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SECTION 2 – L’IDENTIFICATION DE LA PERSONNE PHYSIQUE

1) Le nom  dimension anthropologique propre à l’Homme.

A- Le nom de famille

 L’attribution initiale du nom : l’acte de naissance doit mentionner le nom de l’enfant


et dès
lors que la filiation de l’enfant est établis à la naissance. Liens juridiques qui dès la naissance
lie l’enfant à ses parents. Au contraire en cas d’adoption, les parents biologiques ne sont pas
les parents juridiques. Si le lien juridique est établis, alors l’enfant porte le nom de son père
juridique (= biologique). Avant une règle coutumière disait que c’était uniquement le nom de
son père mais s’il n’y a pas de père, il porte celui de sa mère. Le fait que l’enfant porte le
nom de son père, ça crée un lien plus fort (pas de liens charnels mais symbolique). Loi du 1 er
janvier 2005, on a fixé pour la première fois dans la loi les règles d’attribution du nom de
famille. Maintenant forme de liberté de chois mais qui reste un choix entre le nom des deux
parents. Présomtpion : le mari de la femme qui accouche est le père de cet enfant. Donc au
moment de l’établissement de l’acte de l’Etat civil si la filiation est établit à l’égard des deux
parents, ils peuvent lui donner chacun leurs noms ou alors une combinaison des deux. Si
l’enfant qui a un nom composé a lui-même un enfant, il doit choisir un nom pour son enfant
parmi un nom de la combinaison de son propre nom de famille. Exception !! ca ne marche pas
pour les nom doubles (qui le sont par nature).
Si la filiation établis par les deux parents, ce sont les parents qui décident : il faut une
déclaration conjointe des parents pour choisir un nom de famille, si pas de déclaration c’est le
nom du père qui gagne. Si les parents ne sont pas d’accord de l’ordre dans lqeul accoler leur
nom, c’est l’ordre alphabétique qui gagne Art 311-21 du Code civil. Lorsque l’on a fait un
choix pour un enfant, il s’applique à tout les autres enfants (en commun).
Si la filiation est établie qu’avec un seul parent, c’est le nom du parent unique qui l’emporte.
Si la filiation d’un enfant n’est pas établis (accouchement sous X, ou accouchement
clandestin), la femme peut quand même choisir les prénoms de l’enfant, sinon c’est l’officier
d’Etat civil qui lui donne, et c’est le dernier prénom qui tient lieu de nom de famille.

 Le régime du nom : avoir un nom c’est un droit

-L’immutabilité du nom et le changement de nom : article 1er de la loi du 6 fructidor an 2 :


« aucun citoyen ne pourra porter de noms autre que ceux exprimé dans son acte de
naissance ». ce principe existe toujours mais est beaucoup plus souple.

I // Le changement lié à une modification de la filiation  nom de famille lié à la filiation,


donc si après la naissance il y a une modification de la filiation, ca modifie aussi le nom. C’est
le cas quand on établit la filiation qu’avec un seul parents (art 311-23 : lien de filiation établit
que par la mère, mais plus tard par le père, ils peuvent choisir de faire modifier le nom de
l’enfant). LIMITE ! si la femme a déjà un enfant seul, son autre enfant doit avoir le même
nom que le précédent. Lorsque l’enfant a plus de 13 ans, son consentement est nécessaire. En
cas d’adoption plénière, modification du lien de filiation donc ça modifie le nom de famille.

II//Le changement purement volontaire  pendant très longtemps, ça n’était pas possible. Le
1er assouplissement est à l’article 61 du code civil « toute personne qui justifie d’un intérêt
légitime peut changer de nom ». Motif légitime = relever le nom, procédure de francisation.
Pour changer de nom, un décret en conseil d’Etat est indispensable, et cette décision est publié
au journal officiel. Les citoyens peuvent contester ce changement et faire opposition. Loi du 2
mars 2022, plus restreinte mais plus souple, introduit une nouvelle procédure de changement
 art 61-3, il n’y a plus besoin de passer par le Conseil d’état. Sur simple déclaration à
l’officier d’état civil de son lieu de résidence, on peut prendre un autre nom qui aurait été
possible à la naissance.

