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DROIT DE LA FAMILLE
2021
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Section 2-/ Les effets du divorce
Deux effets importants découlent du divorce. D’abord, les effets personnels entre les époux puisque le
divorce a pour conséquence de dissoudre le mariage. Ensuite des effets pécuniaires lesquels sont très
nombreux, ce qui nous oblige à éluder dans notre étude certains effets pécuniaires relatifs au sort du
logement familial, aux avantages matrimoniaux et libéralités et à la liquidation du régime matrimonial.
Mais quels que soient les effets, ceux-ci doivent être réglés dans les rapports entre époux d’abord, et à
l’égard des tiers, ensuite. Ces effets diffèrent selon qu’ils soient relatifs aux rapports personnels entre
époux ou relatifs à leurs biens. Cela conduit à déterminer au préalable le point de départ de ces effets.
Paragraphe 1-/ La date du départ des effets du divorce (point de départ des effets du divorce)
A-/ La règle en matière de date de point de départ des conséquences du divorce (Le principe en
la matière)
La loi du 26 Mai 2004 n’a pas modifié la règle relative à la date du point de départ des effets personnels
du divorce. En effet, selon l’article 260 Civ « la décision qui prononce le divorce dissout le mariage
à la date à laquelle elle prend force de chose jugée ».
A l’égard des tiers et s’agissant des biens des époux, le divorce leur est opposable au jour où les formalités
de mention en marge des actes de l’état civil des époux ont été effectuées : art 262 Civ. Le principe n’est
pas modifié depuis.
Vis à vis des conjoints, lorsque le divorce est prononcé par consentement mutuel, le point de départ des
effets quant aux biens est la date de l’homologation de la convention réglant les conséquences du divorce,
sauf si celle-ci en dispose autrement.
Lorsque le divorce est prononcé pour acceptation du principe de la rupture du mariage ou pour altération
définitive du lien conjugal ou pour faute, le divorce prend effet quant aux biens à la date de l’ordonnance
de non-conciliation. Ce n’était pas le cas avant 2004 où la date de départ des effets du divorce était celle
de l’assignation, sauf dans le cas de divorce sur demande conjointe où les époux pouvaient fixer eux-
mêmes la date d’effets des conséquences du divorce dans la convention définitive.
B- / Les tempéraments
Entre époux, l’article 262-1 Civ a maintenu la possibilité pour l’un des époux de demander à fixer les
effets du jugement à la date à laquelle ils ont cessé de cohabiter et de collaborer à la condition que la
décision de divorce ne fasse pas référence à l’origine des torts de la séparation. L’application de cette règle
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peut être demandée par n’importe quel époux à la condition qu’elle soit formée à l’occasion de l’action
en divorce.
A l’égard des tiers, l’article 262-2 Civ déclare nulles toutes obligations contractées après la requête initiale
s’il est prouvé qu’il y a fraude aux droits de l’autre conjoint. Ce texte semble-t-il ne concerne que le régime
légal de communauté et ne doit pas concerner les actes valablement accomplis par un seul époux.
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La convention des époux ou la décision du juge doit préciser le sort du droit d’usage concédé en cas de
remariage.
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B-/ La prestation compensatoire et le devoir de secours
Elle est destinée à compenser les disparités que crée le divorce dans les conditions de vie respectives de
chacun des époux : art 270 Civ ; depuis la loi de 2004, le droit au bénéfice de la prestation compensatoire
est généralisé. L’attribution ne dépend plus ni de cas de divorce ni de répartition des torts ; la prestation
compensatoire peut être accordée quel que soit la cause ou le type de divorce conformément aux
dispositions de l’article 271 civ.
Jusqu’à la loi du 30 Juin 2000, la prestation compensatoire était évaluée en tenant compte des données
actuelles et de la situation prévisible du créancier et du débiteur ; elle n’était pas en principe susceptible
de révision. Elle pourrait être exécutée soit par attribution ou affectation d’un bien (maintenance ou
capital, usufruit ou par dépôt de valeurs auprès d’un tiers qui assure le service des versements à l’époux
créancier jusqu’au terme fixé) soit sous forme de versement d’une rente (viagère ou temporaire) indexée
de plein droit. La prestation compensatoire est transmissible aux héritiers du créancier.
Les lois du 30 Juin 2000 et du 26 Mai 2004
La première n’a pas apporté de grands bouleversements. La deuxième a apporté quelques ajustements.
