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Code civil est autorisé à l’examen -> post-it et surligneur autorisé mais pas le droit aux
annotations
Cours de Bernard beignier sur l’UNJF
v La notion de personne
Ø La personne vient du mot romain « Persona »
§ Désigne le masque qu’un acteur revêtait pour monter sur scène et il était destiné
à faire porter sa voix.
Ø On retrouve cette idée dans la personnalité juridique comme si elle était
instrument/outil qu’il faudrait revêtir sur une personne pour pouvoir exister
juridiquement. Grâce à elle on fait entendre notre voix.
§ Personnalité juridique = aptitude à être sujet de droit subjectif c’est à dire
titulaire de droit et être assujettie à des obligations (exercer toutes les
prérogatives qu’il souhaite).
v La notion de chose
Ø La chose est objet de droit = objet sur lequel on exerce des droits et des obligations
Ex. Maison, créance…
Ø Sur la logique de la summa divisio, ce qui n’est pas une personne est une chose et ce
qui n’est pas une chose est une personne.
Ø Mais cette distinction résiste mal en raison d’une progression technique
§ Il y a une espèce d'interpénétration, chaque catégorie peut être aspirée par
l’autre. Ainsi il peut avoir une réification de la personne ou la personnalisation
des choses
§ La réification de la personne
• Certains éléments du corps ou certains éléments de l’intégrité morale
(personnalité) sont parfois attirés dans la catégorie des choses car elles sont
attirées sur le marché en raison de leurs valeurs économiques et pécuniaires :
¨ La commercialisation
Ø Sa voix
Ø Son image (ex. Paparazane/ Deep face…)
Ø Son nom s’il a une certaine notoriété
¨ La commercialisation du corps humain
§ GPA
§ prostitution => mais est-ce le corps humain qui est commercialisé
ou est-ce une prestation de travail
§ élément corps humain = les produits du corps (ex. sang, cheveux)
/les organes…)
NB : Attention le don est seulement autorisé et non la vente qui
est interdite en France
Mais, pour certains pas assez car on continue à le soumettre aux régimes des
biens.
Ex. de jurisprudence de l’arrêt de la cour de Cassation premier chambre
civile (civ1) du 9 décembre 2015
Ø Une personne a acheté un chien de race bichon à un acheteur. Mais
l’acheteur remarqua un défaut sur son chien : un problème aux yeux.
Ø La Cour de cassation considère que c'était un contrat de vente, c’est
un objet sur lequel on a exercé un droit, on applique alors le régime du
droit des contrats.
§ En droit des contrats, il est prévu que le vendeur doit alors garantir
que la chose vendue est conforme à ce qui était convenu.
§ Si elle dispose d’un vice, le vendeur devra remplacer la chose ou
indemnisé l’acheteur.
§ Si ce qui est demandé par l’acheteur a pour conséquence un coût
démesuré pour le vendeur, ce dernier pourra décider de la
solution à apporter. (ce cas s’effectue lors d’un régime classique).
Ø L’acheteur du bichon a demandé une indemnisation mais le vendeur a
refusé en lui proposant de le remplacer. Mais la Cour de cassation a
énoncé que l’animal était unique, irremplaçable et qu’il était destiné
pour recevoir de l’amour de l’acheteur et qu’il a donc aucune vocation
ð impossible de le remplacer
v Désormais il n’a plus d’hypothèse sur le fait qu’une personne n’a pas de personnalité
juridique
=> L'intérêt est que cette personne morale dispose d’une personnalité juridique qui
lui est propre.
§ Source législative
• Prévu par l’article 34 de la constitution
¨ Ce sont des domaines d’importance qui appartiennent au nom de la loi ->
Seul le législateur, le parlement peut intervenir
Ø Domaine de la loi
• Prévu par l’article 37 de la constitution
¨ Domaine réglementaire
• Quand il y a une réforme doit être envisagée pour l’Etat des personnes, il faut
une loi
• La majorité de ces lois sont codifié dans le code civil mais il se peut qu’il y ait
certaines dispositions qui soient contenus dans d’autres codes
¨ ex. code de la santé public, code de l’action sociale et des familles.
§ Source jurisprudentielle
• Le juge ne fait pas qu'interpréter la loi.
• Pour citer une jurisprudence, date + livre + “à affirmer que.”
• Conseil de l’Europe
¨ Objectif = organisation qui s’est donné comme mission d'organiser la
protection des États membres pour protéger l’humain
¨ Elle a un traité qui est la convention européenne de sauvegarde des
droits de l’homme et des libertés fondamentales (Conv. EDH).
Ø Dans l'article 8 = une protection du droit au respect de la vie privée
Ø L'article 2 = aborde le droit à la vie.
Ø En 1974 la France a ratifié (= considère que s’introduit dans l’ordre
normatif interne, devient contraignant, il s’oblige à respecter le traité)
cette convention, elle s’engage à se mettre en conformité avec ce
traité
§ Cela créer plusieurs conséquences :
• Un justifiable français pourra invoquer un article de la
convention devant un juge de droit français.
• Si un justiciable français a épuisé toute les voies de recours en
français et qu’il considère que la juridiction qui été donné par
la justice française viole une disposition de la convention, il est
possible pour lui de faire appel à la cour EDH (Strasbourg). Il va
saisir cette cour en reprochant à la France de ne pas avoir
respecté une des dispositions de la convention par le biais des
décisions qui a été donné par un juge interne.
I. La naissance
Ø Ces conditions ne sont pas imposées expressément par le Code civil mais elles se
déduisent indirectement de dispositions particulières dans le Code civil
§ Article 725 -> « Pour succéder, il faut exister à l'instant de l'ouverture de la
succession ou, ayant déjà été conçu, naître viable. »
§ Article 318 « Aucune action n'est reçue quant à la filiation d'un enfant qui n'est
pas né viable. »
§ Article 906 « Néanmoins, la donation ou le testament n'auront leur effet
qu'autant que l'enfant sera né viable ».
v L’enfant qui est né vivant et viable a donc acquis la personnalité juridique au moment de
la naissance et doit être déclaré à l’état civil dans 5 jours de l’accouchement
Ø Art. 55 du code civil : « Les déclarations de naissance sont faites dans les cinq jours
de l'accouchement, à l'officier de l'état civil du lieu. »
Le droit a prévu une solution de substitution (par compassion) l'acte d’enfant sans vie.
Ø Article 79-1 alinéa 2 : « A défaut du certificat médical prévu à l'alinéa précédent,
l'officier de l'état civil établit un acte d'enfant sans vie. »
Ø Cette démarche est purement volontaire (à l’indicative des parents) et purement
symbolique, un élan compassionnel du droit
Ø Mais n’attribuera jamais la personnalité juridique.
v Les conditions :
Ø L’établissement d’un acte d’enfant sans vie doit être dans le cas où une des
conditions de la circulaire est absente ou les deux.
Pour conclure : Avec la jurisprudence permet de donner un acte d’enfant sans vie en cas de
mort-né et viable, de vivant et non viable et de mort-né et viable (mais pas pour interruption
volontaire ou fausse couche
v Les effets
II. La conception
v Puisque que la personnalité juridique est donné à la naissance alors l’enfant qui est
simplement conçue = est une chose
Ø Mais il va bénéficier d’une protection particulière
A. La qualification
v Le législateur s’est bien gardé de dire directement que l’embryon et le fœtus sont des
choses (trop brutales)
Ø Le comité consultation nationale d’éthique (CCNE)
§ Il a été créé dans le cadre des lois bioéthiques et est chargé d’étudier les
questions éthiques.
§ Il a qualifié dans un rapport, le fœtus est une « personne en devenir » ou « une
personne potentielle » = pas une vrai personne avec une personnalité juridique
Ø Au niveau européen
§ Arrêt de la cours EDH = madame Vo
• Elle se rend chez le médecin car elle est enceinte mais dans la salle d’attente
femme avec le nom ressemblant vient pour se faire retirer son stérilet.
• Le médecin intervertit les deux cas, son intervention provoquera l'arrêt in-
utéro de l’enfant simplement conçu (erreur médicale)
¨ Madame Vo, recherche la condamnation médecin pour ‘’arrêt volontaire’’
mais n’est pas satisfaite.
• Elle convoque la Cour EDH car elle considère que la législation française ne
respecte pas une disposition de la Convention EDH qui est le droit à la vie qui
est protégé par l’article 2.
• La Cour EDH estime que le point de départ du droit à la vie relève de la
marche d’appréciation de la part des états membres.
¨ Il n’est pas souhaitable ni possible actuellement de répondre a la question
de savoir de l’enfant à naitre est une personne au sens de l’activité 2 de la
convention EDH.
Ø La cour EDH n'est pas en mesure de décider s’il y a violation ou pas de
ce droit.
v L’adage latin :
Ø Cet adage signifie que le
point de départ de la
personnalité juridique dans
certains cas, est le jour de la
conception.
Ø Il est devenu un principe
général de droit par la cour
de cassation par l’arrêt du 10
décembre 1985
v L’embryon et le fœtus ne sont pas des choses comme les autres car ils bénéficient d’une
protection bien particulière.
Ø Protection issues de la loi du 17 janvier 1975 (loi Veil) qui autorise l’avortement et
dans son préambule dit que : « la loi assure la primauté de la personne, interdit toute
atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l'être humain dès le
commencement de sa vie » (art. L. 2211-1 CSP).
§ Cette loi est codifiée dans le code de la santé publique.
