Les fiançailles précèdent le mariage et sont facultatives.
Pas de définition légale ni de définition dans le code civil. La doctrine définit les fiançailles comme « une promesse réciproque de se prendre plus tard pour époux » → promesse → engagement → obligation de se marier → Quelles sont les conséquences si l’un des 2 ne respecte pas son engagement ? Que se passe-t-il en cas de rupture de fiançailles ?
Section 1 – La nature juridique des fiançailles
Acte juridique ou fait juridique ? Acte juridique = opération juridique qui consiste en une manifestation de la volonté ayant pour objet et pour effet de produire des conséquences juridiques. ex : le contrat. Le fait juridique est le fait quelconque de l’homme auquel la loi attache une conséquence juridique qui n’a pas été nécessairement recherché par l’auteur du fait. Position de la C.Cass : 30 mai 1838, arrêt Bouvier → « toute promesse de mariage est nulle en soi comme portant atteinte à la liberté illimitée qui doit exister dans les mariages et subsister jusqu’à la célébration d’un acte aussi solennel » → les fiançailles ne constituent pas un contrat 16 mars 1955 « Attendu que la rupture d’une promesse de mariage, si préjudiciable à l’un des fiancés, n’est pas, par elle seule, génératrice de dommages et intérêts » → la rupture en soi des fiançailles ne nécessite pas de D/I mais les circonstances qui accompagnent cette rupture peut justifier des D/I .
Section 2 – La rupture des fiançailles
1 – L’allocation de dommages et intérêts → Responsabilité délictuelle → il faut des preuves : Preuve que l’on était fiancé → la bague, la proclamation, l’avancée sur les préparatifs Preuve qu’il y a une faute → annonce tardive trop proche de la date du mariage Preuve qu’il y a un préjudice → lien de causalité avec la faute → dépression, la déconsidération au niveau de la famille.
2 – Le sort des cadeaux
Article 1088 du c. civ → « Toute donation faite en faveur du mariage sera caduque si le mariage ne s’ensuit pas » → caducité = valable jusqu’au moment où un évènement est venu interrompre sa validité Le cadeau doit être restitué au donateur, qu’il soit un tiers ou le fiancé → bijoux de famille : la J considère qu’ils n’ont été remis qu’à titre de prêt. SAUF → cadeaux d’usage → caractérisé par une faible valeur marchande → appréciation par le juge au cas par cas. Cas particulier → bague de fiançailles Sauf : en cas de décès du fiancé / faute du fiancé / valeur modeste de la bague par rapport à la situation pécuniaire du donateur. Si la bague est un bijou de famille elle doit être remise au donateur ou à sa famille.