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1) Le couple

Mot apparu : loi du 29 juillet 1994 sur la bioéthique avec la PMA


Le couple = autant des personnes mariées que concubins

Formation du couple + émergence du mot reconnait


- 2 personnes vivant ensemble de manière stable (concubin ou marié)
- formé juridiquement de 2 hommes / femmes -
- Existent dans la durée se terminent (mort / divorce / séparation) union -> désunion

Contrat + institution
- 2 personnes qui échangent leurs volontés de s’unir par les liens du mariage
- accord de volontés -> produit des effets de droit
- contrat qui fait entrer dans un statut (ensemble de droits et d’obligations) statut = fondement
de la société = institution sociale

A) Le mariage
terme mariage : pas défini dans le code civil -> comprendre grâce aux Art 143, 146, 165 et 166

Articles 143 du code civil


« Le mariage est contracté par 2 personnes de sexe différent ou de même sexe. »
➔ - Composante physiologique du mariage.

Articles 146 du code civil


« Il n'y a pas de mariage lorsqu'il n'y a point de consentement. »

Article 165 du code civil -> Composante sociale


« Le mariage sera célébré publiquement lors d'une cérémonie républicaine par l'officier de l'état civil
de la commune, dans laquelle l'un des époux où l'un de leurs parents. Or, à son domicile ou sa
résidence à la date de la publication prévue par l'article 63 et en cas de dispense de publication à la
date de la dispense prévue à l'article 169. »

Article 166 du code civil : la publication ordonnée à l'article 63 sera faite à la mairie du lieu de
mariage et à celle du lieu où chacun des futurs époux à son domicile ou à défaut de domicile, sa
résidence. » > Composante psychologique.

Article 1240 du code civil : 


« tout fait quelconque de l'homme qui cause à autrui un dommage obligé, celui par la faute duquel il
est arrivé à le réparer. »

Arrêt de la Cour civile, de la Cour de cassation du 30 mai 1838 :


« Toute promesse de mariage est nulle en soi comme portant atteinte à la liberté illimitée qui doit
exister dans les mariages. »

Article 1088 : 
« toute donation faite en faveur du mariage sera caduque si le mariage ne s'ensuit pas. Seuls les
cadeaux d'usage sont conservés.

Article 852 : 
« Les frais de nourriture, d'entretien, d'éducation, d'apprentissage, les frais ordinaires d'équipement de
noces et les présents d'usage ne doivent pas être rapportés sans volonté contraire du disposant. Le
caractère du présent d'usage s'apprécie à la date où il est consenti et compte tenu de la fortune du
disposant. »

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Chapitre 1 : Les conditions du mariage ou les éléments constitutifs du mariage.
Ils existent 2 types d’empêchement au mariage :
- Eléments dirimants (grave Ex Âge nubile = âge minimum pour se marier)
1. sanctionner par la nullité du mariage

- Eléments prohibitif
1. validité du mariage
2. n’entachent pas le mariage de nullité
3. encourir des sanctions pécuniaires à l’officier d’état civil qui, passant outre, aurait
néanmoins célébré le mariage
➔ officier d’état n’a pas vu l’empêchement dû à des éléments physiologiques,
psychologique ou sociale

Définition :
Nullité absolue : nullité sanctionnant le non-respect d’une règle de fond ou de forme, destinée à
protéger l’intérêt général.
Nullité relative : nullité sanctionnant le non-respect d’une règle de fond ou de forme, destinée à
protéger les intérêts particuliers.

I. Les composantes physiologiques


Accord de volonté : autorisation de la société à avoir des rapports sexuels + incitées à procréer
- mariage -> œuvre de chair ne soit plus un péché
1804 : éléments physiologiques = aussi important élément psychologique /social
tendance actuelle : c'est que l'élément social est supérieur aux 2 autres.

A. La puberté
Article 144 du code civil :
« Le mariage ne peut être contracté avant 18 ans révolus. »
- 1804 : limite = 18 ans pour les hommes et 15 ans pour les femmes
- loi du 16 avril 2006 : passée à 18 ans pour les 2 sexes

Article 145 du code civil :


« Il est loisible au procureur de la République du lieu de célébration du mariage, d'accorder des
dispenses d'âge pour des motifs graves. » -> Ex Femme enceinte

Attention à ne pas confondre


- âge nubile : âge minimum pour se marier, puberté -> dirimant - 18 ans depuis 2006
- majorité matrimoniale : âge minimum pour se marier sans l'autorisation parentale
> prohibitif - 18 ans et par exception 16 ans (émancipation)

