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EVALUATION DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE

ET SOCIALE DE LA MINE D’OR D’INATA

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU


MASTER SPECIALISE EN GESTION DURABLE DES
MINES
------------------------------------------------------------------

Présenté et soutenu publiquement le 12 janvier 2012 par

Blaise KOUAHO

Travaux dirigés par :


 Cheick Dramane SAVADOGO
Ingénieur environnementaliste au BUNED
 Marcelin KOUAKOU Ingénieur de
recherche à l’UTER GVEA

Jury d’évaluation du stage :

Président : Boukary SAWADOGO

Membres et correcteurs : Marcelin KOUAKOU


Sévère FOSSI

Promotion [2010/2011]
REMERCIEMENTS
Le présent mémoire est le fruit de la collaboration franche et sincère entre le Ministère de
l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) à travers le Bureau National des
Evaluations Environnementales et de gestion des Déchets spéciaux (BUNED) et la Société de
la Mine de Belahouro à travers son Département Environnement.
Aussi, est-il l’aboutissement d’une franche collaboration avec plusieurs personnes dont les
critiques, conseils, soutiens en tout genre et encouragements, ont contribué à sa réalisation.
Nous tenons à adresser nos remerciements à :

M. OUATTARA Youssouf, Directeur Général du BUNED;


M. SHIRLEY Nick, ex- Responsable du Département de l’Environnement de la mine;
M. SAVADOGO Cheik, mon maître de stage;
M. KOUAKOU Marcelin, mon encadreur au 2iE ;
Mme. SPINATO Salimata, pour sa contribution dans la critique du mémoire;
Tout le personnel du BUNED et celui du Département Environnement de la SMB;
Tout l’ensemble des étudiants du Master Spécialisé Gestion Durable des Mines du 2ie en
particulier messieurs YAMEOGO Désiré, BARO Souleymane, Mme YAYÉ Hadiza et
Mlle. EDOH Grace ;
Tous mes amis et leurs familles :
- M. TANOHE Jacques, Mlle. M’BRA Valérie…;
-M. BROU Richard et Mme BROU née OUEDRAOGO Géraldine ;
- M.SOMA Edmond et Mme. SOMA née DJIGMA Zarra
-M. KOUAKOU Yao Désiré et Mlle ZIAOU Annick Michelle
- les frères et sœurs de l’église Protestante Baptiste Œuvre et Mission Internationale de
Ouagadougou 2 ;
Pour leur soutien sans faille.

DEDICACE
Je dédie ce présent mémoire à Toute la grande famille KOUAHO, représentée par son chef
de famille, mon père KOUAHO M’Beh, ma mère Mme KOUAHO née NIAMIEN Eba
Julienne, mes frères et sœurs : KOUAHO N’daye Hyacinthe, Mme EHOUMAN née
KOUAHO Léontine, KOUAHO Zita Marthe, KOUAHO Emmanuel, KOUAHO Ruth et
KOUAHO Grâce pour leur soutien moral.

i
RESUME

La mine d’Inata, une concession du groupe Avocet mining, est localisée au Nord du
Burkina Faso au dessus du parallèle de 14°N, précisément au Nord- Est à 65 km de la ville de
Djibo et à 220 km au Nord de Ouagadougou. La mine a été mise en œuvre en 2009. Elle
compte six (6) fosses dont deux actuellement en activité, et présente une usine de traitement
du minerai conçue sur le modèle du processus de lixiviation au charbon actif (CIL), une
centrale thermique, une clinique, des camps d’hébergement, des lieux de stockages du
carburant , des explosifs et des produits chimiques.

Le fonctionnement de la mine a des impacts sur l’environnement. C’est pourquoi,


après ces premières années de fonctionnement, nous nous sommes permis d’approcher le
dispositif mis en place pour une gestion respectant les normes environnementales. La méthode
que nous avons utilisée repose essentiellement sur les entretiens et les visites de terrain.

La SMB a élaboré pour la mine d’Inata, un Plan de Gestion Environnementale et


Sociale (PGES), avec plusieurs indicateurs pour le suivi environnemental social : ce qui fait
suite à une Etude d’Impact Environnementale et Sociale (EIES). Pour évaluer ce PGES, six
(6) indicateurs de suivi furent définis: ce sont les indicateurs de contrôle de l’eau surveillance,
de la surveillance de l’air, de l’enregistrement des données météorologiques, de la gestion des
déchets de la mine, de la préservation de la faune et de la flore et du suivi social.

Il ressort de cette étude que la SMB respecte tous ces indicateurs, mais à un niveau moyen
(60%) pour le volet environnemental et faible (40%) pour le volet social ; l’aspect social est
vérifié à travers le suivi de la santé et la sécurité de son personnel et ses activités socio-
économiques avec les communautés villageoises du site minier.

Mais la SMB a toutefois cette obligation d’améliorer ces actions pour la surveillance
environnementale et de surtout respecter certains de ses engagements vis-à-vis de la
population riveraine.

Mots clés : Evaluation, Gestion, Environnement, Social, Surveillance, Santé,


Sécurité, Mine d’Inata

ii
ABSTRACT

Inata mining, Avocet group concession, has located in northern Burkina Faso over the
parallel of 14 ° N, to north-east at 65 km from the city of Djibo and 220 km north of
Ouagadougou. The mine has six pits with two pools currently in operation. Ore processing is
the leaching process with activated carbon. Inata Mining has a power station, one clinic, and
camps accommodation, locations storage of fuel, explosives and chemicals.

Mining operation can cause impact on the environment. That’s reason which we have
allowed to approach, after these first years of functioning, the system in place to manage
compliance with environmental standards. The method we used is based mainly on interviews
and field visits.

Belahouro Society Mining developed Inata mining, Assessment of Environmental and


Social Management to Inata mining, with a number of indicators for environmental
monitoring office: it’s follows after a Study of Environmental and Social Impact Assessment.
To evaluate this Assessment of Environmental and Social Management, six (6) monitoring
indicators was defined: these are the indicators for monitoring water monitoring, air
monitoring, recording weather data, management of waste mine, the preservation of fauna and
flora and social monitoring.

After study we can say that SMB respects all these indicators, with an average level
(60%) for the environmental and low (40%) for the social: social aspect is checked by
monitoring the health and security of staff and socio-economic activities with the village
communities around the mine

However SMB has needed to improve environmental monitoring and to respect meet
some its commitments for local population.

Keys words: Assessment, Management, Environment, Social, Monitoring,


Health, Safety, Inata mining

iii
LISTE DES ABREVIATIONS
BNAF : Brigade nationale Anti- fraude
BUMIGEB : Bureau des mines et de la Géologie du Burkina
BUNED : Bureau National des Evaluations environnementales et de gestion des Déchets spéciaux
CPAF: Centre de Promotion d’Alphabétisation Fonctionnelle
CSPS : Centre de Santé et de Promotion Sociale
CVD : Comité de Développement villageoise
DMA : Déchets Miniers assimilés ou Drainage Mine Acide
EC: Echericha Coli
EIES: Etude d’Impact Environnemental et Social
GPS: Global Positioning System
HFO: Heavy Fuel Oil
HSE: Health Safety Environment
IFC: Industry Foundation Classes
IGB: Institut Géographique du Burkina
IGAME : Inspection Générale des Activités Minières et Energétiques
ITIE : Initiative pour la Transparence des Industries Extractive
LEDES: Laboratoire Eau, Dépollution, Ecosystème et Santé
LNSP : Laboratoire National de Santé Publique
LPDRD : Lettre de Politique du Développement Rural Décentralisé
MCE : Ministère des Carrières et de l’Energie
MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONEA : Office Nationale de l’eau et de l’Assainissement
PANE : Plan d’Action Nationale pour l’Environnement
PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale

PTF : Partenaires techniques financiers


PTS : Particules Total Suspension
RAF : Réorganisation Agraire et Foncière
SCADD : Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable
SMB : Société des Mines de Bélahouro

SOCREGE : Société de Conseil et de Réalisation pour la Gestion Environnementale

SPAI : Sous Produits Agro-industriels


TDR : Terme de Référence
TDS: Total Disolved Salt
TFBH: Tailing Facility Belahouro
TFM: Tailing Facility Mine
UTM: Universal Transverse Mercator

iv
TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ............................................................................................................. i

RESUME .............................................................................................................................. ii

ABSTRACT ......................................................................................................................... iii

LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................. iv

TABLE DES MATIERES ..................................................................................................... v

LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................... ix

LISTE DES PHOTOS ...........................................................................................................x

LISTE DES FIGURES ........................................................................................................ xi

INTRODUCTION .................................................................................................................1

CHAPITRE I : GENERALITES ...........................................................................................3

I. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL ......................................3


1. LE CADRE POLITIQUE............................................................................................3

2. LE CADRE JURIDIQUE............................................................................................4

2.1- Les textes législatifs .................................................................................................4

2.2- Les textes réglementaires .........................................................................................5

3. LE CADRE INSTITUTIONNEL ................................................................................5

3.1- Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable..............................5

3.2- Le Ministère des Carrières et de l’Energie ................................................................6

II. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ................................................7


1. LA PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL .......................................7

2. LES MISSIONS ET ATTRIBUTIONS .......................................................................7

3. L’ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT.........................................................7

III. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ............................................................9


1. L’HISTORIQUE .........................................................................................................9

2. LA CARACTERISATION BIOPHYSIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE DE LA


MINE .................................................................................................................................9

v
2.1- Le contexte biophysique ..........................................................................................9

2.1.1- Les facteurs climatiques ....................................................................................9

2.1.2- L’environnement terrestre ............................................................................... 10

2.1.3- Les ressources en eau ...................................................................................... 10

2.1.4- L’environnement écologique ........................................................................... 12

2.2- La situation socio-économique ........................................................................... 13

3. LA PRESENTATION DES ACTIVITES DE LA MINE D’INATA .......................... 14

3.1- La carrière ............................................................................................................. 14

3.2- L’usine de traitement du minerai ............................................................................ 14

3.3- Les infrastructures de la mine ................................................................................ 16

3.3.1 - La centrale électrique ..................................................................................... 16

3.3.2- Le stockage et la distribution de carburant et lubrifiants .................................. 16

3.3.3- le stockage des explosifs ................................................................................. 16

3.3.4- Le stockage de produits chimiques et équipements .......................................... 16

3.3.5- Les laboratoires de contrôle qualité pour la minéralisation .............................. 17

3.3.6- Le laboratoire Environnement ......................................................................... 17

IV. APERCU DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE....... 18


1. LES BUTS ET OBJECTIFS DU PGES..................................................................... 18

2. LES MESURES D’ATTENUATION ET DE GESTION DES IMPACTS DES


ACTIVITES DE LA MINE .............................................................................................. 18

3. LE CONTROLE ET SUIVI ENVIRONNEMENTAL ............................................... 21

4. LA GESTION DES DECHETS ................................................................................ 21

5. LA SECURITE, L’HYGIENE ET LE PLAN D’INTERVENTION D’URGENCE ... 21

CHAPITRE II: METHODOLOGIE .................................................................................... 24

I. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE .............................................................. 24

II. ETAPE PRELIMINAIRE ............................................................................................ 24


1. LE CADRAGE ......................................................................................................... 24

2. LA CONSULTATION BIBLIOGRAPHIQUE.......................................................... 24

vi
3. LES MATERIELS .................................................................................................... 26

III. PHASE DE TERRAIN ET DE COLLECTE DES DONNEES ................................ 26

IV. PHASE DE TRAITEMENT ET D’ANALYSE DES DONNEES ............................ 28

CHAPITRE III : RESULTATS ET ANALYSES ................................................................. 29

I. RESULTATS ............................................................................................................... 29
1. SUIVI ENVIRONNEMENTAL ................................................................................ 29

1.1- Indicateurs de suivi des rejets de la mine ............................................................. 29

1.1.1- le halde à stérile .............................................................................................. 29

1.1.2- Indicateur de suivi de la déchèterie .................................................................. 30

1.1.3- indicateur de suivi du parc à résidus ................................................................ 32

1.2- Indicateurs de la surveillance de l’eau ................................................................. 32

1.2.1- Le contrôle de la qualité des eaux .................................................................... 36

1.2.3-Captage et traitement des eaux ......................................................................... 39

1.3- Indicateurs de la surveillance de l’air ................................................................. 41

1.3.1-Contrôle des émissions de poussière ................................................................. 41

1.3.2-Contrôle du niveau de vibration ....................................................................... 42

1.3.3- Contrôle du niveau sonore ............................................................................... 42

1.3.4- Indicateurs de contrôle de la consommation d’énergie et de l’émissions de gaz


à effet de serre........................................................................................................... 44

1.4- Indicateur de l’enregistrement des données météorologiques ............................... 45

1.5- Indicateurs de la Préservation de la faune et de la flore........................................ 46

2. SUIVI ET ACTIONS SOCIALES ............................................................................ 47

2.1Ŕ Service Santé ........................................................................................................ 47

2.2- Relations communautaires ..................................................................................... 48

II. ANALYSES .................................................................................................................. 51


1. SUIVI ENVIRONNEMENTal .................................................................................. 51

1.1- Indicateur de suivi de la halde à stérile ................................................................... 51

1.2- indicateur de suivi de la déchèterie ......................................................................... 51

vii
1.3- Indicateur de suivi du parc à résidus ....................................................................... 52

1.4- indicateur de contrôle de la qualité et de la gestion des eaux .................................. 53

1.5- Le contrôle de la qualité de l’air ............................................................................. 54

2. SUIVI SOCIAL ........................................................................................................ 55

3. PROPOSITIONS DE SOLUTIONS .......................................................................... 60

2.1- aspect environnemental .......................................................................................... 60

2.2- aspect social........................................................................................................... 60

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ..................................................................... 62

BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................. 64

ANNEXES ............................................................................................................................. I

viii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Les espèces de faune rencontrées ou signalées dans la zone minier………... 13
Tableau 2 : Mesures d’atténuation et de gestion des impacts des activités de la mine…... 19

Tableau 3 : Synthèse de mesures de gestion proposée……………………………….…... 22


Tableau 4 : Infrastructures et secteurs de la mine visités………………………………... 27
Tableau 5 : indicateurs de suivi environnemental et social………………………………. 28
Tableau 6 : Dimensions de la halde à stérile ……………………….………….…..…….. 29
Tableau 7 : Volume des roches stockées dans la halde à stérile………………….………. 30
Tableau 8 : Volume des différents types de déchets solides de 2010…………….………. 33
Tableau 9 : Qualité des eaux de surface au parc à résidus ……………………..…………. 34
Tableau 10 : Différents forages et leurs coordonnées…………………………….……….. 36

Tableau 11 : Résultats de l’analyse de la qualité de quelques eaux souterraines pour


l’année 2010……………….……………………………………………………………..... 37
Tableau 12 : Mesure du taux de poussière…...………………………………….……...…. 42
Tableau 13 : Données collectées pour le dynamitage……………………...…….………... 43
Tableau 14 : Données météorologiques de la station météorologique pour 2010……..….. 45
Tableau 15 : Synthèse des actions de la SMB pour les villages visités …………………... 49
Tableau 16 : Quelques cas d’engagements non tenus de la SMB envers les villages
délocalisés ………………………………………………………………………………… 56
Tableau 17 : Vérification du taux d’effectivité de la surveillance environnementale ……. 57

ix
LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Vue générale du barrage de Gomdé………………………………………........... 12


Photo 2 : Activité dans la carrière………………………………………………………….. 15

Photo 3 : Usine de traitement………………………….…………………………………... 15


Photo 4 : Halde à stériles…………………………………………………………………... 30
Photo 5 : La déchèterie …..…………………………………………………………….….. 31
Photo 6 : Parc à résidus………………………….…………………………………………. 32
Photo 7 : Stations de traitement……………………………………………………………. 40
Photo 8 : Equipements de contrôle de contrôle de la poussière ………………………….... 41

Photo 9 : Equipements du niveau de vibration et sonore ……….………………………..... 43


Photo 10 : Station météorologique ……………………...……………………………..…... 46
Photo 11 : Préservation de la flore ………………………………...………………………. 47

Photo 12 : Actions sociales de la SMB…………………………………..………………... 50


Photo 13: Situations anormales à la déchèterie ……………….....……………………...... 52
Photo 14: Situation anormale au niveau du barrage………………………………………. 54

x
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Occupation des terres de la zone d’Inata en 2002, province de Soum ………. 11
Figure 2 : Schéma d’illustration de la lixiviation et de l’élution ………………………… 15

Figure 3 : Localisation de la zone d’étude ………………………….………….………… 25


Figure 4 : Gestion des déchets de la mine……………………………………..………….. 31
Figure 5: Consommation en eau souterraine pour l’année 2011…….………………….... 39
Figure 6 : Consommation en eau de surface pour l’année 2011…………………………... 39
Figure 7 : Taux de consommation d’énergie de la mine……………………………..……. 44

Figure 8 : Quantité d’émission du CO2……………………..…………………………...... 45


Figure 9 : Consultations et les cas de maladies d’avril à juin 2011…………………...…. 48
Figure 10 : Cycle schématique des cyanures et de l’eau dans l’usine de production …….. 53

xi
INTRODUCTION

Contexte et justification

Le Burkina Faso, avec un contexte géologique favorable à l’exploitation des


ressources minières, est en phase de devenir un pays minier.
Mais le développement du secteur soulève de nombreux défis d’ordre environnemental
et social. Pour mieux contrôler cette question des mines, répondre à une nécessité vitale et
impérative pour les populations locales et protéger l’environnement, le pays opte pour la mise
en place d’une politique minière et environnementale. Ainsi pour accepter la faisabilité d’un
projet minier, il est exigé aux différentes compagnies minières un rapport de réalisation
d’étude d’impact environnemental et social dans lequel sera défini un plan de gestion
environnementale et sociale.
Dans le cadre de la surveillance et du suivi du Plan de Gestion Environnementale et
Sociale (PGES) de la mine de Belahouro, le Bureau National des Evaluations
environnementales et de gestion des Déchets spéciaux (BUNED) dont la mission est de
coordonner la mise en œuvre du suivi de la politique nationale en matière d’évaluation
environnementale, d’inspecter et de gérer les déchets spéciaux, va effectuer une mission
d’inspection environnementale sur les mines du Burkina Faso. Et c’est dans le cadre du suivi
du PGES que s’inscrit la présente étude qui évalue le Plan de Gestion Environnementale et
Sociale de la mine d’or d’Inata.