Ø Lors de l’adoption des lois bioéthiques de 1994, les mêmes éléments ont été restitué
dans l’article 16 du code civil : « la loi assure la primauté de la personne, interdit
toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l'être humain dès le
commencement de sa vie »
ð Cet article 16 et la loi Veil opère une distinction car il intègre le mot ‘’et’’
• La primauté de la personne humaine qui est absolue = toutes atteintes
¨ elle bénéficie d’une dignité qui rend impossible une atteinte
• Le respect de l’être humaine dès le commencement du reste de sa vie.
¨ Laisse penser qu'il peut donner lieu à des aménagements.
v Pour être légale, cette atteinte doit être nécessaire et doit être encadré par le code de la
santé publique.
v Quant à la conception
Ø Les embryons ne peuvent être crées in vitro que dans le cadre d’un projet parental
porté par un homme et une femme, de deux femmes ou d’une femme seule.
§ Grâce à la réforme de la loi bioéthique le 2 août 2021, dans le cadre de la PMA,
qui doit répondre à des besoins précis.
Ø Les bénéficiaires doivent être en âge de procréer.
§ Le législateur a renvoyé la détermination de cet âge dans un décret
§ L’agence de la biomédecine (composé d’expert) a fixé les limites à 60 ans pour
l’homme et 42 ans pour la femme.
Ø Lorsque la PMA aura été mise en œuvre au sein d’un couple, le décès d’un des
membres du couple, la séparation du couple ou la révocation de consentement d’un
des deux stoppe l’insémination des embryons.
Ø L’embryon ne peut pas être créé :
§ A des fins de recherche (code de la santé publique article L. 2151-2)
§ A des fins commerciales ou industrielles (code de la santé article L. 21 …,
§ A du clonage = étant le fait de reproduire une cellule adulte, autrement dit elle ne
naît pas par l’assemblage de deux gamètes.
• Le clonage s’étend au clonage thérapeutique ou reproductif (code civil article
16-4 et code de la santé publique article L.2151-1 et 2152-4)
• Le clonage thérapeutique est un délit
• Le clonage reproductif est un crime (contre l’humanité)
NB : clonage reproductif est le clonage seulement pour reproduire aucune fin
thérapeutique, pour soigner
v Quant à l’utilisation
§ Le don :
• Les auteurs du projet parental initial vont pouvoir consentir à donner les
embryons à un autre couple ou à une femme.
• Ce don est anonyme des deux côtés et est gratuit.
• Le couple ou la femme qui reçoit l’embryon devra consentir ce don devant un
notaire : le notaire devra le constater.
§ Destruction d’embryon
• Si l’embryon qui n’est pas pris par un preneur au bout de 5 ans sera détruit
• Si l’embryon qui n’est pas pris par un preneur au bout de 5 ans sera détruit
Leçon 2 : la disparition de la personnalité juridique
I. La mort
v Lorsque la personne est décédée, il faut déclarer son décès auprès de l’officiel de l’état
civil
On peut se reporter de l’article 78/79/80 du code civil
1. Le suicide
v Absence de sanction
Ø Provocation au suicide d’autrui
Ex. livre suicide mode d’emploi, harcèlement
Ø Non-assistance à personne en péril
NB : attention, les infractions pénales sont d’interprétation stricte
v Au niveau interne
Ø Le législateur a intervenu à plusieurs reprises sur ce sujet et énonce deux lois :
§ Loi Léonetti du 22 avril 2005, relative aux droits des malades et à la fin de vie.
§ Loi Léonetti-Clayes du 2 février 2016 créant des nouveaux droits en faveur des
malades et des personnes en fin de vie (elle complète la première)
• Toutes les dispositions de cette loi sont intégrées dans code la santé Publique.
Elles ont pour but d'éviter l'acharnement thérapeutique et d’accompagner la
personne afin d’avoir une fin de vie digne.
• Il y a deux grands types de mesures qui sont prévus :
¨ L’arrêt des actes de prévention, d’investigation ou traitements et de soins
de l’article L.1110-5 CSP
Ø Accompagné ou non d’une sédation profonde et continue jusqu’au
décès = droit à l’endormissement
Ø L’article 1110-5-1 stipule, dès que les actes de l’article font sujets
d’obstination déraisonnable, ils ne doivent pas être mis en œuvre.
§ On considère cela lorsque ces actes apparaissent inutiles,
disproportionnés et parce qu’ils ont pour seul but le maintien
artificiel de la vie.
§ On vise aussi bien dans cet arrêt les actes médicaux que
l'hydratation artificielle
Ø Dès 2005, dès lors que l’acte est considéré comme déraisonnable doit
être arrêté.
Ø La loi 2016, a ajouté que cet arrêt de soins peut s’accompagne d’une
sédation profonde et continue pour les personnes dont le pronostic
vital est à court terme et qui sont résistant au anti douleur = le droit à
l’endormissement
¨ Dès 2005 : mise en place de soins palliatifs (ne guérit pas) garantissant le
droit de recevoir des traitements et des soins visant à soulager la
souffrance
• La personne de confiance
¨ Toute personne majeure peut désigner une personne de confiance qui
peut être un parent, un proche, le médecin traitant
¨ Cette personne de confiance peut accompagner l’individu dans sa phase
de soin et devra exprimer la volonté de la personne au moment où il sera
impossible pour elle de s’exprimer.
¨ Le témoignage de la personne va primer sur tout autre témoignage.
¨ La désignation de cette personne de confiance doit être écrit et co-signé
par la personne de confiance et il peut être révoqué à tout moment.
¨ La loi ne dit pas si le témoignage de la personne de confiance s’impose au
médecin
Ø S’il n’y a pas de directive anticipé ou de personne de confiance, le
collège de médecin va devoir se rapprocher des proches pour
connaître la volonté du patient.
• Les proches
¨ Que faire quand la famille n’est pas d’accord ?
Ø L’affaire Lambert :
§ Arrêt de juin 2015 de la Cour EDH : Lambert contre France
• La cour EDH a été saisie deux fois par la famille en 2015
• Le médecin avait décidé de d’arrêter les traitements et
l’hydratation artificielle
• Les parents ont invoqué l’article 2 de la convention EDH (droit
de la vie)
• La cour EDH conclu à la non-violation de la convention EDH
¨ Il n’y a pas de consensus entre les états membres sur la
question de la fin de vie
¨ Il y a donc une marge d’appréciation large aux Etat.
¨ La cour considère que les dispositions qui ont été pris par la
loi française du 22 avril 2005 constituent un cadre législatif
suffisamment clair pour encadrer de façon précise la
décision du médecin dans une telle situation.
ð la CEDH n’impose ou n’interdit pas la mise en place d’un suicide assisté = pas
de condamnation de la France
v L’ensemble de ses mesures ne peut être mise en œuvre que lorsque la mort est
imminente et la souffrance réfractaire aux médicaments.
Ø Dans certains territoires il y a un manque de moyens, il y a peu de personnel de soins
palliatifs. La loi prévoit les soins palliatifs mais dans la réalité les moyens ne sont pas
suffisants.
Ø Beaucoup appellent à modifier les mesures proposées
v Lors de la révision de loi bioéthique, il y a eu un refus d’amendement sur la loi sur la fin
de vie.
Ø Pour le gouvernement, les lois bioéthiques et les lois sur la fin de vie doivent être
traitées de manière indépendante.
II. Le cadavre
A. Le statut du cadavre
v Le cadavre est une chose mais on considère tout de même que pendant un temps il
abrité la personnalité juridique donc il mérite une protection particulière.
Ø Cette protection se trouve dans l'article 16-1-1 du Code Civil : ‘’Le respect dû au corps
humain ne cesse pas avec la mort. Les restes des personnes décédées, y compris les
cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec
respect, dignité et décence’’
1. La sépulture
Ø La liberté d’organiser des funérailles contient des limites et ces limites tiennent à la
santé publique, seul deux modes de sépulture sont acceptés :
§ L’inhumation
• a lieu dans un cimentière communale et la commune a comme obligation
d’accueillir l’inhumation de celui ou celle qui est décédé sur son sol.
• Mais l’individu n’est pas obligé d’être inhumé dans la commune où il est
décédé.
• Par exception une personne peut se faire inhumer sur une propriété privée
mais celle-ci doit être hors de l’enceinte des villes à bonne distance des
autres propriétés
§ La crémation
• L’individu peut procéder à une crémation et que les cendres de cet individu
peuvent être conservées
¨ Dans une urne
Ø Cette urne est elle-même inhumé dans une sépulture ou dans un
moment funéraire au sein d’un cimetière.
Ø Dispersées dans un cimetière
Ø Dispersées en plein nature
Ø Il est interdit par la législation français de converser les cendres chez
soi ou de les distribuer
2. L’utilisation du cadavre
v L’utilisation à des fins thérapeutiques
Ø Don d’organes post mortem (don du corps ou organes à des fins thérapeutiques ou
scientifiques)
§ Le prélèvement à des fins thérapeutiques peut être réalisé sur un défunt majeur à
partir du moment qu’il ne s’en est pas opposé de son vivant.
• Le consentement du don d’organe est donc présumé.
• Le refus du prélèvement d’organe doit être donc expressément et
explicitement exprimé du vivant de l’individu.
• Il peut être effectué de deux manières :
¨ il existe un registre national automatisé des refus
¨ le signifier par écrit sur un document et le donner à un proche.
§ Lorsque le défunt est mineur, le consentement n’est pas présumé. Il faudra
chercher le consentement au don de la part des personnes détenant l’autorité
(parents).
§ Lorsque le prélèvement a lieu, le médecin doit constater le décès avec les 3
critères évoqués précédemment.
