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Droit des personnes - Articles et arrêts

CHAPITRE 1 - L’EXISTENCE DE LA PERSONNE PHYSIQUE

Section 1: L’acquisition de la personnalité juridique


§1 : Principe : la naissance
- Article 55 CC: 5 jours qui suivent l’enfant doit être inscrit auprès de l’officier d’état civil
du lieu
- Article 57 CC: composants de l’acte de naissance: jour, heure, lieu de naissance, sexe,
prénoms, nom de la famille, les prénoms / noms / ages / professions et domiciles des
parents
- Article 79-1, al. 2 CC: Acte d’enfant sans vie: grossesse qui dure 13 semaines ou
l’enfant mort, droit à reconnaître l’enfant comme une personne et lui donner un nom sans
acte de filiation mais la loi ne le reconnait pas comme membre de la famille puisqu’il n’y
aura pas un nom de famille

§2 : Exception : la règle Infans Conceptus


- Arrêt du 14 décembre 2017 Cour de cassation: couple conçoit un enfant et le père est un
victime de l'attentat terroriste et meurt, l’enfant aurait eu rien de l’indemniser pour la perte
de son père ce qui pousse la Cour à permis à l’enfant d’hériter de son père décédé avant
sa naissance
- Lois de bioéthique du 29 juillet 1994, le législateur a posé un certain nombre d’interdits
figurant dans le Code de la santé publique : interdiction de la création d’embryons à des
fins industrielles ou commerciales, interdiction des recherches sur l’embryon → fait pour
protéger les embryons (n’ayant pas de personnalité juridique) qui sont des futurs vies.

Section 2: La perte de la personnalité juridique


- La mort civile (traiter une personne vivante comme morte) a été supprimée par une loi du
31 mai 1854
- Article 79 CC: jour, heure, lieu de décès ; Les prénoms, nom, date et lieu de naissance,
profession et domicile de la personne décédée; prénoms, noms, professions et domiciles
des parents; prénoms et nom de l'autre époux, si la personne décédée était mariée,
veuve ou divorcée

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§1 : Le cas général : la mort constatée
A - Effets extrapatrimoniaux
Respect du Cadavre (corps d’une personne morte): Article 16-1-1 CC: “le respect du
corps humain ne cesse pas avec la mort” ; Au cas de non respect au cadavre un
personne peut agir en justice porter par ses héritiers (pénalement sanctionnée par
l’article 225-17, alinéa 1er du Code pénal)

§2 : Les cas particuliers : la mort envisagée


A – La disparition
- Article 88 CC: la possibilité de déclaration judiciaire de décès de tout Français disparu en
France ou hors de France, dans des circonstances de nature à mettre sa vie en
danger, lorsque son corps n’a pu être retrouvé.
Procédure:
- Article 88 al.1: Requête de disparition doit être présentée par le procureur de la
République ou d’autres intéressés
- Article 89 al.1: Tribunal judiciaire du lieu de disparition est compétent
- Article 90 par.2: Si le décès est suffisamment établie elle a la capacité de faire des
investigations pour avoir plus d’informations

B – L’absence
- Présomption d’absence: Article 112 CC - On ne sait pas si “la personne a cessé de
paraître à son domicile et ne donne plus de nouvelles”
- Déclaration d’absence: Article 122 CC au terme de 10 années depuis le jugement
déclarant l’absence, l'absent n'est toujours pas reparu, on le présumé mort.

§3 : Les cas très particuliers : le suicide, l’euthanasie


A – Le suicide
- Ainsi certaines infractions entourant cet acte sont réprimées par le Code pénal : cas de la
provocation au suicide (Art. 223-13 CP) et de la propagande ou publicité en faveur de
moyens de se donner la mort (Art. 223-14 CP). Ces 2 infractions constituent des
infractions de mise en danger des personnes.

