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THEME 

:LE PATRIMOINE

MENBRES DU GROUPE :

 PODA M.Maximilien
 Guiamaogo B. Florent

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SOMMAIRE

DEFINITION

I. LES NOTIONS JURIDIQUES

II. LES DIVERS ASPECTS DU PATRIMOINE

III. LES CONCEPTIONS MODERME DU PATRIMOINE

IV. LA THEORIE DU PATRIMOINE AU XIX siècle

V. LA COMPOSITION DU PATRIMOINE

VI. LES CRITIQUE CLASSIQUES EN FAVEUR DE L’UNITE DES DROITS

PATRIMONIAUX

VII.

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Définition

Le patrimoine est l'ensemble des droits et des obligations d'une personne juridique Plus


exactement, il s'agit d'une fiction juridique : le patrimoine est l'enveloppe (fictive) qui a
vocation à recueillir les droits, les biens et les obligations d'une personne. Le patrimoine
comporte un actif et un passif. Activement, c'est l'ensemble des créances et des biens, quels
qu'ils soient : choses inanimées ou animées (végétaux, animaux), mobilières ou immobilières,
corporelles ou incorporelles, actuelles ou futures qui appartiennent à une personne
physique ou morale2.

Passivement, le patrimoine contient l'ensemble des dettes de la personne. Le patrimoine est un


corollaire de la personnalité juridique, ce qui signifie que toute personne dispose d'un
patrimoine. Ce patrimoine peut en revanche ne comporter qu'une dimension passive (un
ensemble de dettes) et ne contenir aucun bien (ce qui demeure une hypothèse toute théorique,
chaque personne possédant au moins ses vêtements).

I. Les Notions juridiques

Le patrimoine est juridiquement qualifié d'universalité de droit : l'universalité correspond à


l'affectation commune des biens et dettes (ce sont les biens et dettes afférents à une même
personne) ; l'universalité de droit signifie que tout l'actif répond du passif, c'est-à-dire que le
paiement de toutes les dettes est assuré aux créanciers de la personne par l'ensemble de ses
biens et créances. Il s'agit-là du droit de gage général que le droit positif reconnaît à tout
créancier (y compris au créancier simple, le créancier chirographaire), savoir celui de se faire
payer sa créance sur tout bien du débiteur. C'est ainsi que le Code civil français dispose, en
son article 2284, que « Quiconque s'est obligé personnellement, est tenu de remplir son
engagement sur tous ses biens mobiliers et immobiliers, présents et à venir » et, en son article
2285, que « les biens du débiteur sont le gage commun de ses créanciers ; et le prix s'en

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distribue entre eux par contribution, à moins qu'il n'y ait entre les créanciers des causes
légitimes de préférence ».

Le terme « patrimoine » renvoie aussi, dans le langage courant, à d'autres idées ; On parle


ainsi de « patrimoine moral » patrimoine écrit, notamment conservé via le dépôt
légal, génétique, culturel. L'UNESCO tient également une liste du « patrimoine mondial »
ainsi qu'une autre du « patrimoine culturel immatériel de l'humanité ».

II. Les divers aspects du patrimoine

La notion juridique de patrimoine est, elle, restreinte à une dimension essentiellement


patrimoniale, économique, c'est-à-dire limitée aux seuls éléments évaluables en argent, bien
qu'une jurisprudence désormais désuète ait intégrée dans le patrimoine des éléments moraux
ou spirituels. Il existe donc aujourd'hui des « droits patrimoniaux » (qui sont dans
le commerce juridique) et des « droits extrapatrimoniaux ». Les premiers sont directement
compris dans le patrimoine de son titulaire, puisqu'ils sont évaluables en argent (une dette, un
bien, une créance) tandis que les seconds sont relatifs à la personne même du titulaire du
patrimoine. Sont ainsi considérés comme extrapatrimoniaux, c'est-à-dire situés en dehors du
patrimoine, le droit de vote, le droit d'aller et venir, le droit de se marier, la vie, l'intégrité
physique, la santé, l'honneur, la réputation, la tranquillité, la dignité, la vie privée, ou, plus
récemment, l'image. Ces droits ne sont pas des biens ; on ne peut donc pas les céder, les
transmettre, ni les louer, les prêter. Mais s'ils ne sont pas évaluables en argent, l'atteinte portée
à ces droits peut engendrer une

