Sommaire :

THEME I : L’INFRACTION PENALE

section 1 :La notion d’infraction pénale section2

:le principe de la légalité criminelle

section 3 : l’application de la loi pénale

THEME2 : LA COMMISSION DE L’INFRACTION PENALE

Section1 : l’auteur de l’infraction

Section 2 :la complicité

Section3 :le commencement d’exécution

A) Infraction d’omission

B Infraction de commission

C Infraction tentée

D Infraction interrompue

THEMEIII :LES CAUSES D’IRRESPONSABILITE OU D’ATTENUATION DE LA RESPONSABILITE PENALE

Section1 : l’ordre de la loi et le commandement de l’autorite légitime

Section 2 : la légitime défense

Section 3 :l’état de nécessite

THEME 1 : L’ INFRACTION PENALE

Section1 : La notion d’infraction

Au regard de l’article 2 du code pénal, constitue une infraction tout fait , action ou omission, qui
trouble ou est susceptible de troubler l’ordre public ou la paix sociale en portant ou non atteinte aux
droits des personnes et qui comme tel est légalement sanctionné . Dans ce même contexte ,le code
pénal donne les éléments constitutifs de l’infraction que sont : l’élément matériel , l’élément moral
et l’élément légal. Cependant, la loi classe les infractions pénales suivant leur gravité, en crimes, en
délits et en contraventions .( article 3 du code pénal. L’infraction est qualifiée :

-Crime : Si elle est passible d’une peine privative de liberté perpétuelle ou temporaire supérieure à
dix –ans .

_Délit : Si elle est passible d’une peine privative de liberté inferieure ou égale à dix-ans , et
supérieure à deux moi , et d’une amende supérieure à 360.000F ou de l’une de ces deux peines
seulement .

-Contravention : Si elle est passible d’une peine privative de liberté inferieure ou égale à deux mois et
d’une peine d’amende inferieure ou égale à 360.000F ou de l’une de ces deux peines seulement.

En fonction , des actes causés par certains individus qui vont en encontre des bonnes mœurs, le
législateur s’est penché sur la question en classifiant les différentes types d’infractions commises par
certains individus. Nous pouvons en citer les infractions telles que, l’infraction instantanée,
l’infraction permanente, l’infraction continue, l’infraction continuée, l’infraction complexe,
l’infraction d’habitude, l’infraction simple et l’infraction formelle.

A) L’infraction instantanée

Les infractions instantanées sont celles qui s’exécutent en un trait de temps .

Ex :le vol(soustraction frauduleuse de la chose d’autrui)

B) L’infraction permanente

Ce sont celles qui ont des effets qui s’étalent dans le temps, mais sans qu’il ait chez l’auteur
une réitération de la volonté coupable.

Ex : la bigamie

C) L’infraction continue

L’infraction continue est une infraction dont la matérialité est susceptible de se prolonger dans le
temps.

Ex : le recel , le port illégal de décoration

D) L’infraction continuée

Un ensemble de comportement infractionnel de même nature

E) L’ infraction complexe

Elle est complexe lorsqu’elle suppose comme élément matériel plusieurs actes
 F) l’infraction simple

Une infraction est simple lorsqu’elle est constituée par un seul acte. G)

Infraction d’habitude .

C’est une infraction dont la matérialité passe par une pluralité d’acte de nature identique. Ex

: exercice illégal de la médecine

H) Infraction formelle

C’est une infraction qui se focalise sur la forme , la méthode , la manière dont atteint la victime
d’infraction .

Ex :l’empoisonnement

Qu’est ce que le viol ?

Le viol est tout acte de pénétration vaginale , anale, buccale, ou de quelque nature qu’il soit à but
sexuel imposé à autrui sans son consentement en usant d’une partie du corps humain ou d’un objet,
par violence , par menace, par contrainte ou par surprise.

Section 2 :le principe de la légalité criminelle

Le principe de la légalité criminelle signifie que dans la détermination des infractions relève de la
compétence de la loi qui seul peut dire, parmi les faits de l’homme, ceux qui constituent des
infractions pénales. En d’autres termes, pas d’infraction, pas de peine sans loi. Le juge doit faire une
interprétation restrictive ( non application par analogie) le principe de la non rétroactivité.

Section3 : l’application de la loi pénale

L’infraction est réputée commise en Cote d’ivoire si le fait qui la constitue y est accompli ou, si le fait
s’y est renouvelé, prolongé ou répétée. L’infraction également répétée commise en Cote d’Ivoire si
son but immédiat ou son résultat s’est produit en cote d’ivoire.

a) Qu’est ce que la loi pénale de fond ?