Article 75-2 du code civil : -> Mariage in-extremi


« Toutefois, en cas d'empêchement grave, le procureur de la République du lieu du mariage pourra
requérir l'officier de l'état civil de se transporter au domicile ou à la résidence de l'une des parties pour
célébrer le mariage. En cas de péril imminent de mort de l'un des futurs époux, l'officier de l'état civil
pourra s'y transporter avant toute réquisition ou autorisation du procureur de la République, auquel il
devra ensuite, dans le plus bref délai, faire part de la nécessité de cette célébration hors de la maison
commune. »
- loi du 20 décembre 2007 a supprimé le certificat prénuptial. (Certificat de santé)

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B. La question de la différence des sexes
1. Le mariage entre personnes du même sexe.
Différence de sexe
- avant loi de 2013 = admission de validité du mariage entre 2 personnes de même sexe
- code civil jamais parlé du fait qu'il fallait avoir des sexes différents pour pouvoir se marier
Année 80
- Années 1980 : mariage homosexuel était inenvisageable -> épidémie du sida (1983) : pas de
droit du conjoint survivant en droit au logement, droits sociaux, droit sur les funérailles
- Mitterrand en 1981 : abrogation de toutes les lois contre les homosexuels du code civil >
libérations des mœurs.

loi du 15 novembre 1999 : création du PACS (Pacte civil de solidarité) -> ouverture aux homosexuels.

loi de 2013 ouvrant le mariage aux personnes de même sexe dite loi Christiane Taubira : créé une
modification de Art 6-1 du code civil
« Le mariage et la filiation adoptive emportent les mêmes effets, droits et obligations reconnus par les
lois, à l'exclusion de ceux prévus aux chapitres Ier à IV du titre VII du livre Ier du présent code, que
les époux ou les parents soient de sexe différent ou de même sexe. »
➔ ouvre le mariage aux personnes de même sexe

2. Le mariage et la transidentité
- Le mot transsexualisme est aujourd'hui contesté (transidentité)
- à ne pas confondre le transsexualisme avec l'intersexualité (personne hermaphrodite)
Loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique parle de variation du développement génital
Article 61- 5 du code civil -> conditions changer civilement de sexe.
« Toute personne majeure ou mineure émancipée qui démontre par une réunion suffisante de faits que
la mention relative à son sexe dans les actes de l'état civil ne correspond pas à celui dans lequel elle se
présente et dans lequel elle est connue peut en obtenir la modification »

Loi 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIème siècle


➔ création d’un cadre légal dédié à la modification de la mention du sexe à l'état civil
➔ les transsexuels n’ont plus à justifier de leur changement médical de sexe, pour obtenir la
modification de leurs actes d’état civil.
Une question se posait, est ce qu'une personne ayant changé de sexe conformément à la jurisprudence
avant 2016 pouvait se marier avec une personne du sexe opposé juridiquement ? Juridiquement, rien
ne semblait s'y opposer. Néanmoins, la modification du sexe à l'état civil n'est pas rétroactive. Le
jugement par lequel le sexe est modifié est constitutif d'un nouvel état, pas déclaratif d’un état
existant. Les juridictions se posaient alors la question : « à quel moment je me situe pour apprécier
cette condition de différence des sexes ? »

L'arrêt de la CEDH du 25 mars 1992 a considéré que la législation française refusait le changement
de sexe à l'état civil, était non conforme à l'article 8 et à l'article 12 de la Convention européenne
des droits de l'homme = sanction de la France
- JP inteprrétative de l'article 61-5 : « le fait que le droit national retienne pour le mariage le
sexe enregistrer à la naissance constituent une limitation portant atteinte à la substance même
du droit de se marier. » (CEDH, 2002, Goodwin contre Royaume-Uni)
- JP Art143 du Code civil

II. La composante psychologique


Art 146 (pas bougé depuis 1804)
« Il n’y a pas de mariage lorsqu’il n’y a point de consentement »
Le mariage : union des corps + des volontés
- importante composante psychologique = mariage in extremis (Art 75) est possible

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A. La volonté des futurs époux
Art 146 + Art 75-2 (mariage en cas d’empêchement grave) -> volonté existe + soit intègre

1.L'existence d'une volonté (oui n’est pas suffisant)

a) La question de l'altération des facultés mentales

Question du majeur sous tutelle a posé problème


Loi du 23 mars 2019 :
- personne sous tutelle peut se marier librement (pas réelle protection)-> informe son tuteur
de son projet de mariage
- Possibilité de déclaration de nullité dite absolue si altéraction des facultés mentales a biaisé
sa capacité à contracter de manière libre, ? La réponse est à Art 184 et 146 du code civil.

