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Dissertation : La tentative

Intro :
Déf : Tentative : article 121-5 du Code pénal : « La tentative est constituée dès lors
que, manifestée par un commencement d’exécution, elle n’a été suspendue ou n’a
manqué son effet qu’en raison de circonstances indépendantes de la volonté de son
auteur ».
Le cheminement criminel se décompose en : pensée criminelle + Plannification +
préparation+ commencement d’exécution+ consommation ». ( les 3 premiers sont des
actes préparatoires) , et si le législateur veut punir les actes préparatoires il doit les
ériger en infraction spécifique.
C’est cette dernière étape qui consomme l’infraction. Cependant le droit pénal
français ne punit pas seulement les personnes qui arrivent à cette étape, en effet un
agent peut voir sa R engagée, alors qu’il n’a pas exécuté son projet criminel. En
dehors de ces cas spécifiques, il faut un commencement d’exécution pour que la
tentative soit punissable. Les éléments de la tentative sont : Le commencement
d’exécution et l’absence de désistement volontaire.
PBL : A quel moment ma pensée criminelle s’est suffisamment extériorisé pour que
puisse intervenir la sanction pénale ?

P1 : L’accomplissement d’une action sans résultat


A. Les définitions doctrinales du commencement d’exécution
· -Conception objective : Elle commande de laisser impuni l’auteur d’une tentative d’infraction
car par définition, il ne résulte de ses agissements qu’un faible trouble social.
· -Conception subjective de l’infraction : Elle impose de ne pas laisser sans réponse l’exécution
de a tentative, manifestation du danger social représenté par le sujet.
· -Conception mixte : L’intention de l’agent semble être indispensable, à l’image des anciens
pénalistes pour lesquels la tentative n’était rien d’autre qu’une « volonté non suivie d’effet ».
Reste alors le problème de la preuve de cette intention, qui ne peut être prouvée que par les
actes matériels réalisés.
B. Les composantes jurisprudentielles du commencement d’exécution
Le comm d’exécution a été défini par la JP du 25 octobre 1962 « des actes devant
avoir pour csqe immédiate et directe de consommer le crime, celui ci étant ainsi entré
dans la période d’exécution »
La these qui aurat été consacrée par la JP est celle de l’acte univoque : qui ne laisse
aucun doute sur l’intention de la personne. Le commencement d’exécution d’achat de
stupéfiants n’est pas cause caractérisé en cas de remise d’une somme d’argent
destinée à l’achat de hashish et de mission donnée d’acheter de la drogue ; en
l’absence de contact avec le vendeur de stupéfiants  Arret 15 Mai 1979 .
P2 : Les causes de l’absence de résultat
A. La suspension de l’action
Si un délinquant en phase de commencement d’exécution renonce librement à son
projet, alors il ne sera pas punissable, cela suppose d’étudier le moment du
désistement volontaire et son caractère volontaire.
Il ne faut pas confondre désistement volontaire et le repentir actif. Def : repentir actif :
Si l’infraction est déjà consommée, il ne s’agira pas d’un désistement volontaire, mais
d’un repentir actif. Ex : Vol de voiture.
Le caractère volontaire du désistement peut être certainement volontaire ou
certainement involontaire ou encore incertain :
· -Certainement volontaire : Quand il n’est pas provoqué par une cause extérieure à l’agent.
· -Certainement involontaire : Quand il a été mis en fuite par la victime ou repéré par la
police.
· -Incertaine : Le juge qui statuera avec une certaine sévérité.
B. Le manquement des effets de l’action ininterrompue
Pour que la tentative soit punissable, elle doit porter sur un acte grave et dépend de la
possibilité qu’avait l’auteur de parvenir au résultat :
Principe= La tentative est toujours punissable pour les crimes, jamais pour les
contraventions, et punissable seulement si dispositions expresse pour délits.
La possibilité qu’avait l’auteur de parvenir au résultat illicite recouvre les hypothèses
de l’infraction manquée et l’infraction impossible.
Déf : Infraction manquée : Quand l’impossibilité de l’a commettre repose sur la seule
défaillance de l’auteur à l’a commettre.
Déf : infraction impossible : Quand une personne placée dans la même situation que
l’auteur n’avait pu parvenir au résultat  Arrêt CC 1986 : affaire Perdereau : L’auteur
avait porté des coups mortels sur une personne déjà morte. L’auteur avait été
condamné sur le fondement de la tentative de meurtre, ce qui est contestable du point
de vue de la légalité criminelle quand les points de vue du droit pénal spécial : « le
meurtre suppose une personne vivante ». En droit français, dans l’infraction manquée
ou impossible la tentative est punissable.
S’agissant de la nature de la répression de la tentative, elle est punie de la même
manière que une infraction consommée, et l’auteur encourt les mêmes peine.
Cependant, le juge est souvent plus manianime en l’absence de résultat illicite.
 Dissertation : L’infraction impossible
PBL : Si l’auteur d’une infraction impossible est
punissable ?
I. L’abandon d’une répression nuancée
A. L’impunité originaire
Doctrine Classique: C’est l’acte matériel que l’on envisage avant tout dans une
infraction. Le danger objectif est seule punissable car c’est le seul fondement de la
répression. Or ce dager objectif n’existe pas en l’absence de violation objective du
droit.
L’inf impossible : il n’ya pas :
· -Infraction consommée, car la consommation est impo
· -Infraction manquée, parce que la réussite n’était pas parmi les possibilités
-Infraction tentée, l’agent a fait tout ce qui était en son pouvoir pour réaliser ce qui
était objectivement impossible à l’atteindre.
Telles étaient les raisons qui amenaient à considérer l’infraction impossible comme
une infraction imaginaire et à retenir l’impunité de l’agent.
B. La répression partielle
1ère théorie : elle reconnait le caractère punissable de l’inf impossiible par Ortolan,
qui fait la distinction entre impossibilité absolue et impossibilité relative.
Impossibilité absolue : existe en cas d’inexistence de l’objet de l’infraction ou en cas
d’inefficacité totale des moyens employés pour commettre l’infraction projetée.
Impossibilité relative : si l’objet du délit existe mais ne peut être atteint ou si les
moyens employés, efficaces en eux-mêmes, ont été mal utilisés.
2ème théorie : GARRAUD et Roux : Distinction entre impossibilité de droit et de
fait :
Impossibilité de droit= Absence d’un élément constitutif de l’infraction : pas
réprimée.
Impossibilité de fait = Dépend du hasard ou de circonstances fortuites à l’auteur :
forme de tentative.
La JP a reconnu les infractions impossibles comme une infraction tentée comme
l’illustre l’arrêt Perdereau (Crim, 16 janvier 1986).
II. L’affirmation d’une répression systématique
A. Une volonté inacceptable révélée
Le point de départ du raisonnement suivi se trouve dans l’idée de défense sociale, « ce
qui est dangereux pour la société, c’est moins l’acte que la personne du criminel et
c’est contre les individus capable de violer la paix publique, plus que contre les
violations elles mêmes, que la société doit se protéger ».
Il n’y a pas pas à prendre en compte la nature impossible ou possible du résultat.
L’impossibilité rencontrée n’est donc rien d’autre « qu’une circonstance indépendante
de la volonté de l’agent par suite de laquelle la tentative a manqué son effet »,
circonstance analogue à toutes celles qui empêchent la consommation de l’infraction
au sens du Code pénal.
B. Une répression fondée
La répression des infractions dites impossibles n’est concevable que si toutes les
conditions d’existence exigés pas le Code pénal sont réunies.
Il faut être en présence d’infraction permettant l’incrimination de la tentative, aussi
bien en raison de leur nature criminelle ou délictuelle qu’en raison de leur contenu
juridique.
Il faut relever l’existence d’un commencement d’exécution : pas de difficultés car il
y’a davantage d’actes matériels que dans les infractions interrompues.
Il faut constater , non un renoncement involontaire qui est la cause de l’interruption de
l’action, mais un »manquement de l’effet » de la tentative « par suite de circonstances
indépendantes de a volonté de son auteur ».
·  Dissertation : l’intention coupable
· - Pour que l'infraction soit juridiquement constituée, l'acte matériel est insuffisant. Il faut
encore que cet acte ait été l'oeuvre de la volonté de son auteur. En l'absence de volonté, en cas
de force majeure, il n'y a pas d'infraction. Cette règle est vraie pour les infractions intentionnelles,
telles que les crimes et la majorité des délits, mais aussi pour les infractions non intentionnelles
comme les délits d'imprudence et la plupart des contraventions. C'est dire que cette volonté ou
conscience constitue l'élément commun à toutes les infractions
PBL : Pourquoi l’intention a été considéré comme la plus haute acception pénale de la
culpabilité infractionnelle ou objective ?
· I. Le contenu juridique de l’intention coupable au sein de la culpabilité infractionnelle
· A. Adoption d’une conception abstraite
Dans une acception classique, l'intention criminelle est la volonté d'accomplir un acte
que l'on sait défendu par la loi pénale, comme voler, tuer, ou de s'abstenir d'un acte
que l'on sait ordonné par la loi, comme ne pas porter secours à une personne en péril.
En raison de l'adage selon lequel nul n'est censé ignorer la loi, il n'est pas besoin pour
établir l'intention de prouver que l'agent connaissait la loi pénale, mais qu'il a eu la
volonté de commettre l'acte qu'elle défend.
B. Rejet d’une conception abstraite
· . Cette conception a été dégagée par les positivistes pour qui l'intention n'est pas une volonté
abstraite, mais une volonté déterminée par un motif ou un mobile. Pour pouvoir être puni, un
acte suppose l'analyse de son mobile. Il n'est punissable que s'il a été voulu dans un but contraire
à l'ordre social. Toutefois, le droit pénal français n'a pas retenu cette conception, mais une
conception abstraite de l'intention coupable
III. Les limites de l’intention coupable au sein de la culpabilité
infractionnelle
A. La variabilité du mobile selon les individus
Alors que l'intention - qui n'est que la volonté consciente d'accomplir un acte illicite -
est toujours la même, le mobile, c'est-à-dire l'intérêt ou le sentiment qui a déterminé
l'action ou l'omission, est variable selon les individus et les circonstances.
L'infraction intentionnelle est constituée dès l'instant qu'il y a intention criminelle,
quel que soit le mobile de cette infraction ;
Il est des cas où l'infraction n'existe qu'en raison du mobile qui l'a inspiré. C'est ainsi
que l'infraction définie par l'article 434-25 du code pénal n'est réalisée que si l'auteur
commentant une décision judiciaire a cherché à porter atteinte à l'autorité de la justice.
L'infraction de terrorisme est aussi définie par rapport aux mobiles de ses auteurs
En procédure pénale, le mobile joue un rôle dans la jonction de deux affaires en raison
de leur indivisibilité : les juges prennent en considération le mobile commun à deux
infractions qui doivent donc être jugées ensemble.
B. Les variations de l’intention coupable
L'expression « dol général » correspond à une volonté abstraite de violer la loi
pénale ; la volonté d'accomplir un acte que l'on sait défendu par la loi. Mais ce dol
général n'est pas toujours suffisant. Parfois, la loi subordonne l'existence de
l'infraction à une volonté criminelle plus précise : le dol spécial. La loi fait alors entrer
dans la définition légale de l'infraction un résultat déterminé que l'agent doit avoir
voulu.
Le dol simple correspond à une situation dans laquelle l'acte accompli est
spontanément réalisé par l'agent. Il entraîne l'application de sanctions ordinaires
prévues par les textes. Le dol aggravé, spécifique ou encore prémédité correspond à
une action préméditée de l'agent. L'intention est mûrie et réfléchie.
Le dol est déterminé lorsque l'agent a voulu commettre de façon précise un crime ou
un délit déterminé, comme tuer ou voler. Le dol est indéterminé lorsque l'agent n'a pas
voulu l'acte délictueux d'une façon précise ni dans son résultat, ni dans sa gravité,
même s'il a pu la prévoir.
Le dol éventuel s'oppose au dol direct qui recouvre la notion traditionnelle d'intention
coupable. Il recoupe la situation dans laquelle l'agent, sans vouloir le résultat
dommageable qui s'est produit, ou même aucun résultat, l'a simplement prévu comme
possible.
Dans le délit præterintentionnel, le résultat de l'acte dépasse les prévisions de l'agent,
le but qu'il se proposait d'atteindre.
 Dissertation : la faute pénale
PBL : Quelles sont les formes inférieures de la culpabilité infractionnelle ou objective
regroupés sous le vocable de faute pénale ?
I. La faute pénale ordinaire
A. Les modalités de la faute ordinaire