-L’indisponibilité du nom : le droit au nom est un droit extrapatrimonial, car on ne peut pas le
céder. Mais si notre nom est devenue une marque, alors on peut le céder, car certains utilisent
leur noms en l’associant à une activité. Exemple de l’arrêt Bordas de 1985. Mais il arrive
qu’une personne utilise un nom qui n’est pas le sien, par exemple avec les noms de scène ou
de plume. On peut protéger son nom si quelqu’un qui fait usage de ce nom me porte
préjudice, et demander une réparation si il exploite ma notoriété ou si j’exploite celle d’autrui.

-L’imprescriptibilité du nom : les droits patrimoniaux sont normalement soumis a une


prescription extinctive (si on ne me demande pas de rembourser ma dette en 5 ans, après cette
durée je n’ai plus a la rembourser). Cette imprescriptibilité permet de corriger un nom qui a
été déformé il y a très longtemps. Par exemple à la Revolution, les nobles ont enlevé leurs
particules. 2 siècles après, si on a la preuve que le nom d’origine est le notre, on peut modifier
notre acte d’Etat civil. A l’inverse, si on porte le nom de quelqu’un d’autre, ca ne peut pas
devenir notre nom, même si on utilise le faux nom pendant plusieurs générations.

B- Les prénoms

 L’attribution initiale des prénoms : A la base, on attribuait les noms connu de l’histoire
ancienne et les noms des saints des calendrier en 1993, désormais la règles est fixé à
l’article 57 alinéa 3 nous dit que « les prénoms de l’enfant sont choisis par le père et
la mère ». Ils ont le droit de choisir librement, même dans certains cas s’il n’y a pas de
liens de filiation (accouchement sous X). Il n’a pas de limite au nombre de prénoms. A
l’article 67, si l’officier d’état civil dit que le prénom porte atteinte à l’intérêt de
l’enfant, il en informe le juge des affaires familiale. Tout les prénoms inscrit dans le
registre de l’état civil, alors on peut tous les utiliser au quotidien.

 Le changement de prénom(s) : s’il n’y a pas de lien de filiation ou accouchement sous


X, alors c’est l’officier d’état civil qui donne ses prénoms à l’enfant. Le changement
du prénom est plus facile que celui du nom de famille. Article 60 du Code civil « toute
personne peut demander à l’officier d’état civil de changer de prénom ». mais si cette
modification ne reflète pas un intérêt légitime, alors l’officier peut interdire ce
changement de prénom.

C- Les accessoires du nom

 Le nom d’usage : c’est un nom dont on use mais qui n’est pas a l’état civil et donc ne
peut pas être transmis a sa descendance. Depuis la loi du 2 mars 2022, il y a de
nouvelles règles dans le code civil, comme l’article 311-24. Un enfant peut porter
comme nom d’usage au quotidien un nom des parents qui n’a pas été transmis à la
naissance. Madame martin qui épouse monsieur Dupont reste madame martin, mais
elle peut porter a titre d’usage le nom de son époux, c’est-à-dire Dupont. Cette
particularité concerne principalement les époux. En cas de séparation des époux, une
femme peut continuer d’utiliser le nom de son ancien mari, meme si en théorie elle
n’a pas le droit, mais il est prévu dans les règles du divorce (art 264 du code civil),
mais ce nom n'est pas transmissible aux enfants de la femme (avec un autre mari).

 Le pseudonyme : art 433 du Code Pénal « est puni de 6 mois de prison de prendre un
nom ou un accessoire du nom qui n’est pas dans notre acte d’état civil » dans un acte
public ou un acte administratif destiné à l’autorité publique. A contrario dans d’autres
contextes, on peu conclue un contrat sous un pseudonyme.

