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INTRODUCTION
I-DÉFINITION DE LA VIOLENCE
CONCLUSION
INTRODUCTION
La violence est une réalité qui concerne toutes les sociétés Humaines, et qui se traduit par des
actions qui nuisent à la dignité Ou à la santé d’un individu ou d’un groupe. La violence peut
se Produire dans diverses situations, comme la famille, le couple, L’école, le travail, la rue, ou
encore les guerres. Elle peut avoir des Origines et des effets variés, qui touchent aussi bien les
personnes Que les communautés.
Le but de cet exposé est de montrer les différentes formes et les Causes de la violence, ainsi
que ses impacts et les solutions Possibles pour la réduire et la prévenir. Nous nous
focaliserons Surtout sur le cas de la Côte d’Ivoire, un pays qui a vécu plusieurs Crises
politiques et sociales, et qui doit relever des défis majeurs en terme de sécurité, de justice et
de cohésion sociale. Nous nous Intéresserons également au problème particulier de la violence
à L’égard des femmes, qui représente une grave atteinte aux droits Humains et un frein au
développement.
I-DÉFINITION DE LA VIOLENCE
La violence est une forme extrême d’agression, qui constitue une tentative délibérée pour
provoquer chez autrui une blessure physique ou psychologique sérieuse. La violence est un
terme général employé pour décrire un comportement agressif, non amical, non pacifiste,
autrement dit une contrainte. La violence peut s’expliquer comme une réponse de violence,
une personne étant victime de violence peut se venger en répondant par la violence.
La violence verbale est utilisée pour intimider, humilier ou contrôler une personne ou un
groupe. Elle peut aussi se retrouver dans toutes les formes d’interactions (entre personnes
inconnues, avec le voisinage, entre collègues, entre partenaires) et dans des relations
d’autorité (cadre-personnel, professeure ou professeur-élève, entraîneuse ou entraîneur-
athlète). Cette forme de violence peut également annoncer de la violence physique.
Tout comme la violence psychologique, la violence verbale peut être difficile à reconnaître,
car elle peut être banalisée et ignorée par plusieurs. Souvent, les gens se disent que cela ne les
regarde pas.
Elle peut se traduire par des interdictions, du chantage, des ordres… Elle vise à créer un état
de tension chez la victime et à la maintenir dans un état de peur et d’insécurité. Elle blesse
moralement la personne, plus ou moins profondément.
La violence psychologique regroupe tout ce qui concerne l’humiliation, elle est aussi appelé «
cruauté mentale » Elle s’effectue pas forcément par des paroles mais aussi par des attitudes
qui vont humilier une personne et même la détruire mentalement. La violence psychologique
est généralement utilisée pour avoir ou garder le contrôle sur quelqu’un. Le respect est absent
et le consentement est obtenu de manière inacceptable. Le point commun à toutes les
stratégies recourant à la violence psychologique est qu’une personne agit de façon
inconsidérée envers l’autre, par exemple :
En la critiquant constamment ;
En la rabaissant ;
En déformant la réalité pour modifier sa perception ;
En la faisant douter d’elle-même ;
En manipulant ses émotions ;
En l’isolant socialement ;
Cette forme de violence est souvent difficile à détecter par les victimes et par leur entourage,
car elle est subtile et hypocrite. Les victimes peuvent se sentir manipulées (impression que
quelqu’un leur joue dans la tête) ou ressentir de l’injustice dans la façon dont on les traite.
La violence physique peut être manifestée envers une personne, un groupe, des objets, des
animaux ou des lieux. Comme elle peut aller du coup de poing sur la table à la destruction
d’un mobilier complet, elle peut aussi aller de la bousculade à l’homicide, et c’est ce qui la
rend extrêmement dangereuse.
Bien qu’elle soit banalisée dans divers milieux (écoles, sports, jeux vidéo), cette forme de
violence peut entraîner des conséquences graves sur les victimes (commotion cérébrale,
blessures physiques et psychologiques graves, syndrome de choc post-traumatique, etc.).
Certains comportements adoptés par les victimes peuvent indiquer la présence de violence
physique, par exemple :
Porter fréquemment des vêtements qui cachent tout le corps, même en été ;
Prétendre être maladroit pour justifier des ecchymoses (bleus) ;
Eviter certains lieux, quitte à faire de longs détours.