Problématique

A l’exemple des pays du Sahel, le Burkina Faso tentent de saisir l’opportunité des
nouveaux projets miniers afin de stimuler sa croissance économique. Mais ce secteur
caractérisé par l’existence de grandes compagnies d’exploitation et de mines artisanales,
posent d’énormes problèmes d’ordre environnemental (pollution, perte de végétation…) et
socio-économique : en effet bien qu’elles augmentent leur productivité, les sociétés minières
se contentent très souvent de la construction de quelques écoles, dispensaires, barrages pour
les populations alors que ces dernières sont privées de leurs terres cultivables, assistent à la
dégradation de leur environnement et à la profanation de leurs lieux de cultes...
Fort de cette situation, d’importantes études environnementales et sociales ont été menées en
vue d’atténuer les impacts des activités des mines sur l’environnement.

1
Cependant le constat est que la mise en œuvre de ces mesures n’est pas effective comme il se
doit. Aussi, le BUNED a très souvent été confronté au problème de moyens techniques et
financiers dans la mise en œuvre de ses missions. Face à cette situation, nous nous sommes
posés au sujet de la mine d’Inata qui est notre zone d’étude, les questions suivantes: quel est
l’état environnemental et social dans la mine ? Comment la SMB applique t- elle son PGES ?
D’où l’intérêt de cette étude d’évaluer le Plan de Gestion Environnementale et Sociale de la
mine d’Inata.

Objectifs de l’étude

L’objectif principal de l’étude est l’amélioration de la mise en œuvre du PGES de la


mine d’or de Belahouro, en rapport avec les exigences réglementaires du pays, de la politique
environnementale et sociale de la compagnie.
Cet objectif principal consiste en une évaluation systématique et objective des activités de
l’entreprise à savoir :
 Contrôler et suivre certains paramètres environnementaux et sociaux contenus dans le
PGES ;
 proposer quelques recommandations afin d’améliorer certaines actions de la
compagnie dans le suivi environnemental et social

La rédaction de ce mémoire se structure autour de trois (3) grandes parties :


 d’abord les généralités ;
 puis la méthodologie
 et enfin les résultats et l’analyse.

2
CHAPITRE I : GENERALITES

I. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL


Le Burkina Faso s’est doté progressivement d’un arsenal juridique important en
matière environnementale dont les fondements juridiques se trouvent dans la constitution, les
lois et règlements et dans certaines conventions internationales (SOCREGE, 2005 ; in Diane
2011). Toutefois cette base juridique présentant des insuffisances, l’Etat burkinabé a recours
aux exigences des partenaires techniques financiers (PTF), notamment la Banque mondiale et
aux bonnes pratiques pour les compléter. Le Pays a ainsi entrepris de nombreuses initiatives
dans le domaine juridique pour la promotion et la protection de l’environnement. Les lois et
les textes réglementaires suivants ont été élaborés et adoptés : le Document de Stratégie
Globale en matière d’Environnement et d’Eau, le Code de l’Environnement, le Code
Forestier, le Code Minier etc.
Et c’est dans ce contexte politique et juridique comportant les orientations, les
différentes lois, les décrets et les conventions, que se sont appuyés plusieurs acteurs sous la
direction de la Société de Conseil et de Réalisation pour la Gestion Environnementale
(SOCREGE), pour la conduite de l’Etude d’Impact environnemental et social du projet minier
d’Inata qui a produit un rapport assorti d’un plan de gestion environnementale et sociale.

1. LE CADRE POLITIQUE
Pour les politiques en matière de gestion de l’environnement et du développement durable
nous pouvons citer:
 Le Plan d’Action Nationale pour l’Environnement (PANE) : document de
référence dans la planification des actions liées à l’environnement et dans
l’amélioration du cadre de vie. Ce plan vise à assurer la recherche d’un équilibre
socioéconomique et la contribution de l’autosuffisance et sécurité alimentaire pour
les populations ;
 La Lettre de Politique du Développement Rural Décentralisé (LPDRD) définie un
développement rapide du potentiel productif impliquant la préservation de
l’environnement ;
Dans le cadre de la promotion de la bonne gouvernance par exemple, la gouvernance locale
nous notons :

3
 La Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) se veut
de formuler une politique économique et sociale cohérente, traduit par une croissance
pro-pauvre de 10%, fondement d’un développement durable pour la période 2011-
2015 et qui s’exprimera par une promotion du secteur privé, d’infrastructures
économiques, de finances publiques, une bonne gouvernance, un développement rural
et de l’environnement et un développement du capital humain ;
 La politique Nationale de l’Environnement ;
 La Stratégie Nationale d’Assainissement.
 L’initiative pour la transparence des industries extractive (ITIE), qui vise à améliorer
la transparence des revenus des activités extractives des pays riches en ressources
pétrolières, gazières et minières, et dont le Burkina est signataire depuis 2008, et
bénéficie de statut de pays candidat depuis mai 2009.
La compagnie minière (SMB) a une politique environnementale (Figure 1 ; annexe 1) dont les
différents termes, lui servent d’appui et de référence pour la protection de l’environnement.

2. LE CADRE JURIDIQUE

2.1- Les textes législatifs


Les principaux textes législatifs à prendre en considération dans le cadre de cette étude
sont :
- le code de l’environnement du 30janvier 1997 ;
- le code forestier du 31 janvier 1997;
- le code minier 08 mai 2003.
Ces textes législatifs et d’autres sont résumés dans le tableau 1 (annexe I).

La constitution
Le principe de protéger l’environnement dans le cadre institutionnel et législatif du Burkina
Faso est exprimé dans la constitution du 11 juin 1991 à travers :
 L’article 14 qui consacre les ressources naturelles comme patrimoine national et leur
utilisation rationnelle pour l’amélioration des conditions de vie.
 L’article 29 quant à lui reconnait le droit du citoyen à un environnement sain. Il met à
la charge de l’Etat des obligations envers les citoyens ; en contrepartie de ces droits,

4
les citoyens ont l’obligation de protéger, de défendre et de faire la promotion de
l’environnement.
 L’article 30 octroie le droit au citoyen d’initier une action ou d’adhérer à une action
collective sous forme de pétition contre des actes portant atteinte à l’environnement ou
au patrimoine culturel ou historique.

2.2- Les textes réglementaires


Du point de vue réglementaire, il existe plusieurs décrets qui assurent la mise en
œuvre du code de l’environnement:
- le décret N° 2001-342/PRES/PM/MEE du 17 juillet 2001 portant champ
d’application, le contenu et la procédure de l’étude ou la notice d’impact sur l’environnement
stipule en son article 3, que « les activités susceptibles d’avoir des impacts significatifs sur
l’environnement sont soumise à l’avis préalable du Ministre chargé de l’environnement. l’avis
est établi sur la base d’une étude d’impact ou notice d’impact sur l’environnement »;
- Le décret N°98-322/PRES/PM/MEE/MCIA/MEM/MS/MATS/METSS/MEF du 28
juillet 1998, portant condition d’ouverture et de fonctionnement des établissements
dangereux, insalubres et incommodes qui en son article 7 prévoit d’associer une étude
d’impact sur l’environnement qui mentionnera les mesures envisagées par le demandeur pour
supprimer, limiter, ou compenser les inconvénients de l’établissement et indiquera les coûts
estimatifs ; et à chaque exemplaire de demande fournie ;
- Le décret N°2001-185/PRES/PM/MEE du 7 mai 2001, portant fixation des normes
de rejets de polluants dans l’air, l’eau et le sol. Il fixe à ses articles 6, 10, 11 respectivement,
les normes de déversement des eaux usées des égouts et eaux de surface;

3. LE CADRE INSTITUTIONNEL

3.1- Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable

Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) est crée par le


décret n°2008-822/PRES/PM/MECV du 22 décembre 2008, suite à la ré-nomination
(réorganisation) du Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie (MECV) qui fut crée
par décret n°2002-457/PRES/PM du 28 octobre 2002. Le MEDD est le garant de la

5
coordination institutionnelle de la qualité de l’environnement au Burkina Faso. Il est composé
de (tableau 4, annexe 1):
- La Direction Générale de l’Amélioration du Cadre de Vie (DGACV) ;
- La Direction de la Conservation de la Nature (DGCN) ;
- La Direction d’Evaluation Environnementale (DEE) qui est remplacé par le BUNED ;
- Le Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable
(SP/CONEDD);
- La Direction Générale des Eaux et Forêts (DGEF)
Son organisation est répertoriée dans le tableau 2 (annexe 1). Le BUNED qui remplace la
Direction d’Evaluation Environnementale (DEE), dans la nouvelle nomination (MEDD).

3.2- Le Ministère des Mines, Carrières et de l’Energie


Le ministère des carrières et de l’énergie (MCE), crée par décret N°2008-864/PRES/PM du
31 décembre 2008, l’énergie a pour mission la mise en œuvre et le suivi de la politique du
Gouvernement en matière de mines, de carrières et d’énergie. Le MCE (tableau 3, annexe 1)
A ce titre il est chargé:
En matière de mines et de carrières de : l’élaboration des stratégies de développement des
carrières ; l’application de la politique de valorisation des substances minérales ; la
valorisation de la recherche minière ; l’application de la politique de recherche géologique et
minière et du contrôle de son exécution ; la promotion, de la coordination, du contrôle et du
suivi des activités relatives à la recherche, à la mise en valeur et à l’utilisation des ressources
minérales ; la collecte et de la diffusion de la documentation technique relative à l’industrie
minérale ; l’élaboration des normes et du contrôle de leur application la négociation, en
collaboration avec les Ministères compétents, des conventions d’investissements miniers
entre l’Etat et les entreprises minières ; la prise en compte des études et notices d’impact sur
l’environnement, dans les projets et programmes de développement…

En matière d’énergie de: l’élaboration et l’application de la législation et de la


réglementation en matière de recherche, de production, d’approvisionnement et de
distribution des produits énergétiques en relation avec les ministères compétents ; la création,
de l’équipement et du contrôle des infrastructures énergétiques ; du contrôle de la production,
de l’approvisionnement et de la distribution des énergies conventionnelles en relation avec les
Ministères compétents ; la promotion des économies d’énergies.

6
II. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

1. LA PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL


Le Bureau National des Evaluations Environnementales et de Gestion des Déchets Spéciaux a
été créé par application du décret n°2008-822/PRES/PM/MECV du 22 décembre 2008 portant
organisation du Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie. C’est une structure de
mission directement rattachée au Secrétariat Général du Ministère de l’Environnement et du
Développement Durable. Il est localisé actuellement sur l’avenue du Dr KWAME N’Krumah
en face de l’agence de la compagnie aérienne "Air Burkina".
Les dispositions de l’Arrêté n° 2010-029 /MECV/SG/ BUNED régis les missions,
attributions, organisation et fonctionnement du BUNED.

2. LES MISSIONS ET ATTRIBUTIONS


Le BUNED a pour mission la coordination de la mise en œuvre et du suivi de la politique
nationale en matière d’évaluation environnementale, d’inspection environnementale et de
gestion des déchets spéciaux. A ce titre il est chargé entre autres de :
- La mise en œuvre des stratégies nationales en matière d’évaluation environnementale
et d’inspection environnementale ;
- La promotion de la pratique des évaluations environnementales en collaboration avec
les autres structures du Ministère ;
- Du suivi et de la surveillance des projets et programmes ayant fait l’objet d’évaluation
environnementale ;
- L’organisation et de la conduite des inspections environnementales sur tout le
territoire national ;
- L’élaboration et de la mise en œuvre du Plan National de gestion des déchets
spéciaux ;
- L’appui conseil aux structures productrices de déchets spéciaux et de celles agréées et
spécialisées dans la gestion des déchets spéciaux.

3. L’ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
Dans son organisation, Le BUNED comprend une Direction Générale qui coiffe trois (03)
Directions Techniques : la Direction des Evaluations Environnementales (D.Ev.E), la

7
Direction des Inspections et des Audits Environnementaux (DIAE) et la Direction de Gestion
des Déchets Spéciaux (DGesDS non encore fonctionnelle), un Secrétariat, un Service
Administratif et Financier(SAF), un Service des Archives et de la Documentation (SAD, non
encore fonctionnel).
Le BUNED est placé sous l’autorité d’un Directeur Général qui a sous son autorité l’ensemble
du personnel du BUNED. Il assure l’animation, l’orientation, la coordination, le contrôle et
l’évaluation des Directions Techniques et signe tous les actes du BUNED.
Actuellement, seule la Direction des Evaluations Environnementales (D.Ev.E) et la Direction
des Inspections et des Audits Environnementaux (DIAE) sont fonctionnelles.
La DEvE a pour rôle de promouvoir la pratique des évaluations environnementales en
collaboration avec les autres structures du Ministère, d’élaborer et de mettre en œuvre les
guides dans le domaine de l’évaluation environnementale notamment en matière d’études ou
de notice d’impact, d’audit environnemental et d’évaluations environnementales stratégiques,
d’examiner et d’analyser les rapports d’évaluation environnementale. Elle est également
chargée du suivi et de la mise en œuvre des PGES, de l’élaboration et de la mise en œuvre des
protocoles de suivi des PGES.
La DIAE quant à elle est chargée d’élaborer, de diffuser et de mettre en œuvre les guides dans
les opérations d’inspection environnementale sur tout le territoire national, de suivre et de
mettre en œuvre les prescriptions résultant des inspections environnementales, de réaliser
l’audit et le bilan dans le domaine environnemental.

8
III. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

1. L’HISTORIQUE
La société BHP Minerals International Ltd, s’est vue octroyer en 1994, le permis
original d’exploration de Belahouro sur une superficie de 1660 km2. Elle a ensuite conclu un
accord de coentreprise (joint venture) avec Resolute Limited, pour la période de 1998 à 2001.
Et ce joint Venture Resolute- BHP était d’axer plus les travaux de recherche (exploration) sur
le gisement d’Inata, pour une identification des prolongements minéralisés éventuels et faire
ressortir les ressources additionnelles de Soum. A partir de 2001, Resolute est alors devenue
le seul opérateur du projet et cela jusqu’en Février 2004.
En Mars 2005, Golbelt Ressources Ltd va acquérir la propriété d’Inata et d’autres intérêts de
Resolute au Burkina Faso. en 2007, Golbelt à son tour vendra ses intérêts à Wega mining AS
(société norvégienne) dont ses projets ouest africains et le projet d’Inata, seront rachetés en
Juin 2009, par Avocet Mining PLC.
La SMB (Société des Mines de Bélahouro) créée en 2007, est détenue à 90% par Avocet
Mining PLC et 10% par le gouvernement du Burkina Faso. La mine d’Inata fut coulée son
premier lingot d’or le 20 Décembre 2009, suite aux travaux débutés en Décembre 2008, et les
opérations de traitement en Décembre 2009. La mine fut officiellement inaugurée le 8 avril
2010 par son Excellence le Premier Ministre, Tertius Zongo.
La SMB tenant bénéficiaire de la mine d’Inata, par décret N°2007-
339/PRES/PM/MCE/MFB/MEDEV/MECV, dispose à nos jours, une autorisation d’exploiter
allant jusqu’au 24 mai 2027.

2. LA CARACTERISATION BIOPHYSIQUE ET SOCIO-


ECONOMIQUE DE LA MINE

2.1- Le contexte biophysique

2.1.1- Les facteurs climatiques


Le site d’Inata est situé dans une zone caractérisée par un climat sahélien et dont la
hauteur de pluie annuelle inférieure à 600 mm, est repartie sur quatre mois avec une grande
variabilité interannuelle et spatio-temporelle des pluies. La température est d’une moyenne de

9
41° à 42°; avec 44°C aux mois les plus chauds et 11°C, comme température minimale en
janvier, décembre. La vitesse des vents est en moyenne de 1 à 3 m/s, avec un régime à
prédominance de vent sec (harmattan) ; c’est en période de pluies que les vents sont humides
(juin Ŕseptembre).

2.1.2- L’environnement terrestre


La géologie: le permis d’exploration de Belahouro est divisé en trois domaines géologiques
principaux dont le contexte volcano-sédimentaire de Damba-Inata, le bassin de Belahouro-
Sona et le domaine volcanique de Fetekole. La minéralisation du site d’inata de type
filonienne (veines de quartz), connait un contrôle structural marqué par un shear zone. La
lithologie se compose de formations volcano-sédimentaires (shane, schiste) et intrusives
(microdiorite, microgranodiorite).

La géomorphologie: les sols (figure 1) présentent plusieurs facteurs qui limitent leur
exploitation agricole dont les conditions d’enracinement, la disponibilité de l’oxygène au
niveau des racines et le risque d’érosion. Le terrain de la zone d’étude est relativement plat
avec un relief suivant la topo séquence du milieu, caractérisée par de pentes fortes (collines,
crêtes et versants) et de pentes faibles (glacis et vallées) : les collines occasionnellement
latéritiques s’élèvent généralement à 40 m au dessus de la moyenne de 330m d’altitude de la
plaine environnante.

