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RESPONSABLES
Objectifs spécifiques :
Sommaire
Section 2 - Le complice
§.1- Les conditions de la complicité
1) Un fait principal punissable
2) Un acte matériel de complicité
3) Une participation intentionnelle
§.2- La répression de la complicité
DEUXIEME SOUS-PARTIE – LA RESPONSABILITE PENALE
Le coauteur est celui qui a commis ou tenté de commettre les mêmes éléments
matériels et intellectuels prévus par la loi que ceux commis par l’auteur.
Exemple : Un individu entre dans une maison, il est suivi d’un autre et à deux ils
se livrent à un vol.
Sommaire :
Section 1 - Le domaine de la responsabilité pénale des personnes morales
A) La détermination des personnes morales pénalement responsables
B) Le principe de spécialité
Section 2 - Les conditions de la responsabilité pénale des personnes
morales
A) Une infraction commise par un organe ou un représentant de la per-
sonne morale
B) Une infraction commise pour le compte de la personne morale
Section 3 – La mise en œuvre de la responsabilité pénale des personnes
morales
A) Le cumul de responsabilité entre les personnes physiques et les
personnes morales
B) Les peines applicables
La notion de personne morale est une fiction juridique. Sont considérés comme
une personne morale toute entité, tout groupement de personnes physiques doté
de la personnalité juridique. La différence entre personne physique et personne
morale est d’ordre matériel. On peut serrer la main du Maire de la Commune de
Dakar (personne physique) mais on ne peut pas serrer la main de la Commune
de Dakar, qui est une personne dont l’existence réelle est exclusivement
juridique.
La responsabilité civile des personnes morales existe depuis toujours, cependant
la responsabilité pénale des personnes morales est récente. Elle est délimitée
dans un cadre précis (Section 1) et sa mise œuvre (Section 3) obéit à des
conditions précises (Section 2).
Section 1 - Le domaine de la responsabilité pénale des personnes morales
L’article 431-62 du code pénal prévoit la responsabilité pénale des personnes
morales. Cette responsabilité pénale n’est pas générale. Elle est spécifique quant
aux personnes pénalement responsables (A) et quant aux infractions susceptibles
d’être commises (B).
A : La détermination des personnes morales pénalement responsables
Les personnes morales concernées sont les groupements qui sont dotés de la
personnalité juridique. Ce qui exclut par exemple les sociétés créées de fait et les
sociétés en participation.
Ensuite on distingue les personnes morales de droit privé et les personnes
morales de droit public.
- S’agissant des personnes morales de droit privé : elles sont susceptibles de
voir leur responsabilité pénale engagée dès lors qu’elles ont la personnali-
té juridique. Pour une société, il faut qu’elle ait fait l’objet d’une immatri-
culation. Les personnes morales visées peuvent être des personnes mo-
rales à but lucratif ou non lucratif. Les associations ne sont pénalement
responsables que si elles sont déclarées.
- S’agissant des personnes morales de droit public, leur responsabilité pé-
nale n’est pas envisagée par le législateur sénégalais. L’article 431-62 ali-
néa 1 du code pénal prévoit clairement cette irresponsabilité pénale des
personnes morales de droit public.
A : Le principe de spécialité
La responsabilité pénale de la personne morale doit avoir été expressément
prévue par le texte qui définit et réprime l’infraction.
Pour chaque infraction, il faut vérifier si un article prévoit la responsabilité
pénale des personnes morales ou non. C’est ce qu’on appelle le principe de
spécialité.
Ainsi, la loi a consacré le principe de la responsabilité pénale des personnes
morales en matière de cybercriminalité, de financement du terrorisme, ou encore
en matière de blanchiment d’argent.
Section 2 - Les conditions de la responsabilité pénale des personnes morales
La responsabilité pénale des personnes morales est une responsabilité par
ricochet en ce sens qu’elle suppose une infraction commise pour son compte (B)
par un organe ou un représentant (A). Ainsi, on considère que « la responsabilité
de la personne morale se fonde sur un emprunt de criminalité fait à la personne
physique » (Pradel).
