habitants avec un taux
d'accroissement de 3,3%. Suivant ce taux, cette population est estimée a
environ 15 564 000 hbts en 2010.

environnementales ; de fournir une base solide pour la gestion des


conséquences sur l'environnement des actions entreprises par le projet,
programme ou politique ; de donner aux populations la possibilité de
s'exprimer sur les modifications prévisibles de leur cadre de vie
(participation du publique) ; de favoriser l'intégration des objectifs
fondamentaux que sont la protection de l'environnement et le
développement durable, etc. (Manuel d'intégration environnementale de la
Commission Européenne, 2007)

C'est dans ce contexte que le Niger a adopté à partir de 1997 un panel de


textes juridiques et institutionnels qui font, de l'évaluation
environnementale, une obligation pour toute politique ou tout programme et
projet de développement.

La présente étude est une étape indispensable pour le projet participatif et


décentralisé de sécurité alimentaire dans les communes de Birnin Lallé et
Ajé Koria (PDSA/BA). En effet, elle va permettre au PDSA/BA de se
conformer aux exigences nationales en matière de gestion de
l'environnement au Niger, d'une part, et de proposer un plan d'action
environnemental (PAE) propre au PDSA/BA qui va contribuer à une prise
en compte des dimensions environnementales dans la suite de ses
activités. Ainsi, le document est structuré en sept (7) chapitres essentiels :

- Le Chapitre 1 présente les Généralités relatives au contexte et


justification, aux objectifs, aux résultats attendus et hypothèses de l'étude ;

- Le Chapitre 2 décrit l'approche méthodologique adoptée pour réaliser


l'étude; - Le Chapitre 3 décrit le cadre conceptuel de l'étude ;

- Le Chapitre 4 donne un aperçu général sur les aspects juridiques et


institutionnels des EE au Niger ;

- Le Chapitre 5 présente le projet et ses composantes ainsi que les


aspects biophysiques et socio-économique de sa zone d'intervention ;

- Le chapitre 6 présente les résultats ;

- Le chapitre 7 présente les discussions


CHAPITRE I : GENERALITES

1.1. Problématique

Le développement économique et social durable de tous les pays et le


bien-être de l'ensemble de leurs populations ne peuvent se concevoir et se
réaliser qu'à l'intérieur d'un cadre environnemental sain et productif (CRC
Sogema, 2009). Les pays en développement ou émergents comme le Niger
ont, dans leur grande majorité, une économie basée essentiellement et
encore pendant longtemps sur l'exploitation et la valorisation économique
de leurs ressources naturelles, principalement les sols, la végétation, l'eau
et la faune (CRC Sogema, 2009). D'une part, la pression démographique,
les mauvaises pratiques de gestion et d'exploitation des ressources
naturelles et les conflits qui en résultent et d'autre part la multiplicité
d'intervenants ou d'acteurs en matière de développement rural avec
comme souci la mise en oeuvres d'activités visant la résolution immédiate
d'une problématique et l'absence ou l'inefficacité des outils de planification
et de gestion constituent des menaces sérieuses pour le milieu naturel et
par conséquent , pour les populations qui en dépendent.

Dans ce contexte, la gestion et la valorisation durables des ressources


naturelles et de l'environnement posent un nombre significatif de défis,
notamment :

- l'amélioration du niveau de connaissances et de la qualité des


informations sur l'état de la situation de l'environnement du pays et de ses
ressources naturelles;

- l'élaboration et la mise en oeuvre de stratégies cohérentes, complètes et


intégrées de développement durable et de valorisation économique
responsable de l'environnement et des ressources naturelles;

- l'élaboration et la mise en application de politiques adaptées et réalistes et


de cadres réglementaires modernes et appropriés à la saine gestion de
l'environnement;

- le renforcement des institutions et des capacités locales, tant au niveau de


l'Administration que des populations de base, des projets et des autres
operateurs privés, dans un contexte de décentralisation des décisions et
des pouvoirs en matière de gestion de l'environnement et des ressources
naturelles;

- l'instauration de systèmes et de pratiques de gestion efficaces et


efficientes;
- la participation accrue de la société civile dans les activités de gestion
durable et de valorisation économique responsable de l'environnement et
des ressources naturelles, de manière à prévenir et à régler les conflits
existants ou potentiels au regard de l'utilisation de ressources limitées;

- l'augmentation des bénéfices économiques, financiers et sociaux tirés de


l'utilisation des ressources naturelles, pour l'enrichissement tant de l'État,
des collectivités locales que des populations de base;

- de façon plus globale, la promotion de la bonne gouvernance en matière


d'environnement.

1.2. Importance du thème

Le Niger dispose, à côté des conventions, traités et accords internationaux


dont il est partie prenante, d'un nombre important de textes législatifs et
réglementaires. Ce corpus est constitué de textes généraux, comme la
Constitution, l'ordonnance fixant les principes d'orientation du Code Rural et
les lois relatives à la gestion de l'environnement, telles que l'ordonnance N°
97-001 du 10 janvier 1997 et la loi N° 98-56 du 29 décembre 1998, qui font
de l'Evaluation Environnementale une obligation pour tout projet ou
programme de développement, afin de permettre une prise en compte des
dimensions environnementales dans une perspective de développement
durable.

Ainsi, les textes de loi prévoient la réalisation d'un audit environnemental


pour les projets n'ayant pas fait l'objet d'une étude d'impact. Ceci dans le
but de leur permettre de se conformer à la législation environnementale
mais aussi et surtout de disposer d'un outil de gestion environnementale eu
égard aux impacts que produisent les activités.

La présente étude s'inscrit dans ce contexte de mise en conformité des


activités du PDSA/BA avec les lois et normes nationales et internationales
(conventions) en matière de protection de l'environnement, et permettre
ainsi une intégration des dimensions environnementales à travers ses
composantes biophysiques et socioéconomiques.

1.3. Champs ou étendue de l'audit

Les champs d'application de l'audit identifiés sont : le degré de prise en


compte de l'aspect environnemental dans la mise en oeuvre des différentes
activités du projet et le cadre organisationnelle de leur mise en oeuvre.

1.4. L'équipe d'audit


La présente étude est un audit interne réalisé par un « auditeur stagiaire »
possédant une expérience pratique en matière des évaluations
environnementales. Ce genre d'audit ne requiert pas nécessairement la
présence d'un auditeur qualifié mais nécessite la constitution d'une équipe
d'audit composée outre de l'auditeur environnemental, d'un sociologue ou
socio-économiste.

1.5. Critères de l'audit

Le présent audit environnemental des activités du PDSA/BA, a été basé sur


un certain nombre de critères, dont entre autres :

- la réglementation nationale du Niger en matière d'évaluation


environnementale, notamment la loi n°98-056 du 29 décembre 1998 portant
loi cadre relative à la gestion de l'environnement, l'ordonnance 97-001 du
10 janvier 1997 portant institutionnalisation des ÉIE et le décret n°2000-
397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000, portant procédure administrative
d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement ;

- la constitution du 25 novembre 2010, à sont article 35, stipule que l'Etat


veille à l'évaluation et au contrôle des impacts des projets et programmes
de développement sur l'environnement ;

.' la loi n° 2004-040 du 8 juin 2004 portant régime forestier du Niger. Les
ressources forestières constituent une richesse nationale et à ce titre
chacun est tenu de respecter et contribuer à leur conservation et à leur
régénération ;

- l'ordonnance n°93-015 du 2 mars 1993 fixant les principes d'orientation du


Code Rural. Elle précise les orientations d'accès aux ressources foncières
(article 2) et l'utilisation des ressources naturelles (article 7).

- la Convention sur la Diversité Biologique qui en son article 14 (1a, b)


adopte des mesures d'évaluation environnementale au niveau des projets,
programmes et politiques ;

- la Convention sur les changements climatiques qui prévoit l'utilisation des


évaluations environnementales (article 41 f) pour réduire au minimum les
effets préjudiciables liés aux changements climatiques sur la santé,
l'économie, etc. ;

- la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification


préconise la promotion de nouveaux moyens d'existence et d'amélioration
de l'environnement (Article 10.4).
1.6. Durée de l'étude

La durée de l'étude s'étale sur six (6) mois correspondant à la durée du


stage (cf. planning annexe1)

1.7. Objectifs de l'étude


1.7.1. Objectif global

L'objectif global de la présente étude est la mise en conformité


environnementale et Sociale du PDSA/BA pour une meilleure prise en
compte de la dimension environnementale pour la suite de la réalisation de
ses activités de développement

1.7.2. Objectifs spécifiques

- Analyser la conformité des actions du projet avec la réglementation en


matière de gestion de l'environnement au Niger et les conventions
internationales de protection de l'environnement ;

- Evaluer les impacts environnementaux et sociaux du projet ;

- Elaborer et proposer un plan de gestion environnementale pour une prise


en compte des aspects environnementaux lors de la mise en oeuvre des
activités définies dans le DTF (Document Technique et Financier tenant lieu
de document de référence du projet) conformément aux résultats attendus
suivant l'approche « mainstreaming2 ».

1.8. Hypothèses

- politique ou stratégie environnementale conforme à la réglementation


nationale et aux conventions internationales en la matière ratifiées par le
gouvernement de la république du Niger ;

- Degré de prise en compte du développement durable (intégration des


préoccupations environnementales au même titre que les considérations
sociales et économiques) dans la mise en oeuvre des activités du Projet
PDSA/BA

- Degré de prise en compte des OMD

CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE


La méthodologie adoptée pour cette étude découle de la démarche
générale de l'audit environnemental et social. Pour ce faire, nous l'avons
décliné en deux (2) phases comme suit :

2.1. Phase préparatoire

Cette phase de pré-audit a permis de mieux orienter l'audit proprement dit


et de disposer des données nécessaires dans les plus brefs délais. Dans
cette phase, les activités suivantes ont été réalisées :

> Entretien avec la coordination du projet: il s'agit d'une séance de


travail au cours de laquelle une définition générale de la mission a été
dégagée notamment les objectifs, les résultats attendus et la procédure à
suivre.

> Revue documentaire : Cette étape nous a permis de collecter des


données générales sur l'évaluation environnementale et ses différents
outils, des données existantes relatives à l'audité (renseignements
généraux, consommations, description de la zone d'intervention, politique
environnementale,...), les textes réglementaires nationaux et les
conventions internationales en matière d'évaluation environnementale.

> Organisation matérielle de l'audit : cette étape nous a permis


d'identifier les interlocuteurs (aussi bien à l'intérieur du projet qu'à
l'extérieur), d'élaborer un questionnaire et les fiches d'enquêtes (cf. annexe
2) et enfin de fixer le planning d'entretiens et/ou d'échanges.

> Enquête préliminaire : les premiers échanges avec l'équipe du projet


nous ont permis de dégager les champs d'application de l'audit.

2.2. Phase d'audit

Cette phase est la plus importante parce que de sa réussite dépend la


qualité de l'audit. Elle comporte trois (3) étapes qui sont. :

> Visite des sites du PDSA/BA  : Elle a pour objectif de comprendre les


systèmes de gestion de l'environnement en vigueur sur les sites
d'interventions. A cet effet nous avons effectué :

- Une visite des différentes réalisations du projet ;

- L'entretien avec les populations bénéficiaires

- La récolte des données relatives aux impacts environnementaux et


sociaux du projet - L'Identification des enjeux liés au projet
> Diagnostic environnemental de l'audité : A ce niveau, il s'est agit de :

- l'évaluation des points forts et des points faibles des systèmes de gestion
environnementale et sociale de l'audité ;

- l'évaluation de la conformité environnementale par rapport à la


réglementation nationale et aux conventions internationales ;

- la définition d'une stratégie d'intégration des aspects environnementaux


dans la mise en oeuvre des actions du projet

- l'identification des actions d'amélioration relativement aux points faibles et


aux impacts identifiés ;

- l'analyse du cadre organisationnel du projet relativement à la mise en


oeuvre technique et opérationnelle des activités ainsi que la gestion des
ressources humaines.

CHAPITRE III : CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE 3.1. Définition des concepts


de base

3.1.1 Evaluation environnementale

L'Evaluation Environnementale (EE) est un terme générique qui s'applique


à un ensemble de processus qui visent la prise en compte de
l'environnement dans la planification des opérations ou du développement
de projets, de plans, de programmes ou de politiques , tant en ce qui
concerne l'État que le secteur privé (entreprise, société, ...). Elle désigne
l'ensemble de la démarche destinée à analyser les effets sur
l'environnement (d'un projet d'aménagement, d'un programme de
développement ou d'une action stratégique), à mesurer leur acceptabilité
environnementale et à éclairer les décideurs (Diren, 2006 cité par Issalak
M., 2009).

Selon l'Agence Canadienne de l'Evaluation Environnementale (1996) cité


par Issalak M. (2009), l'EE est un processus systématique qui consiste à
évaluer et à documenter les possibilités, les capacités et les fonctions des
ressources des systèmes naturels et des systèmes humains afin de faciliter
la planification du développement durable et la prise de décision en
général, ainsi qu'à prévoir et à gérer les impacts négatifs et les
conséquences des propositions d'aménagement en particulier.

L'EE constitue donc une mise en oeuvre des méthodes et des procédures
permettant d'estimer les conséquences sur l'environnement d'une politique,
d'un programme ou d'un plan, d'un projet ou d'une réalisation dans l'optique
d'en intégrer les enjeux environnementaux le plus en amont possible et de
rendre lisibles pour le public les choix opérés au regard de leurs éventuels
impacts sur l'environnement

3.1.2 Outils d'évaluation environnementale

L'EE regroupe deux (2) grandes catégories d'outils. Il s'agit des outils
prospectifs de gestion préventive de l'environnement et des outils de
contrôle et de gestion environnementale.

Figure 1: Outils d'évaluation environnementale

Source : KIMBA. H, 2011.

> Outils préventifs d'évaluation environnementale

Les outils préventifs d'EE sont constitués des évaluations


environnementales stratégiques (EES) et des études d'impacts
environnementales (EIE).

- Evaluation environnementale Stratégique

Selon l'Agence canadienne de l'évaluation environnementale (1996),


L'évaluation environnementale stratégique (EES) est un outil efficace qui
aide les décideurs à promouvoir le développement durable. Il fournit une
approche systématique qui permet de déterminer, en amont de la
planification, les conséquences sur l'environnement des projets, des
politiques, des plans et des programmes.

C'est un outil efficace qui aide les décideurs à promouvoir le


développement durable. Il fournit une approche systématique qui permet de
déterminer, en amont de la planification, les conséquences sur
l'environnement des projets de politiques, de plans et de programmes.
L'EES peut être :

· sectoriel lorsqu'elle s'effectue sur un ou plusieurs secteurs de


développement à l'intérieur d'une zone ou d'un pays. C'est une forme
d'EES qui consiste a examiner tout ce qui a trait aux incidences d'un ou
plusieurs potentiels d'un secteur de développement (mine, énergie,
tourisme, etc.) ;

· régional lorsqu'elle s'adresse aux projets, politiques ou programmes à


caractère transfrontalier. C'est une évaluation des impacts sur
l'environnement d'un projet ou ensemble de projets portant sur un espace
géographique donné

- Etude d'impact environnemental et social (EIES) :

L'EIES peut être définie comme un outil prospectif qui s'intéresse à


l'identification et à l'évaluation des effets d'un projet sur l'environnement en
général et sur ses composantes biophysiques et humaines en particulier

C' est une évaluation environnementale ex ante de projets qui se traduit par
une évaluation systématique des impacts environnementaux et sociaux
possibles du projet et de ses alternatives, de manière à proposer des
mesures appropriées réduisant les impacts négatifs et optimisant ceux qui
en sont positifs, cela de manière à assister le processus de décision.

