Vous êtes sur la page 1sur 10

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Département d’Histoire Union-Discipline-Travail

Niveau : MASTER 1 Années : 2019- 2020

EXPOSE

CREATION ET ORGANISATION D’ETAT DANS LES


SAVANES DE L’AFRIQUE DE L’OUEST

PRESENTE PAR : ENSEIGNANT

Kouassi jean paterne fabrice Dr KRA ADINGRA


SOUAGNON HERVE PATRICK
DIABY MARIAME

1
THEME : CREATION ET ORGANISATION D’ETAT DANS LES SAVANES DE L’AFRIQUE
DE L’OUEST

PLAN

INTRODUCTION

I- LA FORMATION DES ETATS DANS LES SAVANES DE L’AFRIQUE DE


L’OUEST

1- Les proto-états : les kafu


2- Naissance des états organisés

II- ORGANISATION DES ETATS DANS LES SAVANES DE L’AFRIQUE DE


L’OUEST

1- L’empire du Ghana (750-1204)


2- L’empire du Mali (1325-1546)
3- L’empire Songhay (1464-1591)

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

2
INTRODUCTION

Il est clair que nos sociétés contemporaines doivent leur civilisation, leur mode de
vie et même leurs différents mode d’organisation aux civilisations anciennes telles
que celles des royaumes des empires ou encore les Etats qui ont existés entre le IVe
et le XVIIe. En effet, les empires ont eu une place bien déterminante en Afrique il y
a maintenant des siècles. C’est donc en voulant plus savoir sur la question des
empires que notre étude nous conduira donc à les appréhender réellement pour voir
Les conditions dans lesquelles ils se sont créé et le système de fonctionnement
lorsque ceux-ci existaient encore. Cependant, notre étude s’accentuera plus sur les
Etats des savanes de l’Afrique de l’Ouest. Il serait opportun de signifier que ces
Etats étaient certes différents mais avaient quelque peu des liens de similitudes. Ces
sociétés furent à l’origine de petits villages bien organisé qui se regroupent pour
devenir de véritables Etats dans cette partie occidentale de l’Afrique, et c’est
principalement le point culminant de notre étude qui, bien sûr s’agira de dire
comment se sont-ils formés ; et comment se présente leurs différentes organisations
sociopolitique et économiques.
L’étude s’interroge donc sur la naissance et l’organisation des Etats dans les
savanes ouest Africaines.
Dans un travail analytique, nous porterons notre réflexion sur deux axes pour une
compréhension fine a notre problématique. Alors dans le premier axe nous
montrerons successivement la création des états dans les savanes et dans le second
axe leur organisation.

3
I- LA FORMATION DES ETATS DANS LES SAVANES DE L’AFRIQUE DE
L’OUEST

1- Les proto-états : le cas des kafu

Dans les débuts, les savanes d’Afrique occidentale étaient confrontées à une sous-
population, ce qui fut le problème primordial de formation d’état. Les peuples de
cet air géographique épinglés dans une zone peu fertile ne pouvaient assumer de
se donner l’entretien des classes dirigeantes. Ces populations regroupées en
minuscules villages défendaient farouchement leur territoire contre l’ennemi
voire les colons et a les voisins prédateurs.
En ce qui concerne les peuples où l’on pouvait trouver certaines présences
d’autorités, il faut voir que les premiers à être installés étaient considéré comme
des chefs des lieux car c’est auprès d’eux que les nouveaux mendiaient les terres.
D’ailleurs ce gens d’état miniature dirigé par un maitre de terre et un chef
politique était un kafu1. Le kafu fut la communauté politique la plus résistante en
Afrique occidentale précoloniale.

2- La naissance des états organisés

Dans les savanes ouest africaine avant le XIe siècle, les populations étaient
majoritairement constituées en kafu. Ainsi avec la fusion de ces kafu l’on assiste
peu à peu a des formations d’état.
D’ailleurs ce gens de fusion est très visible dans l’histoire du Mali qui fut l’état
dominant du XIIIe au XVe siècle dans la région. C’était au début qu’un kafu puis
par la suite un ensemble de kafu au nord du Niger. Mais le premier état super
organisé et puissant fut l’empire du Ghana qui voit le jour dès le VIIIe siècle.