La pédologie: la zone minière d’Inata met en évidence une hétérogénéité de sols relatifs à la
nature morphologique et la valeur agricole. Ainsi nous avons : la classe des sols minéraux
brutes (lithosols sur cuirasse ferrugineuse) ; la classe des sols peu évolués ; la classe des sols à
sesquioxydes de fer et/ou de manganèse ; la classe des sols hydromorphes.
Ces sols cités ci-dessus, présentent plusieurs facteurs qui limitent leur exploitation agricole.
Ces facteurs sont : les conditions d’enracinement, la disponibilité de l’oxygène au niveau des
racines et le risques d’érosion.

2.1.3- Les ressources en eau


Les eaux de surface : les cours d’eau éphémères de la mine d’or d’Inata font partie du bassin
du fleuve Niger et coulent seulement après de fortes pluies pendant la saison humide. La zone
est traversée par deux principaux cours d’eau qui drainent un bassin versant assez important
appelé le Beli (affluent du fleuve Niger). Ces cours d’eaux sont :

10
 le Kalal Ndjouma, long de 20 km, de direction Ouest Ŕ Est, et coule entre les altitudes
334 et 285 m ;
 le Fourouwali, de direction Sud- Nord, passe au droit du village de Filio et coule entre
les altitudes 310 et 285 m.
La source permanente d’eau de surface dans le voisinage de la mine est le barrage de Gomde
dont le stockage en eau est fonction de la saison pluvieuse annuelle. Ce barrage (photo 1)
représentant la plus grande source d’approvisionnement en eau de l’usine, se situe dans un
rayon de 50 km autour de la mine.

Figure 1 : Occupation des terres de la zone d’Inata en 2002, province de Soum (IGB, 2002)

11
Photo 1: vue générale du barrage de Gomdé

Les eaux souterraines : les eaux souterraines sont en générale confinées dans le substratum
rocheux fracturé à une profondeur d’environ 35m sous la surface dans les vallées ou plus en
profondeur sur un terrain plus élevé. L’alimentation en eau des populations riveraines de la
zone d’étude se fait par des forages, un puits busé et par des prélèvements directs dans les
mares et les cours d’eau.

2.1.4- L’environnement écologique


La flore : la végétation (figure 1) autour du site est généralement rare. Les ressources
forestières sont fortement dégradées ; 171 hectares de steppe arbustive constitués de brousses
tigrées sont les seuls réservoirs en produits ligneux et non ligneux pour la satisfaction des
besoins des populations et pour des besoins de pâturage lorsque les strates herbeuses sont
complètement épuisées. Comme exemples de quelques steppes (herbeuses et/ ou arbustive),
rencontrées sur le site d’Inata on peut citer : le Cenchrus Biflorus, Accacia Tortilus ssp.
Raddiana laeta, Enchinochloa stagnina .

La faune : elle a subi une pression anthropique intense et a pratiquement disparu, à


l’exception de l’avifaune elle-même peu diversifiée. La liste des principales espèces de faunes
du site minier est présentée dans le tableau ci- dessous (tableau 1).

12
Tableau 1 : les espèces de faune rencontrées ou signalées dans la zone minier
Nom commun Genre Espèce Famille
PETITS MAMIFERES
Lièvre, Proussefus Angolensis Pteropodidae
Chacal, Civetticis Civetta Viverridae
Civette, Felis silvestris felidea
chat sauvage, Xerus erythropus scinridea
Ecureuil, Cricetomys ganbianus cricetomydae
Hyène rayé, phacocerus aethiopicus hyaenidea
Gazelle à front roux, Lepus
Porc-épic Rongeur porcin hystrcidea
REPTILES
Varan du Nil, varanus niloticus varanidea
Varan de savane, varanus exanthelatiaus varanidea
Vipère,
Python de Sebba, python sebbae boadea
Tortue
POISSONS
Carpe, tilapia zillii cichlidae
Silure, clarias clariidea
Anguille

2.2- La situation socio-économique


La zone du projet présente une population dont les principaux groupes ethniques sont les
Sonrhaï ou Marensé qui sont les autochtones, les Mossi, les Peulh, les Bella et le Fulsé. La
principale religion pratiquée par l’ensemble de la population est l’islam. Les activités se
limitent au pastoralisme et à l’agriculture pluviale dont les cultures sont principalement celles
du mil, sorgho, le haricot, le sésame et l’arachide. Le système d’élevage reste traditionnel et
extensif. La pratique de l’orpaillage est une survivance pour cette population; et autour de
cette activité d’orpaillage s’organisent cependant des activités secondaires telles que le petit
commerce, l’artisanat, la pêche etc. Les infrastructures sociales (sanitaires, éducatives…) sont
très insuffisantes.

13
3. LA PRESENTATION DES ACTIVITES DE LA MINE
D’INATA

Les zones d’activités à proprement dite de la mine se structure en trois parties distinctes :
 Une zone « carrière » dédiée à l’extraction
 Une zone de traitement abritant l’usine de traitement de minerai avec ses différentes
composantes
 Et une zone abritant les infrastructures indissociables de la mine.

3.1- La carrière
Cette mine est à ciel ouvert avec exploitation sélective, et compte au total six fosses
(Figure 1, annexe 3) que sont les fosses de South Pit, Far Pit, Minfo, Sayouba, Inata Nord et
Inata centrale (photo 2). Le principe de l’exploitation du site de la carrière est le suivant :
 Décapage (découverte, stériles) et mise en merlon de la terre végétale ;
 Extraction du minerai ;
 Reprise des matériaux extraits par chargeur ;
 Stockage du minerai à différentes teneurs (forte, faible);
 Reprise du minerai pour le traitement à l’usine ;
 Concassage des blocs de roches contenant le minerai ;

3.2- L’usine de traitement du minerai


L’usine de traitement (photo 3) conçue sur le modèle du processus de lixiviation au
charbon actif (CIL), pour un traitement du minerai oxydé « argileux », doit faire un taux de
production d’un (1) million de tonnes par an, avec une récupération d’environ 80.000 onces
d’or. La capacité actuelle de la production de l’usine est entre 7000 à 8000 tonnes par jour,
d’où 340 tonnes/h. La maille de libération de l’or est de 15µm. Le procédé de traitement est
divisé en deux unités (figure 2):
- L’unité de lixiviation où a lieu le processus appelé "adsorption" ;
- L’unité de l’élution où a lieu le processus de "désorption".

14
Photo 2 : Activité dans la carrière Photo 3 : Usine de traitement

UNITE DE L’ELUTION UNITE DE


LIXIVIATION

Cyanure
Charbon actif +Oxygène

Eau+HCl+NaOH+
Cyanure

Figure 2 : Schéma d’illustration de la lixiviation et de l’élution (Nshagali, 2011)

15
3.3- Les infrastructures de la mine

3.3.1 - La centrale électrique


La centrale électrique (photo 1, annexe 2) est composée de : deux (2) groupes électrogènes
6M 25, 1,800kW, 11Kv à 50Hz fonctionnant sur HFO ; deux groupes (2) diesel 3512B HD,
1,200KW continue, 11Kv 50Hz (avec système de Point mort/Démarrage). L’énergie est
distribuée sur les lignes aériennes de 11 kilovolts avec les transformateurs dans le domaine, et
générée par cinq générateurs dont la puissance s’élève à 100000 kwh/ jour en moyenne.

3.3.2- Le stockage et la distribution de carburant et lubrifiants


Le dépôt d’hydrocarbure (photo 2, annexe 2) est sous la responsabilité entière de la
compagnie TOTAL. Ce dépôt présente les types de produits tels que le gasoil qui est le plus
utilisé, l’essence et les lubrifiants dont nous avons trois (3) catégories : huile de moteur (le
plus consommé), huile de transmission et huile hydraulique.

3.3.3- le stockage des explosifs


Les explosifs sont des produits chimiques utilisés pour le dynamitage de la roche. Le stockage
des explosifs étant sous la responsabilité de la société sous traitante AEL (African Explosif
Limited), est situé à environ 0,5km de l’usine, et comporte une zone réservée aux explosifs et
une autre séparée pour les détonateurs.
Parmi les produits explosifs stockés, nous avons du nitrate d’argent (en granulat) exposé à
l’air libre dans des sacs (photo 3A, annexe 2) dont l’intérieur est hermétiquement protégé d’un
caoutchouc. Les détonateurs (type NONEL ; photo 3B; annexe 2) et d’autres explosifs sont
gardés dans un conteneur sécurisé par une barrière en béton.

3.3.4- Le stockage de produits chimiques et équipements


La mine d’Inata présente plusieurs points de stockage de produits chimiques et équipements.
Comme produits stockés, nous avons le plomb, la chaux, le borax, le charbon, le
mangnofloc…
L’ensemble de tous les produits chimiques dont le stockage et la distribution sont sous la
responsabilité du service de stockage, est résumé dans le tableau 1 (annexe 2).

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Les produits chimiques et équipements sont stockés dans des citernes, dans l’entrepôt (photo
4, annexe 2) et à l’air libre.

3.3.5- Les laboratoires de contrôle qualité pour la minéralisation


La mine d’Inata dispose d’un laboratoire équipé et spécialisé pour des analyses et mesures
géochimiques, métallurgiques, etc. Cette disposition permet de répondre aux contrôles et
vérifications périodiques et également la qualité en teneur de l’or dans pour les différentes
zones.
Signalons également la présence d’autres infrastructures tels que :
 Une clinique équipée avec un bureau, une salle d’urgence et une salle d’hospitalisation
(photo 5, annexe 2)
 Des camps d’hébergement pour le personnel (photo 6, annexe 2);

3.3.6- Le laboratoire Environnement


Dans ce laboratoire sont effectués l’analyse, la mesure (teneur, quantité, acidité, turbidité) et
le dosage de produits chimiques (métaux lourds, cyanure, mercure etc.) contenus dans les
eaux en provenance de l’usine et du barrage à partir de certains équipements (photo 7, annexe
2).

17
IV. APERCU DU PLAN DE GESTION
ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Le plan de gestion environnementale et sociale ici présentée, est celui défini dans le
rapport de faisabilité environnementale de l’année 2005, pour l’ancienne compagnie Resolute
West Africa; cela a été fait à la suite de l’étude d’impact environnemental effectuée par le
consultant (SOCREGE).

1. LES BUTS ET OBJECTIFS DU PGES


Le programme de gestion environnementale et sociale, est normalement dans la suite logique
du PGES initial (SOCREGE 2005) réactualisé toujours de façon régulière depuis la
construction de la mine. Le plan regroupe toutes les activités et dispositions entreprises par la
SMB, afin de :
 contrôler et surveiller l’environnement en évaluant de façon large et prospective, pour
chaque composante, les impacts environnementaux et sociaux des activités futures du
projet ;
 identifier les risques associés aux différentes interventions du projet dans les systèmes
de production ciblés ;
 prévoir une grille d’évaluation des projets ainsi que des mesures d’atténuation ou de
compensation ;
 prévoir une grille des mesures d’atténuation ou de compensation ;
 suivre l’efficacité et l’effectivité de ces mesures d’atténuation du projet ;
 assurer le maintien des relations avec les parties concernées (Autorités, population,
ONG etc…) afin de prévenir et gérer les accidents potentiels.

2. LES MESURES D’ATTENUATION ET DE GESTION


DES IMPACTS DES ACTIVITES DE LA MINE
Les mesures envisagées par la compagnie en vue de maitriser, atténuer, ou éventuellement
compenser les conséquences dommageables de l’exploitation du minerai d’or sont résumées
dans le tableau 2.

18
Tableau 2 : mesures d’atténuation et de gestion des impacts des activités de la mine
Milieux Données ou aspects
Activités
ATMOSPHERIQUE Météo Installation de petite station météorologique mesurant au minimum la pluviométrie et les températures : cela
permettra de suivre le bilan hydraulique du procédé et d’établir les phénomènes hydrologiques du site.
Qualité de l’air Mesures de concentrations de poussières au niveau des carrières, des villages de Inata, Filio et Sona.
Bruit et vibration Mesures dès les opérations des niveaux de bruit et de vibrations à proximité des installations du projet (sites des
villages d’Inata, Filio et Sona)
AQUATIQUE Hydrologie Suivi du régime hydrologique du Beli
Niveaux des nappes  Installations de puits ou forages d’observation et de contrôle de la qualité des eaux souterraines au niveau
phréatiques et qualité de l’usine.
des eaux souterraines  Mesures régulières de forages existant dans les villages riverains
 Surveiller les variations de la qualité des eaux en proximité des carrières ou d’autres ouvrages.
 Contrôler l’eau potable destinée à la consommation humaine (dans les villages).
 Le pH sera fréquemment mesuré
Eaux de surface  Echantillonnage de la qualité physico-chimique des eaux de surface au niveau du barrage, de certains
points de surface (Kala Ndjouma, Fourouwali), et de quelques marigots, les écoulements en provenance
de l’usine (excédents du procédé), de la carrière, du halde à stérile et du parc à résidus.
 Mesure fréquente du pH, la conductivité, matière en suspension, cyanures, arsenic, hydrocarbures…
ECOLOGIQUE Faune et flore - Réalisation de campagnes de surveillance et d’observations générales sur la faune et la flore.
- Collaboration avec des ONG ou des étudiants dans le cadre de leurs travaux de recherche

19
Tableau 2 : suite
Milieux Données ou aspects Activités
PHYSIQUE Contrôle de l’érosion  Observations visuelles de routine comme prévention aux phénomènes précoces d’érosion, afin d’apporter
des corrections
 Inspections régulières des structures de contrôle du ruissellement
 Echantillonnage et analyse des eaux de ruissellement au niveau de sites sensibles
Relation avec la Maintenir de bonnes relations avec la population locales
HUMAINS, SOCIO- communauté L’agent en charge de l’environnement sera directement responsable de la gestion des aspects relationnels avec les
ECONOMIQUE populations

Dédommagement Payer un montant compensatoire adéquat aux individus qui auraient subit une perte de gain ou toute autre
conséquence dommageable, dont les noms seront enregistrés dans un registre
Réunions d’information Maintenir un dialogue de bonnes relations avec les populations locales et les autorités par des réunions
d’informations régulière ; création d’un comité consultatif permanent avec toutes les parties concernées.
Participation au En fonction du budget disponible : réhabilitation des voies de communication ; installation des forages de puits
développement pour l’alimentation en eau ; réfection de centres de santé, d’écoles, mosquée ; la plantation d’arbres et autres
communautaire projets plausible et réalisable.
Suivi des aspects socio- Suivi d’indicateurs socio-économiques pertinents (emploi, population et immigration, santé, développement
économiques d’infrastructure)
Suivi perturbateurs potentiels du milieu social (circulation, détérioration des eaux de surfaces, niveau de bruit
etc.)

20
3. LE CONTROLE ET SUIVI ENVIRONNEMENTAL
Le contrôle continu des indicateurs pour la qualité de l’environnement sera une partie
essentielle des opérations de la mine d’Inata. Ce programme de suivi permettra d’une part de
détecter rapidement le fonctionnement anormal d’une activité particulière et d’autre part de
confirmer l’équilibre environnemental du projet. Le tableau 3 nous présente le programme de
suivi défini par la compagnie, pour la vérification d’informations sur des récepteurs de
l’environnement (physique et humain), susceptible d’être influencés par les activités de la
mine.

4. LA GESTION DES DECHETS


Le développement et l’exploitation de la mine de Inata, génèrent plusieurs types de déchets
(déchets miniers, déchets solides ménagers, industriels, et déchets spéciaux etc.). Ce
programme de la gestion des déchets est en conformité avec la législation en
vigueur notamment les prescriptions de la loi N°005/97/ADP du 30 janvier 1997, portant code
de l’environnement au Burkina Faso.
La gestion et le mode d’élimination des déchets non miniers par la compagnie sont résumés
dans le tableau 1 (annexe 3). Dans le cas de la gestion des déchets miniers et potentiel acide,
le département Environnement ayant un registre des données sur la quantité de stérile
produites tout au long du projet, aura la responsabilité de suivre la manière dont les dépôts de
stériles sont construits par le département minier et ses sous-traitants. Aussi des tests de
potentiels acide sur les stériles seront effectués pour vérifier le niveau ou l’importance du
problème de drainage acide.

5. LA SECURITE, L’HYGIENE ET LE PLAN


D’INTERVENTION D’URGENCE
Les mesures ou les grandes lignes du plan de prévention contre les incidents et
accidents, les interventions d’urgence, l’inventaire des aspects relatifs à la sécurité et à
l’hygiène au travail, sont résumés dans le tableau 2 (annexe 3)

21
Tableau 3 : synthèse de mesures de gestion proposée (Yaméogo, 2007)
Milieu physique
Récepteur Objectifs spécifiques Résultats activités Période de mise en Acteurs Coûts (US$)
d’impact œuvre
Sol Lutter contre les risques de Les paramètres de Équipement de laboratoire Début et pendant Projet Inata 35000
depollution et de dégradation l’environnement sont Mesures des paramètres l’exploitation
contrôlés environnementaux

Qualité de l’air, Diminuer la pollution de l’air La pollution atmosphérique Arrosage du chantier Début, et Projet Inata
sonorité et la nuisance sonore par les poussières est Port de lunettes et masques pendant les Services
diminuée travaux prestataires
Le bruit est réduit
Qualité des Lutter contre la pollution Les risques de pollution Collecte des déchets Pendant les Services
eaux des eaux de surface et physique et chimique solides et liquides du travaux prestataires
souterraines atténués chantier

Milieu biologique
Réduire le taux de Pépinière fonctionnelle Mise en place de pépinière Pendant et après Service 7000
Biodiversité destruction de la végétation Arbres plantés Plantations d’arbres les travaux forestier
(Flore et
Faune) Réduire l’impact du projet La perte de faune et son Interdiction de chasse Pendant Service
sur la faune, la biodiversité habitat est atténué l’exploitation faune

22
Tableau 3 : suite

Milieu humain
Emploi Créer de l’emploi L’emploi de travailleurs Recrutement des Pendant les Projet Inata 15000
locaux est effectif travailleurs locaux travaux et
exploitation
Santé/Sécurité Accroître la sécurité des Nombre d’accidents sont Renforcement du Début et pendant Ministère 120000
travailleurs et des diminués district sanitaire de la les travaux Santé
villages Surveillance médicale du zone en personnel et Prestataire de
de la zone du projet personnel et des riverains en service
est assurée pendant les médicaments
travaux, centre médical
renforcé
Fermeture Le projet prendra fin Perte d’emploi Fonds social de Après fermeture Projet Banque
Diminution de revenus développement locale

Audit Réaliser un audit Paramètres Un audit tous les deux Pendant les Services 5000
environnementaux évalués ans travaux prestataires

23
CHAPITRE II: METHODOLOGIE

I. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE


La zone d’étude (Figure 3) se situe au Nord du Burkina Faso (220 km au Nord de
Ouagadougou la capitale politique) au dessus du parallèle de 14°N, précisément au Nord- Est
à 65 km de Djibo. Elle est centrée sur le périmètre d’Inata et le terroir de Filio qui a une
surface de d 22 km2, et relève de la province de Soum dont le chef-lieu Djibo est situé à
environ une soixantaine de kilomètre et dans le département de Tongo-mael. Cette concession
minière est accessible par des routes de gravier qui se connectent à deux voies bitumées dont
celle de Koungoussi à environ 160 km au sud d’Inata et celle de Djibo.