L'EIES permet notamment de justifier le parti retenu et de préciser les


mesures envisagées tendant à supprimer, réduire ou compenser les
dommages éventuels liés à un projet

C'est en un mot un processus d'identification et d'analyse des effets positifs


et négatifs des projets et programmes sur l'environnement, le cadre de vie
et la santé. Suivant l'envergure et la nature des projets ou programmes, on
distingue :

· L'EIES simplifiée ou notice d'impact environnemental

· L'EIES approfondie

> Outils de gestion d'évaluation environnementale

Les outils de gestion environnementale sont constitués de :

Système de Management Environnemental (SME) : Le système de


management environnemental (SME) est un mode d'organisation interne
spécifique qui permet de structurer une démarche d'amélioration
permanente des résultats d'une entité vis-à-vis de l'environnement.
L'organisation s'engage progressivement dans une démarche de mise en
place d'un SME à partir d'un premier diagnostic (analyse environnementale)
qui lui permet de réaliser l'inventaire des aspects et impacts associés
comme :

gestion des déchets banals et dangereux

pollution de l'air

pollution l'eau

pollution sonore

pollution visuelle

consommation énergétique

consommation matières premières

respect de l'environnement : faune, flore ...

Get inventaire est réalisé par site d'activité et s'applique aux activités de
production comme aux activités administratives. Les aspects
environnementaux significatifs (AES) sont ensuite hiérarchisés par rapport
au contexte réglementaire, à la politique de l'établissement, ~

Pour les AES retenus comme prioritaires, l'établissement établie ensuite un


programme d'intervention (objectifs et cibles définis et accepté au plus haut
niveau de l'établissement) avec un responsable désigné, des moyens
affectés, et des délais d'obtention sur les résultats attendus.

Selon l'Encyclopédie de l'environnement développée par Recyconsult3 :


« le Système de Management Environnemental (SME) est un outil de
gestion de l'entreprise et de la collectivité qui lui permet de s'organiser de
manière à réduire et maîtriser ses impacts sur l'environnement ».
Selon les termes du décret n° 2007-409/PRES/PM/MEGV /MAHRH/MID/
MGE/MATD du 3 juillet 2007 portant modalités de réalisation de l'audit
environnemental au Burkina Faso « le système de management
environnemental est la composante du système de management global qui
inclut la structure organisationnelle, les activités de planification, les
responsabilités, les pratiques, les procédures, les procédés et les
ressources pour élaborer, mettre en oeuvre, réaliser, réviser et maintenir la
politique environnementale ».

- Monitoring environnemental : C'est un Moyen d'analyses et de mesures


nécessaires au contrôle des ouvrages et installations et à la surveillance de
ses impacts sur l'environnement tout au long de leurs cycles de vie
(chantier, exploitation, entretien). Le monitoring de l'environnement peut
être appelé monitoring de la biodiversité lorsqu'il désigne divers systèmes
d'observation suivis dans le temps d'espèces ou d'écosystèmes, habitats,
corridors biologiques, etc

3 Editeur sur internet depuis 1998

- Audit environnemental : c'est un moyen d'évaluation systématique et


objectif de la situation existante permettant d'évaluer la conformité de
l'organisme audité par rapport à un référentiel (réglementaire, normatif,
interne).

Selon le Règlement CEE n°1836/93 du Conseil du 23/06/93 un audit


environnemental '' désigne un instrument de gestion comprenant une
évaluation systématique, documentée, périodique et objective de l'efficacité
de l'organisation, du système de gestion et des procédures destinées à la
protection de l'environnement."

Selon, l'Agence canadienne de l'évaluation environnementale, l'audit


environnemental est un outil de management qui consiste en une
évaluation systématique, documentée, périodique et objective, de la façon
dont une organisation environnementale, un système de management, et
des équipements se comportent dans le but de faciliter le contrôle par le
management des pratiques environnementales et d'évaluer la conformité
avec les politiques de l'entreprise, incluant de satisfaire aux exigences
réglementaires. Il est conduit en référence aux règlements, aux normes ou
aux bonnes pratiques professionnelles.

Selon le Dictionnaire de l'environnement et du développement durable


(Recyconsult) « Un audit environnemental est une évaluation du
fonctionnement et de l'efficacité d'un système de gestion mis en place en
vue d'assurer la protection de l'environnement ".
Selon les termes du décret n° 2007-409/PRES/PM/MECV /MAHRH/MID/
MCE/MATD du 3 juillet 2007 portant modalités de réalisation de l'audit
environnemental au Burkina Faso « un audit environnemental est un
processus de vérification systématique et documente permettant d'obtenir
et d'évaluer, d'une manière objective, des preuves d'audit afin de
déterminer si les activités, événements, conditions, systèmes de gestion
relatifs a l'environnement ou les informations y afférentes, sont en
conformité avec les critères de I' audit "

Selon L. Corine citée par M.Issalack (2009), l'audit environnemental est un


outil de management qui a pour objet d'apprécier, à un moment donné du
temps, l'impact que tout ou partie de la production ou de l'existence d'une
entreprise est susceptible, directement ou indirectement, de générer sur
l'environnement.

Ainsi, on distingue deux types d'audit environnemental :

- Audits externes réalisés par des entités externes à l'entreprise auditée, à


la demande ou pas
de ladite entreprise, en appliquant ses propres critères quant à la portée,
l'organisation et la

réalisation de l'audit ou, au moins, quant aux deux derniers aspects. -


Audits internes réalisés par le personnel de l'entreprise ou par des entités
externes à l'entreprise auditée, à la demande de ladite entreprise, et en
appliquant des critères propres en ce qui concerne la portée, l'organisation
et la réalisation de l'audit

L'audit environnemental comporte un certain nombre de terminologies dont


les principales sont :

· Audité : organisme ou promoteur qui fait la demande de l'audit ;

· Champs ou portée de l'audit : étendue et/ou limites de l'audit ;

· Critères d'audit : politiques, pratiques, procédures ou exigences par


rapport auxquelles I' auditeur compare les preuves d'audit réunies sur I'
objet audité. Les exigences peuvent inclure les normes, les lignes
directrices, les exigences spécifiées sur l'organisation et les exigences
légales ou réglementaires ;

· Preuve d'audit : information, enregistrement ou déclaration de faits


vérifiables. Elle est en général basée sur des entrevues, sur l'examen de
documents, l'observation des activités et des conditions, sur les résultats
existants de mesurages, d'essais ou tout autre moyen dans les limites du
champ de l'audit. Elle peut être qualitative ou quantitative et permet à
l'auditeur environnemental de déterminer si les critères d'audit sont
respectés.

- Analyse de Cycle de Vie (ACV) : c'est une évaluation des effets sur
l'environnement d'un produit, processus ou activité en établissant et en
quantifiant l'énergie et les matériaux utilisés et rejetés dans
l'environnement. C'est aussi une évaluation des effets directs ou indirects
d'un produit sur l'environnement, depuis l'extraction des matières premières
qui entrent dans sa composition jusqu'à son élimination. Ce qui sous
entend le recensement et quantification des flux physiques de matière et
d'énergie associés à chaque étape de la vie d'un produit.

CHAPITRE IV : ASPECTS JURIDIQUES ET INSTITUTIONNELS DES EE AU


NIGER

4.1. Cadre juridique et institutionnel des EE au Niger

La protection de l'environnement figure parmi les préoccupations et priorités


mises à jour par la loi fondamentale du Niger (constitution du 25 novembre
2010). Cette volonté a été déjà traduite par l'élaboration d'un certain
nombre d'instruments politiques et juridiques en matière de protection de
l'environnement au Niger, notamment :

v' la mise en place des institutions chargées de définir et d'exécuter les


grandes orientations stratégiques et politiques du Niger en matière de
protection de l'environnement ;

v' l'élaboration et la promulgation de textes (lois et règlements) relatifs à la


protection de l'environnement.

Ces deux aspects constituent le cadre à travers lequel se déploie la


politique environnementale du Niger. Pour répondre aux exigences
environnementales, les textes législatifs et réglementaires applicables ont
été mis en place.

En outre, le Niger a signé et ratifié plusieurs conventions et accords


internationaux traitant de la protection de l'environnement, notamment les
conventions Post-Rio.

Ce corpus juridique et institutionnel fait des évaluations environnementales


(Étude d'impact, Evaluation Environnementale Stratégique, Audit
environnemental, ...) un outil indispensable pour l'intégration des
préoccupations environnementales et sociales au processus de prise de
décision dans un souci de développement durable. Ces textes font ainsi
obligation à tout projet ou programme de développement de faire une
évaluation environnementale pour une meilleure intégration des dimensions
environnementales et sociales.

4.1.1. Aspects juridiques

Cette partie va traiter des textes de lois, décrets et conventions qui sont
concernés par l'exécution des activités du PDSA/BA.

> Les lois

La politique nationale en matière d'environnement est corroborée par la loi


98-56 du 29 décembre 1998 portant loi cadre relative à la gestion de
l'environnement. Cette loi traite de plusieurs secteurs, notamment le
secteur rural (agriculture, élevage, environnement). Elle fait état, en ses
articles 27 et 31, de deux instruments fondamentaux de gestion de
l'environnement pour le Niger qui sont : le Plan National de l'Environnement
pour un

Développement Durable (PNEDD) et les études d'impact sur


l'environnement. Cette loi fait obligation au Gouvernement d'élaborer le
PNEDD et de le réviser tous les cinq ans et rend obligatoire, aussi, la
réalisation des EIE pour tout projet, programme ou activités de
développement qui, par l'importance de leurs dimensions ou leurs
incidences sur les milieux naturel et humain, peuvent porter atteinte à ces
derniers.

> Les décrets

Il s'agit entre autres :

- Décret n°2010-115/PCSRD/MEE/LCD du 1er avril 2010 déterminant les


attributions
du Ministère de l'Eau, de l'environnement et de la lutte contre la
désertification ;

- Décret n°2010 - 540 /PCSRD/MEE/LCD du 8 juillet 2010 portant


organisation et fonctionnement du Bureau d'Evaluation Environnementale
et des Etudes d'Impact (BEEEI) du Ministère de l'Eau, de l'Environnement
et de la Lutte Contre la Désertification et déterminant les attributions du
Directeur ;

- Décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 portant sur la


procédure administrative d'évaluation et d'examen des impacts sur
l'Environnement
- Décret n°2000-398/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 déterminant la liste
des activités, travaux et documents de planification assujettis aux études
d'impacts sur l'Environnement

- Ordonnance n° 97-001 du 10 janvier 1997 portant institutionnalisation des


Etudes d'Impact sur l'Environnement

> Les conventions internationales

Il s'agit des différentes conventions et protocoles, notamment :

- la Convention sur la diversité biologique, dans son article 14, « Études


d'impact et réduction des effets nocifs », précise que : « Chaque Partie
contractante, dans la mesure du possible et selon qu'il conviendra :

v' Adopte des procédures permettant d'exiger l'évaluation des impacts sur
l'environnement des projets qu'elle a proposés et qui sont susceptibles de
nuire sensiblement à la diversité biologique en vue d'éviter et de réduire au
minimum de tels effets, et, s'il y a lieu, permet au public de participer à ces
procédures.

v' Prend les dispositions voulues pour qu'il soit düment tenu compte des
effets sur l'environnement de ses programmes et politiques susceptibles de
nuire sensiblement à la diversité biologique » ;

- la Convention sur les changements climatiques, dans sa


section Engagement, précise à l'article 4, alinéa f, « que les parties
signataires tiennent compte, dans la mesure du possible, des
considérations liées aux changements climatiques dans leurs politiques et
actions sociales, économiques et environnementales et utilisent des
méthodes appropriées, par exemple des études d'impacts, formulées et
définies sur le plan national pour réduire au minimum les effets
préjudiciables à l'économie, à la santé publique et à la qualité de
l'environnement des projets ou mesures qu'elles entreprennent en vue
d'atténuer les changements climatiques ou de s'y adapter » ;

- la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification


préconise la promotion de nouveaux moyens d'existence et d'amélioration
de l'environnement (Article 10.4).

4.1.2. Ancrage institutionnel

Au plan institutionnel en matière de protection et gestion de


l'environnement, le gouvernement du Niger a créé le Ministère de l'Eau, de
l'Environnement et de la lutte contre la désertification (ME/E/LCD), et par
décret n°2010-115/PCSRD/ME/E/LCD du 1er avril 2010, il a définit les
attributions du ME/E/LCD. Le ME/E/LCD est chargé, en relation avec les
autres Ministères techniques concernés par un projet, de l'élaboration et de
la mise en oeuvre de la politique nationale en matière de l'eau,
d'assainissement, d'environnement et de lutte contre la désertification
conformément aux orientations définies par le Conseil Suprême pour la
Restauration de la Démocratie (CSRD). Pour accomplir ses missions, le
ME/E/LCD est organisé selon le décret n°2010-116/PCSRD/MEE/LCD du
1er avril 2010, en administration centrale, des services déconcentrés et des
services rattachés.

Pour le respect de la procédure en matière d'évaluation environnementale,


il a été créé sous tutelle du ME/E/LCD, un bureau d'évaluation
environnementale et des études d'impacts (BÉEÉI) avec rang de Direction
nationale.

En effet, le BÉEÉI est la structure responsable de la procédure


administrative d'évaluation et d'examen des impacts d'un projet sur
l'environnement, et est créé par ordonnance n°97-001 du 10 janvier 1997
portant institutionnalisation des études d'impacts au Niger. L'organisation et
le fonctionnement du BÉEÉI ainsi que les attributions de son directeur sont
définis dans le décret n°2010-540/PCSRD/MEE/LCD du 08 juillet 2010. Le
BÉEÉI représente un organe d'aide à la décision en matière d'évaluation
environnementale au Niger. Il a compétence au plan national, sur toutes les
activités, projets, programmes ou plans de développement pour lesquels
une ÉIE est obligatoire ou nécessaire conformément aux dispositions de la
loi n°98-

56 du 29 décembre 1998, notamment le décret n°2010-


540/PCSRD/MEE/LCD du 08 juillet 2010. En effet, le BÉEÉI a rang d'une
direction nationale et dispose des représentations régionales qui sont
logées au sein des directions régionales de l'environnement.

