Vous êtes sur la page 1sur 17

SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R.

YASSIL/ S2

Suite
Partie I - Objet du droit pénal – L’infraction

Partie II - Sujets du droit pénal : la responsabilité pénale


Même si le fait incriminé, l’intention, le texte sont réuni, mais certaines
conditions propres à la personne de l’auteur et relatives à son aptitude
à rendre compte de ses acte doivent être recherchées avant l’application
de la sanction. L’imputabilité de l’infraction à un auteur, co-auteur et
complice (personne physique ou morale) nécessite le respect de
certaines règles : la présence de causes objectives ou subjectives
d’irresponsabilité ou d’atténuation de la responsabilité pénale

Ch1- La responsabilité pénale

La personne physique est le concept approprié pour l’incrimination


pénale : il a commis un délit, il est sanctionné par une peine
d’emprisonnement ; quid de la personne morale, est-elle incriminée et
partant sanctionnée ?

A. Les personnes physiques responsable


pénalement
(Le libre arbitre humain)
Qu’il soit seul ou plusieurs, les auteurs d’une violation de normes
pénales sont punis en fonction de la sanction prévues par la loi. La
participation de plusieurs individus à la réalisation de l’infraction a une

1
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

incidence sur la responsabilité pénale (la qualification de l’infraction


peut changer de voies de fait à une association de malfaiteurs).

L’auteur et le coauteur

Est celui qui commet ou tente de commettre le crime ou le délit. Ses propres
agissements ou omissions ; « en crime, il n’y a pas de garant (Loysel) »

Le principe de la responsabilité pénale (et non civile) personnelle : « nul n’est


responsable que de son propre fait »

≠ Responsabilité collective ?

≠ Responsabilité du fait d’autrui (la faute du dirigeant et délégation de pouvoir


comme source d’exonération).

Peut-on être jugé pour la même infraction deux fois ? « non bis in idem ».

Le coauteur est un participant dans la réalisation de l’élément matériel de


l’infraction (tous ceux qui, personnellement, ont pris part à l'exécution
matérielle de l'infraction).

Peut-on être considéré coauteur sans participer matériellement à la réalisation de


l’infraction ? oui, si la loi le prévoit (art. 304 CPM : rébellion).

Le complice
(L’auteur intellectuel)

« L’auteur et le complice sont cousus dans le même sac » : ►pour l’infraction


mais pas pour la sanction (décès de l’auteur, son irresponsabilité, immunité
familiale).

Le principe de l’emprunt de la criminalité !


2
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

Deux conditions :

- Un fait punissable
- Un acte de complicité

Est-ce que la complicité est punie dans la tentative ?

Qu’encours le complice comme sanction ?

Art. 129 CPM :


Sont considérés comme complices d'une infraction qualifiée crime ou délit ceux
qui, sans participation directe à cette infraction, ont :
1° Par dons, promesses, menaces, abus d'autorité ou de pouvoir, machinations
ou artifices coupables, provoqué à cette action ou donné des instructions pour
la commettre ;
2° Procuré des armes, des instruments ou tout autre moyen qui aura servi à
l'action sachant qu'ils devaient y servir ;
3° Avec connaissance, aidé ou assisté l'auteur ou les auteurs de l'action, dans les
faits qui l'ont préparée ou facilitée ;
4° En connaissance de leur conduite criminelle, habituellement fourni logement,
lieu de retraite ou de réunions à un ou plusieurs malfaiteurs exerçant des
brigandages ou des violences contre la sûreté de l'État, la paix publique, les
personnes ou les propriétés.

LE COMPLICE apporte à l’auteur :

- Une complicité par aide directe à la réalisation de l’infraction :


mais quid de la complicité de complicité/ de la complicité passive/
de la présomption de complicité/ de la complicité par abstention ?
- Une complicité par provocation (avec pression) : menace de
licenciement, promesse ou remise de somme d’argent : parfois
elle peut prendre le statut d’infraction autonome (ex. provocation
au suicide (art. 223) et mandat criminel (art.221) en Code pénal
français).
3
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

- Une complicité par instruction (sans pression) : donner


renseignement utile et précis (ex. adresse de maison à voler/ plan
d’évasion/ renseignement sur personne sujet à des menaces)

► Complicité praeter intentionnelle (vol simple qui change de


qualification avec le port d’arme cachée et inconnue du complice) ;

► Complicité pour délit intentionnel (exercice illégale de la médecine


par une employée du médecin complice).

B. Les personnes morales responsables


pénalement
(La personne morale emprunte
sa criminalité à son représentant)

Le Code pénal marocain prévoit plusieurs infractions qui peuvent être


commises par les personnes morales ; il prévoit également leur sanctions :
« Les personnes morales ne peuvent être condamnées qu'à des peines

pécuniaires et aux peines accessoires… » (Article 127 CPM).

Pour que la personne morale puisse être déclarée pénalement responsable,


deux conditions cumulatives doivent par conséquent être réunies :
▶ l’infraction a été commise par un organe ou un représentant de la
personne morale (par exemple, assemblée générale d’associés, conseil
d’administration, président du conseil d’administration, directeur général,
gérant, conseiller municipal).

4
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

Qu’en est-il de la gérance de fait ? La responsabilité peut être


retenue (Cass. crim. Fra., 15 juin 2016).

Quid des préposés ? - délégation de pouvoirs et responsabilité civile -

▶ l’infraction a été commise pour le compte de la personne morale,


c’est-à-dire qu’il est nécessaire que l’organe ou le
représentant ait agi dans l’intérêt matériel ou moral de la
personne morale.

►La responsabilité des personnes morales est bien une responsabilité


personnelle et non du fait d’autrui, la personne morale agissant par
l’intermédiaire de ses organes ou représentants.

Ex. cass. crim. Fra., Cour de cassation, criminelle, Chambre criminelle,


21 juin 2022, 20-86.857, Publié au bulletin :

« Les sociétés [2] et [1] ont formé un pourvoi contre l'arrêt de la cour d'appel de Paris, en date du 24
novembre 2020, qui, pour blessures involontaires, a condamné la première, à 20 000 euros
d'amende, la seconde, à 40 000 euros d'amende et qui, pour infractions à la réglementation sur
l'hygiène et la sécurité des travailleurs, a condamné la première à deux amendes de 5 000 euros, et
a prononcé sur les intérêts civils…

1°/ que la responsabilité pénale d'une personne morale ne peut être engagée qu'à la condition que soit
précisément identifié l'organe ou le représentant de la personne morale ayant commis l'infraction pour
le compte de celle-ci ; »…

5
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

Partie I - Objet du droit pénal – L’infraction

Partie II - Sujets du droit pénal : la responsabilité pénale


Même si le fait incriminé, l’intention et le texte sont réunis, mais
certaines conditions propres à la personne de l’auteur et relatives à son
aptitude à rendre compte de ses acte doivent être recherchées avant
l’application de la sanction. L’imputabilité de l’infraction à un auteur,
co-auteur et complice (personne physique ou morale) nécessite le
respect de certaines règles : la présence de causes objectives ou
subjectives d’irresponsabilité ou d’atténuation de la responsabilité
pénale

Ch1- La responsabilité pénale

La personne physique est le concept approprié pour l’incrimination


pénale : il a commis un délit, il est sanctionné par une peine
d’emprisonnement ; quid de la personne morale, est-elle incriminée et
partant sanctionnée ?

C. Les personnes physiques responsable


pénalement
(Le libre arbitre humain)
Qu’il soit seul ou plusieurs, les auteurs d’une violation de normes
pénales sont punis en fonction de la sanction prévues par la loi. La

6
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

participation de plusieurs individus à la réalisation de l’infraction a une


incidence sur la responsabilité pénale (la qualification de l’infraction
peut changer de voies de fait à une association de malfaiteurs).

L’auteur et le coauteur

Est celui qui commet ou tente de commettre le crime ou le délit. Ses propres
agissements ou omissions ; « en crime, il n’y a pas de garant (Loysel) »

Le principe de la responsabilité pénale (et non civile) personnelle : « nul n’est


responsable que de son propre fait »

≠ Responsabilité collective ?