· . La faute ordinaire peut être définie comme la violation d'un devoir, réalisée par un acte
positif ou par une abstention et de façon plus ou moins consciente. Le code pénal contient
diverses modalités de la faute pénale: selon les dispositions de l'article 121-3 de ce code, on peut
distinguer la mise en danger délibérée de la personne d'autrui, l'imprudence ou la négligence et
le manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement,
ainsi que la violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de
sécurité imposée par la loi ou le règlement et, enfin, la faute caractérisée.
La formule «mise en danger délibérée de la personne d'autrui» se retrouve dans les
articles 221-6, alinéa 2, du code pénal sur l'homicide involontaire. Elle constitue alors
une circonstance aggravante de ces infractions.
La mise en danger correspond au dol éventuel : sans vouloir un résultat, l'agent a
consciemment pris un risque grave en agissant de telle façon qu'il savait que le
dommage pourrait se produire mais, le sachant, il a cependant agi . C'est le cas d'un
conducteur automobile qui, à la suite d'un pari, aura circulé à contresens sur
l'autoroute et aura causé la mort d'un autre automobiliste.
· . Dans l'imprudence et la négligence, l'agent n'a pas prévu la survenance du dommage (V.
Violences involontaires). II a omis de prendre les précautions qui s'imposaient. L'acte qui est
marqué d'imprudence ou de négligence peut résulter d'une prise consciente de risque. C'est le
cas d'un médecin qui ne prend pas avant l'opération les précautions conformes aux données
acquises de la science.
B. Les rapports de la faute ordinaire face à la faute civile

La Cour de cassation a défendu le principe de l'unité des fautes civiles et pénales .


Cette orientation a été critiquée. On a fait valoir qu'elle incitait le juge pénal à ne
retenir qu'une « poussière de faute », pour faire du procès pénal un instrument au
service des intérêts civils.
Toutefois, les défauts de la théorie de l'unité des fautes ont été atténués par la
jurisprudence qui a jugé que la décision pénale de relaxe n'interdit pas à la victime de
demander réparation au juge civil sur le fondement de la responsabilité du fait des
choses (C. civ., art. 1384) ou de la faute contractuelle.
En outre, plusieurs dispositions légales sont venues effriter ce principe. Ainsi, en dépit
d'une relaxe, l'article 470-1 du code de procédure pénale permet à la victime d'obtenir
du juge pénal une réparation fondée sur les articles 1384 et suivants ou 1147 et 1148
du code civil ou sur la faute contractuelle.
L'article 372 du code de procédure pénale permet à la cour d'assises, après un
acquittement, d'accorder une réparation en cas de reconnaissance d'une faute
différente du crime (V. Acquittement).
133. La question peut se poser également des incidences de la loi du 10 juillet 2000
sur le principe de l'unité des fautes civiles et pénales .
En cas de lien direct entre la faute et le dommage , la responsabilité pénale subsiste
quelle que soit la gravité de la faute, de sorte que le principe de l'unité n'est pas
abandonné. En cas de lien indirect entre la faute et le dommage, le principe de l'unité
n'est pas abandonné. Certes, si la faute atteint un certain seuil de gravité (V. supra, no
122), la responsabilité pénale subsiste, mais pas la responsabilité civile, puisqu'elle
adopte le principe de la causalité adéquate. Toutefois, la différence provient du lien de
causalité, et non d'une différence de nature de la faute. En revanche, le nouvel article
4-1 du code de procédure pénale prévoit que l'absence de faute pénale non
intentionnelle ne fait pas obstacle à l'exercice, devant un juge civil, d'une action en
réparation d'un dommage, fondé sur l'article 1383 du code civil ou de l'article L. 452-
1 du code de la sécurité sociale .
II. La faute pénale contraventionnelle
A. Suppression des délits matériels

En ce qui concerne les délits contenus dans le code pénal, les délits matériels ont
disparu. Du fait de la rédaction de l'article 121-3, tout délit suppose l'intention, la
négligence ou la mise en danger .
Pour ce qui est des délits définis en dehors du code pénal, c'est l'article 339 de la loi
d'adaptation no 92-1336 du 16 décembre 1992 (D. 1993.40) qui a supprimé ces délits
matériels. Selon cet article, « tous les délits non intentionnels réprimés par des textes
antérieurs à l'entrée en vigueur de la présente loi demeurent constitués en cas
d'imprudence, de négligence ou de mise en danger délibéré de la personne d'autrui,
même lorsque la loi ne le prévoit pas expressément».
Désormais, dans des matières essentiellement techniques comme les douanes,
l'environnement, le travail, la chasse, la partie poursuivante devra prouver l'intention
de l'agent, une imprudence ou une mise en danger délibérée. Toutefois, dans la
pratique, cette modification a peu de conséquence. Ces délits étant mis à la charge de
professionnels qui doivent avoir connaissance de la réglementation, il est aisé pour le
parquet de démontrer que le prévenu a violé le texte en connaissance de cause
B. Maintien des contravention matériels

Il existe dans le code pénal des contraventions intentionnelles, comme les violences
n'entraînant pas une incapacité de plus de huit jours (C. pén., art. 625-1). De même,
on peut y trouver des contraventions d'imprudence, comme les atteintes involontaires
à l'intégrité de la personne n'ayant pas entraîné une incapacité de plus de trois mois
(art. 625-2). Le principe reste que l'agent est présumé fautif s'il a accompli le geste
interdit par le texte. Aussi, l'article 121-3, alinéa 5, du code pénal ne fait-il aucune
allusion à la nécessité d'une intention, d'une imprudence ou d'une mise en danger
délibérée. Il se contente d'affirmer « qu'il n'y a point de contravention en cas de force
majeure ».
 Dissertation : Le trouble mental
En application du droit français et plus spécifiquement du code pénal: toute personne
sous l’emprise de troubles mentaux au moment des faits (c'est-à-dire lors de la
réalisation de l’infraction comme des coups et blessures ou un homicide) peut être
déclarée irresponsable en application de l’article 122-1 du code pénal. « Parmi les
causes d’irresponsabilité pénale, il faut distinguer les faits justificatifs des causes de
non imputabilité. Les faits justificatifs sont des causes objectives de non
responsabilité: ils proviennent de circonstance extérieure à l’auteur de l’infraction. Ils
sont l’ordre ou l’autorisation de la loi, le commandement de l’autorité légitime, la
légitime défense et l’état de nécessité. Les causes de non imputabilité sont des causes
subjectives d’irresponsabilité : elles trouvent leur origine dans la personne même de
l’auteur des faits incriminés. Il s’agit des troubles psychiques, de la minorité et de
l’erreur de droit.» (1) . Ainsi, le dit article précise les dispositions suivantes: «N'est
pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un
trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de
ses actes. La personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique
ou neuropsychique ayant altéré son discernement ou entravé le contrôle de ses actes
demeure punissable; toutefois, la juridiction tient compte de cette circonstance
lorsqu'elle détermine la peine et en fixe le régime.»
PBL: Si une personne sous l’empire de troubles mentaux au moment des faits peut
être déclarée irresponsable ?
I. Le trouble mental cause de disparition de l’imputabilité de la responsabilité pénale A. La nature du trouble mental

irresponsabilisant

L’alinéa 1er de l’art 122-1 du code pénal, vise le trouble psychique ou


neuropsychique de nature a abolir le disccernement du sujet ou à lui faire perdre le
contrôle de ses actes. Le législateur vise toutes les hypothèses dans lesquelles la perte
des facultés mentales est totale, supprimant toute conscience morale chez l’individu.
Pour que l’Ir° Pénale SOIT RETENUE, la démence devait en premier lieu exister « au
moment des faits ».
L’atteinte psychique doit elle-même prsenter une gravité suffisante pour abolir le
discernement ou pour le réduire. Les juridictions comme les psychiatres sont de plus
en plus réticents à retenir l’abolition totale, en sorte que le degré de gravité requis
pour que l’irresponsabilité soit prononcée est en réalité considérable.
B. Les conséquences du trouble mental irresponsabilisant
En cas d’abolition totae des facultés mentales, le délinquant est reconnu pénalement
irresponsable. Une telle cause de non imputabilité se conçoit dans la mesure ou la
plupart des infractions pénales sont des infractions intentionnelles. Cela implique que
le sujet doit avoir conscience, lors de son passage à l’acte, de la réalisation de tous les
éléments constitutifs de l’infraction.
Depuis la la loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sureté et à la déclaration
d’Ir° pénale pour cause de trouble mental, les modalités de l’etat de démence sont
réformés : la déclaration d’IR° pénale incombe désormais au juge pénal.
La non-imputabilité est ce qui va permettre au délinquant atteint d’un trouble mental
de ne pas être condamné pénalement.
II. Le trouble mental cause de modulation de la peine

