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ou porosité P et le volume de ces espaces vides occupés par maraîchères et seulement o 1. o4 à o 1. i 5 pour les céréales,
l'eau ou capacité en volume C» : il n'a jamais jusqu'alors, été procédé à u n e étude attentive
de la perméabilité pour fixer le débit d u canal d'arrosage ;
C<i = P - Cr- on lui attribuait une valeur correspondant "presque partout
Mesure de la perméabilité'. — Au laboratoire, nous nous à u n débit fictif d'un litre à l'hectare et à la seconde. Ce
servons" pour faire cette détermination, d u même tube qui chiffre arbitraire ne correspond à aucun fait d'expérience,
a servi pour les essais précédents. Il contient la terre mouil- il a entraîné des mécomptes comme nous le verrons plus
lée, puis ressuyée et tassée sous une pression de i kilo- loin: De plus, sur des sols peu perméables, dont le revenu
gramme paryio centimètres carrés. On y verse de l'eau de est. en général faible, l'irrigation n'augmente que peu le
façon à en avoir à la surface de la terre u n e épaisseur cons- rapport du terrain ; elfe le. triple sur les sols perméables
tante de 2 centim. 5 et on mesure l'eau qui la traversg en portant par exemple la culture maraîchère ; cependant, les
un temps donné. usagers, le long d'un même canal, payent des redevances
L'expérience est réalisée par le dispositif suivant • proportionnellement les mêmes, le prix de cette redevance
On opère sur douze tubes à la fois. Ils sont, fixés à la même 'est fixé suivant le volume d'eau débité par le canal (débit
hauteur sur une planche percée de trous de diamètre con- fictif) et la surface irriguée. Il faudrait qu'il ne soit déter-
venable. On y amène l'eau par des lubcs qui sont reliés miné que suivant le volume utilisé et, en outre, que le culti-
à un tube à ta .tubulures, constituant l'une des branches vateur connaisse la valeur exacte de ce volume, pour ne
d'un siphon dont l'autre branche plonge dans u n vase v où gaspiller ainsi ni l'eau, ni son argent. Les futurs canaux
de l'eau est maintenue à un niveau constant. Quand le d'irrigation devraient être accompagnés d ' u n plan de per-
siphon est amorcé, le niveau de l'eau dans chaque tube est méabilité pour le périmètre arrosable, faisant connaître à
lui-même maintenu constant. On le règle de façon qu'il soit chacun la quantité d'eau nécessaire suivant la culture qu'il
à 2 centim. 5 au-dessus de la surface de la terre. - pratique et les propriétés physiques de sa terre. Les agricul-
teurs seraient les premiers, dans ces conditions, à souscrire
Conclusions
aux abonnements d'irrigation, assurés qu'ils seraient de
Les recherches faites par M. Mûntz et Lamé ou leurs faire u n e dépense utile. La détermination du degré de per-
collaborateurs, ont porté sur u n nombre considérable de méabilité n'a pas évidemment une rigueur mathématique,
terrains dans les régions* les plus diverses. Durant les années cela est d'ailleurs impossible, mais la variabilité des chiffres
1906-1907, les contrées voisines du canal latéral à la Garonne, obtenus pour ce degré permet de classer nettement les ter-
du canal d e Saint-Martorv près Toulouse, de la haute vallée rains ; or, cette classification seule, aurait un intérêt pratique-
de la Garonne, de la vallée de l'Ariège, de la plaine du Forez considérable et suffirait à l'établissement du 'plan ci-dessus
en amont de Saint-Galmier, de la vallée d u Lot, du périmè- proposé.
tre du canal de Carpentras, de Cavaillon furent ainsi étu- J. IjEMARCH ANDS,
diées. Les échantillons analysés et les expériences sur le .(A suivre.) Agrégé de l'Université.
terrain se chiffrent par centaines ; les résultats auxquels ces
expériences ont conduit ont donc u n e autorité incontestable.