> Conseil National de l'Environnement pour un Développement


Durable (CNEDD)

Créé par Décret n°96-004/PM du 9 janvier 1996 modifié et complété par le


décret 2000- 272 PRN/PM du 04 aoüt 2000, le Conseil National de
l'Environnement pour un Développement Durable (CNEDD) est un organe
délibérant qui a pour mission d'élaborer, de faire mettre en oeuvre, de
suivre et d'évaluer la mise en oeuvre du Plan National de l'Environnement
pour un Développement Durable (PNEDD). Il est surtout chargé de veiller à
la prise en compte de la dimension environnementale dans les politiques et
programmes de développement socio-économique du Niger. Il est rattaché
au cabinet du Premier Ministre et le Directeur de Cabinet assure la
présidence. Pour assurer ses fonctions d'organe national de coordination,
le CNEDD est doté d'un Secrétariat Exécutif qui, lui-même est appuyé au
niveau central par des commissions techniques sectorielles créées par
arrêtés du Premier Ministre et au niveau régional par des conseils
régionaux de l'environnement pour un développement durable. A ce titre, le
CNEDD à travers son Secrétariat Exécutif est régulièrement consulté pour
donner des avis sur les rapports d'Etudes d'impact sur l'environnement et
sur tout dossier de projet, de programme et de plan en cours d'élaboration
pour les différents secteurs de l'environnement.

> Les autres ministères et organisations non gouvernementales

D'autres structures ministérielles ont institué en leur sein des cellules


internes de gestion sectorielle de l'environnement chargées du dossier des
études d'impact relatives à leur domaine. C'est le cas entre autres du
service central des études économiques et d'impact sur l'environnement de
la Direction Générale des Travaux Publics du Ministère de l'Equipement, du
service des établissements classés insalubres et incommodes du Ministère
des Mines, du service central de l'hygiène et de l'assainissement de la
Direction de l'Urbanisme et de la Direction de l'Hygiène Publique et de
l'éducation pour la santé du Ministère de la Santé Publique. Ces derniers
apprécient les impacts potentiels des projets et programme d'autres
promoteurs sur leurs secteurs respectifs en collaboration avec le BEEEI.

A ces structures de l'Etat, s'ajoute des organisations non gouvernementales


nationales et internationales font la vulgarisation, et la promotion de
l'utilisation de l'étude d'impact comme outil d'aide à la décision. Parmi ces
structures de la société civile. On note, entre autres, l'Association
Nigérienne des Professionnels en Etudes d'Impact Environnemental

(ANPEIE) et au plan international, l'Ambassade du canada (a travers le


Fonds d'Appui a la lutte contre la pauvreté), la SNV (Organisation
néerlandaise pour le développement) et CARE International à travers leurs
représentions au Niger.

4.1.3. Procédure nationale

Selon l'article 4 du décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000, la

procédure administrative d'évaluation et d'examen des études d'impact sur


l'environnement est déclinée en sept (7) étapes (cf. annexe 3).

Les acteurs :

Selon l'article 5 du Décret, Sont considérés comme acteurs principaux de


l'EIE : - le responsable (promoteur ou requérant) du projet ;
- l'Autorité compétente ici le Ministre chargé de l'Environnement à travers le
Bureau d'Evaluation Environnementale et des Etudes d'Impact (BEEEI),

- le Ministère de tutelle du projet,

- la population locale directement affectée par le projet.

Les acteurs, autres que ceux indiqués à l'article 5 ci-dessus cité, sont :

- Le Conseil National de l'Environnement pour un Développement Durable


(CNEDD), - les Autorités relevant du domaine du projet dont l'avis est
nécessaire,

- les organismes de financement directement impliqués dans le projet ou


programme,

- les autorités locales et le public intéressé à travers les organisations de


protection de l'environnement.

Ces acteurs ne participent pas systématiquement à l'EIE mais leur avis


peut être nécessaire au cours des différentes étapes de l'EIE ou de la mise
en oeuvre du projet.

CHAPITRE V : PRESENTATION DU PROJET ET DE SES COMPOSANTES

5.1. Analyse de l'état initial de l'environnement de la zone d'étude

La situation environnementale du département de Dakoro et


particulièrement celle de la zone d'intervention du projet est caractérisée
par une dégradation quasi généralisée des ressources naturelles du fait de
sa localisation en marge du désert (amenuisement du couvert végétal,
dégradation structurelle des terres de cultures, formation des croûtes
indurées ou glacis et des cordons dunaires,...). Les conséquences qui en
résultent sont entre autres une faible performance de production agricole et
pastorale. Cette situation est aggravée par des sécheresses récurrentes
couplées aux mauvaises pratiques anthropiques et au phénomène des
changements climatiques

5.1.1 Milieu biophysique

La Région de Maradi fait partie des huit (8) régions qui composent le Niger.
Elle est située dans la partie centre-sud du territoire national et couvre une
superficie de 41.796 km2 soit 3% environ du Territoire national.

Cette région comprend six (6) départements dont celui de Dakoro et 47


communes dont 38 rurales.
Le département de Dakoro, qui abrite la zone d'intervention du projet
PDSA/BA (communes rurales de Birnin Lallé et Ajékoria), est situé dans la
partie septentrionale de la région de Maradi. Il est compris entre 13°45' et
15°30' de latitude Nord et 06°15'et 7°45' de longitude Est. Il couvre une
superficie de 17.670 km2 soit 42,28% de la superficie de la région et 1,48%
du territoire national.

Carte 1: situation géographique de la zone d'intervention du projet

· Conditions cimatiques

La zone d'intervention du PDSA est caractérisée par un climat type semi


aride au Nord et sahélo saharien au Sud avec une pluviométrie moyenne
de 200 à 300 mm au Nord et de 300 à 400 mm au Sud. Il est caractérisé
par trois grandes saisons :

v' la saison sèche et froide de novembre à février où la température


minimale est inférieure à 15°C ;

v' la saison sèche et chaude de mars à mai marquée par des hautes
températures pouvant excéder les 40°C ;

v' la saison pluvieuse de juin à octobre où l'on enregistre des températures


très variables. Le graphique ci-après présente la situation des postes
pluviométriques de Dakoro et Ajékoria.

Graphique 1: Situation pluviométrique (mm) des six (6) dernières années.


Source : Poste d'observation météorologique de Dakoro, 2011 .

Le régime annuel des vents est ainsi caractérisé par l'alternance de :

- l'harmattan ou vent des Alizés du Nord qui souffle pendant les mois de
novembre à février, suivant une direction Est - Quest. Ce vent très
desséchant, occasionne des déplacements importants de sables et de
poussières qui sont à l'origine de l'ensablement des mares ;

- la mousson ou vent du Golfe de Guinée qui souffle de mai à octobre. Ce


vent est chargé d'humidité et est porteur des précipitations.

La rencontre de ces deux masses d'air (l'harmattan et la mousson) créent


des actions érosives néfastes dont les impacts sont directement ressentis
sur le terrain, notamment à travers l'ensevelissement des jeunes pousses,
le déracinement des espèces ligneuses et le transport intense des
particules du sol qui aboutissent à la formation des dunes de sable. Ce
phénomène est à la base de l'ensablement des terres de cultures, des
points d'eau et autres infrastructures d'importance socio-économique ; ce
qui contribue de façon directe ou indirecte à l'accroissement de l'insécurité
alimentaire dans la zone d'intervention du PDSA.

L'insolation est très forte et est due principalement à la nature du climat


(semi aride au sud) marquée par des températures très élevées (45°.C à
l'ombre).

· Sols

Au plan pédologique, trois types de sols sont rencontrés dans la zone


d'intervention du

PDSA, en fonction de leur géomorphologie et conditions climatiques. Il


s'agit :
- des sols ferrugineux tropicaux : Ils occupent d'importante superficie et
couvrent

pratiquement la partie sud de la vallée de la Tarka ;

- des sols isohumiques : Ces sols appartenant au grand erg de la zone


pastorale, sont
pauvres en matières organiques, peu structurés et très sensibles à l'érosion
éolienne ;

- des sols hydromorphes : Ils sont localisés dans les dépressions limono
argileuses (vallées) engorgées d'eau en saison de pluie, favorisant ainsi par
endroits la formation des mares à régime semi permanente et permanente
(Vallée de la Tarka et celle de Goulbi N'Kabba) et plusieurs autres bas
fonds, avec une fertilité moyenne favorable aux cultures irriguées (cultures
de contre saison).

Ces sols jouent un rôle primordial dans la vie socioéconomique des


communautés des sites d'intervention du PDSA. En effet, ils constituent le
socle sur lequel se pratique de l'agriculture et de l'élevage qui sont les deux
principales activités socioéconomiques des populations de la zone.

· Ressources en eau

Les ressources en eau dans la zone d'intervention du PDSA, sont


constituées des eaux souterraines et des eaux de surface.

- Eaux souterraines

Les communes de Birni lallé et Adjékoria sont situées dans le bassin


d'Illumenden, à l'image de l'ensemble du département de Dakoro. Le
contexte géologique est ainsi caractérisé pour l'essentiel par des formations
sédimentaires d'age crétacé au quaternaire, reposant sur des terrains
précambrien et du primaire formés de roches anciennes et granitiques.
Dans ces communes, deux familles d'aquifère s'identifient, à savoir : les
nappes alluviales qui sont captées et exploitées à travers des puits
cimentés et puisards, et les nappes fossiles profondes captées par les
forages et exploitées soit par un système mécanisé (pompe à motricité
humaine et pompe électrique), soit à travers de contre-puits.

sf Les nappes alluviales localisées : Il s'agit des nappes localisées dans les
Koris et les périphéries des mares. La géologie est constituée
essentiellement des alluvions récentes contenant les matériaux sableux du
quaternaire. Ces nappes sont alimentées par les eaux de pluies et de
ruissellement. Les réserves sont très limitées et dépendent des aléas
climatiques. La profondeur de la nappe est généralement faible (2 à 8 m).
La

qualité des eaux de ces nappes est mauvaise ou moyenne, compte tenu
des risques de pollution en présence (faible profondeur).

v' Les nappes fossiles profondes : Il s'agit notamment des nappes du


continental intercalaire. C'est un immense aquifère multicouche, avec une
nappe phréatique saturant les terrains du faciès de Farak et une nappe
sous pression dans ceux du faciès du Tégama.

? La nappe des grés de Farak : C'est une nappe à plusieurs niveaux
aquifères constitués par des intercalaires finement gréseuses dans une
masse argilo-siliceuse saturée d'eau. Les variations latérales de faciès font
d'elle, une nappe complexe avec des côtes piézométriques bien diversifiés
(les puits ne captent pas le même niveau perméable) et sa productivité est
dans la majorité des cas médiocre (les aquifères captés par puits).

? La nappe des grés du Tégama : C'est une nappe captée par des forages
qui ont de crépine entre 140 et 230 m de profondeur.

Les eaux de cette nappe profonde, présentent des bonnes caractéristiques


physicochimiques. Cependant, un dépassement de teneur en nitrate et en
fer par rapport aux normes de potabilité des eaux de consommation
admises par l'OMS (normes en vigueur au Niger), a été observé sur
certains ouvrages : Adjékoria, Guidan Moussa Koundou et Sodani.

Les eaux de surface :

Elles sont essentiellement constituées par des mares saisonnières


(carrières et petites dépressions) qui s'assèchent 2 à 4 mois après la saison
des pluies, et des koris (cours d'eau temporaires). Plus d'une trentaine de
mares d'importance variable ont été identifiées dans les communes de Birni
Lallé et Adjékoria (diagnostic des PDC). Ces eaux de qualité mauvaise
pour la consommation humaine sont utilisées pour l'abreuvement du bétail,
la construction des habitations, les cultures maraichères et dans certains
cas pour la consommation humaine compte tenu du faible taux de
couverture des besoins en eau dans la plupart des villages des deux
communes.

· Ressources végétales
Très éparses et dégradées, les formations forestières des sites du PDSA
sont des steppes peu arborées, arbustives et herbeuses présentant une
succession de bandes nues et de bandes plus ou moins boisées. De façon
générale, la physionomie et la composition de la végétation sont le reflet
des conditions pédologiques et climatiques de la zone sahélienne et
sahélo-

saharienne. En effet, le potentiel ligneux et herbacé dans la zone


d'intervention du PDSA, varie en fonction des types de sols, et est ainsi
marqué par une grande hétérogénéité. C'est ainsi qu'on rencontre sur les
sols dunaires une végétation correspondant à une steppe herbeuse ou peu
arborée. Sur les dunes à larges ondulations, on rencontre une steppe
arbustive à peuplement de Faidherbia albida tandis que sur les sols
ferrugineux s'identifient les steppes herbeuses. Parmi, les espèces
ligneuses rencontrées dans ces formations, on note
essentiellement : Faidherbia albida, Acacia senegal, Acacia raddiana,
Balanites aegyptiaca, Ziziphus mauritiana, Boscia senegalensis, Maerua
crassifolia, Sclerocaria birrea, Bauhina rufescens, Guera senegalensis,
Combretum glutinosum, Pilostigma reticulatum et Calotropis procera. Cette
dernière espèce joue un rôle essentiel dans la fermeture des toitures des
maisons et dans la constitution des supports des greniers

La couverture herbacée est caractérisée principalement de : Panicum


turgidum, Cenchrus biflorus, Aristida mutabilis, Andropogon
gayanus et eragrostis tremula

Cependant, force est de constater que ces maigres ressources végétales


(ligneuse et herbacées) sont soumises à une dégradation progressive, sous
l'effet conjugué des coupes abusives, du surpâturage, de la progression
des activités agricoles et des effets du changement climatique, au point où
elles ont perdu une grande partie de leur potentiel végétal. Ce qui est à l'
origine de l'accentuation des phénomènes d'érosion éolienne et hydrique
avec comme corolaire une baisse continuelle des productions agricoles et
pastorales. Conséquence, les populations deviennent de plus en plus
vulnérables aux effets qui en sont induits.

· Ressources fauniques

La faune a complètement disparu dans la zone d'intervention du PDSA. Cet


état de fait est essentiellement du aux sécheresses récurrentes et au
braconnage. Toutefois, selon les informations recueillies auprès des
populations locales, les seules espèces qu'on rencontre rarement, sont les
lièvres (Lepus capensis), les écureuils (Xerus erythropus), des reptiles
(serpents, varans, caméléons et lézards) et des oiseaux (canard d'eau,
hérons gardes boeuf).
5.1.2 Milieu humain

· Population

Selon les données statistiques de l'INS de 2008, la population des


communes d'intervention du PDSA, notamment la commune de Birni Lallé
et celle d'Adjékoria, est estimée à 73.979 habitants, dont 37.124 hommes
(50,18%) et 36.855 femmes (49,81%). Les jeunes représentent plus de
60% des effectifs des populations.

Les ethnies qui composent la population des communes d'intervention du


PDSA sont principalement les Touaregs, les Haoussas et les Peulhs. Le
haoussa est la langue la plus parlée dans ces communes (Birni Lallé et
Adjékoria). Toutes ces ethnies vivent en parfaite harmonie et entretiennent
des bonnes relations d'entraide et de solidarité.

Les principales caractéristiques de la population de ces communes


d'intervention du PDSA (Birni Lallé et Adjékoria), sont :

- une population essentiellement rurale (95%) ayant pour principales


activités l'agriculture et l'élevage ;

- plus de 60% de la population active est jeune à l'instar de l'ensemble du


département de Dakoro ;

- une concentration très marquée de la population dans les chefs lieux des
communes ;

- l'exode rural est fortement pratiqué par les bras valides dans les
communes de Birnin Lallé et Adjékoria.