A. L’atténuation de la répression

Le législateur appréhende les situations dans lesquees la perte des facultés mentaes est
partielle. Cette hypothèse n’était pas envisagée dans l’ancien Code. Elle englobe ce
que l’on appelle les « demi-fous », dont le discernement est obscurci par une maladie
mentale. Leurs facultés mentales ne sont pas inexistantes, elles sont seulement
inopérantes.
Il est le plus souvent admis aujourd’hui que ces troubles mentaux ne sont pas des
causes d’irresponsabilité pénale mais relèvent de l’article 122-1 du Code pénal.
En cas d’altération passagère des facultés mentales, aucune cause d’irresponsabilité
pénale ne peut donc jouer en faveur du délinquant. Il demeure pénalement
responsable de ses actes.
B. La pénalisation du trouble mental

L’insuffisance du discernement ou moment des faits ne conduit pas nécessairement à


l’atténuation de la peine applicable. C’est parfois le contraire qui se produit en raison
de la dangerosité du délinquant.
Les mesures de sureté se sont d’ailleurs progressivement développées, et concernant
le cas échéant des personnes souffrant de troubles mentaux ou de déviances pouvant
nécessiter des traitements psychiatriques. Même s’il ne s’agit pas de peine, leur
caractère restrictif, voire privatif, de liberté durcit le régime applicable aux personnes
atteintes de troubles mentaux.
Maintenir la Responsabilité pénale des « demi-fou » peut cpdt être contestable. Les
laisser dans le circuit répressif ne permet pas de les soigner véritablement. Ils vont
bénéficier de traitements adaptés dans la mesure du possible, mais de manière
différée.
Dissertation : La responsabilité pénale des mineurs
Pour qu’un individu soit condamner pour une infraction, il faut que l’infraction soit
caractérisée, c’est-à-dire qu’elle soit constituée d’un élément légal, d’un élément
matériel et d’un élément moral. La caractérisation de l’élément moral nécessite que la
personne ait voulu l’acte et qu’elle fût conscience de la portée de cet acte, ou tout au
moins qu’elle fût apte à en apprécier les conséquences. Or pour le mineur, eu égard
son jeune âge, la caractérisation de l’élément moral semble difficile, dans la mesure
où il peut ne pas être capable de comprendre la portée de son acte. Ainsi, même si la
caractérisation de l’élément moral pour l’infraction que commet un mineur est
nécessaire, elle semble problématique.
infractions [ La responsabilité qui est l'obligation qui incombe à une personne de
rendre compte de ses actes, a deux versants, civil et pénal. Alors que la responsabilité
civile a pour objectif d’assurer la réparation du dommage, la responsabilité pénale est
l'obligation de répondre des que l’ont a commises et de subir la peine prévue par le
texte qui les réprime, cela en vertu de l’article 121-1 du code pénal "Nul n'est
responsable pénalement que de son propre fait ». Ainsi,toute infraction n’a de sens
que si elle peut être imputée à une ou plusieurs personnes, que cette personne soit
majeure ou mineure, c’est-à-dire une personne qui n’a pas atteint l’âge de la majorité
légale, fixée à 18 ans.
Dans le système pénal moderne, la maîtrise de soi est une condition essentielle de la
responsabilité. Cette maîtrise de soi implique le discernement, c’est-à-dire l’aptitude à
distinguer le bien du mal. Cette exigence de discernement est la condition
d’imputabilité de l’infraction à l’individu, qui est un préalable à toute culpabilité donc
à toute responsabilité pénale. La condition dite d’imputabilité a pour effet de montrer
que l’agent n’est coupable, ainsi punissable, que s’il a compris et voulu son acte. Elle
a été exprimée par l’arrêt Laboube (Crim. 13 décembre 1956). En l’espèce, un enfant
de 6 ans en jouant a blessé un camarade à l'œil droit. Le père de l'enfant blessé a
manifesté son intention de se porter partie civile pour obtenir réparation du préjudice
causé à son fils. La Cour de cassation a affirmé que « toute infraction, même non
intentionnelle, suppose que son auteur ait agi avec intelligence et volonté ». Ainsi, il
découle de cette affirmation, l’exigence de discernement de l’auteur de l’infraction.
Cette exigence de conscience de la gravité de l’acte semble problématique dans la
mesure où par définition un enfant n’a pas la même faculté de discernement qu’un
adulte. Il est dans la phase de socialisation où justement il apprend à distinguer le bien
du mal.
C’est la raison pour laquelle le droit pénal fait de la minorité de l’auteur d’une
infraction, une cause d’atténuation de la responsabilité pénale. Cette excuse de
minorité est notamment formulée par l’article 122-8 du code pénal et son régime est
défini par l’ordonnance du 2 février 1945, qui constitue le texte fondateur du droit
pénal des mineurs. Ces textes posent le principe d’atténuation de la responsabilité
pénale des mineurs, obligatoire ou facultative suivant le cas des mineurs. Ils ont pour
effet de transformer la peine, qui en dehors de la sanction pénale qui sera en principe
atténuée, en mesures éducatives ou sanctions éducatives. La référence à l'imputabilité
est fondamentale dans l'appréciation de la responsabilité pénale du mineur,
responsabilité qui se détermine en fonction de la capacité de discernement du mineur
PBL : Dans quelle mesure le discernement peut-il être une cause d’imputabilité de
l’infraction à l’auteur mineur ?
· I. La minorité, une cause d’irresponsabilité pénale pour le mineur privé de discernement
· A. La réaffirmation du principe de responsabilité des mineurs assorti de l’exigence de
discernement
1) L’absence irréfragable d’irresponsabilité du mineur

Avec le code de 1810, les mineurs poursuivis comparaissent devant la juridiction


pénale de droit commun, et les juges doivent rechercher s'ils ont agi avec
discernement. La responsabilité pénale du mineur est ainsi soumise à la question du
discernement, et lorsqu'il est établi que le mineur n'a pas agit avec discernement, le
juge prononce des mesures éducatives et non pénales. Mais la loi du 22 juillet 1912
supprime partiellement la notion du discernement, et consacre une présomption
absolue d’irresponsabilité pénale pour les mineurs de moins de 13 ans. C’est-à-dire
qu’aucune peine ne peut lui être appliquée, sauf éventuellement des mesures
éducatives. L’ordonnance du 2 février 1945 a pour innovation principale de
généraliser la présomption d’irresponsabilité pénale des mineurs. Tous les mineurs
bénéficiaient de cette irresponsabilité absolue, en principe, ils ne pouvaient pas faire
l’objet de sanctions pénales. En revanche, elle pouvait être écartée lorsque les
circonstances de l’espèce, ou la personnalité du mineur paraissaient l’exiger. La
présomption d’irresponsabilité pénale des mineurs devenait simple. Mais la loi du 9
septembre 2002 réaffirme très clairement le principe de responsabilité pénale des
mineurs capables de discernement. Il n’existe donc plus d’irresponsabilité irréfragable
des mineurs, ils peuvent être déclaré responsables, s’il est prouvé que le mineur a
compris et voulu son acte.
2) L’exigence de discernement souverainement appréciée par le juge

Il n’y a pas d’âge déterminé du discernement, en France, il appartient donc au juge de


caractériser souverainement, pour chaque mineur, l’existence du discernement. Il
appartient donc au juge de se demander, si au moment des faits, l’enfant était capable
de discerner le bien du mal, qu’il avait en fait atteint une certaine maturité, qui lui
donnait la lucidité ou le discernement suffisant pour ne pas commettre l’acte.
Cependant, cela devrait changer prochainement, puisque la Commission Varinard
chargée de réfléchir à la réforme de l’ordonnance du 2 février 1945, préconise de fixer
à 12 ans le seuil de la capacité pénale, c’est-à-dire l’âge où normalement l’enfant est
doué de discernement. Pour certains pénalistes, il serait possible de considérer que
passé l’âge de 12/13 ans, le discernement est normalement présent, à défaut cela
pourrait signifier que les facultés mentales du mineur ne sont pas suffisamment
développées et ainsi il relèverait de l’article 122-1 du code pénal. Il n’en reste pas
moins qu’actuellement le juge doit apprécier en l’espèce, la capacité à discerner le
bien du mal, du mineur délinquant. Pour que le mineur doit déclarer irresponsable de
ses actes, le juge doit démontrer que le mineur n’est pas encore doué de discernement,
et que par conséquent, il ne peut pas être puni pour un acte qu’il n’était pas capable de
dissocier du bien du mal.
B] L’irresponsabilité de l’infans doublement consacrée

L’exigence de discernement a d’une part été consacrée par la jurisprudence, et d’autre


part, par la loi du 9 septembre 2002.
1) Une découverte jurisprudentielle de l’irresponsabilité de l’infans

Cette exigence de discernement dans l’engagement de la responsabilité du mineur a