Parfois nous sommes face à doute quant à l’existence d’une personne. Le droit va donc
donner les moyens de gérer ce doute :
v L’absence
Ø Elle vise les cas où une personne a cessé de paraître à son domicile ou de sa
résidence sans que l’on ait de nouvelles
Ø Article 112 du Code civil ''lorsqu'une personne a cessé de paraître au lieu de son
domicile ou de sa résidence sans que l'on en ait eu de nouvelles, le juge des tutelles
peut, à la demande des parties intéressées ou du ministère public, constater qu'il y a
présomption d'absence’’
v La disparition
Ø Elle vise l'hypothèse où une personne a disparu dans des circonstances de nature à
mettre sa vie en danger où lorsqu’on est certain que la personne est décédée mais
que son corps n’a pas pu être retrouvé.
Ø On a la certitude ou la quasi-certitude que la personne est morte (exemple : crash
d’avion).
En 1804 quand le Code Civil a été créé, il n’a été prévu que le régime de l’absence et les
catastrophes naturelles, les guerres ont alors créé le besoin d’un régime de disparition. C’est
la loi du 1917 qui vient régler et articuler les deux régimes.
I. L’absence
A. Recherche de la personne
B. Présomption d’absence
2. La procédure
v Juge compétent : le juge des contentieux de la protection (avant le 1er janvier 2020, juge
des tutelles)
v Cette mesure de présomption d’absence va faire l’objet d’une publicité c’est-à-dire que
la présomption d’absence est transmise aux griefs du tribunal judicaire dans le ressort du
quel le disparu est nait.
Ø Ce jugement va être conservé dans le répertoire civil et on l’inscrit dans en marge de
l’acte de naissance de la personne : on veut donc s’assurer qu’autrui a les moyens de
savoir que l’individu est absent
Ø La publicité rend opposable cet état aux autres.
3. Les effets de la présomption d’absence
v Le présumé absent est présumé en vie. Il faut donc gérer les intérêts patrimoniaux et
extrapatrimoniaux.
Ø Effet patrimoniaux
§ Nomination d’un représentant : ils vont être pris en charge en priorité (article 121
du code civil)
• Le conjoint (toujours dans un couple marié) par accord de règles du régime
matrimonial
• S’il n’a pas de conjoint cela peut être un mandataire notamment s’il existait
une procuration = si avant cesser d'apparaître il avait donné procuration à
une personne (procuration bancaire…)
• A défaut de ces 2 personnes, ou pas de mariage/pas procuration, le juge
nommera un représentant judiciaire
¨ Il peut être désigné parmi les parents, les alliés (lien d’alliance) voir toutes
autres personnes qui auraient intérêt à gérer ce patrimoine.
¨ Le juge bénéfice d’une grande liberté de choix
§ Mission du représentant
• Le juge des contentieux de la protection va déterminer l’étendue de la
mission du représentant.
• Le représentant va devoir gérer le patrimoine du présumé absent : acquérir
des biens, en disposer, les céder, les transmettre.
• Le représentant agit pour le présumé absent
§ Cette représentation est soumise à des règles
¨ Il est soumis soit aux règles de la tutelle ou soit aux règles de l’habilitation
familiale.
¨ Ces règles entraînent un contrôle de la part du juge des contentieux de la
protection.
§ La mission du représentant pourra prendre fin soit par son refus soit par le décès
du représentant soit par décision judiciaire
1. Le retour de l’absent
v Si l’absent réapparait ou donne de ses nouvelles, toute personne intéressée pourra faire
la requête devant le juge du contentieux de la protection de mettre fin à la présomption
d’absence. -> parallélisme des formes
Ø Cette requête donne fin à la représentation
v L’individu qui réapparait va retrouver tous les biens qui ont été gérer/acquis par les
représentants dans l’état où il se trouve au jour où il réapparaît.
Ø Il y a peut-être des biens qui ont été vendu, échangés mais aussi des biens acquérir
dans le patrimoine (118 du code civil)
Ø Tous les contrats qui ont été fait lors de la présomption d’absence à l’égard de
l’absent sont opposables
2. Le décès de l’absent
v Le décès va mettre fin à la représentation -> plus de personnalité juridique donc plus de
patrimoine (succession est ouverte)
v Mais que fait-on des actes conclus par les représentants au nom et pour le compte dans
le présumé absent alors que la personne était déjà morte ?
Ø Article 119 du Code civil
§ Deux hypothèses
• Les droits acquis par des tiers sans fraude durant la présomption d’absence
alors que la personne était décédée demeurent valables.
• Les droits acquis de mauvaise foi par les tiers seront annulés
v Plus le temps passe plus l’espoir de que le présumé absent réapparaisse diminue
Ø Plus le droit estime qu’il ne faut sortir de cette incertitude (pour les proches)
§ On fait donc une déclaration judiciaire d’absence
a. La procédure de la déclaration judiciaire d’absence
b. Les effets
v Article 128 du code civil
Ø Le jugement déclaratif d’absence produit le même effet d’un décès
§ la personnalité juridique cesse, la succession est ouverte et il y a la fin de la
représentation et le mariage prend fin s’il y en a un.
Ø Ce jugement sera inscrit sur les registres de décès et on va inscrire ce jugement en
marge l dans son acte de naissance.
v Si l’absent réapparait ou qu’il donne des nouvelles, tout intéressé ou le ministère public
pourra demander devant le juge du contentieux de la protection l’annulation du
jugement
Ø Article 129
Ø C’est le procureur qui va porter la demande au juge car la personne n’a plus la
personnalité juridique.
ð Le jugement est donc annulé, cette annulation fera aussi l’objet d’une
publication dans les journaux.
II. La disparition
La disparition est l’hypothèse que dès que la personne est disparue on a presque la certitude
que la personne est décédée.
A. Les conditions de la disparition
v Le jugement déclaratif de décès est retranscrit sur les registres de décès et il y a une
mention en marge de l'acte de naissance.
2. Les effets
v Il va falloir tout de même déterminer le plus précisément la date, heure et lieu du décès.
L’état des personnes est ce qui définit individuellement un individu dans une société.
Le nom est un ensemble de vocables qui est composé pour chacune des personnes d’un
prénom et d’un nom.
I. Le nom de famille
La législation sur le nom de famille a été réformée par une loi du 4 mars 2002. Cette loi a été
immédiatement réformée par la loi du 18 juin 2003. Ce nouvel ensemble est applicable pour
les enfants nés après le 1 janvier 2005. On a une loi qui a été réformé avant même que la loi
soit rentrée en vigueur.
v Quand les enfants ont un lien de filiation avec les deux parents
Ø Les enfants prenaient le nom de père -> règle coutumière
§ Cette législation a été considéré comme discriminatoire selon la CEDH qui est
fondé sur le sexe -> Italie condamné le 7 janvier 2014
• Discriminatoire car elle interdit aux enfants de porter le nom de la mère
2. Après la loi du 4 mars 2002 relative au nom famille (pour les enfants nés après janvier
2005)
v Cette loi a mis fin à la suprématie paternel dans la dévolution du nom.
Ø L’objectif de cette loi est de garantir une liberté de choix entre les parents et de
garantir l’égalité H/F.
Ø Le nom patronymique est devenu nom de famille.
v Cela sera le cas de tout les couples marié et dans certain couple non marié
Ø En cas d’accord :
§ Nom du père
§ Nom de la mère
§ Nom du père+ nom de la mère
§ Nom de la mère + nom du père
• Il faudra une déclaration conjointe faite par les deux parents à l’OEC indiquant
leur choix réalisé. Le choix qui sera fait à un enfant sera applicable pour tous
les autres -> article 311-21 alinéa 1 du code civil
Ø En cas de désaccord des parents
§ Il devra être signalé à l'officier d’état civil par au moins l’un des deux
§ L'enfant prendra le nom du père et celui de la mère selon l’ordre alphabétique.
Ø En l’absence de volonté :
§ L’enfant prendra le nom du père si les deux filiations sont établies.
§ Or bien souvent, le couple n’a pas connaissance de cette loi, ne manifeste aucune
volonté.
§ 82,6% -> nom du père
§ En 2013, une disposition a demandé que sans volonté -> nom père+ mère dans
l’ordre alphabétique
• Mais pas retenue
v Les couples de femmes ont recours à la PMA vont donner leur consentement devant un
notaire et devront décider du choix du nom de famille au plus tard au moment de l’acte
de naissance.
Ø Soit le nom d’une des deux
Ø Soit les deux noms de famille adjoint dans l’ordre qu’elles veulent.
Ø En l’absence de volonté : deux noms dans l’ordre alphabétique.
Ø Le garde sceaux a été saisi dans l’été pour permettre…
v Circulaire de 2011 : lorsque les deux noms seront accolés, ils seront séparés simplement
par un espace
Ø Avant on avait demandé au OEC de les séparer un double tiré
ð permet de savoir si c’est un nom accolé ou un nom composé (avec un tiré) qui
est un nom de famille unique dans lequel il y a deux vocables
v Lorsque les parents comportent un double nom parce qu’ils auront bénéficiés de la loi du
4 mars 2002 souhaitent faire de même à leur enfant -> nom très long
Ø Père (Tic Tac)/ mère (Dupont Durand)
Ø un nom accolé pour l’enfant (Tic Tac Dupont Durand)
§ Disposition qui prévoit dans ce cas que les parents ne peuvent transmettre qu’un
seul des vocables pour ne pas exagérer la longueur du nom de l’enfant. (ex. tic
Dupont/ tac Dupont…)
v Quand les parents avaient des noms composés, la loi ne dit rien pour ce cas.