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B – L’euthanasie
- La loi Léonetti du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, lutter
contre la pratique de l’obstination déraisonnable et l’acharnement thérapeutique, s’il
n y a pas de chance que la personne guérie alors nous devons arrêter de forcer des
médicaments et préférer les soins palliatifs (accompagner la personne vers l’acceptation
de la mort)
- La loi du 2 Février 2016: créer de nouveaux droits en faveur des malades par sédation
profonde: faire endormir la personne très profondément pour qu’elle ne souffre plus
(quand le malade décide) puis on laisse faire la maladie jusqu'à la mort vient la chercher.
obligation au docteur de respecter les directives, avant cela il y avait l’option d’ignorer ses
directives

CHAPITRE 2 - L'IDENTIFICATION DE LA PERSONNE PHYSIQUE

Section 1: Le nom de famille


§1 : L’attribution du nom de famille
A – Par la naissance
- La loi du 4 mars 2002: aspirations d'égalité entre homme/femme, cette loi vise a
re-orienter cette regle coutumiere en introduisant la possibilite d’obtenir le matronyme
(nom de la mere)
➔ Ex: Mme Martin et M Durant. Enfant: Durant, Martin, Durant Martin, Martin Durant
- la loi du 17 mai 2013: en cas de désaccord: l’officier de l'état civil prend les 2 noms de
famille dans l’ordre alphabétique
➔ Ex: M A et Mme B = Enfant A-B

B – Par le mariage
- Article 225-1 CC: “le mariage permet à chacun des époux d’user le nom de son conjoint
dans l’ordre qu’il choisit”
- Article 264 CC: En cas de divorce: l’épouse n’a plus le droit d’utiliser le nom de son
marie, mais en cas de justification d’un intérêt elle pourra porter le nom de son marie
(souvent lié à l'activité professionnelle d’un époux, accomplie sous son nom de
femme mariée depuis de nombreuses années pour éviter de trouble pour l’exercice)

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- Article 57/58 CC: en cas d’enfant trouvés → ce qui découvre l'enfant va lui choisir un
(les) prénom(s) et un nom. Il doit être choisi dans le calendrier, à défaut, l’officier d'état
civil s’en charge.

§2 : Les caractères du nom de famille


- Immutabilité du nom (permanence du nom) —> le nom de la famille est immuable on
ne peut pas modifier le nom de la famille l'article 433-19 CP au cas d’usage d’un faux

§3 : L’accessoire du nom de famille : Le prénom


Limite - l'intérêt de l’enfant: on peut refuser le nom et l’officier de l’état civil va aller
devant le juge qui choisira le nom (se passe quasiment jamais) dans ce cas l’officier
d'état civil est en contrôle selon l’article 57, al. 4 CC

Section 2: Le domicile
- Article 102 CC: « le domicile de tout Français quant à l'exercice de ses droits civils est au
lieu où il a son principal établissement. »
- Détermination du domicile
➔ Par la loi: la loi détermine le lieu de domicile. Cas avec les mineurs non émancipés
qui résident chez leurs père et mère (Article 108-2, al. 1) ou celui des deux chez qui
il réside quand les père et mère ont des domiciles distincts (Article 108-2, al. 2).
Critère intentionnel du domicile: intention de fixer à tel endroit son domicile
(Article 104 CC). A défaut des déclarations prévues, l'intention doit être prouvée à
partir de circonstances (Article 105 CC). Quand une personne a plusieurs habitations
et qu'elle travaille dans un lieu différent, la détermination de son domicile pourra être
plus difficile. C’est le juge du fond qui y procédera alors (pouvoir souverain
d'appréciation).

Section 3 : L’identité sexuelle


Récemment on introduit le concept de “sexe neutre” comme 3ème sexe qui fu
accepter par la Cour de Cassation mais refuser par la cour d’appel et adhère
seulement le sexe masculin et féminin et trouve que c’est impossible de s’identifier
sous sexe neutre ou intersexe
1. Transsexualisme: un corps d’une sexe et un esprit de l’autre sexe (LGBTQ+)

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➔ Cour de cassation a admit en 1992 qu’une personne avait le droit d’avoir a l’état civil
le sexe de son apparence sous pretexte du respect de vie privé
➔ Conditions par lesquelles les personnes peuvent obtenir des modifications à l’état
civil - Loi 18 Nov 2016: codifié à l’article 61-5 CC: personne majeure doit démontrer
par une reunion de faits comme elle le veut et bien que la mention relative a son
sexe a l’état civil ne correspond pas au sexe auquel il est connu —> distinction entre
ce qu’il est ce que son esprit resent. Le juge ordonne que l’état civil soit changer
➔ Article 225 CP: prohibe la discirmination contre les orientations sexuelles d’autrui