été soulevée par la jurisprudence, dans l’arrêt Laboube (Crim. 13 décembre 1956). En
l’occurrence, un enfant âgé de 6 ans avait grièvement blessé un camarade de jeu. Il
avait été poursuivi et condamné pour le délit de blessures involontaires à une mesure
de remise à sa famille. La Cour de cassation a, dans cette affaire, exprimé le fait que «
toute infraction suppose que son auteur ait agi avec intelligence et volonté ». Par
conséquent, il résulte que le mineur sans discernement, ne soit pas responsable
pénalement. Il ne semble donc pas possible d’imputer une infraction à un enfant en
bas âge ou même à un nourrisson. La jurisprudence a estimé que devait se poser la
question du discernement, et de ce fait la Cour de cassation a admis que la
responsabilité pénale du mineur suppose que l’acte soit compris et voulu. Ainsi, cet
arrêt de principe consacre le fait qu’un mineur non doué de discernement est
irresponsable pénalement.
2) Une consécration législative de l’irresponsabilité de l’infans

Cette jurisprudence a été consacrée par la loi du 9 septembre 2002 d’orientation et de


programmation pour la justice à l’article 122-8 du code pénal. En fait, il s’agit de
l’intégration dans le droit écrit de la jurisprudence Laboube. Cet article 122-8 qui régit
la responsabilité des mineurs a été réécrit, et prévoit désormais expressément le
principe de responsabilité pénale du mineur dès qu’il est doué de discernement, plus
précisément qu’il sache distinguer le bien du mal. Ainsi, cette loi affirme le principe
de responsabilité des mineurs en introduisant le discernement. Désormais, "Les
mineurs capables de discernement sont pénalement responsables des crimes, délits ou
contraventions dont ils ont été reconnus coupable", par conséquent le droit commun
de la responsabilité pénale s'applique aux mineurs délinquants si et seulement si le
mineur a été déclaré douer de discernement. Seuls les mineurs non discernants,
échappent au principe de responsabilité pénale, faute d’imputabilité. Cette loi
consacre donc la notion de discernement, reconnu par la jurisprudence auparavant. Le
discernement devient la notion déterminante de l’application de la responsabilité
pénale.
L’état d’immaturité que constitue en principe, l’enfance ou la minorité n’est donc pas
en soi une cause de non-imputabilité, il convient d’abord de prouver que le mineur a
agit en l’absence de discernement. Dans le cas où l’absence de discernement n’est pas
prouvée, le mineur bénéficiera quand même d’une atténuation de sa responsabilité
pénale.
II] La minorité, une cause d’atténuation de la responsabilité pénale pour le
mineur doué de discernement
Les mineurs qui s’avèrent être doués de discernement peuvent, en principe, bénéficier
de la minorité comme cause d’atténuation de la responsabilité pénale, cela en fonction
de leur âge précis. Cependant, on observe un durcissement sensible de l’excuse
atténuante de minorité.
A] Une modulation de l’excuse atténuante de minorité relative à l’âge du mineur
L’excuse atténuante de minorité se module en fonction de l’âge du mineur. On
remarque cette atténuation de responsabilité pénale des mineurs est obligatoire pour
les mineurs de moins de 16 ans, alors qu’elle n’est que facultative pour les mineurs de
plus de 16 ans.
1) Le principe obligatoire d’atténuation de responsabilité pénale des mineurs de moins 16 ans

On observe une souma diviso au sein de l’obligation d’atténuation de la responsabilité


pénale des mineurs de moins de 16 ans. Les mineurs de moins de 13 ans peuvent être
reconnus pénalement responsables, si le juge estimé qu’ils étaient doués de
discernement, mais le juge pénal ne pourra jamais prononcer une peine. Ils ne peuvent
faire l’objet que de mesures « de protection, d’assistance, de surveillance et
d’éducation appropriée » (article 2 alinéa 2 de l’ordonnance de 1945), et depuis 2002,
de sanctions éducatives à partir de l’âge de 10 ans. Quant aux mineurs de 13 à 16 ans,
peuvent être aussi reconnus responsables pénalement, à la même condition. Ils ne font
normalement, l’objet que de mesures éducatives, mais il est possible qu’ils fassent
l’objet de peine, en raison de l’espèce ou de la personnalité du mineur. Ils encourent
ainsi, les mêmes peines prévues pour les majeurs, mais bien sur avec l’atténuation du
à leur minorité. Par exemple, si le mineur est condamné à la réclusion criminelle à
perpétuité, sa durée doit être ramenée à 20 ans, pour le mineur de 16 ans. Ou bien
concernant une amende, elle ne peut dépasser 7500€ (article 20-3 de l’ordonnance).
2) Le principe facultatif d’atténuation de responsabilité pénale des mineurs de plus de 16 ans

Les mineurs de plus de 16 ans peuvent faire l’objet de condamnations pénales dans les
mêmes conditions que les mineurs de 13 à 16 ans (circonstances de l’espèce et
personnalité du mineur). En cas de crime, le mineur relève de la cour d’assises des
mineurs. La juridiction peut lui refuser le bénéfice de l’excuse de minorité, compte
tenu de l’espèce et de sa personnalité. Le Conseil constitutionnel a consacré
l’atténuation de la responsabilité pénale des mineurs et de la primauté de l’action
éducative (décision, 29 août 2002), mais par une décision du 3 mars 2007, à
l’occasion de l’examen de loi sur la prévention de la délinquance il a précisé que les
principes reconnus par les lois de la République en matière de justice des mineurs,
n’ont jamais conduit à consacrer la règle selon laquelle les sanctions devraient être
évitées au profit de mesures éducatives, mais que au contraire « les dispositions
originelles de l’ordonnance du 2 février 1945 n’écartaient pas la responsabilité pénale
des mineurs et n’excluaient pas des mesures telles que le placement, la surveillance, la
retenue ou pour les mineurs de plus de 13 ans la détention ». On peut donc remarquer
que de la part du Conseil constitutionnel, mais aussi du législateur, s’opère un
durcissement sensible de l’excuse atténuante de minorité.
B] Un durcissement sensible de l’excuse atténuante de minorité
On peut observer un durcissement sensible de l’excuse atténuante d’une part par les
lois récemment promulguées, et par une réforme annoncée.
1) L’apparition de limitations législatives de l’excuse atténuante de minorité

On remarque 2 lois qui ont légèrement forci le trait de l’excuse atténuante de


minorité. D’abord la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance a
introduit une nouvelle mesure éducative, la mesure d’action de jour pour faciliter
l’insertion professionnelle. Elle a aussi introduit 4 nouvelles sanctions ; l’exécution de
travaux scolaires, l’avertissement solennel, le placement dans une institution socio-
éducative et le placement en internant. Mais elle a en revanche, exprimé le caractère
exceptionnel de l’exclusion du bénéfice de l’excuse de minorité. Elle peut être exclue
lorsque les circonstances de l’espèce et la personnalité du mineur le justifient.
Cependant, lorsque le juge décide d’écarté l’excuse atténuante de minorité, la décision
doit être spécialement motivée. Malgré tout, l’infraction du mineur reste sanctionnée
par la justice pénale. La loi du 10 août 2007 renforçant la lutte contre la récidive des
majeurs et des mineurs, a réécrit l’article 20-2 de l’ordonnance de 1945 sur
l’atténuation de la responsabilité pénale du mineur. Si l’infraction effectuée par le
mineur est une 2ème récidive, l’excuse atténuante de minorité n’est pas appliquée.
Elle peut être rétablie par une décision spéciale et motivée du tribunal pour enfants.
2) L’exigence de discernement au cas par cas sans doute supprimée

L’une des critiques récurrentes du droit positif français est l’absence de fixation d’un
âge de la responsabilité pénale, dans la mesure où il n’est fait référence qu’à la notion
de discernement. Cette absence serait contraire aux dispositions de l’article 40-3 de la
Convention internationale des droits de l’enfant du 20 novembre 1989 qui impose «
d’établir un âge minimum au-dessous duquel les mineurs seront présumés n’avoir pas
la capacité d’enfreindre la loi pénale ». La Commission Varinard a été mise en place
pour réformer l’ordonnance de 1945, le 4 avril 2008. Elle a pour objectif, notamment,
de fixer cet âge minimum. Le rapport a été rendu le 3 décembre 2008, qui comprend
70 propositions dont l’élaboration d’un code de la justice pénale des mineurs, et la
fixation de la minorité pénale à 12 ans. Par conséquent, la notion de discernement
disparaitrait pour laisser place à une présomption d’irresponsabilité pénale du mineur
de moins de 12 ans. Le mineur de moins de 12 ans serait présumé ne pas être capable
de discernement, et celui de plus de 12 ans capable de discernement. Cette proposition
semble durcir la pénalité des mineurs entre 12 et 16 ans, car ils seront présumés
capables de discernement, alors qu’actuellement, la loi ne présume pas cette capacité,
c’est au juge de l’établir. Mais surtout, la commission préconise des sanctions plus
fermes et plus rapides, le terme de « mesure » laisserait place au terme de « sanction
».
 Dissertation : L’erreur inévitable sur le droit
L’erreur sur le droit est prévue par l’article 123-3 du Code pénal de la façon suivante :
« N’est pas pénalement responsable la personne qui justifie avoir cru, par une erreur
sur le droit qu’elle n’était pas en mesure d’éviter, pouvoir légitimement accomplir
l’acte ».
L’erreur sur le droit est une innovations majeurs du nouveau Code pénal, il n’existait
pas de disposition équivalente au sein de l’ancien Code pénal, même si la JP de
certaines juridictions de fond semblait l’admettre.
Une partie de la doctrine a regretté qu’à l’instar de l’erreur sur le droit, l’erreur sur le
fait n’ait pas été consacrée à l’occasion de la réforme.
A l’instar des autres causes d’atténuation ou d’irresponsabilité pénale, il appartient à
la personne poursuivie de démontrer que les différentes conditions de l’erreur sur le
droit sont réunies. L’article 122-3 Du Code pénal le précise d’ailleurs expressément
en indiquant que la personne doit justifier qu’elle a commis une erreur.
PBL : Lorsque l’auteur d’une infraction a agi sous l’empire d’une erreur, peut on
admettre que sa responsabilité soit écartée dès lors que sa volonté a été altérée ?
I. La disparition de la responsabilité en cas d’erreur inévitable sur le droit