1
Nom donné auparavant aux petits villages dans les savanes de l’Afrique de l’Ouest
4
Ensuite, on la naissance d’état dans le l’ouest avec des peuples serre et wolof au
début du XIe siècle en direction du Sénégal et au vers le sud pour fusionner et
coloniser la Sénégambie et créer le premier Etat dans le walo.
A l’est, on voit également la chute du Mali qui se fera succéder par un état très
puissant qui est le songhay. Cet état voit le jour par la bataille de Tondibi en mars
1591.
De ce qui prévaut, les naissances d’états dans la savane ouest africaine se sont fait
soit par des ensembles de plusieurs kafu soit par des révoltes de succession.

II- ORGANISATION DES ETATS DANS LES SAVANES DE L’AFRIQUE DE


L’OUEST

Les premiers états dans les savanes ouest-africaine sont tout d’abord les empires
du GHANA, du MALI et du SONGUAY. C’est avec ces empires que vont naitre de
véritables institutions politiques, sociales et économiques.

5
1- L’empire du Ghana (750-1204)

L’empire du Ghana était organisé sous la forme d’une fédération dont a la tête se
trouvait le roi. Dans les provinces, soit des gouverneurs représentaient le roi, soit
les monarchies locales étaient laissées en place en échange d’otages et d’un
tribut. Le « Ghana » était un roi presque absolu, mais les chroniqueurs arabes
aiment à détailler des scènes « à la Saint Louis sous son chêne » qui montrent à la
fois qu’il était proche de son peuple et juste : audiences quotidiennes, procès sous
la forme d’ordalies… Un système de taxes commerciales perfectionné était en
place, ce qui permettait et justifiait à la fois l’existence d’une administration
nombreuse, appuyée par une armée efficace. Selon les sources, le Ghana pouvait
mobiliser 200 000 fantassins, dont 40 000 archers. La maîtrise du fer et de la
cavalerie est aussi soulignée. L’organisation de cette armée fait un peu penser au
système féodal : pas ou peu d’armée permanente, mais des troupes levées dans
les provinces en cas de besoin.
En matière de religion et de culture, il semble que les rois du Ghana appréciaient
de jouer sur les deux tableaux de l’animisme et de l’Islam. Leur royaume était
donc mixte à partir du VIIIe siècle comme le montre l’organisation de la capitale,
Kumbi Saleh (au sud de l’actuelle Mauritanie). Cette agglomération de 20 000
habitants était formée de deux villes séparées de quelques kilomètres : l’une pour
les musulmans, l’autre pour les animistes, où résidait le roi…musulman. Cette
coexistence semble avoir été pacifique. Pas de trace de dhimma ou de conflits
interreligieux. Autre caractéristique originale pour un royaume en théorie
musulman : les coutumes funéraires et successorales : Le roi défunt aurait été

6
enterré dans une case remplie d’objets usuels et de quelques serviteurs vivants
recouverte de terre jusqu’à former un tertre. En outre, les dynasties étaient
matrilinéaires : la coutume voulait que ce soit le fils de la sœur du roi qui hérite du
trône.

2- L’empire du MALI (1325-1546)

En 1235, Soundjata Keïta bat l'armée de Soumahoro à Karina. Selon la légende,


Soumahoro disparaît dans les montagnes. Soundjata Keïta conquiert alors tous les
royaumes de la région qu'il unifie pour former l'Empire du Mali.
Il est proclamé « Mansa » ce qui signifie « Roi des rois ». Il met en place sous
l'impulsion de son fils Ko Madi, une organisation administrative et militaire. La
population est répartie en 30 clans : 16 clans d'hommes libres ; 4 clans de griots ; 5
clans maraboutiques, et 5 clans d'artisans. Pour rassembler ces clans, il instaure le
système de parenté et met en place deux gouvernements militaires au Nord à
Soura et au sud à Sankara.
Il établit la capitale de l'empire du Mali à Niani disparue depuis dont on pense
qu'elle était localisée entre soit la Guinée soit le sud-est du Mali actuel. Le roi
nommait les généraux qui étaient à la tête des opérations militaires, l'armée était
divisée en petit groupe dans chaque état de l'empire, mais restait sous le
commandement de chaque gouverneur (civil) que l'on nommait Diamanatigui ou
Farba. Dans les villages l'autorité est exercée par le chef politique, en accord avec

7
le grand prêtre qui sont tous deux sous l'égide du Farba garant de l'autorité de
l'empereur
Le Diamanatigui était celui qui prélevait les impôts dans le royaume, mais aussi
auprès des peuples résidant à la périphérie de l'empire. Après toutes ces
conquêtes, le règne de Soundjata Keïta fut synonyme de paix, de prospérité et de
liberté avec la proclamation de la Charte du Manden. L'empire du Mali regroupait
alors des populations issues de différentes ethnies (Malinkés, Bambaras, Wolofs,
Toucouleurs).
Son économie était basée sur l’agriculture, l’artisanat, l’exploitation des mines
d’or et le commerce de l’ivoire vers le bassin méditerranéen.
L’islam se rénova, se répandit et permit l’installation des arabes et berbères lettrés
au Mali. Il fit construire des mosquées- écoles et des bibliothèques dans la plupart
des grandes villes comme Tombouctou, Diaka, Oualata, Niani la capitale.

