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I. Questions
2. Le juge civil et le juge pénal peuvent-ils être saisis concurremment d’un même fait ?
Le juge civil et le juge criminel peuvent théoriquement être saisis des même faits :
plainte au pénal avec constitution de partie civile et action en dommages-intérêts. En
une telle occurrence, le juge civil doit normalement surseoir à statuer en vertu de
l’adage selon lequel « Le criminel tient le civil en état ».
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s’il y a une faute volontaire ou involontaire. Il appartient à la victime de prouver la
faute selon le droit commun de la preuve.
Théorie du risque ou théorie objective : Selon la première variante - théorie du
risqueprofit - il est normal et même conforme à la règle morale que celui qui a le
profit d’une activité supporte en contrepartie la charge des dommages qui en résultent.
Suivant la seconde variante - théorie du risque créé – le caractère lucratif de l’activité
importe peu, tout avantage pécuniaire ou simplement moral justifiant la charge de la
réparation.
Théorie de la garantie : Développée en 1947 par Boris Starck1, cette théorie reproche
aux autres de se placer du seul côté de l’auteur du dommage. Elle repose sur une
division des dommages : d’une part, les dommages corporels et matériels qui sont
garantis objectivement sans que l’on exige la preuve de la faute de l’auteur ; d’autre
part, les dommages de nature purement économique ou morale, indépendants de toute
atteinte corporelle ou matérielle, qui ne sont pas garantis en principe, parce qu’ils sont
la suite normale, nécessaire même, de l’exercice du droit d’agir et de nuire que
possède l’auteur du dommage.
II. Dissertation
1 Essai d’une théorie générale de la responsabilité civile en sa double fonction de garantie et de peine privée, thèse Paris,
1947.
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Problème de droit : Le juge pénal, saisi d’une action en responsabilité, méconnait-il les
dispositions des articles 1147 et suivants du code civil en fondant sa décision sur les règles de
la responsabilité délictuelle nonobstant le fait que les parties soient liées par un contrat ?
Solution : Le juge pénal, dès lors qu’il a souverainement établi l’existence d’une infraction,
ne viole pas les articles 1147 et suivant lorsqu’il une responsabilité délictuelle alors même
qu’existe un lien contractuel entre les parties.
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1) Lorsqu’une elle invoque l’article 1382 du code civil, la victime doit prouver la faute
du responsable.
Vrai. La victime doit nécessairement prouver la faute de l’auteur.
II- Dissertation
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III- Commentaire d’arrêt
La faute prévue par les articles 1382 et 1383 du Code Civil peut consister aussi bien dans une
abstention que dans un acte positif.
L’abstention, même non dictée par la malice et l’intention de nuire, engage la responsabilité
de son auteur lorsque le fait omis devrait être accompli soit en vertu d’une obligation légale,
réglementaire ou conventionnelle, soit aussi, dans l’ordre professionnel, s’il s’agit notamment
d’un historien, en vertu des exigences d’une information objective.
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de surestimer ses propres expériences » ; que la Cour devrait rechercher si en écrivant un
histoire de T.S.F. dans laquelle les travaux et le nom d’Edouard Branly étaient volontairement
omis, Turpain s’était comporté comme un écrivain ou un historien prudent, avisé et conscient
des devoirs d’objectivité qui lui incombaient ; Que, pour ne l’avoir pas fait, les juges d’appel
ont rendu une décision qui manque de base légale ;
CASSE ET ANNULE l’arrêt rendu entre les parties par la Cour d’Appel de Poitiers le 2
février 1943 ; et les renvoie devant Cour d’Appel de Bordeaux.
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I. Contrôle de connaissances
1. Dans l’application de l’article 1384, alinéa 1 du Code civil, le terme « chose » désigne
a) toute chose non soumise à un régime spécial ;
Le terme « choses » visées à l’article 1384 al. 1 désigne toutes les choses inanimées,
exception faite des animaux, qu’elles soient mobilières ou immobilières, dangereuses ou
non, avec ou sans vice, actionnées ou non par la main de l’homme, en mouvement ou non
(arrêt Jand’heur du 13 février 1930, Dalloz 1930, 1, 57).