A. La condition de l’erreur sur le droit

L’erreur peut porter sur n’importe quelle règle de droit, il peut s’agir d’un texte pénal
ou non. L’erreur sur le droit a notamment été retenue en raison de l’ignorance de
l’article 76 du Code civil, invoquée par l’inventeur d’un trésor qui se l’était
entièrement approprié, au lieu d’en remettre la moitié, comme le prévoit, cette
disposition, au propriétaire du terrain. Le plus fréquemment, l’erreur est susceptible
d’être invquée dans des matières techniques et complexes, dont la réglementation est
changeante et difficilement accessible.
Il en est ainsi en droit de l’urbanisme, de l’environnement ou du travail. La JP se
prononce relativement fréquemment en droit du travail. Toutefois, il paraît peu
probable que l’erreur sur le droit puisse être retenue concernant les infractions
naturelles, inhérentes à toute société organisée.
B. La condition de l’erreur inévitable

L’information erronée fournie par l’administration peut prendre plusieurs formes et


notamment une réponse écrite d’un ministre à une question parlementaire, une
réponse individuelle d’une collectivité locale ou encore un rescrit de l’administration
fiscale.
En dehors de ces cas, il faut, pour que l’erreur soit retenue, que le prévenu procède à
quelques vérifications, notamment en cas de renseignement téléphonique. L’erreur sur
le droit peut également être retenue dans l’hypothèse ou a règle méconnue a fait
l’objet d’une publicité renforcée. Certains textes d’incriminations renvoient à des
annexes comportant des spécifications techniques. Le défaut de publication de ces
annexes pourrait justifier l’erreur de droit.
II. Le maintien de la responsabilité en cas d’erreur évitable sur le droit

A. Le fondement du maintien de la responsabilité pénale

La consécration légale de l’erreur inévitable en 1994, n’a pas fait disparaitre la


présomption de connaissance de la loi : l’erreur évitable, qui est l’hypothèse la plus
fréquente en matière d’erreur sur le droit, reste indifférente en droit pénal français.
Son auteur sera déclaré responsable et la sanction encourue sera celle prévue par la loi
en dehors de toute erreur.
Par hypothèse, et en dehors d’un cas avéré de trouble psychique grave, l’auteur d’un
acte infractionnel qui invoque une erreur sur le droit déclarée évitable par les
juridictions pénales, possède la capacité de comprendre la portée de ses actes, leur
caractère infractionnel et adapter son comportement à cette perception d’illicéité.
C’est pourquoi, et à défaut de faits justificatifs ou d’une obligation d’agir, il aurait pu,
avec plus de diligences, mesurer la portée réelle de ses actes et en maitriser les
conséquences. Sa responsabilité pénale saurait donc légitimement disparaitre.
B. Une évolution souhaitable vers un aménagement de la sanction

Le caractère évitable de l’erreur justifie donc la responsabilité de l’agent, mais le droit


ne doit pas nier l’existence même de l’erreur.
Même à portée réduite, une évolution du droit pénal français semble souhaitable en
aménageant ainsi les conséquences pénales de cette responsabilité.
Au-delà de cette situation d’erreur évitable, l’imputabilité subjective et la
punissabilité de l’agent infractionnel disparaissent donc sous l’effet de vices
pathologiques. La punissabilité disparait également sous l’influence de causes
affectant la culpabilité subjective de cet agent.
·  Dissertation : l’ordre de la loi
L’idée de cette cause d’irresponsabilité est qu’une loi peut toujours déroger à une
autre loi, de même pour un règlement.
· Ainsi, un acte qui réunit les caractéristiques d’une infraction a priori peu tout à
fait, en réalité et dans des ctces particulières, respecter les injonctions ou la
permission législatives ou réglementaires.
· La justification idéologique tient de l’utilité sociale : les intérêts d’un individu
sont parfois moins importants que les intérêts du plus grand nombre. Ainsi, avant
l’abolition de la peine de mort, le bourreau n’était pas considéré comme pénalement
responsable d’assassinat, car il s’agissait non seulement sur ordre de la loi, mais dans
l’intérêt de la société. Une autre justification tient au libre arbitre. L’individu qui agit
sur ordre de la loi voit nécessairement son libre arbitre diminué et voir sa
responsabilité pénale affectée de ces circonstances particulières. L’ordre de la loi peut
être général ; explicite ou implicite.
· PBL : La responsabilité de l’auteur d’une infraction peut elle être légitiment
reconnue, si la commission de l’infraction est la conséquence d’un ordre de la loi ?
· · I. L’ordre comme injonction textuelle
· A. Une injonction légale
Un texte peut déroger à un autre. De la sorte, un texte peut autoriser ou ordonner de
commettre un acte normalement répréhensible.
Les textes de procédure pénale permettent d’utiliser des pouvoirs coercitifs contre les
personnes et les biens. Ainsi en est il de l’arrestation qui est constitutive de
l’infraction prévue par l’article 224-1 du Code pénal, mais qui est permise par l’article
73 du Code de Procédure pénale, dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant
puni d’une peine d’emprisonnement, au profit de toute personne et ce, pour en
appréhender l’auteur et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus
proche.
Il en est ainsi de la séquestration prévue par l’article 224-1 du Code pénal, mais
justifiée lorsqu’elle est décidée par les autorités compétentes et aux conditions
décrites, qu’il s’agisse d’une garde à vue, ou d’une détention provisoire.
B. Une injonction réglementaire

Il est certain qu’un règlement puisse venir déroger à un autre règlement prévoyant une
contravention. Ensuite la question est incertaine concernant la possibilité pour un
règlement de déroger à une loi. A priori, en raison de la hiérarchie des normes, cela
parait impossible sauf exception, à savoir notamment l’article 174 du décret du 20 mai
1903. A noter que le décret du 20 Mai 1903, a été abrogé et remplacé par une
disposition similaire à l’occasion de l’adoption de la loi du 3 Aout 2009 relative à la
gendarmerie.
II. Les limites de l’ordre de la loi

A. L’autorisation administrative

L’autorisation de l’administration semble ne pas pouvoir être retenue comme cause


d’irresponsabilité pénale. Il est bien évidemment de même concernant de simples
tolérances administratives comme par exemple s’agissant de la vente traditionnelle du
muguet sur la voie publique à l’occasion du 1er mai susceptible d’engendrer la
responsabilité pénale.
Elles sont toutefois inopérantes devant les tribunaux répressifs. Même si la solution se
heurte à des questions d’équité, elle ne souffre aucune critique, dans la mesure u la
tolérance administrative n’est intervenue nécessairement que postérieurement à la
commission de l’infraction.
B. Le mécanisme de justification

Si l’agent n’est pas soumis à l’autorité d’un supérieur hiérarchique, ou s’il est
intervenu de sa propre initiative sans commandement de son supérieur, l‘ordre de la
loi peut à lui seul entraîner l’irresponsabilité pénale de l’agent, à condition qu’il n’ait
pas dépassé les limites des pouvoirs que la loi lui a confiées.
Ainsi, le médecin qui déclare une maladie contagieuse, comme le lui ordonne la loi,
ne peut se voir reprocher une violation du secret professionnel.
·  Dissertation : Le commandement de l’autorité légitime
L’article 122-4 du Code pénal prévoit : « n’est pas pénalement responsable la
personne qui accomplit un acte commandé par l’autorité légitime, sauf si cet acte est
manifestement illégal »
Cette cause d’irresponsabilité est fondée sur le devoir d’obéissance.
L’autorité est entendue au sens strict d’une autorité publique. Donc, dans une
entreprise privée, l’ordre d’un supérieur n’est pas une cause d’irresponsabilité car il
ne s’agit pas du commandement d’une autorité légitime. Le problème du
commandement de l'autorité légitime naît lorsque l'ordre est illégal.
Traditionnellement, la jurisprudence distingue l'ordre simplement illégal (cela ne
saute pas aux yeux) de l'ordre manifestement illégal. C'est la théorie de l'apparence
dans le premier cas. L'exécutant bénéficiera d'une cause de justification, mais cette
cause disparaîtra dès lors que l'ordre sera manifestement illégal.
PBL : Peut on formuler une reproche pénal à celui qui a commis un acte commandé
par une autorité légitime ?
· I. L’irresponsabilité pénale de l’auteur
· A. L’existence d’une autorité
L’autorité légitime au sens de l’article 122-4 du Code pénal est une autorité publique,
civile ou militaire, c’est-à-dire investie de pouvoirs de puissance publique.
L’irresponsabilité ne saurait exister si le commandement émane d’une puissance
privée : père à enfant, employeur à employé.
L’autorité doit être légitime : cela signifie que le commandement doit avoir été donné
par une autorité compétente, régulièrement investie du pouvoir de donner de tels
ordres. Exceptionnellement, lorsqu’une autorité incompétente présente toutes les
apparences de la légitimité, l’irresponsabilité n’intervient que si les actes accomplis «
comportaient la stricte application des ordres reçus » à l’exclusion de toute initiative.
B. Un acte justifiable