Ø Dans le silence de la loi, il y a possibilité de donner les deux noms composé à l’enfant.
v Droit transitoire
Ø La loi du 4 mars 2002 était applicable auprès des enfants nés après janvier 2005,
cependant la réforme a permis une période de droit transitoire qui s’étalait du 1er
janvier 2005 au 30 juin 2006 pendant laquelle les parents d’enfants (de moins de 13
ans) nés avant le 1er janvier 2005 pouvaient demander l’adjonction en deuxième
position du nom de famille du parent qui n’avait pas pu transmettre son nom.
v Le choix offert n’est ouvert qu’une seule fois -> les parents ne peuvent plus revenir sur
ce choix => état civil doit être stable
Ø Arrêt 8 mars 2017
§ Une petite fille qui s’appelait Lola, a vue à sa naissance que la filiation de sa mère
donc elle prit le nom de sa mère.
§ La filiation du père est établie 3 ans après.
§ Le couple a décidé avec un accord d’accoler le nom de la mère et du père.
§ 4 ans plus tard, le couple se marie.
• Ils vont faire une nouvelle déclaration conjointe pour demander que Lola ne
soit que le nom de son père.
• La cour de cassation a rejeté car option est déjà été utilisée.
v Le nom de famille est une institution d’ordre public qui permet d’identifier les individus
entre eux et établir un contrôle. -> un nom va donc s’imposer au titulaire.
Ø Le caractère du nom est indisponible -> il est hors de la volonté de la personne =
s’impose.
Ø Le nom va forger la personnalité de l’individu.
§ Par conséquent il y a des revendications pour connaitre la volonté de l’individu.
§ C’est pour cela que la modification est encadrée et est possible dans des
situations particulières
§ Pour la modification, malgré principe de base ne voudrait pas que l’on change de
nom, peut maintenant s’effectuer sous deux conditions afin de laisser plus de
liberté aux individus
1. La modification de la filiation
v La modification de la filiation entraîne la modification du nom de famille.
Ø Si l’enfant est majeur, il faudra demander son accord/ consentement.
Ø L’appréciation de l’âge est faite le jour du jugement et non lors que l’introduction du
nouveau nom.
Ø Arrêt du 5 septembre 2018 (voir séance 3 TD)
v L’adoption est à l’égard d’un couple qui doit être marié (de sexe différent/de même
sexe) ou une personne seul.
Ø Dans l’adoption plénière
§ En cas d’accord
• Nom de l’adoptant 1
• Nom de l’adoptant 2
• Nom de l’adoptant 1 + nom de l’adoptant 2 ou inversement
§ S’il n’y a pas de volonté des adoptants
• Nom des adoptants accolés dans l’ordre alphabétique
Ø Adoption simple
§ En cas d’accord
• Nom de famille d’origine + nom de l’adoptant.
• Les époux devront choisir lequel de leur nom sera accolé dans la limite d’un
seul nom. La logique étant de ne pas allonger les noms
§ En cas de désaccord ou si il n’y a pas de choix
• L’enfant gardera son nom de famille d’origine + nom de l’un ou autre de
l’adoptant selon ordre alphabétique.
v Exceptionnellement, l’enfant qui a fait l’objet d’une adoption peut demander de
transmettre le nom de l’adoptant à son enfant.
§ Cette demande de changement de nom par décret doit être adressée au Garde
des sceaux et doit indiquer l’intérêt légitime et le nom qu’il souhaite porter.
• Le changement de nom doit faire l’objet d’une publicité au préalable
(journaux).
• Le Garde des Sceaux va ou non autoriser cette demande et le changement
sera validé par décret publié au JO.
• Tout intéressé pourra s’opposé au décret dans un délai de 2mois à compter
de la publication au JO.
¨ Cette contestation sera faite au Conseil d’Etat.
• Le changement de nom sera mis en marge sur l’acte de naissance de son
conjoint et de ses enfants.
• Le changement se fait de droit pour les enfants de moins de 13 ans
¨ S’ils ont plus de 13 ans il faut le consentement.
v Il ne s’agit pas de changer de nom de famille, mais il y a deux situations dans lesquelles
un individu peut porter le nom d’une autre personne.
§1: L’usage du nom du conjoint (=couple marié)
1. Pendant le mariage
v Le mariage n’entre aucun modification du nom, chacun garde son propre nom.
Ø Il y a une coutume qui autorisait une femme marié d’utiliser le nom de son époux
pendant le mariage.
Ø A l’occasion de la loi du 17 mai 2013 mariage pour tous, il a été introduit un article
225-1 du code civil : « Chacun des époux peut porter, à titre d'usage, le nom de
l'autre époux, par substitution ou adjonction à son propre nom dans l'ordre qu'il
choisit. »
ð Son nom de famille reste son nom d’origine. Cet usage n’est pas obligatoire, il
est seulement un droit. Chaque époux peut décider de faire usage de son
nom de famille de naissance ou soit de son époux/épouse.
v Par divorce
Ø Article 264 du code civil
Ø Prévoit que chacun des époux perdra au moment du divorce le nom de se conjoint.
Ø Cette perte s’opère de plein droit
§ Automatique
§ Pas inscrite dans la convention de divorce
Ø Exception : l’un des ex époux va pouvoir continué de faire l’usage de nom de l’ordre
soit par qu’il a été autorisé par l’autre ex conjoint
§ Il faut un accord exprès
• Accord qui énonce expressément son autorisation.
• Cet accord peut avoir une limite temporelle
¨ Ex. jusqu’à que les enfants devient majeures
• Une limite matériel = utilisation de nom dans certains domaines
¨ Ex. vie professionnel
§ L’accord est définitif, ne peut plus être révoqué sauf
• Deux hypothèses en jurisprudence
¨ Celui qui a eu l’autorisation fait un usage abusif de ce nom
Ø Dépasse les limites fixées dans l’accord
Une femme a utilisé le nom de son ex-mari pour avoir prestation indue
(escroquerie)
¨ Ou lorsque l’ex époux/épouse se remarie
Ø Soit il a été autorisé judiciairement
§ Le juge qui va prononcer le divorce (juge aux affaires familiales) va autoriser l’ex
époux/se va autoriser l’usage du nom de l’autre époux
• Il faut qu’il soit un intérêt particulier pour lui ou pour ces enfants.
Ex. le juge autorise lorsque l’époux avait une certaine notoriété
Lorsque l’époux/épouse veut garder le même nom que ses enfants jusqu’à qu’ils
deviennent majeures
• Jurisprudence qui commence à daté -> suite à l’évolution des mœurs les juges
peuvent ne plus trouver un intérêt particulier
§2 : L’usage du nom du parent qui n’a pas transmis le sien
v L’enfant peut ajouter à son nom de famille, à titre d’usage, le nom de celui de ses
parents qui ne lui a pas transmis le sien
Ø Loi du 23 décembre 1985
§ L’enfant aura le nom de son père et pourra prendre comme nom d’usage celui de
sa mère
§ Puis loi du 4 mars 2002
•Rend moins utile le fait de donner le nom de celui de ses parents qui ne lui a
pas transmis le sien car on peut maintenant donner les deux noms des
parents accolés
¨ Mais la loi n’est pas abrogée
Ø Pour les enfants nés après le 1er janvier 2005
§ Loi utile pour les enfants qui n’ont pas eu les deux noms des
parents
Ø Pour les enfants nés avant le 1er janvier 2005
§ Loi utile car la loi de 2002 de s’applique pas
v La demande peut être faite par un enfant majeur et pour un enfant mineur par le biais
des parents (accord des deux parents)
Ø Soit un produit
§ Il est possible de donner son nom à son produit et de lui donner une exclusivité
v Une personne qui ne porte pas le nom de famille peut utiliser ce nom à des fins
commerciales ou à des fins littéraires.
Ø Le titulaire du nom peut se défense sur des atteintes du tiers
II. Le prénom
A. La détermination du prénom
v Il existait une loi qui est une loi du 11 germinal de l’an 11 (1803)
Ø Napoléon imposait aux parents de choisir le prénom dans le calendrier ou parmi les
personnages illustres de l’histoire
Ø Cette vielle disposition a été largement assouplie par la jurisprudence et par la
circulaire administrative
§ Mais il faut atteindre une loi 1993
• Article 57 du code civil qui prévoit que les parents qui choisisse librement les
noms des parents. -> Il s’agit d’une prérogative de l’autorité parentale.
• Cette liberté de choix du prénom est une liberté qui est garantie par la
CourEDH
¨ Elle a affirmé que la liberté des parents de choisir le prénom de leur
enfant est une liberté qui est rattaché au droit de la vie privé des parents
v Procédure
Ø Celui que déclare l’enfant, bien souvent les parents, il informe l’OEC du prénom de
l’enfant (jusqu’à 4 prénom)
Ø N’importe quel prénom peut être utilisé -> pas de hiérarchie.
Ø L’OEC sera tenu de retranscrire les prénoms même s’il pense que les prénoms sont
contraires à l’intérêt de l’enfant.
§ Mais il peut faire des démarches s’il trouve que le prénom contraire à l’intérêt de
l’enfant.
• Contrôle a posteriori = après les avoir inscrit sur l’acte d’ état civil
• L’OEC en avise le procureur de la République
¨ Si le procureur trouve qu’il n’y a d’intérêt il ne se passe rien.
¨ Si le procureur est d’accord avec l’OEC, il peut saisir le JAF.
Ø Le JAF qui décide si le prénom est conforme à l’intérêt de l’enfant
§ Si oui, il enjoint des parents de changer le prénom de l’enfant et
s’ils ne veulent pas -> le JAF le fait lui-même.
