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SUJET 2 : L’AFRIQUE N’A PAS BESOIN DES HOMMES FORTS

MAIS DES INSTITUTIONS FORTES. COMMENTEZ CETTE
AFFIRMATION DU PRESIDENT OBAMA LORS DE SA VISITE EN
TERRE AFRICAINE.

Depuis le milieu des années 1992, des analyses empiriques

ont permis de montrer que le retard économique des pays en
développement serait essentiellement dû à l’inefficacité des
institutions dans ces pays. C’est certainement sur la base de ce
constat que le premier président noir des Etats Unis a pu affirmer
que « l’Afrique n’a pas besoin des hommes forts mais des
institutions fortes ». Ainsi, la littérature emprunte généralement la
définition des institutions à Douglas North, selon North, les
institutions ont les règles du jeu dans une société, ou plus
formellement, ce sont les contraintes humainement conçues qui
déterminent les interactions humaines. Par conséquent, les
institutions structurent les règles du jeu dans une société ou plus
formellement, ce sont les contraintes humaient conçues qui
déterminent les interactions humaines. Par conséquent, les
institutions structurent les interactions dans les échanges
humains aussi bien dans le domaine politique, économique et
social. Le développement quant à lui peut être entendu comme
l’amélioration des conditions de vie de connaissance du plus grand
nombre. Alors la question à laquelle nous voudrions nous efforcer
de répondre dans cette réflexion qui est la suivante : à quelles
conditions le développent à travers les institutions et les faire, nous
présenterons la typologie des institutions et les réformes
institutionnelles peut-il être promu dans les pays en

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développement ? Pour ce faire, nous présenterons la typologie des

institutions avant d’analyser les effets des institutions sur la
croissance économique.

I- Typologie des institutions

On distingue les institutions formelles et des institutions
informelles. De façon générale, les travaux empiriques sur les
institutions formelles, sans doute à cause des difficultés de mesure
des institutions informelle. Les institutions formelles se regroupent
sous deux catégories à savoir : les institutions économiques et les
institutions politiques.

A- Les institutions économiques

Les institutions économiques définissent les règles régissant
les interactions humaines dans les domaines économiques. Dans
un pays, il peut exister plusieurs types d’institutions
économiques : les institutions de création du marché (exemple : les
institutions de droits de propriété), les institutions de régulation
du marché (exemple les organismes de régulation), les institutions
de stabilisation du marché (exemple les institutions monétaire et
budgétaires) et les institutions de légitimation du marché (exemple
les institutions de protection et d’assurance sociale). Ces derniers
années, les institutions de droit de propriété et dans une moindre
mesure, les institutions de régulation sont celles qui ont plus attiré
l’attention des économistes dans leurs travaux empiriques. Les
institutions de droits de propriété privée, définissent les règles
protégeant les agents privés contre les risques d’expropriation vis-
à-vis de l’Etat et des autres agents privés, les règles garantissant

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l’exécution de contrats entre agents économiques, ainsi que les

règles régissant la résolution de conflits liés à l’exécution de ces
contrats.

B- Les institutions politiques

Les institutions politiques définissent les règles dans le
domaine politique. Les travaux des économistes portent
essentiellement sur les institutions démocratiques. Dans ce
domaine, la définition des institutions démocratiques
généralement admise est celle de Schumpeter (1942). Selon
Schumpeter, les institutions démocratiques sont des
arrangements institutions permettant d’aboutir aux décisions
politiques, et pour lesquelles les individus acquièrent le pouvoir de
décider au travers de compétitions électorales. En pratique, les
institutions démocratiques sont alors associées à l’existence
d’électrons libre et juste, la responsabilisation des politiciens vis-
à-vis des électeurs et la participation libre de citoyens aux activités
politiques.

Effets des institutions dans le processus de développement

L’existence de bonnes institutions de droits de propriété privée
stimule le développement de l’investissement et la croissance
économique.

A- La stimulation de l’investissement
Les bonnes institutions ont pour nature de réduire
l’incertitude dans la vie de tous jours. Ainsi donc la probabilité de
réformer les institutions de droits de propriété privée augmente
avec les flux d’investissement directs étrangers reçus dans les pays

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en développement dotés d’institutions efficaces de contraintes sur

l’exécutif. Ainsi, dans un pays où il existe de bonnes institutions
de protection de droits de propriété privée, les investisseurs privés
sont assurés de pouvoir jouir des fruits de leur investissements, ce
qui les incite à accroitre leurs investissements et à allouer
efficacement leurs ressources. Par ailleurs, les institutions de
régulation définissent les règles de fonctionnement du marché.
Elles visent à minimiser les abus de pouvoir du marché, à
internaliser les externalités, à résoudre les problèmes d’asymétrie
informationnelle, à établir les normes de qualité et de sécurité des
produits. Ainsi, de bonnes institutions de régulation devraient
faciliter l’entrée sur le marché des entrepreneurs innovateurs et
dynamiques, en évitant d’accorder des protections aux entreprises
ou les moins efficaces.

B- La soutenabilité de la croissance économique

Les institutions sont nécessaires pour la croissance et le

développement économique et par conséquent la réduction de la
pauvreté (augmentation du revenu par tête). En particulier, la
bonne institution sont ceux qui enregistrent des taux de croissance
économiques plus élevé et sont ceux qui ont des revenus par tête
les plus élevés.

CONCLUSION

Le rôle des institutions pour de bonnes performances économiques

semble donc bien établi. C’est ainsi que le Programme des Nations

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Unies pour le Développement (PNUD) s’est fixé entre autres

objectifs, la diffusion des pratiques de dans le monde et en
particulier dans les pays en développement. La Banque Mondiale
fait aussi de la bonne gouvernance et de la lutte contre la
corruption des critères d’évaluation de la qualité de la gestion
économique de ses pays membres, ce que traduit l’indice Country
Policy and Institutional assessment (CPIA). Le CPIA est un indice
agrégeant des critères de performances de politiques économiques
et de qualité des institutions, que la Banque Mondiale utilise dans
ses décisions d’allocation de l’acte au développement. Le Fonds
Monétaire International (FMI) de son coté, reconnait aussi
l’importance des institutions lorsqu’il révise la liste des éléments
de la conditionnalité de son aide en incorporant une série de
réformes institutionnelles que ses pays membres doivent
entreprendre afin de pouvoir bénéficiera de ses ressources.

1- Acemoglu, (2008) « The Role of Institutions in Goth and

Development. » Commission on Growth and Development
Working Paper No. 10. Washington, D.C.: World Bank.
2- (1990) Institutions, institutional change, and
EconomicPerfrormance. Cambrige : Cambridge
UniversityPress.
3- North, D.C (1993) ‘‘New Institutional Economics and
Development.’’ Washington UnivesityWorking Paper.
Washington University, St. Louis.

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