A : Une infraction commise par un organe ou un représentant de la per-
sonne morale
L’infraction doit être réalisée par un individu, une personne physique. L’organe
désigne une formation collégiale (Assemblée générale, Conseil
d'administration).
Le représentant désigne les personnes physiques qui ont compétence pour
engager la personne morale. Ce sont des individus déterminés qui peuvent se
confondre avec les organes de la personne morale comme le gérant, le directeur
général, etc.
Sont donc a priori exclus les salariés et les préposés sauf en cas de délégation de
pouvoir de la part des organes de la personne morale.
A : Une infraction commise pour le compte de la personne morale
La mise en cause de la personne morale est exclue, si l’organe ou le représentant
a agi pour son propre compte ou pour le compte d’un tiers (distinct de la
personne morale) ou contre l’intérêt de la personne morale.
La mise en cause de la personne morale suppose que son organe ou son
représentant ait agi de telle façon que la personne morale ait retiré ou aurait dû
retirer un avantage de la commission de l’infraction. Il peut s’agir d’un bénéfice
matériel, moral, actuel, éventuel, direct, indirect.
De même, dans l’expression « pour le compte de », il y a également les
hypothèses dans lesquelles l’organe ou le représentant agit au nom de la
personne morale sans forcément rechercher un quelconque bénéfice pour elle.
Enfin la responsabilité de la personne morale suppose que la personne morale
existe toujours.
Section 3 – La mise en œuvre de la responsabilité pénale des personnes
morales
Il peut exister un cumul de responsabilité de la personne morale et de personnes
physiques pour les mêmes faits (A). Cependant, les sanctions applicables seront
nécessairement différentes (B).
A : Le cumul de responsabilité entre les personnes physiques et les
personnes morales
L’alinéa 2 de l’article 431-62 du code pénal dispose que « la responsabilité
pénale des personnes morales n’exclut pas celle des personnes physiques
auteurs ou complices des mêmes faits ». Il ne faut pas que la responsabilité
pénale des personnes morales empêche l’engagement de la responsabilité pénale
des personnes physiques. Les deux responsabilités pénales coexistent donc, on
peut parler de cumul de responsabilités.
La personne morale et la personne physique peuvent donc être poursuivies pour
une même infraction.
A : Les peines applicables
Deux types de sanction: les peines classiques adaptées aux personnes morales et
les peines spécifiques aux personnes morales.
- les peines classiques adaptées aux personnes morales : la première est
l’amende. Le taux de l’amende applicable aux personnes morales peut at-
teindre le quintuple de celui prévu pour les personnes physiques pour le
même délit. Exemple : en matière d’infraction de financement du terrorisme.
- les peines spécifiques aux personnes morales : Exemple: l’article 38 de la loi
sur la lutte contre le financement du terrorisme prévoit:
- « l’exclusion des marchés publics à titre définitif ou pour une durée détermi-
née;
- la confiscation du bien qui a servi ou était destiné à commettre l’infraction
ou du bien qui en est le produit;
le placement sous surveillance judiciaire pour une durée de cinq ans au plus;
l’interdiction, à titre définitif ou pour une durée déterminée d’exercer directe-
ment ou indirectement une ou plusieurs activités professionnelles ou sociales à l’
occasion de laquelle l’infraction a été commise ;
la fermeture définitive ou pour une durée déterminée des établissements ou de
l’un des établissements de l’entreprise ayant servi à commettre les faits incrimi-
nés ;
la dissolution, lorsqu’ elles ont été créées pour commettre les faits incriminés;
l’affichage de la décision prononcée ou la diffusion de celle-ci par la presse
écrite ou par tout moyen de communication audiovisuelle, aux frais de la per-
sonne morale condamnée.
Objectifs spécifiques :
Sommaire :
Section 1 – La démence
Section 2 – La contrainte
§1.- La contrainte physique.
A) La contrainte physique externe.
B) La contrainte physique interne.
§2.- La contrainte morale.
A) La contrainte morale externe.
B) La contrainte morale interne.