§ Toutes les voies de recours sont possible (cour d’appel/cour de
cassation)
v Exemple :
Ø Arrêt de la cour de cassation -> 15 février 2012 = prénom Titeuf
Ø Les noms pas triste et joyeux ont été refusés par leur caractère fantaisiste
Ø Prénoms Nutella/ Mbappé
Ø Prénom accepté
§ Prénom Mégane avec nom Renaud -> la cour d’appel le modèle de voiture
n’existera plus
§ Prénom cantat
v Une circulaire qui date depuis 2014 rappelle que le prénom doit être conforme à
l’alphabet romain et à la structure fondamentale de la langue française
Ø Dans la langue française, il n’y a que certaines voyelles/consones diacritiques car la
constitution française dit que la république française est une et indivisible
Ø La langue française est la seule langue applicable et donc au sein des administrations
les langues régionales sont interdites
§ Affaire : parents breton ont donné à l’enfant le prénom -> Fañch -> tilde pas dans
la langue
• Cour d’appel de renne a infirmé la décision de la juridiction de première
instance
¨ Depuis une loi qui est une loi relative à la protection patrimoniale des
langues régionales et à leur promotion a souhaité clarifié les choses qui
permettent aux parents de choisir un prénom qui respecteraient les codes
dans la langue régionale en question.
¨ L’article a été retoqué avant sa promulgation par le conseil
constitutionnelle, le 21 mai 2021
Ø Il l’a déclaré contraire à la constitution car il impacter le caractère
indivisible de la constitution
B. La modification du prénom
v La demande de changement
Ø Est formulé par la personne qui désir changer de prénom
§ Seule si majeur
§ Par le biais des représentants légaux (souvent parents) si mineure
Ø Faite par l’OEC du lieu de résidence ou du lieu de naissance
§ Il ne s’agit pas d’une procédure judiciaire ou par décret -> assouplissement de la
procédure
• Assouplissement provient de la loi du 18 novembre 2016 sur la modernisation
de la justice
¨ Avantage : permet de désencombré les juridictions judicaires
¨ Inconvénient : la disparité d’appréciation
§ A partir que l’OEC accède à la demande
• S’il considère qu’il y a un intérêt légitime = changement de prénom
• S’il considère ne revêt pas un intérêt légitime -> saisi le procureur de la
république
¨ Le procureur soit il s’oppose pas au changement = il demande à l’OEC
d’opérer le changement
¨ Soit le Procureur République considère qu'il n’y a pas d'intérêt légitime, il
s’oppose au changement
Ø La famille pourra donc le demandeur pourra saisir le juge des affaires
familiales (jaf)
Leçon 5: Le sexe
v Pourtant il y a deux hypothèses qui aujourd’hui viennent troubler les catégories sexuelles
par le droit (construction binaire)
Ø La première réalité c’est celle ou un individu n’appartient en réalité ni au sexe
féminin ni au sexe masculin.
§ La loi bioéthique a mis un nom sur cette réalité : les individus qui font l’objet
d’une variation du développement génital
• 1 à 4% de naissance.
• Cela concerne l’aspect anatomique ou l’aspect génétique.
• Les composants biologiques et psychologiques différent entre elles--> on
parle de transsexualisme.
¨ Mais le transsexualisme est adossé à une pathologie mais il est
maintenant sortir de l’ordre du syndrome (2010).
¨ On parle aujourd’hui de transgenre.
Section 2. L’indétermination du sexe sur les actes de l’état civil : le « sexe neutre »
v La loi bioéthique du 2 aout 2021 a introduit un élément qui permet d’assouplir mais pas
réellement de répondre à la question
Ø Aliéna dans l’article 57
Ø Elle prévoit que lorsqu’à la naissance de l’enfant, il est médicalement impossible de
déterminer le sexe de l’enfant
§ Le procureur de la république pourra autoriser d’OEC à ne figurer
immédiatement le sexe sur l’acte de naissance de l’enfant
• Les parents auront un délai de trois mois pour procéder à des expertises
médicales pour permettre de constater médicalement un sexe et de l’inscrire
sur l’acte de naissance.
• Délais de trois mois est un délai court -> il n’est pas envisageable de faire des
opérations ou des traitements
¨ Pas objectif recherché par la loi = souhaite seulement poser une
distinction qui n’est pas évidente dès la naissance
Ø Ce ne sont pas les parents qui vont choisir le sexe inscrit dans l’acte mais c’est bien
les médecins qui vont constater médicalement le sexe du bébé.
Ø Elle ne permet tout de même pas de donner une réel solution mais c’est une avancé
§ Avant il n’y avait qu’une seule circulaire qui retarder l’inscription du sexe
• Le caractère normatif de la circulaire est largement remis en cause.
Ø Loi bioéthique vient modifier l’article 99 du Code Civil
§ Ouvre à cet enfant une action de rectification du sexe et du prénom.
• Enfant de venu majeure ou enfant mineure par le biais de représentants
légaux.
• Cette action en rectification est beaucoup plus souple qu’une action en
changement de sexe.
¨ Cette action n’est pourtant pas une action suffisante
Ø On passe de femme à homme ou inversement mais pas de possibilité
d’être les deux.
v Les personnes transgenres née de sexe féminin et qui souhaiterait appartenir à un sexe
masculin ou inversement = dysphorie de genre
ð A ces conditions, on trouve ainsi un équilibre entre d’un côté les impératifs de
la sécurité juridique et de la sécurité des personnes et de l’autre la vie privée
des personnes qui leur permettent de se présenter au monde comme elles le
souhaitent.
A. Les conditions
v Article 61-5 du code civil : « Toute personne majeure ou mineure émancipée qui
démontre par une réunion suffisante de faits que la mention relative à son sexe dans les
actes de l'état civil ne correspond pas à celui dans lequel elle se présente et dans lequel
elle est connue peut en obtenir la modification. »
Ø Une personne mineure ne peut pas changé de sexe.
v Il faut que cette personne ramène un faisceau d’indice qui prouve qu’elle ne se présente
pas aux autres selon le sexe qui lui est assigné sur son acte d’état civil
Ø Les principaux de ces faits, dont la preuve peut être rapportée par tous moyens,
peuvent être :
§ Qu'elle se présente publiquement comme appartenant au sexe revendiqué
§ Qu'elle est connue sous le sexe revendiqué de son entourage familial, amical ou
professionnel
§ Qu'elle a obtenu le changement de son prénom afin qu'il corresponde au sexe
revendiqué
v Article 61-1 du code civil « Le fait de ne pas avoir subi des traitements médicaux, une
opération chirurgicale ou une stérilisation ne peut motiver le refus de faire droit à la
demande »
Ø Une personne peut donc obtenir un changement de sexe sur l’acte d’état civil alors
même qu’elle n’est pas effectué une opération médicale et chirurgicale
B. La procédure
v La demande qui est une requête doit être adressée au tribunal judiciaire du lieu de
naissance ou de résidence.
Ø L’audience a lieu en Chambre du conseil -> à huit clos = confidentiel
v La demande de changement de sexe peut s’accompagner d’une demande d’un
changement de prénom.
Ø Si le tribunal judicaire accepte cette demande, la mention de changement de sexe
sera inscrite en marge de son acte de naissance de l’intéressé mais aussi sur celui de
son conjoint ou des enfants mais seulement s’il le souhaite.
C. Les effets
v Sur le couple
Ø Le changement de sexe n’aura aucune incidence sur l’union du couple
§Depuis 2013, le mariage peut être conclu pour les personnes de même sexe ou de
sexe différent
§ Depuis 1999, le pacte est possible pour les personnes de même/différent sexe
Ø Mais libre choix au conjoint de se séparer ou de divorcer
v Sur la filiation
Ø Article 61-8 du code civil «La modification de la mention du sexe dans les actes de
l'état civil est sans effet sur les obligations contractées à l'égard de tiers ni sur les
filiations établies avant cette modification. »
Ø Pourquoi ? Jugement qui permet de changer de sexe est un jugement constitutif
§ Il n’est pas rétroactif = le changement de sexe est acté seulement au moment où
est prononcé le jugement
§ On ne modifiera pas l’acte de naissance de ces enfants.
v Ces droits de la personnalité sont des droits extrapatrimoniaux, ils ont un régime qui leur
est propre.
Ø Ce sont à l'origine des droits qui n’ont pas de valeur pécuniaire.
Ø Comme ils n'ont pas de valeur pécuniaire
§ Ils sont incessibles
• Pas être venu, faire l’objet d’une cession
§ Ils sont insaisissables
• Ils ne peuvent pas faire l'objet d’une saisie
§ Ils sont intransmissibles
• Pas transmis aux héritiers
v Le régime juridique est celui de l’extra patrimonialité même si celui est absorbé par la
patrimonialité
v Les dispositions qui sont relative à la protection du corps humaines sont issues des lois
bioéthiques de 1994, révisé en 2004,2011 et 2021 -> article 16.
Ø Ces dispositions sont d’ordre publique = impossible d’y déroger.
Ø Dans l’article 16, le code civil protège la dignité de la personne.
§ Les articles qui suivent l’article 16 sont des déclinaisons sur la protection de la
dignité de la personne.
§ En 1994, le Conseil Constitutionnel a déclaré
• Que le principe de dignité de la personne avait une valeur constitutionnelle
• Que l'inviolabilité du corps humain et la non-patrimonialité du corps humain
proclamés dans l'article 16-1 sont des mécanismes qui permettent de garantir
cette dignité
¨ Eux, ne sont pas à valeur constitutionnelle
• Ce principe de dignité interroge car il est très difficile à définir
¨ Car cela pose la question du rapport de l’individu a son propre corps
¨ Il y a deux conceptions
Ø Une conception objective -> dignité objective
§ La dignité est une valeur suprême qui s’impose à l’individu sur
lequel la volonté à aucune prise.
§ Donc chaque être humain sera dépositaire d’une part de son
humanité.
§ L’individu ne peut pas faire ce qu’il souhaite de son corps, il ne
serait pas le seul propriétaire.
ð Il faudrait donc que l’Etat puisse intervenir pour protéger ce qui est humain
en nous.
¨ Conception de la dignité subjective.