Article 184 du code civil : 


« Tout mariage contracté en contravention aux dispositions contenues aux articles 144, 146,
146-1, 147, 161, 162 et 163 peut être attaqué, dans un délai de trente ans à compter de sa célébration,
soit par les époux eux-mêmes, soit par tous ceux qui y ont intérêt, soit par le ministère public. »

b) L'absence de volonté matrimoniale réelle (buts étrangers à l’union matrimoniale)


« oui » -> est-ce un vrai « oui » au sens de la volonté substantielle (procréation, vivre ensemble,
amour)
- volonté substantielle de se marier ou pas
- Importance des intentions matrimoniales
simulation fictifs de blancs : consentement à la célébration sans réelles intentions
matrimoniale

Civ 1, 1963, APPIETTO 


«  Le futur père n'avait consenti au mariage avec la mère de son enfant que sous la pression des
familles. Pour éviter le scandale d'une naissance hors mariage. À l'époque, la différence de situation de
statut juridique entre les enfants nés dans le mariage et les enfants nés hors mariage était importante. »
- La Cour de cassation refuse d'annuler ce mariage car le but recherché n'est pas étranger à
l'Union matrimoniale mais inhérent au mariage -la procréation.

Aujourd'hui, ce qui est essentiel, c'est la volonté de vivre ensemble


- Si ces personnes n'avaient en réalité pas d'intention de vivre ensemble et bien à ce
moment-là, le mariage peut être annulé.
- Si en revanche ils vivent ensemble mais qu'ils ont recherché une fin qui pourrait sembler
accessoire. Alors le mariage est maintenu.

2 lois ont facilité les mariages entre français et étrangers -> donné lieu à une affaire très célèbre
Civ 1, 17 novembre 1981, Affaire Taleb. 
«  2 personnes s'étaient mariés fin des années 60 et ensuite ils avaient divorcé, mais uniquement pour
se remarier ensuite entre eux sous l'empire d'une de ces lois du début des années 70. Loi qui permettait
aux maris d'acquérir plus facilement la nationalité française. » La Cour de cassation a énoncé que le
divorce et le remariage demeure valable, mais que le 2nd mariage n'a pas pu valablement produire
l'effet recherché, à savoir l'acquisition de nationalité (but étranger au mariage).

Le mariage blanc
Art 175- 2 du code civil : saisine du procureur de la République par un officier de l’état civil si
indices sérieux laissant présumer le mariage blanc
> Art 63 du code civil. Les futurs époux doivent indiquer l'identité de leurs témoins.

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> Art 21- 2 du code civil. L'acquisition de la nationalité n'est pas un effet du mariage. Autrefois
c'était 2 ans, puis 4 ans et maintenant 5 ans pour acquérir la nationalité.

Article 63 du code civil : publication par voie d'affiche apposée à la porte de mairie

Sanction des unions dites fictives


Civ 1, 10 février 2021 « C'est un homme qui s'était marié avec une femme et qui avait maintenu une
relation adultère avec une autre dans un autre pays pendant des années et qui avait eu avec sa
maîtresse, 2 enfants. »
- Acquisition de la nationalité française par le mariage avec une femme française
- Vie affective avec une autre femme d’une autre nationalité
- Refus pour fraude car absence de communauté de vie affective avec la femme française

2. L'intégrité de la volonté
L'intégrité de la volonté est définie par Art 180 du code civil
Article 180 du code civil : 
« Le mariage qui a été contracté sans le consentement libre des deux époux, ou de l'un d'eux, ne peut
être attaqué que par les époux, ou par celui des deux dont le consentement n'a pas été libre ou par le
ministère public. »
La volonté des futurs époux doit être exempte de vices du consentement
- La violence
- L’erreur

a) Le consentement vicié par la violence.


Art 180 alinéa 1 du code civil : 
« L'exercice d'une contrainte sur les époux ou l'un d'eux, y compris par crainte révérencielle envers un
ascendant, constitue un cas de nullité du mariage ».
- L'exercice d'une contrainte sur les époux où l'un d'eux + crainte révérencielle envers un
ascendant = cas de nullité de mariage

Loi du 4 avril 2006 : lutter contre les mariages forcés

b) Le consentement vicié par l'erreur.


Définis -> Article 180 alinéa 2 du code civil :
« S'il y a eu erreur dans la personne, ou sur des qualités essentielles de la personne, l'autre époux peut
demander la nullité du mariage. »
Cela concerne alors les erreurs sur les qualités essentielles de la personne.