Section 3 - L’erreur
Section 4 - La minorité
Titre 2 - Les causes d’irresponsabilité ou d’atténuation de la responsabilité
pénale
Objectifs spécifiques :
Sommaire
Section 1 - L’ordre ou l’autorisation de la loi, ou le commandement de
l’autorité légitime
§1- L’ordre de la loi
A) L’injonction de la loi
B) L’autorisation de la loi
§2.- Le commandement de l’autorité légitime
A) La légitimité de l’autorité
B) L’illégalité de l’ordre
Section 2 - La légitime défense
§.1.-Les conditions de la légitime défense
A) L’agression
B) La défense
§2.- La preuve de la légitime défense
Section 3 - L’état de nécessité
Section 4 – Le consentement de la victime
Ce sont les faits justificatifs qui font disparaître, sous certaines conditions,
l’élément légal de l’infraction. Il s’agit de l’ordre ou de l’autorisation de la loi, le
commandement de l’autorité légitime (Section 1), la légitime défense (Section
2), l’état de nécessité (Section 3), l’autorisation de la victime (Section 4).
Section 1 - L’ordre ou l’autorisation de la loi, ou le commandement de
l’autorité légitime
Selon l’article 315 du code pénal, « il n'y a ni crime ni délit, lorsque l'homicide
les blessures et les coups étaient ordonnés par la loi et commandés par
l'autorité légitime. »
§1- L’ordre de la loi
De façon exceptionnelle, la loi comme le règlement peuvent contenir des
exceptions aux textes d’incriminations. L’acte qui est permis par la loi ou le
règlement va faire perdre le caractère infractionnel d’un comportement.
Ces exceptions peuvent se présenter sous deux formes :
- Le texte oblige son destinataire à effectuer un acte entrant dans le champ
d’application d’une incrimination
- Le texte permet à son destinataire d’effectuer cet acte.
Qu’il soit permis ou imposé, l’acte perd son caractère d’infraction. On dit qu’il
est justifié.
A) L’injonction de la loi
La loi va prévoir une exception à l’incrimination. C’est un ordre de la loi et cet
ordre de la loi peut viser plusieurs catégories de personnes. Tout d’abord il peut
s’adresser aux agents de l’autorité publique qui agissent dans le cadre de leur
fonction. Exemple : un officier de police judicaire place une personne en garde à
vue, un juge place un individu en détention provisoire, on ne peut reprocher aux
agents publics une séquestration arbitraire.
Le fait justificatif n’existe que si les conditions imposées par la loi pour
l’exercice de ce pouvoir sont bien respectées. Exemple : les heures légales de
perquisition.
L’ordre de la loi peut aussi s’adresser à de simples particuliers en leur imposant
d’intervenir y compris en commettant une infraction. Exemple : l’obligation de
porter secours à une personne en danger, au besoin en commettant une
infraction. Exemple : Pour secourir une personne en danger on pourrait pénétrer
dans une habitation pour chercher de l’aide sans qu’il y ait de violation de
domicile.
Cependant l’ordre de la loi ne produit un effet exonératoire que si les
agissements de la personne n’ont pas dépassé ceux qui étaient nécessaires pour
répondre aux exigences de la loi.
B) L’autorisation de la loi
La loi peut permettre à une personne d’effectuer un acte qui a la nature d’une
infraction mais qui ne sera pas considéré comme une infraction. Cette
permission s’est largement développée dans les textes.
En guise d’exemple, tout particulier peut appréhender l’auteur d’un crime
flagrant ou d’un délit flagrant puni d’une peine d’emprisonnement pour le
conduire auprès du commissariat le plus proche.
Dans ce cas, la personne ne sera pas l’auteur d’une arrestation illégale.
Appréhender le malfaiteur est considéré comme une mesure de police provisoire
pour placer le délinquant entre les mains de la justice. L’usage de la force peut
être nécessaire, mais il devra être proportionné aux conditions de l’arrestation.
Autre hypothèse, la violation du secret professionnel. Le médecin qui, avec
l’accord de la victime, porte à la connaissance du procureur de la république, les
sévices ou privations qu’il a constatés dans l’exercice de sa profession et qui
permettent de préciser que des violences physiques ou psychiques de toute
nature ont été commises.