L’article 122-4 du Code Pénal permet de retenir l’irresponsabilité de l’auteur d’une


infraction qui a exécuté un commandement émanant de l’autorité légitime. Ce fait
justificatif autonome par rapport à l’ordre de la loi ou du règlement peut être invoqué
pour toute infraction, à l’exception des crimes contre ‘humanité, ainsi que le prévoit
l’article 213-4 du Code pénal.
· II. La retenue de la responsabilité pénale de l’auteur
· A. Les hésitations doctrinales face à l’illégalité du commandement
Si le commandement est illégal, trois thèses différentes ont été proposées par la
doctrine :
· -Le système de l’obéissance passive : le subordonné qui ne fait qu’obéir est irresponsable
pénalement.
· -Le système des « baïonnettes intelligentes » : le subordonné doit apprécier la légalité des
ordres donnés
· -Un système transactionnel a été proposé ; l’obéissance dans la mesure ou ‘ordre n’est pas
manifestement illégal. Ce dernier système a pour mérites d’éviter des exactions rendues
possibles par le système d’obéissance passive, mais aussi de ne pas paralyser l’activité militaire,
comme le système des « baïonnettes intelligentes ».
· B. L’évolution législative en matière d’illégalité du commandement
Avant le Code pénal de 1994, il n’existait pas de règle générale en la matière .
Cependant, à propos de qq infractions déterminées, la loi pénale avait admis qu’un
commandement illégal puisse constituer une excuse absolutoire ou entrainer l’octroi
de circonstances atténuantes.
Depuis 1994, le Code pénal exclut toute irresponsabilité tirée du commandement de
l’autorité légitime lorsque ce commandement est illégal.
·  Dissertation : La légitime défense
Intro :
La légitime défense ferait partie des dispositions de droit pénal naturel, dans la mesure
ou elle se retrouverait à toutes les époques et dans toutes les sociétés, mais à des
conditions qui diffèrent sensiblement.
Le droit intermédiaire a rétabli la légitime défense, admissible que si elle était
absolument nécessaire. Le Code pénal napoléonien de 1810 avait consacré la légitime
défense.
La légitime défense est prévue par les articles 122-5et 122-6 DU Code pénal : « N’est
pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers
elle-même ou autrui, dans le même temps, un acte commandé par a nécessité de la
légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y’a disproportion entre les moyens
de défense employés et la gravité de l’atteinte ».
La légitime défense supprime non seulement la responsabilité pénale, mais également
la responsabilité civile, et ce même si le fondement utilisé pour engager cette dernière
ne se fonde pas sur la faute, comme par exemple la garde de la chose.
Pbl : Sous quelles conditions le principe de la légitime défense peut être appliquée et
retenue par juges ?
· I. Les conditions fondamentales de la légitime défense
A. La nécessité d’une agression légitimante

Lorsqu’il s’agit d’une agression contre une personne : Il peut s’agir de la personne qui
riposte, qui est agressé ou d’une autre personne, et que la personne qui riposte veut
défendre. Et il pourra l’a défendre d’une agression physique ou morale ; la légitime
défense sera valable.
Lorsqu’il s’agit d’une agression contre les biens : la justification ne sera admise que si
l’atteinte aux biens étaient de nature correctionnelle ou criminelle.
Il faut pour se défendre légitimement, il faut que l’agression soit :
-injuste
· - actuelle ou imminente : Réaction après l’agression, c’est plus de la légitime défense, mais de
la vengeance, le fait de fabriquer un piège pour protéger ses biens n’est accepté seulement si le
piège est proportionné : Affaire Legras, CA Reims, 1978 : Transistor piégé pour tuer un voleur.
La légitimedéfense doit être vraisemblable, c’est-à-dire que le Bonus pater familias=
le bon père de famille placé dans la même situation se serait lui aussi cru attaquer et
aurait réagi de la même façon.
B. La nécessité d’une riposte légitimée

La légitime défense est nécessaire quand il n’y avait pas d’autres solutions, et la fuite
n’est pas considérée comme un choix par la jurisprudence, elle n’est pas érigée en
obligation légale.
La légitime défense est proportionnée quand la riposte est proportionnée à la gravité
de l’infraction qu’on pouvait légitimement craindre.
L’infraction commise en défense doit avoir été intentionnelle et c’est l’astuce de
l’affaire Legras : l avait dit que c’était intentionnelle, il n’était pas au tribunal
correctionnel, mais il est passé en Cour d’assise devant les jurés. Les jurés qui l’ont
acquitté grace au concept de légitime défense => Il n’ya pas de jurés devant le
tribunal correctionnel, et si il avait dit qu’il n’avait pas voulu tuer le voleur, il se serait
retrouver condamner pénalement pour homicide non intentionnelle.
II. La preuve de la légitime défense

A. La preuve de la légitime défense par la partie poursuivie

La légitime défense, au même titre que toutes les causes d’irresponsabilité pénale,
soulève des problèmes de preuve.
Selon l’article 122-5 du Code pénal : c’est a celui qui conteste la légitime défense,
c’est-à-dire la partie poursuivante, de démontrer que la défense est disproportionnée,
alors que dans le second cas c’est à celui qui invoque le fait justificatif de démontrer
qu’il y’a proportion.
C’est également ce que précise la circulaire générale présentant les nouvelles
dispositions du Code pénal : pour la défense des biens il appartient à la personne
poursuivie de démontrer que le principe de proportionnalité a été respecté, alors qu’en
matière de légitime défense des personnes c’est au ministère public de prouver que les
moyens de défense sont disproportionnés ».
B. La présomption de la légitime défense

L’article 122-6 DU Code pénal, prévoit deux catégories de présomption de légitime


défense :
· « Est présumé avoir agi en état de légitime défense celui qui accomplit l’acte :
· -pour repousser de nuit, l’entrée par effraction, violence ou ruse dans un lieu habité
· - pour se défendre contre les auteurs de vols ou de pillages exécutés avec violence ».
Seule la première hypothèse de présomption est assez fréquemment appliquée par la
JP comme en atteste une décision du 21 février 1996.
 Dissertation : L’état de nécessité
L’Etat de necessité est prévu par l’article 122-7 du Code pénal qui dispose : « N’est
pas pénalement responsable de la personne qui, face à un danger actuel ou imminent
qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la
sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y’a disproportion entre les moyens
employés et la gravité de la menace »
Il permet à une personne de commettre une infraction lorsque celle-ci est nécessaire
pour éviter la réalisation d’un dommage aussi grave ou plus grave que celui qui
résulterait de l’infraction.
L’état de nécessité supprime la R° pénale mais pas la R° civile. Cette solution est
surprenante dans la mesure ou, en principe, les faits justificatifs font disparaitre la R°
pénale et civile. Il est possible de relever qu’à l’époque de la décision non seulement
l’éat de nécessité n’existait pas dans le Code pénal, mais aussi qu’il était rattaché à
d’autres causes d’irresponsabilité pénale en JP.
PBL : Si l’état de necessité qu’implique le comportement de l’individu doit être ou
non exonérateur de sa responsabilité ?
I. L’existence d’un danger comme fait justificatif de l’état de nécessité

A. Les caractères objectifs du danger

L’objet du danger encouru, il doit constituer une menace pour un droit, un bien ou un
intérêt de l’agent ou d’autrui. On entend par là toute menace sérieuse aux droits d’une
personne physique ou morale, par ex lorsque la vie ou l’intégrité physique d’une
personne risque d’être compromises. Le danger peut aussi concerner un bien.
Le danger peut doit ensuite être actuel ou imminent : càd qui est sur le point de se
produire et que la commission d’une infraction va empêcher de se réaliser. Il s’agit
d’une appréciation personnelle de la situation.
Le danger constitutif de l’état de nécessité doit résulter d’un évènement précis ,
exceptionnel et imprévu. En aucun cas le danger ne doit être stable, ou durable,
Le péril doit être injuste : càd s’il n’est pas posé par la loi. Il doit être imprévisible :
l’agent ne doit pas s’être mis lui-même dans la situation de nécessité.
B. L’absence de faute antérieure comme caractère subjectif du danger

Selon la Jp dominante, le caractère nécessaire de l’infraction commise et son utilité


sociale disparaitraient lorsque l’état de nécessité a été crée par le comportement fautif
de l’agent lui-même : l’absence de faute antérieure génératrice de l’état de nécessité
serait une conséquence du caractère nécessaire que doit présenter l’infraction pour
être justifiée. Cette condition exigée en JP sous l’empire du Code de 1810 l’est encore
aujourd’hui, elle se retrouve expressément exprimée dans certaines législations
étrangères.
II. La justification de l’acte de nécessité

A. Un acte necessaire

La commission de l’infraction doit être nécessaire à la sauvegarde de la personne ou


du bien. Tel semble être le cas du vol de documents dans une netreprise afin de se
défendre dans un litige prud’homal. La nécessité a été retenue dans l hypothèse d’une
persnne ayant tué à coups de baton un lapin échappé de son parc pour protéger ses
légumes.
En revanche, la nécessité n’est pas retenue concernant les infractions en matière de
stationnement à Paris. A ce titre, des prévenus ont invoqué la carence des pouvoirs
publics en matière de stationnement, qui générerait un état de nécessité pour es
automobilistes contraints d’enfreindre la loi ou les règlements en stationnant à des
emplacements interdits, faute de places disponibles.
B. Un acte proportionnel

L’acte devrait être proportionnel ; et doit permettre de sauver un intérêt au moins


équivalent à celui sacrifié => JP : affaire Radeau de la Méduse 1816 : avec des
naufragés qui avaient dû se ranger entre eux pour pouvoir survivre.
Ainsi que dans l’hypothèse de la détention de pieds et de pousses de cannabis destinés
à la consommation de tisanes par un paraplégique souffrant constamment.
·  Dissertation: La contrainte
article 122 indice 2 du CP Cette cause subjective est posée à l’qui prévoit : « n’est pas
pénalement responsable, la personne qui a agi sous l’empire d’une force ou d’une
contrainte à laquelle elle n’a pu résister ».
L’ancien CP connaissait cette condition mais le nouveau texte fait référence à la force
et à la contrainte et permet d’introduire une distinction que l’on retiendra entre la
contrainte physique et morale.
Plus simplement dans les deux cas, la commission de l’infraction résulte d’un cas de
force majeure.
La contrainte entraine l’abolition de la volonté de commettre une infraction.
L’auteur est obligé par une cause extérieure lui étant imposée, imprévisible, et
irrésistible.
L’extériorité n’est exigée que pour la contrainte morale. Dans tous ls cas on retiendra
que la JP privilégie une interprétation très restrictive de cette cause subjective.
PBL: Dans quel cas est aboli la volonté de commettre une infraction sur le terrain de
la contrainte ?