Examinons-les d'abord au point de vue direct de la
perméabilité. CONDUITES FORCÉES
Les terres peuvent se classer, à ce sujet, d'apçcs MM. Mi'intz
et Laine, en trois catégories •
Nous avons déjà avancé dans nos derniers numéros la
i° Celles qu'on peut regarder comme presque imperméa-
bles, c'est-à-dire dans lesquelles l'eau ne pénètre que d'un publication des très importantes recherches de MM. de Spar-
petit nombre de millimètres par heure, qui, par suite, ne re, Gamichel, Eydoux et Gariel sur les coups de bélier. Ainsi
sont pas susceptibles de se laisser pénétrer par l'eau dans que nous l'indiquions, celte publication sera poursuivie de
les conditions d ' u n arrosage ordinaire, et pour lesquelles il façon à établir la documentation complète de cette question
ne, conviendrait de faire les sacrifices de l'amenée de l'eau délicate et complexe.
que dans les conditions techniques et économiques spéciales L'intérêt qui s'attache aujourd'hui à l'équipement de nos
2° Les terres peu perméables-, où l'eau peut pénétrer, tou- forces hy'drauliques fait surgir des études très intéressantes.
jours dans les conditions pratiques d'un arrosage, aux Parmi elles nouï avons remarqué comme particulièrement
environ de i centimètre par heure, et auxquelles il convien-
claire et actuelle celle que vient de publier M Eydoux dans
drait de donner des arrosages peu copieux, plus ou moins
répétés ; Les Annales des Ponts et Chaussées de l'année 1 9 1 9 . Elle est ,
3° Celles enfin où l'eau pénètre au moins de emeîaues intitulée « Sur les données actuellesen matière de construc-
centimètres et plus et crue l'on ipeut qualifier de perméables, tion d'usines hydroélectriques». La compétence technique
c'est-à-dire antes à absorber de l'eau, et auxquelles convien- pratique et théorique de l'auteur nous fait un devoir de faire
nent des arrosages plus copieux. Au-dessus d'un certain connaître, sinon tout le mémoire, du moins, pour l'instant,
degré de perméabilité, il n'y a plus intérêt, à déterminer le la partie sur laquelle se porte plus spécialement l'attention
degré exact auquel les terres se classent à l'échelle Ces terres à l'heure présente : nous voulons parler des conduites forcées.
"ont toutes aptes à recevoir l'eau en suffisance. Mais c'est là Cette partie, la plus importante dans la construction des
qu'interviendra surtout la détermination de la quantité "usines hydroélectriques, a fait l'objet d'études très appro-
d'eau et non la quantité sûrement supérieure qu'elles se-
fondies de spécialistes éminents MM. Auguste Bouchayer,
raient capables d'absorber. '
pour les conduites métalliques, cl Dolamair.lic, pour celles
11 y a ainsi des différences considérables entre des terrains,
ayant même u n e origine commune ou encore u n e consti- en béton armé. Ce que l'on savait sur les conduites métalli-
tution géologique semblable ; autrefois, cette communauté ques jusqu'à l'époque de la guerre devait être traité d'une
de constitution faisait conclure souvent à une communauté façon très complète à l'important Congrès de la Houille
de propriétés physiques. Les expériences faites montrent Blanche de sgià-
jfjnl n'en est rien, et la valeur de ce résultat est considéra- Depui- ce, temps, et à cause des emplois spéciaux aux-
ble. En effet, le volume d'eau nécessaire à l'irrigation quels ont été soumises ces conduites, et particulièrement
«epend évidemment de la perméabilité du sol à irriguer, en celles qui équipaient de très hautes chutes, des études nou-
"i<-me temps que de la culture faite, si l'on a parfois tenu velles sont apparues. Elles sont la conséquence de faits ré-
compte de la nature de, la végétation, admettant, par exem-
a 1. 5 d'eau à l'hectare, par seconde pour les cultures cents, observés avec u n e fréquence inconnue jusqu'alors ei
concernant les coups de bélier. Ce sont elles que nous pu- entre autres, il y a une vingtaine d'années, à l'usine de
blions et qui sont ducs à MM. de Sparre, Camiehel, Eydoux Chedde. Le calcul montre que l'aplatissement n'est pas à
et Gariel. redouter quand le diamètre des conduites~en acier ne dé-
Dans l'important mémoire de M. Eydoux, la question des passe pas o m 70 à o m. 80 et qu'elles ont au moins L\ mm.
conduites forcées est reprise — avec l'autorité qu'on ima- d'épaisseur (chiffre m i n i m u m pratique). Pour les autres, il
gine — et mise à jour. C'est un exposé qui démontre à l'évi- faudra prévoir des rentrées d'air ou les renforcer par des
dence l'adage de Boileau : cercles de renfort, comme on l'a fait pour les conduites de
« Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement 1 m. 3oo de diamètre de l'usine de Ventavon. *
« Et les mots pour le dire arrivent aisément. » Généralement, on calcule l'épaisseur de la conduite pour
Nos lecteurs en jugeront et nous remercieront de leur avoir la pression qu'elle a à supporter et on vérifie qu'elle peut
mis sous les yeux ce travail important. Ils observeront avec résister aux autres natures d'efforts "sans a u g m e n t e r pour
quelle impartialité — je devrais dire avec quelle modestie — cela son épaisseur.