· Activités socioéconomiques

L'agriculture et l'élevage constituent les principales activités socio-


économiques des populations des communes d'intervention du
PDSA/Dakoro. Néanmoins, on note un dynamisme de certaines activités
telles que : le commerce et l'artisanat, qui contribuent de façon significative
à l'économie des populations concernées par le PDSA, malgré le caractère
informel et le manque d'organisation de ces secteurs.

· Agriculture

L'agriculture est considérée à juste titre comme la première activité socio-


économique des populations des communes d'Adjékoria et Birni Lallé (zone
d'intervention du PDSA/Dakoro) et occupe plus de 90% de la population
active. Cette agriculture est largement dominée par des cultures céréalières
et légumineuses sous pluie (mil, sorgho, arachide et niébé) et quelques
cultures de rente (gombo, sésame et oseille) pratiquées pour la plupart des
cas par des femmes aux abords des villages et campements. Le type de
cultures dominant dans la zone du PDSA est l'association. En effet, on note
des associations mil-niébé-sorgho, mil-niébé et mil-sorgho. Le système
cultural est largement dominé par la persistance des pratiques
traditionnelles. Cette activité agricole pratiquée de façon traditionnelle sur
l'ensemble des communes d'intervention du PDSA, se fait avec un outillage
rudimentaire pendant la saison pluvieuse. C'est une'agriculture pluviale de
type extensif, du fait de la nature des sols et des moyens dont disposent les
agriculteurs.

Selon les informations reçues des populations locales, les champs sont
essentiellement acquis par héritage. Mais d'autres modes d'acquisition
existent, notamment l'achat et le don.

Néanmoins, l'agriculture de façon générale dans le département de Dakoro,


se heurte ces derniers temps à d'énormes contraintes qui sont entre
autres :

" l'insuffisance des pluies et leur mauvaise répartition dans le temps et


l'espace (aléas climatiques) ;

" le faible niveau de modernisation de l'agriculture ;

" l'appauvrissement des terres de cultures dü au manque d'apports en


matières organiques et minérales ;

" la dégradation continue de l'environnement physique ;

" l'insuffisance des terres de cultures suite à la croissance démographique,


avec comme conséquence la surexploitation des sols ;

" l'insuffisance des ressources humaines, matérielles et financières ;

" la persistance des ennemis de cultures.

· Elevage

Le département de Dakoro est reconnu comme une zone à vocation


pastorale en raison des conditions agro-climatiques favorables aux
pâturages et la tradition pastorale de la majorité de la population.
Globalement, dans le département de Dakoro, le bétail est composé des
bovins, ovins, caprins, asins, camelins et équins. En rapport avec la
mobilité des hommes et des troupeaux, on distingue trois grands systèmes
d'élevage dans le département de Dakoro :
· le système nomade : Il est pratiqué par les éleveurs peulhs et touaregs.
C'est un mode d'élevage exclusivement extensif fondé sur l'exploitation des
pâturages naturels de la zone pastorale et des migrations transitoires vers
le sud ;

· le système transhumant dans lequel les éleveurs maintiennent leurs


animaux à proximité d'un point d'attache (village ou point d'eau pastoral)
pendant une partie de l'année et déplacent tout ou une partie des
troupeaux pour profiter des meilleures conditions d'affouragement ;

· le système sédentaire. Il est le système dans lequel les animaux sont


gardés à proximité des villages toute l'année. Ce système suppose que les
zones de pâture sont accessibles à proximité et/ou que des résidus
agricoles ou des sous-produits soient disponibles en quantité suffisante
pour compléter la ration des animaux en saison sèche.

Dans la zone d'intervention du PDSA, il existe des aires et couloirs


pastoraux délimités par la Commission Foncière Départementale
(COFODep). Cependant on assiste aujourd'hui à un amenuisement de plus
de plus grand de ces espaces en raison de l'extension des champs de
culture. En outre, pour l'abreuvement des animaux dans le département de
Dakoro, deux types de points d'eaux sont utilisés :

- les eaux de surface (mares) largement tributaires de la pluviométrie ;

- et les nappes souterraines exploitées par des puisards.

L'élevage constitue une source importante de devises pour l'économie


locale et régionale à travers les revenus qu'il génère pour les populations,
grace à la vente du bétail sur pied, le lait et le beurre. Le secteur de
l'élevage est donc vital pour tout le département de Dakoro et l'on peut
relever des aspects très favorables à son développement, à savoir :

- l'existence d'une zone pastorale qui mérite d'être préservée et aménagée


pour permettre au système traditionnellement pratiqué de se développer ;

- l'existence des mares qui méritent d'être aménager pour permettre


l'abreuvement du bétail ;

- la forte intégration de l'agriculture à l'élevage dans les zones


agropastorale et agricoles, permet une bonne mise en valeur des mares ;

- l'existence des couloirs de passage, permet une meilleure mise en valeur


des mares.
Malgré les avantages et les perspectives qu'offre l'élevage, il est cependant
confronté à des problèmes qui constituent les goulots d'étranglement de
son développement, parmi lesquelles on peut citer, entre autres :

- la dégradation des aires de pâturage ;

- le déficit quasi-chronique du potentiel fourrager ;

- le manque des actions d'aménagements des mares, accentue le problème


d'abreuvement du bétail ;

- l'insuffisance des produits zootechniques et vétérinaires nécessaires à la


santé animale ;

- la fréquence des épizooties entraîne une mortalité non négligeable du


bétail. En effet, les

principales maladies dont souffrent le bétail dans le département de


Dakoro, sont : la

fièvre aphteuse chez les bovins, la clavelée et la pasteurellose chez les


ovins et les caprins.

5.2 Présentation du Projet PDSA/BA

5.2.1 Objectifs

> Objectif global : La vulnérabilité de la population dans la zone


d'intervention du projet est réduite.

> Objectifs spécifiques : Les conditions de vie et la situation alimentaire


des populations de la zone d'intervention sont améliorées

5.2.2 Résultats attendus

- La Production et les revenus agricoles sont améliorés

- La Production pastorale et les revenus pastoraux sont augmentés

- L'accessibilité aux vivres est améliorée

- Les OCB sont renforcées et sont plus efficaces

- Les capacités d'interventions des autorités communales sont renforcées


et un partenariat pour le développement et la sécurité alimentaire est
élaboré entre les communes et le projet
- L'appui aux thématiques transversales.

5.2.3 Description des composantes

Le PDSA est essentiellement constitué de deux (2) composantes : la


composante technique et la composante gestion du projet.

La composante technique comprend trois (3) volets tels que définis dans le
DTF qui sont :

> Volet production agricole et pastorale : les activités qui le composent sont :

- Mise en place des boutiques d'intrants agricoles et zootechniques : il


s'agit de la construction des magasins et, de la formation des comités de
gestion et de la mise en place des fonds de roulement. Au total 7 grappes
seront concernées en raison de 1 par grappe.

Cette action permettra de rendre disponibles les intrants agricoles et


zootechniques dans la zone d'intervention du projet.

- Sensibilisation/appui-conseil/formation des producteurs : cette action


se traduit par une vulgarisation participative des innovations à travers la
création des Champs-

Ecoles-paysans (CEP)4. Cette action constitue la base de réussite et de


pérennisation de certaines activités telles que : utilisation efficiente
d'engrais chimique, des semences améliorées, des produits
phytosanitaires, de la culture attelée, etc.).

- Augmentation des surfaces cultivables : cette action vise la


récupération des terres dégradées pour des fins agricoles par la réalisation
des ouvrages CES/DRS (Zai, demilune, banquettes, fixation des dunes) et
la plantation des espèces forestières

- Maitrise du potentiel irrigable : elle consiste à l'aménagement et la mise


en valeur des 6 mares afin de supplémenter la production hivernale ;

- Amélioration de la disponibilité de l'alimentation du bétail : les


principales activités sont

Aménagement des aires de pâturages qui consiste à la caractérisation et


au traitement mécanique (ouvrage CES/DRS ou labour) et biologique
(ensemencement des herbacées et plantation des ligneux fourragers) ;
Matérialisation des couloirs de passage et aires de pâturages : il s'agit de la
délimitation consensuelle et mise en place de balises afin de sécuriser les
espaces pastoraux en synergie avec les autres intervenants en partenariat
avec la COFODEP.

- Amélioration de la conduite de l'élevage : essentiellement composée


des activités de vulgarisation et de renforcement des capacités des
agropasteurs. Il s'agit notamment de la promotion des hangars modèles de
conservation des résidus de récolte et des pailles, de la formation des
producteurs en technique de fabrication des pierres à lécher et en
technique de rationnement alimentaire ;

> Organisation de gestion des centres de services, AGR et partenariat micro-


finance :

- Crédit charrettes : cette activité permet de valoriser la fumure organique


en vue de renforcer la fertilité des sols et de permettre l'augmentation des
revenus des ménages les plus vulnérables (C et D). L'acquisition des
charrettes se fait sous forme de prêt remboursable sur 2 ans. Les fonds
destinés à cette activité sont placés dans une IMF (après signature d'un
contrat de prestation ou d'un accord de partenariat avec le projet) qui se
charge de l'octroi et du recouvrement des crédits.
4
 Un CEP est organisé autour d'un groupe structuré et composé de 20 à 30
stagiaires (producteurs) qui se rencontrent régulièrement (au moins une
fois par semaine) au cours d'une saison culturale sur un terrain
d'application communautaire pour apprendre à résoudre les problèmes
relatifs a la gestion de leur milieu et leurs exploitations suivant un
programme préalablement établi par eux-mêmes avec l'appui d'un
facilitateur.

Il est à noter que les bénéficiaires sont parties prenantes dans le choix du
matériel et la sélection du fournisseur

- Crédits charrues a traction asine : elle vise à doter les producteurs


(notamment les ménages les plus vulnérables) en charrues asines et à les
former sur leur utilisation pour leur permettre de valoriser leur superficie et
au delà augmenter la production agricole. Les modalités d'acquisition sont
identiques à celles des charrettes.

- Augmentation des revenus agricoles : cette action est caractérisée par


la pratique du warrantage et du crédit de campagne ;
- Augmentation des revenus liés a l'élevage : il s'agit essentielle des
activités d'embouche bovine et ovine sous forme de crédit AGR à l'endroit
des groupements féminins et d'appui à l'élevage de reproduction et/ou de
reconstitution du cheptel. Cette dernière est appelée « habanaye» et
consiste à distribuer des chèvres à un certain nombre de femmes (2
chèvres par exemple par femme) qui les élèvent pendant deux (2) ans et
restituent les génisses à d'autres femmes en gardant la descendance ;

- Création des banques céréalières (BC) : il s'agit de la construction et


l'approvisionnement (50% pris en charge par le projet et 50 autres% par les
bénéficiaires) des 42 BC.

> Renforcement des capacités des OCB (organisations communautaires de


base) et des communes

- Mise en place d'un système d'alerte précoce (SAP) : cette activité


appui les efforts du Comité Départemental d'Alerte Précoce dans la collecte
et la circulation des informations relatives particulièrement à l'évolution de
la situation alimentaire ;

- Mise en place d'un stock tampon intercommunal : c'est une mesure de


prévention contre les crises alimentaires majeures pouvant dépasser les
capacités de réaction des BC. Il est mis en place pour favoriser la mise en
réseau des BC ; ce qui requiert une synergie entre le projet et les autres
intervenants dans la ZIP

- Encadrement et formation des OCB : il s'agit des renforcements des


capacités organisationnelles (élaboration des statuts et règlements
intérieurs, reconnaissance administrative et juridique) et techniques (base
associative, management des OCB,

élaboration de microprojets, gestion des crédits, etc.) des OCB après leur
recensement et l'évaluation

- Renforcement des capacités des élus locaux et services


municipaux : il s'agit des formations en maitrise d'ouvrage, en techniques
de négociation et de montage des microprojets et sur beaucoup d'autres
thématiques qui cadrent avec les objectifs du projet ;

- Appui a la réalisation des PDC : il s'agit d'un appui technique et


financier dans l'élaboration des plans de développement communaux qui
constitue l'outil essentiel de planification des communes constituant la ZIP ;

- Mise en place d'un fonds d'appui aux initiatives


communautaires : c'est un fonds utilisés pour le financement des actions
directes au bénéfices des institutions municipales, des initiatives
communautaires, les services sociaux de base (sante, éducation,
hydraulique), la gestion des ressources naturelles et des investissements
productifs visant la lutte contre la pauvreté et l'amélioration de la sécurité
alimentaire des ménages. Deux (2) commissions ont été créées pour
réglementer son utilisation. Tl s'agit de la commission communale d'analyse
des microprojets et de la commission chargée du suivi/évaluation des
microprojets financées.

Il est important de mentionner qu'un volet « thématiques transversales »


a  étécréé suite aux recommandations du COPipour s'occuper de
l'élaboration et la mise

en oeuvre des stratégies visant l'intégration des thèmes transversaux


définis dans le DTF (Environnement et GRN, Alphabétisation,
Démographie et Lutte contre le VIH SIDA). A l'heure actuelle, le projet
dispose seulement de deux (2) volets qui sont les 2 premiers compte
tenu des contingences techniques et opérationnelles.

La composante gestion du projet comprend elle aussi :

- Une coordination chargée du management technique et organisationnelle


du projet

- Un volet administratif et financier chargé de la gestion des ressources


humaines (en

lien avec le gestionnaire des ressources humaines de la CADEV Niger) et


financières

du projet.

5.2.4 Ancrage institutionnel et cadre organisationnel du projet

> Ancrage institutionnel

Le PDSA/BA est le fruit de la coopération entre la CADEV Niger et Caritas


International Belgique (C.i.be) qui constitue avec le Fonds Belge de Survie
(FBS) les principaux bailleurs de fonds.

CADEV Maradi assure la tutelle du projet et assume, de ce fait, la


responsabilité juridique et institutionnelle.

> Cadre organisationnel

Le cadre organisationnel du PDSA/BA tel que défini par le DTF comprend :


- un dispositif de mise en oeuvre technique et opérationnelle composé de :

? Une coordination (coordinateur national et conseiller technique expatrié)


qui a pour taches essentielles : la planification, l'organisation et le
suivi/évaluation des activités du projet conformément aux stratégies
définies dans le DTF ; la capitalisation des expériences du projet (outils
méthodologiques, stratégiques et techniques) ; le recrutement et la
contractualisation avec les prestataires (en lien avec la CADEV Maradi) sur
les activités qui y sont assujetties, ; l'élaboration, la négociation et le suivi
des contrats et conventions de partenariat avec les institutions municipales,
projets et ONG locaux, la gestion des ressources humaines et financières
du projet en relation avec les responsables du volet administratif et
financier ;

· Un volet administratif et financier avec pour attributions la gestion


administrative (GRH) et comptable en lien avec le DRH de la coordination
nationale de la CADEV ;

· Trois (3) Volets techniques (volet production agricole et animale, volet


renforcement des capacités des OCB, volet organisation de la gestion des
centres de services (stockage, Banques céréalières, Banques d'intrants
agricoles et zootechnique), AGR et partenariat micro-finance) : chaque
responsable de volet (RV) a comme taches, chacun en ce qui concerne son
domaine, l'élaboration d'un programme d'activités et un chronogramme, la
définition des objectifs des animateurs et des résultats attendus (en lien
avec les animateurs), la conception et la définition des projets émanant de
la population et des différents groupes partenaires du projet. ;

· Encadrement rapproché composé de deux (2) agents de vulgarisation


(AV) soit un par commune. Ce dispositif a été revu lors d'une réunion du
COPI.