L’arrêt Berthon, Cour de cassation. Chambres réunies 24 avril 1862. > dans cet arrêt, l’épouse qui
ignoraient avoir épousé un ancien condamné ne pouvait pas obtenir la nullité du mariage. (divorce
n’existait pas encore)
juges du fond ont peu respecté la solution de l'arrêt Berthon et une jurisprudence libérale s'est
développée
- admettre la nullité pour impuissance, déficience mentale, ancienne liaison indéracinable

JP: élaboré une définition de la qualité essentielle


- celui qui invoque la qualité essentielle -> démontrer que si, il où elle avait connu cette qualité
caractéristique ne se serait pas marié. Cette qualité doit être ce que la doctrine et Carbonne
appelle « sociologiquement déterminante »
- possibilité de nullité : défaut de moralité
EX TIG Paris 2001 ou une femme se prostitué et que le mari ne le savait pas

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Civile 1ère, 13 déc 2005 : une femme demande la nullité du mariage car elle soutient
avoir découvert le soir du mariage que son mari entretenait une relation adultère avec
une autre femme qui elle-même était mariée. Il y a eu le rejet de la demande
d'annulation en disant que la femme ne démontre pas que le mari avait l'intention
de poursuivre sa liaison.
L'affaire Dreyfus, Tribunal de grande instance Lille, 1 avril 2008 a retenu la
nullité pour erreur sur la virginité de l'épouse

la Cour d'appel de doué, le 17 novembre 2008


« le mensonge qui ne porte pas sur une qualité essentielle n'est pas un fondement valide pour
l'annulation d'un mariage. »

B. La volonté des familles


Le mariage est aussi une affaire de lignage, et pas que d'individus.
- l'intervention des familles : directe/indirect

1) Intervention directe des familles


concerne le mariage des mineures : autorisation parentale si mineur a obtenu une dispense par le
procureur de la Rép

Article 145 du code civil 


« S'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont
pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être
ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. »

Article 148 du code civil : 


« Les mineurs ne peuvent contracter mariage sans le consentement de leurs père et mère ; en cas de
dissentiment entre le père et la mère, ce partage emporte consentement. »

2) L’intervention indirecte
Oppositions de mariage : art 172
- acte juridique par lequel une personne qualifiée dit à l'officier de l'état civil qu'il existe
une cause de nullité ou un empêchement dirimant où prohibitif concernant l'Union
projetée.

Article 172 du code civil 


« Le droit de former opposition à la célébration du mariage appartient à la personne engagée par
mariage avec l'une des deux parties contractantes. »
- L'officier d'État civil : obligation de surseoir à statuer
➔ suspendre la célébration tant que les futurs époux n'auront pas obtenu la main levée =
passer devant le juge

Qui peut agir ? Les ascendants et certains collatéraux.


Article 173 du code civil : « Le père, la mère, et, à défaut de père et de mère, les aïeuls et aïeules
peuvent former opposition au mariage de leurs enfants et descendants, même majeurs. »

Article 174 du code civil : « A défaut d'ascendant, le frère ou la soeur, l'oncle ou la tante, le cousin ou
la cousine germains, majeurs, ne peuvent former opposition que dans les deux cas suivants :
1° Lorsque le consentement du conseil de famille, requis par l'article 159, n'a pas été obtenu ;
2° Lorsque l'opposition est fondée sur l'altération des facultés personnelles du futur époux ; cette
opposition, dont le tribunal pourra prononcer mainlevée pure et simple, ne sera jamais reçue qu'à la
charge, par l'opposant, de provoquer ou faire provoquer l'ouverture d'une mesure de protection
juridique. »

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III. La composante sociologique
A. Les interdits matrimoniaux
1) L’interdiction de la polygamie.
Article 147 du code civil : 
« On ne peut contracter un second mariage avant la dissolution du premier. »

Les mesures préventives


Article 70 du code civil 
« Chacun des futurs époux remet à l'officier de l'état civil qui doit célébrer le mariage l'extrait avec
indication de la filiation de son acte de naissance, qui ne doit pas dater de plus de trois mois s'il a été
délivré par un officier de l'état civil français. »

Article 76 du code civil 


« En marge de l'acte de naissance de chaque époux, il sera fait mention de la célébration du mariage et
du nom du conjoint. »

Un mariage conclu alors que la personne était déjà engagée dans une précédente Union, est susceptible
d'être annulée
Art 433- 20 du code pénal
- puni d'un an d'emprisonnement et de 45000€ d'amende. Idem pour l'officier d'État civil.

