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Chapitre 3 

: Les effets du mariage


Le mariage produit de nombreux effets :
- L'alliance : rend alliées des personnes qui sinon, sont étrangères l'une à l'autre
- acquérir la nationalité
- émanciper les mineurs
- vocation successorale : chaque époux est héritier de l'autre loi du 3 décembre 2001
- Art 212 Créer des rapports personnels et pécunier

Article 212 du code civil 


« Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance. »

I. Les rapports personnels entre époux


2 effets du point de vue des rapports personnels :
197. Une atteinte à la liberté individuelle : crée devoirs réciproques
198. Une unité vis-à-vis des tiers : une certaine entité
➔ régime primaire du mariage = régime d'ordre public qui ne peut pas être écarté par
Convention et qui s'applique quel que soit le régime matrimonial

A. La naissance du devoir réciproque


Au moment du mariage : le maire lit articles 212 213, 214 et 215 du code civil -> appuyer obligations
résultant du mariage
- connotation juridique + morale très importante

Article 213 du code civil : 


« Le mari est le chef de la famille. Il exerce cette fonction dans l'intérêt commun du ménage et des
enfants.
La femme concourt avec le mari à assurer la direction morale et matérielle de la famille, à pourvoir à
son entretien, à élever les enfants et à préparer leur établissement. »

Article 214 du code civil : 


« Si les conventions matrimoniales ne règlent pas la contribution des époux aux charges du mariage,
ils y contribuent à proportion de leurs facultés respectives. »

1) Devoir de communauté de vie


Années 70 : caractérisées par une législation plus égalitaire en homme et femme -> suppression de
la notion de chef de famille

Communauté de vie suppose 2 choses :


1. Vivre ensemble qui est une composante matérielle = communauté de toit + lit
2. Avoir cette attention qui est l'élément psychologique.

Article 215 alinéa 1 et 2  


« Les époux s'obligent mutuellement à une communauté de vie.
La résidence de la famille est au lieu qu'ils choisissent d'un commun accord. »

article 258 du code civil : dispensé vie commune demander au juge (mesure provisoire)
Article 258 du code civil 
 « Lorsqu'il rejette définitivement la demande en divorce, le juge peut statuer sur la contribution aux
charges du mariage, la résidence de la famille et les modalités de l'exercice de l'autorité parentale. »

La communauté de vie ne peut pas faire l'objet d'une exécution forcée, donc ce sont des obligations
qui ont une forte dimension personnelle. Le défaut d'âge nuptiale, d'âge nubile est sanctionné par
une nullité absolue.

2) Obligation de fidélité (marié)


- corollaire de l'obligation de vie commune
- enfants nés femme mariée sont supposés être les œuvres de son mari -> imposition logique

Avant 1975 : adultère = pénalement sanctionné + cause péremptoire du divorce + délit pénal

Aujourd'hui : plus un délit pénal / cause péremptoire de divorce -> seulement cause facultative

loi de 2001 : enfant adultérin n'est plus discriminée en droit -> diminué l'importance de l'adultère
➔ fidélité reste une obligation de mariage

3) Le devoir d'assistance
Art 212 du code civil
- devoir d'assistance + moral + soutien + aide apportée dans les moments difficiles de la vie
- pas un devoir d'assistance financière

4) Le devoir de respect
Intégré par : loi du 4 avril 2006 -> lutter contre les violences conjugales + mariages forcées

B. L'unité du ménage
La loi = ménage + époux + famille = entité distincte
Art 215 al 2 : famille égalitaire puisqu'il n'y a plus, depuis la loi du 4 juin 1970 de chef de famille

1) Les rapports entre époux


Art 213 égalitaires : principe de codirection

2) Les rapports vis-à-vis des tiers


Le mariage = objet d'une publicité + transcrit dans les actes d'état civil
- toute personne peut savoir si 2 personnes sont mariées
- faculté pour chaque époux de porter à titre d'usage le nom de son conjoint (coutume)

Article 225-1 du code civil  


« Chacun des époux peut porter, à titre d'usage, le nom de l'autre époux, par substitution ou
adjonction à son propre nom dans l'ordre qu'il choisit. »

II. Les rapports pécunier


A. Les apports alimentaires
1. Le devoir de secours
devoir pécunier (pas confondre avec le devoir d'assistance)
- obligation pour chaque époux de fournir à son conjoint si celui-ci est dans le besoin
- obligation qui porte sur une nécessité et non pas plus généralement, ce qui fait le confort et
les agréments de la vie
obligation alimentaire : héritiers de l'époux décédé doivent aider financièrement les
puristes et survivants dans le besoin 

