Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction générale
I. La notion de bien
Bien au sens juridique = chose saisie par le droit et notamment la propriété = chose
appropriée cad rentrée dans le circuit juridique par le biais de la propriété qui l’unie à une
personne
Les biens ce n’est pas l’ensemble des choses qui existent mais le deviennent quand il y a un
propriétaire.
La propriété est ce qui permet d’acheter, vendre, loueur une chose et la transforme en bien ;
la chose doit pouvoir avoir une valeur et puisse être appropriée, alors on parle de biens.
Il faut exclure un certain nb d’objet qui ne sont pas des biens ; trois catégories :
- Les choses in appropriables
- Les choses actuellement inappropriées mais qui pourraient l’être
- Les être vivants
LES CHOSES IN APPROPRIABLES
Deux sortes :
Les choses communes = Art 714 « il est des choses qui n’appartiennent à personne et
dont l’usage est commun à tous »
Pour comprendre l’art il faut remplacer le « et » par un « car/parce que » ;
impossibilité de se l’approprier en totalité mais possible de le faire en petite qtt
Ex : l’air, les eaux courantes, les idées > personne ne devrait payer une taxe ;
cependant concernant l’eau courant est payée mais ici c’est le traitement qui est
payée ; les agriculteurs peuvent avoir des citernes et recueillir l’eau de pluie
- Les choses placées en dehors du commerce juridique > catégorie issue du droit
romain qui considérait qu’il y avait des biens sacrés sur lesquels se posaient des
tabous et il était donc impossible d’en faire l’objet de contrat ; en droit fr, on
retrouve
Les sépultures même s’il existe une taxe d’occupation de l’espace publique
- Le corps humain > Le droit refuse que les éléments du corps humain soit dans le
commerce juridique mais la souplesse est de plus en plus grande. De plus, une
fois prélevée des éléments du corps humain peuvent être revendu
Cette catégorie est dans le déclin car il y a de moins en moins de chose
sacrée : supp de l’article 1128 en 2016 et c’était le texte principal ; reste deux
références 488 et 1978 (des textes datant de 1804)
LES CHOSES SANS MAÎTRE
= Ce sont des choses qui n’ont pas de propriétaire actuel mais qui sont susceptible d’une
appropriation.
Art 713 : « Les biens qui n'ont pas de maître appartiennent à la commune sur le territoire de
laquelle ils sont situés. »
Il s’agit d’un article un peu vaseux.
Renvoie essentiellement :
- Aux immeubles qui n’ont plus de propriétaire
- Les successions en déshérences (que personne ne revendique et pour lesquels il
n’y a pas d’héritier) > reprise par l’Etat
2 catégories :
- Choses abandonnées = « res derelictae » ; bien qui ont été abandonné et devenu
des choses sans maître, cad les choses sur lesquels le propriétaire a voulu rompre
le lien de propriété (l’oubli d’un bien de renvoie par à une chose abandonnée) >
geste volontaire
- Res nullius = chose qui n’ont jamais été appropriée mais qui peuvent l’être > les
animaux sauvages (un pêcheur s’approprie un poisson)
Dans les 2 catégories, on transforme les choses en bien par l’occupation.
Occupation = faite de s’approprier une chose qui n’appartient à personne pour la faire sienne
LES ÊTRES VIVANTS
ATTENTION : ne sont pas inclus les êtres humains, qui en tant que personne, sont en dehors
du domaine juridique
Le droit fr est entré dans une phase d’hésitation très grande concernant les animaux > se
sont des choses, des biens ?
En 1804, il était clair que les animaux étaient des biens meubles qui pouvaient se déplacer
par leur propre moyen > appropriable.
Depuis une trentaine d’année, il y a un mouvement social de réévaluation de la place de
l’animal. On admet de moins en moins facilement que l’animal soit une chose et donc un
bien. Des épisodes de cruauté animal nous ont persuadé que nous avons des devoirs
moraux. Mais ça ne veut pas dire qu’ils ne sont pas des choses.