· Personnel d'appui composé d'une secrétaire caissière, d'un planton et de


deux (2) gardiens avec des taches qui leur sont dévolues.

5.2.5 Coût du projet

Le coüt total du projet s'élève à 2 .801.756, 28


euros soit 1.837.868.066,9916FCFA pour une durée de six(6) ans

CHAPITRE VI : RESULTATS

6.1 Enjeux liés au projet


Les enjeux liés au projet sont d'ordre environnemental et social

> Enjeux environnementaux : il s'agit entre autres de :

- Pressions anthropiques et désertification : la ZIP, de part sa particularité


(zone agropastorale), subie d'énormes pressions agricoles et pastorales
caractérisées par une surcharge foncière (mise en culture de presque la
totalité des terres y compris celles qui sont marginales) et pastorale
(inadéquation entre, d'une part, les espaces pastoraux et le cheptel et
d'autre part, la quantité de matière sèche produite et le nombre d'UBT
présent). Une autre pression non moins importante est l'exploitation
abusive du bois pour la satisfaction des besoins énergétiques sans cesse
croissants des certaines agglomérations et autres gros villages pour
certaines usages domestiques (toiture des maisons en banco et cases,
clôtures, . .).Les effets induits de ces différentes pressions couplées à ceux
des sécheresses récurrentes hypothèquent la durabilité des systèmes des
productions agricole, sylvicole et pastorale. Cela se traduit par une
dégradation quasi-généralisée des terres agricoles et pastorales (photos ci-
dessous).

Photo 1 : ensablement des terres de cultures Cliché : L. Soumaila & Philipe


Laouali (2011)
Photo 2 : plaque de glacis inculte sur terres agricoles Cliché : L. Soumaila &
Philipe Laouali (2011)

Photo 3 : aire de pâturage dégradée et menacée par l'ensablement et la


déflation Cliché : L. Soumaila & Philipe Laouali (2011)

- Changements climatiques et Biodiversité : la dégradation et/ou


l'amenuisement du couvert végétal tant ligneux qu'herbacé dans la ZIP
ainsi que la baisse des isohyètes ont eu pour conséquences
l'appauvrissement de la diversité biologique. Ceci se traduit par une
disparition progressive de certaines espèces ligneuses et herbacées
(Piliostigma reticulatum, Combretum sp, Schoenefeldia gracilis, Aristida
longepedonculata, etc.) et l'apparition de certaines espèces dites
pionnières et/ou envahissantes (Acacia raddiana, Calotropis procera,
Pergularia tomentosa, Sida cordifolia, etc.) le plus souvent en peuplement
mono-spécifique.

- Pollution et gestion des déchets : la promotion de l'utilisation des engrais


chimiques et produits phytosanitaires à travers les BIAZ constitue une
source de pollution de l'air, des eaux et des sols.

Les emballages et les déchets ménagers constituent aussi une source


d'altération de la qualité du cadre de vie des populations de la ZIP

> Enjeux sociaux :

- Pauvreté : les sécheresses récurrentes et la désertification ont entrainée,


à l'échelle de la ZIP, une paupérisation des producteurs consécutive à une
baisse de la productivité des terres et une faiblesse des rendements
agricoles. Selon l'étude de référence (2009) conduite par l'équipe du
PDSA/BA avec la collaboration du CESAO-PRN Maradi, et sur la base de
la SCVM, 45% des ménages sont très vulnérables et 13% extrêmement
vulnérables.

- Insécurité alimentaire : Selon l'enquête sur la conjoncture et la


vulnérabilité alimentaire des ménages (2006), l'insécurité alimentaire
apparait comme une situation dans laquelle les populations n'ont pas accès
a une quantité suffisante d'aliments sains et nutritifs pour satisfaire leurs
besoins alimentaire. La ZIP est une zone chroniquement déficitaire au point
de vue alimentaire avec parfois des graves catastrophes humanitaires
entrainant d'énormes pertes du cheptel (25 a 50%) et une malnutrition
chronique surtout chez les enfants de moins de 5 ans.

6.2 Bilan des impacts du projet 6.2.1 Sur le milieu Biophysique

a) Impacts sur les sols

> Impacts positifs

- Les techniques individuelles et communautaires de récupération des


terres, les plantations agro-forestières, le défrichement amélioré et les
pratiques de régénération naturelles, initiées par le PDSA ont contribué à la
protection des sols contre les effets de l'érosion éolienne et hydrique,

- La vulgarisation des techniques de conservation de fertilité, les crédits


charrettes et
charrues ont contribué à l'amélioration de la fertilité et de l'état structurelle
des sols.

Photo 4 :Demi-lunes sylvo-pastorales

Cliché : P. Laouali & S. Laouali


Photo 5: Zai dans les champs individuels Cliché : H. Souleymane & S. Laouali

> Impacts négatifs

- l'utilisation abusive d'engrais chimiques contribue à modifier la


composition chimique du sol (salinité)

- la mauvaise utilisation des pesticides constitue une source de pollution du


sol (rémanence des organochlorés) ;

- la mauvaise utilisation des charrues contribue à accentuer les effets de


l'érosion hydrique et éolienne (labour dans le sens de la pente favorise le
ravinement)

b) Impacts sur la qualité de l'air

> Impacts positifs

Les différentes plantations d'espèces ligneuses constituent un puits de


carbone à travers la séquestration biologique du CO2. Ce qui peut
contribuer significativement à l'amélioration de la qualité de l'air et à
l'atténuation des effets des changements climatiques dans la ZIP.

Par ailleurs, le compostage permet de réduire le dégagement de certains


gaz (méthane) issus de la décomposition des matières organiques (fumiers
et ordures ménagères)

> Impacts négatifs

La mauvaise utilisation des produits phytosanitaires et /ou l'utilisation des


produits non certifiées dans l'espace UEMOA, engrais chimiques constitue
une source d'altération de la qualité de l'air liée à la libération de certaines
substances chimiques.

c) Impacts sur Les ressources en eau

> Impacts positifs

- Les techniques individuelles et communautaires de récupération des


terres, en limitant

le ruissellement et en favorisant l'infiltration, ont contribué à la recharge des


nappes ;

- Ces techniques initiées par le PDSA/BA ont permis aussi de limiter


l'envasement des
mares

- Les plantions autours des puits réhabilités ont contribué à lutter contre
l'ensablement des points d'eau.

> Impacts négatifs

La mauvaise utilisation et/ou l'utilisation des engrais chimiques et produits


phytosanitaires non adaptés ont induit une pollution des plans d'eau par
eutrophisation et autres formes de pollution chimique.

d) Impacts sur la flore et la faune

> Impacts positifs

- Les différents types de plantations (plantations de renforcement des


ouvrages CES/DRS, de fixation des dunes et berges des ravins, d'ombrage
et de protection des infrastructures), l'ensemencement des herbacées et la
vulgarisation des techniques de régénération naturelle assistée et le
défrichement amélioré par le PDSA/BA ont

contribué significativement à l'amélioration de la biodiversité et


l'augmentation de la couverture végétale de la ZIP.

- Le développement du couvert végétal dans la ZIP du PDSA/BA a


constitué un facteur d'amélioration de l'habitat et a favorisé, de ce fait, le
retour de la faune.

Photo 6: plantation d'Acacia senegal à but sylvo-pastorale

Cliché: P. Laouali & S. Laouali

> Impacts négatifs

La mauvaise utilisation et/ou l'utilisation des engrais chimiques non adaptés


et produits phytosanitaires non certifiées contribue à accentuer la
disparition de certaines espèces végétales (notamment la microflore) et à
favoriser l'apparition d'autres de moindre valeur pour les humains et les
animaux

6.2.2 Sur le milieu humain

a) Impacts sur le cadre économique

> Impacts positifs

- Sur le plan macroéconomique, le projet a contribué, à travers les marchés


publics (construction des classes, BC et BIAZ, la réhabilitation des puits,
l'achat des équipements ruraux et petits matériels agricoles par le
PDSA/BA), à la création d'emploi et à l'émergence économique des
fournisseurs locaux, tacherons et petits entrepreneurs au plan
départemental et régional ;

- Sur le plan microéconomique, le projet a contribué à la création d'emploi


et à l'augmentation des revenus des ménages surtout les plus vulnérables
(C et D), à travers les opérations des crédits (charrettes, charrues, AGR,
Warrantage), la production des plants, les activités de récupération des
terres communautaires

(CES/DRS, labour et ensemencement des aires de pâturage) sous forme


de « cash for work ". Par conséquent, le projet a contribué à la sécurité
alimentaire des ménages à travers les BC, BIAZ, CEP, « jardins de case " à
base de Moringa oleifera. Ce qui a constitué un gage d'un développement
économique local durable.

b) Impacts sur la santé des populations

> Impacts positifs

> La réhabilitation des puits et l'aménagement des abords immédiats


(construction des murets et planchers) ainsi que les plantations de
protection contre l'ensablement et autres déchets, ont contribué à la lutte
contre les maladies diarrhéiques liées à l'eau ;

> Les actions de sensibilisation sur le planning familial (à travers « l'école


des maris 5") et la lutte contre le VIH/SIDA par le PDSA/BA, vont contribuer
significativement à l'amélioration de la santé sexuelle et reproductive de
populations vivantes dans la ZIP.

> Impacts négatifs


La mauvaise manipulation des produits phytosanitaires et des engrais
chimique ainsi que l'utilisation des emballages pour usage domestique
constitue une source potentielle de contamination des eaux. Aussi
l'accumulation des produits dans la chaine trophique constitue une menace
pour la santé humaine et animale

C) Impacts sur les aspects culturels

> Impacts positifs

- La construction et l'équipement des classes ont contribué à rehausser le


taux de scolarisation dans la ZIP du PDSA/BA,

- Le regroupement des villages de la ZIP en grappes, la formation des


producteurs à travers les CEP, le Habanayé, la mise en place du stock
intercommunal, l'alphabétisation des comités de gestion des OCB par le
PDSA/BA, vont contribuer au renforcement des liens de solidarité et
d'entraide, de l'esprit de partenariat et a la lutte contre l'analphabétisme.

> Impacts négatifs

Le non prise en compte de la participation du public dans la mise en oeuvre


des activités notamment l'aménagement et la gestion des ressources
naturelles constitue une source des conflits entre les différents utilisateurs.

d) Impacts sur les conditions d'hygiène et d'assainissement

> Impacts positifs

- la réhabilitation des puits et l'aménagement des abords immédiats


(construction des murets et planchers) ainsi que les plantations de
protection contre l'ensablement et autres déchets, ont beaucoup contribué
à l'amélioration des conditions d'hygiène

- l'utilisation des ordures ménagères, des fumiers et autres débris végétaux


(tige des céréales et glumes) dans la fabrication du compost vont
significativement contribuer à l'amélioration du cadre de vie des populations
de la ZIP.

> Impacts négatifs

La mauvaise gestion des emballages et contenants des produits


phytosanitaires et engrais constitue une source d'altération du cadre de vie.

6.3 Risques liés au projet


Les facteurs des risques environnementaux et sociaux liés au projet sont
entre autres :

- l'achat et la vente des produits phytosanitaires non certifiés par la


commission nationale d'homologation et dans l'espace UEMOA par les
BIAZ peut entrainer une dégradation de la diversité biologique et de l'état
sanitaire des populations, notamment les enfants (maladies respiratoires,
intoxication, ...) ;

- l'achat et la vente des engrais chimiques non adaptés aux conditions


pédoclimatiques de la ZIP ainsi que leur mauvaise utilisation (cas des
engrais adaptés) sont susceptibles d'engendrer une modification sensible
du PH du sol (salinité) ;

- La mauvaise gestion des emballages des produits phytosanitaires et


engrais chimiques peut constituer une source de contamination et de
pollution ;

- la mauvaise utilisation des charrues contribue à favoriser ou accentuer


l'érosion hydrique (labour dans le sens de la pente) et éolienne (labour
superficiel sur des sols à structure particulaire) ;

- La divergence des approches entre le PDSA/BA et les autres intervenants


dans la ZIP peut contribuer à annihiler la réussite de certaines stratégies
développées, notamment celles relatives au BC, BIAZ, Crédit.

CHAPITRE VII : DISCUSSIONS


7.1 Analyse de la conformité environnementale des actions du PDSA/BA

Le PDSA/BA est un projet de sécurité alimentaire qui n'a pas fait l'objet ,
d'étude d'impacts sur l'environnement, d'où l'absence d'un plan de gestion
environnementale et sociale (PGES) pouvant permettre au projet de
prendre en compte les aspects environnementaux lors de la mise en
oeuvre des activités malgré l'existence des actions de plantations
contenues dans le résultat 6 du DTF.

Ainsi, l'analyse de la conformité environnementale du PDSA/BA ne peut


donc se baser que sur le cadre juridique national (lois et normes) et
internationale (conventions et protocoles signés et ratifiés par le Niger).

7.1.1 Conformité avec le cadre juridique national

Tableau 1: Eléments de conformité avec le cadre juridique national


Cadre juridique national Résumé Conformité du PDSA/BA
(réglementaire/normatif)
Loi N°98-056 du 29 Art.7 et 8 : La protection des Conforme : le DTF du projet a
espaces naturels et des prévu des actions de
décembre 1998 portant loi paysages, la préservation des récupération des terres et de
cadre relative à la gestion de espèces animales et végétales, fixation des dunes ainsi que des
l'Environnement le maintien des équilibres plantations agrosylvopastorales
biologiques auxquels ils (résultats 1,2 et 6) dans le but de
participent, la protection des protéger les terres agricoles et
ressources naturelles et d'une pastorales contre les effets de
manière l'érosion hydrique et éolienne et
d'augmenter leur productivité.
générale de l'Environnement
sont considérés comme des
actions d'intérêt général
favorables à un développement
durable.