3- L’empire songhay (1464-1591)

L’Askia Mohammed organise solidement un vaste empire. A la tête, se trouve


l’empereur. Il crée une armée de métier sous les ordres du dyna koy. Elle était
divisée en plusieurs corps dont l’un servait de garde impériale, les autres étant
répartis entre les provinces. Les provinces sont administrées chacune par un
gouverneur ou fari qui surveille les chefs locaux ou koy. Le Gourma fari était le
plus important ; il portait le titre de chef supérieur (kanfari) et contrôlait une
province considérée comme le grenier de l’empire. Il y’avait aussi le Hi Koy, sorte

8
de ministre de la navigation fluviale, choisi toujours dans le clan des Sorkos, le fari
mondyo, inspecteur général des collecteurs d’impôts, le horé farima grand prêtre
du culte des ancêtres et des génies.
L’Askia Mohammed avait favorisé le commerce et aussi l’enseignement coranique
qui a fait la fortune et la célébrité des villes d Gao, Oualata et surtout Tombouctou
et Djenné. L’empire tire sa richesse de l’élevage, la riziculture sur de vastes
domaines cultivés par des esclaves prélevés sur les populations vaincues et
souvent offerts en cadeaux aux dignitaires et savants musulmans. Les royaumes
vassaux payaient un tribut. L’Askia Mohammed s’était emparé de la production
des mines d’or, le commerce des esclaves et du sel. Les populations payaient de
lourds impôts représentés par d’importantes quantités de grains, de bétail. Des
taxes étaient prélevées sur tous les grands marchés de l’empire. L’or, le sel et les
cauris servaient de monnaient. Pour éviter les fraudes, les poids et les mesures
étaient uniformisés. Afin d’améliorer la production, il entreprend les travaux de
canalisation du fleuve Niger.

CONCLUSION

Au terme de notre travail analytique portant sur la création et l’organisation d’état


dans les savanes de l’Afrique de l’ouest, il est crucial de savoir que les savanes
africaines abritaient des kafu qui par le temps sont devenu de brillants états.
D’ailleurs ces états sont le reflet de base d’une civilisation africaine moderne avec
des empires tels que le GHANA, le MALI et le SONGHAY, car on y trouvait des
institutions politiques pyramidales et une organisation économique et sociale
énorme surtout avec des stratégies militaires époustouflante.

9
BIBLIOGRAPHIE
 Braudel F, civilisation matérielle et capitalisme, volume III, 1979
 Histoire générale de l’Afrique, tome III, l’Afrique du VIIe au XIe siècle,
Unesco, 1997
 Gordon, M, L’esclavage dans le monde arabe, VIIIe – XXe siècle, éditions
Texto, 2009
 Heers, J, Les négriers en terre d’islam, la première traite des noirs, VIIe –
XVIe siècle, éditions Perrin, Beaucoup de citations de sources arabes faciles à
utiliser en classe
 Iliffe John, Les Africains : Histoire d’un continent. Champs Histoire, 2009.
 Insoll Timothy, The archaeology of islam in sub-saharian Africa, Cambridge
university press, 2003 Un point très complet sur l’état actuel des
connaissances théoriques, confrontées aux dernières découvertes
archéologiques.
 Quigley Mary, Ancient west African kingdoms: Ghana, Mali and Songhaï.
Heinemann Library, 2002.
 Lugan Bernard, Histoire de l’Afrique. Ellipses, 2009
 Mokhtar, G. (dir) Histoire générale de l’Afrique, tome II, l’Afrique ancienne,
UNESCO, 1987
 Niane D.T. (dir) Histoire générale de l’Afrique, tome IV, l’Afrique du XIIe
au XVIe siècle, UNESCO, 1985
 Pétré-Grenouilleau, Olivier, la traite oubliée des négriers musulmans, in Les
collections de l’Histoire n°46, octobre 2009
 Shuter Jane, Ancient west African kingdoms, Heinemann Library, 2002.
 Smith, Etienne, L’Afrique, 50 cartes et fiches. Ellipses, 2009. Très bonne
synthèse, pour une première approche du sujet.

10

Vous aimerez peut-être aussi