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SEANCE N° 4
Chapitre 2 : La comptabilité nationale
Objectif : analyser les relations économiques entre l’économie nationale et le reste du monde
2.3. Le circuit dans une économie ouverte : les interdépendances entre les nations :
2.3.1. Caractéristiques et schéma
Les économies nationales sont largement ouvertes sur l'extérieur. La prise en compte de l'extérieur
dans le circuit de l'économie nationale permet de rendre compte des interdépendances
économiques entre les nations, c'est à dire des relations entre les résidents regroupés dans les
catégories d'agents de l’espace national (ménages, entreprises et administrations) et les non-
résidents représentant le Reste du monde (ou Extérieur).
Les rapports économiques entre les nations se traduisent par des échanges de produits, de
travailleurs, de capitaux et de monnaies. Ces échanges sont enregistrés dans la balance des
paiements qui est un document qui récapitule les opérations entre un pays et le reste du monde.
Ces opérations concernent :
- d'une part les biens, les services et les transferts courants qui sont répertoriés dans la balance
courante et,
- d'autre part les investissements directs, les investissements de portefeuille, les prêts, les crédits
commerciaux et les avoirs de réserves (tels que les devises, l'or et le DTS) qui sont rangés dans
la balance des opérations financières.
La Figure 4 permet de représenter les principaux flux monétaires entre les résidents et les non-
résidents de la façon suivante :
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Achats de biens et service C
Achats d’actions et
A
I crédits épargne S
placée
intérêt intérêt
Administration
Figure 4
2.3.2 Les mécanismes du circuit dans une économie ouverte
Les hypothèses
Les relations
Toute transaction économique qui lie deux parties signifie que l’acheteur (le demandeur) accorde
la même valeur que le vendeur (l’offreur) au bien qui change de main. Adoptons ce principe au
raisonnement macroéconomique et remarquons que si cela est vrai pour chaque transaction, cela
est aussi vrai pour l’ensemble des transactions ou encore pour la somme des transactions. Cela
nous amène à affirmer que dans les transactions effectivement réalisées, l’offre globale est égale à
la demande globale.
L’offre globale étant égale à la demande globale, nous avons donc l’identité (comptable)
fondamentale qui résume à la fois la provenance et les emplois des ressources :
Y+M=C+I+G+X
Y=C+I+G+X–M
Le terme (X – M) est la différence entre les exportations et les importations appelée « soldedes
échanges extérieurs » de biens et services ou balance commerciale. Le solde peut être positif : on
dira qu’il est excédentaire. S’il est négatif, on parlera d’un « déficit extérieur » (en matière
d’échanges de biens et services). Nous utiliserons pour le qualifier, le terme de demande extérieure
nette (étant entendu que cette demande peut être positive, négative ou nulle).
L’égalité a surtout l’avantage de nous montrer la ventilation du produit agrégé Y. Elle représente
également l’optique de la demande globale dans le cadre d’une économie ouverte. Elle signifie
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donc que le revenu issu de la production (Y) permet de satisfaire aux besoins intérieurs de
consommation privée (C), d’investissement (I), de demande publique (G), et de satisfaire à la
demande extérieure nette (X-M)
Les relations d'équilibre présentées ci-dessus permettent de mettre en évidence sous différents
aspects, les conséquences sur l’économie nationale, des liaisons existant entre l'économie d'un
pays et l’extérieur (le Reste du monde).
Y=C+I+G+X-M
Soit C+I+G=A, avec A désignant l’absorption intérieure et soit X-M=BC, avec BC, la balance
commerciale. On a :
Y = A + BC
D’où BC = Y – A
Selon cette relation, il apparaît que le solde des opérations sur biens et services est égal à la
différence entre la production nationale (ou le revenu) et l'absorption intérieure.
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Une balance commerciale équilibrée signifie donc que la production nationale est juste suffisante
pour couvrir les dépenses (la demande) intérieures privées de consommation, d’investissement et
les dépenses publiques. En d’autres termes, le pays produit exactement ce qu’il faut pour satisfaire
ses besoins intérieurs.
C + I +.G +X - M = Y = C + S + T – F
Cette relation signifie que la balance commerciale est égale au solde entre l’épargne et
l’investissement.
Une balance commerciale déficitaire signifie que l’épargne intérieure est insuffisante pour couvrir
les besoins intérieurs d’investissement. Le pays épargne moins qu’il n’en faut pour financer ses
dépenses d’investissement. Dans ce cas le pays est débiteur vis-à-vis de l’extérieur (sa dette
augmente).
Une balance commerciale excédentaire signifie que l’épargne intérieure est plus que suffisante
pour couvrir les besoins intérieurs d’investissement. Le pays épargne plus qu’il n’en faut pour
financer ses dépenses d’investissement. Dans ce cas le pays est créditeur vis-à-vis de l’extérieur
(ses créances augmentent).
Une balance commerciale équilibrée signifie que l’épargne intérieure est juste suffisante pour
couvrir les besoins intérieurs d’investissement. Le pays épargne exactement ce qu’il faut pour
financer ses dépenses d’investissement.
Dans la relation X-M=S-I +T-(G+F), X-M représente le secteur extérieur ; S-I représente le secteur
privé et T-(G+F) représente le secteur public.
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ACTIVITES 4: