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Le droit objectif distingue les biens et les choses. Le droit est d’abord fait pour les hommes,
donc le droit des biens traite du rapport entre les biens et les choses corporelles. Les choses
les biens = les choses appropriées.
Livre 2 du code civil « des biens et des différentes modifications de la propriété ». Ces
dispositions restent pratiquement inchangées depuis 1804. A cette époque, la terre est la
richesse principale car la France est encore très rurale (=richesse foncière majeure) +
immatérielle. Quant à aujourd’hui, les richesses sont surtout des propriétés intellectuelles, qui
ne sont pas des richesses qui existaient il y a deux siècles, et qui en plus sont immatérielle =
distinction entre les choses « réelles ». En 2020, projet de réforme de droit des biens, qui a été
abandonnée donc les textes ne correspondent pas forcément à la réalité qui est la notre.
Les « choses » s’inscrivent dans l’espace et peuvent être touchée. En droit, il existe une
summa divisio entre les personnes et les choses. Tout ce qui existe rentrent dans la première
catégorie, le reste sont des choses. La catégorie des choses est une catégorie par défaut, donc
extrêmement vaste. Ex. Un embryon avant sa naissance, est une chose car ce n’est pas une
personne (mais on ne peut pas en faire n’importe quoi !).
Beaucoup de chose existent mais n’ont pas d’existence corporelle. Un procédé technique
existe même s’il n’a pas d’existence physique, mais peut être protégée. L’appréhension de
choses corporelles et incorporelles ne se font pas de la même manière (on peut les
appréhender physiquement). Le droit des biens est censé être fait pour les choses corporelles.
Le droit des biens est le droit objet qui s’intéresse au droit réel (droit subjectif portant sur des
choses corporelles).
On ne pas traiter du rapport de l’appropriation des choses incorporelles
Bien : la chose elle-même ou le droit sur la chose ? Art 518 du Code civil, mais pas d’unité
conceptuelle manifeste (pas de rigueur conceptuelle). Débat vif dans les années 2000 sur ce
que c’est qu’un droit réel. Aujourd’hui, les biens ce sont les droit (réel ou créance) : c’est le
droit sur la chose et non pas le droit sur la chose. Lorsqu’elle est appropriée, droit patrimonial
sur cette chose, et le bien c’est ce droit réel. De même, un droit de créance est un bien.
B. Les choses non appropriées
En France, il n’existe pas de choses immobilières non appropriées, car il n’y a pas de terrains
sans propriétaire. « Si quelque chose n’appartient à personne, ça appartient à l’Etat » (en
vérité la commune, art 713 du Code civil). Si pas de propriétaires, quand même un
propriétaire ! Par analogie, s’il existe une chose immobilière sans maitre, et qu’il n’existe pas
de droits sur cette chose, ce n’est pas une chose immobilière. Selon cet article, pas de chose
non appropriée, puisque dans tous les cas, elles appartiennent à la commune si cette chose n’a
pas de propriétaire (pas forcément un cadeau, ex. les montages de poubelles). Chose
immobilière toujours un propriétaire !
Les choses susceptibles d’appropriation : Les « res nullius » sont les choses mobilières qui ne
font pas l’objet d’un droit patrimonial, donc il peut ne pas y avoir de propriétaires. Ces choses
peuvent être titulaire d’un droit réel. Par exemple, les animaux sont des choses susceptibles
d’appropriation, et qui font l’objet d’un droit de propriété (ex. chien). Mais pour les animaux
sauvages, ce sont des choses non appropriés qui peuvent faire l’objet d’un droit réel (ex. on
peut apprivoiser un rat).
Les « res derelictae » sont les choses abandonnées, par exemple les déchets dans une
poubelle. Cette chose faisait l’objet d’un droit de propriété auquel le propriétaire a renoncé.
La différence c’est l’existence même d’un droit de propriété qui fait la distinction entre les
« res nullius ».
L’occupation c’est le fait de s’approprier une chose qui n’appartient à personne mais qui a un
caractère appropriable. Il faut une intention + un acte (le fait de perdre un objet n’est pas une
volonté d’y renoncer, donc on ne peut pas se l’approprier). Mais parfois on ne peut pas
savoir !
Quelque soit la chose, le propriétaire peut l’abandonner, mais il existe des règles qui encadre
cet abandon.
Les choses insusceptibles d’appropriation : « Il est des choses n’appartenant à personne dont
l’usage est commun à tous ». Ce sont des choses communes qui appartiennent à tous, que l’on
ne peut pas s’approprier (bouteille d’eau de mer qui est une chose commune que l’on peut
vendre). Personne ne peut dire qu’il est propriétaire de TOUT le sable ou de TOUTE l’eau.
Par exemple, le corps humain est matériellement une chose particulière, que l’on ne peut pas
s’approprier. De plus, les sépultures font l’objet d’un droit particulier.
B. Les immeubles
Les immeubles par nature : art 518 du Code civil « les fonds de terres et les bâtiments sont
immeubles par leur nature ». En parlant de « fonds », on désigne un terrain. Le critère de la
chose immobilière, c’est le sol ou l’attache au sol. Donc cela englobe la propriété du sol au
dessus ou en dessus (les tréfonds et le volume au dessus). Si la chose se détache du sol, ce
n’est plus un immeuble.
Les immeubles par leur objet : art 526 c’est l’objet du droit qui va déterminer ce droit. Si
le droit porte sur une chose immobilière, on va utiliser le droit qui s’applique aux immeubles.
Ce droit peut être un droit de servitude ou d’usufruit, pas que des droits de propriété. Par
exceptions, les parts de société civile immobilière sont considérées fiscalement comme des
immeubles : elles ont pour objet la détention de biens immobilier.
Les immeubles par destination : art 524 choses traitées avec un lien étroit avec une chose
immobilière. Lien étroit : résulte d’une affectation à l’usage (pour le service de l’exploitation
de la chose immobilière), ou les choses attachées à perpétuelle demeure, c’est-à-dire fixée au
sol (doit être scellée au sol). Par conséquent, cette chose devient un immeuble par destination.
Ex. machine pas fixée au sol mais dans une usine sont considéré comme des immeubles. Une
cheminée en marbre est un immeuble par destination. Différence entre ce qui est posée et ce
qui est scellé.
Immeuble droits sur les choses immobilières, c’est-à-dire le sol ou ce qui est attaché au sol.
Droits également sur certains types de meuble, comme les outils d’une usine, ce sont des
immeubles par destination.
C. Les meubles
Les meubles par nature : Ce sont tous les droits que l’on peut bouger, c’est à dire qu’elle n’est
pas fixé au sol (voiture, ordinateur, caravane …). Les droits sociaux, créances, réels sont
meubles, mais exceptions pour les droits sociaux d’une société civile qui sont des immeubles,
sinon les parts sociales sont des meubles. Les participations dans une société sont des droits
patrimoniaux, et sont donc des meubles
on peut vendre un droit de propriété par anticipation.
Les meubles par détermination de la loi : Ce sont des choses affectées à l’usage du fond
Les meubles par anticipation : Ce sont des choses qui ont vocation a être détachée du sol, par
exemple les choses mobilières par anticipation. Exemple, si on achète des pommes en avance,
ce sont des immeubles car attachés à l’arbre, mais dès qu’elles sont détachés elles seront des
meubles