Il y a eu un commencement d’un mouvement voulant que les animaux ne sont pas des
choses repris dans l’article 515-14 : « Les animaux sont des êtres vivants doués de
sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des
biens. »
> Par analyse a contrario, les animaux ne sont pas des biens mais sont soumis au régime des
biens. Dans le système fr, on a une distinction fondamentale entre les personnes et les
choses
L’animal est juridiquement en apesanteur ; des partisans voudraient que leur soit accordé
une personnalité mais qui ne serait pas celle des humains, cependant cela créerait bcp de
trouble.
Rappel : Une norme est une supposition qui relie un présupposé à un effet juridique.
Ici l’art 515-14 renvoie à un fait.
Ajd on voit le mouvement d’obliger la possession d’un permis pour avoir un animal de
compagnie.
II. La notion de chose
Le Doyen Carbonnier disait que le terme « chose » renvoyait à la notion la plus imprécise du
langage fr.
Distinction chose corporelle et incorporelle >entre le monde tangible et intangible.
- Chose corporelle = tt ce qui peut se toucher
Dans certains droit, le bien renvoie uniquement à ce qui peut être touché.
Avec un certain nombre de difficulté, le droit français c’est donné les moyens de prendre en
compte les choses immatériels et sur lesquels il construit des matières juridiques :
- fond de commerce, pour arriver à mettre la main sur la clientèle du commerçant.
Car une clientèle renvoie à l’ens de client qui ne peut pas être palpable mais
renvoie tout de même en droit à un bien.
- De même un poème peut être édité et renvoie à la propriété intellectuelle.
Au sein de ces choses immatérielles, il y a une réalité qui relève du droit des biens = droit
subjectif
Les droits subjectifs sont des choses immatériels inventé par le système juridique.
Un droit est une relation juridique entre deux personnes au terme de laquelle une
personne appelée débiteur doit qc au profit d’un créancier.
Distinction entre droit personnel et réel :
- Droit personnel est le droit exercé par le créancier sur la personne du débiteur et
notamment son patrimoine ; trois catégories
o Engagement à faire qc dans l’intérêt du créancier (1)
o Obligation de ne pas faire qc > se retrouve dans des négociations secrètes,
obligation de confidentialité (2)
o Obligation de transférer la propriété (3)
Ex : Les époux se doivent fidélité (2), secours (3) et assitance (1).
Les droits personnels sont des choses : la preuve ont peu les transférer (virement
bancaire), les détruire, vendre, remise de dette (abandon de la propriété du droit personnel)
- Droit réel relève avant tout du droit des biens. Le débiteur ne s’est pas engagé
sur l’ensemble de son patrimoine mais uniquement sur un bien qui lui
appartient. Il accorde au créancier un droit qui va alors pouvoir profiter du
bien ou de son aspect concédé. L’objet de ce droit est une parcelle de la chose,
cad une utilité.
Exemple : Usufruit > proprio donne le droit d’habiter un immeuble ou de le louer sans besoin
de l’accord du débiteur
TITRE PRELIMINAIRE : La diversité des
biens
La plupart des systèmes juridiques procèdent à des divisions des biens dans des catégories
qui fait suivre un régime juridique.
La division est fondée sur une volonté de protection.
Ce régime existe depuis 1804 et n’a pas changé depuis :
Distinction entre les biens protégés, les immeubles, par un système juridique (tte transaction
est surveillée) et les meubles qui ne sont pas protéger au sens que le régime applicable est
très léger. Le droit français a fait bcp d’effort pr garantir la propriété des immeubles.
1804 est historiquement proche de la fin du régime féodal et de l’importance de garantir la
propriété de la terre.
Cependant ajd, les meubles ont une grande importance notamment éco comme les valeurs
boursières.
Bcp d’institutions sont protectrice des biens.
Cette division est inscrite dès l’art 516 (premier article concernant les biens) : « Tous les biens
sont meubles ou immeubles. »
Cette distinction ne prend en compte que des critères corporels. Pour les choses immatériels
on utilise que le droit mobilier.
I. La division des choses
Les choses corporelles sont celle qui ont une matérialité et ont une existence en soit.
Pr savoir si on est en présence d’un meuble ou immeuble on résonne en termes d’un
déplacement.