CHAPITRE 3 – LES DROITS DE LA PERSONNE HUMAINE

Section 1: Les droits relatifs à l’intégrité du corps


§1 : Dignité et primauté de la personne humaine
- Article 16 CC: la loi interdit toute atteinte à la dignité (appartenance de l’homme à
l'humanité) de la personne. La dignité établit l'égalité de droits
- Le Conseil constitutionnel confère une valeur constitutionnelle le 27 juillet 1994 sur les
lois de bioéthique
- Principe de dignité: une valeur primordiale qui la hors hors de la libre volonté des
personnes. 27 octobre 1995, le Conseil d’État (Morsang sur Orge :à propos d’un
spectacle de « lancer de nains ») a retenu que le principe de dignité était indisponible =
nul ne peut valablement consentir à un acte portant atteinte à sa dignité
- Article 225-1 & -2 CP: le principe de la dignité prohibe les discriminations sanctionnées
pénalement

§2 : La protection du corps humain


A - Le respect du corps humain
- 2 lois du 29 juillet 1994 créé un statut juridique du corps humain
- loi du 19 décembre 2008: Le respect du corps s'enchaîne à la mort. L'humanité du
corps impose son respect
B - L’inviolabilité du corps humain
- Article 16-1 al. 2 CC: « Le corps humain est inviolable »
- Article 16-3 al 1er: Proche au principe de l'intégrité du corps humain protégeant le corps
contre les atteintes de tiers

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- Article 16-3 CC: en matière médicale ce sont des mesures dans l’intérêt de la personne
ou de la collectivité, en ce cas la personne ne peut pas s’opposer
C - L’extrapatrimonialité du corps humain
- Article 16-1 al.3 CC: “le corps humains, ses éléments et ses produits ne peuvent faire
l’objet d’un droit patrimoniale” (corps n’est pas une chose, on ne peut pas être
propriétaire)
- Article 16-5 CC: les conventions qui ont comme effet de donner une valeur patrimoniale
au corps humain sont nulles (au cas de valeur économique les conventions sont nulles)
- La Cour de cassation refuse d’admettre la GPA en droit français = Arrêt de l’assemblée
plénière du 31 Mai 1991 et désormais sous l’article 16-7 CC, quelques gens échappent
et partent ailleurs ou c’est légitime (Canada…)

§3 : L’intégrité de l’espèce humaine


- Article 16-4 al.1 CC: “Nul ne peut porter atteinte à l'intégrité de l’espèce humaine”:
interdit tout ce qui peut modifier l’espèce humaine pour s'échapper des risques du
développement de la génétique
1. Prohibition des pratiques eugéniques: incriminée par l’article 214-1 du CP

Section 2 : Les droits relatifs à l’intégrité de l’esprit


- Article 9 CC: « Chacun a droit au respect de sa vie privée » Impose à respecter l’intimité
et l’image de la personne
§1 : Le droit au respect de la vie privée
- Décision du 23 Juillet 1999: Respect de la vie privé possède une valeur constitutionnelle,
édicte le juge constitutionnel (article 2 DDHC); le respect de la vie privée implique:
liberté, propriété, la sûreté, la résistance à l’oppression
- Droit de l’Union européenne (Article II-7),
- Convention européenne des droits de l’homme (CEDH; Article 8),
- Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH; Article 12)

B - Les limites à la protection de la vie privée


- La Cour de cassation a consacré le droit au secret de la correspondance électronique du
salarié sur son lieu de travail (Cass. soc., 2 octobre 2001, Nikon)

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C - Les atteintes à la vie privée
- Article 9 CC: sanctions si il y a une atteinte à la vie privée

§2 : Le droit à l’image

A – Le domaine de la protection
- la Cour de cassation a, dans un arrêt du 7 mai 2004, affirmé que le propriétaire d'une
chose ne dispose pas d'un droit exclusif sur l'image. Le droit de s’opposer à la
reproduction du document comporte d’autres limites: d’une part, le droit à l’information
justifie parfois la reproduction; d’autre part, le lieu de la photographie peut justifier sa
publication

B - Les atteintes au droit à l’image


- Sanctions: prononcer selon l'article 9 du Code civil qui sont de même nature à celles
imposées au droit à la vie privée. De plus à cela des sanctions pénales peuvent être
envisagées selon l’article 226-1 du Code pénal