Par suite, l’article 1384 alinéa 1 n’a pas vocation à s’appliquer aux choses soumises à un
régime de responsabilité : les animaux (article 1385 du Code civil), les bâtiments en ruine
(article 1386 du Code civil), et les choses qui n’appartiennent à personne que l’on appelle
les res nullius.
2. Dans l’application de l’article 1384, alinéa 1 du Code civil, le fait de la chose est présumé
si la chose était, au moment du dommage :
c) en mouvement et entrée en contact avec la victime.
Lorsque la chose est en mouvement au moment de l’accident la jurisprudence admet une
présomption simple de causalité (Civ. 2ème, 28 novembre 1984, Civ. 2ème, 13 mars
2003).
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.
5. Quand les conditions de l’article 1384 alinéa 1du Code civil sont réunies, le gardien
encourt une responsabilité :
a) objective dont il ne peut s’exonérer que par la cause étrangère ;
Attendu que la présomption de responsabilité établie par l'article 1384, alinéa 1er du
Code civil, à l'encontre de celui qui a sous sa garde la chose inanimée qui a causé un
dommage à autrui ne peut être détruite que par la preuve d'un cas fortuit ou de force
majeure ou d'une cause étrangère qui ne lui soit pas imputable ; qu'il ne suffit pas de
prouver qu'il n'a commis aucune faute ou que la cause du fait dommageable est demeurée
inconnue. Arrêt Jand’heur
6. Dans de cadre de l’article 1385 du Code civil, le responsable du fait de l’animal est :
b) le propriétaire ou l’usager de l’animal ;
Le propriétaire d’un animal ou celui qui s’en sert, pendant qu’il est à son usage, est
responsable du dommage que l’animal a causé, soit que l’animal fut sous sa garde, soit
qu’il fut égaré ou échappé. Le propriétaire ou celui qui s’en sert est présumé responsable
et ne s’exonère que s’il démontre une cause étrangère qui ne lui est pas imputable (Cas.
fr., civil, 29 avril 1969, Dalloz, 1969, Sommaire 97).
7. Dans le cadre de l’article 1386 du Code civil, la responsabilité du propriétaire est engagée
:
b) Même si le bien est loué, et le défaut d’entretien imputable au locataire.
L’article 1386 pose une responsabilité de plein droit, la preuve de l’absence de faute ne
suffit pas pour s’exonérer, il suffit de constater que le bâtiment s’est dégradé et que cela a
causé le dommage. Le fait du tiers n’est donc pas exonératoire de responsabilité (même
s’il faut réserver l’hypothèse où le fait du tiers est imprévisible et irrésistible, cette
situation exonérant le propriétaire).
Nipho est parti en vacances à Bassam pendant quelques jours et a été victime de
mésaventures. Alors qu’il visitait, un jour de grand vent, une bâtisse coloniale qui venait
d’être restaurée sur son lieu de villégiature, Nipho a reçu sur la tête un morceau de bâti qui
s’était détaché d’une bordure de fenêtre, ce qui lui a causé une blessure nécessitant plusieurs
points de suture et quelques jours d’arrêt de travail. Ayant dû écourter ses vacances, il s’est
heurté aux réclamations de son voisin, Abdoulaye, qui, alors qu’il se rendait chez lui en son
absence pour arroser ses plantes, ainsi que Nipho le lui avait demandé, a brutalement glissé
dans l’escalier menant chez Nipho. Ce dernier est ennuyé car il avait prêté sa maison à sa
sœur en son absence et celle-ci a révélé que la chute d’Abdoulaye s’expliquait par le fait
qu’elle venait de laver les marches avec un produit glissant qu’elle n’avait pas eu le temps de
rincer. Abdoulaye, à la suite de cette chute, a eu une sérieuse entorse de la chenille qui
l’empêche de reprendre son activité personnelle.