- Sont meuble par leur nature, les biens (corporel ou incorporel) qui peuvent se
transporter d’un lieu à un autre > jusqu’en 1804, les animaux ;
- Un immeuble c’est ce qui n’est pas susceptible d’être déplacé > ensemble de
meuble figé
Pr ceux qui concerne les immeubles, le code civil ne donne pas de critères de distinction
mais dit qu’il y a deux types : le sol et les bâtiments.
La question de déplacement joue un rôle crucial.
REMARQUE :
Art 534 : « Les mots "meubles meublants" ne comprennent que les meubles destinés à
l'usage et à l'ornement des appartements, comme tapisseries, lits, sièges, glaces, pendules,
tables, porcelaines et autres objets de cette nature. »
Dans le langage courant ceux qu’on appelle meuble, sont appelé « meubles meublant » dans
le droit.
A. La nature des choses
Par essence la nature juridique ne peut en aucun cas être modifié.
1. Les immeubles par nature
Art 518 dit que les fonds de terre et les bâtiments sont immeuble par nature.
COMMENTAIRE DE L’ARTICLE :
- Les fonds de terre sont les terrains, les limites cadastrales sont intangibles et
donc in déplaçable car c’est un objet idéal. On retrouve :
o La surface/superficie qui peut être modifiée sans que le terrain ne soit
déplacé en tant qu’on peut creuser, construire.
o Le sous-sol cad du tréfonds (pas de limitation de profondeur en théorie)
qui est lui-même immeuble.
- Tt ce qui s’attache au sol, en surplomb du sol : les végétaux > car ils s’attachent à
la superficie qui est elle-même immeuble par nature = Art 520
Attention il faut que ça adhère au sol !
Remarque : l’entièreté du territoire français est cadastrée et donc administrée.
Art 552 évoque la propriété des fonds de terre comme emportant la propriété du dessus et
du dessous. « Le propriétaire peut faire au-dessus toutes les plantations et constructions qu'il
juge à propos [ … ]Il peut faire au-dessous toutes les constructions et fouilles qu'il jugera à
propos »
Ajd on a plus une conception absolue.
- Les batiments = tt ce qu’on construit sur un sol et qui a vocation d’être fixe
Remarque : le seul vrai immeuble c’est le terrain car tout s’incorpore à lui, le bâtiment en
devient son prolongement
2. Les meubles par nature
Le code ne dit rien. Un peu de logique suffit à s’y retrouver.
C’est une catégorie résiduelle : tt ce qui n’est pas immeuble et meuble > les immeubles sont
rares
Art 532 : « Les matériaux provenant de la démolition d'un édifice, ceux assemblés pour en
construire un nouveau, sont meubles jusqu'à ce qu'ils soient employés par l'ouvrier dans une
construction. »
Même schéma que pour les végétaux
Les meubles sont la catégorie générale et les immeubles sont fait de meubles ; cependant le
paradoxe fait que la catégorie principale ne fait l’objet d’aucun encadrement alors que les
immeubles sont très cadrées.
B. Les changements de catégorie
Immeuble par destination = Le plus fréquemment se sont des meubles qui deviennent
immeuble =
Meuble par anticipation = immeuble devenant des meubles.
1. Les immeubles par destinations
Pourquoi en faire une catégorie ?
Car les immeubles sont protégés par un régime juridique exigeant et non les meubles.
A quoi sert l’immobilisation par destination ?
Ca sert à protéger un meuble en le liant à un immeuble de manière à ce que sa protection
s’étende.
Attention : un meuble n’est jamais immobilisé en lui-même ; il est nécessaire que le meuble
puisse être solidarisé/incorporée avec un immeuble et reçoit donc la même destination et
ne peut plus être traité séparément (devient un accessoire de l’immeuble et ont une
destinée unique) > crée donc un lien de solidarité
Intérêt : empêcher la saisie d’un meuble par un créancier Immobilisme opportuniste
2 manières d’immobilisé :
- Affectation à l’exploitation d’un fond
- L’attache à perpétuelle demeure
a. L’affectation à l’exploitation d’un fond
= art 524 : « Les objets que le propriétaire d'un fonds y a placés pour le service et
l'exploitation de ce fonds sont immeubles par destination. »
Elle a une vocation purement économique : un exploitant ne veut pas qu’on puisse venir son
objet lorsque participe à l’exploitation d’un fond (tracteur pour un agriculteur) > dépend
d’un rapport de nécessité éco
Il y a aussi une destination industrielle : le matériel industriel qui est solidarisé à l’exploitation
La JP a développé un autre type d’exploitation : la destination commerciale d’une
exploitation (les lits sont immeubles par destination d’un hôtel ; les coffres fort d’une
banque)
Dans cette affection, il y a une connaissance concrète des hommes, car on peut saisir des
meubles vitaux pour faire périr une exploitation.