Article 767 du code civil 


« La succession de l'époux prédécédé doit une pension au conjoint successible qui est dans le besoin.
Le délai pour la réclamer est d'un an à partir du décès ou du moment où les héritiers cessent
d'acquitter les prestations qu'ils fournissaient auparavant au conjoint. Le délai se prolonge, en cas
d'indivision, jusqu'à l'achèvement du partage. »

2. La contribution des époux aux charges du mariage.


Si les époux vivent ensemble
➔ obligation s'exécute de manière non formelle
dépenses alimentaires / logement / assurance / transport / santé / d'agrément

Si les époux ne vivent pas ensemble


➔ contribution s'exécute par le versement d'une pension alimentaire

Article 214 alinéa 2  


« contribuer aux charges du mariage pour une contribution à la dette qui peut être écartée par
contrat de mariage.
Si l'un des époux ne remplit pas ses obligations, il peut y être contraint par l'autre dans les formes
prévues au code de procédure civile. »

S'il n'y a pas de contrat de mariage


➔ époux doit payer en fonction de ses ressources

B. Règles de gestion
1) La gestion ménagère
Art 220 al 2 du code civil
« La solidarité n'a pas lieu, néanmoins, pour des dépenses manifestement excessives, eu égard au
train de vie du ménage, à l'utilité ou à l'inutilité de l'opération, à la bonne ou mauvaise foi du tiers
contractant. »

Art 220 al 3
« Elle n'a pas lieu non plus, s'ils n'ont été conclus du consentement des deux époux, pour les achats à
tempérament ni pour les emprunts à moins que ces derniers ne portent sur des sommes modestes
nécessaires aux besoins de la vie courante et que le montant cumulé de ces sommes, en cas de
pluralité d'emprunts, ne soit pas manifestement excessif eu égard au train de vie du ménage. »

1. époux achètent ensemble à tempérament -> solidarité


2. un seul achète à crédit -> pas de solidarité

2) Le logement
Le législateur : prévu une règle du concours -> protéger le logement familial

Art 215 alinéa 3 : actes de disposition sur le logement familial + meubles attachés requiert l'accord
des 2 époux

Art 1751 : logement loué = remplit la même fonction de protection du logement commun

Règle d'ordre public


- bail est réputé indivis (Même si conclu avant le mariage)

Art 215 al 3 du code civil 


« Les époux ne peuvent l'un sans l'autre disposer des droits par lesquels est assuré le logement de la
famille, ni des meubles meublants dont il est garni. Celui des deux qui n'a pas donné son
consentement à l'acte peut en demander l'annulation : l'action en nullité lui est ouverte dans l'année
à partir du jour où il a eu connaissance de l'acte, sans pouvoir jamais être intentée plus d'un an après
que le régime matrimonial s'est dissous. »

Art 1751
« S'il s'agit d'un ouvrage à plusieurs pièces ou à la mesure, la vérification peut s'en faire par parties :
elle est censée faite pour toutes les parties payées, si le maître paye l'ouvrier en proportion de
l'ouvrage fait. »

3) Les présomptions de pouvoir.


Rapports des époux avec : les banques art 221 + meubles Art 222

Art 221
« Chacun des époux peut se faire ouvrir, sans le consentement de l'autre, tout compte de dépôt et
tout compte de titres en son nom personnel. »

Art 222
« Si l'un des époux se présente seul pour faire un acte d'administration, de jouissance ou de
disposition sur un bien meuble qu'il détient individuellement, il est réputé, à l'égard des tiers de
bonne foi, avoir le pouvoir de faire seul cet acte. »

4) Les mesures de crise 3 techniques possibles :


Art 219 : représentation juridique d'un époux par un autre -> Un des époux en mandat pour
représenter l'autre

Art 217 : autorisation judiciaire -> Un des époux demande au juge de l'autoriser à effectuer acte

Article 219 al 1 (sauvegarde judiciaire)


« Si l'un des époux se trouve hors d'état de manifester sa volonté, l'autre peut se faire habiliter par
justice à le représenter, d'une manière générale, ou pour certains actes particuliers, dans l'exercice
des pouvoirs résultant du régime matrimonial, les conditions et l'étendue de cette représentation
étant fixées par le juge. »

Article 217
« Un époux peut être autorisé par justice à passer seul un acte pour lequel le concours ou le
consentement de son conjoint serait nécessaire, si celui-ci est hors d'état de manifester sa volonté ou
si son refus n'est pas justifié par l'intérêt de la famille. »

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