Compensation pécuniaire (qui n'est qu'une compensation par équivalent). Ainsi, lorsqu'un
tiers porte atteinte à ces droits de la personnalité, il engage sa responsabilité civile, et devient
débiteur de dommages-intérêts : on évaluera alors l'atteinte à ces droits, ce qui constitue une
forme de « patrimonialisation » de ces droits extrapatrimoniaux.

Les droits patrimoniaux (actifs patrimoniaux) sont classiquement constitués des droit


réel et droit personnel. La question des droits intellectuels n'est pas tranchée. Ces droits
correspondent à celui, pour l'auteur d'une œuvre, d'obtenir une juste rémunération de
l'exploitation de son œuvre. Ces droits peuvent être cédés ou concédés. L'appartenance de la
catégorie des droits intellectuels (droit d'auteur, droit de brevet) aux droits patrimoniaux est

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controversée, puisqu'ils comportent une large dimension intellectuelle. Mais le fait qu'ils
puissent être cédés tend à les ranger dans les droits patrimoniaux à côté des droits réels et des
droits personnels.

III. La conception moderne du patrimoine

Quelle est l’origine de cette conception ?

La théorie moderne du patrimoine est l’œuvre de deux juristes allemands Brinz et Bekker.


Cette conception plus moderne désigne la création d’un patrimoine d’affectation, séparé et
indépendant de la personne.

Il s’agirait d’une conception objective qui considère qu’une personne peut posséder plusieurs


patrimoines distincts en fonction de leurs affectations. Chacun de ses patrimoines est
indépendant et autonome avec un actif et un passif propre à lui.

Par exemple, un commerçant aura un patrimoine pour sa personne et un patrimoine affecté à


son commerce.

Cette dépersonnalisation du patrimoine permet une chose importante : la transmission du


patrimoine par son titulaire de son vivant.

Pour reprendre l’exemple évoqué précédemment, le cas de la création d’une EIRL illustre
cette conception de patrimoine d’affectation.

Cela permet la séparation des biens avec son activité professionnelle. L’article L526-6 du
Code de commerce dispose que : « pour l’exercice de son activité en tant qu’entrepreneur
individuel à responsabilité limitée, l’entrepreneur individuel affecte à son activité
professionnelle un patrimoine séparé de son patrimoine personnel, sans création d’une
personne morale, dans les conditions prévues à l’article L. 526-7. »

Il y a donc des conditions pour la création d’un patrimoine d’affectation :

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 L’article 526-7 du Code commerce dispose que la constitution du patrimoine affecté
doit résulter d’une déclaration.
 L’article 526-13 du Code de commerce dispose quant à lui que « « l’activité
professionnelle à laquelle le patrimoine est affecté fait l’objet d’une comptabilité
autonome ».

Bien qu’une personne puisse se retrouver avec deux patrimoines, le droit français reste attaché
à la conception subjective du patrimoine avec son principe d’unicité. Dans de nombreux cas,
la justice française refuse la cession de tout ou partie d’un patrimoine au motif du respect de
ce principe.

IV. La théorie du patrimoine au XIX siècle

La théorie du patrimoine a été systématisée par deux juristes du XIXe siècle : Aubry et Rau.
Ces auteurs ont dégagé trois principes régissant le patrimoine :

 En premier lieu, toute personne a un patrimoine.


 En second lieu, toute personne n'a qu'un patrimoine. C'est le principe de l'unicité (c'est-à-
dire du caractère unique) du patrimoine. L'une des principales conséquences en est qu'un
entrepreneur exerce son activité professionnelle sur son patrimoine propre, tant qu'il n'a
pas constitué de société.
 En troisième lieu, il n'existe pas de patrimoine sans qu'une personne n'en soit à sa tête.