Ajd si on devait refaire le droit des biens : on ne parlerait plus d’immobilisation mais créerait
une protection spécifique des meubles liées à une exploitation
Ajd on résonne en termes d’accessoire et d’immeuble principal.
b. L’attache à perpétuelle demeure
Même objectif MAIS esprit différent :
- Dans la première, on résonnait économique par un rapport de meuble nécessaire
à un immeuble.
- Ici il n’y a pas d’objectif éco MAIS volontaire > le propriétaire souhaite créer un
lien de solidarité entre tel meuble et immeuble.
En 1804 : on estimait que la méthode était pareil > devient un immeuble et est solidarisé
avec l’immeuble
Quand on s’est un processus volontaire, on parle d’attache à perpétuelle > le propriétaire a
voulu que le meuble soit perpétuellement attaché à l’immeuble, pr créer un lien permanent
sauf s’il finit par changer d’avis
L’expression « perpétuelle demeure » renvoie à la situation du meuble.
Deux façons de réaliser l’attache d’un meuble à un immeuble :
Art 525 al.1 : le scellement
« Le propriétaire est censé avoir attaché à son fonds des effets mobiliers à perpétuelle
demeure, quand ils y sont scellés en plâtre ou à chaux ou à ciment, ou, lorsqu'ils ne
peuvent être détachés sans être fracturés ou détériorés, ou sans briser ou détériorer la
partie du fonds à laquelle ils sont attachés. »
Certains inégalités :
Le critère = scellement matériel > si on entreprend de détacher le meuble soit ce dernier
sera abimé ou bien c’est l’immeuble
- Al.2 donne des exemples : miroir, plaque de cheminée
- JP a refusé les éléments de cuisine même quand ils sont intégrés > dans l’attache
à perpétuelle demeure, il y a une volonté de perpétuité OR des meubles de
cuisine ont une durée de vie il faut aussi une volonté de sceller
Remarque : pr le prof, c’est inutile car quand on parle de meuble scellé, on comprend qu’ils
deviennent des immeubles ; une réforme permettrait d’évoquer une idée d’incorporation
2ème technique quand le meuble n’est pas scellé mais que sa place est
déterminée/réservée par la structure des lieux
- Art 525 évoque les statues qui sont placés dans des niches CAR il a tjrs été prévu
qu’elle soit occupée par une statue.
- JP a ajouté les socles sur lesquels doivent être poser sur des vases
Deuxième type : l’attache n’est pas matérielle mais intentionnelle
Même si par nature de sont des objets différents, il faut les classes dans la subdivision.
Article 529 gouverne les droits mobiliers. Sont meubles par la détermination de la loi les
obligations et actions qui ont pour objet des sommes exigibles
Le critère utilisé pour les choses qu’on ne peut pas utiliser le pour les droits. :
Critère pour les choses : idée de déplaçabilité
Par nature, les droits ne sont pas déplaçables ou non > n’entre pas dans la même
classification.
« Sont immeubles par l’objet auquel il s’applique »> tt droit a derrière un objet qui est
corporel, et on va qualifier le droit en fonction de ce dernier. Tout droit est immeuble quand
il porte sur une chose corporelle qui est immeuble = qualification par référence à la chose
corporelle que le droit cherche à obtenir
Un certain nb de chose dont on ne sait pas s’ils sont des meubles ou des immeubles
Tous les droits sont considérés comme des droits mobiliers sans avoir se demander s’ils
portent sur un meuble La catégorie mobilière est résiduelle.