En matière de lutte contre le blanchiment d’argent, l’obligation de déclarer les
opérations litigieuses.
§2.- Le commandement de l’autorité légitime
L’autorité légitime : toute autorité publique, civile ou militaire à condition
qu’elle soit légitime.
Il y aura donc irresponsabilité pénale lorsque l’ordre de l’autorité légitime est en
apparence légal, mais pas lorsque l’ordre est manifestement illégal.
A) La légitimité de l’autorité
La loi vise une autorité publique, qu’elle soit administrative, judiciaire ou
militaire. En revanche, l’exécution d’un ordre émanant d’une autorité privée
n’est pas une cause d’irresponsabilité même s’il existe un véritable lien de
subordination.
B) L’illégalité de l’ordre
C’est la question de l’influence de l’exécution d’un ordre illégal sur la
responsabilité pénale de son auteur.
Pour répondre à cette question plusieurs systèmes ont été proposés :
- La solution de l’obéissance passive ou aveugle n’a jamais été considérée
comme une solution satisfaisante. On considère qu’un tel système autorise tous
les abus.
- La théorie de l’obéissance raisonnée a été proposée => « théorie des
bâillonnettes intelligentes ». Cette théorie considère que l’auteur d’une
infraction commise en exécution d’un ordre illégal reste pénalement
responsable. Selon cette théorie le subordonné doit s’assurer de la légalité de
l’ordre avant de l’exécuter. Le problème de ce système est qu’il empêche tout
commandement efficace. La solution va dépendre de la conscience plus ou
moins grande du caractère illégal de l’acte.
Finalement c’est une théorie intermédiaire entre ces deux solutions qui a été
adoptée. Le subordonné doit refuser d’exécuter l’ordre manifestement illégal. Le
système se distingue sur le caractère manifestement illégal ou non. Par
conséquent, l’exécution d’un ordre illégal sera justifiée si cette illégalité n’est
pas manifeste. Exemple : l’exécutant met en œuvre une garde à vue qui est
apparemment régulière.
Section 2 - La légitime défense
La légitime défense est prévue par les articles 316 et 317 du code pénal.
Article 316 du code pénal: « Il n'y a ni crime ni délit, lorsque l'homicide, les
blessures et les coups étaient commandés par la nécessité actuelle de la légitime
défense de soi-même ou d'autrui ».
Article 317 du code pénal: « Sont compris dans les cas de nécessité actuelle de
défense, les deux cas suivants:
1° Si l'homicide a été commis, si les blessures ont été faites, ou si les coups ont
été portés en repoussant, pendant la nuit, l'escalade ou l'effraction des clôtures,
murs ou entrée d'une maison ou d'un appartement habité ou de leurs
dépendances;
2° Si le fait a eu lieu en se défendant contre les auteurs de vols ou de pillages
exécutés avec violence. »
Ces deux textes posent, d’une part, les conditions de la légitime défense (§1) et
d’autre part, une présomption simple de légitime défense (§2).
§1.-Les conditions de la légitime défense
Les conditions de la légitime défense sont relatives à l’agression (A) et la
défense (B).
A) L’agression
L’agression doit être dirigée contre une personne (soi-même ou autrui) ou contre
les biens.
L’agression doit être actuelle (l’article 317 parle de « nécessité actuelle »), on
parle d’un mal imminent. Donc il ne s’agit pas d’une attaque déjà passée ou
d’une menace sur un mal futur.
L’agression doit être réelle, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas exister uniquement
dans l’imagination de l’agent, on parle d’un mal imminent objectivement
vraisemblable.
Il n’est cependant pas nécessaire que le péril soit un péril de mort.
L’agression doit être injuste, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas être fondée en droit,
autorisée ou ordonnée par la loi.
B) La défense
- La défense doit être nécessaire pour la légitime défense des personnes et
strictement nécessaire pour la légitime défense des biens. Autrement dit, l’acte
accompli doit constituer le seul moyen de se défendre contre l’agression.
L’appréciation de la nécessité est donc spécialement précise en ce qui concerne
la légitime défense des biens.