Ø Conception plus libérale, plus volontariste qui plaide pour que
l’individu dispose et maîtrise pleinement de son corps.
Ø On considère qu’une situation est digne lorsqu’une personne disposé
de son corps peut mener sa vie conformément
Ø La cour EDH prodigue plus une autonomie personnelle (rien qui ne
s’impose à l'individu)
§ En aval
• La possibilité de sanctionner toute atteinte commise par un tiers sur son
corps humain
• Le juge fera cesser une atteinte commise sur un individu
Que penser de l’hypothèse où c’est la personne elle-même qui porte atteinte à sa propre
intégrité physique ?
v Personne qui porte directement atteinte à son corps
Ø Pas de sanction prévue par le droit
v Personne qui consent qu’une tierce personne porte atteinte à son corps
Ø Pour les cas de faible atteinte (tatouage, piercing) = pas de sanction
Ø Pour les cas de forte atteinte
§ Le droit interne fait plutôt prévaloir une conception objective de la dignité
• Ici le consentement de la dignité n’excuse par l’exonération
• Si une personne a été violente envers une autre personne consentante cela
ne justifie pas et l’exclus pas la responsabilité pénale de l’auteur
v On impose des limites sur la dignité humaine pour que cela soit en sa faveur.
Ø Ces limites sont encadrés de manière très stricte et possède deux conditions
cumulatives qui doivent être réunis
§ Article 16-3 du code civil
v Article 16-3 du code civil évoque une nécessité médicale en cas d’atteinte au caractère
inviolable du corps.
Ø Terme assez maladroit car il est restrictif alors qu’en pratique il est assez large car on
englobe plutôt les actes médicaux, les actes de prévention de soins, de chirurgie
esthétique
• notion de manière assez large
Ø L’intérêt thérapeutique pour autrui est l’acte réalisé sur une personne va être utile à
une autre
§ On vise ici le prélèvement d’organe/don d’organe
• Sur une personne vivante
¨ Possible que si le donneur est majeur et à la capacité juridique
Ø Exclu les majeurs protégés
¨ Le don est possible que si le receveur a un intérêt thérapeutique
¨ Le prélèvement et don d’organe est possible que dans le cercle familiales
Ø Entre conjoint, les pères et mère, frères et sœurs, grand parents, oncle
et tante, cousin/cousine, personnes en couple depuis deux ans, lien
affectif depuis deux ans
Ø La réforme des droits bioéthiques a étendu la possibilité de dons
croisés (6 couples de donneurs receveurs) -> entre différente famille
• Sur une personne décédée
¨ Le consentement est présumé
B. La nécessité du consentement à l’acte médical, thérapeutique ou scientifique
v Aucun acte médical, aucun traitement ne peut être administré sans le consentement de
la personne aussi utile soit-il.
Ø Ce consentement doit être éclairé et libre.
1. Le consentement éclairé
v Toute personne est libre de consentir ou non à un acte médical ou un traitement.
Ø Le consentement donné peut valoir pour un acte ou une série d’actes.
Ø Ce consentement est révocable à tout moment.
Ø Le recueil du consentement va varier selon si le patient est en état ou non de le
donner.
2. Le consentement libre
v La personne a été informée par le professionnel de santé de l’utilité de l’acte médical, de
ses conséquences et de ces risques.
Ø C’est l’ensemble des risques qui doivent être exposés
§ Risque bénin > survenance fréquente ou risque grave > survenance rare >>
étendu des risques.
§ Cela met à la charge du médecin une obligation d’information avant tout acte.
• Cette obligation d’information doit être exprimée en des termes
compréhensibles pour le patient.
¨ Si le médecin ne respecte pas cette obligation d’information, il pourra
entraîner sa responsabilité
ð condamnation à verser des dommages et intérêts
a. Lorsque que le patient est en état de donner un consentement
v Le médecin aura l’obligation de respecter cette volonté
Ø Il ne peut donc pas pratiquer l’acte si le patient ne donne pas son consentement.
Ø En cas de refus, le médecin sera tenu de respecter le refus du patient et devra
l’informer des conséquences de son choix et de leur gravité.
§ Le médecin qui outrepasserait cela, pourra voir sa responsabilité engagée (article
1111 C. de la santé publique)
v D’un point de vue juridique, la convention de gestation juridique est toujours interdite
en France.
Ø Elle est accordée dans d’autres pays
§ Etats-Unis ou Russie
• Mère porteuse n’est pas rémunérée mais indemnisée.
ð La question juridique actuelle est celle de la situation juridique des enfants de
parents qui ont eu recours à la gestation par autrui à l’étranger.
B. La non patrimonialité des éléments (cellules, tissus, organes) et produits (dents, cheveux,
sang et gamètes) du corps humain.
v Tous les actes juridiques qui pourraient être conclus sur des éléments ou des produits du
corps humain ne pourront être que des actes à titre gratuit.
Ø Ce qui autorise les dons de sang, de gamètes, d’organes.
Ø En revanche toute vente est strictement interdite en raison du principe de non
patrimonialité
§ Déclinaison du l'article 16-1 al 3 avec les articles
• Articles 16-5 : Les conventions ayant pour effet de conférer une valeur
patrimoniale au corps humain, à ses éléments ou à ses produits sont nulles.
ð vise tests sur les êtres humains
• Article 16-6 : Aucune rémunération ne peut être allouée à celui qui se prête à
une expérimentation sur sa personne, au prélèvement d'éléments de son corps
ou à la collecte de produits de celui-ci.
LEÇON 7: INTÉGRITÉ MORALE
v Pendant longtemps, les atteintes au droit au respect de la vie privée et au droit à l'image
ont été sanctionnées par les juges sur le fondement de la responsabilité civile de droit
commun
Ø Article 1240 du Code civil
Ø Celui qui a commis une faute ou a entraîné un préjudice envers quelqu'un doit
effectuer réparation (versement dommage et intérêts).
§ Il faudra attendre une loi du 17 juillet 1970, pour que le droit au respect de la vie
privée soit proclamé au titre de l’article 9 du Code Civil.
§ Le droit à l’image ne comporte pas de support textuel particulier.
• Pendant longtemps il a été considéré que le droit à l’image n’était qu’une
déclinaison du droit au respect de la vie privée
¨ Mais petit à petit on voit apparaître un régime spécifique le concernant.
v L’atteinte au droit à l'image peut entraîner ou non une atteinte à la vie privée
Ø Soit la violation du droit à l'image entraîne une atteinte au respect de la vie privée
§ Quand la représentation imagée de la personne révèle une information tirée de
sa vie privée
Ø Il se peut aussi que la divulgation d’une photo soit indépendante de toute révélation
de la vie privée
§ Dans ce cas on ne parlera que d’une atteinte au droit à l'image
• On porte atteinte à la maîtrise qu’une personne a de sa vie privée
v Le code pénal prévoit des infractions relatives aux atteintes à la personnalité : articles
226-1 à 226-22
Ø Atteintes à la vie privée et atteintes à la représentation de la personne
Ø Le code pénal va sanctionner certains actes (double sanction > pénal + civil)
I. Le domaine du droit au respect de la vie privée et droit à l'image
v Deux niveaux
Ø Niveau interne
§ Le droit au respect de la vie privée est protégé
• Par l’article 9 du Code civil
• Par le Conseil constitutionnel
¨ A plusieurs reprises a conféré au droit au respect de la vie privée une
valeur constitutionnelle
Ø En considérant que cela découle de la liberté individuelle qui est prévu
par l'article 2 de la DDHC.
Ø Niveau externe
§ Le droit au respect de la privée est conféré par l'article 8 : ''toute personne a droit
au respect de la vie privée et familiale de son domicile et de sa correspondance’’.
ð Or ni le code civil, ni la Conv EDH ne nous donne de définition de ce qu’est la
vie privée ou de l’image.
ð La jurisprudence va donc délimiter le domaine des ces deux faits.
Section 1 : Délimitation par rapport aux personnes concernées
v Toute personne quel que soit son rang, sa naissance, sa fortune, ses fonctions, à le droit
au respect de sa vie privée et au respect de son image.
Ø S’agissant du respect de la vie privée le principe est rappelé dans l’arrêt du 27 février
2017
§ Article qui révèle la paternité cachée du Prince de Monaco
§ Défense journal : personne connue donc vie publique
• Cour de Cassation casse cet argument
• Cass., 1re civ., 27 février 2007, n° 06-10393 : « Toute personne, quel que soit
son rang, sa naissance, sa fortune, ses fonctions présentes ou à venir, a droit
au respect de sa vie privée ».
Ø S’agissant du respect du droit à l'image le principe est rappelé dans l’arrêt du 9 juillet
2009
§ Une société avait commercialisé un cd de chanson française des années 30 à 50.
§ Les chansons étaient tombées dans le domaine public
• L’auteur peut plus protéger ses chansons.
• Mais sur jaquette du cd, la société avait mis des photos des chanteurs.
¨ Un chanteur avait contesté la photo a vu de son droit à l’image.
¨ Civ., 1re, 9 juillet 2009, n° 07-19758 : « l'utilisation de l'image d'une
personne pour en promouvoir les œuvres doit avoir été autorisée par
celle-ci, et que la reproduction de la première, au soutien de la vente des
secondes n'est pas une "information" à laquelle le public aurait
nécessairement droit au titre de la liberté d'expression, peu important
l'absence d'atteinte à la vie privée de l'intéressé ».