Le législateur place dans les droits mobiliers tous les droits qui ne sont pas immobiliers>
qualification législative
- Pour l’essentiel, les droits réels sont immobiliers. Il peut avoir des droits mobiliers
mais c’est rare.
- La plupart des droits personnels sont des droits mobiliers.
- Dans la JP, il n’y a qu’un seul ex de droit personnel immobilier
MOT DE CONCLUSION SUR L’ARTICLE 516 ET LA DIVISION DES BIENS :
Cette subdivision a été établi avec une volonté pol très forte derrière. En 1804, il s’agissait de
protéger les immeubles.
« Res mobilis, res vilis » : une chose noble est une chose vil
La propriété immobilière ne concerne que les nobles. La puissance féodal c’est la puissance
du sol.
En 1804 est aboli les privilèges, il reste le sentiment que ce qu’il y a de plus importants est la
terre. Tout ce qui n’est pas immeuble est accessoire.
Construit un système pour protéger l’immeuble.
Comment protège-t-on l’immeuble ?
- Identification très stricte : cadastre mis en place, publicité foncière (adm°
français qui recense tous les lots immobiliers existant sur le territoire ; note les
lots et les propriétaires ; sont inscrit tous les droits réels)
- Vérifie que celui qui vend est bien le propriétaire > rôle du notaire qui va lever un
état hypothécaire (interroge la publicité foncière) Sécuriser la vente
immobilière
Hypothèque = un droit réel accessoire accordé à un créancier sur un immeuble en garantie
du paiement d'une dette sans que le propriétaire du bien en soit dépossédé, ce qui l'oppose
au gage, où le débiteur remet un objet de valeur à son créancier comme garantie de
remboursement
- Technique singulière : prescription acquisitive immobilière (usucapion), la lésion,
la saisie immobolière
Prescription acquisitive immobilière = institution qui permet à qn qui s’installe qui ne lui
appartient pas de devenir le propriétaire du terrain au bout de 30ans > laisse le temps au
véritable propriétaire de se rendre compte de l’occupation
Attention, pr un meuble, la prescription acquisitive n’existe pas. On devient le propriétaire
immédiatement.
jeu de l’article 2276 : « En fait de meubles, la possession vaut titre » > extrêmement
important
La lésion = fait de vendre un bien à un prix inférieur de moitié à sa valeur
- Dans la vente d’immeuble, il y a une lésion si je vends à prix inférieur, on pourra
revenir sur la vente. Impossible de revenir sur une vente de meuble même si
lésion.
- La saisie immobilière est bcp plus difficile qu’une saisie mobilière.
Raisons de la protection immobilière :
o On sort du modèle féodal, mais on en a conservé tous ses idées. La terre est le
pouvoir politique (suffrage censitaire & impôt sur la terre)
o La France de 1804 est agricole et rurale > la révolution industrielle touche la
France dans le dernier quart du 19ème siècle ; la terre donne la richesse
(nourriture, carrière…)
A l’époque les biens immobiliers ont la plus gde valeur vénale. En 1804, c’était déjà faux car
des meubles avaient une valeur intrinsèque égale.
Qu’est-ce qu’il reste de ça ajd ?
Tt ce qui justifiait la priorité de l’immeuble est devenu faux, c’est frappé d’obsolescence :
Aucun lien entre la propriété de la terre et le pouvoir politique ; au contraire lien entre le
pouvoir industriel
Depuis la révolution industrielle, tout la plus-value que nous tirons est industrielle > la terre
n’est plus la clé de la richesse ; la richesse terrière n’est plus rien, les immeubles sont vendus
cher dans les gdes villes
Remarque : le prof est persuadé qu’on ne modifierait pas ce qu’il existe même avec une
réforme, car tout le droit est articulé sur cette distinction
Ainsi quand on a des meubles avec une grande valeur, on tend à leur donner un régime
semblable à celui des immeubles (avion, navire immatriculée ; invention et brevet ; action et
titre financier)
On a une forme de protection qui est devenue inadéquate mais on fait l’inverse de ce qu’on
aurait dû faire.
Les raisons pour lesquels nous avons cette distinction ont presque tt disparue. Mais continue
de traiter les meubles qui nous intéresse comme des immeubles.