Faits :
1) Nipho a été blessé à la tête par un morceau de bâti provenant d’une bâtisse coloniale qui
venait d’être restaurée.
2) Abdoulaye a eu une entorse après avoir glissé dans l’escalier menant à la maison de
Nipho du fait d’un produit glissant appliqué par la sœur de celui-ci.
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Problèmes de droit :
Solutions :
2) De la responsabilité de Nipho
La responsabilité de Nipho peut être engagée sur le fondement de l’article 1384 al. 1,
le prêt de la maison n’ayant pas eu pour effet d’en transférer la garde.
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I. Contrôle de connaissances
1. Lorsqu’un parent exerce seul l’autorité parentale sur l’enfant, l’autre parent :
c) n’est pas responsable.
2. Lorsque les parents exercent l’autorité parentale, mais que l’enfant est temporairement
confié à un tiers :
c) Les parents sont responsables du fait qu’ils exercent l’autorité parentale.
3. La responsabilité des parents du fait de leurs enfants mineurs est une responsabilité : b)
pour faute présumée ;
5. Lorsque le préposé commet une infraction volontaire sur l’ordre de son commettant, la
victime peut agir contre :
b) le commettant et le préposé ;
Dans ce cas, le commettant dispose d’une action récursoire contre le préposé.
7. Dans le cadre de l’article 1386 du Code civil, la responsabilité du propriétaire est engagée
:
b) Même si le bien est loué, et le défaut d’entretien imputable au locataire.
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L’article 1386 pose une responsabilité de plein droit, la preuve de l’absence de faute ne
suffit pas pour s’exonérer, il suffit de constater que le bâtiment s’est dégradé et que cela
a causé le dommage. Le fait du tiers n’est donc pas exonératoire de responsabilité (même
s’il faut réserver l’hypothèse où le fait du tiers est imprévisible et irrésistible, cette
situation exonérant le propriétaire).
II. Dissertation
La responsabilité de la mère pour les dommages causés par son enfant en droit ivoirien.
Problématique :
Quelle est la portée de la responsabilité de la mère pour les dommages causés par son enfant ?
Proposition de plan :
Michel est responsable d’une banque dans la banque dans la banlieue de Nantes. Or, il y a
deux mois, un de ses salariés, M. Sanogo, a réalisé, pendant ses heures de travail, des
détournements de fonds au détriment d’un certain nombre de clients, pour une somme de 6
000 000 FCFA. Il a avoué avoir eu un besoin pressant d’argent, car il est surendetté, et ne peut
plus faire face aux dépenses nécessaires au train de vie de sa famille. Michel, qui vient de
s’apercevoir des malversations ainsi commises, est très inquiet et se demande quelles en
seront les conséquences sur le plan civil. Les ennuis de Michel ne s’arrêtent pas là. Son fils,
Benjamin, âgé de 14 ans a, depuis son enfance, montré des aptitudes particulière pour la
pratique du basquet, et à aujourd’hui un statut de sportif de haut niveau. Pour lui permettre de
pratique ce sport, tout en continuant ses études, ses parents lui font suivre une scolarité dans
un internant, situé à 200 km de chez eux. Comme il en avait été convenu avec l’établissement
scolaire, Benjamin peut ainsi tous les soirs se rendre auprès du club sportif qui l’a pris en
échange, et s’entrainer dans les meilleures conditions. Mais, la semaine dernière, à l’occasion
d’un entrainement, Benjamin a involontairement blessé un autre joueur, qui pourrait garder
des séquelles visuelles. Michel se demande qui sera tenu d’indemniser la victime si elle
demande réparation.
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Fiche n° 5 : Préjudice et lien de causalité
I. Contrôle de connaissance
1. Lorsqu’une personne décède, ses proches peuvent agir pour demander réparation c) de
leur préjudice par ricochet et du préjudice du défunt en leur qualité d’héritiers.
Les proches ne peuvent en effet représenter le défunt que si l’action en réparation leur a
été transmise et qu’ils ont donc la qualité d’héritiers.
