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LES FAITS GENERATEURS :

LE FAIT PERSONNEL :
Section 1 : la notion de faute
Principe constitutionnel : toute faute dommageable oblige à réparation (Décision 22 octobre 1982, la
loi relative au développement des institutions représentatives du personnel.
Préliminaires : le principe d’unité des fautes civiles = les affects du délit et du quasi-délit sont
identiques. Le délit civil, c’est le fait de dommageable commis volontaire (art 1240) et le quasi-délit
de l’article 1242, c’est un acte dommageable non intentionnel, résultant d’une imprudence ou d’une
négligence même légère.
Pourquoi = c’est pour permettre l’indemnisation des victimes.
Sous-section 1 : l’élément légal de la faute ou le caractère général de l’élément légal
La violation d’une disposition expresse : soit une règle législative ou réglementaire= comportement
illicite
Le manquement à un devoir général non exprimé par un texte : la violation d’une obligation
préexistante. Méthode d’appréciation : la faute est contraire au standard. Le fait d’adopté un
comportement contraire à ce qu’aurait adopté une personne raisonnable. = « « le bon père de
famille » »
C’est l’élément objectif de la faute, un acte d’illicéité, apprécié in abstraction c-à-d comme devrait
avoir un comportement raisonnable.

L’abus de droit : Peut-il avoir faute dans l’exercice d’un droit.


L’abus de droit est le fait pour une personne, de commettre une faute par le dépassement dans
les limites de l’exercice d’un droit qui lui est conféré, soit le détournant de sa finalité, soit dans le
but de nuire à autrui.
La théorie de l’abus de droit est fondée sur l’idée selon laquelle les droits et libertés ne sont pas
absolues, ils doivent exercés dans le respect des intérêts d’autrui et de l’ordre public. Donc une
exception à l’autonomie de la volonté selon laquelle les individus sont libres de disposer de nos droits
comme le vouloir comme bon leur ensemble.
La théorie juridique relatives l’abus de droit : Planiol : l’abus est logomachie est logomachie, le droit
s’arrête là où commence l’abus = s’il y a un abus de droit, c’est qu’il n’y a pas de droit. L’acte ne peut
pas contraire à la fois conforme et contraire au droit.
Cette théorie est critiquée par Josserand qui pense les droits ne sont pas accordés aux individus pour
leur permettre de satisfaire des intérêts égoïstes, les droits même les plus individualiste ont une
fonction sociale.
La jurisprudence n’a pas repris aucune de ces théories. L’arrêt Clément Bayard, 3 août 1915= certains
droits sont insusceptibles d’abus(discrétionnaires) et d’autre droit sont susceptibles.
Sous-section 2 : l’élément matériel

 La faute de commission : tout fait positif fautif =


 La faute d’omission : = l’abstention
L’abstention dans l’action : consiste à ne pas accomplir un acte au cours de la
faute. Donc l’acte d’abstention se situe dans une série d’actes positif avec lesquels il fait
corps. Dans l’arrêt Branly, 27 février 1951, « « la faute prévue par les articles 1382 et
1383 peut consister aussi bien une abstention que dans un acte actif » »
L’abstention pure et simple : c’est ne pas avoir agi du tout. L’abstention ne se
rattache à aucune activité de l’auteur du dommage. En présence d’une obligation légale d’agir pas
de difficulté = ex la non-assistance à une personne en danger. Mais l’absence d’une telle obligation, la
JP admet la faute par omission pure et simple, mais aussi réglementaire voire d’usage. = une attitude
passive de l’auteur
Sous-section 3 : l’élément moral
 La définition de l’élément moral ou l’élément subjectif
C’est l’imputabilité de la faute à l’auteur. Imputer une faute, c’est reprocher.
 La disparition de l’élément moral
1/ la responsabilité des personnes morales : avant ça n’existe pas car les articles 1240 et 1241
du code civil parlait des hommes alors que la Pm n’est pas un homme mais cette règle a été
infléchis. Désormais elles sont responsables
2/ Les êtres sans conscience : la faute objective avant c’était la faute subjective

-Les déments : Au 19éme siècle, le principe l’impossibilité de retenir la R des personnes atteintes
d’un trouble mental. Le responsable doit avoir conscience de la portée de ses actes. Même l’élément
légal et celui matériel sont constitué, ce dernier ne pouvait pas être responsable.
Mais l’ancien 489-2, nouveau article 414-3 du code civil met fin à ce principe. Les conditions = être
dans un état de trouble mental, ça peut concerner un mineur qu’un majeur. Mais la JP refuse de
l’entendre aux personnes ayant perdu connaissance. Cela est du à la facilité pour les victimes d’obtenir
une indemnisation pour les dommages causés par les personnes ayant des troubles mentaux.

-L’infans :
L’arrêt fondateur : arrêt Lemaire et Derguini du 9 mai 1984 = l’apparition de la faute objective.
La difficulté se situe dans l’appréciation de la faute : = une appréciation abstraite, c-à-d, la faute de
l’infans ne doit être appréciée non par rapport au comportement d’un autre enfant du même âge mais
au regard du modèle abstrait « « d’une personne raisonnable » » ancien « « un bon père de famille » ».
Cette position de la Cour de cassation est critiquée par la doctrine qui pensait que la faute devait être
apprécié par rapport à un modelé de référence d’un enfant de son âge. = L’arrêt du 28 février
1996 de la 2éme chambre civile de la Cour de cassation confirme cette solution, elle opte pour une
appréciation abstracto contrairement aux juges du fond qui ont opté une appréciation in concreto la
faute de l’enfant.
L’article 1240 et 1241 de la reforme sénatoriale prévoit la reprise de la définition de la faute
objective telle que définie par la JP.
 La variété de l’élément moral : les degrés de gravité de la faute

-Négligence, imprudence et faute simple : la faute simple est une faute non intentionnelle. Il n’est
pas exigé une intention de nuire, de volonté tournée vers la production du dommage. La faute peut être
légère = quasi-délit = imprudence ou négligence. La faute simple, d’imprudence s’apprécie in
abstracto
-La faute non intentionnelle et faute intentionnelle
La faute intentionnelle manifeste la volonté de son auteur de produire les conséquences dommageables
de son fait. L’auteur est animé d’une intention de causer un préjudice à autrui. Mais en cas de faute
intentionnelle, l’assureur ne prend pas en charge l’indemnisation = l’article 113-1 al 2 du code des
assurances.

-La faute inexcusable : elle suppose chez son auteur la conscience du danger, bien qu’il ne nait pas
voulu le dommage = la faute impardonnable. Mais chaque branche du Droit définit la faute
inexcusable
Section 2 : La négation de la faute = la faute est justifiée
§1 : les circonstances extérieures :
-L’ordre ou permission de la loi = le fait fautif a été imposé par une disposition légale. Même si on a
violé une norme = on ne va pas être responsable
-L’état de nécessité : définie comme l’état d’une personne qui ne peut sauvegarder ses intérêts
légitimes ou ceux d’autrui qu’en commettant une faute délictuelle
§2 : l’attitude de la victime
-La légitime de la défense : originaire du droit pénal, on considère que l’auteur d’un dommage n’est
pas fautif si compte tenu des circonstances il ne pouvait agir autrement pour se défendre. Il faut que
l’attaque soit injuste et proportionnée à l’attaque.
-Le consentement de la victime : il peut constituer une justification qui disparait la faute si la victime
a consenti ce qu’on apporte atteinte à un de ses biens. Mais pour le consentement à une atteinte de son
intégrité physique, la JP prévoit qu’il peut avoir une faute mais il y aura tout de même une exonération
partielle grâce à la faute de la victime.

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