Ce titre est préliminaire : ce droit est celui de l’accès au bien. Ce qui compte c’est la propriété
et la façon dont on peut y accéder.
Il ne faut pas oublier qu’il y des usufruits conventionnels > se forme par contrat ou leg
L’usufruit reste très longtemps en usage
Quand il s’applique à des pers physiques, il est viager > dure tte la vie de l’usufruit et ne
s’éteint qu’avec son décès
L’usufruit a tjrs de l’intérêt : intervient très fréquemment dans les montages
(sociétaux, successoraux et fiscaux) que les parties font
- Les montages patrimoniaux : permet de faire des donations avantageuses
Ex : donations des parents aux enfants avec une taxation max de 40% (entre
étrangers c’est 60%) ; ils peuvent faire un démembrement conserver l’usufruit et
donner la nu-propriétaire aux enfants, l’adm° fiscale considère que c’est 10% par
tranche de 10ans, aboutit à une baisse de la taxation
- Les montages fiscales : démembrement immobilier ; le prop ne paye pas l’impôt sur
la solidarité de la fortune car c’est un nu prop, l’usufruiter en ayant l’utilité le payera ;
en le faisant au prop ‘une asso, cette dernière ne payera pas l’ISF car les asso ne sont
pas soumis à cet impôts
o L’usufruit n’est pas dépassé
B. Les droits et obligations des parties
1. Les droits et obligations de l’usufruiter
Il a l’essentiel des droits : peut utiliser la chose à sa convenance tant qu’il ne la détruit pas ;
il peut la louer pr en tirer des revenus
Il ne peut pas vendre la chose MAIS peut la céder à qn (sauf si c’est déclarer incessible par la
loi ou la convention)
- Si temporaire, l’usufruit s’éteindra pr la durée restant à courir compris dans la
convention
- Si viager, continue de dépendre de la durée de vie du cédant
Il n’a objectivement pas bcp d’obligations : se limite à être capable de rendre la chose à la fin
de l’usufruit > assurer la conservation de la chose
Le code dit quand même : « doit jouir de la chose en personne raisonnable » > standard =
notion dont les contours ne sont pas fixés, appartiendra au juge de dire ce qui est
raisonnable > notion à contenu variable
Le nu propriétaire pourrait faire des objections si la chose est utilisée de manière abusive
+ doit entretenir la chose : payer les impôts qui incombent, doit effectuer les dépenses
d’entretien de la chose, du quotidien (pas les dépenses de structure)
L’art 606 donne une déf° des dépenses de structure mais est très daté > besoin d’être adpaté
« Les grosses réparations sont celles des gros murs et des voûtes, le rétablissement des
poutres et des couvertures entières.
Celui des digues et des murs de soutènement et de clôture aussi en entier.
Toutes les autres réparations sont d'entretien. »
o Énumération limitative des réparations de structure qui incombent au nu prop
Exemples de dépenses de structure : changer une chaudière
o L’usufruitier a bcp de pv et peu d’obligations
2. Les droits et obligations du nu-propriétaire
On trouve peu de droits pr le nu-prop car tt l’intérêt de la chose est entre les mains de
l’usufruitier.
Correspond plus à une charge
Il n’a pas de droits du pdv de la jouissance. Il peut disposer de la chose = céder la chose.
MAIS il existe le droit de la suite l’usufruiter (l’usufruit continue de s’impliquer pr la chose)
Qui pourrait être intéressé par une chose qui subi l’usufruit ?
Personne.
Il peut surveiller l’usufruitier : regarder s’il jouit en pers raisonnable > si tension, peut
assigner l’usufruiter constamment (le pousser à abandonner l’usufruit) ; peut faire des actes
conservatoire si la chose est délaissée et qu’il y a péril
Il a une obligation majeure : subir l’usufruiter et d’accepter de sa jouissance > art 599 al 1
« le prop ne peut pas son fait, ni de quelques manières que ce soit, nuire au droits de
l’usufruitier »
Le nu prop n’a rien donc s’il on lui demandait de faire les grosses réparations, avec quoi il
payerait les dépenses liées ?
