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Groupe N°3 : Hydraulique Pastorale

1. Quel est le statut de l’eau ?


L’eau peut avoir différents statuts.
Font partie du domaine public naturel de l’Etat :
 Les eaux de surface telles que : les cours d’eau permanents ou non, flottables ou
non, navigables ou non, les lacs, les étangs et toute autre source ayant un caractère
permanent ou temporaire dans la limite des plus hautes eaux avant débordement
ainsi qu’une bande de 25 mètres au-delà de cette limite ;
 Les nappes d’eau souterraine ;
 Les sources thermo-minérales.
Font partie du domaine public artificiel de l’Etat :
 Les ouvrages réalisés pour le compte de l’Etat en vue de faciliter la retenue, la
régulation, l’écoulement et la navigabilité des cours d’eau, la production d’énergie,
l’irrigation et le drainage, la distribution de l’eau potable, l’abreuvement des
animaux et l’évacuation des eaux usées ou de ruissellement dans la limite des
terrains occupés par les dépendances immédiates nécessaires à leur
fonctionnement et à leur entretien ;
 Les périmètres de protection immédiate autour des points de prélèvement des eaux
de surface ou des eaux souterraines destinées à la consommation humaine ;
 Les étangs et les points d’eau aménagés à l’usage du public.
Ne font pas partie du domaine de l’Etat :
 Les eaux recueillies destinées à un usage domestique ;
 Les piscines, les étangs, les retenues et les cours d’eau artificiels construits ou
aménagés par les personnes privées sur un fonds privé.
L’utilisation de l’eau d’une mare, d’un cours d’eau ou d’un puits public aménagé par
l’État ou les collectivités territoriales est libre pour tous. Les utilisateurs de l’eau doivent
contribuer au financement de la gestion de l’eau. Dans le cas d’un puits dit « privé »
aménagé dans le domaine public, l’usage de l’eau revient en priorité à celui qui a foncé le
puits, mais reste non exclusif.
Les aménagements, les ouvrages, les installations et les activités entrainant des
prélèvements d’eau superficielle ou souterraine sont soumis aux régimes de la déclaration,
de l’autorisation ou de la concession d’utilisation d’eau.
(Référence juridique : articles 4 à 20 et 42 à 48 de l’ordonnance n° 2010-09 du 1er avril
2010 portant Code de l’Eau au Niger)
2. Quelle est la différence d’usage entre un puits public et un puits privé ?
En zone pastorale, l’accès aux points d’eaux varie selon le statut des puits (public ou
privé) et selon le droit que possède les éleveurs. Les puits privés sont des points d’eaux

Questions réponses de l’hydraulique pastorale Année 2017-2018


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implantés par des personnes privées et les descendant du lignage de celui qui foncé
l’ouvrage ont un accès libre (droit unanimement reconnu)
3. Est-ce qu’un puits foncé par un particulier sur un couloir de passage ou une
aire de pâturage peut être considéré comme à usage de tous ?
Selon l’ordonnance N°2010-29 relative au pastoralisme, tous les pasteurs ont l’usage
commun des espaces globalement réservés au parcours, aux pâturages et au pacage.
Les chemins, pistes de transhumances et couloirs de passage sont classés dans le domaine
public de l’Etat ou des collectivités territoriales. Les pasteurs bénéficient en commun de
leur usage.
Sur la base de cette ordonnance, le puits foncé sur un couloir de passage ou aire de
pâturage est considéré comme usage à tous. Mais les pasteurs peuvent se voir reconnaître
un droit d'usage pastoral prioritaire sur les ressources naturelles situées sur leur terroir
d'attache. Le droit d'usage pastoral prioritaire n'exclut pas l'exercice des us et coutumes
communs aux pasteurs en matière de gestion et d'exploitation des zones de pâturage,
notamment l'accès des tiers aux points d'eau, le droit de parcours et de pacage.
4. Est-ce que un propriétaire foncier doit obligatoirement faire une déclaration
ou demande une autorisation avant de réaliser un point d’eau ?
Selon l’ordonnance N°2010-09 pour tout ménagement entrainant un prélèvement d’eau de
surface ou souterraine, l’institution ou la personne à l’origine du point d’eau est tenu
d’accomplir certaines formalités avant les travaux. Ils existes trois procédures différentes
correspondant à trois régimes différents. Ces régimes dépendent de la catégories dans
laquelle rentre l’aménagement :le régime de déclaration, le régime de l’autorisation et
celui de concession. Pour Les dossiers à constituer voir question numéro 5. Cependant, le
dossier de déclaration ou d’autorisation comporte tous deux une preuve de la propriété du
demandeur ou d’un d’usage sur l’espace où sera implanté l’ouvrage.
Mais toute fois un propriétaire foncier ne doit pas faire une déclaration ou une demande
d’autorisation avant de réaliser un point d’eau si le volume d’eau à prélever par jour ne
dépasse guère 5m3.Par contre si le volume d’eau à prélever est compris entre 5 et 50m3,le
foncier doit faire une déclaration et doit s’adresser à la préfecture. Si le volume est
supérieur 50m3 par jour, il doit demander une autorisation et doit s’adresser au
gouvernorat.
5. Quelles sont les formalités à remplir pour le fonçage d’un point d’eau
pastoral?
Selon l’ordonnance n° 2010-09, pour tout aménagement entrainant un prélèvement d’eau,
de surface ou souterraine, l’institution ou la personne à l’origine du point d’eau est tenue
d’accomplir certaines formalités avant les travaux. Il existe trois procédures différentes
correspondant à trois régimes différents. Ces régimes dépendent de la catégorie dans
laquelle rentre l’aménagement :

