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1- Le rôle des institutions
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contraire là où prévalent les maladies (malaria, fièvre jaune…) comme en Afrique centrale, les
européens (surtout la France) ont introduit des institutions extractives.
2- Le Problème de l’engagement
Les institutions sont endogènes pour les institutionnalistes, c’est-à-dire qu’elles sont
déterminées par la société, plus précisément par le pouvoir politique au sens large, par les choix
collectifs dans le groupe. Comme elles déterminent la répartition des ressources et donc les
revenus, des conflits d’intérêt entre les bénéficiaires sont inévitables. On a la séquence
suivante :
Une des grandes causes du sous-développement réside dans le fait que des leaders politiques
sont amenés à choisir des politiques qui mènent à la stagnation, parce c’est leur intérêt et celui
de leur groupe.
Si les institutions diffèrent entre les pays, la raison principale réside dans les conflits pour la
répartition des biens de la production nationale. Des institutions équitables comme des droits
de propriété bien établis pour tous facilitent la croissance, mais elles peuvent léser des groupes
déjà privilégiés. A l’inverse, d’autres institutions entrainent la stagnation, mais elles peuvent
néanmoins enrichir certains. Tout dépend de qui détient le pouvoir et est donc en mesure de
mettre en place telles ou telles institutions.
En définitive, le changement majeur requis dans les pays pauvres est la transition vers des
institutions qui rendent les dirigeants responsables devant les résultats économiques, qui
remplacent par des objectifs de la croissance ou d’améliorations sociales la simple recherche
d’intérêts privés.
Les coûts de transaction sont les coûts qui accompagnent l’échange, qui résultent de la gestion
et de la coordination du système économique dans son ensemble en non de la fabrication
physique des biens. Ce concept a été utilisé par North pour comprendre le rôle des institutions.
Des coûts de transactions élevés constituent un obstacle à la croissance parce qu’il freine les
échanges. Le rôle des institutions est justement de réduire ces coûts. Le développement
s’accompagne d’un accroissement des coûts de transaction, au fur et à mesure que la société
devient plus complexe, et d’une réduction des coûts de production, au fur et à mesure que le
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capital s’accumule et que la société se spécialise. Seules les institutions peuvent limiter ou non
l’accroissement des coûts de transaction. Voici la liste non exhaustives des institutions capables
de limiter les coûts de transaction : La garantie des droits de propriété, un statut diversifié ; le
bon fonctionnement des mécanismes du marché ; la liberté d’entreprendre, d’initiative, de
création ; un système fiscal transparent ; prévisible et équitable ; la mobilité des facteurs de
production ; la sécurité des échanges, le respect du droit ; un système légal fiable, une justice
impartiale ; l’autorité de l’Etat, l’intégrité des administrations ; les mécanismes de
représentation populaires, ; la protection des investisseurs ; la mise en place de marchés des
denrées, des titres et des devises (bourse) ; l’abolition des privilèges, des monopoles, des
corporatismes ; les comportements civiques ; le degré de confiance, la valorisation du travail,
l’éthique.
Conclusion
L’économie du développement, dont les premières bases ont été lancées dans les années 1950,
après la deuxième guerre mondiale, en se démarquant des courants de pensée orthodoxe, se
fonde sur le principe fondamental qui s’articule autour de l’idée selon laquelle, le sous-
développement n’est pas un retard de croissance, mais la résultante de plusieurs facteurs en
correspondance qui sont à la fois historique, externes et internes à ces sociétés.