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B).

— Le viol en réunion
Ce crime, appelé populairement « viol collectif » ou « tournante »

devient une circonstance aggravante du viol prévu à l’article 222-23 du Code pénal.

Il s’agit d’actes infractionnels commis par plusieurs auteurs ou complices.

Il fait encourir une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.

L’INCESTE
L’inceste désigne une relation sexuelle entre membres de la même famille.

Il ne constitue pas une infraction, mais de l’inceste peut résulter le viol d’un des membres

de la famille.

La contrainte prévue à l’article 222-22 du Code pénal peut alors être due à la différence

d’âge existant entre une victime mineure et l’auteur des faits.

Il peut aussi s’agir de l’autorité de droit ou de fait que celui-ci exerce sur cette victime.

L’ article 222-31 du Code pénal définit les viols d’incestueux


lorsqu’ils sont commis au sein de la famille sur un mineur

par un ascendant, un frère, une sœur ou par toute autre personne, y compris s’il s’agit d

’un concubin d’un membre de la famille, ayant sur la victime une autorité de droit ou de fait.

L’acte incestueux étant considéré comme une circonstance aggravante du viol, l’auteur

de l’inceste encourent vingt ans de réclusion criminelle.

Mais, la notion « d’actes incestueux » commis sur de


mineurs inscrite
dans la loi du 8 février 2010 a disparu un an plus tard.
En effet, par une décision du 16 septembre 2011, le Conseil constitutionnel a estimé que

la définition des membres de la famille encourant des poursuites à ce titre reste trop
imprécise.
IV). — LA RÉPRESSION DU VIOL

Il fait encourir quinze ans de réclusion criminelle. En outre, il existe des circonstances

aggravantes du viol.

Cela renforce alors la peine encourue.

Tout d’abord, s’agissant du viol aggravé, il est réprimé de 20 ans de réclusion criminelle

(article 222-24 du Code pénal).

Concernant le viol ayant entraîné la mort, il est puni de 30 ans de réclusion criminelle

(article 222-25 du Code pénal).

Enfin, le viol précédé, accompagné ou suivi de tortures ou d’actes de barbarie, se voit

puni de réclusion à perpétuité. [(article 222-26 du Code pénal)].

A). — Le viol entre époux


Il se définit par des actes commis « sur la personne d’autrui ».

Il apparaît normal de concevoir le viol entre personnes unies par le lien du mariage.

Or cette évidence n’est que très récente. En effet, le « devoir conjugal » était autrefois

une obligation, rendant alors le viol inconcevable entre époux.

Cependant, la jurisprudence a depuis élargi son champ d’application du viol.

Ainsi, le viol apparaît désormais possible entre époux


lorsque
les actes s’imposent avec violence ou contrainte.
(Cass. Crim. 5 septembre 1990). Puis, deux ans plus tard, le viol entre époux sans autre

blessure ou violence fut reconnu. (Crim. 11 juin 1992).

La présomption de consentement des époux aux actes sexuels accomplis dans l’intimité

de la vie conjugale ne vaut cependant que jusqu’à preuve du contraire.

Enfin, la loi du 4 avril 2006 précise que le viol s’avère constitué quelle que soit la nature

des relations existantes entre l’agresseur et la victime, y compris les liens du mariage.
Porter plainte pour viol : la procédure
La victime peut déposer plainte dans n’importe quelle gendarmerie ou dans n’importe quel
commissariat. Le policier ou le gendarme enregistrera la plainte et la transmettra ensuite au
procureur de la République.
Si la victime ne connaît pas l’auteur, elle est invitée à porter plainte contre X. Il n’est pas
possible de porter plainte en ligne.
Bon à savoir : Les pouvoirs publics ont mis en place un service de tchat ouvert 7j/7 et
24h/24 permettant aux victimes de signaler le viol en ligne. Ce service de signalement ne
remplace pas le dépôt de plainte au commissariat ou à la gendarmerie.
Suite au dépôt de plainte, la victime doit effectuer un examen médical de préférence dans
une unité médico-judiciaire (UMJ) aboutissant à la délivrance d’un certificat médical. C’est
pour cette raison qu’il est recommandé de porter plainte très rapidement après le viol et
idéalement sans s’être lavé. Il est également conseillé de réaliser un test de grossesse et des
tests de dépistage (sida notamment) en parallèle.
La victime dispose d’un délai de 10 ans pour porter plainte. C’est ce que l’on appelle le
délai de prescription. Ce délai passé, il n’est plus possible de porter plainte. L’infraction est
dite « prescrite ». Bon à savoir : Si la victime du viol était mineure au moment des faits, elle
peut porter plainte jusqu’à ses 38 ans ou jusqu’à 48 ans s’il s’agit d’un viol avec circonstance
aggravante.

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