I. Origine de la force contraignante


A. La contrainte physique
Lorsqu’elle s’exerce sur le corps de l’auteur des faits.
La volonté a été abolie par une cause d’ordre physique à laquelle il était impossible
humainement de résister.
Elle peut procéder :
·  d’un fait de la nature : Est exonéré le propriétaire d’un mur, qui s’est écroulé sur la voie
publique sous l’effet de pluies torrentielles, Crim, 28 juillet 1981. Idem concernant l’auteur d’un
accident de la route qui a glissé sur une plaque de verglas apparue soudainement. Crim 27 février
1968. N’est pas constitutive d’une contrainte, l’existence d’une flaque d’eau sur la route à la suite
d’un orage d’une exceptionnelle violence : Crim,14 octobre 1975.
·  d’un fait de l’homme : la force majeure peut résulter :
·  du fait d’un tiers : c’est le cas du gardien de prison qui, pris en otage, doit ouvrir les portes
pour permettre l’évasion des détenus. Dans le même sens, l’individu déshabillé de force en public
n’est pas responsable du délit d’exhibition sexuelle, pas plus que le coureur cycliste, qui, pris dans
la trajectoire du peloton renverse un policier qui décède.
·  du fait du Prince : lorsque l’ordre émane de l’autorité publique, à ce titre une personne
peut être relaxée, pour délit de désertion, car elle na pas pu se rendre à la convocation de
l’autorité mili car elle était en détention.
·  d’un fait des animaux : de plus e plus rare, vieille illustration JPtielle ayant
décidé que le délit de pâturage n’est pas constitué lorsque le troupeau se trouve sur le
terrain d’autrui, suite à l’attaque d’un loup.
La contrainte physique pouvait relever d’une cause interne à l’agent ?
Ce qui implique donc de supprimer la condition d’extériorité, condition de la force
majeure.
La JP pénale a reconnu un effet exonératoire à la contrainte physique interne.
La contrainte endogène et non plus exogène, doit avoir entrainé l’abolition totale
de la volonté de l’agent conduisant celui-ci à commettre l’infraction.
Dans ce sens, a pu être relaxé, le conducteur qui a perdu le contrôle de son véhicule à
la suite d’un malaise subi et brutal. Douai, CA 24 octobre 2000. Le voyageur en
infraction à la police des transports, qui a dépassé la gare prévue par son billet est
exonéré de sa R car il s’était endormir à cause d’une grande fatigue : Crim, 19 octobre
1922.
B. La contrainte morale
Lorsque la pression qui est exercée souvent par un tiers, sur la volonté de l’agent, le
prive totalement de sa volonté :
·  Cause externe fait d’un tiers .Elle n’est pas très éloignée de la violence (vice du
consentement en droit civil). A savoir qu’une pression extérieure exercée su l’agent va le
déterminer à commettre une infraction qu’il ne désire pas effectuer. Les magistrats vérifient le
caractère irrésistible de la contrainte : elle doit avoir aboli totalement la liberté de l’agent. La
règle est constante et fréquemment rappelée par la JP. En effet la contrainte morale suppose une
contrainte « irrésistible dominant la volonté de celui qui l’ a subie et ne lui laissant pas la faculté
d’agir autrement qu’il a agi » => Attendu de principe de la chambre Crim, 11juin 1926. Des
menaces de mort ont pu être qualifiées de contrainte morale et entrainées l’irresponsabilité de
l’auteur de l’infraction, lorsqu’elles s’adressent directement à lui ou à ses proches. Cas d’un
individu ayant hébergé une quarantaine de rebelles armés, et qui a été relaxé du délit du recel
des malfaiteurs : Crim, 26 février 1959. Mais on ne retiendra pas la contrainte si, dans les mêmes
circonstances, l’individu avait la possibilité d’avertir les forces de police.
Affaire Boixo, Crim 28 décembre 1900.
·  Cause interne : passion ou émotion de l’agent. Concernant la contrainte morale interne elle
ne constitue pas une cause d’impunité. Celle-ci procède de la passion, des émotions, des
convictions. Auxquels ont doit résister. Une femme ne peut s’exonérer de sa R lorsque sous l’effet
de l’émotion provoquée par la menace de la retraite de son mari, elle écrit des lettres d’injure au
ministres, au Proc’ de la Rép et au juge d’instruction.
II. Les conditions d’exonération de l’individu contraint
A. La condition légale d’irrestibilité
L’évènement doit être irrésistible, c’est à dire qu’il doit ôter à l’individu toute
possibilité de choix.
Ce caractère est apprécié très sévèrement par les tribunaux.
Exemples :
·  L’individu poursuivi pour infraction à un arrêté d’expulsion est condamné alors qu’il avait
été refoulé par tous les pays limitrophes au motif qu’il aurait pu tenté d’aller vers une autre
destination : Crim 8 février 1936, Affaire Rozoff
·  Des personnes donnent asile à des brigands corses, en cédant à leurs menaces, alors
qu’elles auraient du avertir la police : Crim, 28 décembre 1900.
La sévérité au regard de l’interprétation s’accroit car la JP privilégie, en plus, une
interprétation in abstracto en se référant au bon père de famille plutôt que de tenir
compte des facultés particulières de l’agent.
La doctrine critique cette position et fait valoir que le texte de l’article 122 indice 2,
en faisant référence à LA personne et à la force à laquelle ELLE n’a pu résisté, la JP
devrait retenir une interprétation in concreto de l’irrésistibilité.
B. La condition jurisprudentiel d’imprévisibilité
Il faut que l’agent soit dans l’impossibilité absolue de prévoir l’évènement.
La JP retient en outre, l’exigence d’une absence d’une faute antérieure au délit.
La contrainte, pour constituer une cause d’impunité, ne doit pas avoir été précédée
d’une faute de l’agent.
Exemple :
·  N’est pas exonéré celui qui, volontairement, se plonge dans un état d’ivresse au cours
duquel il commet des infractions
·  Idem pour celui qui cause un accident de circulation du à une défaillance mécanique
procédant d’un défaut d’entretien de son véhicule
·  Idem pour celui qui cause un accident en raison d’un malaise qu’il aurait du prévoir se
sachant physiquement défaillant.
En effet, pour la JP l’auteur du délit « ne peut arguer d’un cas de force majeure pour
tenter de s’exonérer de sa responsabilité dès lors qu’antérieurement, il a commis une
faute étant dans la réalité génératrice de ladite force majeure ».
Un fait extérieur
Cette condition renvoie au fait que l’évènement doit procéder d’une cause
extérieure au sujet.
En matière civile on regarde surtout sur la responsabilité du fait des choses.
En matière pénale, cette condition n’est requise que pour la contrainte morale.
Dissertation : la complicité :
Le complice est différent du coauteur :
le coauteur est celui qui participe a la réalisation de l’acte matériel ex : braqueur dans
un groupe de braqueur.
Le complice est celui qui participe à la commission de l’infraction mais pas un acte
distinct de l’acte matériel, qu’on appelle acte de complicité.
Pbl : Dans quelle mesure la distinction auteur-complice a conservé sa pertinence ?
I. La caractérisation des éléments constitutifs de la complicité
A. La nécessité d’un acte principal punissable

Pour que l’acte principal soit punissable, il faut qu’il porte sur : un fait incriminée et
que l’infraction soit tentée ou consommée.
-Un fait incriminé : Affaire 26 Avril 1988 : affaire suicide « mode d’emploi », qui a
été poursuivi pour incitation au suicide, puisque de nombreux jeunes se sont suicidés
en utilisant les conseils.
-L’infraction tentée ou consommée : 25 Octobre 1962 : affaire Schieb et Lacour : Des
auteurs qui avaient fait mandat à des tueurs pour assassiner quequ’un, mais les tueurs
n’avaient pas tenté ou consommer l’infraction et les auteurs n’étaient pas inquiétés car
il n’y avait pas de fait principal. Mais il s’agit maintenant d’une infraction autonome
de mandat criminel prévu à l’article 221-5 du Code pénal.
B. Une participation à l’acte principal par le complice nécessaire

Le complice va devoir participer à l’acte principal matériellement et


intentionnellement :
Intentionnelle: L’agent doit savoir qu’il a participé à une infraction  mais la se pose
une question : Si il est complice alors que l’acte principal n’est pas celui auquel il
entendait s’associer ?
C’est le cas de la complicité non voulue. D’où l’arrêt du 15 janvier 1955 : affaire
nicolai : le complice n’est pas punissable si l’acte principal est complètement différent
de celui auquel il entendait s’associer.
Le complice est responsable est responsable des circonstannces aggravantes, même
non prévues et non voulues et responsable de l’acte principal punissable même si
l’aide qu’il a fourni n’a été pas utilisé par l’auteur.
Matérielle : La participation matérielle est constitué si il s’agit d’un acte positif et
antérieur au concomittant et si le mode de participation est prévu par le Code pénal à
l’article 121-7u Code pénal.
· -Acte positif : il n’y a pas de compliciité par abstention ;la complicité suppose un acte positif
sauf les cas qui sont érigés en infraction autonome comme omission de porter secours à
personne en péril ou si la fonction de l’agent l’obligeait à agir : ex : si il était gardien de nuit.
· -Acte antérieur au concomittant à l’acte principal mais il peut y’avoir complicité si l’aide
même postérieur était prévu avant l’infraction. Ex : chauffeur de voiture qui aide les braqueurs à
s’enfuir.
· -Il faut que les modes de participation à l’infraction soit une cause de complicité qui est prévu
par le Code pénal à l’article 121-7 du Code pénal ou il est retenue les 3 modes de participation
qu’il prévoit c’est-à-dire : la provocation+ l’instruction + aide ou assistance+ a été rajouté
l’enregistrement d’images de l’article 223-3
La provocation ne peut pas êre un simple conseil, et elle doit être suivie d’une
infraction tentée ou consommée.
Les instructions sont des indications précises, qui facilitent la commission de
l’infraction : ex : habitude victime ou plan bijouterie.
Aide ou assistance : ex : le chaufeur , fournisseurs d’outils.
L’enregistrement d’images de violences volontaires ou de viols : il y’a complicité ,
sauf si c’est pour informer le public ou servir de preuve en justice.
II. Caractérisation des éléments de la répression de la culpabilité
A. La mesure de la peine en fonction de la mesure de l’infraction principale

Il y’a des cas particuliers , ou une personne peut se retrouver complice d’un auteur
impuni. L’auteur peut être impuni si il décède, si il bénéficie d’une amnistie
personnelle, ou si il agit sous l’empire d’un trouble mental, et à ce moment, seul le
complice incriminé.
Un autre cas, tel que si la complicité n’est incriminée que lorsque l’infraction
principale est punissable, cela ne signifie pas que cette infraction doit être
effectivement punie. En effet, l’infraction principale doit être punissable. Or ce n’est
pas le cas si elle est prescrite, si elle fait l’objet d’une amnistie oou même s’il existe
une cause d’irresponsabilité pénale.
B. Caractère punissable de l’infraction principale

Le complice sera puni comme l’auteur : article 121-6 du Code pénal.


