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République de Guinée Travail-Justice-Solidarité

ECOLE GROUPE SCOLAIRE PRIVÉE


KABASSAN

EXPOSÉ DU GROUPE III

HISTOIRE

THEME  : La résistance d’ Al mamy Samory Toure

Professeur : Monsieur Gnalen Camara


PLAN D’EXPOSÉ

I -L’origine de Samory Toure


II -La naissance de l’empire
III – Règne et résistance d’Al mamy Samory
IV – Le déclin et la fin du règne de Samory

_________Membres du Groupe_________

1. Mohamed I Cissé (Chef)


2. Nana II Sylla
3. M’mahawa Fofana
4. Karamo Camara
5. Maciré Sylla
6. Badoko Diallo
7. Kadiatou Diabaté
8. Mohamed II Cissé
9. Noel Toupou
10. Foulematou Camara
11. M’mah Camara
12. Ibrahima Sorry Alain Camara
13. Mohamed Lamine Soumah
14.
I -Origine de Samory

Né vers 1830 à Miniambaladougou (actuellement au sud-est de la Guinée) près


de sanakoro dans la préfecture de Kérouané (Haute Guinée) fils de Lanfiya
Touré et de Sonna Camara. Son père était un marchant djoulu, en 1845 la mère
de Samory Touré captée et capturée pendant un raid une opération très rapide
effectué dans le territoire d’un ennemi la troupe mené par Sory Bourama, du
clan Cissé, et réduite en esclavage.
Ne disposant pas de l'argent nécessaire pour la racheter, il doit, pour obtenir la
libération à terme de sa mère, se mettre au service des Cissé auprès desquels il
apprend le maniement des armes. D'après la tradition, il reste à leur service «
sept ans, sept mois, sept jours » selon la tradition. Il s’engagea ensuite pour
deux (2) ans, les Bérété ennemis des Cissé Nommé Kélétigui (Chef de guerre)
en djoulaah..

Libéré aussi de son serment au roi Ibrahima, il ne rentre toutefois pas chez lui
et devient le chef des armées d’un autre seigneur, le roi du Toron, Bitiké-
Souané. Il s'engage pour deux ans dans l'armée de Saransware-Mori, faama
(dirigeant militaire) des Bérété, ennemis des Cissé, avant de rejoindre son
propre peuple, les Camara. Nommé kélétigui (chef de guerre) à Dyala en 1861,
Samory prononce le serment de protéger son peuple contre les Bérété et les
Cissé. Il crée une armée professionnelle et nomme ses proches, notamment ses
frères et des amis d'enfance, à des postes de commandement.

II - Construction d'un empire (avant 1881)

En 1864, El Hadj Umar Tall, le fondateur d'un empire en pleine expansion qui
domine alors la région du Haut Niger, l'Empire toucouleur, meurt. Son empire
se désagrège.

En 1867, Samory est un chef de guerre à part entière, possédant sa propre


armée regroupée à Sanankoro dans les hautes-terres guinéennes, sur les bords
du Haut-Milo, un affluent du fleuve Niger. C'est à cette époque qu'il se
convertit à l'islam et prend entre 1873 et 1874 le titre d’almami, guide
religieux. Il décrit son État comme un « État guerrier et marchand » dont les
marchandises sont souvent des esclaves des tribus conquises.
Samory Touré noue des partenariats commerciaux qui lui permettent d'obtenir
des fusils en nombre suffisants et des chevaux, lui donnant un avantage
déterminant sur les petits royaumes voisins5. En 1876, Samory importe ainsi
des fusils à chargement par la culasse par l'intermédiaire de la colonie
britannique de la Sierra Leone. À la tête de son armée, composée
essentiellement de fantassins armés d'un sabre, d'un poignard et d'un fusil, il
s'empare du district de Buré dans la région de Siguiri, riche en or (actuellement
à cheval sur la frontière entre la Guinée et le Mali), en vue de renforcer ses
finances. En 1878, il est assez puissant pour s'autoproclamer faama (« dirigeant
militaire ») de son propre empire Wassoulou. Il fait de Bissandougou sa capitale
et entame des échanges commerciaux et diplomatiques avec l'empire
toucouleur voisin et déclinant.

En 1881, Samory est capable de sécuriser son emprise sur Kankan (actuelle
Guinée), ville clé du commerce dioula, située au bord du Haut-Milo. Kankan est
alors un centre du commerce de la noix de kola, stratégiquement positionné
pour contrôler les routes de commerce avoisinantes. Le Wassoulou s'étend en
Guinée et au Mali, depuis l'actuel Sierra Leone jusqu'au nord de la Côte d'Ivoire
et Bobo-Dioulasso au Burkina Faso.

A Bobo Dioulasso, Samory Touré menace de détruire le royaume de la


princesse Gimbi Ouattara parce qu'elle partage une partie de son territoire
avec son ennemi français du royaume Tiéfo. Gimbi se rend chez Samory avec
des cadeaux pour mener des négociations de paix. C'est ainsi que l'Almamy
Samory Touré épargne la ville de Bobo Dioulasso de l'invasion6,7.