II. ETAPE PRELIMINAIRE

1. LE CADRAGE
Il s’agit de définir avec le BUNED, le contexte, la justification, les objectifs et le
chronogramme de l’étude afin d’aboutir à la rédaction d’un rapport. Il s’est basé sur le terme
de référence (TDR) du programme de surveillance et de suivi des Plans de Gestion
Environnementale et Sociale (PGES) des compagnies minières que le BUNED inspectait; ce
programme s’inscrit dans le dynamisme des activités de surveillance, de suivi, d’analyse, de
validation des rapports d’études, de contrôle et de suivi et surveillance des PGES. Ainsi nous
avons élaboré un cadre de planification de nos visites sur le terrain (tableau 1, annexe 4).

2. LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE
Elle consiste à faire une revue bibliographique appuyée sur la collecte et l’analyse des
documents techniques tels que les rapports de PGES, les bases de données ou la
documentation disponible au niveau de la mine telle que les informations sur la météorologie,
les différents points de dosage ou/et d’analyse chimiques et d’échantillonnage, étroitement
liés à la zone d’étude. Cette recherche documentaire s’est également orientée sur les
documents disponibles sur le réseau d’internet.

24
Figure 3 : localisation de la zone d’étude

25
3. LES MATERIELS
Pour une collecte efficiente des données sur le terrain, il a fallu rassembler la logistique et
élaborer une fiche de questionnaires pour les entretiens avec les villageois (Fiche 1, annexe
4): cet outil nous servira d’une part à évaluer les impacts des activités de la mine sur les
populations des villages délocalisés et d’autre part à vérifier le respect des engagements pris
par la compagnie envers ceux-ci.
L’ensemble du matériel qui nous a servis en guise De support, est composé d’un GPS 60
(marque GARMIN) pour les localisations, un appareil photo (marque CANON) pour les
prises de vue, un bloc note pour recueillir des données de terrain.

III. PHASE DE TERRAIN ET DE COLLECTE DES DONNEES


Cette étape consiste en une visite guidée et une observation directe des infrastructures (tableau
4) et des activités d’une part et de la visite de quatre villages (Sona, Namata, Inata et Gomdé)
d’autre part. Il s’agissait pour nous de :
 mieux appréhender les réalités des activités de la compagnie en rapport avec leur
politique de gestion environnementale et sociale enregistrée dans le PGES ;
 d’observer si possible, les impacts de l’activité et les différents types de pollutions ;
 vérifier l’application effective du plan de gestion environnemental et social.
Pour être plus sélectif et efficace dans notre collecte de données nous avons cherché à vérifier
un nombre d’indicateurs du suivi environnemental et social de la SMB : car la mine a élaboré
son PGES avec un nombre d’indicateurs de suivi.
Ainsi nous avons choisi pour cette étude six (6) indicateurs (tableau 5) dont certains
présentent des sous indicateurs.

Les entretiens et échanges lors de la visite des villages ont été avec les représentants de
structures (chefs de villages ou délégués communaux, responsables CVD, représentants
d’association) de chaque village : afin de recueillir plus d’informations sur les relations de la
communauté avec la mine. Et pour la circonstance une fiche de questionnaire (Fiche 1,
annexe 4), fut élaborée.
Le Département de l’Environnement de la SMB, a mis à notre disposition un véhicule pour
les déplacements sur les différents sites de la mine suivant notre chronogramme, et des
équipements de protection individuelle terrain (casque, lunette, gilet fluorescent) dont le port
est obligatoire une fois dans la mine.

26
Tableau 4 : infrastructures et secteurs de la mine visités

Période Activités effectuées


- entretien avec les responsables du département environnement
- suivi d’une formation sur la HSE
- entretien avec le surintendant géologie
Première - entretien avec les ingénieurs mines
- visite des fosses
jour - visite de l’usine
- visite de la station de traitement de l’eau potable (barrage, usine, services)

- entretien avec le Directeur du département de l’environnement


- visite du barrage de rétention de l’eau
- visite de la station météorologique
Deuxième - visites des laboratoires (environnement, géochimie et métallurgie)
- visite du magasin de stockage des produits chimiques et des équipements
jour - visite de la halde à stérile
- visite du parc à résidus
- visite de la déchetterie

Troisième - visite des villages et entretien avec les populations de Namata, Inata, Sona,
et Gomdé Mossé)
jour - visite des autres points de stockage des produits chimiques
- visite de la centrale thermique
- visite de la clinique
- visite du service santé et sécurité au travail
Quatrième - visite du dépôt d’hydrocarbure (TOTAL) et du dépôt d’explosifs
- visite de la 2ème station de traitement de l’eau potable
jour - visite des sites de déversement des eaux usées domestiques
- visite des camps ou cités d’hébergements (anciens camps, camps des
ouvriers, nouveau camps)

27
Tableau 5 : indicateurs de suivi environnemental et social
INDICATEURS SOUS INDICATEURS
Suivi des rejets de la mine suivi de la halde à stérile
suivi du parc à résidus
suivi de la déchèterie
Suivi de l’eau contrôle de la qualité de l’eau
captage et traitement de l’eau
Suivi de l’air contrôle des émissions de poussière
contrôle du niveau de vibration
contrôle du niveau sonore
contrôle de la consommation d’énergie et de l’émission de gaz à
effet de serre
Suivi de la météo enregistrement des données météorologiques
Préservation de la faune et de la flore préservation de la faune et de la flore
Suivi et actions sociales service santé
relations communautaires

IV. PHASE DE TRAITEMENT ET D’ANALYSE DES


DONNEES
Cette phase consiste à l’analyse et au traitement des données collectées de la phase
précédente, puis procéder à la rédaction du rapport : ces données sont celles de la compagnie
et de nos observations directes des secteurs de la mine.
Nous avons utilisé l’outil informatique pour traiter et analyser les données de terrain. Ceci a
été rendu possible grâce à l’utilisation de logiciels spécialisés tels que :
 MAPSOURCE accompagnant le GPS GARMIN, prétraite les données enregistrées
par le GPS ; ceux-ci concernent la position géographique (les coordonnées) des
différents points visités
 ARCVIEW GIS 3.2a et MAPINFO Professional 10.0 dans la confection
(élaboration) et le traitement des cartes de la zone d’étude;
 EXCEL pour la réalisation des graphes.

Il est important de noter que les données acquises pour l’analyse sont celles de la mine au
niveau de chaque département.

28
CHAPITRE III : RESULTATS ET ANALYSES

I. RESULTATS

Les résultats sont ceux présentant des indicateurs de suivi environnemental et social de
la compagnie minière SMB, que nous avons vérifiés au cours de notre sortie de terrain.

1. SUIVI ENVIRONNEMENTAL
Le programme de suivi et de contrôle environnemental de la mine d’Inata est sous la
responsabilité du Département de l’environnement dont les principes sont fondés sur la
politique environnementale et sociale de la SMB.
Le programme est surtout orienté sur: la surveillance et le traitement de l’eau ; la surveillance
de l’air et l’enregistrement des données météorologiques ; la gestion des déchets ; la
préservation de la faune et de la flore.

1.1- Indicateurs de suivi des rejets de la mine


La gestion et le suivi des rejets de la mine d’Inata sont ceux du halde à stérile (waste dam), du
parc à résidu (tailing dam) et de la déchèterie.

1.1.1- le halde à stérile


Pour atteindre le minerai, une certaine quantité de stérile (débris de roche) est excavée et
déposée en un lieu appelé Halde à stérile (photo 4A et B). Les dimensions de la halde à stérile
de la fosse d’INATA Nord et Centrale définies dans la conception initiale sont celles
confinées dans le tableau 6. La halde à stériles de la fosse d’Inata Nord occupera environ une
superficie de 1 440000 m2 soit 144 ha.

Tableau 6 : dimensions de la halde à stérile


Hauteur Longueur Largeur Angle de flanc Angle de frottement interne
30 m 1800 m 700 m 20° à 25° 35°

29
Le volume de terre excavé est de 11600863 et 2773549 mètre cube respectivement
pour les fosses d’Inata Nord et Inata Central. Le tableau 7 donne le volume de roches par
niveau, le volume cumulatif ainsi que le tonnage de roches stériles qui seront stockés dans la
halde d’Inata Nord en considérant une densité de 1,9.

A B

Photo 4 : Halde à stériles (A : vue de profil. B : vue transversale)

Tableau 7: volumes des roches stockées dans la halde à stériles


Volume cumulatif Tonnage
Niveaux Hauteur (m) Volume (m3)
(m3) cumulatif (t)
Niveau 1 20 13 182 469 13 182 469 25 046 691
Niveau 2 10 11 851 640 25 034 109 47 564 807
Niveau 3 10 10 570 704 35 604 813 67 649 145
Total 40 35 604 813 35 604 813 67 649 145

1.1.2- Indicateur de suivi de la déchèterie


Dans un souci d’une bonne gestion des déchets, la SMB a libéré un espace sur le site
de la mine, pour le stockage des déchets non minier (la déchèterie ; photo 5A, B, C et D).
Dans l’esprit de rester en phase avec le système de gestion des déchets, le Département
Environnement veille à éliminer sur ce site, autant que possible les déchets stockés par
l’enfouissement, le recyclage et le compostage (Figure 4). Le résumé des différents déchets
solides présents dans la déchèterie, pour l’année 2010, est présenté dans le tableau 8.

30
Total enfouis
16% 23%
Total incinérés
20%

41% Total recyclés /


valorisés
déchets restants

Figure 4 : gestion des déchets de la mine

La déchèterie dispose d’un incinérateur, d’un cluster (pour le cas des fuites et le stockage des
huiles) et d’un compacteur servant de presse pour les filtres pour le retrait des huiles usées
afin de mieux les stocker. Ces déchets sont stockés d’une part dans des fosses suivant le type
de déchets (déchets de cuisine, sachets plastiques, sacs, cartons, bidons d’eau…) et d’autre
part à l’air libre (huiles usées, emballage en bois pour cyanure, les pneus usés…).

A B

C D

Photo 5: la déchèterie
A : stockages de fûts. B: stockages de déchets dangereux. C : unité de stockage de bois.
D : stockage d’objets métalliques.

31
1.1.3- indicateur de suivi du parc à résidus
Le parc à stérile (photo 6A) de la mine d’I’nata qui réceptionne les résidus en
provenance de l’usine de traitement du minerai, a un fond fait avec de la saprolite compactée
et deux (2) bassins de polissage (prévus au cas où une collapse (fissure ou cassure) du canal
de conduit) dont les fonds revêtus de plastique polyéthylène (considéré comme une
géomembrane).
Le suivi de la qualité et de la quantité des eaux (souterraines, surface), autour du parc est
rendu possible grâce aux forages de contrôles (photo 6B). Les résultats de l’analyse physico
chimique de ces forages sont donnés dans le tableau 9. Ce sont les forages TFBH1, TFBH2,
TFBH4, TFBH5, TFBH6, TFBH7, TFBH8. Les échantillons sont prélevés dans ces forages,
chaque trimestre pour analyse afin d’aider le Département Environnement à suivre les
quelconques changements de la qualité des eaux souterraines, dû aux produits déversés dans
le parc ou à une autre source.

A
B

Photo 6: Parc à résidus (A : vue générale. B : forage de contrôle)

1.2- Indicateurs de la surveillance de l’eau


La surveillance de l’eau consiste au contrôle de la qualité des eaux de surface et eaux
souterraines à partir d’un réseau de points (tableau 10) sur tout le site minier d’Inata. Un
certain nombre d’échantillons sont prélevés à ces points pour l’analyse d’une part sur le
terrain (in situ), de paramètres tels que l’acidité, la totalité de solides Dissous (TDS), la
température et d’autre part dans les laboratoires externes, de paramètres physico- chimique,
microbiologiques et métaux lourds. Le laboratoire interne est celui du Département
Environnement (tableau 1, annexe 5), et les laboratoires externes sont situés à Ouagadougou
(LNSP, ONEA, LEDES, AINA ; tableau 2, annexe 5).

32
Tableau 8 : Volume (en mètre cube) des différents types de déchets solides 2010 (SMB, 2010)
Classe Description jan Fév Mar avri mai juin juil Août sept octo nov déc Total
Déchets Carton et papier 41 37 18 14 11 7 8 13 13 6 9 8 185
non Temba 22 5 5 3 4 7 7 2 1 4 1 10 71
dangereux Aliments et végétaux 19 11 10 7 6 14 25 13 10 10 10 41 176
Métal 29 21 17 20 33 23 39 36 42 33 35 22 350
Plastique 46 31 36 30 34 26 25 20 20 22 22 24 336
Autres déchet 24 22 25 28 22 17 24 29 30 28 33 8 290
Total 181 127 111 102 110 94 128 113 116 103 110 113 1408
Déchets Déchets biomédicaux 0.5 0.3 1 0.2 0.3 0.2 0.2 0.2 1 1 1 1 7
dangereux Emballage de soude caustique 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 20
Déchets d’emballage de cyanure 40 40 61 0 104 136 144 144 132 140 184 208 1333
Sacs de chaux 24 37 48 39 45 54 58 73 54 47 71 56 606
Film de protection des sacs de chaux 24 37 48 39 45 54 58 73 54 47 71 56 606
Fûts d’acide chlorhydrique 4 5 7 3 4 8 5 7 5 4 4 5 61
Sacs de charbon 1 3 1 1 2 2 1 2 2 2 2 1 20
Déchets contaminés 65 2 2 1 1 2 2 3 11 7 1 3 100
Total 159 165 169 84 203.3 258.22 270 304.2 261 250 336 332 2753
Total 341 252 280 186 313 352 398 417 377 353 446 445 4161

33
Tableau 9: qualité des eaux de surface au parc à résidus (résultats physico-chimique ; SMB, 2010)

TFBH1 TFBH2 TFBH4 TFBH8 Normes


Paramètres 2008 2009 2010 2008 2009 2010 2008 2009 2010 2009 2010 OMS unité
Ph 7,3 7,426 7,24 7,266 7,55 7,34 7,402 7,85 7,6 7,9 6.5- 9.5 mg/L
Conductivité 769 801,4 1510 1612,8 1035,5 937 961 968,5 777 865 - µS/cm
MES 8 2,4 7 6,7 2,5 3 8,8 5 19 170 - mg/L
Turbidité 6 1 5 0,602 0,05 2 0,302 0 0,01 0 - NTU
Dureté total 360 326,8 388 740 715,8 542,667 460 407,6 251,333 206 153,78 - mg/L
TAC 345 342 240 247,5 259,35 365 286,5 311,35 353,5 - mg/L
Ammonium 0,38 0,564 0,8 0,604 0,55 0,69 0,02 ≤1.5 mg/L
Nitrates 1,32 24,96 3,54 7,784 14,6 15,18 20,4 ≤50 mg/L
Phosphates 0,27 0,372 0,17 0,393 0,38 0,465 - mg/L
Sulfates 50 59,6 50 900 664,2 397,75 250 211 148,5 100 66,667 ≤500 mg/L
Carbonates 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 9,6 - mg/L
Bircarbonates 421 415,424 430,7 293 267,96 356,105 433 326,224 341,465 310 443,755 - mg/L
Calcium 40 57,12 90,7 184 173 107,678 80 63,8 35,152 21 33,22 ≤100 mg/L
Magnésium 63 51,804 38,4 67,7 68,676 20,835 63 60,164 19,599 37 18,43 ≤30 mg/L
Sodium 42,5 40,18 46,1 63,4 62,5 71,6 43,2 37,58 37,667 64 93,5 - mg/L
Potasium 2,3 3,02 0,8 3,3 6,28 1,163 6,66 6,366 5,667 3 1,81 - mg/L
Chlorures 26 14,8 2,5 70 65,6 76,2 20 17,8 8 9,275 ≤5 mg/L
Sulfures 0 0 0 0 0 0 ≤0.05 mg/L
Cyanures 0,02 0,02 0 0,02 0,024 0,011 0,02 0,02 0 0,015 0,012 ≤0.07 mg/L
Fluorures 0,166 0,007 ≤1.5 mg/L