 La particule et le trait d’union : aujourd’hui, on accolé deux noms sans tirets, mais s’il
y en a un, ça veut dire qu’il est inclus dans le nom de famille d’origine.

 Le titre de noblesse  : il n’y a plus de caste « noble », mais il y a encore des titres de
noblesse en circulation. C’est soumis à l’acte d’investiture du service de la
chancellerie, donc aux règles de transmission de la famille (par primogéniture ou par
les hommes).

2) Le sexe

A- La détermination initiale du sexe

Le déclarant indique le sexe de l’enfant à la naissance. Il y a toujours eu de


l’hermaphrodisme/ intersexe (personne avec des caractéristiques physiques qui ne sont pas
propres à un sexe). Le sexe correspondrait a une identité biologique, et le genre a ce que le
personne ressent. Le plus souvent le genre correspond au sexe, mais parfois on peut se
ressentir d’un genre différent à son sexe. Maintenant, les gens peuvent considérer qu’ils ne
correspondent ni au genre masculin ou féminin. Aujourd’hui se pose plusieurs questions, dont
le changement de l’état civil, ou s’il faut créer une nouvelle catégorie  questions de la
détermination initiale du sexe, et la seconde de la modification ultérieur du sexe. La Cour de
Cassation a refusé la création d’une troisième catégorie, donc le requérant a saisi la CEDH car
cette décision aurait porté atteinte à l’art 8 de la CEDH sur le respect de la vie privée. La
CEDH a dit que le droit français n’avait pas violé cet article, car le requérant ne demandait
pas la modification de son propre état civil, mais celui de tt le monde, ce qui aurait créer des
changements très lourd. Pendant longtemps, on a ignoré le fait que certains enfants naissent
pas clairement homme ou femme, mais en général ca se précise au cours du temps, c’est
pourquoi on a étendu la date de déclaration à 5 mars. Une loi d’aout 2012 concernant
l’établissement de l’acte de naissance dispose que si on ne peut médicalement pas déclarer le
sexe de l’enfant au jour de l’établissement de l’acte, les parents ont un délai de trois mois. Et
si ça ne se précise pas, alors on doit quand meme choisir.

B- La modification ultérieure du sexe

En général, quand quelqu’un veulent changer de sexe, c’est parce qu’il se sente mal et pense
qu’il ne correspondent pas à leur sexe biologique et se considère du sexe opposé. Au début
des années 80, les tribunaux s’y opposent au nom de l’immutabilité et de l’indisponibilité de
l’état des personnes. Mais ce principe est de moins en moins vrai, et la France a été condamné
par la CEDH sous prétexte que c’est une violation au principe du droit au respect de la vie
privée, meme si la CEDH ne peut pas modifier elle-même la loi. Donc la France en
maintenant ce principe, risquai encore de multiples condamnations, donc on a changé la règle
pour accepter le changement de sexe à l’état civil (c’est d’abord la jurisprudence qui l’a
admis). Mais a quelles conditions doit-on admettre ce changement ? Faut il avoir subit une
opération ? C’est la première condition reconnue par la Cour de Cassation, après une
constatation médicale du syndrome de transsexualité + opération. Par une loi de 2016, l’article
61-5 pose comme condition de monter par une réunion suffisante de faits qu’elle ne
correspond au sexe dans lesquelles elle est reconnue. Conditions actuelles : il faut se
présenter sous un autre sexe et être connu sous celui ci, mais il n’y a pas de conditions
médicales ou physiologiques. Il n’y a plus besoin d’avoir un syndrome de transsexualisme ni
d’avoir une opération de modification physique des organes génitaux.