2. Le préjudice est réparable s’il est a) personnel, certain, direct et légitime.
5. Lorsqu’une victime est atteinte d’un dommage corporel, elle peut demander réparation a)
de l’ensemble de ses préjudices matériels et moraux.
7. La perte d’un bien usagé est indemnisée sur la base de b) la valeur vénale du bien si un
bien équivalent ne peut être trouvé sur le marché d’occasion.
9. Le lien de causalité a) doit être prouvé par la victime par tous moyens.
Joseph, étudiant à la faculté de lettres, a récemment été victime d’un grave accident. Alors
qu’il circulait à pied dans la rue, il a été percuté par un cycliste, M. Dago. Ce dernier roulait à
grande vitesse sur le trottoir et n’a pu éviter Joseph. Victime d’une fracture à la jambe, ainsi
que d’un traumatisme crânien, Pau, emmené inconscient dans l’hôpital le plus proche, a été
opéré par M. Kouassi, chirurgien de son état. Au cours e l’intervention, le médecin a commis
une erreur dans le geste chirurgical, ce qui a aggravé l’état de Paul. Du fait des circonstances
malheureuses, celui-ci est aujourd’hui privé, peut-être temporairement, de l’usage de sa
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jambe. L’accident a également entrainé la destruction d’un vieil ordinateur portable
appartenant à Joseph, et contenant un mémoire que celui-ci devait soutenir peu de temps
après, et dont il n’a malheureusement gardé aucune copie. Il craint de ne pouvoir se présenter
avec succès à ses examens.
A. Dommages corporels
Joseph a subi un traumatisme crânien, puis à la suite de l’opération chirurgicale, est privé de
l’usage de sa jambe.
Il a certainement dû engager des frais médicaux pour les soins. La perte de revenus est en
revanche plus incertaine en raison de la qualité de Joseph. Le juge pourra tenir compte du
retard d’entrée dans la vie professionnelle causé par l’accident.
La perte de l’ordinateur et de son contenu sont une source de préjudices. Il faut toutefois tenir
compte du fait que l’ordinateur est un modèle ancien.
L’évaluation du préjudice lié à la perte des fichiers apparaît difficile à évaluer. Joseph peut
néanmoins invoquer la perte de chance de réussite aux examens.
Le cycliste peut voir sa responsabilité engagée sur le fondement de l’article 1384 alinéa 1er du
Code civil. Le vélo était en effet en mouvement, et a percuté la victime.
A faute du médecin est ici incertaine car les faits de l’espèce indiquent que le professionnel a
commis une erreur dans le geste chirurgical. En effet, cela ne semble pas constituer une faute,
la jurisprudence été constante à considérer que toute erreur du médecin n’est pas fautive. Les
faits étant toutefois peu précis, deux hypothèses peuvent être distinguées.
- Si le médecin est considéré comme fautif, il peut être condamné à réparation, car son
acte est bien en cause, au moins pour partie, des préjudices subis par Paul. Il peut toutefois
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appeler en cause le cycliste, qui est aussi à l’origine des dommages subis. Le juge appréciera
alors la part de responsabilité à chacun.
- Si le fait du médecin n’est pas considéré comme fautif, Paul ne pourra alors obtenir
réparation que du seul cycliste.
LA COUR - Sur le moyen unique : - Vu les articles 1382 du code civil ; Attendu que l’auteur
d’un accident est tenu de réparer toutes les conséquences dommageables ; que la victime n’est
pas tenue de limiter son préjudice dans l’intérêt du responsable ;
Attendu, selon l’arrêt attaqué, que Mme X… a assigné M. Y… et son assureur, la MACIF, en
indemnisation de l’aggravation de son préjudice corporel consécutif à un accident de la
circulation survenu en 1988 ; Attendu que pour réduire le montant de l’indemnisation de
l’aggravation de l’incapacité permanente partielle, l’arrêt retient que pour es troubles
psychiques retenus par l’expert, Mme X… a été invitée par son neurologue en 1995, puis par
son neuropsychologue en 1998, à pratiquer une rééducation orthophonique et psychologique,
ce qu’elle n’a pas fait ; que ce refus de se soigner est fautif et que cette faute concourt pour
partie à la persistance de troubles psychiques ; qu’en statuant ainsi, alors que Mme X…n’avait
pas l’obligation de se soumettre aux actes médicaux préconisés par ses médecins, la cour
d’appel a violé le texte susvisé ; Par ces motifs casse (…) et renvoi devant la cour d’appel de
Lyon.