VF. Eydoux a mis en avant les noms de ses savants collègues • Les ancrages en maçonnerie sont déterminés pour résis-
MM. de Sparre, Camicbcl et Gaiïel. ter aux efforts de traction ou de poussée.
Le premier paragraphe de ce chapitre est consacré aux Revenons au calcul des efforts dus à la pression.
efforts qu'ont à supporter les conduites forcées pendant leur La conduite ne supporte pas seulement la pression stati-
f o n c t i o n n c m e n t. que, mais aussi des surpressions accidentelles appelées coups
de bélier et dues aux variations rapides de débit dues au
CONDUITES FORCEES
fonctionnement des régulateurs des turbines
t. — E F F E T S QU'ELLES ONT A SUPPORTER.
TT. — C O U P S DE BÉLIER
Les conduites forcées sont une partie importante et coû-
teuse de l'installation. Jl convient donc, pour se tenir dans Je ne donnerai qu'un aperçu succinct de la question extrait
des conditions économiques acceptables, de définir avec pré- en partie d'un article paru en 1 9 1 7 , dans la Revue générale
2
cision les efforts qu'elles ont à supporter. des Sciences et public par M. Camiehel ( ), directeur de l'Ins-
Ces.efforts sont de trois sortes : titut Electroteohnique de Toulouse et nroi, sous le titre :
a) Pression intérieure sur laquelle je vais revenir. « Les coups de bélier dans les conduites forcées. »
/>) Efforts dus à ce que la conduite est en général posée Je renverrai pour plus de détails aux diverses études pa-
sur des supports espacés En la considérant remplie d'eau, rues sur la question _et publiées en particulier par MM. Allie-
il suffira de la calculer comme une poutre chargée posée vi, Râteau, de Sparre et à celles que MM. Camiehel, Garicl
sur des appuis. Ce calcul n'offre aucune difficulté ; on le sim- et moi avons publiées soit séparément soit en collaboration.
plifie même en pratique en la considérant, puisqu'elle est Les coups de bélier se divisent en deux classes distinctes :
de section constante, sauf les variations graduelles qui sui- ondes se propageant avec une vitesse finie, oscillations en
vent la variation de la pression à mesure qu'on se déplace masse. A la première catégorie appartiennent les phénomè-
sur le profil en long, comme une poutre indépendante sur nes qui se produisent dans une conduite entièrement purgée"
3
duite pris pour axe des x sont huilés et que la vitesse n'est Il est facile de, voir que le paramètre a défini par (3) a
fonction que de x et de t, c'est-à-dire qu'elle est la même, à les dimensions d'une vitesse : L T~~ . l
chaque instant, en tous les points d'une m ê m e section droite Quand le tuyau est indéformable, E = co , on a alors a =
de la conduite.
On peut résumer en u n mot le résultat fondamental au- ^-e ; la valeur de a est de i.4?5 m. à la" température
que' on arrive : l'étude des coups de bélier se ramène à l'é- de x 5 ° .
quation de d'Alembert des cordes vibrantes.. M. Allievi a donné à la formule (3) l'expression •
CONDUITES A UNE SEULE CARACTÉRISTIQUE 9900
a:
Equations générale. — Nous allons indiquer comment D
' 48 S + k
a|J1. Joukowski et Àllievi ont traité ce problème.
ou
V
Considérons d'abord une conduite horizontale (fig. i ) ;
eu A se trouve la chambre de mise en charge, en B le dis- K
0,5 pour l'acier,
tributeur. K i pour la fonte,
D désigne le diamètre de la conduite, supposé constant K 5 pour le plomb.
d'un bout à l'autre ; Prenons par exemple un tuyau en tôle d'acier
c son épaisseur supposée constante d'un bout à l'autre ; D = i mètre, e = i o mm.
E le module d'élasticité de la paroi ; on a :
$ le coefficient de compressibilité de l'eau ; a = qq8 m. 6.
v et p la vitesse et la pression initiales ; La valeur de a pour les tuyaux métalliques csl en général
o et p la vitesse et la pression du temps t ; voisine de r.ooo mètres par seconde.
le poids spécifique du liquide ; Néanmoins, elle peut être très inférieure à celte valeur ;
par exemple, -la conduite de la Praz, dont le diamètre est de
•7 mètres et dont l'épaisseur est 4 m m dans le haut de la
conduite, a une vitesse a de 829 mètres par seconde.
