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56 - L’établissement d’un PACS

Le pacte civil de solidarité (PACS) a été crée par la loi du 15 novembre 1999. Il s’agit d’un statut
intermédiaire entre concubinage et mariage.
L’article 515-1 du Code civil définit le PACS : « Un pacte civil de solidarité est un contrat conclu par
deux personnes physiques majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour organiser leur vie
commune. »
A l’époque, la distinction du sexe était importante car les couples pouvaient se marier alors que
ceux de même sexe ne pouvaient pas.

I- Les conditions de fond à la formation du PACS 




1. La capacité

Selon l’article 515-1 du Code civil : il faut deux personnes physiques majeures qui ont la capacité
juridique. Si l’un des partenaires est étranger, il doit être majeur dans son pays.

En ce qui concerne les mesures de capacité, le majeur sous curatelle peut se pacser avec
autorisation du curateur mais pour le PACS rien n’est prévu. La pratique a fait en sort qu’il soit
assisté car c’est essentiel pour assurer sa protection. La loi du 5 mars 2007 a réglé la question
avec l’article 461 du Code civil : il faut l’assistance du curateur, donc s’il refuse, le majeur pourrait
saisir le juge pour trancher. Les mineurs, même émancipés ne peuvent pas conclure de PACS.
Quant au majeur sous tutelle, la loi 23 mars 2019 autorise conclusion PACS sans autorisation juge
ou conseil de famille, mais lors de la signature de la convention ou modification, le majeur sera
assisté par tuteur (article 462 du Code civil) mais il peut rompre seul le pacte, sans assistance.
Tout le monde peut conclure un PACS. Pendant longtemps, le majeur sous tutelle était interdit de
conclure un PACS. Mais depuis la loi du 5 mars 2007, c’est désormais possible.
Quant au majeur sous sauvegarde de justice, il peut signer le PACS sans assistance.

2. Les empêchements à PACS

Article 515-2 du Code civil dispose : «  A peine de nullité, il ne peut y avoir de pacte civil de
solidarité :

1° Entre ascendant et descendant en ligne directe, entre alliés en ligne directe et entre collatéraux
jusqu'au troisième degré inclus ;

2° Entre deux personnes dont l'une au moins est engagée dans les liens du mariage ;

3° Entre deux personnes dont l'une au moins est déjà liée par un pacte civil de solidarité. » 

En fait, la bigamie, l’inceste… sont interdits. Il ne faut pas que les partenaires aient un lien familial
direct entre eux.

II- Les conditions de forme de conclusion du PACS

Premièrement, il faut un écrit.

Ensuite, elles peuvent soit procéder à un acte authentique ; soit un acte sous seing privé.
L’article 515-3-1 du code civil dispose : « Les personnes qui concluent un pacte civil de solidarité
en font la déclaration conjointe devant l'officier de l'état civil de la commune dans laquelle elles
fixent leur résidence commune ou, en cas d'empêchement grave à la fixation de celle-ci, devant
l'officier de l'état civil de la commune où se trouve la résidence de l'une des parties. »
Pour l’acte sous seing privé, le PACS s’effectue par une déclaration conjointe des deux
partenaires. Elles se présentent ensemble au Tribunal. Le tribunal s’établit par rapport à la
résidence commune des deux époux, à savoir leur résidence principale.
La convention doit être rédigée en français et contenir la signature des deux partenaires.
L’officier d’état civil va vérifier les conditions de fond : capacité, consentement, pas
d’empêchements à PACS. Si les conditions ne sont pas remplies, il prendra une décision
d’irrecevabilité motivée.

Ensuite, la convention sera enregistrée : article 515-3 du Code civil. L’officier de l'état civil
enregistre la déclaration et fait procéder aux formalités de publicité.
Lorsque la convention de pacte civil de solidarité est passée par acte notarié, le notaire
instrumentaire recueille la déclaration conjointe, procède à l'enregistrement du pacte et fait
procéder aux formalités de publicité prévues à l'alinéa précédent.
La convention par laquelle les partenaires modifient le pacte civil de solidarité est remise ou
adressée à l'officier de l'état civil ou au notaire qui a reçu l'acte initial afin d'y être enregistrée.
Cet enregistrement du PACS lui confère date certaine. En effet, le PACS ne sera opposable aux
tiers qu’à compter du jour où les formalités sont accomplies. Pour les personnes nées en France,
le Pacs produit ses effets à l'égard des tiers lors de l'apposition de la mention marginale sur l'acte
de naissance. Pour les personnes de nationalité étrangère nées à l'étranger, il produit ses effets à
l'égard des tiers lors de l'inscription sur le registre des Pacs des étrangers nés à l’étranger.

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