LA COUR – Sur les deux premières branches du premier moyen et la première branche du
second moyen – Vu l’article 1382 du Code civil ; Attendu que l’auteur d’un accident doit en
réparer toutes les conséquences dommageables ; que la victime n’est pas tenue de limiter son
préjudice dans l’intérêt du responsable ; Attendu, selon l’arrêt attaqué, que Mme X…, qui
exploitait un fonds de boulangerie, et sa fille ont été blessés le 12 septembre 1984 dans un
accident de la circulation dont M. Y… a été reconnu responsable ; que Mme et Mlle X… ont
assigné ce dernier en réparation d leurs préjudices ; Attendu que pour rejeter la demande de
Mme X… en indemnisation de son préjudice résultant de la perte de son fonds de commerce
et celle de Mlle X… relative à la perte de chance de n’avoir pu reprendre un fonds de
commerce, resté prospère, l’arrêt retient que si Mme X… affirme que son fonds de
commerce , resté prospère, l’arrêt retient que si Mme X… affirme que si son fonds de
commerce, resté inexploité jusqu’en mars 1990, ait perdu toute valeur puisque la clientèle
avait disparu et le matériel était devenu obsolète, elle avait la possibilité de faire exploiter le
fonds par un tiers et que si elle a choisi de le laisser péricliter, elle ne saurait en imputer la
responsabilité à l’auteur de l’accident ; que la perte de valeur du fonds n’étant pas une
conséquence de l’accident ; qu’en statuant ainsi, alors qu’il ressort des constatations de l’arrêt
que Mme X… avait subi, du fait de l’accident, pendant de nombreux mois une incapacité
temporaire totale et partielle du travail, puisqu’elle avait conservé une incapacité permanente
partielle l’empêchant de reprendre son activité de boulangerie, ce dont il résultait l’existence
d’un lien de causalité directe entre l’accident et le préjudice allégué, la cour d’appel a violé le
texte susvisé ; Que le rejet de la demande de Mlle X… relative à la réparation de la perte de
chance alléguée doit être annulé par voie de conséquence ; Par ces motifs, et sans qu’il y ait
lieu de statuer sur les autres griefs du pourvoi : casse et renvoie devant la cour d’appel de
Douai.
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Problème de droit : Est-il possible d’imposer à la victime, postérieurement à l’accident, un
comportement de nature à diminuer le préjudice subi ?
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I. Contrôle de connaissances
M. Courage a assisté à un vol à main armé dans le magasin où il fait habituellement ses
courses. Il s’est lancé à la poursuite des voleurs, et a récupéré une partie du butin. Mais il s’est
blessé et a fait tomber une dame âgée à l’occasion de sa poursuite.
2. M. Courage peut-il obtenir remboursement des frais liés à sa blessure ?Oui, car son acte
était animé par la volonté de représenter autrui, et était utile.
Kouadio a payé 1 000 000 FCFA à Kouamé alors qu’il ne lui devait que 655 000 FCFA, car il
a commis une erreur dans le calcul des intérêts de sa dette. Kouamé s’est aperçu de l’erreur,
mais n’a rien dit.
1. Kouadio peut obtenir remboursement sur la base des règles de la répétition de l’indu.
2. Kouadio peut obtenir remboursement de 350 000 FCFA, s’il prouve le caractère indu du
paiement.
L’indu est objectif et seulement partiel. Pierre a donc seulement à établir l’indu sans avoir
besoin d’établir son erreur.
3. Si l’action en remboursement est admise, Kouamé doit restituer 350 000 FCFA assortis
des intérêts légaux.