C’est le système de la criminalité d’empreint. Il va falloir distingué la complicité tenté
et la complicité consommé.
· -Pour ce qui est de la tentative de complicité : si l’infraction n’était ni tenté ni consommé,
alors pas de tentative de complicité.
· -Pour ce qui est de la complicité consommé : d’après l’article 121-6 du Code pénal : si le
complice est condamné comme auteur , mais il va falloir regarder les circonstances aggravantes,
selon que la circonstance aggravante soit réelle, personnelle ou mixtes.
Les circonstances aggravantes réelles sont celles qui s’attachent de manière objective
à l’infraction : exemple : utilisation d’une arme.
Les circonstances personnelles : ce sont des aggravations propre à la personne
poursuivie : ex : statut de récidivistes.
Les circonstances mixte : ex : le paricide qui tient à la fois à la personne poursuivie et
à l’acte. Le complice est puni comme auteur, donc dans le cas d’un paricide, le
complice sera seulement passible d’un meurtre simple.
 Dissertation : La coaction
La coaction, notion jp, s’entend de la commission d’une infraction par plusieurs
protagonistes : ils ont commis ensemble l’ensemble des éléments constitutifs de
l’infraction , à la différence de la complicité ou le complice n’a commis qu’une partie
de l’infraction. Cela se vérifie en d’absence d’entente préalable entre les divers
participants à une même infraction.
On considère qu’il y’a autant d’auteurs ou de coauteurs que de participants, par
exemple pour une infraction commise par des manifestants.
PBL : Comment parvenir à la juste qualification de la qualité de l’auteur quand les
frontières entre coaction et complicité apparaissent parfois poreuses ?
I. Complicité face à la coaction, une hésitante distinction

· A. Les hésitations de la doctrine


Selon le critère subjectif : l’aspect déterminant est l’état d’esprit de ‘intervenant.
L’auteur est celui qui a voulu accomplir l’infraction, le complice est celui qui a voulu
s’associer à l’infraction commise par autrui. Ce critère est intellectuellement
satisfaisant, toutefois, il suppose de connaitre l’état d’esprit des différents
intervenants, ce qui est particulièrement malaisé.
Le critère objectif se fonde sur la causalité. L’auteur a joué le rôle causal déterminant
dans la réalisation de l’infraction, ne laissant au complice qu’un rôle accessoire. Le
droit positif s’est inspiré de cette théorie se fondant sur l’analyse de la structure «
juridico-matérielle des différents agissements individuels ».
De la sorte, la coaction réside dans le fait de commettre, à plusieurs, une même
infraction. Chaque coauteur commettant l’ensemble des éléments constitutifs de
l’infraction. En revanche, le complice commet des actes distincts de ceux de l’auteur
de l’infraction : des actes de complicité.
B. Une complémentarité de notions indépendantes

L’élément matériel de la complicité doit être un acte positif, causa, antérieur ou


concomittant à l’infraction. La coaction quand à elle ne peut être engagée que si tous
les éléments constitutifs de l’infraction sont réunis sur la tête de chaque auteur .
Inversement, lorsqu’on ne peut poursuivre une personne comme complice, car une
des conditions manque, on peut la poursuivre comme coauteur. Ainsi il y’a une
complémentarité des ntions. Par ailleurs la coaction pourra être mobilisée plus
facilement dans l’hypothèse de la contravention puisque le complice d’une
contravention peut difficilement être poursuivi.
Ainsi les notions de complicité et de coaction se complètent et répondent à des
critères précis, qui semblent cependant moins clairs dans certains cas.
II. La dénaturation traditionnelle de la complicité par l’opportunisme jurisprudentielle

A. L’assimilation correspective du complice et de l’auteur

La jp de la ch criminelle du 13 juin 1972, n’est pas la seule à avoir ouvert une brèche
dans a distinction complicité et coaction ou en tout cas à avoir montré les limites de la
distinction. En effet, une jp ancienne du 24/08/1827, parle de « coactivité
correspective » dans le cas u une personne assistant l’auteur dans la consommation de
l’infraction coopère nècessaireemnt à la perpétration de l’infraction comme auteur.
Cette jp qui semble assez isolée ne sème pas moins le doute dans la différence entre
complicité et coaction.
Par ailleurs, la jp rejette les hypothèses de complicité, ainsi que la tentative de
complicité.
La différence entre coaction et complicité semble assise, bien que les limites des deux
notions apparaissent d’hypothèses complexes. Plus encore, la remise en question de
ces deux notions qui se ressemblent de plus en plus semble envisagée.
B. L’assimilation du complice au coauteur

C’est surtout à des fins répressives que la jp dénature les règles traditionnelles de la
complicité en assimilant le complice au coauteur.
Ainsi la jp a considéré que le provocateur était l’auteur de l’infraction en se plaçant
sur le terrain de la notion d’auteur moral. Par ailleurs , la pratique a considéré que
lorsque el complice a eu run rôle déterminant, et s’il existe entre les intervenants une
simultanéité d’action et une assistance réciproque, le complice devient coauteur.
Parfois c’est pour étendre le champ de la répression que le complice est qualifié de
coauteur. Tel est le cas en cas de contravention pour laquelle la complicité n’était
admise, sous l’empire de l’ancien code pénal, que de façon très exceptionnelle.
·  Dissertation : la responsabilité pénale des personnes morales
L’instauration de la responsabilité pénale des personnes morales est l’innovation
essentielle du nouveau Code pénal.
Il est parfois enseigné que l’idée de prévoir la Responsabilité des personnes morales a
été confortée par la catastrophe de la gare de Lyon. Finalement, ces décisions n’ont fat
que contribuer à renforcer le sentiment de frustration dans l’opinion publique. C’est le
fameux « syndrome du lampiste » qui contribue à condamner la dernière personne
physique étant intervenu avant la manifestation du dommage et non la personne
morale, véritable responsable.
La responsabilité pénale des personnes morales, instaurée par le nouveau code pénal,
a été progressivement étendue et repose sur des éléments spécifiques.
PBL : Comment le régime de la responsabilité pénale des personnes morales s’est
progressivement renforcé depuis sa création ?
· I. Une étendue progressive du régime juridique de la responsabilité pénale des personnes
morales
A. L’existence d’une personne morale

L’article 121-2 ne vise que les personnes morales notion essentiellement juridique et
non pas à la différence d’autres Etats étrangers, les groupements, notion plus
économiques.
L’Etat est la seule personne morale ne pouvant pas etre déclarée responsable
pénalement.
Les groupements dépourvus de la personnalité juridique ne sont pas R° pénalement.
Ainsi les socétés crées de fait et les sociétés en participation sont irresponsables
pénalement car elles sont dépourvues de la personnalité juridique.
L’infraction doit avoir été commise pour el compte de la personne morale pour que la
responsabilité pénale de celle-ci puisse être engagée.
Cette dernière ne peut donc pas être engagée si l’organe ou représentant a agi dans
son intérêt personnel ou encore si la personne morale en est la victime.
La responsabilité est engagée si l’organe ou le représentant a agi au nom et dans
l’intérêt de celle-ci.
Tel est le cas si ‘infraction a généré un profit, qu’il s’agisse d’un gain obtenu ou d’une
perte évitée.
B. L’existence d’une infraction

C’est seulement si l’infraction est commise par un organe ou représentant qu’elle


pourra ensuite être imputée à la personne morale. Ainsi, des agents de la SNCF ne
peuvent par leurs agissements, engager la responsabilité pénale de celle-ci.
Les organes de droit sont désignés par la loi ou par les statuts de la personne morale
concernée.
S’agissant des organes de fait, une juridiction a tranché la question vivement débattue
en doctrine en considérant qu’une personne morale est pénalement responsable pour
les agissements de son dirigeant de fait.
Les termes de représentant et d’organe paraissent redondants, dans la mesure ou
l’organe représente le plus souvent la personne morale.
Dans certaines hypothèses, le représentant d’une personne morale n’en est pas un
organe. La personne désignée par la loi pour assurer la gestion de l’entreprise en est
un représentant.
II. La spécificité de la responsabilité pénale des personnes morales

A. La contestation de la responsabilité pénale des personnes morales

Beaucoup pensent que c’est un droit artificiel qui dénature le droit pénal, ainsi on a
deux conceptions de la doctrine :
Arguments favorables : Le Conseil constitutionnel en 1954 a déclaré qu’une personne
morale était une réelle personne juridique = argument juridique. Pour l’argument
politique criminelle : la criminalité s’est développé au XXème siècle au travers des
personnes morales, et donc il paraît naturel de pouvoir les punir aussi.
Arguments défavorables : La valeur profonde du droit pénal c’est d’être porteur d’une
éthique et pas que sanctionner l’imputabilité morale constituant l’infraction n’a plus
aucun sens dans le cadre de la responsabilité pénale des personnes morales. En plus, il
y’a un risque de masquer es vraies coupables physiques de l’infraction pénale. Ca
porte atteinte au principe de la responsabilité des peines : « nul ne peut être
pénalement Responsable que de son propre fait ».
B. Le régime de peine spécifique aux personnes morales

Elle concerne toutes les personnes morales sauf l’Etat, il y’aura Responsabilité pour
infraction commises par ces organes ou par ses représentants et qui ont agi pour le
compte de la personne morale.
Il y’a imputation automatique de l’infraction de la personne physique à la personne
morale.
Parfois, la faute simple suffit à engager la responsabilité pénale de la personne morale
là ou pour une personne physique il aurait fallu une faute intentionnelle.
Le tribunal compétent pour juger de la responsabilité pénale des personnes morale
sera : - le tribunal du lieu de l’infraction ou le tribunal du siège social de la société.
Sanction qu’encourt des personnes morales : contrôle judiciaire et interdiction
d’émettre des chèques d’une simple amende et dissolution.

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