La protection et la mise en
valeur de

l'Environnement font partie


intégrante de la
Stratégie Nationale de
Développement. Les
plans, programmes, projets et
activités

publiques ou privées de
développement prennent en
compte les exigences de
protection et de conservation de
l'Environnement.
Art. 9 : Les institutions Conforme : le projet a prévu,
publiques et privées sont dans le résultat 6, la
tenues, dans le cadre de leurs sensibilisation des leaders
actions de sensibiliser les d'opinion locaux (autorités
populations aux problèmes de coutumières, élus locaux, OCB).
l'Environnement. A cet effet,
elles assurent une meilleure
information des citoyens en vue
de leur participation à la gestion
de l'Environnement.
Art. 31 : Les activités, projets et Non conforme : le projet n'a pas
programmes de fait l'objet d'une
développement de étude d'impact sur
développement qui, par l'environnement avant sa mise
en oeuvre. Par conséquent, le
projet ne dispose pas
l'importance de leurs
dimensions ou leurs
incidences sur les milieux
naturel et humain
peuvent porter atteinte à ces de certificat de conformité
derniers sont soumis environnementale
à une autorisation préalable du (Autorisation du Ministère en
Ministre chargé de charge de
l'Environnement.
l'environnement).
Cette autorisation est accordée
sur la base d'une
appréciation des conséquences
des activités, du
projet ou du programme mises à
jour par une
Etude d'Impact sur
l'Environnement élaborée par le
promoteur et agréée par le
Ministère chargé de
l'Environnement.
Art. 42 : Toute utilisation de Non conforme : les
l'eau, création, réhabilitations des puits ainsi
que l'utilisation de l'eau pour les
modification et utilisation constructions des
d'ouvrages classes, BC et BIAZ n'ont pas
hydrauliques doivent être fait l'objet
conçues dans le cadre
du bassin hydrologique et
hydrogéologique afin
de causer le minimum de d'évaluation d'impact
perturbation au cycle environnemental simplifiée.
hydrologique à la quantité et à
la qualité des eaux.
Art. 73 et 55 : Sont interdits
l'importation, la
fabrication, le conditionnement Conforme : les commandes des
ou le produits
reconditionnement, le stockage, phytosanitaires et engrais
l'utilisation ou la chimiques pour
mise sur le marché de tout l'approvisionnement des BIAZ
produit sont faites au
phytopharmaceutique non niveau de la centrale
homologué ou non d'approvisionnement ou
autorisé. Des dérogations auprès des fournisseurs agrées
peuvent être accordées sur autorisation de
aux institutions spécialisées la Direction Régionale du
pour des besoins de Développement
recherche et d'expérimentation. agricole.
Les procédures, informations et
conditions imposées sont
déterminées par voie
réglementaire.
Le Ministre chargé de
l'Agriculture, en

concertation avec les Ministères


concernés établit
la liste des engrais, pesticides et
autres substances
chimiques dont l'utilisation est
autorisée ou

favorisée à des fins agricoles. Il


détermine également les
quantités autorisées et les
modalités d'utilisation
compatibles avec le maintien de
la qualité du sol ou des autres
milieux récepteurs et avec la
préservation de l'équilibre
écologique et de la santé de
l'homme

7.1.2 Conformité avec le cadre juridique international

Tableau 2: Eléments de conformité avec le cadre juridique international

Cadre juridique Résumé Conformité du PDSA/BA


international
(conventions/protocoles)
Convention-cadre des Art. 2 : L'objectif ultime de la Conforme : le projet à travers
nations unies sur les présente Convention et de tous les diverses les plantations
changements cimatiques instruments juridiques connexes agrosylvopastorales
que la Conférence des Parties contribuera à la réduction des
pourrait adopter est de stabiliser, gaz à effet de serre par la
conformément aux dispositions séquestration biologique du
pertinentes de la Convention, les CO2
concentrations de gaz à effet de
serre dans l'atmosphère à un
niveau qui empeche toute
perturbation anthropique
dangereuse du système climatique.

Il conviendra d'atteindre ce niveau


dans un délai suffisant pour que les
écosystèmes puissent S'adapter
naturellement aux changements
climatiques, que la production
alimentaire ne soit pas menacée et
que le développement économique
puisse se poursuivre d.une manière
durable.
- l'article 4, alinéa f, « que les Non conforme, car le
parties signataires PDSA/BA n'a pas fait l'objet
d'étude d'impact préalable.
tiennent compte, dans la mesure du
possible, des considérations liées
aux changements climatiques dans
leurs politiques et actions sociales,
économiques et environnementales
et utilisent des méthodes
appropriées, par exemple des
études d'impacts, formulées et
définies sur le plan national pour
réduire au minimum les effets
préjudiciables à
l'économie, à la santé publique et à
la qualité de l'environnement des
projets ou mesures qu'elles
entreprennent en vue d'atténuer les
changements climatiques ou de s'y
adapter » ;
Convention sur la diversité Art. 6 alinéa b : Intégration, dans Conforme : le projet a travers
biologique toute la mesure possible et comme les plantations
il convient, de la agrosylvopastorales, la
vulgarisation des
conservation et l'utilisation durable
de la diversité biologique dans les foyers améliorés et des
plans, techniques de
défrichement amélioré et
programmes et politiques protection de la
sectoriels ou régénération naturelle
contribue à
intersectoriels pertinent.
l'amélioration de la
biodiversité, à sa
conservation et à son
utilisation durable.
- article 14, « Études d'impact et Non conforme, car le
réduction des PDSA/BA n'a pas fait l'objet
d'étude d'impact préalable.
effets nocifs », précise que : «
Chaque Partie contractante, dans la
mesure du possible et selon qu'il
conviendra :

a) Adopte des procédures


permettant d'exiger l'évaluation
des impacts sur l'environnement
des projets qu'elle a proposés et
qui sont susceptibles de nuire
sensiblement à la diversité
biologique en vue d'éviter et de
réduire au minimum de tels effets,
et, s'il y a lieu, permet au public de
participer à ces procédures.

b) Prend les dispositions voulues


pour qu'il soit düment tenu compte
des effets sur l'environnement de
ses
programmes et politiques
susceptibles de nuire sensiblement
à la diversité biologique » ;
Convention des nations Art.2 alinéa 2 : pour atteindre Conforme : le projet intègre
l'objectif de la dans les résultats
unies sur la lutte contre la 1,2 et 6 les actions de lutte
désertification (CNUD) convention, les projets, contre la
programmes doivent appliquer des
stratégies intégrées à long terme désertification (récupération
axées simultanément, dans les des terres agricoles et
zones touchées, sur l'amélioration pastorales, fixation des
de la productivité des terres ainsi dunes, plantation diverses,
que sur la remise en état, la etc.) en vue d'améliorer la
conservation et une gestion productivité des terres
durable des ressources en terres et agricoles et
en eau, et aboutissant à
l'amélioration des conditions de pastorales et assurer
vie, en particulier au niveau des l'amélioration des conditions
collectivités. de vie des ménages surtout
les plus vulnérables. Aussi, le
projet appuie l'élaboration
des PDC des communes de
sa zone d'intervention.
L'article 10.4 préconise la Non conforme, car le
promotion de nouveaux moyens PDSA/BA ne dispose pas
d'existence et d'amélioration de d'autorisation préalable du
l'environnement Ministre en charge des
questions environnementales.
7.2 Proposition des mesures d'atténuation ou de renforcement

Au vu des points de non conformité et des points faibles, nous proposons :

- la systématisation des EIES (canevas en annexe 4) pour les activités de


la récupération des terres communautaires, aménagement des aires de
pâturages, balisage des couloirs de passage et aires de pâturages,
Habanayé, construction des BIAZ afin de prévenir les éventuelles impacts
environnementaux et sociaux qui en sont induits ;

- la formation des RV sur l'évaluation environnementale et sur les risques et


catastrophes liées aux changements climatiques dans le but de mieux
cerner les problèmes environnementaux majeurs de la ZIP afin de
promouvoir les initiatives visant l'adaptation aux effets des changements
climatiques et de la désertification ;

- la promotion de l'éducation environnementale dans les écoles de la ZIP


afin de susciter chez les élèves une meilleure prise en compte des
questions environnementales dans leurs futures activités
socioprofessionnelles. cette activité peut aussi permettre aux élèves de
sensibiliser leurs parents

7.3 Analyse du cadre organisationnel du projet

La conception organisationnelle est un pilier central de la gestion d'un


projet qu'il s'intéresse au développement rural ou tout autre domaine. Cet
élément est lié à la procédure technique et opérationnelle et à la stratégie
de gestion des ressources humaines du projet. C'est aussi un processus
par lequel la planification des activités et les stratégies de leur mise en
oeuvre sont formulées et exécutées en vue d'atteindre les résultats
attendus du projet.

7.3.1 Procédures techniques et opérationnelles

La procédure technique et opérationnelle telle que définie par le DTF met


en lien un certain nombre d'acteurs internes et externes du projet avec un
panel de stratégies sensées impulser une dynamique au projet. C'est le cas
de :

- la stratégie d'intervention basée sur l'approche participative et la


vulnérabilité des ménages ;
- les stratégies spécifiques relatives à la mise en oeuvre des activités de
mise en place des BC, des BIAZ, des crédits, etc.

Nonobstant ce qui précède, le projet rencontre un certain nombre de


contraintes dans sa mise en oeuvre technique et opérationnelle liées à
plusieurs facteurs dont notamment :

- l'insuffisance du personnel d'encadrement (3 AV) au vu du nombre de


grappes (7avec une vingtaine de villages en moyenne par grappe) et
l'étendue de la zone d'intervention ;

- la systématisation des termes de référence (TDR) pour toute activité


favorise le sous emploie des agents du projet (notamment les AV) et limite
l'émergence des initiatives ;

- la faible capacité opérationnelle des agents du projet notamment les AV


liées à l'insuffisance de renforcement des capacités dans les thématiques
variées en lien avec les activités du projet et la non clarification des cahiers
de charges. Ceci limite la performance des agents dans le processus
d'encadrement des bénéficiaires ;

- la faiblesse du mécanisme de suivi évaluation : l'absence d'un manuel de


suivi/évaluation ne facilite pas une meilleure appréciation des activités et
une capitalisation des expériences du projet ;

- l'absence d'un cadre formelle de partenariat (protocole, convention) entre,


d'une part, le projet et les communautés et d'autre part, le projet et les
services techniques, conseils communaux, ONG et projets. Ceci ne permet
pas de mieux situer les rôles et les responsabilités de chaque acteur et
d'assoir une meilleure base de synergie et de participation dans la mise en
oeuvre des différentes activités.

Pour pallier ces différentes contraintes, nous proposons :

- l'augmentation du nombre d'AV de 3 à 7 pour mieux assurer


l'encadrement de proximité des communautés et le suivi régulier des
activités ;

- le renforcement des capacités de l'équipe technique du projet


(coordinateur, RV et AV) à travers une série des formations sur les
thématiques diverses (notamment le suivi&évaluation, les technique de
communication, la gestion concertée des ressources naturelles, les outils
d'évaluation environnementale, etc.) et les voyages d'échanges ;
- l'élaboration du manuel de suivi & évaluation et/ou d'outils
méthodologiques y relatifs pour mieux capitaliser les données et
expériences du projet ;

- l'utilisation des TDR uniquement dans le cadre des prestations connexes ;

- l'élaboration des cahiers de charges pour les agents techniques du projet


et la

planification itérative comme outil de mise en oeuvre et de gestion des


activités du

projet.

- L'utilisation des conventions ou protocoles d'accord dans le cadre la mise


en oeuvre des activités avec respectivement les OCB et les STD (cf.
canevas en annexe 5)

- l'élaboration du cadre opérationnel du projet (cf. figure 4).

Figure 2: cadre opérationnelle du projet


RV

- Elaboration et mise en oeuvre des stratégies,

- Planification des activités,

- L'élaboration des protocoles et des

conventions partenariat et/ou d'exécution de certaines activités avec les


services techniques, ONG, projet, conseils communaux et population

- Appui conseil aux partenaires

techniques et locaux du projet,


- Rapportage périodique des activités

du projet

- Description des taches des AV en lien avec la coordination


- Renforcement des capacités des AV - Suivi technique

AV

- L'encadrement rapproché des OCB, - Le Renforcement des capacités des


OCB,

- L'animation et la sensibilisation des

OCB

- Suivi régulier des activités

Coordination

- Management du projet (définition

méthodes et outils, gestion

administrative et financière)

- Capitalisation des expériences

- Développement de synergie et partenariat

Population (OCB)

- Identification des activités en lien

avec les AV

- Mise en oeuvre des activités en


partenariat avec le projet

- Suivi et évaluation participatifs des

activités

CADEV Niger

(coordination nationale et

régionale), CiBe - Suivi&évaluation

- Assistance technique
Partenaires du projet
(projets, ONG, IMF, STD,
conseils municipaux, autres
prestataires)

- Partenariat

- Synergie

- Prestations de service

- Encadrement et suivi

technique des populations

7.3.2 Cadre de gestion des ressources humaines

La GRH englobe les questions relatives à la conception des emplois, la


hiérarchisation des structures, la répartition et le classement des tâches,
ainsi que les stratégies appliquées pour motiver le personnel, encourager
l'innovation, gérer le changement, améliorer la productivité et le moral du
personnel, etc.

Le cadre de GRH du PDSA/BA découle du cadre général de la GRH de la


CADEV Niger contenu dans le manuel de procédure administrative,
financière et comptable. Ce qui ne donne pas une marge de manoeuvre
assez significative au projet compte tenu de son envergure et du contexte
(présence de plusieurs projets et ONG dans son lieu de résidence). Or, la
définition d'une politique de GRH propre au projet permet d'assoir une
meilleure base de travail et un épanouissement du personnel au point de
vue professionnelle et sociale (rémunérations et autres avantages).

A cet effet, nous proposons les axes suivants pour contribuer à


l'amélioration de la GRH du projet :

- la conception des emplois : l'élaboration des cahiers charges (mensuels,


trimestriels ou annuels) des agents du projet notamment les RV et les AV
sur la base de la relecture des taches définies dans le DTF permet d'assoir
les bases d'une évaluation participative du personnel ;

- le recrutement : l'augmentation du nombre d'AV, le respect du genre et la


prise en compte du profil par rapport aux expériences, permettent d'assurer
un bon encadrement des producteurs ;

- le renforcement des capacités ; la formation du personnel technique (du


projet surtout des AV) sur diverses thématiques relatives aux objectifs du
projet permet d'accroitre leur performance technique et opérationnelle. Ceci
permettra au projet d'atteindre aisément les résultats qui lui sont assignés ;

- la gestion de performance pour motiver et encourager le personnel à


rechercher l'excellence dans le travail, le projet doit mettre en place un
mécanisme de récompense pécuniaire relatif à l'apport individuel dans la
réalisation de ses objectifs.

- le bien-être du personnel : un cadre de travail favorable contribue au bien-


être du personnel. A cet effet, le projet doit définir et adopter de manière
concertée des mesures qui permettent de concilier vie professionnelle et
vie privée de son personnel.

7.4 Proposition d'un plan d'actions environnementales et sociales

L'élaboration de ce plan a été faite sur la base de la relecture des résultats


attendus du projet afin de mieux respecter la transversalité de l'aspect
environnemental. Les actions proposées vont permettre soit d'atténuer les
impacts négatifs probables des actions du projet en fonction des résultats
attendus comme définis dans le DTF ou soit contribuer au renforcement
des impacts positifs de ces mémes actions. La mise en oeuvre de ces
différentes activités nécessite l'élaboration et la signature des conventions
de partenariat (projet-OCB, projet- conseil municipaux,..), des contrats de
prestation (projet-prestataire de service) et des protocoles d'accord (projet-
services techniques de l'état). La pérennisation de ces activités requiert la
mise en place et la formation des comités de gestion des ressources
naturelles au niveau des villages ou des grappes bénéficiaires.