Paul dot restituer le trop perçu. Etant de mauvaise foi, il doit cette somme assortie des
intérêts légaux.
Baba s’est occupé de ses parents durant les dix dernières années de leur vie. Pour cela, il a dû
travailler à mi-temps s’appauvrissant d’une somme estimée à 30 000 000 FCFA, et procurant
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à la succession 60 000 000 FCFA (montant qui aurait été payé sil les parents avaient été pris
en charge par une structure spécialisée).
2. Sur cette base, peut-il demander à la succession une indemnisation ? Oui, car il a dépassé
les limites ses des devoirs filiaux.
Cette solution a été retenue par la Cour de cassation dans un arrêt du 12 juillet 1994.
3. Si l’action est retenue, Baba sera indemnisé à hauteur de 30 000 000 FCFA.
L’appauvri est en effet indemnisé de la plus faible des deux sommes représentant
l’appauvrissement et l’enrichissement.
Yapo Olivier, votre oncle vient vous consulter pour que vous l’aidiez à résoudre un certain
nombre de difficultés qu’il rencontre dans sa vie privée. L’année passée, alors que son voisin
Monnet était parti en vacances pendant quelques semaines, un fort orage s’est produit, qui a
entrainé la chute de tôles du toit de la maison de celui-ci. Yapo Olivier a pris la décision de
remplacer les tôles manquantes. Il s’est donc rendu chez le vendeur de tôles, en lui indiquant
que la facture serait réglée à son retour par Monnet. Mais lorsque celui-ci est revenu de
vacances, il n’a exprimé aucune reconnaissance envers Olivier, bien au contraire. Il lui a ainsi
dit que ces réparations ne présentaient pas selon lui aucune urgence, et auraient très bien pu
attendre son retour. Il reproche surtout à Olivier d’avoir détérioré un magnifique rosier
grimpant qui ornait la façade de la maison lorsque celui-ci est monté sur le toit. Olivier est
vexé que son dévouement ne soit pas reconnu. Il se demande par ailleurs s’il devra payer lui-
même les tôles, puisque Monnet ne semble pas prêt à assumer cette dépense et si la
dégradation du rosier pourrait lui être imputable.
L’intervention d’Olivier sur le toit de son voisin paraît a priori devoir être régie par les règles
de la gestion d’affaires (absence de mandat) – art. 1372 du code civil.
L’article 1375 du code civil pourrait alors trouver à s’appliquer. Mais encore faut-il pour cela
que l’acte de gestion ait été utile car cela conditionne les effets conformément à l’article 1375
du Code civil. C’est justement cette utilité qui est contestée par Monnet.
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Si l’intervention d’olivier était au contraire utile, ce qui semble a priori le cas, Monnet devra
exécuter les obligations du contrat souscrit en son nom par le gérant ; et payer les tuiles.
En une telle occurrence ; Olivier serait personnellement tenu au paiement du prix des
marchandises. Il pourra se retourner contre Monnet sur le fondement de l’article 1375 du
Code civil. Mais cette indemnisation sera là encore subordonnée à l’utilité de l’acte de
gestion.
Conformément à l’article 1374 du code civil, le gérant doit apporter à la gestion d’affaires
tous les soins d’un bon père de famille, et est ainsi responsable de toute faute commise à cette
occasion. Mais, la faute est toutefois appréciée avec une sévérité atténuée compte tenu de la
gratuité du service rendu, et des circonstances ayant poussé le gérant à prendre en charge
l’affaire. En l’espèce, Olivier a sans doute été négligent, car il aurait dû prendre des
précautions pour ne pas dégrader les plantations de son voisin. Sa faute pourrait donc être
retenue. Il n’est pas, par ailleurs, certain que les circonstances de la gestion soient de nature à
diminuer sa responsabilité. Il est en effet apparemment intervenu en dehors de toute urgence
puisqu’il a attendu le lendemain de l’orage pour monter sur le toit. Compte tenu de la modicité
du dommage subi par Monnet, il est cependant peu probable qu’il recherche la responsabilité
d’Olivier.
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