L'arrêt civile première du 10 février 2021, combinent la question de la bigamie et la question de


l'intention matrimoniale
- le droit français admet la polygamie successive puisque l'on peut se marier autant de fois
qu'on veut, à partir du moment où le précédent mariage est dissous.

2) L'interdiction de l'inceste.
Le mot inceste : figure absolument pas dans le droit civil
- figure depuis peu dans le droit pénal
- adjectif incestueux figure dans la loi du 14 mars 2016 relatif à la protection de l'enfant, dont
Art 44 évoque adjectif incestueux comme circonstance aggravante des viols et agressions
sexuelles

France : liberté matrimoniale


- peut épouser la personne de notre choix, sauf s'il existe un empêchement qui résulte de la
parenté ou de l'alliance.

a) Prohibition absolue
Article 161 du code civil 
« En ligne directe, le mariage est prohibé entre tous les ascendants et descendants et les alliés dans la
même ligne. »
- prohibition du mariage en ligne collatérale = mariage est prohibé entre frères et sœurs
depuis la loi du 17 mai 2013

Article 162 du code civil 


« En ligne collatérale, le mariage est prohibé, entre le frère et la sœur, entre frères et entre sœurs. »
- possible d'épouser sa belle-sœur ou son beau-frère

Article 163 du code civil 


« Le mariage est prohibé entre l'oncle et la nièce ou le neveu, et entre la tante et le neveu ou la nièce. »

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b) Prohibition non absolue
- peuvent être levées par dispense
- possible de lever la prohibition Art 161, interdiction de mariage entre alliés en ligne direct
- possible de marier le gendre et sa belle-mère, lorsque la personne qui a créé l’alliance est
décédée. (Notamment pr l’intérêt de l’enfant)

Article 161 du code civil 


« En ligne directe, le mariage est prohibé entre tous les ascendants et descendants et les alliés dans la
même ligne. »

4 remarques sont toutefois à retenir :


1. Tout cela ne concerne que l'Alliance.
2. L'interdiction du mariage ne concerne pas les alliés en ligne collatérale. Il est possible
d'épouser son oncle ou sa nièce par alliance.
3. La prohibition de l'inceste n'a pas effet en droit civil seulement en matière de mariage et
en matière de filiation.
4. Observe-t-on une fragilisation de l'interdit de l'inceste entre alliés en ligne directe ?

B) Les rites de mariage.


1) La forme du mariage.
La publication du projet du mariage : Art 63 et 64 du code civil = publication des bans
- rituel de la cérémonie Art 75 du code civil
- jour désigné, l'officier d'État civil en présente au moins 2 témoins, fera lecture aux futurs
époux des articles 212

Article 63 du code civil 


« Avant la célébration du mariage, l'officier de l'état civil fera une publication par voie d'affiche
apposée à la porte de la maison commune. Cette publication énoncera les prénoms, noms, professions,
domiciles et résidences des futurs époux, ainsi que le lieu où le mariage devra être célébré. »

Article 64 du code civil 


« Le mariage ne pourra être célébré avant le dixième jour depuis et non compris celui de la
publication.
Si l'affichage est interrompu avant l'expiration de ce délai, il en sera fait mention sur l'affiche qui aura
cessé d'être apposée à la porte de la maison commune. »

Article 75 du code civil 


« Le jour désigné par les parties, après le délai de publication, l'officier de l'état civil, à la mairie, en
présence d'au moins deux témoins, ou de quatre au plus, parents ou non des parties, fera lecture aux
futurs époux des articles 212 et 213, du premier alinéa des articles 214 et 215, et de l'article 371-1 du
présent code. »

Article 212 du code civil 


« Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance. »

1. La preuve du mariage
La preuve pour les époux se nomme preuves préconstituées

Article 194 du code civil 


« Nul ne peut réclamer le titre d'époux et les effets civils du mariage, s'il ne représente un acte de
célébration inscrit sur le registre de l'état civil ; sauf les cas prévus par l'article 46, au titre Des actes de
l'état civil. »

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Article 195 du code civil 
« La possession d'état ne pourra dispenser les prétendus époux qui l'invoqueront respectivement, de
représenter l'acte de célébration du mariage devant l'officier de l'état civil. »

Article 197 du code civil


« Si néanmoins, dans le cas des articles 194 et 195, il existe des enfants issus de deux individus qui ont
vécu publiquement comme mari et femme, et qui soient tous deux décédés, la légitimité des enfants ne
peut être contestée sous le seul prétexte du défaut de représentation de l'acte de célébration, toutes les
fois que cette légitimité est prouvée par une possession d'état qui n'est point contredite par l'acte de
naissance. »

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