¨ Le droit à l’image et à la vie privé est la même pour celle d’une personne
connu ou inconnu
Ø Mais pour personne connu la diffusion d’information est plus
facilement justifié par l’exercice d’autres droits tel que la liberté
d’expression
ð En effet, sur le domaine juridique il y a atteinte mais il y a une possibilité de la
justifier.
v A priori, tous ce qui va être dans un lieu privé relève de la vie privé
Ø Lieu privé : endroit qui n’est ouvert à personne sauf autorisation de celui qui l’occupe
Ex. Une photo qui serait prise sur des personnes dans une voiture relave d’une
atteinte au droit à l’image et au droit à la vie privée.
B. Lieux publics
§ La vie familiale
• La révélation d’une parenté
• De la naissance d’un enfant
• Mariage
§ La sépulture, funérailles
§ Loisirs
B. Lorsque que la personne est décédée (pas visé de la diffusion d’un cadavre
v Conséquence
Ø Sur la vie privée
§ La vie privée s’éteint au moment au décès la personne
• La personne était la seule titulaire de cette vie privée
¨ Civ., 1ère, 14 décembre 1999, n° : 97-15756
¨ Après la mort de Mitterrand, son médecin avait écrit un ouvrage sur lui.
Ø Le médecin divulgue que Mitterrand était malade.
Ø Les héritiers tentent de faire interdire le livre
§ La Cour de cassation considère que : « le droit d'agir pour le
respect de la vie privée s'éteint au décès de la personne
concernée, seule titulaire de ce droit »
III. Les conflits entre les droits au respect de la vie privé/droit à l’image et d’autres droits
fondamentaux
v Le juge va devoir trancher ce conflit entre d’un côté les droits de la personnalité et
l’intérêt légitime du public qui doit être informé.
Ø Ces deux droits (droit vie privée/image et liberté presse/ liberté d’expression) sont
d’une valeur normative équivalente.
§ Droit fondamentaux
ð Le juge doit mettre en balance, tenter de trouver un juste équilibre entre les
deux droits.
v Critères
Ø La participation à un événement d’actualité ou la contribution à un débat d’intérêt
générale
§ Il se peut que l’atteinte porté au droit du respect de la vie privé ou droit à l’image
soit justifié que la personne participe à un événement d’actualité
• On prévaut la liberté d’expression
• Evénement d’actualité
¨ Dans une manifestation publique
¨ Dans une affaire judiciaire
¨ N’importe fait divers qui a un intérêt et doit être porté à la connaissance
du public
• Arrêt du 19 février 2004 2ème chambre civile
¨ Il s’agit d’informer de la naissance de la famille monégasque
Ø La cour de cassation a retenu que la divulgation de la naissance
répond à la nécessité de l’information
§ Car elle peut avoir des conséquences dynastiques ou politiques
• Arrêt du 26 février 2007 première chambre civile
¨ Un organe de presse avait révéler l’enfant caché du prince monégasque
Ø La cour de cassation va faire valoir le droit au respect de la vie privée
car elle considère que selon la constitution de la principauté comme
l’enfant a né d’une relation hors mariage ne peut accéder au trône
ð donc pas de nécessité d’information
§ La société de presse a saisi la CEDH
• La CEDH fait prévaloir le droit à la liberté d’expression car elle
considère que cette information révèle la personnalité et sa
capacité à effectuer des actions
ð ces deux jurisprudences ne contredise et montre que les arguments de
l’affaire/ l’interprétation des juges modifie le droit qui est prévalue
Ø L’objet du reportage
§ Il y a-t-il un besoin d’information ?
Ø Contenu
§ Le contenu de la publication,
§ De l’information,
§ De l’image,
§ Faits anodins ou non
§ Recherche de sensationnalisme ?
v La présomption d’innocence est un mécanisme qui trouve son fondement en droit civil
ou en droit pénal
Ø Notion fondamentale dans l’état de droit
Ø Le code civil protège la présomption d’innocence dans l’article 9-1
§ Chacun a le droit au respect de la présomption d’innocence
Ø Il y a violation de la présomption d’innocence lors que la personne est avant toute
condamnation présenté publiquement comme étant coupable de fait faisant l’objet
d’une enquête ou d’une instruction judiciaire
§ Il faut que dans cette publication la condamnation soit considérée comme
acquise (personne coupable).
§ Le simple fait de présenter la personne comme « accusé de » ou « mise en
examen » n’est pas considéré comme une violation de la présomption
d’innocence
• Puisque qu’elle n’est considéré comme coupable/ pas de prononciation de
culpabilité
§ Il est fondamental dans un Etat de droit de ne pas considérer comme coupable
une personne pour laquelle une juridiction n’est pas encore prononcée
• Les expressions ‘’présumé coupable’’ n’ont pas de sens
§ Dans l'hypothèse d’une présomption d'innocence, le juge pourra prescrit en
référé prononcer toute mesures afin de faire cesser l’atteinte à la présomption.
Leçon 9 : Les personnes majeures protégées
v Nous sommes dans l’idée où rien n’a été mis en place à l'égard du majeur.
Ø La validité d’un acte suppose le consentement de celui qui accompli l’acte,
§ Or il faut être en état de consentir
• Et pour cela, ‘’il faut être sain d'esprit’’ comme le dit le C. civ dans l’art 414-1
v Le C.civ en dehors de toutes mesures de protection permet
Ø L’annulation des actes qui ont été accomplis par un majeur qui ne serait pas sain
d’esprit
§ Indépendamment du fait de savoir s’il y a une mesure de protection ouverte
• Curatelle, tutelle, sauvegarde de justice, mandat de protection future,
habilitation familiale
§ La raison
• On considère que celui qui n’est pas sain d’esprit, n’a pas pu donner un
consentement éclairé et valable.
• Il n’a pas pu au mieux défendre ses intérêts.
• Le co-contractant a pu alors abuser de cette situation pour conclure un acte
qui serait largement déséquilibré.
¨ Ceci peut comporter un danger pour la personne non « saine d’esprit ».
ð C’est pour cette raison que l’acte qui serait conclu par une personne qui n’est
pas saine d’esprit est nul.
A. L’insanité d’esprit
v Les conditions sont très strictes car la sanction engagée est très grave en termes de
sécurité juridique
Ø Il faut alors s’assurer qu’elle ne soit appliquée dans le cas qui requiert une
protection.
v Les causes
Ø La jurisprudence retient que
§ Peu importe la nature ou la cause du trouble subi par la personne
• Maladie, dégénérescence, mais aussi prise d’alcool, produits stupéfiants)
§ Peu importe le caractère durable ou temporaire du trouble
§ Peu importe le caractère total ou non de l’altération des facultés mentales.
ð La seule chose qui compte est le fait que les facultés mentales soient altérées
au point qu’il ne peut pas y avoir de volonté consciente au moment où l’acte
est accompli.
§ La preuve extrinsèque : C’est celle qui est tirée du contexte, donc d’éléments
extérieurs.
• Elles vont pouvoir soit tenir à l’âge
¨ soit à l’état de démence qui a été constaté chez l’intéressé
Exemple : achat d’un objet sous 40 exemplaires
v Deux thèses sur la procédure : lorsque l’action est exercée du vivant de la personne (A)
et celle durant le décès) (B)
v Une personne, qui n’était pas saine d’esprit, avait conclu un acte avant sa mort.
Ø Après le décès de la personne, l’action en nullité appartient à ses héritiers
§ Dans des conditions bien déterminées
§ Et qui dépendent de ce qu’en découle l’acte
• S’il est à titre gratuit ou à titre onéreux.
v Un acte à titre gratuit : c’est lorsque l’une des parties procure à l’autre un avantage sans
attendre de contrepartie.
Ø La nullité pour insanité d’esprit d’un acte à titre gratuit peut-être recherché par les
héritiers sur le fondement de l’art 901 du C. civ dans les 5 ans qui suivent le décès.
§ La preuve d’insanité d’esprit est libre (preuve intrinsèque ou extrinsèque)
• La manière de rapport de la preuve est assez large car l’acte à titre gratuit
conduit à un dépouillement de la personne.
¨ Le donateur s’est dépouillé au profit d’autrui, il a appauvri son patrimoine,
l’a amputé son et l’a transmis à son héritier.
ð Il y a alors lieu de faciliter la preuve
Exemple : Une personne âgée atteinte d’Alzheimer s’est faite avoir par
quelqu’un lui ayant promis une grande somme d’argent en échange d’un don
de 10 000€. Au moment de l'héritage cette donation est constatée. Elle lèse
alors les héritiers. Les conditions seront rendues peu strictes permettant à la
famille d'apporter une preuve intrinsèque ou extrinsèque.
A. Les principes
1. La nécessité
v La mesure doit être révisée régulièrement pour être sûr que la mesure corresponde bien
au besoin chacun.
Ø Possibilité de changer de mesures
B. La procédure
Comment ouvre-t-on une mesure de protection ?
1. Les personnes sollicitant l’ouverture de la mesure
v La demande d’ouverture de la mesure peut être présentée au juge par
Ø Article 430
§ La personne qu’il y a lieu de protéger
§ Son conjoint, le partenaire avec qui elle a conclu un PACS ou son concubin
• A moins que la vie commune ait cessé entre eux.
§ Un parent ou un allié, une personne entretenant avec le majeur des liens étroits
et stables
• Par ex. des amis, des colocataires, des membres d’une communauté
religieuse
§ La personne qui exerce déjà à son égard une mesure de protection juridique
• Un curateur peut par exemple demander à ce que soit ouverte une tutelle.
2. Le juge compétent
v La procédure s’ouvre par une requête assortie d’un certificat médical circonstancié à
peine d’irrecevabilité.