3) Le domicile

A- Les fonctions du domicile


 Le rattachement à une compétence territoriale : Ça ne figure pas l’état civil, meme s’il
faut
toujours associer quelqu’un à un lieu. Il une fonction de rattachement à une compétence
territoriale. La règle de base de cette compétence est posée à l’article 42 du code de procédure
civil  le tribunal compétence est le tribunal du domicile du défendeur. Si on assigne
quelqu’un en justice, on doit l’assigner au tribunal du lieu de son domicile. De plus, le
mariage ne peut être célébré que la ou les époux ou les parents des époux ont leurs domiciles.
Pareil pour la succession, qui est régie par les lois de succession du lieu. Il faut rattacher le
sujet de droit à un lieu, grâce au domicile.

 La présomption de présence permanente : Pour faire signifier un acte, pour porter à la


connaissance de quelqu’un un acte juridique, comme une assignation en justice, il faut faire
délivrer une assignation à la personne à son domicile pour lui en informer. S’il n’y a
personne, l’huissier donner un avis de passage. L’article 1342-6 : pour exécuter une
obligation, on a besoin d’un lieu auquel rattacher la personne.

B- La détermination du domicile
On distingue le domicile de la résidence (secondaires). Art 102 du Code civil. Du point de
vue, les SDF doivent avoir quand même un domicile (règles à l’alinéa 2) : pour elles, on
prévoit une élection de domicile, c’est-à-dire un lieu ou on est censé pouvoir les joindre.

 Le domicile volontaire : on a le droit de choisir un domicile et d’en changer, et parfois


on doit en informer certaines personnes (mère et père séparé pour la garde de l’enfant). Deux
époux peuvent avoir deux domiciles distincts. A partir de quand doit on changer de domicile ?
l’art 103 du code civil dit que c’est l’intention qui veut en faire son domicile principal. Il faut
un élément matériel (=habitation dans un autre lieu) et un élément subjectif (=l’intention). Le
code civil a prévu une déclaration du domicile en maire (art 104), mais la preuve de
l’intention dépend des circonstances (=les conditions sont difficiles à remplir).
 Les hypothèses de domicile légal : si la loi fixe le domicile d’une personne sans lui
demander son avis. Jusqu’en 1975, le domicile du mari était celui de l’épouse. Maintenant
l’art 108 peuvent avoir un domicile distinct sans déroger aux règles de la communauté de vie.
L’alinéa 2, l’enfant est domicilié chez ses parents, ou chez le parent chez qui il réside. Pour
certains professionnels comme les forains, certaines règles s’appliquent qui leur impose un
domicile, ou certains fonctionnaires comme les magistrats du siège (réputé domicile dans le
ressort de là où ils siègent). Il est aussi possible de faire élection de domicile : pour certains
actes, on élit domicile chez le notaire. On déclare que l’on pourra être valablement joint à
l’adresse du notaire, dans le cas d’une affaire particulière.

IV. La nationalité
Ce n’est pas un élément obligatoire de l’état civil, pas nécessaire à l’indentification de la
personne, mais important car elle définit l’appartenance juridique et politique d’une personne
à un état. L’art 15 de la DDHC prévoit que tout individu a une nationalité et est libre d’en
changer. Quelqu’un sans nationalité est apatride. On distingue la résidence légale dans un
pays et en avoir la nationalité.
En droit français, on ne peut pas déchoir quelqu’un de sa nationalité s’il n’a que la nationalité
française, sauf pour les gens qui ont déjà la nationalité. Ce n’est pas le cas du Nicaragua, qui
expulse ses citoyens et leur enlèvent la nationalité.
« jus sanguini » // « jus soli » : aux USA, le droit du sol est utilisé donc l’enfant acquiert la
nationalité de son lieu de naissance // en France, la nationalité s’acquiert si un ou les deux
parents ont la nationalité du pays. Traditionnellement en Allemagne, on acquérait la
nationalité allemande uniquement avec le droit du sang. Naturalisation : on a la nationalité si
on passe un certain temps dans le pays. La nationalité permet d’acquérir certains droits
politiques dont le droit de vote.

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