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Le délinquant ne parvient pas toujours à ses fins, il peut échouer au cours de son
action en ne réalisant que le commencement d'exécution d'une infraction. Il est
impératif d'établir à partir de quel moment sa tentative sera punissable l’idée du
sujet soumis à notre réflexion. Selon l’article 3 du Code Pénal : « Toute tentative
de crime, manifestée par un commencement d’exécution et suspendue ou
n’ayant manquée son effet que par des circonstances indépendantes de la
volonté de son auteur, est considérée comme le crime lui-même ». La tentative
est perçue comme une action coupable, destinée à la réalisation d’une infraction,
mais qui n’accomplit pas l’intégralité de ses éléments constitutifs. Elle se situe
sur la trajectoire de l’infraction, ce que la doctrine nomme l’« iter criminis ».
Entre le moment initial de la résolution criminelle et la réalisation complète de
celle-ci se succèdent plusieurs étapes.
Le sujet soumis à notre réflexion suscite une interrogation centrale à savoir :
Quel est l’encadrement juridique de la tentative punissable ?
Ce sujet est important à plus titre parce qu’il nous permet de savoir que la
plupart des législations modernes punissent la tentative au même titre que
l’infraction consommée. Sur d’autres plans l’infraction manquée et l’infraction
impossible sont punies dans le code pénal dans les mêmes conditions que la
tentative.
A la lumière de toutes ces précisions la tentative punissable exige certaines
conditions (I), lesquelles lorsqu’elles sont réunies produisent des effets (II).
A- Le commencement d’exécution
Pour définir le commencement d’exécution il est nécessaire d’examiner au
préalable les différentes phases de l’infraction. Dans la plupart des cas, il
s’écoule un temps entre le moment où l’auteur envisage de commettre une
infraction et le moment où il la réalise. Cet espace de temps permet de distinguer
quatre phases :
B- Interruption involontaire