34
Tableau 9: suite

TFBH1 TFBH2 TFBH4 TFBH8 Normes


OMS Unités
Paramètres 2008 2009 2010 2008 2009 2010 2008 2009 2010 2009 2010
Fer 0,03 0,009 0,404 0,03 0,048 0,701 0,002 0,009 0,846 0,06 1,181 ≤0.3 mg/L
Plomb 0,002 0,002 0,002 0,002 0,002 0,001 0,002 0,002 0,007 0,018 ≤0.01 mg/L
Litium 0,005 0,005 0,005 0,005 0,005 0,005 - mg/L
Aliminium 0,2 0,02 0,2 0,2 0,2 0,2 ≤0.2 mg/L
Antimoine 0 0,05 0,137 0,388 ≤0.02 mg/L
Manganèse 0,05 0,05 0,012 0,05 0,1 0,102 0,05 0,058 0,183 0,039 0,202 ≤0.5 mg/L
Mercure 0,005 0,005 0 0,005 0,005 0,008 0,005 0,005 0,001 0,002 ≤0.006 mg/L
Molybdène 0,005 0,01 0,048 0,007 ≤0.07 mg/L
Nickel 0,005 0,005 0 0,005 0 0 0,005 0,005 0,001 0,003 ≤0.07 mg/L
Arsenic 0,005 0,004 0,003 0,005 0,004 0,004 0,005 0,005 0,009 0,007 ≤0.01 mg/L
Baryum 0,013 0,118 0,053 0,021 ≤0.7 mg/L
Berylium 0 0 0 0 - mg/L
Phosphore 0,33 0,478 0,648 0,52 0,698 1,4 - mg/L
Cadmium 0,002 0,002 0 0,002 0 0,002 0,002 0,004 0 ≤0.003 mg/L
Chrome 0,002 0,002 0,141 0,002 0,081 0,002 0,002 0,078 0,074 ≤0.05 mg/L
Argent 0,02 0 0,02 - mg/L
Cobalt 0,015 0,0015 0 0,014 0,001 0,015 0,016 0,001 0,01 0 - Unités
Cuivre 0,005 0,005 0,016 0,005 0,009 0,005 0,014 0,013 0,125 ≤2 mg/L
Etain 0,004 0,001 0,001 - mg/L
Zinc 0,015 0,021 0,106 0,056 ≤3 mg/L

35
Tableau 10: Différents forages et leurs coordonnées (rapport SMB, 2010)

localisation Coordonnées localisation Coordonnées (UTM) localistion Coordonnées (UTM)


(UTM)
northing easting northing easting northing easting
TFBH1 681424 1586931 TFM15 681995 1586915 GBm1 697096,002
TFBH2 680734 1587498 TFM16 681245 1586915 GBm2b 1597552,16 697448,78
TFBH3 682534 1588603 SE50 696885 1598243 GBm3a 1597599,3 697565,615
TFBH4 682566 1587207 SE2 690883 1586560 GBm5 1597683,16 697938,607
TFBH5 681890 1587919 SE7 688476 1587198 GBm5b 1597680,06 697943,207
TFBH6 681433 1588693 SE1+ 690846 1587043 GBm6 1597649,24 698222,38
TFBH7 681987 1588801 Camp 1586149 686460,024 GBm6a 1597646,03 698226,381
TFBH7’ 681987 1588801 bureau 684613 1588421 GBm7 1597693,67 697855,912
TFBH8 681493 1587975 Village d’Inata 682585,845 1585753,77 GBm7a 1597670,54 698022,915
TFBH9 682291 1586899 SE31 681864 1585521 GBS1 1597713,19 697816,5
TFM9 681495 1581878 FILIO 686315 1580036 GBS2 1597711,33 697825,712
TFM10 681494 1587629 SE29 682100 1585276 GBS3 1597711,02 697829,459
TFM11 681492 1587389 village de Sona 688033 1587037 GBS4 1597710,69 697833,022
TFM12 681495 1587113 Bangoss 680454 1585891 GBS5 1597721,81 697820,824
TFM13 Pompe à main
681495 1586914 de Sona 688125,774 1585351,74 GBS6 1597722,55 697817,788
TFM14 681745 1586915 Route d’accès GBS7 1597721,55 697822,485

1.2.1- Le contrôle de la qualité des eaux


Le contrôle de la qualité des eaux souterraines (tableau 11), s’effectue pour le réseau de
forages qui comprend :
 l’ensemble de forage et de puits utilisés pour l’approvisionnement en eau potable de la
population locale, les bureaux, les camps d’hébergement et où le prélèvement est fait
de façon mensuel ;
 les forages de contrôle réalisés sur l’ensemble du périmètre du parc à résidus miniers
(autour et sur la digue), et du site de la mine. On en dénombre 24 forages au total
(profonds et peu profonds), parmi lesquels certains sont choisis pour le contrôle de la
qualité des eaux souterraines de la zone minière et de eaux des aquifères profonds du
parc à résidu signalés un peu plus haut.
 Les quatre (4) forages de contrôle des changements saisonniers pour les niveaux d’eau
souterraine, dont SE50 (situé au niveau du barrage) et SE2, SE1 et SE7 situés à Sona.

36
Tableau 11 : résultats de l’analyse de la qualité de quelques eaux souterraines pour l’année 2010 (SMB, 2010)

Office Normes
Camp BH Camp BH BH SE29 SE31 CampC1 CAMPK2 CHF2 OCR OMS unité
Ammonium 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 ≤1.5 mg/L
Antimoine 0,00 0,01 0,01 0,01 ≤0.02 mg/L
Arsenic 0,01 0,00 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 ≤0.01 mg/L
Baryum 0,18 0,53 0,12 ≤0.7 mg/L
Béryllium 0,00 0,00 0,00 - mg/L
Bicarbonates 345,70 408,7 248,9 451,34 364,20 298,03 371,65 353,40 58,13 - mg/L
Calcium 45,62 42,72 51,5 90,77 66,49 64,98 64,53 74,27 21,94 ≤100 mg/L
Carbonates 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 - mg/L
Chlorures 7,63 5,90 5,30 4,77 5,16 5,30 4,93 5,57 21,71 5 mg/L
Chrome 0,03 0,00 0,00 0,00 0,03 0,00 0,00 0,00 ≤0.05 mg/L
Cobalt 0,00 0,00 0,01 0,01 - mg/L
Conductivité 847,50 723,00 1034,00 660,60 773,00 763,00 725,50 294,00 - µs/cm
Cuivre 0,14 0,01 0,00 0,29 0,05 0,00 0,00 0,70 0,00 - mg/L
Cyanure 0,02 0,02 0,00 0,01 0,00 0,00 0,00 ≤0.07 mg/L
ECOLI 0,00 1,00 /100mL
Etain 0,05 0,03 0,08 mg/L
Coliformes fécaux 2,60 76,50 7,00 0,00 50,00 0,00 0,00 0 /100mL
streptocoque 3,00 24,40 2,33 0,50 8,67 3,50 0,00 - /100mL
Fluorures 0,29 0,40 0,60 0,77 0,60 0,20 0,30 ≤1.5 mg/L
Fer 1,47 2,81 2,79 1,83 0,00 0,00 0,00 0,16 ≤0.3 mg/L
Plomb 0,01 0,01 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,00 ≤0.01 mg/L
Magnésium 20,49 18,71 531,90 28,89 32,63 0,00 14,40 15,40 4,70 ≤30 mg/L
Manganèse 0,18 0,12 0,29 0,29 29,33 ≤0.5 mg/L

37
Tableau 11 : suite

Normes
CampBH CampBH OfficeBH SE29 SE31 CampC1 CAMPK2 CHF2 OCR OMS unité
Mercure 0,00 0,00 0,00 0,00 ≤0.006 mg/L
Molybdène 0,03 0,05 0,01 0,04 ≤0.07 mg/L
Nickel 0,02 0,00 0,02 ≤0.07 mg/L
Nitrate 14,30 2,68 20,64 15,52 16,85 2,85 ≤50 mg/L
Nitrite 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 ≤3 mg/L
O-Phosphates 0,48 0,36 0,89 0,58 0,70 0,80 0,20 - mg/L
PH 7,67 7,01 7,55 7,57 7,70 7,63 7,80 6.5-9.5 mg/L
Potassium 5,69 1,50 2,90 3,78 2,04 2,20 2,50 1,90 7,95 - mg/L
Pseudomonasearuginosa 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 ≤0.01 UFC/100ml
Sélénium 0,01 0,01 0,01 0,00 - mg/L
Silice 29,80 29,50 45,40 51,30 13,20 5,70 - mg/L
Argent 0,11 0,09 0,25 - mg/L
Sodium 56,97 102,90 16,70 63,76 21,92 21,37 19,05 18,20 17,73 ≤200 mg/L
Sulfates 77,19 42,00 22,50 167,62 40,43 36,59 42,50 33,56 34,28 ≤250- mg/L
TA 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 ≤250 mg/L
TAC 206,63 95,00 190,70 108,06 344,00 173,20 29,42 - mg/L
TDS 0,29 0,36 0,26 mg/L
Températures 25,10 26,93 27,57 29,30 25,00 26,72 2680,00 °T
Coli thermo tolérant 0,00 0,00 0,00 0,33 0,00 0,00 0,00 ≤0.01 UFC/100ml
Etain 0,01 0,02 0,01 mg/L
coliformes totaux 27,17 35,00 90,00 43,67 0,67 100,00 0,00 0,00 /100mL
germes totaux 300,00 300,00 14,00 300,00 16,00 300,00 0,00 /100mL
Dureté totale 240,33 198,80 2318,00 443,00 330,60 298,25 288,00 204,50 56,20 mg/L
Turbidité 0,15 0,59 0,05 1,44 0,10 0,00 0,00 0,90 ≤5 NTU
Zinc 0,31 0,25 0,87 0,29 0,17 0,55 0,00 0,83 ≤3 mg/L

38
Le contrôle de la qualité des eaux de surface (tableau 2, annexe 5) est fait en prélevant des
échantillons des eaux de surface (cours d’eau) pendant la période des saisons pluvieuses (juin
et octobre) et au niveau de : trois (3) endroits du bassin versant, une fois le mois; points de
contrôle supplémentaire situés en aval de la mine et du parc à résidus miniers, utilisés pour la
surveillance de ruissellement ; la rivière d’Inata (en amont) et la route d’accès à la mine.
Par ailleurs nous associons aussi à ce contrôle des eaux de surface celui effectué au
niveau du barrage de Gomdé : à travers la mesure du niveau d’eau relevés à proximité de la
digue du barrage et de la vérification par des arpenteurs du niveau du barrage.

1.2.3-Captage et traitement des eaux

Captage des eaux souterraines


La SMB pour contrôler de façon minutieuse le captage des eaux souterraines, par le biais de
son Département Environnement, utilise des compteurs d’eau et des ouvriers (gardiens) qui
contrôlent le volume d’eau capté au niveau des différents forages (Figure 5 et 6).

volume d'eau 8000


en mètre cube
6000

4000

2000

0
jan feb mars avril mai juin juil

Figure 5: Consommation en eau souterraine pour l’année 2011 (SMB, 2011)

volume d'eau
200000
en mètre cube
150000

100000

50000

0
jan feb mars avril mai juin juil

Figure 6 : Consommation en eau de surface pour l’année 2011 (SMB, 2011)

39
Traitement des eaux
Les eaux traitées de la compagnie minière, sont celles en provenance du barrage qui sont
utilisées au niveau de la mine (usine, les services…) et celles déjà utilisées au niveau des
services de la mine, et les camps. Ainsi nous distinguons des stations de traitement pour eau
potable (photo 7A) et des stations de traitements d’eaux usées au niveau des camps (photo
7B).

A B

Photo 7 : stations de traitement


A : station de traitement pour l’eau potable. B : unité de traitement des eaux usées

Station de traitement d’eau potable


Nous avons deux unités de traitement des eaux en provenance du barrage, en eau potable : une
est située au sein de l’usine (les eaux traitées sont utilisées comme eaux de toilette, de douche,
dans les différents bâtiments de la mine, et l’autre à proximité du nouveau camp ou "camp
junior" (l’eau est utilisée d’une part pour la cuisine et d’autre part comme eaux de toilette,
douche).

Station de traitements d’eaux usées


Quatre (4) stations de traitements des eaux usées existent au total : une station pour chacun
des trois camps du personnel et une station à l’usine. A propos de ces eaux usagées, après le
traitement qu’elles subissent qui est de type chimique (ajout de produits) puis biologique
(système de décantation avec culture de bactéries), elles sont déversées dans une zone ou
déversoir (puits exposés à l’air libre où l’eau s’évapore sous les effets de la température) et la
boue reste en place.

40
Signalons toutefois que ces stations ne fonctionnent pas comme il se devait normalement : car
elles traitent les boues en lieu et place des eaux usées. La fréquence d’analyse de ces eaux
usées se fait en moyenne une fois par jour.

1.3- Indicateurs de suivi de l’air


Le suivi la qualité de l’air sur le site minier d’Inata, consiste à un contrôle des émissions de
poussières, du niveau sonore, du niveau de vibration, de la consommation d’énergie et de
l’émission des gaz à effet de serre.

Afin d’avoir sur le site une bonne qualité de l’air, la compagnie veille à l’arrosage des routes
pour éviter la poussière, l’épandage de mélasse sur les voies d’accès, la limitation des
vitesses, la mise en place de programme de contrôle d’émission de poussière et de bruit à
proximité du village d’Inata .

1.3.1-Contrôle des émissions de poussière


Pour contrôler le taux de poussière émis dans l’air, la compagnie a installé dix (10) capteurs
de poussière statiques Bergerhoff (photo 8Aet B°) qui sont placés autour du site et un
analyseur de poussière mobile et automatique en service depuis décembre 2009, qui fait les
mesures continues des particules, PTS (Particules Total Suspension), PM10 et PM2.5: Les
données collectées (Tableau 12) au niveau de l’usine de traitement et de deux points de
contrôle (les limites du périmètre de la mine à proximité du village d’Inata), pour une durée
de 8 heures par l’appareil de mesure, sont utilisées pour le contrôle environnemental et dans le
cadre de la santé du travail. Et celles Ŕ ci sont comparés aux normes IFC/ Banque mondiale

A B

(tableau 3, annexe 5).


Photo 8 : équipements de contrôle de la poussière
A : capteur de poussière, mesure les retombées de poussières. B : analyseur mobile
Microdust-Pro, mesure le taux de poussière en suspension.

41
Tableau 12: mesure du taux de poussière (SMB, 2010)

Station de Date TPS PM10 Etat du


mesure (mg/m3) (mg/m3) concasseur
Inata 1 Janvier 0,245
février 0,333
mars 0,46
avril 0,36 Fonctionnel
Inata 2 janvier 0,168
Février 0,724
avril 2,76 Grande suspension poussiéreuse à
travers le pays
Usine de Janvier 0,072
traitement Février 0,326
13/03/10 0,4
17/03/10 0,79
19/03/10 2,94 Arrêtée Suspension de poussière naturelle
23/03/10 2,65 fonctionnelle

1.3.2-Contrôle du niveau de vibration


La SMB a débuté ce type de contrôle depuis mars 2010, en collectant des données
référentielles avant le démarrage des dynamitages dans les fosses datant depuis mai 2010;
cette collecte de données consistait à obtenir des informations de référence du niveau de la
vibration et à inspecter visuellement l’état des habitations dans les villages riverains après ces
dynamitages (photo 9A). Le Vitesse Acoustique Maximale de particule (PPV en mm/s) et le
Niveau de Pression Maximal du Son, sont les paramètres mesurés (tableau 13), pour le
contrôle de la vibration. ; Ces mesures sont comparées aux normes IFC résumées dans le
tableau 3 (annexe 5).
Les mesures enregistrées de la Vitesse Acoustique Maximale de Particule, à l’intérieur de la
clôture du site (à proximité du village d’Inata et de Sona) et au nouveau camp, au compte de
l’année 2010 (selon le rapport d’activité 2010 du Département Environnement), est inférieure
à 0,5 mm/s : ainsi pas de problème de vibration pour cette période.

1.3.3- Contrôle du niveau sonore


Les niveaux sonores (photo 9B) sont mesurés (tableau 14) à des distances allant de 100 m à

42
1 km de l’usine de traitement, du village d’Inata (considéré comme étant le village le plus
proche des sites d’émission de bruit) et des deux camps. Puis comparer à ceux définis par les
normes IFC du niveau sonore (tableau 6, annexe 5).

A B

Photo 9 : équipements du niveau de vibration et sonore


A : Seismograph Vibrock, mesure du niveau de vibration. B : sonomètre intégrateur, mesure
du niveau du bruit.

Tableau 13 : données collectées pour le dynamitage (SMB, 2010)

Date de Station de Niveau PPV (résultant Pression de l’air Niveau sonore


dynamitage mesure max A) (mm/sec) (dB) Max (dBA)
Mai 2010 Nouveau camp < 0,5 - 80,5
Juin 2010 Nouveau camp < 0,5 - 83,7
Juillet 2100 Nouveau camp < 0,5 - 97,80
Village d’Inata < 0,5 - 99,5
Aout 2010 Nouveau camp < 0,5 - 89,4
Septembre 2010 Nouveau camp < 0,5 - 90
Village d’Inata < 0,5 - 81,40
Octobre 2010 Nouveau camp < 0,5 - 80.3
Village d’Inata 0,375 104 67,6
Novembre 2010 Nouveau camp 0,3 104 31,6
Village d’Inata 0,375 104 37,20
Avril 2011 Inata nord 0,575 104 -
Inata central 0,575 105 -

43
1.3.4- Indicateurs de contrôle de la consommation d’énergie et de l’émissions de gaz à effet de
serre
L’énergie consommée par la SMB (Figure 7A et B), pour la production de l’électricité et
l’énergie nécessaire à ces différentes activités, est le diesel. Le Département Environnement,
afin d’évaluer la production de la mine en gaz à effet de serre (Figure 8), calcule chaque mois
la consommation de carburant et estime le bilan carbone. Pour l’année 2010, la consommation
d’énergie a représenté 14.000 tonnes de carburant essence, 12000 kg de gaz (équivaut à 11200
Tec) et une augmentation de l’émission de carbones, liée à l’augmentation graduelle de la
production des activités d’exploitation et de l’usine de traitement.