A Pour les tuyaux de caoutchouc du commerce, MM" Allievi
5 5
trouve E compris entre a . i o et 6 . i o , ce qui donne do-,
3 B vitesses comprises entre 17 mètres et 29 mètres. Ce doit être
l'ordre de grandeur de la vitesse avec*laquelle les pulsations
FIG. 1 du cœur se propag'ent dans les artères
L'axe de la conduite est horizontal : le sens positif de l'axe Bevenons au système (4) ; au temps / = 0 , la vitesse dans
des x est dirigé d'aval en amont, et par conséquent opposé la conduite est vo au distributeur et, la pression est y ; à ce
au sens positif de la vitesse ~ les distances x sont comptées moment-là, il n'y a pas de surpression, on a donc :
à parti)' du distributeur. Fj (oj = F s (0)= o
L'équation des forces vives donne :
y est la pression statisque au distributeur.
dp La pression à l'extrémité amont de la conduite, c'est-à-dire
Í)
dx à la chambre de mise en charge, est, également y ; en dési- g
dont l'interprétation est évidente. 2° Dans le cas d'une fermeture progressive et linéaire de
Fermeture brusque et complète, — On définit ainsi une
2L T, S i ^ - < i , on a
fermeture de durée inférieure à cette fermeture est Vgyo
a
terminée quand l'onde revient à l'extrémité aval.
sT axir. _2L (7)
En désignant par y la pression statique, on a, à la fin de
0 1 +
la fermeture (période O), une pression .y, dans la conduite
satisfaisant aux relations : ; GT>0 I, o n a :
*gyo-
0! = 0o + F i 0 = ü F
«~f <
On en déduit : 45
L ila (8)
1
av..
0i=0o Ces formules sont très utiles pour les projets de conduites
Le coup de bélier est donc : et de turbines.
D'où F k = ^ + ^ + . . . + £„
2I
o<t<— =® Pour avoir le coup de bélier ^ à u n e époque t et en un
a
point de la conduite séparé du distributeur p a r une dis-
On choisit pour y la racine inférieure à y + —°- 0 tance x, on applique la formule :
Etudions .maintenant ce qui se passé pendant le second 2L —
F t— •Fit
intervalle O ; écrivons :
0 = 0o + F * - F , L'expérience vérifie bien les résultats ainsi obtenus (*).
v = v — | ( F + F ) = X y Tg~y-
0 8 t Transmission intégrale. — Il est facile de voir que, dans
une conduite à caractéristique constante que l'on ferme en un
La pression est donnée par l'équation :
temps égal à ^-^ , le coup de bélier se transmet intégrale-
2 O 2
0 - ^ ( 0 o + ^ - - 2 F 1 + ^ > ) + (0o + ^ - 2 F ; ) ^ = O
m e n t jusqu'à u n point situé à u n e distance — de la chambre
de mise en charge. n
avec : 0 < t < 2 0
D'une façon générale, on détermine la pression à une épo- Conduite inclinée d'un angle a sur l'horizontale. — M.
er
que comprise entre le K intervalle par l'équation : Allievi a montré que, dans ce cas, il n'y a qu'à appliq"
les formules trouvées pour u n e conduite horizontale, sous
la réserve que les ordonnées' de la ligne de charge le long
- o
de la conduite doivent être diminuées de x sin a en un point
i a
2 d'abscisse x.
industrielles sont le plus souvent formées de tronçons pour Considérons la colonne liquide comprise entre deux sec-
lesquels l'épaisseur et parfois le diamètre varient. Pour cha- tions droites, voisines de A et de B. La masse de cette co-
cun d'eux, il y aura une vitesse de propagation différente. lonne est : —_ S L. Le travail des pression- pendant le temps
formules de M. de Sparre. — M. de Sparre a étudié les d t est : &
conduites de cette nature ; il a envisagé celles qui sont for- wSHurff — u S [ H , — H]udt
mées de deux ou de trois tronçons pour lesquels la durée de Le travail de la pesanteur est .
propagation est la même et a montré q u e les résultats obte- 0) SU, v dt
nus s'appliquent aux conduites plus complexes qu'on ren- On a donc :
dv
contre dans l'industrie.
Désignons par v la vitesse du régime pour le distributeur
1
dt
ki
g
— u
complètement ouvert ; a, la vitesse de propagation dans le
L'équation de continuité est :
tronçon voisin d u distributeur ; a' cette m ê m e vitesse dans
la section voisine de la prise d'eau ; l et X les longueurs de — dV = Svdt l
ces deux tronçons ; d, d'leurs diamètres. On suppose q u e : et enfin en supposant les compressions et dilatations adia-
2/_ 2T =
batiques :
a a [ H (1 + z) + H ] Uy = constante
d
À désigne la fraction dont le distributeur est ouvert. Dans le cas où les coups de bélier sont assez faibles pour
Le coup de bélier au voisinage du distributeur au temps t que Hz soit négligeable vis-à-vis de Hj + LI, on déduit de
est donné par. la formule : ces équations la période T des oscillations c.
