Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
122 Article du géomètre JP Négrin, revue « Trait d’union entre l’expertise agricole foncière fores-
tière », mars 2001.
98
La consistance du domaine public fluvial
99
Le renouveau du droit du domaine public fluvial
126 CE, 16 novembre 1962, « Ville de Grenoble », Rec Lebon 1962, p 611.
127 CAA Lyon, 24 octobre 1995, « Commune de St Ours-des-Roches », Juris-data no 1995-
050719.
100
La consistance du domaine public fluvial
128 10 m à la Réunion, dans le Nord, le Pas de Calais, la Seine maritime et Belfort, 30 m dans
les Pyrénées-orientales, 40 m dans les Vosges et la Moselle, 3 m en Guadeloupe.
129 Ancien article 641 du code civil.
130 C Cass, 20 mai 1828, répertoire Dalloz, Jurisp gén, t 40, no 171.
131 Arnaud Goanach’, Thèse sur « La nature juridique de l’eau » publiée aux éditions Johanet
en 1999.
132 C Cass, 25 avril 1928, « Sté Girard Delalande c/Cie des eaux de Seine et de source de
Boissy-St-Léger », D.H, 269 ou encore C Cass, 20 mai 1828, répertoire Dalloz, Jurisp
gén, t 40, no 171.
133 « L’eau de source fait corps avec l’héritage dont elle n’est qu’une partie ».
101
Le renouveau du droit du domaine public fluvial
comunis omnium » pour ce qui concerne les eaux des cours d’eau
non domaniaux.
Le code civil au travers de la modification intervenue en applica-
tion de la loi du 8 avril 1898 corrigea cette position134. Ainsi, « celui
qui a une source dans son fonds, peut en user à sa volonté dans les
limites de son héritage ». Le xixe siècle a ainsi vu notre droit de l’eau
de source passer d’un droit de propriété absolu à un droit d’usage
relatif appartenant au propriétaire du fonds. Ce droit se trouvera
d’ailleurs encadré de plus en plus par les textes au xxe siècle, y com-
pris par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992135. Si l’article 642 du code
civil oblige à ce que le propriétaire du fonds restitue aux proprié-
taires successifs le bénéfice de l’eau dont il n’a pas usage, l’article
643 en s’intéressant aux sources qui « dès la sortie du fonds où elles
surgissent forment un cours d’eau offrant le caractère d’eau publique et
courante », pose le principe d’une protection particulière des cours
d’eau. On peut considérer à la lecture de cet article que dans la
rédaction du code civil, les partisans de la notion d’eau publique,
l’emportèrent sur ceux qui prônaient alors l’idée du droit de pro-
priété. L’idée est de protéger l’alimentation des cours d’eau tirant
une part notable de leurs eaux d’affluents et de ruisseaux naissant
d’une source. En revanche, la Cour de cassation tempère dans cer-
taines espèces, l’application de cet article et reconnaît implicitement
l’applicabilité du régime de l’article 641 « à un courant d’eau dont le
débit de douze litres par seconde, dont ni les relevés d’état major, ni le
cadastre ni les contrats anciens ne mentionnent l’existence »136. De nos
jours, l’usage de l’eau est avant tout régi par les textes découlant de
la loi sur l’eau137.
134 Loi du 8 avril 1898, publiée au Bulletin des lois, 12º S., B. 1970, nº 34577.
135 L’article 10 institue une procédure préalable pour la réalisation d’ouvrage, installations,
travaux ou activités affectant le régime des eaux de surface ou souterraines.
136 C Cass, 11 février 1903, D 1904, I, 13.
137 Tel le décret du 29 mars 1993 notamment en ce qui concerne le régime des autorisations
et déclarations d’utilisation.
102
La consistance du domaine public fluvial
103
Le renouveau du droit du domaine public fluvial
104
La consistance du domaine public fluvial
150 CE, 2 décembre 1955, commune de Salies-du-Salat, Rec Lebon 1955, p 571.
151 Faisant application de l’article 556 du code civil qui dispose que les alluvions des rivières
domaniales profitent aux riverains, la Cour de cassation dans un arrêt rendu à propos de
la Durance a admis la propriété des riverains sur les atterrissements formés le long des
berges, lesquels par l’effet de la prescription prévue à l’article 560 devaient être vus comme
ayant été intégrés aux propriétés privées riveraines. Voir C.Cass, 3e civ, 30 juin 1999, « D.
G.I / Groupement Foncier Agricole de la Dutile et autres », note H. Périnet-Marquet,
JCP ed gén, no 10 du 8 mars 2000, p 408.
152 Les atterrissements doivent avoir été formés naturellement pour connaître l’application
de l’article 560, c’est à dire de manière imperceptible et non de travaux publics. Voir C
Cass, 3e civ, 20 janvier 1988, Bull civ III, no 18 ; ou encore CE, 11 avril 1986, « Min
Transports / Daney », JCP ed Gén, 1987, 20856, note Davignon.
105