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L’empire du Mali, ou Empire mandingue, est un État africain médiéval.

Fondé au XIIIe siècle


par Soundiata Keita, il connut son apogée au XIVe siècle. Il serait à l'origine de la charte du
Manden. Il s’étendait et englobait de grandes parties des
actuels Mali, Guinée, Sénégal, Gambie, Burkina Faso, et Mauritanie.

Sources[modifier | modifier le code]


Les sources concernant l'histoire de l'empire du Mali sont peu nombreuses, équivoques et
lacunaires, ce qui explique que son histoire soit encore discutée.

Écrites[modifier | modifier le code]


Elles sont de deux types : les sources écrites extérieures, les seules jusqu'au XVIe siècle et des
sources écrites locales à partir du XVIe siècle qui émanent des cercles lettrés de la boucle du
Niger. Les premières englobent les écrits des voyageurs et compilateurs arabes et berbères,
essentiellement Al Bakri au XIe siècle et Al Umari, Ibn Battuta et Ibn Khaldoun au XIVe siècle. Les
secondes sont le Tarikh es-Soudan et le Tarikh al-Fattach, chroniques/histoire des Noirs et
chronique du chercheur, qui apparaissent après la conquête de l'empire songhaï par les
Marocains et qui traitent un peu du Mali.
Les récits des voyageurs portugais et espagnols apportent des informations sur un royaume du
Mali plus tardif[Quand ?] et qui a alors beaucoup régressé. On peut donc contester leur légitimité à
parler de l'empire du Mali car celui ci se serait au fil du temps désagrégé sous la pressions des
révoltes des vassaux puis transformé en royaumes morcelés indépendant entre eux vers la fin de
l'Empire avec le dernier Mansa connu de source écrite Mahmud IV vers 1600 ou 1630.

Orales[modifier | modifier le code]


Eu égard à la place qu'occupaient les jeli (griots) à la cour malienne, et étant donné que cette
fonction sociale existe toujours, les traditions orales occupent une grande place dans les études
sur le Mali ancien. Elles n'ont pas fait l'objet d'un recueil général et d'une publication groupée qui
permettraient des études comparatives. Elles sont censément fixées et transmises de génération
en génération de façon formalisée mais elles varient d'un village à l'autre, d'une région à l'autre
et, par le recueil précoce de ces traditions aux premières heures de la colonisation, il est possible
de voir qu'elles ont subi aussi des altérations dans le temps.
Elles sont donc sujettes à caution et il ne faut pas y voir un réservoir brut d'informations
historiques car elles reflètent des enjeux sociaux et informent davantage sur les représentations
des sociétés au sein desquelles elles ont émergé.
La tradition la plus connue est celle relatant l'ascension au pouvoir de Soundiata Keïta qui a fait
l'objet de nombreuses publications, dont Sunjata ou l'épopée mandingue de D.T. Niane ainsi que
les travaux de l'historien Youssouf Tata Cissé, du griot Wa Kamissoko et de Siriman Kouyaté
pour des écritures de la charte du Manden, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco mais dont
l'ancienneté est contestée.

Études archéologiques[modifier | modifier le code]


Peu d'études archéologiques sont disponibles. La plus importante, les fouilles de Filipowiak
à Niani, en 1965, 1968 et 1973, n'a pas donné de résultat probant pour la période médiévale
(XIIIe-XVIe siècle).

Étymologie[modifier | modifier le code]


La Grande mosquée de Djenné - Patrimoine mondial de l'Humanité.

L'étymologie du nom « Mali » n'est pas claire. Les habitants de l'Empire ont toujours appelé leur
pays Manden ou Mandé et non Mali.
En bambara-malinké, « man » désigne le lamantin en et « den » veut dire « enfant » :
« manden » signifie donc « enfant du lamantin ».
Dans les sources arabes[Lesquelles ?], il est fait référence à l'empire du Malel, Malal, Melli ou Mali3,
sans indication sur la signification de ce terme.
Les Peuls (ethnie nomade présente au Mali depuis la création de l'empire) appellent les habitants
du Manden : « Malinké », littéralement « la bonne chance ». Le pays est donc
appelé Manden par ses habitants, les Mandenka, et nommé Mali ( « conclure un arrangement »,
« porter chance ») par les Peuls, qui désignent ses habitants sous le nom de Malinké, « ceux qui
portent chance ».
Mali, en bambara, veut dire aussi « hippopotame »4. Il s'avère que cet animal se plaît
particulièrement au sud du pays, là où habitent les Malinkés et les Bambaras.

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