A (t — 26) — A (t)
•^y -2 T=2
0
l + SA(f) i + a T
g S ( H + H) y
C
Y 4
FIG. 3
on trouve, en première analyse, pour la période de l'oscil-
x
lation, la valeur ( ) :
Lw-f-HS
T = 2*
S S
FIG. 2
et pour- sa demi-amplitude x correspondant à une vitesse v„
0
Les coups d'oscillation en niasse présentant cette particu- En l'absence actuelde d'une procédure bien définie, jj,
larité que la répartition est linéaire le long de la conduite. semble que la façon logique de procéder serait la suivante :
Lorsqu'il n'y a qu'un système oscillant, l'amplitude, maxi- ' Les grandes lignes de l'installation (.longueur et diamètre des
m u m au bas de ce système, devient nulle à la chambre de conduites, vitesse admise) ayant été déiinies, ces éléments
mise en charge et se répartit linéairement entre les deux. sont communiqués au fabricant de turbines qui, alors, d'a-
près ses procédés et les formules de M. de Sparre, fixe lui-
. I I I . — MANIÈRE DE TENIR COMPTE, DANS LE CALCUL même la durée de fermeture et indique, dans- son contrat,
DES CONDUITES, DE L'INFLUENGE DES COUPS DE BELIER. la surpression m a x i m a qui se produira à la base dé la colon-
ne, exprimée en % de la pression statique.
Si l'on se reporte aux formules de M . le Comte de Sparre,
os
que j ' a i données sous les n 6 , 7 et 8 , on voit .que le terme La fermeture étant toujours, en pratique, une fermeture
lente au sens précédemment défini, on reprendra le cmrfre
principal donnant la surpression est de la forme K L du turbinier et, faisant la répartition linéaire le long de la
et v sont deux éléments qui sont pour ainsi dire commandés. ' conduite, on obtiendra ainsi en chaque point une valeur b
Par raison d'économie, on cherchera toujours à réduire L I pour la surpression.
autant que possible, ce qui sera d'ailleurs avantageux au Gomment doit-on en tenir compte ? Le coup de bélier est
point de vue qui nous occupe. Pour la détermination de v, un phénomène dynamique, mais non instantané. En tous
on sera pris entre deux conditions contradictoires. L'aug- cas, il est alternatif. Si l'on désigne par y la pression stati-
mentation de v aurait pour résultat de diminuer les dimen- que en chaque point, il paraît exagéré de calculer la con-
sions de ,1a conduite, mais, comme contrepartie, on aug- duite pour une pression y + 2 6, on prendra donc y + ab,
mentera la perte de charge, qui croît, d'après les formules a étant voisin de I , 5 , mais pouvant varier suivant le degré
de Flamant, proportionnellement à v . En pratique, on de sécurité recherché.
4
(
admet actuellement que cette perte de charge peut atteindre j Une autre méthode peut être employée si l'étude d'ensem-
5 à 6 % de la différence de niveau entre la chambre de ble est dirigée par u n ingénieur maître de l'œuvre. Il fixera
mise en charge et l'usine, pour la vitesse m a x i m u m . On a priori la valeur du coup de bélier à la base et veillera alor<,
arrive ainsi à des vitesses comprises entre 2 m. 25 et d'une part, à ce qu'il en soit tenu compte dans le calcul des
5 m. 5o C ).
1
conduites, d'autre part à ce que le turbinier établisse son
On voit donc que le seul élément, sur lequel on puisse véri- régulateur de façon à ne pas la-dépasser,
tablement agir, est T et je montrerai plus loin comment on (A suivre.)
y arrive.
Or cet élément T est la durée que le régulateur de la tur- f) Ce dernier chiffre_a été a d m i s c o m m e pour l'usine de Gapdella, en
bine niel à arrêter l'écoulement de l'eau. 0 dépend donc de Catalogne (chute 800 m environ), m a i s il doit ê t r e considère comme un
peu exceptionnel. On a m ê m e prévu, d a n s cette usine, qu'en surcharge
la turbine elle-même. de 20 °/ , cette vitesse p o u r r a i t a t t e i n d r e 6 m . 80. 0
R E V U E D E S P U B L I C A T I O N S E T R A N G E R E S