Les grosses réparations incombent au nu prop, mais l’usufruitier ne peut pas en demeure
de le faire > blocage
L’usufruiter peut avancer l’argent, et déduire la somme au moment de la réparation MAIS lui
peut se retrouver dans l’incapacité de payer
De plus en plus admet l’usufruit que quand il y a filiation.
C. L’extinction de l’usufruit
Partie la plus compliquée : les textes sont mal fait
L’art 617 a évoqué les causes de manière globale, fait la liste des causes extinctions en a
oublié une
Phénomène de l’extinction de l’usufruit :
Il y a tjrs la même erreur : les étudiants sont convaincus que quand l’usufruit s’éteint, il y a un
transfert automatique envers le prop qui retrouve la pleine prop > faux
L’usufruit s’est un droit réel : le prop a concéder tel ou tel utilité, en l’occurrence l’usus et le
fructus
En cas d’extinction, les utilités concédés ne le sont plus > l’usufruiter n’a plus aucun droit sur
la chose
Le nu prop avait l’interdiction d’utiliser les utilités, il retrouve la jouissance de ses biens car
la concession vient de s’éteindre > devient plein prop sans aucune transmission, il n’a rien
reçu, simplement sa prop n’est plus comprimée
On parle d’élasticité de la prop
Ce n’est pas un phénomène translatif
1ère cause : Les différents modalités prévue par l’article 617
- La mort de l’usufruiter
- L’expiration du temps duquel il a été accordé
ce sont deux causes entremêlés : l’usufruit s’éteint tjrs avec la mort de l’usufruitière
Hypothèse d’un usufruit conventionnel pr une certaine durée :
- Normalement : l’écoulement de la durée entraine l’extinction
Qu’est-ce qu’il se passe si l’usufruiter décède avant ?
L’usufruit est transmis à l’héritier ? l’usufruit s’éteint avec le décès ?
Solution : l’usufruit ne survit jamais au décès même s’il est temporaire = arrêt de 1933 > les
causes jouent cumulativement
Cette solution peut être contesté notamment quand il intervient dans des montages, et dans
lesquels on a payé pr un certain temps. Peu logique
o L’usufruit est tjrs viager, même quand il est a duré déterminer, sauf quand le terme
convenu est inférieur à la vie de l’usufruitier
2ème cause : la perte de la chose
Si la chose disparait, l’usufruit doit lui aussi disparaitre par voie de csq
MAIS plus complexe
L’usufruit se maintient toutes les fois où qu’il y a un reliquat à la disparition de la chose.
Spontanément quand on parle de perte, on imagine qu’elle est irrémédiable. Seulement la
plupart du temps, il y a un reste
Ex :
- Effondrement d’un bâtiment, l’usufruit se maintient sur le terrain
- Usufruit sur une obligation boursière, la société verse un intérêt à l’usufruitier, quand
le capital est remboursé mettant fin à l’obligation, l’usufruit se maintient sur le
reliquat cad sur la somme d’argent, il devient un quasi-usufruit qu’il doit alors
rembourser à l’extinction de l’usufruit
- Usufruit successorale qui porte sur une voiture, l’usufruiter a un accident qui détruit
totalement la voiture, il reste l’indemnité d’assurance, l’usufruit devient un quasi-
usufruit = subrogation réelle
La perte de la chose est une notion à prendre avec des pincettes quand il y a un reliquat
Cette solution est adoptée pr protéger le conjoint survivant
3 causes (L’hypothèse la plus importante) = renonciation à l’usufruit
Art 622 : « Les créanciers de l'usufruitier peuvent faire annuler la renonciation qu'il aurait
faite à leur préjudice. »
Abandon
2 analyses par l’adm° fiscale :
- La renonciation abdicative : abandon car pas besoin ; Renonciation n’emporte aucun
avantage pr le nu prop > aucune transmission entre l’usufruitier et le nu prop
- La renonciation translative : dicté par le désir de gratifier le nu prop > dans ce cas-là,
il faut taxer la transmission de l’usufruit
Pr les plantations
On ne peut pas faire de plantation jusqu’au limite séparative > dépend des règles existantes
et usages locaux
le code civil fait la courte échelle aux coutumes
Si constate que des plantations sont faites trop près > peut demander l’arrachage
MAIS si a bonne distance, mais que les plantations deviennent gênantes avec le temps
- Branche qui avance sur le terrain voisin > peut exiger de couper
- Les racines des plantations émergent chez le voisin > le prop qui les subit à tte
liberté pr les couper jusqu’à la limite séparative, mais ne peut pas les
empoisonner
Droits imprescriptibles
2. Les limites générales
= principe juridique qui empêchent le prop de faire ce qu’il veut > tient à l’abus de droit
Question très importante CAR se retrouve dans ts les droits subjectifs
MAIS c’est en matière de droit des biens, que la théorie a été inventée.