V. La composition du patrimoine

Les droits patrimoniaux sont les droits qui sont compris dans le patrimoine d’un
individu. Autrement dit, lorsque l’on relève une finalité économique d’un droit subjectif, alors
il s’agit d’un droit patrimonial.

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Il existe plusieurs catégories de droits patrimoniaux :

 Les droits réels : il s’agit d’un droit que possède une personne et qui porte sur une chose
corporel.  Cela confère au titulaire de ce droit un pouvoir direct et immédiat sur le bien.
Régis par le droit des biens, le droit réel est absolu. Il peut donc être invoqué devant toute
personne. C’est un droit opposable à tous (opposable erga omnes).
Il existe deux types de droits réels :
Les droits réels principaux : le droit de propriété et ses démembrements (L’usus, le fructus
et l’abusus) en sont des parfaits exemples. C’est un droit qui porte sur la chose elle-même.
Les droits réels accessoires : ce sont les droits qui portent sur la valeur pécuniaire de la
chose. Ces droits ont vocation à garantir. Par exemple, le gage ou l’hypothèque.

 Les droits personnels : Ces droits ne portent plus sur une chose mais contre une
personne. Par exemple, le créancier possède un droit personnel contre son débiteur qui peut
exiger l’exécution d’une prestation.
Régis par le droit des obligations, le droit personnel est relatif. C’est un droit qui ne concerne
que le créancier et son débiteur. Bien qu’opposable aux tiers, le titulaire d’un droit personnel
ne peut exiger l’exécution d’une prestation qu’auprès de son débiteur.
Le droit personnel comporte donc l’actif (le créancier), le passif (le débiteur) et la chose (la
prestation). Ce droit personnel implique des obligations diverses pour le débiteur :
Une obligation de donner : conférer un droit réel au créancier
Une obligation de faire : fournir une prestation au créancier
Une obligation de ne pas faire : L’abstention du débiteur. Par exemple, une clause de non
concurrence.

 Les droits intellectuels comportent les droits d’une personne sur un bien immatériel. Par
exemple, un droit d’auteur ou le brevet d’une invention. Par conséquent, ces droits peuvent
permettre un monopole d’exploitation d’une œuvre ou d’une invention.
Le concept de patrimoine est un outil qui permet la distinction au sein du droit subjectif. En
effet, ces derniers comprennent les droits patrimoniaux et les droits extrapatrimoniaux. Si tu
as besoin de plus de précision sur la distinction entre ces deux types de droits, nous avons

rédigé un article à ce sujet. 

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VI. Critiques classiques en faveur de l’unité des droits patrimoniaux

Le patrimoine offre une réalité juridique, civile et fiscale, mais également financière. Ces
deux dimensions s'entrecroisent.

Deux nouveaux enjeux juridiques sont soulevés par l'évolution des pratiques juridiques en
matière de consommation financière.

Le premier de ces enjeux réside dans l'appréhension juridique globale du patrimoine. Ce


dernier est composé d'actifs (épargne et avoirs, mais également de passifs (crédits et dettes).
Les spécialistes du patrimoine ont, ainsi, à s'intéresser à ces deux aspects et à leurs
interactions. Cette réflexion s'étend aux modes d'acquisition des éléments de patrimoine, les
vendeurs d'actifs et de passifs financiers étant, souvent, des professionnels de la gestion de
patrimoine. Ce domaine connaît une forte évolution.

Le second enjeu touche au développement de l'économie de la possession, aux côtés de celle


fondée sur le droit de propriété. Alors que le patrimoine est, usuellement, considéré sur la
base du droit de propriété (cf ci-dessus), le développement de modes de détention alternatifs à
la propriété (ou à ses dérivés) ouvre à l'approche juridique et financière du patrimoine un
nouvel horizon de réflexion. Le mode de détention d'un bien est aussi important que le bien en
lui-même.

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