CHAPITRE 4 – DROIT DES INCAPACITÉS: PROTECTION DU MAJEUR VULNÉRABLE

Section 1. La protection générale du majeur vulnérable : le trouble mental


§ 1 : La nullité des actes accomplis sous l’empire d’un trouble mental
- ​Article 414-1 CC: “pour faire un acte valable il faut être saint d’esprit.” Les actes prises
d’une personne trouble mentale ne sont pas admissibles
A. Action de droit commun
- Article 414-2 CC: les conditions qui qualifie l’action de nullité formé par une personne
B. Action spéciale
- Article 464 CC: existence d’action spéciale visant à remettre en cause les opérations
accomplies par la personne protégée antérieurement avant la mise en place du régime
de protection
C. Cumul des deux actions
- Article 466: possibilité d’agir conjointement sur le terrain de la nullité de droit
➔ Art 414-2 + nullité de la période suspecte

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§ 2 : La responsabilité pour les dommages causés sous l’empire d’un trouble mental

A. Responsabilité personnelle
- Article 414-3 CC: « celui qui a causé un dommage à autrui alors qu'il était sous l'empire
d'un trouble mental n'en n'est pas moins obligé à réparation. »
- L'absence de conscience entraine dès lors la déclaration d'irresponsabilité Article 122-1
CP: « n'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des
faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le
contrôle de ses actes. »

B. Responsabilité du fait d’autrui


- Article 1242, al.1: on est responsable du dommage causé par les personnes auxquelles
on doit répondre

Section 2. Les régimes spéciaux de protection du majeur vulnérable


- Article 415 Code civil: Principes directeur
➔ Respect de la dignité de la personne et de ses droits fondamentaux,
➔ Intérêt de la personne protégée,
➔ Péservation de son autonomie
➔ Devoir des familles et de la collectivité.
§1: La protection générale (les règles communes): Régime ouvert sous 2 conditions
A. Altération des facultés mentales ou corporelles
- Article 425 al.1 CC: « Toute personne dans l’impossibilité de pourvoir seule à ses intérêts
en raison d'une altération, médicalement constatée, soit de ses facultés mentales, soit de
ses facultés corporelles de nature à empêcher l'expression de sa volonté peut bénéficier
d'une mesure de protection juridique »

B. Nécessité du régime de protection


- Article 428 CC: mesure de protection ordonnée par le juge en cas de nécessité

§2: Les protections particulières: sauvegarde de justice, mandat de protection future,


habitation familiale, curatelle, tutelle
A. Les régimes n’emportant pas dessaisissement de la personne
1. La sauvegarde de justice
(Art. 433, al. 1 CC)Décision judiciaire: décision du juge des tutelles à prononcer dans
deux situations. , il peut être spécifiquement saisi aux fins d'ouverture d'une

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sauvegarde de justice quand la personne a besoin d'une protection juridique
temporaire ou d'être représentée pour l'accomplissement de certains actes déterminés
(Art. 434 CC)Décision médicale: constatation faite par un médecin, que la personne à
laquelle il donne soins a besoin d'être protégée dans les actes de la vie civile

2. Le mandat de protection future


Article 577 CC distingue 2 modalités de mandat de protection
1. Mandat pour soi même
2. Mandat pour autrui
Article 483 CC indique la cession du mandat en 3 causes
1. Rétablissement des facultés personnelles de la personne protégée, affirmer d’un
médecin
2. Le décès de la personne protégée ou le mandataire
3. Abrogation prononcée par le juge des tutelles, placement en curatelle / tutelle

3. L'habilitation familiale
- Article 494-1 CC: La personne doit être hors d'état de manifester sa volonté et céder son
mandat à un proche. Nécessité de la mesure renforcée par le besoin de certificat médical
- Distinction du tutelle: pouvoirs de la personne en charge seront déterminé par le juge

CHAPITRE 5 – LES PERSONNES MORALES

Section 1. L’existence de la personne morale


§1: La personnalité morale: de la fiction à la réalité
A – La théorie de la fiction vs la théorie de la réalité
B - La consécration de la théorie de la réalité
- Cass., Civ 2ème , 28 janv. 1954: « la personnalité civile n'est pas une création de la loi »
Droits reconnus aux personnes physiques doivent l'être au profit des personnes morales

§2: L’apparition et fin (= « naissance et mort ») de la personne morale


A - Apparition de la personnalité
- (Article 1842, al.1 CC:) Plus souvent, il est nécessaire de procéder à une formalité de
publicité , sociétés « jouissent de la personnalité morale à compter de leur
immatriculation au registre du commerce et des sociétés »)
B - Fin de la personnalité
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- (Art. 1844-7 CC): Volonté de ses membres d'y mettre fin, réalisation de l'objet pour lequel
elle avait été créée, liquidation prononcée par un tribunal

Section 2. La diversité des personnes morales

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