A
Gasoil (litre)
2500000

2000000

1500000

1000000

500000

0
jan feb mars avril mai juin juil

Gaz (kg) B
2000

1500

1000

500

0
jan feb mars avril mai juin juil

Figure 7: taux de consommation d’énergie de la mine (SMB, 2011)


A : consommation de Gasoil. B : consommation de gaz

44
CO2 émis (tec)
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
jan feb mars avril mai juin juil
Figure 8 : quantité d’émission du CO2 (SMB, 2011)

1.4- Indicateur de l’enregistrement des données météorologiques


Cet enregistrement est possible grâce à la station météorologique complète installée au village
de Gomdé par la compagnie et grâce aux pluviomètres (automatiques et manuels) placés dans
différents endroits stratégiques du bassin versant. Ainsi le Service Environnement, grâce aux
données météorologiques, arrive à calibrer le modèle hydrologique du barrage de Gomdé et à
garantir une bonne précision pour les prévisions des conditions hydrologiques et
météorologiques du site minier.
La station météorologique : Cette station (photo 10) est composée de deux pluviomètres (une
manuelle et l’autre automatique fonctionnant à l’énergie solaire) et d’une directionnelle de
vent. Les paramètres mesurées (tableau 14) dans cette station sont : la température,
l’ensoleillement l’évaporation, la pression de l’air (pression barométrique), la vitesse et la
direction du vent, la pluviométrie (précipitation) et l’humidité relative.

Tableau 14 : Données météorologiques de la station météorologique pour 2010 (SMB, 2010).


Unités Max Min Médiane
Vitesse du vent m/s 14,93 0 2,65
Pression de l’air Mbar 982,73 967,29 973,91
Température Dégrée 44,76 13,58 31,42
Humidité relative % Rh 100,07 3,4 37,21

45
Photo 10 : station météorologique

1.5- Indicateurs de la Préservation de la faune et de la flore


En vue de respecter ses engagements pour la réhabilitation (préservation de la flore), la SMB
effectue les actions ci- après :
 une plantation de 2000 arbres au compte de l’année 2010, à Sona avec la communauté
locale (les jeunes de la localité) et la direction régionale des Ministères en charge de
l’Environnement et de l’Agriculture ;
 une mise en place d’une pépinière SMB (photo 11A) ;
 un programme de reboisement de compensation en plantant au moins 5000 arbres sur
une étendue de 13 hectares sur le site de la mine d’Inata: déjà 600 (photo 11B) pieds
sont déjà plantés : La principale espèce utilisée cette récupération des terres est
l’Acacia nilotica .

Pour le cas de la protection de la faune naturelle qui vit autour de la mine, le Département y
veille par les mesures suivantes :
 sensibilisation des employés à la protection de la faune ;
 installation de cinq (5) canon d’explosifs autour des installations du parc à résidus
pour la prévention des oiseaux et autres animaux sauvages de l’accès en cet endroit là;
 la conservation d’un registre continu de la faune sauvage qui est mis à jour par le
Département Environnement.

46
A B

Photo 11 : préservation de la flore


A : pépinière. B : reboisement de compensation

2. SUIVI ET ACTIONS SOCIALES


Les actions sociales de la SMB sont : les dispositions pour le contrôle sanitaire de son
personnel de la mine ; les activités dans le cadre de la relation avec les communautés.

2.1– Service Santé


Comme indiqué plus haut, la mine dispose d’une clinique, où le personnel va pour des
consultations et des soins. S’agissant des maladies traitées (Figure 9), le paludisme, les
gastroentérites sont les plus fréquentes.
Une assistance maladie (prise en charge) est assurée à 90% par la SMB et les 10% sont
sous la charge de l’ouvrier. Par ailleurs une consultation médicale est faite dans chaque
village riverain de la mine, une fois dans le mois et gratuitement. Aussi notons la
collaboration étroite de la clinique de la mine, avec le programme de santé de l’Etat surtout en
cas de programme de vaccination publique.

47
Infection gastrique
Infection respiratoire
29% 4% 24%
Musculo- squelettique
2%4%1% 16%
8% 12% Infection de peau
paludisme
Pas d’incident de travail
Incident de travail
Patients à suivre

Figure 9: consultations et les cas de maladies d’avril à juin 2011

2.2- Relations communautaires


En vue d’être en conformité avec sa politique sociale et son engagement, la SMB par le canal
du Département Environnement, a établi une communication avec les communautés voisines
de la mine. Cette relation avec la communauté de la SMB, est mis en exergue par :
 la construction de forages d’eau dans les villages (Sona, Wayreguessel, Inata): celui
d’Inata est inopérante.
 l’installation d’une pompe d’eau solaire, d’un château d’eau et d’un pipeline pour la
clinique de Filio : notons un château d’eau dans le village de Gomdé (photo 12A).
 La création en collaboration avec le Département des Relations avec les
Communautés de comités de recyclages dans les villages voisins (Sona, Inata, Filio,
Gomdé) en vue de réduire les déchets accumulés : ce qui donne une opportunité
d’emploi aux entrepreneurs locaux par la fabrication de foyers, tables, cordes, portes,
brouettes, chaises, lits etc. (photo 12E et F)
 Les formations durant l’année 2010, aux techniques de compostage pour les
agriculteurs, afin d’augmenter le rendement de leurs cultures et aux techniques
d’apiculture (capturer les essaims d’abeilles dans les ruches et les confiés aux
villageois pour élevage), afin de générer des revenus;
 La mise en place d’un jardin avec les enfants et les parents d’élèves de l’école de
SonaTiaguel : don d’équipements et de semences par la SMB ;
 la création de la Fondation Avocet (reconnue officiellement depuis le 09 février 2011),
dont le but est de soutenir les actions sociales,dans le cadre des actions à réaliser en
faveur des populations durant toute la durée de la mine :cette fondation a financé les
projets d’achat de l’ambulance pour la commune d’Aribinda (photo 12D), réhabilité

48
l’école de Filio pour la commune de Tongomahel et construit un Centre de Santé et de
Promotion Sociale (CSPS) pour la commune de Gomdé.

Signalons également, la satisfaction dans l’ensemble des populations des villages visités
(Sona, Inata, Gomdé et Namata), pour les actions de la SMB, telles que : la reconstruction des
habitats (photo 1B) et la compensation des champs ; le recrutement des jeunes dans les
activités de la mine et la construction de certaines infrastructures (école, château d’eau,
forages d’eau ; photo 12C). La mine a également donné une somme de 103200 F CFA à
chaque villageois, pour le dédommagement des champs détruits lors de la construction de la
mine.
Ces populations ont noté d’une part le fait qu’elles ne sont pas perturbée pas les activités de la
mine (poussière, bruit…) sur leur nouveau site et d’autre part la présence du médecin de la
mine qui vient leur faire une consultation générale de leur santé une fois dans le mois.
Le tableau suivant (tableau 15) nous présente la synthèse des informations recueillies dans le
cadre des actions de la SMB pour les quatre (4) villages visités.

Tableau 15: synthèse des actions de la SMB pour les villages visités
Inata Sona Namata Gomdé

Effectif 5000 (personnes) 2000 (personnes) 400 (personnes) 970 (personnes)


32 (ménages)
Infrastructures (1) pompe (2) forages (à système Pas d’infrastructure Un château d’au (à
d’eau manuelle solaire) système), une école (3
(1) château d’eau classes), 1 foraged’eau

Nombre de
personnes 08 jeunes 05 jeunes 05 jeunes 06 jeunes
employées
Dédommagement Culture agricole Culture agricole Culture agricole Culture agricole (payé),
(payé) (payé), (payé), Délocalisé
Délocalisé (pas de Délocalisé Délocalisé (nouveaux habitats)
nouveaux habitats) (nouveaux habitats) (nouveaux habitats)
Soutien social Appui en apport des Appui en apport Appui en apport des
- entrants en labour des entrants en entrants en labour
labour

49
A B

C D

E F

Photo 12: Actions sociales de la SMB

A : château d’eau de Gomdé. B : nouvelles habitations à Namata. C : forage d’eau à pompe à


main à Inata. D : don d’ambulance de la mine. . E et F : activités lucratives avec les objets
revalorisés de la mine.

50
II. ANALYSES

Les analyses sont ceux portés sur les résultats précédents qui présentaient les indicateurs du
suivi environnemental et social de la SMB.

1. SUIVI ENVIRONNEMENTAL

1.1- Indicateur de suivi de la halde à stérile


Ici le mort-terrain est associé à la roche dure de profondeur. Le problème qui se pose
actuellement est la reconstitution du sol de la surface (mort-terrain) à travers une certaine
espèce de végétaux à planter sur les flancs des talus de la halde, dans le cadre d’un
programme de réhabilitation. Or dans la plus part des cas (constat dans d’autres mines à
l’exemple de celle d’Essakane), le mort-terrain est séparé de la roche dure de profondeur lors
de l’entreposage des stériles ; ce qui faciliterait la réutilisation du sol végétal pour les plantes
de réhabilitation. Signalons également jusqu’aujourd’hui qu’aucun prélèvement (paramètres
physiques ou chimiques) n’est effectué au niveau de la halde à stérile : ce qui n’est pas
intéressant. Car même si nous sommes loin de la zone à fortes sulfures au niveau de la fosse
(conception de l’ingénierie et la géologie), pour prédire les éventuels cas de drainage d’acide
de la roche (DMA), il reste toutefois important de vérifier de tant à autre par des tests
chimiques les taux d’acidité des eaux de ruissellement au niveau de la halde.
Une réhabilitation progressive de la halde à stérile est prévue par SMB : celle-ci consistera à
planter certaines espèces au niveau du flanc de la halde, puis de créer des zones de drainage
de l’eau de manière à la recueillir dans des bassins de polissage pour certains tests et
traitement au cas où une contamination serait remarquée. Les espèces végétales prévues pour
stabiliser la halde à stériles sont des espèces locales de graminées.

1.2- indicateur de suivi de la déchèterie


Le suivi de la gestion des déchets dans la mine d’Inata est à un niveau moyen. Et ce taux
définie, est basé d’une part sur les actions menées par la mine d’éliminer, de gérer ses déchets,
mais d’autres part de certains cas que nous croyons que la SMB peut corriger au fur du temps.
Cela est mis en évidence sur la photo 13B qui montre un cas de déversement d’huiles usées à
travers des fûts percés observé à la déchèterie. D’où la non maitrise ou contrôle.
Aussi notons t-il, une séparation non efficiente de certains déchets: car nous avons constaté un

51
mélange de déchets de nature différentes dans la même fosse (photo 13B).
Certaines fosses étaient déjà remplies du fait qu’elles ne sont pas profondes, et d’autres
présentaient une géo-membrane en plastique polyéthylène qui était vieillissant et se
détériorait. Pour mieux être dynamique dans la gestion de ses déchets, la compagnie projette
la construction d’une autre déchèterie (décharge).

A A

Photo 13 : situations anormales à la déchèterie


A : fuel en déversement. B : fosse remplie de déchets différents (plastique, carton)

1.3- Indicateur de suivi du parc à résidus


En comparaison à certaines mines (ESSAKANE et SEMAFO), le cycle des cyanures et de
l’eau dans l’usine de traitement de la mine d’Inata (Figure 10) présente l’absence d’une unité
de prétraitement de la solution provenant du processus avant d’être rejeté dans le parc : unité
qui permettra de récupérer encore plus de cyanure pour une réutilisation pour le traitement du
minerai. Par conséquent nous croyons qu’avec l’absence de cette unité d’épuration ou de
récupération, une grande quantité de cyanure est rejeté dans le parc : même si l’analyse
physico chimique des eaux des forages de contrôle, ne nous donne pas un taux de cyanure
dépassant le seuil défini par l’OMS. Et à propos de l’analyse de ces eaux, nous remarquons
que le taux des paramètres chimiques, physiques et microbiologiques, respecte les obligations
nationales et ceux de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Excepté quelques
paramètres dont la concentration est souvent au dessus de la norme. Ce sont : le fer qui relatif
à l’état anaérobique des eaux souterraines anaérobies du site minier ; l’antimoine, le
magnésium et le chrome qui sont liés au sous- sol.

52
Figure 10 : cycle schématique des cyanures et de l’eau dans l’usine de production

1.4- indicateur de suivi de la qualité et de la gestion des eaux

Eaux souterraines : l’analyse des résultats donnés sur la qualité des eaux souterraine du site
minier, présente dans l’ensemble (tableau 11), un taux des paramètres physico chimique et
biologiques qui respecte les normes. Seulement que nous remarquons un taux souvent un peu
élevé par rapport à la norme, du chlorure et des coliformes fécaux dont nous pensons
respectivement relatifs à la nature du terrain (sous-sol) et à la présence de bétail pour élevage.

Eaux de traitement : tous les paramètres (42 au total, tableau 1 et 2, annexe 5) chimiques,
physico- chimiques et biologiques qui sont mesurés par les laboratoires interne et externe,

53
respectent les obligations nationales et celles de l’OMS. Juste que nous pouvons signaler
après d’une part après l’analyse du laboratoire Environnement de la SMB, souvent un taux
élevé de l’ammonium, et d’autres part après analyse du laboratoire externe (LNSP), un taux
souvent élevé en chrome, plomb et nickel.

Barrage
Une présence de la végétation dans l’emprise du barrage (photo 14A) se fait remarquer ; ce
qui montre que cette végétation n’a pas été coupée avant la mise en eau du barrage. Ces arbres
pouvaient être valorisés en bois de chauffe ou utiliser à d’autres fins au profit des populations.
Selon l’explication reçue, l’opérateur n’en voyait pas la nécessité de le faire et aussi dans le
but de minimiser les dépenses. Ceci nous a permis de comprendre que l’opérateur a juste
élevé la digue sur un fond naturellement existant sans terrassement.
Aussi, certains traits matérialisant un petit bassin existant dans la zone avec une flore aux
alentours, se font remarquer. Mais les activités de prise d’emprunts en ces points dudit bassin,
pour les travaux de réaménagement du déversoir du barrage, ont entrainé un changement du
paysage, avec un déversement un peu non commode ou irrégulier des zones emprunts ((photo
14B).

A B

Photo 14 : situation anormale au niveau du barrage

A : flore dans la zone de l’ancien bassin. B: terre d’emprunt.

1.5- Le suivi de la qualité de l’air


Les mesures du niveau de sonorité et de vibration pour les activités de la mine (dynamitage,
carrière…) nous donnent des résultats en conformité suivant la norme IFC (tableau 3, annexe
5. Egalement le taux mesuré de poussière (TPS et PM10) nous donne des valeurs respectant le
seuil fixé par au Burkina Faso (seuil limite à 100 mg/m3 et 300 microgramme/m3).

54
Au vue de l’analyse des informations sur la surveillance environnementale, la
compagnie minière de Belahouro, applique effectivement sur le terrain, les mesures définies
dans son PGES. Cependant on note des cas anormaux (non-conforme) au niveau de la
déchèterie, le barrage, le parc à résidus.

2. SUIVI SOCIAL
Dans le coté des actions sociales, la SMB jusqu’à preuve de contraire a plus ou moins rendu
effectif ses engagements vis-à-vis de la communauté villageoise et de ses employés. Mais
beaucoup reste à faire en ce qui concerne ses engagements relatifs à la construction de
certaines infrastructures (forages d’eau, CSPS ou école, infirmerie…), dont attendent
impatiemment les populations des villages visités (tableau 16). Les actions d’aide orientées
vers les villageois afin qu’ils aient des sources de revenues financières, sont à un niveau dont
nous estimons faible (40%), en comparaison à celles de certaines mine du pays situées aussi
dans le sahel, telle que la mine d’Essakane. Cette dernière, qui dans le cadre de ses actions
pour la communauté, a aménagé un espace maraichère qu’elle-même entretien avec ses
propres équipements. La commercialisation des produits de ce vaste champ et les revenus
financiers sont gérer par les villageois.
Dans le cas de l’emploi des jeunes des villages dans la mine, le nombre des jeunes récrutés
reste faible (4 à 6 en moyenne pour chaque village visité). Et ces jeunes exercent attend que
des temporaires (journaliers) ou des contractuels.

LA MINE D’INATA APPLIQUE T- ELLE SON PGES ?


A la question de savoir si la compagnie minière applique sur le terrain les mesures définies
dans son PGES, notre réponse à cette question se réfère aux résultats présentés précédemment
et aux informations du tableau 17: ce tableau fait la synthèse du niveau d’application du
PGES (les taux définis sont juste une extrapolation arbitraire en fonction de l’ampleur des
activités de la mine, de la durée de production et de la fréquence des activités de surveillance).

55
Tableau 16: quelques cas d’engagements non tenus de la SMB envers les villages délocalisés

villages Engagements non tenus Attentes des villageois

un aménagement du barrage en compensation à la perte des Construction d’infrastructures socio- éducatives et sanitaires,
superficies cultivables qui n’a pas encore été fait ;
Namata raccourcissement du nombre d’année pour l’appui en SPAI
(Sous Produits Agro-industriels) ; on passe de 5 à 2 ans.
non construction du Centre de Promotion ; Le nombre de pompe à eau est insuffisant ;
d’Alphabétisation Fonctionnelle (CPAF) ; La distribution et le débit du château d’eau sont faible ;
Sona non respect des dimensions des nouveaux habitats ; Révision du type de contrat de travail et le nombre des jeunes du village recrutés
raccourcissement du nombre d’année pour l’appui SPAI dans la mine ;
(Sous Produits Agro-industriels) ; on passe de 5 à 2 ans. La construction de CSPS.

approvisionnement en eau ; Révision du type de contrat de travail et le nombre des jeunes du village
Inata non construction d’AGR
Non construction de la CSPS ; La distribution et le débit du château d’eau sont faibles
Non respect de la Promesse des AGR qui s’élève à 50000 F Construction d’un centre de santé (déplacement pour les soins sanitaires à
Gomdé CFA / village (non encore réalisée); Filio (20 km) ou à Djibo (73 km).
non respect de la dimension des nouveaux habitats ; Révision du type de contrat de travail et le nombre des jeunes du village
non construction de parcelle prévue dans le plan
d’aménagement pour leur construction additive.