Les lois pénales de fond sont celles qui déterminent les infractions et fixent les peines.

b) Qu’est ce que la loi pénale de forme ?

Ce sont les lois relatives à la procédure pénale.

THEME2 : LA COMMISSION DE L’INFRACTION

I) L’auteur de l’infraction
C’est celui qui réalise l’élément matériel de l’infraction, c’est –à dire le fait incriminé par la loi, il se
fait aider souvent accompagner par d’autres qui l’aident à parfaire le projet criminel, ce sont les
coauteurs, et les complices. Est également auteur de l’infraction soit celui qui se sert d’un être
pénalement irresponsable, soit celui qui contraint sciemment autrui à la commettre( auteur moral de
l’infraction) article 25 du code pénal.

II) la complicité article 27 du cp

Est complice d’un crime ou délit, celui qui sans prendre d’une part directe ou déterminante à sa
réalisation :

Donne des instructions pour le commettre ou provoque à sa réalisation, en usant de dons,

promesses, abus d’autorités ou de pouvoir, machinations ou artifices coupables.

Procure tout moyen devant servir à l’action, tel arme, instrument ou renseignement.

Aide ou assiste en connaissance de cause, directement ou indirectement, l’auteur ou un coauteur de

l’infraction dans les faits qui la consomment ou la préparent.

Dans la complicité, le complice participe à l’infraction commise par l’auteur.

Dans la coaction, le coauteur commet l’infraction avec l’auteur.

Le complice ne commet une infraction que si l’auteur principal réalise le crime ou le délit envisage,
alors que le coauteur y est personnellement impliqué.

III) le commencement de l’infraction

L’acte qui tend directement à l’infraction avec intention de le commettre.

a) Infraction de commission

L’infraction de commission ou infraction d’action, sont des infractions dont l’accomplissement exige
l’accomplissement d’un acte positif que la loi interdit.

b) Infraction d’omission

L’infraction d’omission ou infraction d’abstention, sont des infractions dont la consommation

suppose un acte négatif, une inertie.

c) Infraction tentée

La tentative d’infraction est constituée des lors que l’infraction commise de manière intentionnelle
ne peut être exécutée jusqu’à son terme en raison des circonstances extérieures de la volonté de son
auteur. L’auteur de la tentative est pénalement responsable de l’infraction tentée.

d) Infraction interrompue

La tentative interrompue est constituée par un commencement d’exécution, suivi d’une absence de
désistement volontaire.
THEMEIII : LES CAUSES D’IRRESPONSABILITE OU D’ATTENUATION DE LA RESPONSABILITE PENALE

I_ l’ ordre à la loi et le commandement de l’autorité légitime.

A_ l’ordre et l’autorisation de la loi ou du règlement

Celui qui accompli un acte prescrit par la loi, ou seulement autorisés par des dispositions législatives
ou règlementaires, n’est pas pénalement responsable.

Exclusion :l’autorisation administrative ne peut être assimilée à l’ordre de la loi.

La tolérance de l’administration est inopérante.

B) le commandement de l’autorité légitime

Est pénalement irresponsable, celui qui accomplit un acte <<commandé par l’autorité
légitime, sauf si cet acte est manifestement illégal

II) la légitime défense

Article 122_5 du code pénal assure l’impunité à toute personne qui, pour repousser une
agression actuelle et injuste, la menaçant ou menaçant autrui, commet une infraction à l’encontre de
l’auteur de l’infraction. Elle est également admise dans certaines limites pour la défense d’un tiers.

A) Les conditions nécessaires

a) Pour les personnes
Une attaque actuelle ou imminente
Une attaque injuste
Une riposte nécessaire ou mesurée
Une riposte concomitante à l’attaque
b) Pour les biens
L’agression doit être un crime ou un délit
La défense ne doit pas dépasser les besoins d’une stricte nécessité (pas d’homicide,
blessures graves)
B) La preuve
La preuve que les conditions nécessaires étaient réunies doit être apporté par la
personne poursuivie.
Est présumé avoir agi en état de légitime défense :
Pour repousser de nuit, l’entrée par effraction, violence ou ruse dans un lieu habité. Pour
se défendre contre les auteurs de vols ou de pillages exécutes avec violence.

III) l’état de nécessité

Article 122 _7 du code pénal, personne qui ne peut sauvegarder un bien ou un droit
qu’en accomplissant un acte délictueux qui porte atteinte aux biens ou aux droits d’une
autre personne.
A) Les conditions
Face à un danger actuel ou imminent
 Le danger doit menacer une personne ou un bien.
Nécessité de l’acte
Acte proportionnel moindre que le bien sauvegardé
B) Les effets
Irresponsabilité pénale
Responsabilité civile non défini