L’abus de droit = fait d’utiliser une prérogative incontestable dans le seul de but de nuit à
autrui
- La prérogative est incontestable
- MAIS quand la souv est exo dans le but de nuire, intervient une limite et on peut
interdire de le faire
plus une prérogative est forte, plus elle a besoin d’être limitée
Art 4 DDHC : la lib consiste à pv faire tt ce qui ne nuit pas à autrui
Ex de l’arrêt Bayard témoigne de l’excessivité
Voir la JP pour comprendre tte la bassesse de l’homme.
Critère important : le prop ne doit trouver aucune avantage pr lui-même
L’absolutisme consiste à faire tt ce qui a un intérêt pr soi.
B. Les troubles du voisinage
C’est une question délicate : parfois le sentiment de voir le droit comme une matière qui dit
ce qui est autorisé et interdit
Avec les troubles du voisinage on a une pression supplémentaire : un prop fait qc dans son
intérêt, mais cela fini par nuire le voisin > aucune mauvaise intention et qui ne fait rien
d’interdit MAIS subi quand même une limitation à ses droits
il n’y a pas d’abus de droit
Dans quelle mesure faut-il supporter les nuisances du voisin (bruit, nuisance
olfactive…)
Le code civil n’a pas tranché CAR pas trouvé en 1804 de règlement général qui s’harmonise.
la JP a du trancher et dire sur quel fondement elle pouvait trancher > repris un principe
qui consiste à articuler 2 positions :
- Accepte ce qu’on n’a pas raison d’interdire
- Interdit les situations excessives
celui qui exerce des troubles étant dans une situation licite, il n’y a pas de raison à
l’empêcher si l’activité est normale
MAIS si l’activité devient anormale, il pourrait avoir un trouble du voisinage
question casuistique > JP dans son état le plus fondamental : moral judiciaire qui est
réaliste
Art 651 : « La loi assujettit les propriétaires à différentes obligations l'un à l'égard de l'autre,
indépendamment de toute convention. »
la situation des lieux (le voisinage) commande d’accepter certains choses
Si on considère que les gênes sont anormaux : responsabilité extra contractuel pr trouble
anormaux du voisinage
Elle ne va être centrée sur la réparation du préjudice MAIS principalement à tendre à la
régularisation de l’activité
Fondement de l’harmonisation (pas de texte spécifique) : la JP a énormément hésité > a
utilisé des fondements successifs
La Cass a appliqué l’abus de droit au trouble du voisinage MAIS du rapidement cessé, car le
prop considéré en tord ne faisait rien pr embêter le voisin
lie l’Art 642 et 1240
- « Tt fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par
la faute duquel il est arrivé, à le réparer. » > fondateur de la responsabilité
délictuelle
- SAUF que les fautes sont éminent relative
Considère ajd PGD :
- Nul ne doit causer un trouble du voisinage
- Nul ne doit causer à autrui excédent les inconvénients normaux du voisinage
Cette question est de fait > largement abandonnée au pv souverain des juges de fond
Le « normal » est standard = notion vide en droit > pas prédéterminée
Qu’est-ce que peut orienter l’anormalité du trouble ?
Gravité, lourdeur et régularité
Gradation en fonction de la personne qui subit le trouble > subjectivité peut intervenir
MAIS la pré-occupation ne peut pas intervenir > l’occupation antérieure n’est pas un critère
pr refuser les troubles normales
o Ça sera tjrs une appréciation arbitraire