56
Tableau 17 : vérification du taux d’effectivité de la surveillance environnementale

SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE
Aspects Actions prévues Actions réalisées
mesures Effectivités fréquence Taux de Hypothèse de
réalisation vérification
Sol Usages de blocs de cuirasses latéritiques à Non perçu
travers les pentes pour retenir le sol
Inspections des structures de contrôles de Non perçu
ruissellement
Echantillonnage et analyse des eaux de Analyse de certains paramètres des eaux de ruissellement (ph, mensuelle Voir tableaux et
ruissellement turbidité…) photo
Air Mesures du niveau du bruit et de vibration à Mesure du niveau sonore (village d’inata et les deux camps Voir tableaux et
sonorité, l’intérieur de l’usine, à proximité de la mine et A chaque Elevé photo
Mesure du niveau de vibration (proximité d’Inata et de Sona,
météo dans les villages d’Inata, Sona et Filio nouveau camp) dynamitage

Mesure de la consommation d’énergie Calcul de la production de carburant et estimation du bilan mensuelle moyen Voir tableau
carbone

Mesures et contrôle de concentration de la Présence de 10 capteurs statiques et analyseur de poussière Durée de 8h


poussière au niveau de la carrière et de certains mobile pour mesurer la quantité de poussière (PTS, PM10, Données et
villages PM2.5) au niveau de l’usine et du village d’Inata) élevé photos
Collectes d’échantillons de poussières pour des analyses mensuelle
Arrosage à eau et épandage de mélasse sur les voix, limitation journalière
de vitesse
Suivi météorologique par la mesure de la Mesures des conditions de la météo à partir de la station journalière Elevé Photo et données
température et la pluviométrie météorologique

57
Déchets Création de décharge pour stockage de déchet Réception et destruction des déchets au niveau de la décharge Voir tableau de
non (élimination et enfouissement) de stockage des déchets (outils pour l’incinération en panne) journalière moyen performance
miniers Classification des déchets Tri des déchets à la décharge et dans les services (présence de quotidien Voir photo
barques à déchets)
Valorisation et recyclage des déchets Réutilisation des huiles usées par une société et valorisation du quotidien Voir photo
bois, des métaux en fer (meuble, ustensiles…)

SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE
Aspects Actions prévues Actions réalisées
mesures Effectivités fréquence Taux de Hypothèse de
réalisation vérification
Suivi des eaux de surface et des eaux Echantillonnage et analyse des eaux saisonnières de pluies, du bassin En chaque
souterraines de ruissellement (en versant saison de Elevé Voir donnée
provenance des carrières et zones pluie (tableau)
stériles) Analyse de la qualité physico Ŕchimique des eaux de surface (Kalal,
Fourouwali, barrage, marigots et des eaux de ruissellement au Voir donnée
laboratoire de l’environnement Mensuelle Elevé (tableau)
Echantillonnage de la qualité Analyse de la qualité physico- chimique des eaux souterraines au niveau
Eau physico-chimique de cours d’eau des puits de contrôle (au niveau du parc à stérile, par le laboratoire de Voir donnée
(Kalal, Fourouwali, barrage, l’environnement mensuelle Elevé (tableau)
marigots) et écoulement
Analyse physico-chimique et dosage (traitement) de l’eau destinée à la
Contrôle de la qualité de l’eau consommation par le laboratoire de l’environnement, la station de mensuelle Elevé Voir donnée
destinée à la consommation (camp, traitement et les laboratoires à l’externe. (tableau) et

58
villages d’Inata, Sona, Filio) Traitement des eaux usées (eaux de toilettes des services et camps…) à photo
partir de petites unités d’épurations. quotidienne faible
formation Information et formation sur Formation sur l’environnement donnée à chaque nouveau venant dans la
l’environnement mine Quotidienne Elevé Voir donnée
Réunion sur l’environnement avant la reprise des postes Quotidienne (tableau) et
photo
Interdiction de chasse Contrôle et recommandation sur l’interdiction chasse Quotidienne Elevé
Faune et flore Revégétation Reboisement de compensation, présence d’une pépinière Annuelle Faible Photo
Surveillance et observation de la Installation de canon d’explosif autour du parc à résidus pour éloigner Quotidienne Moyen photo
faune les oiseaux, grillage de protection

59
3. PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
Au vue des informations présentées pour la mine d’Inata à travers les résultats et l’analyse,
nous jugeons utile de faire quelques propositions ou recommandations pour un meilleur suivi
et surveillance de l’aspect environnemental et social.

2.1- aspect environnemental


Traitement des eaux usées : à défaut d’acheter de nouveaux dispositifs, il est important de
rendre opérationnel les différentes machines utilisées pour le traitement de ces eaux. Aussi
nous pensons qu’une révision de la procédure de traitement de celui des camps serait
indiquée: car au lieu de traiter l’eau en question, l’unité traite les résidus
Déchèterie : l’idée d’avoir un nouveau site de stockage des déchets semble juste au premier
constat. Mais nous croyons que la compagnie gagnerait plus en efficacité si elle pensait à
revoir la gestion et le stockage des déchets. Ceci se traduit par une bonne séparation ou
sélectivité des différents déchets dans chaque fosse de stockage et de la mise en état du
dispositif utilisé pour l’incinération.
Parc à résidus : un renforcement du système de gestion et de contrôle est déterminant pour la
suite du suivi environnemental.
Halde à stérile : une bonne planification et un bon stockage des terrains excavés (mort-terrain)
pour les prochaines fosses.

2.2- aspect social


Pour une relation avec la communauté plus réussie, nous proposons à la compagnie ces
actions suivantes :
 Communiquer incessamment avec les communautés en ce qui concerne leurs attentes
de la mine, des compromis pour le respect des engagements non encore tenus de la
compagnie, de l’évolution des activités de la mine.
 Organiser et former les communautés à poursuivre le dialogue comme elles l’ont fait
dans le cadre de l’EIES et de prendre une part active au suivi des plans de gestions des
impacts des activités de la mine : d’où impliquer les communautés dans le suivi
environnemental, une manière de donner confiance à la population en pratiquant
l’ouverture et la transparence.

60
 Aider les groupes communautaires à se créer des richesses en leur donnant les
compétences techniques et organisationnelles qui les permettra de participer de façon
constructive à la gestion des impacts (environnementaux et socio-économique).
 Mettre en place une formation scientifique spécifique, pour fournir à des jeunes (ou
autres membres de la communauté) les moyens de comprendre les processus
chimiques et les données environnementales liées à la mine.
 Permettre des entrevues avec des intervenants d’organismes des domaines de l’emploi
et de l’éducation pour faire le suivi de l’évolution de l’employabilité de la main-
d’œuvre de la localité
 Faire une sensibilisation fréquente sur les IST/VIH/SIDA

Dans le cadre de l’amélioration des actions sociales déjà faites, il s’agira d’augmenter les
opportunités d’emplois pour les locaux, les soins de santé, le commerce des marchandises, les
services d’amélioration de l’éducation et de rendre effective le respect des engagements
surtout pour ce qui est de la construction de certaines infrastructures.

61
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Le but de la présente étude a été de vérifier l’effectivité (le respect) des mesures définies dans
le PGES pour la mine d’Inata de la compagnie SMB et de son niveau d’application.
Fondés sur la base de 6 indicateurs de suivi environnemental et social, nous disons que la
SMB, applique sur le terrain son PGES : mais respectivement à un niveau moyen (60%) pour
le volet environnement et faible (40%) pour le volet social.
Ces indicateurs s’observent par le bon nombre d’actions définies par la SMB, dans le cadre de
la surveillance environnementale, de la santé et la sécurité de son personnel et du social avec
les communautés locales (villages délocalisés).
La surveillance environnementale est mise en évidence sur le site minier par la surveillance et
le traitement de l’eau, la surveillance de l’air, l’enregistrement des données météorologiques,
la gestion des déchets et la préservation de la faune et de la flore.
Les volets santé et sécurité sont manifestés d’une part par la présence d’une clinique où le
personnel se fait traiter pour les cas de maladies et d’accidents, et d’autre part par les activités
du service santé-sécurité, sans toutefois pas oublier les dispositions sécuritaires définies au
niveau de la mine.
Les actions sociales de la SMB pour les communautés environnantes sont marquées par la
construction de certaines infrastructures (éducatives, sociales…) et par les activités
communautaires.
Mais il reste toutefois des améliorations à effectuer pour la surveillance environnementale et
des actions à entreprendre pour la communauté.

Au terme de ce travail qui se veut une contribution à l’amélioration de la surveillance et du


suivi environnemental et social, pour les activités de la mine d’Inata (au travers de laquelle
nous voyons toutes les autres mines au Burkina Faso), nos recommandations sont les
suivantes :
 Au ministère de l’environnement et du développement durable (représenté par le
BUNED), nous demandons de:
- Renforcer les missions d’inspection et de communication avec les mines et de
manière fréquente;
- assurer une permanence pour le contrôle et le suivi dans tous les sites miniers du
Burkina Faso ;

62
- faire une communication de proximité avec les populations dans le cadre des
sensibilisations pour le bien fondée de la présence de la mine et de recueillir leurs
attentes des mines ;
- réviser et mettre à jour certaines exigences réglementaires en fonction des réalités
actuelles des activités des mines ;
- suivre de façon permanente l’application de la réglementation, d’autant plus
qu’elle n’a un sens que quand un suivi permanent de l’application existe;
- définir de nouvelles lois ou règles pour le dédommagement (culture et habitat).
- intégrer dans les lois et les règlements existants, un protocole permettant de gérer
avec clarté le mode de dédommagement, puisque la question divise en grande
nombre les opérateurs miniers et la population ;
- élaborer des protocoles d’accords entre les industries minières et le ministère de
l’environnement pour un meilleur suivi et surveillance environnemental ;
- Réaliser comme il se doit des contre-expertises à la charge de l’Etat ou des
organismes de financement de l’environnement.
 Aux différentes compagnies minières :
- Un renforcement à travers les actions, de la surveillance des différents facteurs
de l’environnement (eau, sol, air…)
- Un respect des engagements vis-à-vis des communautés riveraines

63
BIBLIOGRAPHIE
Département Environnement de la SMB (2010): Rapport annuel, 55 p
Fondation de l’eau potable sûre (FEPS) : Exploitation minière et la pollution de l’eau,
www.safewater.org
Kama Diane (2011): Etat initial et évaluation des impacts prévisionnels du projet aurifère
Bati West, mémoire master, 105p
Nshagali G. (2011): Protocole de suivi des déchets miniers en amont et en aval de la mine
d’Inata, mémoire de master, 50 p
OMS (2006) : Mises à jour des lignes directrices de l'OMS en ce qui concerne la qualité de
l'eau, www. Lenntech.com
Projet d’alumine de Guinée (2008): Rapport de l’évaluation environnementale et sociale,
volume 1, Knight Piésold consulting, 136 p
Projet Goro nickel (2007): Rapport d’étude d’impact socio-économique, proposition de
stratégie de gestion des impacts socio-économique, 35 p
Projet minier canadian Malartic (2009): Résumé du rapport de l’étude d’impact, 106 p
Projet minier des monts Nimba –Guinée (2008): Rapport de gestion de la biodiversité,
société des mines de fer de Guinée, 26 p
Projet Simandou (2007): Rapport d’étude d’impact environnemental et social simplifié des
travaux préparatoires, Rio Tinto Simfer S.A, 300 p
Projet Zircon de la grande côte (2005): Rapport provisoire final de l’étude de l’impact
environnemental et social, Plan de Gestion environnementale, partie 2, MDL Sénégal SARL,
51 p
SMB (2005): Rapport de l’étude d’impact environnemental - étude de faisabilité du projet
industriel aurifère de Belahouro, gisement d’Inata, 164 p
SMB Environment Department (2011): Report of assessment to treated water quality of
Inata Mine
WEGA Mining (2009): Rapport de l’Etude d’Impact Environnemental, Addendum- Parc à
résidus. SOCREGE, 30p
Yameogo N. D. (2007): Etude d’impacts environnemental et social du projet aurifère d’Inata,
Burkina Faso, 8p

64
ANNEXES

I
ANNEXE I : CADRE POLITIQUE,
JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

II
Tableau 1 : cadre législatif pour la promotion et la protection de l’environnement
Textes législatifs intitulé
Le Code de l’Environnement La loi n°005/97/ADP du 30 janvier 1997 portant code l’environnement au Burkina Faso qui a consacré à l’étude et à la notice d’impact sur
l’environnement l’article 5 alinéa 4 et 17 à 23, et à l’Audit environnemental l’article 101.

La Réorganisation Agraire et L’ensemble des ressources naturelles permanentes ou renouvelables est régi par des normes d’utilisations et de gestion et d’exploitation définies dans
Foncière (RAF) la législation foncière fondée sur la réorganisation agraire et foncière (RAF) à travers la loi n°014/96/ADP du 24 juin 1996 et son décret d’application
n°97-054/PRES/PM/MEF du 06 février 1997.

Le Code Forestier Adopté par la loi n°006/97/ADP du 31 janvier 1997 « vise en particulier à établir une articulation harmonieuse entre la nécessaire protection des
ressources naturelles forestières, faunique et halieutiques et la satisfaction des besoins économiques, culturels et sociaux de la population »
(article 2). Mais cette loi fut actualisée en l’adoption de la loi n°003 /2011 AN du 5 avril 2011

Le Code la Santé Publique La loi n°23/94/ADP du 19 mai 1994 portant code de santé publique définit dans ses principes fondamentaux, « les droits et les devoirs inhérents à la
protection et à la promotion de la santé de la population ».

Le Code d’Hygiène Publique La loi 022/2005/AN du 24 mai 2005 portant code de l’hygiène publique au Burkina Faso. Cette loi traite au niveau du chapitre 5, de l’hygiène de l’eau.
Ainsi l’article 63 dispose : « l’eau destinée à la consommation humaine doit être conforme aux normes de potabilité fixée par voie règlementaire ».

La loi d’orientation relative à Promulguée en avril 2001, la loi d’orientation relative à la gestion de l’eau (loi n°002-2001/An du 08 avril 200) dispose à son article 33 que : « en vue
la Gestion de l’Eau d’assurer la protection de la qualité des eaux, l’autorisations des travaux des installations des ouvrages réalisés pour le prélèvement d’eau superficielle
ou souterraine, destinée à la consommation humaine, ou l’autorisation de ces prélèvements eux-mêmes, délimite autour du point de prélèvement, un
périmètre de protection immédiate, un périmètre de protection rapprochée et, en tant que de besoin, un périmètre de protection éloignée. »

Le code des investissements La loi n°62/94/ADP du 14 décembre 1994 portant code des investissements au Burkina Faso se fixe pour objectifs à son article 1er, de faire la
promotion des investissements productifs concourant au développement économique et social du Burkina Faso.

III
Tableau 2: présentation du Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie

Départements ou Direction Activités

Direction Générale de l’’Amélioration du Cadre de -élaboration et mis en œuvre des stratégies nationales en matière de pollution et
Vie (DGACV) d’assainissement, de gestions des déchets , gestions intégrée des produits chimiques, contrôle
des végétaux envahissants et aménagements paysagers

Direction de la Conservation de la Nature (DGCN) -exécution technique des missions en matière de forêt et de faune
-conception et vigilance à la mise en œuvre des techniques et dispositions adéquates pour une
protection, aménagement, exploitation et valorisation des ressources forestières et fauniques

Direction d’Evaluation Environnementale (DEE) Direction technique de la DGACV, fait la promotion des évaluations environnementales

Conseil National pour l’Environnement et le Coordination et le suivi des missions transversales du Ministère, comme l’éducation
Développement Durable (SP/CONEDD) environnementale, les conventions environnementales, la dynamique de la désertification

Direction Générale des Eaux et Forêts (DGEF) mise en œuvre de la politique en matière de gestion des eaux et forêts:
surveillance, suivi et aménagement des forêts ;
gestion de l’habitat de la faune et leur protection font partie intégrante de ses prérogatives.

IV
Tableau 3 : présentation du Ministère des carrières et de l’énergie
Dispositions Compositions Attributions (en charge)
Générales
Le cabinet du Les Conseillers techniques Ŕ l’Inspection générale des Du courrier confidentiel et réservé ; Des audiences ministérielles ;
Ministre activités minières et énergétiques (IGAME) Ŕ le Chef de Des relations avec le Secrétariat général du gouvernement et du conseil
cabinet Ŕ la Brigade nationale Anti- fraude de l’or des Ministres, les autres ministres, les institutions nationales et
(BNAF) Ŕ le Secrétariat particulier Ŕ le Protocole du internationales ; du protocole ; du contrôle de la gestion administrative et
ministre technique des services ; de la lutte contre la fraude en matière de
commercialisation de l’or.

Secrétariat Les services du Secrétaire général Ŕ les structures Assure les relations techniques du département avec les autres structures
Général centrales Ŕ les structures rattachées Ŕ les structures de techniques des autres ministères ; en absence du secrétaire générale le
mission ministre nomme parmi 4 responsables désignés à cet effet un intérimaire,
à savoir le Directeur général des mines, de la géologie et des carrières
(DGMGC), le Directeur général de l’énergie (DGE), le Directeur de
l’administration et des finances (DAF), un Conseiller technique (CT)

V
Figure 1 : Politique environnementale de la compagnie minière SMB

VI
ANNEXE II: PRESENTATION DE LA MINE

VII
Figure 1 : les infrastructures de la mine d’Inata (SMB, 2010)

VIII
Photo 1 : la centrale électrique Photo 2 : le dépôt d’hydrocarbure

A B

Photo 3 : les éléments pour l’opération de dynamitage


A : sacs de nitrate d’argent stockés dans le site de stockage d’explosifs
B : présentation du détonateur.