Ø Le médecin est désigné dans une liste créée par le procureur (article 431)
Ø Ils peuvent prendre l’avis du médecin traitant
Ø Si le médecin affirme qu’il n’a pas d’altération mentale
§ Le juge ne peut pas prononcer de mesure
Ø Si le médecin affirme qu’il y a une altération mentale
§ Le juge pourra alors décider ou non une mesure de protection
ð le médecin est compétent pour déterminer une altération mentale et son
degré mais c’est au juge d’appliquer la procédure juridique car mesure de
protection juridique
5. La publicité de la mesure
v Dans la curatelle
Ø Pour les actes de conservation et d’administration
§ le majeur protégé les accomplit seul.
§ Pas de dangers pour le patrimoine
Ø Pour les actes de disposition
§ Le majeur doit être assisté de son curateur (article 467 du Code civil).
• Dans ce cas, le curateur appose sa signature à côté de celle de la personne
protégée.
• Si le majeur ne s’est pas fait assister, la nullité est encourue, mais elle est
facultative pour le juge.
C. L’habilitation
v Article 491-1/494-11
Ø Droit assez récent = mise en place par l’ordonnance du 15 octobre 2015
§ On s’est aperçu que le juge des contentieux était surchargé par le nombre de
curatelle et de tutelle à suivre
• Car la tutelle et la curatelle engage un suivi continuel par le juge
§ Remarquer la présence d’un nombre de dossiers dans lequel il n’y avait pas
beaucoup de difficulté
• La personne vaut très peu de patrimoine, protection non difficile
¨ Donc mise en place de l’habilitation familiale
Ø Désignation d’une personne habilitée
Ø Habilitation enlève la capacité juridique du majeur
Ø Mesure incapacitante avec une charge essentiellement familiale
§ On fait confiance à la famille et ainsi le juge sera moins amené à
intervenir
ð Cette mesure est encore peu prononcée pour l’instant mais étant donné la
souplesse de ce régime elle pourra se développer plus avec le temps.
Leçon 10 : Personne morale
¨ Théorie de la fiction
Ø Seuls les êtres humains peuvent être titulaires de la personnalité
juridique
§ Car la personnalité juridique suppose une existence biologique
Ø Si les personnes morales disposent de la personnalité juridique, c’est
seulement parce que le législateur a créé une fiction.
§ C’est donc le législateur qui attribue la personnalité juridique à un
groupement.
§ Il décide des conditions d’octroi de la personnalité juridique
ð C’est la loi qui crée la personne morale
¨ Théorie de la réalité
Ø Les groupements constituent une réalité qui n’existe pas seulement en
fonction de la volonté du législateur.
§ La personnalité morale est ainsi attribuée dès lors que le
groupement a
• Une volonté
• Des intérêts propres distincts de la volonté
• Des intérêts de leurs membres
• Peut les exprimer grâce à des organes qui lui sont propres.
ð Cette théorie conduit à reconnaître la personnalité morale indépendamment
de toute intervention législative.
⚠ Tous les groupements non pas nécessairement la personnalité juridique : ex. la famille,
l’entreprise
A. Groupement de personne s
On peut en imaginer de multiples : nous ne citerons ici que des exemples et non la totalité
de ces groupements de personnes, la notion étant très vaste
1. Sociétés
v Société
Ø Groupement de personne physique qui s’associent et mettent en commun dans le
but de partager des bénéfices
§ Ils ont pour objectif de partager
• Soit les bénéfices
• Soit les pertes produites par cette société
Ø Plusieurs sociétés
§ Société commerciales
• Soumise au droit commercial
• Société anonyme SA
• Société à responsabilité limité SARL
§ Société civiles
• Soumise au droit civil
• Société civile immobilières (SCI)
2. Associations
v Association
Ø Groupements dans lesquels des personnes physiques vont mettre en commun leur
travail
§ Mais pas à but lucratif/pas de partage de bénéfices et pas de parage de pertes
Ø Doivent faire l’objet d’une déclaration à la préfecture et font l’objet d’une publication
au JO
Ø Certaines associations reconnues d’utilité publique par décret en conseil d’état à
l’issue d’une période au moins égale de trois ans
3. Les syndicats
v Syndicats
Ø Groupement de personnes qui vont partager un intérêt professionnel commun
§ Syndicat de salarié
§ Syndicat d’employeurs -> organisation professionnelles
ð toutes ces catégories sont titulaires de droits et d’obligations avec la présence
d'un représentant qui agit au nom et pour le compte de la personne morale et
non pas pour sa personne physique
B. Groupement de biens
On peut en imaginer de multiples : nous ne citerons ici que des exemples et non la totalité
de ces groupements de biens, la notion étant très vaste
v Les fondations
Ø Objectif de mettre en communs de biens en les affectant
v Société unipersonnelle
Ø Revient à affecter de biens à la société
Ø Il est donc possible de créer une société seul
Ø EURL
ð statut juridique qui permet à un entrepreneur de créer une structure avec un
patrimoine propre
v Le groupement familial
Ø Seules les personnes physiques composant la famille ont la personnalité juridique.
v L’entreprise
Ø Seule la personne physique (l’entrepreneur) ou la personne morale (la société) qui
exploite l’entreprise a la personnalité juridique
v Le fonds de commerce
Ø Actifs affectés à l’entreprise commerciale.
v Les droits liés à l’intégrité physique sont sans objet : la personne morale n’a pas de corps.
v Les droits liés à l’intégrité morale ?
v La personne morale est titulaire d’un patrimoine autonome distinct des patrimoines de
ses membres.
Ø Chaque patrimoine est indépendant des autres
§ Du côté de l’actif
• Les membres de la personne morale ne sont titulaires d’aucun droit réel sur
l’actif du patrimoine de celle-ci
• Du côté du passif
¨ Les dettes de la personne morale et de ses membres ne se confondent pas
Ø Les créanciers
personnels ne peuvent
effectuer leur poursuite sur
le patrimoine de la personne
morale
Ø Les créanciers de la
personne morale ne peuvent
effectuer leur poursuite sur
le patrimoine des personnes
physiques des personnes
physiques qui la composent.
Leçon : Le domicile
I. La notion du domicile
Section 1. La définition
v La résidence
Ø Est le lieu d’habitation effective
§ C’est-à-dire le lieu dans lequel la personne demeure effectivement de manière
stable.
§ Il se peut donc que le domicile ou la résidence soit fixée au même endroit
• Mais il est également possible que cela ne soit pas le cas.
Ex : les jeunes majeurs étudiants qui réside dans une résidence étudiante
mais qui sont souvent encore domiciliés chez leurs parents.
v La résidence est une notion de fait
Ø Mais de plus en plus le droit attache des conséquences à la notion de résidence en la
plaçant sur le même plan que le domicile
Ex. le mariage peut être célébré dans la commune où l’un des époux ou l’un de leurs
parents à son domicile OU sa résidence
v Le domicile
Ø Est normalement librement choisi par l’individu
§ On parle de domicile volontaire
Ø Mais il est parfois imposé par la loi
§ On parle alors de domicile légal.
Ø L’article 102 du Code civil dispose que « le domicile de tout Français quant à
l’exercice de ses droits civils est au lieu où il a son principal établissement ».
§ L’établissement sera considéré comme principal s’il réunit cumulativement un
élément matériel et un élément intentionnel.
• L'élément matériel de détermination du domicile
¨ Est l’attache effective de la personne en un lieu
Ø C’est là où elle concentre son activité
§ Habitation,
§ Ses attaches personnes et familiales
§ Le lieu d’exercice de la profession
§ Le lieu de situation des biens
¨ Cet élément se prouve par tous les moyens permettant d'attester de la
présence effective d'une personne dans l'habitation considérée
• L’élément intentionnel de détermination du domicile
¨ Est l’intention de fixer son domicile à tel endroit.
¨ Il résulte d’un choix arbitraire
ð La détermination du domicile est une question de fait qui est donc laissée à
l’appréciation souveraine du juge du fond, qui déterminera quelle est la
véritable intention.
v Il est possible que la loi détermine elle-même le lieu du domicile d'une personne.
Ø On parle alors de domicile légal, indépendant de tout choix personnel.
A. Le domicile de dépendance
2. Le majeur en tutelle
v Le majeur en tutelle est domicilié chez son tuteur
Ø Article 108-3 du Code civil
Ø La règle ne s’applique pas pour les majeurs en curatelle ou sous sauvegarde de
justice.
B. Le domicile professionnel
v Les employés de maison qui sont logés chez leur employeur sont en principe domiciliés
chez leur patron
Ø Article 109 du code civil
III. Les caractères du domicile
Section 1 – Nécessité du domicile
v Toute personne est censée avoir un domicile sans discontinuité.
Ø Cette règle permet de bien saisir que le domicile est
§ Avant tout, une composante de l’état des personnes permettant d’identifier et de
situer une personne.
v Le principe d’unicité du domicile signifie que chaque personne ne peut avoir qu’un
domicile
Ø Quand bien même elle aurait plusieurs résidences
§ une résidence principale et des résidences secondaires
Ø Ce principe connaît toutefois des exceptions
§ Le domicile élu
• Pour certains actes juridiques, les parties peuvent élire domicile en un lieu
particulier, qui sera distinct du domicile réel
• Par exemple, les parties élisent domicile en l’étude d’un notaire.
ð Cette technique permettra aux parties de localiser toutes les conséquences
que l’acte peut produire en un lieu déterminé.
§ Le domicile apparent
• Lorsque la présence régulière d’une personne et des membres de sa famille
en en lieu déterminé fait croire aux tiers qu’il s’agit là de son domicile
¨ Alors le domicile apparent est tenu pour le domicile réel.
Ø Les tiers de bonne foi pourront alors valablement accomplir, signifier
ou adresser certains actes à une personne en en lieu qui en réalité
n’est pas son domicile.
• Les mineurs en résidence alternée
¨ Lorsque la résidence des enfants est fixée en alternance au domicile de
chacun des parents il faut considérer que l’enfant a par exception deux
domiciles.