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DEUXIEME PARTIE – LES BIENS

Le droit objectif distingue les biens et les choses. Le droit est d’abord fait pour les hommes,
donc le droit des biens traite du rapport entre les biens et les choses corporelles. Les choses 
les biens = les choses appropriées.
Livre 2 du code civil  « des biens et des différentes modifications de la propriété ». Ces
dispositions restent pratiquement inchangées depuis 1804. A cette époque, la terre est la
richesse principale car la France est encore très rurale (=richesse foncière majeure) +
immatérielle. Quant à aujourd’hui, les richesses sont surtout des propriétés intellectuelles, qui
ne sont pas des richesses qui existaient il y a deux siècles, et qui en plus sont immatérielle =
distinction entre les choses « réelles ». En 2020, projet de réforme de droit des biens, qui a été
abandonnée donc les textes ne correspondent pas forcément à la réalité qui est la notre.

CHAPITRE 1- LES DIFFÉRENTES CATEGORIES DE CHOSES

Les « choses » s’inscrivent dans l’espace et peuvent être touchée. En droit, il existe une
summa divisio entre les personnes et les choses. Tout ce qui existe rentrent dans la première
catégorie, le reste sont des choses. La catégorie des choses est une catégorie par défaut, donc
extrêmement vaste. Ex. Un embryon avant sa naissance, est une chose car ce n’est pas une
personne (mais on ne peut pas en faire n’importe quoi !).

I. Choses corporelles et choses incorporelles

Beaucoup de chose existent mais n’ont pas d’existence corporelle. Un procédé technique
existe même s’il n’a pas d’existence physique, mais peut être protégée. L’appréhension de
choses corporelles et incorporelles ne se font pas de la même manière (on peut les
appréhender physiquement). Le droit des biens est censé être fait pour les choses corporelles.
Le droit des biens est le droit objet qui s’intéresse au droit réel (droit subjectif portant sur des
choses corporelles).
On ne pas traiter du rapport de l’appropriation des choses incorporelles

II. Choses appropriées et choses non appropriées


Les choses appropriées font l’objet d’un droit patrimonial, et un droit sur une chose corporelle
est un droit réel = droit patrimonial.
Une chose corporelle appropriée fait l’objectif d’un droit patrimonial. Mais certaines ne sont
pas appropriées.

A) Les biens (les choses appropriées)


Un bien est une richesse qui se prête au commerce juridique. Les choses appropriées sont des
viens puisqu’elle fait l’objet d’un droit patrimonial et font l’objet d’un transfert entre sujet de
droit (cessible, saisissable, ou transfert). Chose qui fait l’objet d’un droit = chose
appropriée appropriation par une personne

Bien : la chose elle-même ou le droit sur la chose ? Art 518 du Code civil, mais pas d’unité
conceptuelle manifeste (pas de rigueur conceptuelle). Débat vif dans les années 2000 sur ce
que c’est qu’un droit réel. Aujourd’hui, les biens ce sont les droit (réel ou créance) : c’est le
droit sur la chose et non pas le droit sur la chose. Lorsqu’elle est appropriée, droit patrimonial
sur cette chose, et le bien c’est ce droit réel. De même, un droit de créance est un bien.
B. Les choses non appropriées
En France, il n’existe pas de choses immobilières non appropriées, car il n’y a pas de terrains
sans propriétaire. « Si quelque chose n’appartient à personne, ça appartient à l’Etat » (en
vérité la commune, art 713 du Code civil). Si pas de propriétaires, quand même un
propriétaire ! Par analogie, s’il existe une chose immobilière sans maitre, et qu’il n’existe pas
de droits sur cette chose, ce n’est pas une chose immobilière. Selon cet article, pas de chose
non appropriée, puisque dans tous les cas, elles appartiennent à la commune si cette chose n’a
pas de propriétaire (pas forcément un cadeau, ex. les montages de poubelles). Chose
immobilière  toujours un propriétaire !

