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I/ Le couple

L’étude du couple est celle du lien amoureux, parfois éphémère, c’est le flirt, la
liaison ou l’aventure qui ne sont pas régit par le droit. Le principe est ici celui de
la liberté (arrêt de la cour EDH 1981, le droit au respect de la vie privée et
familiale implique le droit d’établir et entretenir des rapports avec d’autres êtres
humains et le monde extérieur en ce compris dans le domaine des rapports
sexuels qui est l’un des plus intime de la sphère privé, la liberté sexuelle est
fondamentale et ce n’est qu’à titre exceptionnel que le législateur vient prohiber
certaines pratiques sexuelles, comme la disparition de consentement,
harcèlement sexuel, proxénétisme…)

Le droit civil régit les rapports qui tendent à se pérenniser, si on décide d’habiter
ensemble, les choses deviennent plus complexes et le droit intervient, nombreux
ouvrages sur le droit de la famille débutent par l’étude du mariage (modèle
familiale par excellence). Néanmoins il est loin d’être certains que le droit de la
famille repose sur quel que modèle que ce soit, c’est pour cela qu’il est pertinent
de présenter les choses de manière chronologique.
- Jean Kaufman : le couple se forme à petits pas, la plupart des couples vont
vivre de fait ensemble (concubinage), certains pourront ensuite vouloir
officialiser les choses sans faire le grand saut (partenaire d’un PACS), un
mariage peut ensuite être conclu

I) Le concubinage
C’est une union non célébrée, tandis que le PACS et le mariage supposent
l’intervention d’une OEC, le concubinage est donc une union de fait.

Certaines règles de droit s’appliquent, il faut identifier la situation, il faut


vérifier l’existence du concubinage.

Chapitre 1) L’existence du concubinage

La définition légale

Reconnu en droit romain, il fut totalement ignoré en droit civil, « il se passe de


la loi, la loi se désintéresse d’eux », Napoléon.
C’est néanmoins devenu une réalité sociologique. Il y’a eu une proposition de
consacrer une union civile pour les couples de personnes de même sexe. Lors
des débats sur la loi de 1999 (PACS) le Sénat rejeta purement et simplement le
projet mais comme lot de consolation accepta d’établir une définition englobant
les couples homosexuels dans la loi. L’Assemblée nationale l’ayant finalement
votée, elle a aussi consacré la définition proposée par le Sénat
Art 515-8 du code civil : le concubinage est une union de fait, caractérisée par
une vie commune présentant un caractère de stabilité et de continuité entre 2
personnes, de sexe différent ou de même sexe, qui vivent en couple.

- union de fait : situation concrète et non un acte juridique, les concubins n’ont
pas d’obligations juridiques l’un envers l’autre,
- vie commune : communauté de toit de vie et de lit, 2 personnes ayant des
domiciles séparés et qui se visitent régulièrement sont-elles en concubinage ?
certaines juridictions exigent un domicile unique quand d’autres admettent que
des concubins puissent avoir des domiciles distincts.
Arrêt 3 octobre 2016 : renvoi à l’appréciation souveraine des juges du fond,
mais estime qu’il faut un même domicile.
Peut-il y avoir des concubinages sans relation sexuelle ? LA doctrine de manière
unanime exige qu’il y’est une relation sexuelle, pour distinguer le concubinage
de la colocation.
Concubina = concubere = coucher avec.
- caractère de stabilité : le droit ne se préoccupe pas des relations passagères,
- caractère de continuité : une relation ponctuelle n’est pas un concubinage, la
jurisprudence est hésitante quant à un concubinage alternatif, une personne se
présentant simultanément concubine de 2 autres personnes. Certains arrêts
refusent de qualifier le concubinage quand d’autres considères que la réalité du
concubinage doit d’affecter au cas par cas (être impliquer dans chaque relation),
le manquement au devoir de fidélité n’empêche pas la réalité factuelle et
consécration juridique du concubinage.
- Le concubinage ne saurait se faire a plus de 2.
- de sexe différent ou de même sexe : enjeux de la consécration, la jurisprudence
avait refuser de reconnaître le concubinage en présence d’un couple
homosexuel, 3eme civ, 1997.
- qui vivent en couple : les concubins ne sont pas considérés comme étrangers
l’un à l’autre, c’est un ensemble. C’est dans ce texte qu’apparaît la 1 ere fois la
notion de couple.
On voit la proximité factuelle du concubinage avec celle du mariage voir du
PACS, quand on croise un couple dans la rue, il n’est pas évident de savoir leur
statut. C’est l’absence de publicité officielle de l’union, même si le concubinage

La preuve

Art 1358 du code civil : La preuve peut être rapportée par tout moyen
Art 1359 du code civil : les, actes juridiques portant sur une somme à plus de
1500 euros doivent être prouvés par écrit.
Art 1100-1/ Art 1100-2 : l’acte juridique est une manifestation juridique alors
que le fait juridique est un agissement ou un évènement auquel la loi attache des
conséquences juridiques qui n’ont pas été voulu par les partis

Contrairement au mariage et au PACS qui sont des actes juridiques, le


concubinage est une union de fait, il s’agit donc d’un fait juridique selon la
doctrine.

Sur le terrain de la preuve, c’est le principe de la liberté, le concubinage se


prouve par tout moyen, la pratique admettant la déclaration sur l’honneur ou
encore des certificats de concubinage délivré par des mairies.
Pourquoi devoir le prouver ? Car cette qualification produit certains effets

Chapitre 2) Le régime du concubinage

De qu’en 1999 le législateur a défini le concubinage, il n’y a pas attaché de


conséquences en droit civil, Or, on peut trouver des règles spéciales sur le
concubinage en droit civil.
En outre, à défaut de textes spéciaux, il faut appliquer la règle spécialia
generalibus derogang, et donc il est possible d’avoir recours au droit commun

Les règles spéciales

Le législateur est intervenu au XXe pour reconnaître des effets au concubinage,


marquant le choix de reconnaître les couples or mariage, en matière sociale et
fiscale. Ses règles demeurent éparses et concernent les rapports avec les tiers ou
les concubins.

1) Les règles patrimoniales


Le concubinage a reconnu par le droit social, cette union ouvre droit à certaines
allocations, mais pas à toute car seul le mariage permet de donner accès à une
pension de réversion.
Il a aussi des droits favorables concernant les bots d’habitation, droit au
maintien dans les lieux, avec le locataire décédé y compris le concubin.
En cas de divorce, la prestation compensatoire peut être réduite en cas de
changement dans des ressources ou besoins qui peut découler d’un nouveau
concubinage
2) Les règles personnels
En cas de violence, le concubin est sanctionné comme le serait une personne
mariée, l’existence du concubinage est une circonstance aggravante, les mesures
de protection contre les violences (art 515-9 et suivant du code civil) s’applique
à tous y compris au concubin.
En cas d’incapacité, le concubin peut demander l’ouverture d’une sauvegarde de
justice, il peut demander une curatelle ou un tuteur et peut être désigné.
Il fait partie des personnes pouvant consentir à un prélèvement d’organe de son
vivant pour son concubin.
L’évolution législative à progressivement conduit à admettre le lien de filiation
alors même que les parents ne sont pas mariés. Les pères et mères exercent de la
même manière l’autorité parentale.
Depuis 1994, les concubins hétérosexuels bénéficient de AMP. Un concubin ne
peut sans le consentement de l’autre donner son sperme ou ses ovocytes à un
tiers (art L1240-2 CSP).

Le recours au droit commun

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