Pendant que Samory conquiert les nombreux petits États tribaux qui
l'entourent, il manœuvre aussi sur le plan diplomatique. Il engage des relations
régulières avec les Britanniques en Sierra Leone et tisse des liens prometteurs
avec l'imamat du Fouta-Djalon.

L’armée de Samory Touré est remarquable car, au cours de la deuxième moitié


du Modèle:S-XIX, elle passe d'un modèle féodal à un modèle moderne
s'inspirant des standards européens sous l'impulsion de son chef.

III - Résistance à la colonisation française (1881-1893)


À la fin des années 1870, les Français commencent leur expansion en Afrique
de l'Ouest, à partir de l'est du Sénégal, avec pour but d'atteindre le haut Nil
dans le Soudan actuel. Ils cherchent aussi à progresser vers le sud-est pour
atteindre leurs bases en Côte d'Ivoire. Ces mouvements les conduisent à un
affrontement direct avec Samory Touré, mais aussi car les populations
animistes de Côte d'Ivoire refusent les quotas de captifs et l'Islam imposé par
Samory.

En février 1882, une expédition française attaque une des armées de Samory
qui assiège Keniera. Samory réussit à repousser les Français.

Samory essaye de neutraliser les Français par plusieurs moyens. Premièrement,


il étend sa domination vers le sud pour sécuriser une ligne de communication
avec le Liberia. Quand une expédition menée par le gouverneur colonial
français du Soudan, Antoine Combes, tente en 1885 de prendre possession des
mines d'or de Buré, Samory contre-attaque. Divisant son armée en trois
colonnes mobiles, il réussit à menacer gravement les lignes de communication
françaises obligeant ses adversaires à se replier.

Cependant, le combat avec l'armée française tournant à son désavantage,


Samory préfère négocier. Le 28 mars 1886, il signe avec les Français un traité
de paix et de commerce qui reconnaît, sur la rive gauche du Niger, une
importante zone d'influence française.

a-Reprise de la guerre

En 1887, Samory Touré peut compter sur une armée disciplinée comprenant de
30 000 à 35 000 fantassins, organisés en pelotons et compagnies, et 3 000
cavaliers, répartis en escadrons de cinquante hommes chacun. Cependant, les
Français sont déterminés à ne pas laisser Samory consolider ses positions. En
exploitant la rébellion de plusieurs tribus animistes soumises par Samory, ils
continuent de s'étendre aux dépens des régions ouest de l'Empire, forçant
Samory à signer des traités par lesquels il leur cède ces territoires entre 1886 et
1889 (traité de Bissandougou, traité de Niakha).

En mars 1891, une expédition française sous le commandement du colonel


Archinard lance une attaque directe sur Kankan. Sachant que les fortifications
de la ville ne pourraient pas résister à l'artillerie française, Samory engage une
guerre de mouvement. En dépit des victoires qu'il remporte contre des
colonnes françaises isolées (Dabadougou en septembre 1891), Samory échoue
à chasser les Français du cœur de son royaume.
En juin 1892, le successeur du colonel Archinard, le colonel Humbert, menant
une petite force bien équipée de soldats triés sur le volet, capture
Bissandougou, la capitale du Wassoulou. Un autre coup dur pour Samory Touré
est l'arrêt des ventes d'armes par les Britanniques, soucieux de respecter la
convention de Bruxelles de 1890, la restriction des ventes d'armes étant, selon
cette convention, nécessaire à l'éradication de l'esclavage des populations
africaines.

IV - Années de sursis et défaite

Évitant un combat qui lui aurait été fatal, il mène une politique de la terre
brûlée, dévastant chaque parcelle de terrain qu'il évacue. Bien que cette
tactique le coupe de sa nouvelle source d'approvisionnement en armes, le
Liberia, il réussit tout de même à retarder la poursuite française.

Devant la supériorité matérielle de ses ennemis, Samory s'éloigne dans


l'hinterland de la Côte d'Ivoire et se replie vers l'est, vers les fleuves Bandama
puis Comoé8. Dès lors, sa présence est ignorée par l'armée française, dans la
mesure où le nouvel établissement de Samory ne constitue plus un objectif
stratégique de la politique coloniale française.

L'affrontement est relancé par l'attaque opérée par un des fils de Samory Touré
contre un bataillon français, qui est anéanti. Cette action déclenche une
campagne française de représailles au printemps/été 1898. Il est capturé au
petit matin du 29 septembre 1898 à Guélémou (actuelle Côte d'Ivoire) par
surprise, sans un coup de feu, par la petite colonne de deux cent tirailleurs
placés sous le commandement du capitaine Gouraud3 qui surgit dans son
camp. Ses principaux fils et toute sa maison sont faits prisonniers. Les chefs,
marabouts et les quelque 1 800 sofas (guerriers) qui constituent les restes de
son armée déposent leurs armes9.

Exilé au Gabon. Samory Touré y meurt en captivité le 2 juin 1900 des suites
d'une pneumonie.

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