Les objectifs visés à travers ce plan d'action environnemental sont :

- Faciliter la mise en oeuvre des activités environnementales ciblées par le


DTF et

permettre ainsi une meilleure intégration des dimensions


environnementales ;

- Contribuer à sécuriser les systèmes agro-sylvo-pastoraux de la zone


d'intervention du

projet ;

- Accroitre le capital productif des populations à travers l'augmentation des


surfaces cultivables et l'aménagement des aires de pâturages ;

- Inverser la situation actuelle de dégradation des ressources naturelles à


travers les activités de restauration et de protection des terres ;
- Rendre les populations plus résilientes face aux risques liés aux
changements climatiques par la mise en oeuvre de certaines activités telle
que « le jardin de case» à base de Moringa ssp. et l'ensemencement
du Senna tora (Cassia tora) dans les ouvrage CES/DRS sous forme de
banque alimentaire.

Tableau 3: Plan d'actions environnementales

Action/Résultat Actions environnementales d'accompagnement Acteurs


(DTF)
Résultat 1 : La production et les revenus agricoles sont augmentés
1.1 Amélioration de la fertilité des sols et la disponibilité des intrants agricoles
Mise en place des - Réalisation d'une notice ou évaluation PDSA à travers un
BIAZ et Formation environnementale Consultant en
comités de gestion environnement.
simplifiée
PDSA et services
- Mise en oeuvre des mesures de surveillance techniques
environnementale
PDSA et Direction
ou de mitigation liées aux impacts sociaux négatifs
(cf. plan de surveillance et de gestion départementale de
environnementale et sociale de la notice d'impact l'environnement de
environnementale) ; Dakoro

- Plantation de protection des BIAZ sous forme de PDSA


haie (double
PDSA et Direction
rangées en quinconce)
départementale de
- Formation des producteurs sur la technique de l'environnement de
régénération Dakoro

naturelle assistée ;

- Plantations agro-forestières : Brise-vent ou rideau


abris,

plantation de fertilisation a base des légumineuses,


« embocagement » des champs individuels sous
forme de plantations de lisière ou périmètrales (ou
bouturage a base de Commiphora africana)
associées a 2 lignes croisées en double rangées de
plantation d'espèces forestières ou des plantes
vivaces (Pannicum laetum ou Andropogon
gayanus). Ce qui a
un double avantage de PDSA et Direction
protection des cultures contre
les vents et la divagation des
animaux et aussi le départementale de l'agriculture de Dakoro
renforcement et la
conservation de la fertilité.

- Formation des producteurs


sur les risques de pollution

éventuelle liés à la mauvaise


utilisation de certains intrants
(produits phytosanitaires,
engrais chimiques)
Champ-Ecole-Paysan - Formation des producteurs PDSA, DDE
(CEP) sur la technique de
défrichement

amélioré ;

- Formation des producteurs


sur les techniques agro-
forestières de

conservation de fertilité et de
protection des sols et des
cultures (compostage en tas
reproductible, assolement,
mulching ou paillage, labour
de fin de saison
1.2 Augmentation des superficies cultivables
Récupération des - Identification des terres à PDSA, DDE/LCD, Population, Autorités
terres vocation agricole et communales
caractérisation de
(confection des Consultant indépendant
demi-lunes, zai, la menace
banquettes, fixation
des dunes) et - Elaboration des conventions
plantation pour l'aménagement et la
mise en

valeur des sites identifiés (cas


des sites communautaires ou
a statut consensuel)

- Réalisation d'une notice ou


évaluation environnementale

simplifiée avant la mise en


oeuvre des activités de
récupération des terres ou de
fixation des dunes
- Mise en oeuvre des mesures de surveillance environnementale ou de mitigation liées aux
impacts sociaux négatifs (cf. plan de surveillance et de gestion environnementale et sociale de
la notice d'impact environnementale)

- Récupération des terres par la confection des demi-lunes agricoles ou banquettes agricoles en
fonction de la nature du terrain

- Fixation des dunes au niveau des champs menacés d'ensablement par les dunes de sables

- Mise en place des réseaux de brise-vents ou des rideaux abris a base des espèces locales à
usages multiples (Acacia nilotica, Acia senegal, Bauhinia rufescens, Maerua crassifolia)

- Promotion de la pratique des cultures en couloirs à l'aide ligneux agro-forestiers mélangés


aux herbacées vivaces(Pannicum laetum ou Andropogon gayanus)

- Formation des producteurs sur les techniques simple et

individuel de récupération des terres (zai, labour croisé)

- Production des plants d'espèces agro-forestières adaptées au

milieu (Acacia raddiana, Bauhinia rufescens, Acacia albida,

etc) : Mise en place d'une pépinière par grappe d'une capacité


maximale de 10 000 plants et
formation des 2 pépiniéristes
par grappe. Pour encourager
les pépiniéristes, le projet
doit racheter les plants à
raison de 10 FCFA l'unité.

- Promotion de la culture
fourragère ou des
légumineuses

agricoles (niébé notamment)


les 2 a 3 1eres années pour
rehausser la fertilité des terres
(renforcement de l'aptitude
agricole), accroitre la
disponibilité du fourrage

- Promotion des boisements


privés pour la production de
bois de

service et de chauffe tout en


favorisant la protection des
sols et des cultures
Résultat 2 : La Production pastorale et les revenus pastoraux sont augmentés6
2.1 L'amélioration de la disponibilité de l'alimentation du bétail
Amélioration des - Identification, délimitation PDSA, DDE/LCD, COFO,
aires de consensuelle et
caractérisation des Direction Départementales Ressources
pâturage Animales (DDRA), Population
aires de pâturage. (taille,
nature du sol) ; Consultant indépendant

- Réalisation d'une notice ou


évaluation environnementale

simplifiée ;

- Mise en oeuvre des mesures


de surveillance
environnementale

6
 Les actions 2.1 et 2.2 nécessitent l'appui a la mise en place des commissions foncières de base (COFOB) pour la prévention et gestion des
conflits. Il est aussi nécessaire d'organiser au moins 2 foras par an sur la gestion durable des ressources partagées

ou de mitigation liées aux impacts sociaux négatifs (cf. plan de surveillance


et de gestion environnementale et sociale de la notice d'impact
environnementale)

- Récupération des terres par la confection des ouvrages antiérosifs (demi-


lunes, Banquettes) sur des glacis

- Production des plants et plantation des espèces fourragères locales


(Bauhinia rufescens, Acacia senegal, Maerua crassifolia, ziziphus
mauritiana, etc)

- Ensemencement des herbacées (Eragrostis tremula, Cenchrus biflorus,


Alysicarpus ovalifolius, zornia glochidiata, Pennissetum pedicellatum, etc.)

- Labour et ensemencement des herbacées au niveau des aires pastorales


envahies par le Sida cordifolia ou celle dont le sol est moins induré. Une
plantation en ligneux fourragers locaux est nécessaire

- Elaboration des plans de gestion des aires de pâturage aménagées : les


grands axes sont entre autres la mise en défends de la totalité de l'aire ou
du tiers pour une durée de 2-3 ans (l'exploitation du fourrage par fauchage
est permise), évaluation de la disponibilité fourragère et de la capacité de
charge, la mise en place d'un comité de gestion
PDSA et services techniques départementaux
- Sécurisation des aires de pâturage par
leur inscription au

dossier rural des COFOCOM et


COFODEP
Matérialisation des - Réalisation d'une notice ou évaluation PDSA, DDELCD COFODEP,
couloirs environnementale COFOCOM, Bénéficiaires

de passage et des simplifiée


aires de pâturage
- Mise en oeuvre des mesures de
surveillance environnementale

ou de mitigation liées aux impacts


sociaux négatifs (cf. plan de surveillance
et de gestion environnementale et sociale
de la notice d'impact environnementale)

- Renforcement des balises par des


plantations des ligneux

fourragers ou par une opération de


bouturage à base de Commiphora
africana,

- Sécurisation par leur inscription au


dossier rural des

COFOCOM et COFODEP
2.2 Augmentation des revenus liés à l'élevage
Promotion de - Réalisation d'une notice d'impact ou Consultant indépendant
l'élevage de la chèvre évaluation
rousse a travers le « PDSA, DDELCD, DDRA,
habanaye » environnementale simplifiée ;
Bénéficiaires
- Mise en oeuvre des mesures de
mitigation liées aux impacts

négatifs et ou de renforcement des


impacts positifs (cf. plan de surveillance
et de gestion environnementale et sociale
de la notice d'impact environnementale)
Résultat 3: L'accessibilité (financière et la disponibilité) aux vivres est améliorée
3.1 Accessibilité financière aux vivres
Augmentation des - Formation des pépiniéristes féminins PDSA, DDELCD,
pour la production des
revenus
plants du Moringa oleifera Groupements féminins
tirés des AGR
- Appui a la création des jardins de case
« home farming » a

l'intention des groupements féminins ou


de façon individuelle

- Identification et organisation de la
filière des produits forestiers
non ligneux (Feuille de doum, fruits,
gomme)

- Formation des animatrices relais


villageoises pour la

vulgarisation des foyers améliorés en


banco
mise en place d'un - Mise en place des pluviomètres au PDSA, DDA, Bénéficiaires
système d'alerte niveau des grappes pour le
précoce (SAP)
suivi de l'évolution des hauteurs de pluie,
création de 20 - Réalisation d'une évaluation Consultant indépendant en
banques environnementale simplifiée
environnement
céréalière - Mise en oeuvre des mesures de
mitigation liées aux impacts négatifs et PDSA, DDELCD,
ou de renforcement des impacts positifs
(cf. plan de surveillance et de gestion Bénéficiaires
environnementale et sociale de la notice
d'impact environnementale)

- Plantation de protection des banques


contre l'ensablement
mise en place d'un - Réalisation d'une évaluation Consultant indépendant en
stock au niveau environnementale simplifiée
communal environnement
- Mise en oeuvre des mesures de
mitigation liées aux impacts
négatifs et ou de renforcement des PDSA, DDELCD, Conseils
impacts positifs (cf. plan de surveillance
et de gestion environnementale et sociale communaux
de la notice d'impact environnementale)
Résultat 4 : Les organisations communautaires de base (OCB) sont renforcées et sont
plus efficaces
Encadrement et - Appui à l'organisation et à la formation PDSA, DDELCD, OCB,
formation des OCB autres organismes compétents
des artisans pour la

vulgarisation des foyers améliorés


métalliques

- Formation des femmes relais en


techniques de confection des

foyers améliorés en banco


Résultat 5: Les capacités d'interventions des autorités communales sont renforcées et un
partenariat pour le développement et la sécurité alimentaire est élaboré entre les
communes et le projet
5.1 Appui institutionnel aux communes
Renforcement des - Formation des élus locaux sur la PDSA, DDELCD ou ONG
capacités des élus gouvernance locale en matière compétente
locaux et services
communaux de gestion des ressources
Création d'un cadre - Formation des membres sur la gestion PDSA, DDELCD ou ONG
de intercommunale des compétente

concertation ressources naturelles,


impliquant les
- Appui a la création d'un cadre
communes et des intercommunal d'harmonisation
représentants des
villages par d'approches en
communes
Mise en place d'un - Institutionnalisation d'évaluations PDSA, DDELCD,
fonds environnementales commission
d'appui aux initiatives

communautaires

simplifiées pour toute initiative susceptible de produire des impacts


environnementaux et sociaux négatifs avant leur approbation par la
commission d'analyse communale des microprojets

- Mise en oeuvre des mesures de surveillance et de gestion


environnementales et sociales définis dans la notice.

- Plantations d'arbres (ou bouturage a base de Gommiphora africana)


autour des puits réhabilités par le projet pour les protéger contre
l'ensablement afin d'atténuer les dépenses récurrentes qu'engendrent les
travaux de curage aux collectivités et aux bénéficiaires ;
- Promotion de l'éducation environnementale au niveau primaire à travers
des sessions de formation des enseignants (voir possibilité de cumuler
avec les sessions de GAPED),

- Plantations périmètrales de protection des écoles situées dans la ZIP pour


atténuer la coupe massive et parfois abusive des épineux pour protéger les
cours d'écoles contre les divagations des personnes et des animaux ;

- Promotion des bois scolaires, villageois et communaux. Gette action peut


être encouragée par des prix spéciaux « école verte, village ou commune
vert » lors de la fete de l'arbre

d'analyse communale des microprojets, commission de suivi/évaluation des microprojets,

Gonseils communaux,

Direction Départementale de l'Education Nationale (DDEN)


La mise en oeuvre de ces actions nécessite le renforcement des capacités des agents du projet.
Il s'agit notamment de : - La formation des RV sur la gestion concertée des ressources
naturelles et l'évaluation environnementale ;

- La formation des AV en techniques de CES/DRS, de production des plants et plantations, de


gestion des sites aménagés, etc

- L'organisation des voyages d'études à l' intention des cadres techniques du projet, OCB et
élus locaux (membres des commissions développement rural des conseils communaux)

Aussi, le projet doit développer une stratégie de communication basée sur le développement de
partenariat avec la radio communautaire de Dakoro dans le cadre de la sensibilisation des OCB
et leaders d'opinion villageois sur les problèmes environnementaux majeures de sa ZIP, la
gestion concertée des ressources naturelles, la problématique de la gestion foncière et des
conflits qui en sont liés, etc. Cette stratégie peut être mise en oeuvre à travers des messages et
débats radio diffusés.

