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HISTOIRE
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Libéré aussi de son serment au roi Ibrahima, il ne rentre toutefois pas chez lui
et devient le chef des armées d’un autre seigneur, le roi du Toron, Bitiké-
Souané. Il s'engage pour deux ans dans l'armée de Saransware-Mori, faama
(dirigeant militaire) des Bérété, ennemis des Cissé, avant de rejoindre son
propre peuple, les Camara. Nommé kélétigui (chef de guerre) à Dyala en 1861,
Samory prononce le serment de protéger son peuple contre les Bérété et les
Cissé. Il crée une armée professionnelle et nomme ses proches, notamment ses
frères et des amis d'enfance, à des postes de commandement.
En 1864, El Hadj Umar Tall, le fondateur d'un empire en pleine expansion qui
domine alors la région du Haut Niger, l'Empire toucouleur, meurt. Son empire
se désagrège.
En 1881, Samory est capable de sécuriser son emprise sur Kankan (actuelle
Guinée), ville clé du commerce dioula, située au bord du Haut-Milo. Kankan est
alors un centre du commerce de la noix de kola, stratégiquement positionné
pour contrôler les routes de commerce avoisinantes. Le Wassoulou s'étend en
Guinée et au Mali, depuis l'actuel Sierra Leone jusqu'au nord de la Côte d'Ivoire
et Bobo-Dioulasso au Burkina Faso.
Pendant que Samory conquiert les nombreux petits États tribaux qui
l'entourent, il manœuvre aussi sur le plan diplomatique. Il engage des relations
régulières avec les Britanniques en Sierra Leone et tisse des liens prometteurs
avec l'imamat du Fouta-Djalon.
En février 1882, une expédition française attaque une des armées de Samory
qui assiège Keniera. Samory réussit à repousser les Français.
a-Reprise de la guerre
En 1887, Samory Touré peut compter sur une armée disciplinée comprenant de
30 000 à 35 000 fantassins, organisés en pelotons et compagnies, et 3 000
cavaliers, répartis en escadrons de cinquante hommes chacun. Cependant, les
Français sont déterminés à ne pas laisser Samory consolider ses positions. En
exploitant la rébellion de plusieurs tribus animistes soumises par Samory, ils
continuent de s'étendre aux dépens des régions ouest de l'Empire, forçant
Samory à signer des traités par lesquels il leur cède ces territoires entre 1886 et
1889 (traité de Bissandougou, traité de Niakha).
Évitant un combat qui lui aurait été fatal, il mène une politique de la terre
brûlée, dévastant chaque parcelle de terrain qu'il évacue. Bien que cette
tactique le coupe de sa nouvelle source d'approvisionnement en armes, le
Liberia, il réussit tout de même à retarder la poursuite française.
L'affrontement est relancé par l'attaque opérée par un des fils de Samory Touré
contre un bataillon français, qui est anéanti. Cette action déclenche une
campagne française de représailles au printemps/été 1898. Il est capturé au
petit matin du 29 septembre 1898 à Guélémou (actuelle Côte d'Ivoire) par
surprise, sans un coup de feu, par la petite colonne de deux cent tirailleurs
placés sous le commandement du capitaine Gouraud3 qui surgit dans son
camp. Ses principaux fils et toute sa maison sont faits prisonniers. Les chefs,
marabouts et les quelque 1 800 sofas (guerriers) qui constituent les restes de
son armée déposent leurs armes9.
Exilé au Gabon. Samory Touré y meurt en captivité le 2 juin 1900 des suites
d'une pneumonie.