La loi de 2004 a rajouté d’autres éléments d’appréciation des ressources et besoins de chacun des époux.
Bref, l’évaluation doit tenir compte à la fois des données actuelles et de la situation prévisible. Sous cette
loi, le principe des modalités de l’exécution de la prestation compensatoire reste le versement sous forme
de capital. Cependant, l’article 274 civ autorise au juge de décider que le versement en capital peut prendre
plusieurs modalités. Ainsi, peut-il décider qu’il soit sous forme d’argent, soit par l’attribution des biens en
propriété ou d’un droit temporaire ou viager d’usage, d’habitation ou d’usufruit.
La prestation compensatoire peut prendre la forme de versements périodiques et non plus mensuels ou
annuels d’une durée de 8 années au plus. Il s’agit de versement sous forme de rente. Par ailleurs, est
supprimé l’ancien art 275 al 3 Civ qui prévoyait que la charge du solde du capital passait aux héritiers. La
prestation est prélevée sur l’actif successoral : art 280 Civ. En outre, les époux ont la possibilité quel que
soit le type de divorce de fixer par convention la prestation compensatoire. Dans ce cas, les époux sont
soumis aux articles 278 et 279 Civ applicables habituellement au divorce par consentement mutuel. Cette
convention doit être soumise à homologation du juge pendant l’instance du divorce. De même, la loi de
2004 maintient tout comme la loi du 30 Juin 2000 que les modalités de paiement de la prestation restent
toujours révisables mais seulement suite à un changement « importants » et non plus « notables » de la
situation du débiteur. La révision ne porte pas sur le montant de la prestation.
Mais, lorsque le versement de la prestation compensatoire a été accordé sous forme d’une rente viagère
à titre exceptionnel en raison de l’âge ou de l’état de santé du créancier qui ne peut plus subvenir à ses
besoins, la rente peut être révisée, suspendue ou supprimée en cas de changement importants dans les
ressources ou les besoins de l’une ou l’autre des parties, quelle que soit la date de fixation de la rente : art
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276-3 Civ. Ce principe s’applique même en l’absence de révision, aux seules conventions, qu’elle soit
viagère ou temporaire, le montant initial de la rente ne pouvant être dépassé par l’effet de la révision : art
276-3 al 2 civ.
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mineurs auront leur résidence habituelle. Le magistrat se prononce également sur les droits de visite et
d’hébergement du parent chez lequel les enfants mineurs n’ont pas leur résidence habituelle. Depuis la
loi du 4 Maras 2002, le juge peut fixer la résidence de l’enfant en alternance au domicile de chacun des
parents ou au domicile de l’un d’eux : art 373-2-9 Civ.
Par ailleurs, les parents peuvent par convention organiser les modalités de l’autorité parentale et fixer la
contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant : art 373-2-7 Civ. Cette convention doit être
homologuée par le juge.
Enfin, les parents chez qui les enfants n’ont pas leur résidence habituelle ou qui n’a pas l’exercice de
l’autorité parentale doit contribuer à l’entretien et à l’éducation des enfants en fonction de ses ressources
et de celles de son ex-conjoint. C’est la pension alimentaire.
Sont concernés par la pension, non seulement les enfants mineurs mais aussi le parent qui assume à titre
principal la charge d’un enfant majeur qui ne peut par lui-même subvenir à ses besoins : art 373-2-6 Civ.
Au Togo, les enfants en dessous de l’âge de 7 ans sont confiés à la femme, sauf si le juge, sur la demande
soit du mari ou du conseil de famille ou du Ministère public décide de confier, pour le grand avantage
des enfants, certains à la mère, d’autres au père soit à une tierce personne : art 151 al 1NCpft. Au-delà de
7 ans, le juge décide en fonction de l’intérêt de l’enfant de le confier à la mère, au père ou à une tierce
personne : art 151 al 2 Ncpft.
Quelle que soit la personne à qui l’enfant est confié, les père et mère conservent respectivement le droit
de surveiller, d’entretenir et d’édification des facultés de l’enfant (Art 125 Ncpft). Le juge fixe les
modalités du droit de visite du parent privé de la garde de l’enfant. Le juge peut à tout moment modifier
le montant de la pension alimentaire, le droit de visite et de garde si les circonstances l’exigent./.