Les choses susceptibles d’appropriation : Les « res nullius » sont les choses mobilières qui ne
font pas l’objet d’un droit patrimonial, donc il peut ne pas y avoir de propriétaires. Ces choses
peuvent être titulaire d’un droit réel. Par exemple, les animaux sont des choses susceptibles
d’appropriation, et qui font l’objet d’un droit de propriété (ex. chien). Mais pour les animaux
sauvages, ce sont des choses non appropriés qui peuvent faire l’objet d’un droit réel (ex. on
peut apprivoiser un rat).
Les « res derelictae » sont les choses abandonnées, par exemple les déchets dans une
poubelle. Cette chose faisait l’objet d’un droit de propriété auquel le propriétaire a renoncé.
La différence c’est l’existence même d’un droit de propriété qui fait la distinction entre les
« res nullius ».
L’occupation c’est le fait de s’approprier une chose qui n’appartient à personne mais qui a un
caractère appropriable. Il faut une intention + un acte (le fait de perdre un objet n’est pas une
volonté d’y renoncer, donc on ne peut pas se l’approprier). Mais parfois on ne peut pas
savoir !

Quelque soit la chose, le propriétaire peut l’abandonner, mais il existe des règles qui encadre
cet abandon.

Les choses insusceptibles d’appropriation : « Il est des choses n’appartenant à personne dont
l’usage est commun à tous ». Ce sont des choses communes qui appartiennent à tous, que l’on
ne peut pas s’approprier (bouteille d’eau de mer qui est une chose commune que l’on peut
vendre). Personne ne peut dire qu’il est propriétaire de TOUT le sable ou de TOUTE l’eau.
Par exemple, le corps humain est matériellement une chose particulière, que l’on ne peut pas
s’approprier. De plus, les sépultures font l’objet d’un droit particulier.

III. Les meubles et les immeubles


La première disposition sur le droit des biens a été introduite par une réforme de 2015  « les
animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité (501-14), mais ils sont soumis au régime
des biens avec des règles particulières » (choses susceptibles d’appropriation). Le deuxième
est : tous les biens sont meuble ou immeuble ». Cet article est important car il s’applique à
tout les biens  tous les droits patrimoniaux rentrent dans une des ces deux catégories. Mais
cette distinction a historiquement a été pensée pour les choses corporelles mais a été étendue à
tout les biens. Ce qui va être immeuble, c’est le droit sur un bâtiment, mais le plus souvent on
va désigner la chose elle même comme un meuble (vulgarisation du droit).

A. L’importance de la distinction des meubles et des immeubles


Distinction héritée de l’ancien régime, parce que les droits sur les choses immobilières étaient
soumis à un régime différent des choses mobilières : la chose immobilière est immobile car
elle est attachée au sol et ne bouge pas. Donc juridiquement, différence car la chose
immobilière est facile à trouver (grâce au propriétaire), alors que la chose mobilière est plus
difficile à appréhender. En plus, les choses immobilières avaient le plus d’importance car
c’est ce qui constituaient principalement la richesse et le statut social. Elles appartenaient plus
à la famille qu’à la personne, par des règles très protectrice. En effet, les choses mobilières
pouvaient circuler de manière lire (ex. bijoux, livres), contrairement aux terres.
Dans le Code civil, les choses immobilières ne sont pas soumises au même droit que les
choses mobilières, par exemple les règles pour le transfert de propriété. Règles de publicité
pour transférer la propriété d’une chose immobilière en passant devant le notaire, donc
contrainte par rapport aux choses mobilières.