- La défense doit être concomitante à l’attaque : caractère actuel de la défense
(différent de vengeance car on ne peut se faire justice soi-même). L'article 316
exige que la défense soit accomplie dans le même temps que l'atteinte. Si la
défense a lieu après l'attaque, il ne s'agit plus d'une défense, mais d'une
vengeance. La défense ne peut intervenir avant une atteinte éventuelle, dans le
but de la prévenir. Exemple : la victime des menaces n'a pas le droit de se
protéger de façon préventive en allant frapper l'auteur de menaces.
- La défense doit être mesurée, c’est à dire proportionnée à la gravité de l’attaque.
Le mal infligé à l’agresseur ne doit pas être sans proportion avec le mal auquel
on était exposé et qu’on a voulu éviter. Ainsi, pour la légitime défense des biens,
la proportionnalité doit être particulièrement appréciée. Si la défense est
démesurée par rapport à l’attaque alors il y a excès de légitime défense et donc
pas de fait justificatif.
§2.- La preuve de la légitime défense
Il revient à la personne qui invoque la légitime défense de la prouver, autant en
ce qui concerne l’acte d’agression qu’en ce qui concerne l’acte de défense.
Cependant, l’article 317 pose des présomptions de légitime défense (appelées
cas privilégiés de légitime défense). Il s’agit néanmoins de présomptions
simples, donc on peut rapporter la preuve contraire (contrairement aux
présomptions irréfragables) :
- pour repousser, de nuit, l'entrée par effraction, violence ou ruse dans un
lieu habité (1°)
- pour se défendre contre les auteurs de vols ou de pillages exécutés avec
violence (2°).
Lorsque la légitime défense est retenue, il y a irresponsabilité pénale et civile.
Section 3 - L’état de nécessité
L'état de nécessité représente la situation dans laquelle une personne commet
volontairement une infraction afin d'éviter, pour elle-même ou pour autrui, un
péril actuel imminent. Il s’agit d’un fait justificatif d’origine prétorienne.
En droit sénégalais, il n’existe pas de disposition générale expresse sur l’état de
nécessité. Cependant, la responsabilité pénale de l’auteur d’un délit nécessaire
est exclue par le biais d’une interprétation analogique favorable des articles 316
et 317 relatifs à la légitime défense.
L’état de nécessité obéit à des conditions :
- Le danger : c’est une question de fait appréciée souverainement par les
juges du fond.
le danger doit être actuel, imminent
le danger concerne l’auteur, autrui ou des biens
le danger doit être présent et certain, en d’autres termes une simple crainte
ne suffit pas.
- L’absence de faute antérieure de l’agent : l’agent ne doit pas être respon-
sable de la situation dont découle l’état de nécessité.
- La nécessité de l’acte : l’acte effectué face au danger imminent doit être
nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, il doit être l’unique moyen
d’éviter le danger.
- Proportionnalité de l’acte : il faut une proportionnalité entre les moyens
employés et la gravité de la menace.
Section 4 – Le consentement de la victime
Le consentement de la victime est un fait justificatif qui n’est pas autonome et il
suppose une autorisation préalable de la loi.
On rencontre ce fait justificatif en matière de médecine et de sport. En effet,
pour soigner un patient, un médecin peut effectuer des actes qui, lorsqu’ils sont
sortis de ce contexte, seraient des infractions punissables. Exemple : un acte de
chirurgie médicale. Au delà du consentement de la victime, le médecin est
épargné de poursuites en raison des règles qui gouvernent sa profession.
Autre exemple : les coups violents reçus par un boxeur lors d’un match de
boxe. A coté du consentement du boxeur qui accepte de se livrer à un combat, il
faut relever aussi les règles qui entourent la pratique de ce sport et qui rendent
légales les violences légitimes administrées lors d’échanges de coups.
Il importe de relever que le consentement de la victime n’autorise pas une
atteinte à la vie. Le consentement de la victime n’autorise pas l’euthanasie, ni le
duel jusqu’à la mort dans un combat. L’infraction serait retenue contre l’auteur
malgré le consentement de la victime.