≠ Responsabilité du fait d’autrui (la faute du dirigeant et délégation de pouvoir


comme source d’exonération).

Peut-on être jugé pour la même infraction deux fois ? « non bis in idem ».

Le coauteur est un participant dans la réalisation de l’élément matériel de


l’infraction (tous ceux qui, personnellement, ont pris part à l'exécution
matérielle de l'infraction).

Peut-on être considéré coauteur sans participer matériellement à la réalisation de


l’infraction ? oui, si la loi le prévoit (art. 304 CPM : rébellion).

Le complice
(L’auteur intellectuel)

« L’auteur et le complice sont cousus dans le même sac » : ►pour l’infraction


mais pas pour la sanction (décès de l’auteur, son irresponsabilité, immunité
familiale).

7
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

Le principe de l’emprunt de la criminalité !

Deux conditions :

- Un fait punissable
- Un acte de complicité

Est-ce que la complicité est punie dans la tentative ?

Qu’encours le complice comme sanction ?

Art. 129 CPM :


Sont considérés comme complices d'une infraction qualifiée crime ou délit ceux
qui, sans participation directe à cette infraction, ont :
1° Par dons, promesses, menaces, abus d'autorité ou de pouvoir, machinations
ou artifices coupables, provoqué à cette action ou donné des instructions pour
la commettre ;
2° Procuré des armes, des instruments ou tout autre moyen qui aura servi à
l'action sachant qu'ils devaient y servir ;
3° Avec connaissance, aidé ou assisté l'auteur ou les auteurs de l'action, dans les
faits qui l'ont préparée ou facilitée ;
4° En connaissance de leur conduite criminelle, habituellement fourni logement,
lieu de retraite ou de réunions à un ou plusieurs malfaiteurs exerçant des
brigandages ou des violences contre la sûreté de l'État, la paix publique, les
personnes ou les propriétés.

D. Les personnes morales responsables


pénalement

8
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

(La personne morale emprunte


sa criminalité à son représentant)

Le Code pénal marocain prévoit plusieurs infractions qui peuvent être


commises par les personnes morales ; il prévoit également leur sanctions :
« Les personnes morales ne peuvent être condamnées qu'à des peines
pécuniaires et aux peines accessoires… » (Article 127 CPM).
Pour que la personne morale puisse être déclarée pénalement responsable,
deux conditions cumulatives doivent par conséquent être réunies :
▶ l’infraction a été commise par un organe ou un représentant de la
personne morale (par exemple, assemblée générale d’associés, conseil
d’administration, président du conseil d’administration, directeur général,
gérant, conseiller municipal).

Qu’en est-il de la gérance de fait ? la responsabilité peut être


retenue (Cass. crim. Fra., 15 juin 2016).

Quid des préposés ? - délégation de pouvoirs et responsabilité civile -

▶ l’infraction a été commise pour le compte de la personne morale,


c’est-à-dire qu’il est nécessaire que l’organe ou le
représentant ait agi dans l’intérêt matériel ou moral de la
personne morale.

►La responsabilité des personnes morales est bien une responsabilité


personnelle et non du fait d’autrui, la personne morale agissant par
l’intermédiaire de ses organes ou représentants.

9
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

Ex. cass. crim. Fra., 21 juin 2022, 20-86.857, Publié au bulletin :

« Les sociétés [2] et [1] ont formé un pourvoi contre l'arrêt de la cour d'appel de Paris,
en date du 24 novembre 2020, qui, pour blessures involontaires, a condamné la
première, à 20 000 euros d'amende, la seconde, à 40 000 euros d'amende et qui, pour
infractions à la réglementation sur l'hygiène et la sécurité des travailleurs, a condamné
la première à deux amendes de 5 000 euros, et a prononcé sur les intérêts civils…

1°/ que la responsabilité pénale d'une personne morale ne peut être engagée qu'à la
condition que soit précisément identifié l'organe ou le représentant de la personne
morale ayant commis l'infraction pour le compte de celle-ci ; »…

Ch2- Les causes de non imputabilité

1. Causes objectives d’irresponsabilité pénale

La culpabilité suppose l’imputabilité.