IX
Photo 4: magasin de stockage des Photo 5 : salle d’hospitalisation clinique de
équipements et des produits chimiques la mine

Photo 6 : camp des ouvriers de la mine Photo 7 : quelques équipements du laboratoire


environnement

X
Tableau 1 : inventaire des réactifs
PRODUITS Type d’emballage Stocke de Mai Réception de juin Consommation de juin Stocke pour juin
Cyanure de sodium (1000 kg) Boite 168 480 224 424
HCL acide 33% (290kg) Container 159 12 147
HCL acide 33% (1185 kg) Cube 28 1 27
Chaux (800kg) Sac 2,133 879 1170 1,842
Charbon (500kg) Sac 132 28 104
Peroxyde d’hydrogène 50% (240kg) Container 0 0 0
Peroxyde d’hydrogène 60% (1200kg) Cube 59 25 34
Acier 105MM :850 kg Container 412 57 355
Acier 80MM/800kg Container 435 0 435
Acier 650MM/800kg Container 58 0 58
Acier 65MM/900kg Container 509 107 402
Caustique de Soda 25kg Sac 4,501 665 3,836
Nitrate de sodium (25kg) Sac 40 0 40
Borax (25kg) Sac 11 20 6 25
Sable de silicateM31 (25kg) Sac 127 0 127
Magnafloque 10 (25kg) Sac 77 0 77
Acidesulfamique (25kg) Sac 10 0 10
Sulfate de cuivre (25kg) Sac 30 0 30
Antiscalant NALCO 9714 (1131kg) Container 2 0 2
Antiscalant NALCO 9729 (220kg) Container 6 0 6

XI
ANNEXE III: PLAN DE SECURITE ET DE
LA GESTION DES DECHETS DE LA MINE

XII
Tableau 1 : plan de gestion des déchets de la mine
Types de déchets Système de gestion
Ce sont les déchets des bureaux administratifs et techniques, la cantine et les ménages. S’ils ne sont pas valorisés, ils sont ramassés sur le site et
Solides ménagers transportés vers une décharge où des tranchées seront ouvertes, remplies et recouvertes de roche matériaux non minéralisés. Les déchets entreposés
seront compactés ou brûlés.
Dans ce groupe de déchets on cite les pneus usagés des engins lourds et légers, les pièces métalliques, les tuyaux, les grilles, emballage de produits
non toxique (plastiques, papiers, cartons).
Industriels banaux Cette catégorie de déchets sera traitée dans la décharge si des filières de revalorisation ne peuvent être trouvées. Les pneus et pièces métalliques
peuvent être revendus
Huiles usagées et Elles seront récupérées et évacuées par le sous traitant fournisseur des produits pétroliers, vers une filiale de recyclage. Aussi les filtres à huile seront
les filtres à huiles drainés au maximum de l’huile qu’ils contiennent et mises en décharge, confiées au pétrolier.
Les autres déchets Nous citons les emballages et caisse en bois ayant contenu des cyanures, les batteries, les piles, les boues d’hydroxydes métalliques, scories du four
industriels de calcination de l’or, des quelques grammes de mercure
spéciaux (DIS) Les emballages sont éliminés (brûlés) sur le site ou retournés au fabricant ; les batteries de véhicules et le mercure sont envoyés vers une filière de
recyclage ; les piles, les boues d’hydroxydes métalliques résultantes du traitement des excédents en eau du procédé, les scories seront mélangé avec
du ciment, conditionnés par la suite dans des fûts hermétiques et enfuis dans la décharge.
De laboratoire Les acides, solutions aqueuses, et solvant seront récupérés dans des containers séparés pour traitement ultérieur : les acides et les solutions aqueuses
sont envoyés dans uns bassins du procédé où ils sont naturellement oxydés ; les solvants sont brûlés, soit détruits après exposition au soleil ; les
emballages ayant contenu des produits chimiques seront rincé et transportés à la décharge.

XIII
Tableau 2 : plan d’intervention d’urgence pour la sécurité dans la mine
Aspect Activités, buts
Formation Formation du personnel (les opérateurs) sur : la manipulation des produits chimiques, la pratique du soin d’urgence, la maîtrise des
problèmes de sécurité électrique, le feu, la conduite de véhicules, le développement de l’hygiène personnel. Formation particulière
pour les opérateurs travaillant avec les explosifs
Manuels et procédures Préparation de manuels et des procédures spécifiques sur les sujets de l’hygiène et la sécurité du travail.
d’urgence Ils seront actualisés et diffusés
Equipement de Chaque employé sur le site portera des casques protecteurs, des bottes, lunettes de sécurité et d’autres équipements spécifiques
protection individuelle (masques, protège- tympans etc.)
Lutte contre l’incendie Les lieux de travail, les camps d’habitation seront équipés des dispositifs réglementaires de lutte contre l’incendie (extincteurs,
bouches à eau, détecteurs d’incendie). Aussi un équipement mobile de lutte contre l’incendie sera présent sur le site.
Premiers soins Le site aura une infirmerie (équipée de matériels de premiers soins).
d’urgence et de Les employés seront contrôlés régulièrement par un médecin
contrôle de santé Détecteurs d’hydrogène cyanhydrique (gaz) seront placés aux points sensibles de l’unité de récupération de l’or.
Plan d’intervention Il est consacré aux procédures en matière d’alerte et de rédaction à l’urgence. Il est établi en concertation avec les employés de la
d’urgence mine, les autorités concernées et les populations. Une liste de personnes à contacter en cas d’urgence est définie et affichée au
niveau des sites pouvant présenter un danger potentiel : cette liste peut être réactualisée.Catégorisation des situations d’urgence ou
types d’accidents : Catégorie 1 (intensité élevée) : accident grave (entrainé la mort), sérieuses blessures, dégâts matériels
importants, pollution élevée de l’environnement, Catégorie 2 (intensité moyenne), Catégorie 3 (intensité faible)

XIV
ANNEXE IV: METHODES

XV
Tableau 1 : planification de la sortie sur le terrain

Secteurs à visiter Données recherchées Objectifs


carrière rapport de flux des machines et véhicules dans la fosse, du plan de S’assurer du niveau de la sécurité dans la fosse ; connaitre les dimensions
dynamitage, des mesures de l’émission de la poussière et des gaz des rejets, analyser le niveau de poussières dégagées et celui du bruit

Usine Cahier de charge de tous les produits (gaz, effluents, solides) entrant et Quantification et qualification (quantité, concentration, pH, qualité pour
sortant du processus la normalisation, sécurité et environnement des rejets

Parc à résidu Cahier de charge de tous les produits du parc à résidus et des analyses S’assurer de la performance et l’étanchéité de l’ouvrage ; quantification
chimiques continuelles et qualification des rejets ; prédiction du DMA
Barrage Rapports sur le dimensionnement, des analyses chimiques des eaux du Vérifier la performance de l’ouvrage ; la quantification et qualification
barrage et de la consommation en eau. des eaux du barrage
Station de Cahier de charge de méthodes (processus et réactifs) de traitement et Vérifier la quantification et qualité des différentes eaux ; connaitre le
traitement de la composition chimique des différentes eaux entrant parcours de l’eau traitée. ; S’assurer de l’application des normes et
sécurité des rejets ; Contrôle de piézomètre ; Vérifier la possibilité de
versement du cyanure et des métaux lourds.
Laboratoire Rapport de tests effectués au laboratoire, des produits utilisés et rejetés Vérifier la Qualité et la quantité de produits chimiques utilisés
et leur composition chimique S’assurer de l’application de normes et sécurité.

déchèterie Rapport du dimensionnement, du plan de gestion de la décharge, des s’assurer du respect des normes et réglementation en vigueur pour la
déchets entrants et du volume des déchets détruits gestion des déchets. ; vérifier la gestion des déchets.
Entretien avec les répertoire des activités économiques et sociales déjà réalisées, en cours s’assurer des actions dans le cadre du développement durable
villageois de réalisation vérifier les impacts des activités de la mine sur les villages.

XVI
Fiche 1: questionnaires des entretiens avec les villageois

XVII
Fiche 1: suite

XVIII
Fiche 1: suite

XIX
ANNEXE V: CONTROLE DE L’AIR ET DE
LA QUALITE DE L’EAU DE TRAITEMENT

XX
Tableau 1: résultats de la qualité de l’eau traitée par le laboratoire de l’environnement (SMB, 2011)

année 2010 2011


Paramètre Unité Normes MOYEN MINI MAXI
Feb Mar Avr Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov Dec Jan Feb Mar
OMS

Température °C 31.4 23.17 34 29 23.4 25.74 28.9 30.63 31.1 27 28 29 28 29 29.13 23.17 34.3

6.5 Ŕ 8.5 7.5 7.98 6.8 7.4 7.8 6.97 7 6.3 7.6 7.1 7.3 7.7 6.8 7.02 7.28 6.8 7.98
pH
Couleur Pt-Co - 3 0 0 3 17 36 39 16 6 4 2 3 19 0 10.57 0 39
Oxygène dissout mg/L 0.4 4.5 0 6 0.4 0 0 0 9 0.2 11 6 5 7 3.54 0 11
Conductivité µS/cm 320 200 180 224 330 253 229 253 245 220 300 270 240 142 243.29 142 330
TDS mg/L ≤1000 160 100 90 112 168 126 114 127 115 110 150 140 120 68 121.43 68 168
Turbidité NTU ≤5 1.64 0.4 0.3 0.5 1 4.36 7 1.3 0.5 4.89 2 0.6 0.8 3.82 2.09 0.3 7
Chlorure libre mg/L ≤5 0.46 0.98 1.7 0.37 1.47 2.83 0.88 3.2 0.49 0.64 4.49 1.67 3.5 2.11 1.75 0.46 4.49
Chlorure total mg/L 0.46 1.02 1.8 0.71 2 3.65 1.89 2.75 0.53 1.7 4.46 1.86 3.6 2.24 1.96 0.46 4.46
TA mg/l - 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0.00 0 0
Total Alcalinité mg/l 91 62 44 43 86 65 68 70 40 44 42 9 41 47 53.71 9 91
Total dureté (TH) mg/l - 169 175 257 252 186 265 269 186 43 0 4 82 6 45 138.50 0 269
Dureté du Calcium mg/l <50 <50 <50 < 50 < 50 <50 <50 <50 102 <50 <50 <50 <50 <50 102.00 102 102
Carbonate mg/L 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0.00 0 0
Bicarbonate mg/L - 52.6 56.3 54 51.68 104.9 78 85 82 86 53.68 82 75 33 85 71.29 32.6 104.92
Ammonium mg/L ≤ 1.5 <0,02 <0,02 <0,02 < 0.02 1.7 < 0.02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 0 0 0
Sulfates mg/L ≤ 250 32.8 40.7 45 42 66.1 75.4 76.6 80 91.5 70 134 107 80 50.8 70.36 32.8 133.75
Nitrates mg/L ≤ 50 1.2 <1 <1 <1 <1 <1 <1 Absence of reagents 7.9 <1 4.55 1.2 7.9
O-phosphate mg/L 0.05 0.1 <0,05 < 0.05 0.96 1.23 1.24 1.25 0.52 0.65 0.5 0.33 0.1 3.14 0.83 0.05 3.14
Florides mg/L ≤ 1.5 0.39 0.11 <0,05 < 0.05 <0,05 < 0.05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 0 0 <0,05 0 0.10 0 0.39
Cyanure mg/L ≤ 0.07 <0.01 <0,01 <0,01 < 0.01 < 0.01 < 0.01 <0.01 <0.02 <0.01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 0 0 0

XXI
Tableau 1 : suite

Année 2010 2011


Paramètres Unité OMS MOYEN MINI MAXI
Feb Mar Avr Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov Dec Jan Feb Mar
normes
Aluminium mg/L ≤ 0.2 0.12 <0,01 0 0.03 0.21 0.12 0.11 0.11 0.12 0.04 0.05 <0,01 <0,01 0.18 0.10 0.04 0.18
<0.0 <0,0
< 0.02 < 0.02 < 0.02 <0.02 0.1 0.03 0.03 <0,02 0.1 <0,02 0.06 0.03 0.1
Total fer mg/L ≤ 0.3 2 <0,02 <0,02 2
<0,
< 0.2 <0.2 <0,2 <0,2 <0,2 <0,02 <0,2 0 0
Manganèse mg/L ≤ 0.4 <0.2 <0,2 <0,2 <0,2 <0,2 <0,2 2
Silicate (SIO2) mg/L 3 6 2.6 1.8 1 4 4 2 6 6 5 5 4.7 <1 4.11 1 6
Cadmium mg/l <0.003 <LOD (3 ppb) 0.00 0.00 0.00
plomb mg/l <0.01 <LOD (5 ppb) 0.00 0.00 0.00
cuivre mg/l <2 4.17 x 10-3 4.17 x 10-3 4.17 x 10-3 4.17 x 10-3
Mercure mg/l <0.006 <LOD (5ppb) 0.00 0.00 0.00
Arsenic mg/l <0.01 <LOD (5 ppb) 0.00 0.00 0.00

XXII
Tableau 2: résultats de la qualité de l’eau traitée par les laboratoires extérieurs (SMB, 2011)

Laboratoire LNSP ONEA 2010


LNSP 2010
2011
Paramètres Unité Normes Jan Feb Feb Feb Mar Avr May Juin Juil Aou Sep Oct Nov Moyen Minim Maxim
OMS a a
pH _ 6.5-9.5 8.1 6.9 7.8 7.6 6.5 8.3 7.35 7.2 6.61 7.37 6.5 8.3
Turbidité NTU ≤5 2.6 0.8 0.9 0 0.9 0.2 0.2 4.8 6.3 1.86 0 6.3
Conductivité µS / Cm _ 325 240 322 235 255 401 245 253 253 281.00 235 401
Température °C 25.3 28.4 28.8 28.2 18.3 24.1 25.52 18.3 28.8
Sodium mg/l ≤200 16.2 28.7 22.3 23 11 33 11 27 21.53 11 33
Potassium mg/l _ 8.1 6.8 4.7 3.8 9.8 10 5.7 2.8 2.9 6.07 2.8 10
Calcium mg/l - 21.6 21.4 17.7 20 18 19.3 25 14 19.63 14 25
Magnésium mg/l _ 4.2 3.4 4.3 2 12.9 1 1 4.11 1 12.9
Total de la dureté mg/l 72 68 62 60 70 101 70 40 67.88 40 101
Ammoniac mg/l ≤1.5 0 <0,02 0.00 0 0
Nitrates mg/l ≤50 4 7.92 1.8 0.4 1.54 3.13 0.4 7.92
Nitrites mg/l 0 0 0 0.0 0 0
Carbonates mg/l _ LD 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0.00 0 0
Bicarbonates mg/l _ 46.4 85.8 32.574 105 49 136 105 7 32 20 61.83 7 135.5
TA meq/L 0 0 0 0 0 0 0.00 0 0
Total Alcalinité meq/L 1.72 0.8 1.72 0.12 0.52 0.32 0.87 0.12 1.72
Fluorines mg F-/L 1.5 0.3 0.28 0.1 0.06 2 0.55 0.06 2
O-phosphates mg/l _ 0.2 0.13 0.1 0.12 0.14 0.1 0.2
Sulfates mg/l ≤250 39 30 80 26.32 44 52 28 67 45.79 26.32 80
cyanure mg/l ≤0.05 0.01 0.01 0.012 0.012
Chlore mg/l ≤250 17.8 2.1 26.3 22.5 2.1 41 18.63 2.1 41
Total Coliforme UFC/100 ml 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0.00 0 0
Thermo tolérant coliformes UFC/100 ml 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0.00 0 0
fécal streptococcie UFC/100 ml 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0.00 0 0

XXIII
Tableau 2 : suite
Laboratoire LNSP ONEA 2010
LNSP 2010
2011
Paramètres Unité WHO Jan Feb Feb Feb Mar Avr May Juin July Aou Sep Oct Nov Moyenne Minima Maxima
standard
Manganèse < 0,5 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 0.25 <0,05 0.25 0.25 0.25
Sélénium mg/l 0 0.00 0 0
Fer mg/l ≤0.3 0.1 0.09 0.1 0.10 0.09 0.1
Cadmium mg/l 0 0.00 0 0
Copper mg/l ≤2 0 0 <0,05 <0,05 0 <0,05 <0,05 <0,05 0.00 0 0
Arsenic µg/l ≤10 3 <1 <1 0 6.8 3.4 <1 1.3 1.3 2.63 0 6.8
Plomb mg/l ≤0,01 0.2 1.3 0.75 0.2 1.3
Chrome mg/l ≤0,005 0.7 0.055 0.38 0.055 0.7
Nickel 0.02 0.023 0.02 0.023 0.023
Zinc mg/l 3 0.56 0.35 <0,02 <0,02 <0,02 0.46 0.35 0.56
Silicate mg/l 4.7 7.7 6.20 4.7 7.7

XXIV
Tableau 3 : Normes IFC

niveau sonore d’une heure LAeq (dBA)


Récepteur Jour (07 :00-22 :00) Nuit (22 :00-07 :00)
Résidentiel ; institutionnel ; 55 45
éducationnel
Industriel ; commercial 70 70
niveau de vibration
Source Validité Acoustique Maximale Niveau de Pression Maximale
de Particule (PPV en m/s) du son (PSPL en dB)
Australienne et IFC Maximun<10 Maximum <125
95 centiles <5 95 centiles <115

XXV

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