B. Les immeubles
Les immeubles par nature : art 518 du Code civil « les fonds de terres et les bâtiments sont
immeubles par leur nature ». En parlant de « fonds », on désigne un terrain. Le critère de la
chose immobilière, c’est le sol ou l’attache au sol. Donc cela englobe la propriété du sol au
dessus ou en dessus (les tréfonds et le volume au dessus). Si la chose se détache du sol, ce
n’est plus un immeuble.
Les immeubles par leur objet : art 526  c’est l’objet du droit qui va déterminer ce droit. Si
le droit porte sur une chose immobilière, on va utiliser le droit qui s’applique aux immeubles.
Ce droit peut être un droit de servitude ou d’usufruit, pas que des droits de propriété. Par
exceptions, les parts de société civile immobilière sont considérées fiscalement comme des
immeubles : elles ont pour objet la détention de biens immobilier.
Les immeubles par destination : art 524  choses traitées avec un lien étroit avec une chose
immobilière. Lien étroit : résulte d’une affectation à l’usage (pour le service de l’exploitation
de la chose immobilière), ou les choses attachées à perpétuelle demeure, c’est-à-dire fixée au
sol (doit être scellée au sol). Par conséquent, cette chose devient un immeuble par destination.
Ex. machine pas fixée au sol mais dans une usine sont considéré comme des immeubles. Une
cheminée en marbre est un immeuble par destination. Différence entre ce qui est posée et ce
qui est scellé.
Immeuble  droits sur les choses immobilières, c’est-à-dire le sol ou ce qui est attaché au sol.
Droits également sur certains types de meuble, comme les outils d’une usine, ce sont des
immeubles par destination.

C. Les meubles

Les meubles par nature : Ce sont tous les droits que l’on peut bouger, c’est à dire qu’elle n’est
pas fixé au sol (voiture, ordinateur, caravane …). Les droits sociaux, créances, réels sont
meubles, mais exceptions pour les droits sociaux d’une société civile qui sont des immeubles,
sinon les parts sociales sont des meubles. Les participations dans une société sont des droits
patrimoniaux, et sont donc des meubles
on peut vendre un droit de propriété par anticipation.
Les meubles par détermination de la loi : Ce sont des choses affectées à l’usage du fond
Les meubles par anticipation : Ce sont des choses qui ont vocation a être détachée du sol, par
exemple les choses mobilières par anticipation. Exemple, si on achète des pommes en avance,
ce sont des immeubles car attachés à l’arbre, mais dès qu’elles sont détachés elles seront des
meubles

IV. Les choses fongibles, consomptibles et frugifères

A. Les choses fongibles


Elles sont identiques et peuvent se substituer l’une a l’autre de telle sorte que si une personne
est débitrice d’une chose fongible, elle n’est pas obligé de remettre une chose particulière
(puisque toute ces choses se valent). Elle peut être naturelle ou conventionnelle (accord pour
considérer les choses interchangeable). Les choses sont fongibles dès lors qu’elles sont
interchangeables. Ex, à la boulangerie, on n’est pas propriétaire de CE croissant, mais d’un
croissant random que la boulangère va choisir. Contrairement à l’objet certain, qui est
personnellement individualisé. Si on achète la voiture de notre mère, elle ne peut pas nous
vendre la même voiture du même modèle car ce n’est pas la sienne

B. Les choses consomptibles


Ce sont des choses qui disparaissent ou qui se détruisent par l’usage que l’on s’en fait. Par
exemple l’argent, car on l’utilise et on le perd. Les choses consomptibles sont en général aussi
fongible, car on ne peut pas récupérer ce que l’on a prêté, mais un équivalent.

C. Les choses frugifères


Ce sont des choses « qui portent du fruit » c’est-à-dire qui s’accroissent. Ces fruits peuvent
être naturels (ex. un pommier qui produit des pommes) ou civils. Le propriétaire de la chose
frugifère devient naturellement le propriétaire des fruits, par le phénomène de l’accession (=le
fait de devenir propriétaire de ce qui vient accroitre la chose). Les fruits civils sont les revenus
que produisent la chose. Si on est proprio d’un immeuble, le loyer que l’on reçoit est un fruit
civil.
Il faut distinguer le fruit (=ce qui vient accroître la chose sans en altérer sa substance) et le
produit (=ce qui vient accroitre la chose, mais en altérant sa substance de cette chose), par
exemple une mine de charbon.

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