NUBILE

Les faits justificatifs sont des circonstances externes par


rapport à l’auteur de l’infraction. Le fait commis qui est qualifié infraction,
en l’absence de l’une de ces causes, perd cette qualification. Il est justifié.
L’agent n’encourt aucune responsabilité pénale et l’infraction disparaît
lorsque :

PERQUISITIONS

- L’acte est ordonné par la loi ou commandé par l’autorité ;


- L’auteur se trouve dans un état de nécessité ou contrainte (le médecin
avortant une mère en danger, les violations de domicile en période
d’hiver) ;
- PUTATIVE
10
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

- L’acte est dû à une situation de légitime défense (art. 124 CPM) :


condition de l’infraction (actuelle, injuste, réelle) et condition de la
défense (nécessaire, concomitante, proportionnée) ;

2. Causes subjectives d’irresponsabilité pénale

C’est la question dite de l’imputabilité morale, c’est-à-dire de l’aptitude


à pouvoir répondre de ses actes. Ils font disparaître la culpabilité.
Deux causes subjectives entraînent l’irresponsabilité pénale : la minorité et
le trouble mental.
Le mineur est l’auteur d’un acte infractionnel qui n’a pas atteint l’âge de
dix-huit ans au moment des faits.

Plusieurs « âges » sont à pourvoir : l’âge de responsabilité pénale totale ou


partielle (entre 12 et 18 ans) ; l’âge de responsabilité civile ; l’âge de
discernement ; l’âge nubile ; l’âge de responsabilité civique ; l’âge de
puberté.

La démence ou trouble mental ou aliénation mentale (art. 76/


134 CPM) est une cause d’irresponsabilité pénale (le texte français utilise le
terme « Le trouble psychique ou neuropsychique ».

Distinguer le trouble des facultés mentales et l’affaiblissement


des facultés mentales (art. 78 CPM).

Deux conditions : la proximité temporelle (constater le trouble au moment


des faits incriminés) ; la proximité causale (le fait incriminé est le résultat
du trouble mental).

11
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

Quid de la consommation de stupéfiants, drogue, médicaments, produits


alcooliques ?

Partie III - De l’application de la législation pénale

L’application de la législation pénale revient à questionner celui ayant commis un


acte ou omission expressément interdit par la loi. Il doit répondre de son
agissement = il est sanctionner pénalement.

GUET APENS

La sanction pénale est l’application de la notion de base du droit pénal général, à


savoir, incriminer et sanctionner.

En vertu du principe de la légalité, la sanction pénale doit être énumérée dans un


texte légal (le Code pénal ou autres textes spéciaux tels le Code du travail, loi
31.08 édictant des mesures de protection du consommateur, Code de commerce
etc.).

Certaines sanctions extra pénales peuvent se confondre avec celles prévues en


matière pénale : exemples de sanction relevant du droit administratif : sanctions
pécuniaires de la HACA, de l’AMMC, du conseil de la concurrence ; sanctions
extra pécuniaires de l’administration : suspension de permis ou d’autorisation,
fermeture d’établissements, confiscation…

Ch1- Des peines

Tend à infliger un châtiment à l’agent : fonction répressive. La peine


détermine la nature de l’infraction (crime, délit, contravention). Ceci
permet de délimiter les effets de chaque qualification (compétence,
12
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

procédure, tentative, prescription, casier judiciaire, voies de recours,


récidive, etc.).

Les peines subissent la règle de la gradation (quantum) : c’est une


marge de manœuvre dans les mains des juges pour individualiser la
sanction pénale. Plusieurs circonstances peuvent aggraver la peine :

- Eléments réels ayant aggravé la sanction tel l’utilisation de


véhicule, d’effraction, d’escalade… ;
- Elément subjectif aggravant la sanction : la récidive ;
- La préméditation et le guet-apens ;
- Le concours d’infractions sans séparation par une condamnation
définitive.