Pour question de conformité avec les enjeux environnementaux ci-haut


décrits et en tenant compte de la directive d'intégration environnementale
définie dans le DTF du projet (meanstreaming), le plan ci-dessus est
décliné de la façon suivante :

LUTTE CONTRE LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE (SEQUESTRATION DU


CO2) &
AMELIORATION

DE LA
BIODIVERSITE

Tableau 4 : Meanstreaming des actions environnementales


< MEANSTREAMING "ENVIRONNEMENT" >

<>

ETUDES-EVALUATIONS ENVIRONNEMENT ALES

- Réalisation d'une notice ou évaluation environnementale simplifiée

- Mise en oeuvre des mesures de surveillance environnementale ou de mitigation liées aux


impacts sociaux négatifs (cf. plan de surveillance et de gestion environnementale et sociale de
la notice d'impact environnementale)
RESULTAT RESULTAT RESULTAT RESULTAT
RESULTAT 1 RESULTAT 6
2 3 4 5
- Plantation de protection des BIAZ sous forme de haie (double rangées en quinconce)

- Plantations agroforestières : Brise-vent ou rideau abris, plantation de fertilisation a base des


légumineuses, embocagement des champs individuels sous forme de plantations de lisière ou
périmètrales (ou bouturage a base de Commiphora africana) associées à 2 lignes croisées en
double

rangées de plantation d'espèces forestières ou

-plantations sylvopastorales a base d' Acacia senegal,

Bauhinia rufescens, etc ; - plantations de renforcement des balises a

base des espèces produites en pépinière ou des boutures de Commiphora


africana

promotion des jardins de case a base de

Moringa ;

- plantation de protection et ou d'ombrage au niveau des BC a base

d'Azadirachta indica
plantations périmètrales de protection des écoles contre la divagation des animaux et des
personnes,

-Appui a l'éducation environnementale (formation des enseignants et élèves)


- création des

pépinières et

production des plants forestiers


des plantes
vivaces
(Pannicum
laetum ou
Andropogon
gayanus).
- Formation
des
producteurs
sur la
technique de

défrichement
amélioré et la
régénération
naturelle
assistée
- Les
produits Formation des - Appui a
vendus
dans les
producteurs sur l'éducation
BIAZ sont
certifiés non environnement
l'utilisation des
polluants- ale
Formation
déjections (formation des
des
producteurs
animales dans le enseignants et
sur les
LUTTE risques de
compostage élèves); -
CONTRE LA pollution
éventuelle formation des
POLLUTION & (réduction de
liés à la élus
mauvaise locaux et
GESTION DES l'émission de
utilisation de services
DECHETS certains
municipaux sur
intrants certains gaz
la
(produits
engrais
notamment le gestion des
chimiques);
- formation méthane déchets
des AV et ménagers
producteurs (solide et
sur la gestion liquide)
des
emballages
LUTTE - Formation - Labour et Renforcem Appui a -
CONTRE LA des ensemencement ent des sensibilisati
producteurs des herbacées capacités on des
sur les fourragères; des OCB l'éducation comites de
techniques de en GRN; environnement gestion de
- Récupération ale (formation BIAZ, BC et
récupération des terres a base - des enseignants CEP ainsi
individuelle des demi-lunes vulgarisati et élèves); - que les
des terres sylvo-pastorales; on des Formation des leaders
agricoles - fixation des foyers d'opinion sur
(Zai, Demi- dunes mouvants améliorés élus locaux sur la gestion
lunes les terres et la Gouvernance concertée
agricoles) pastoraux, métalliques de la GRN des
(formation ressources
- Formation - mise en place des naturelles;
des d'un cadre de femmes et
producteurs concertation artisans
sur les relais)
techniques pour une gestion
agro- rationnelle et
DEGRATION
forestières dedurable des aires
DES TERRES
de pâturage
conservation aménagées
AGRICOLES
de fertilité
ET
et de
protection
DES
des sols
PARCOURS
et des
cultures
(compostage
en tas
reproductible
, assolement,
mulching ou
paillage,
labour de fin
de saison.

- Fixation des
dunes
mouvantes
menaçant les
terres
agricoles
Identification sensibilisati
participation Appui a
et mise en on des
oeuvre des comites de
physique de la l'éducation
activités en gestion de
partenariat environnement BIAZ, BC et
population et
avec les ale CEP ainsi
que les
bénéficiaires; prise en compte (formation des
leaders
PARTICIPATI d'opinion sur
des classes de enseignants et
ON la gestion
concertée
DU PUBLIC vulnérabilité; élèves); -
des
- prise en Formation des ressources
naturelles
compte des élus locaux sur
aspects fonciers la Gouvernance
et culturels de la GRN
MESURES DE SECURISATION & CLAUSES DE MISE EN OEUVRE
Mise en place et -Mise en Elaboratio Elaboration et signature des conventions
place et n et de partenariat avec les conseils
formation des formation signature municipaux
comités villageois des des
de gestion des COFOCO convention
ressources M et s de
naturelles COFOB; partenariat
(CVGRN)
- avec les
Elaboratio OCB
n et
signature
des
convention
s de mise
en oeuvre
des
activités

avec les
bénéficiair
es;

Source : Véronique Duchenne et Laouali Soumaila

7.5 Coût du plan d'actions environnementales et sociales pour la période 2011-


2014 Tableau 5: Coût plan d'actions environnementales (années 4, 5, 6) du
PDSA/BA

Activités réalisés ou Personnes


Grappe en cours Actions environnementales Montant ressources
Farara Champ Ecole Paysan formation des producteurs 300 000 DDELCD, AV,
RVPAA,
apprenants en techniques

simples et individuelles de
(CEP)
récupération des terres
(paillage, Zai) Population
DDELCD, AV,
RVPAA,
confection des micro-bassins 939 000 Population
regarnis et ensemencement
Aménagement aire
de
herbacées (Cram-cram,
pâturage de Zangon
Pennissetum pedicellatum, DDELCD, AV,
Maissagé (plantation
RVPAA,
sans ouvrage)
Eragrostis tremula) 200 000 Population
formation du comité de

surveillance 100 000 DDELCD, AV


plantation de protection et

d'ombrage PM population, AV
formation des producteurs
Banque d'Intrants
relais en Protection de la
Agricoles et
régénération naturelle (PRN) et
Zootechniques
en défrichement amélioré à DDELCD,
(BIAZ)
l'échelle de la grappe 1 200 000 RVPAA
Mise en place et formation des
comités villageois de gestion des DDELCD,
ressources naturelles (CVGRN) 800 000 RVPAA
évaluation du taux de survie 150 000 DDELCD, AV
Aménagement aire Regarnis et ensemencement DDELCD,
de RVPAA,
herbacées 500 000 Population, AV
pâturage de Dan formation comite de
Zabo (site CES/DRS
10ha) surveillance 100 000 DDELCD, AV
puits de Kamakaro plantation de protection PM AV, Population
Production de 3000 plants

forestiers y compris formation et DDELCD, AV,


équipement pépiniéristes 900 000 Population
S/total 1 5 189 000
évaluation du taux de survie 150 000 DDELCD, AV
Aménagement aire
regarnis et ensemencement
de
DDELCD,
herbacées 700 000 Population, AV
paturage de Bataré
Bizo (CES/DRS 20 formation comite de
ha
surveillance 100 000 DDELCD, AV
Banque céréalière plantation de protection (4
(BC) de Zongon
Bataré Maissagé rangées de 5plants) PM AV, Population
plantation périmètrales en
Guidan
Mainou double rangées 2mx2m COGES,
Kaouje quinconce 100 000 DDELCD, AV
Construction classe Production de 2000 plants

Zongon Bataré forestiers (A.nilotica, A.


Maissagé
senegal, neem) y compris

formation et équipement
pépiniériste 600 000 DDELCD, AV
plantation de protection et
BIAZ de Dan Gao
d'ombrage PM AV, Population

PM

1 500 000

PM

600 000

300 000

formation des producteurs relais en Protection de la régénération naturelle


(PRN) et en défrichement amélioré à l'échelle de la grappe

1 200 73
000 DDELCD,
RVPAA
Mise en place et formation des comités villageois de gestion des 800 DDELCD,
ressources naturelles (CVGRN) 000 RVPAA
Renforcement de la couverture végétale (haie périmètrales a 1 000 DDELCD,
base de commiphora africana et plantation agro forestière a base RVPAA,
de Gao ou Faidherbia albida) au niveau de 10 champs pilote 000 Population, AV
réfection puits de G. Mainou Kaouje
Augmentation des

superficies cultivables

plantation autour du puits (800 plants d'A.nilotica)

production des plants

d'A.nilotica, Faidherbia albida et du Moringa oleifera (5000)

création des jardins de case a base de Moringa

Formation des producteurs relais en technique simple et individuelle de


récupération des terres (Zai)

plantation de renforcement de la couverture végétale a base de Gao

AV, Population

DDELCD, AV

AV, Population

DDELCD, AV

DDELCD, AV

7
050
S/total 2 000
création pépinière scolaire
et production des 2000 900 DDELCD, COGES,
plants 000 AV
Construction/réfection plantation périmètrales en

Rougougoua classe Ecole de Guidan double rangées 2mx2m


quinconce + renforcement 100 DDELCD, COGES,
Dodo Saboua de la plantation d'ombrage 000 AV
Réfection puits de Moda plantation de protection du 400 DDELCD, AV,
000 Population
puits contre l'ensablement
et des champs contre les
incursions animales (a base
de Commiphora)
Plantation d'ombrage et de

construction BC de protection (2 rangées de 5 100


Guidan Sarki plants de neem) 000 AV, Population
formation des producteurs

apprenants en techniques
CEP Rougougoua
simples et individuelles de

récupération des terres 300


(paillage, Zai) 000 DDELCD, AV
plantation d'ombrage et de

protection (5 plants de 50
neem) 000 AV, Population
formation des producteurs

relais en Protection de la
régénération naturelle
BIAZ de Rougougoua
(PRN) et en défrichement 1
amélioré à l'échelle de la 200
grappe 000 DDELCD, RVPAA
Mise en place et formation
des
comités villageois de
gestion 800
des ressources naturelles 000 DDELCD, RVPAA
(CVGRN)
3
850
S/total 3 000
Dan Mayaki Aménagement des aires évaluation du taux de 150
Dan Zenou de pâturage (site survie 000 DDELCD, AV
CES/DRS) de Dan 250 DDELCD, AV,
Mayaki Dan Zenou et Réfection des ouvrages 000 Population
de Boudou
2
000 DDELCD, AV,
confection des demi-lunes 000 Population
Regarnis et 600 DDELCD, RVPAA,
ensemencement 000 AV, Population
des herbacées
(Cymbopogon

proximus, Pennissetum

pedicellatum, Eragrostis

tremula)
production des 6000 plants 1
de Bauhinia rufescens, 800 DDELCD,
Acacia senegal 000 Population, AV
formation des producteurs

CEP de Dan Mayaki apprenants en technique de 300


Dan Zenou paillage 000 DDELCD, AV
120
plantation périmètrales 000 DDELCD, AV
formation des producteurs

relais en Protection de la
BIAZ régénération naturelle
(PRN) et en défrichement 1
amélioré à l'échelle de la 200
grappe 000 DDELCD, RVPAA
Mise en place et formation
des comités villageois de
gestion des ressources 800
naturelles (CVGRN) 000 DDELCD, RVPAA
plantation de fixation de

berges des ravins menaçant 100 DDELCD, AV,


les villages de Boudou 000 Population
7
320
S/total4 000
Takouida « Habanaye » + fixation des dunes
mouvantes et plantation
Aménagement de l'aire d'Acacia senegal et semis
de pâturage direct de Leptadenia 6
communautaire de pyrotechnica et Leptania 600 DDELCD,
Guidan-Serkin Toudou- hastata 000 Population, AV
Takouida création de pépinière et 4 DDELCD, AV,
500 Population
production des 15 000 000
plants a Serkin Toudou
labour et ensemencement

herbacée (cram-cram,

Eragrostis tremula,

Pennissetum pedicellatum,

Andropogon gayanus) sur 750 DDELCD, RVPAA,


10 ha 000 AV, Population
plantation de renforcement
de la couverture végétale a 150 DDELCD, AV,
base d'Acacia senegal 000 Population
plantation périmètrales en

construction classe / double rangées 2mx2m 100 DDELCD, COGES,


Ecole de Takouida quinconce 000 AV
formation des producteurs

relais en Protection de la
régénération naturelle
(PRN) et en défrichement 1
BIAZ amélioré à l'échelle de la 200
grappe 000 DDELCD, RVPAA
Mise en place et formation
des comités villageois de
gestion des ressources 800
naturelles (CVGRN) 000 DDELCD, RVPAA
14
100
S/total5 000
Sodani formation des producteurs

relais en Protection de la
régénération naturelle
(PRN) et en défrichement 1
BIAZ amélioré à l'échelle de la 200
grappe 000 DDELCD, RVPAA
Mise en place et formation
des comités villageois de
gestion des ressources 800
naturelles (CVGRN) 000 DDELCD, RVPAA
« Habanaye » + labour et ensemencement 350 DDELCD, AV,
000 Population
Aménagement de l'aire herbacée (cram-cram,
de pâturage
Eragrostis trmula,

Pennissetum pedicellatum,

Andropogon gayanus) sur


5 ha
communautaire de
plantation de renforcement
Sodani
de la couverture végétale a
base d'Acacia senegal et 100 DDELCD, AV,
Bauhinia rufescens 000 Population
production des 5 000 plants 1
d'A.senegal et Bauhinia 500 DDELCD, AV,
rufescens 000 Population
3
S/total 6 950
000
Goda2 formation des producteurs

relais en Protection de la
régénération naturelle
(PRN) et en défrichement 1
amélioré à l'échelle de la 200
BIAZ grappe 000 DDELCD, RVPAA
Mise en place et formation
des comités villageois de
gestion des ressources 800
naturelles (CVGRN) 000 DDELCD, RVPAA
plantation d'ombrage et de
100
BC protection 000 AV, Population
« Habanaye » + labour et ensemencement

Aménagement de l'aire herbacée (cram-cram,


de pâturage
communautaire de Eragrostis trmula,
Goda2
Pennissetum pedicellatum, DDELCD,RVPAA,
AV,
Andropogon gayanus) sur 350
5 ha 000 Population
plantation de renforcement
de la couverture végétale a
base d'Acacia senegal et 100 DDELCD, AV,
Bauhinia rufescens 000 Population
production des 5 000 plants 1 DDELCD, AV,
d'A.senegal et Bauhinia 500 Population
rufescens 000
4
S/total 6 050
000
Conseils formation des élus locaux
communaux sur la gestion des
de Ajekoria et ressources naturelles 600
Birnin Lalle FAIC 000 Prestataire
2
Formation des enseignants en éducation environnementale a
000
l'échelle des 7 grappes
000 Prestataire
1
Formation des AV en protection et gestion des ressources naturelles
000
et en techniques récupération des terres
000 Prestataire
1
formation des RV et agents de la DDELCD en évaluation
000 Prestataire
environnementale
000
1
Formation de l'équipe technique en suivi & évaluation
000 prestataire
(coordinateur, CT, RV)
000
1
Formation de la coordination du projet (coordinateur, CT, et RAF)
000 prestataire
en GRH
000
2
Suivi environnemental 000 BEEEI
000
54
TOTAL GENERAL 109
000

CONCLUSION

La politique de sécurité alimentaire des ménages de la ZIP telle que définie


dans le DTF donne priorité à l'augmentation des productions agricoles et
pastorales ainsi que les revenus qui en sont liés, à la disponibilité et à
l'accès aux vivres.

Alors que la sécurité alimentaire, étant un problème structurel, ne doit pas


seulement se limiter à l'augmentation de la production agropastorale mais à
la durabilité des facteurs de production, eux-mémes dépendant d'un
environnement viable.
Cela implique la prise en compte de la dimension environnementale dans la
mise en oeuvre des activités des projets afin de répondre aux enjeux
environnementaux et sociaux soulevés par le projet.

La présente étude, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en place d'un plan
de gestion environnementale, s'est basée sur l'identification et l'analyse des
impacts (positif et négatifs) du projet sur plan biophysique et
socioéconomique, sur l'analyse de la conformité environnementale du
projet avec le cadre juridique national et international et sur l'analyse du
cadre organisationnel (cadre de GRH et cadre opérationnel et technique).
Ce qui a permis de dégager les points forts et les points faibles du projet et
aussi de proposer une stratégie d'intégration des actions
environnementales et un plan d'actions environnementales et sociales, et
permettre ainsi une meilleure prise en comptes des aspects
environnementaux et sociaux dans la mise en oeuvre du PDSA/BA afin de
répondre aux objectifs du développement durable et aux OMD, à la lutte
contre l'insécurité alimentaire et la pauvreté des ménages (surtout les plus
vulnérables), d'une part, et d'autre part, d'assoir une base de suivi
environnemental du projet

Vous aimerez peut-être aussi