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 Le régime de la déclaration,
 Le régime de l’autorisation,
 Le régime de la concession.
La typologie des aménagements, ainsi que les procédures sont définies par deux décrets
(cf. références juridiques). Lorsque le volume d’eau prélevée grâce au puits ou au forage
est compris entre 5 et 50 m3 par jour, le régime prévu est celui de la déclaration : il faut
alors s’adresser à la préfecture. Lorsque le volume d’eau prélevé est supérieur à 50 m3 par
jour, le régime prévu est celui de l’autorisation, il faut alors s’adresser au gouvernorat.
Les dossiers de déclaration ou d’autorisation comportent tous deux une preuve de la
propriété du demandeur ou d’un droit d’usage sur l’espace où sera implanté le puits (cf.
annexes pour plus de précisions sur le dossier à fournir). Sur les espaces pastoraux, il
n’existe pas de droit de propriété. Selon l’ordonnance n° 2010-029 relative au
pastoralisme, les éleveurs bénéficient d’un droit d’usage prioritaire. Ce droit d’usage
prioritaire peut être reconnu et formalisé par les Commissions foncières.
L’ordonnance n° 2010-029 relative au pastoralisme précise en outre que la réalisation
d’un puits d’un débit quotidien supérieur à 40 m3 par jour en zone pastorale est soumis à
une autorisation délivrée par la Commission foncière départementale. Cette autorisation
est délivrée après consultation des populations de la zone concernée et des chefs
traditionnels, ce qui implique que les communautés titulaires d’un droit d’usage
prioritaire sur l’espace concerné doivent donner leur accord. Au cas où elles refusent cet
accord, elles doivent motiver leur refus. Cette autorisation de la Cofodép ne peut se
substituer à la procédure de déclaration ou d’autorisation décrite ci-dessus : elle s’y ajoute.
Aucune disposition ne prévoit l’articulation entre ces deux procédures.
La déclaration :
Lorsque le volume d’eau prélevée grâce au puits ou au forage est compris entre 5 et 50 m3
par jour, le régime prévu est celui de la déclaration. Un dossier de déclaration est à
adresser au préfet. Celui-ci comporte les indications et pièces suivantes :
 L’identité et l’adresse du demandeur,
 Le site où l’opération sera réalisée,
 La nature, la consistance, le volume et l’objet de l’opération, ainsi que la rubrique
de la nomenclature à laquelle elle se rapporte,
 La preuve de la propriété du demandeur ou la preuve d’un droit d’usage sur les
terres concernées. Le texte de loi ne précise pas si les travaux peuvent être
effectués dès la demande déposée ou s’il est nécessaire d’attendre un certain délai.
En outre, une fois les aménagements effectués, la personne ou l’institution à
l’origine de l’aménagement doit transmettre le dossier technique des installations.
L’autorisation :

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Lorsque le volume d’eau prélevé grâce au puits ou au forage est supérieur à 50 m3 par
jour, le régime prévu est celui de l’autorisation. Une demande d’autorisation est à
adresser au gouverneur. Un dossier en 10 exemplaires (1 original et 9 copies) est joint,
comportant les indications et pièces suivantes :
 Un dossier technique précisant la nature, la consistance, le volume et l’objet de
l’opération, ainsi que la rubrique de la nomenclature à laquelle elle se rapporte,
 La preuve de la propriété du demandeur ou la preuve d’un droit d’usage sur les
terres concernées ;
 Une notice d’impact sur l’environnement validée par le Bureau d’Evaluation
Environnementale et des Etudes d’Impact ;
 Un quitus de conformité environnementale. L’aménagement ne peut être réalisé
qu’après son autorisation par un texte réglementaire (décret ou arrêté).
6. Est-ce que le propriétaire d’un puits peut vendre de l’eau ?
Le propriétaire d’un point d’eau peut vendre de l’eau en vue constituer le fonds pour
l’entretien.
Le code rural précise en Article 53 : Les points d’eau sont la propriété des individus, de
leur groupement ou des communautés disposant du droit d’usage prioritaire. Le
propriétaire doit prendre en compte les droits des tiers dans la limite de la capacité de son
installation et des règles qui auront pu lui être imposées comme conditions à
l’autorisation. Le propriétaire est tenu d’entretenir le point d’eau et de protéger la
ressource hydraulique sous le contrôle de l’Administration.
7. Est-il possible qu’un point d’eau (mare ou barrage) à vocation agricole puisse
servir à l’abreuvement des animaux ?
8. Comment peut-on définir la notion du maillage hydraulique sur le plan
pastoral ?
Le maillage hydraulique correspond à un rayon autour de chaque ouvrage hydraulique
dans lesquels il ne doit pas y avoir d’autres ouvrages. Selon l’ordonnance 2010-029
relative au pastoralisme, les points d’aux doit respecter un maillage d’implantation de :
 15Km pour les puits traditionnels ;
 20Km pour les puits cimentés ;
 30Km pour les forages.
9. Quelle est l’utilité de maillage entre les points d’eaux ?
L’utilité de ce maillage est de permettre une bonne exploitation du pâturage et une gestion
rationnelle et durable des ressources naturelles.

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