Comme il est possible d’atténuer (art. 146 CPM) la sanction en raison


de motifs objectifs (minorité) ou subjectifs (la provocation).

Les peines sont soit privatives de libertés (réclusion, emprisonnement,


détention) ; soit restrictives de liberté (interdiction de séjour) ; soit
privatives ou restrictives de droits (inéligibilité, interdiction d’exercice
d’activité professionnelles ou sociales, retrait de permis, résidence
forcée, retrait de tutelle, etc.).

Distinguer :

Les peines principales :

Attachées à une incrimination, elles permettent de déterminer la nature


de l’infraction (cime, délit, contravention). Elles doivent être

13
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

expressément prononcées par le juge (ex. la peine de mort pour


assassinat).

LIBERTICIDE

Les peines accessoires :

Elles découlent de plein droit du prononcé de la peine principale. Elles


doivent être prévues par le texte (ex. l’interdiction légale d’un criminel).

Les peines alternatives :

ASSESSEUR JURE

Ce sont des peines de substitution, des palliatifs de peines de petites


durées, ou des sanctions autres que liberticides ou pécuniaires.

Telles : les jours-amende/ le travail d’intérêt général/ le stage de


citoyenneté, (ces peines sont toujours en projet au
Maroc).

D’autres peines complémentaires sont d’ordre à restreindre des droits,


telles : la suspension du permis de conduire ou d’autorisation
administrative, l’interdiction d’exercer une activité professionnelle,
l’interdiction d’émettre des chèques, la confiscation de biens).

Les peines principales Les peines accessoires


1. la peine de mort ; 1. l’interdiction légale ;
2. la réclusion perpétuelle ; 2. la dégradation civique ;
3. la réclusion à temps (de 5 à 30
ans)/ pour les délits

14
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

(l’emprisonnement de 1 mois à 5 3. la suspension de l’exercice de


ans et les amendes)/ pour les certains droits civiques, civils ou
contraventions (détention de de familles ;
moins d’1 mois et amendes) ; 4. la perte ou suspension de la
4. la résidence forcée (+5 ans) ; pension servie par l’Etat ;
5. la dégradation civique (deux à 5. la confiscation partielle de
10 ans). biens ;
6. la dissolution de la personne
morale ;
7. la publication de la décision de
condamnation.
=►les peines accessoires se
cumulent.

Les causes d’extinction de la sanction pénale (peines et mesures de


sûretés) sont multiples :

- La mort du condamné ;
- L’amnistie ;
- La grâce ;
- Le sursis de la peine ;
- L’abrogation de la loi pénale ;
- La prescription ; 15 ans/ 4 ans délit/ 1 an contravention
- La libération conditionnelle ; probation
- La transaction. Entente entre victime et délinquant

15
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

Ch2 - Des mesures de sûreté

Fondée sur l’état dangereux d’un individu, elle ne tend aucunement à


punir, mais à traiter, à protéger la société, à la réadaptation sociale. Elle
a un but préventif.

Ses caractéristiques :

- Elles sont prononcées même à l’égard des personnes


irresponsables pénalement ;
- Elles doivent être déterminées dans la durée ;
- Elles peuvent être révisées selon l’évolution de l’état de
l’individu.

Les mesures de sûretés personnelles Les meures de sûretés réelles


1. la relégation ; 1. la confiscation de biens ;
2. l’assignation à résidence ; 2. la fermeture de l’établissement.
3. l’interdiction de séjour ;
4. l’internement dans un établissement
psychiatrique ;
5. le placement dans un établissement
thérapeutique ;
6. le placement dans une colonie
agricole (de 6 mois à 2 ans) ;
7. l'incapacité d'exercer toutes
fonctions ou emplois publics (10 ans
max) ;

16
SUPPORT DE COURS DROIT PENAL GENERAL/ R. YASSIL/ S2

8. L'interdiction d'exercer toute


profession, activité ou art (10 ans
max) ;
9. la déchéance de la puissance
paternelle (garde et gestion de biens).

17

Vous aimerez peut-être aussi