Les victimes de violence physique dans un contexte de violence conjugale pourraient aussi
avoir tendance à défendre l’agresseur et à justifier ses gestes pour différentes raisons
(attachement, crainte, etc.).
La violence physique peut être présente dans les situations de maltraitance envers les enfants,
de violence conjugale, d’agression sexuelle, d’exploitation sexuelle, de maltraitance envers
les personnes aînées, et même de harcèlement.
La violence économique est la moins bien connue des formes de violence, même si elle est
grandement répandue. Une personne qui subit de la violence économique perd son autonomie
financière, même si elle travaille à l’extérieur de la maison et qu’elle est bien payée.
La violence économique peut être présente autant entre des personnes riches ou pauvres
qu’entre des personnes qui ont un revenu inégal.
Les causes de la violence sont multiples et complexes. La frustration psychologique peut être
un déclencheur majeur, car les individus qui ressentent un sentiment d’impuissance ou
d’injustice peuvent se sentir poussés à la violence. De même, la négligence et la maltraitance,
notamment envers les enfants, peuvent entraîner des niveaux élevés d’agressivité et de
violence.
Les conséquences psychologiques pour les victimes sont profondes, allant de l’anxiété et du
stress à la perte de motivation scolaire et de l’image de soi. Les conceptions sexistes et
patriarcales sont également à l’origine de certaines formes de violence, telles que le
harcèlement sexuel, la prostitution forcée, allant de la pauvreté et de l’exclusion sociale à la
frustration et à la colère accumulées. Cette violence peut également être liée à des facteurs tels
que la discrimination, l’intolérance, la toxicomanie et les traumatismes.
Les conséquences de la violence sont désastreuses, non seulement pour les victimes directes,
mais aussi pour la communauté dans son ensemble. Les personnes qui en sont victimes
peuvent subir des traumatismes physiques et psychologiques graves. En outre, la violence
peut créer un climat de peur et de méfiance, contribuant à la fragmentation et à la
désintégration de la société.
Il est important de souligner que la violence ne doit jamais être considérée comme une
solution acceptable. La prévention de la violence est essentielle, et cela implique de lutter
contre les causes profondes, comme la pauvreté et l’exclusion sociale, tout en améliorant
l’accès aux soins de santé mentale et en promouvant la tolérance et le respect de la diversité.
Ces formes de violence peuvent se produire dans différents milieux, tels que la famille, le
couple, l’école, le travail, la rue, encore les conflits armés.
En Côte d’Ivoire, la violence familiale et conjugale est un phénomène répandu, qui touche
Principalement les femmes et les enfants. Selon une enquête de 2012, 28,5% des femmes
ivoiriennes ont subi des violences physiques de la part de leur conjoint, et 12,6% des
violences verbales ou psychologiques en 2014. La violence scolaire est également un
problème majeur, qui se traduit par des agressions, des vols, des rackets, des violences
sexuelles ou des bizutages entre élèves, ou par des violences de la part des enseignants ou des
agents de sécurité. En 2016, 66,7% des élèves ivoiriens ont été victimes de violence verbale,
52,9% de violence physique et 11,4% de violence sexuelle au Cours de l’année scolaire
(UNICEF, 2017). La violence dans la rue est également fréquente, notamment dans les
quartiers populaires ou les zones périurbaines, où sévissent des bandes de jeunes délinquants
appelés “microbes”, qui s’adonnent au vol, au viol, au meurtre ou à la drogue. Selon une
enquête de 2018, 40,8% des ménages ivoiriens ont été victimes d’un acte de délinquance au
cours des 12 derniers mois, et 25,4% ont été victimes d’une agression physique (INS, 2019).
La violence liée aux conflits armés a également marqué l’histoire récente de la Côte d’Ivoire,
qui a connu deux guerres civiles, en 2002-2003 et en 2010-2011, ainsi que des mutineries, des
attaques terroristes ou des affrontements intercommunautaires. Ces violences ont fait des
milliers de morts, de blessés, de déplacés et de réfugiés, et ont entraîné des violations graves
des droits humains, telles que des massacres, des exécutions sommaires, des disparitions
forcées, ou des violences sexuelles.
La violence sexuelle et économique est un phénomène qui touche principalement les femmes
et les filles, qui sont souvent victimes de discriminations, de stéréotypes ou de traditions
patriarcales. En 2012, 20,7% des femmes ivoiriennes ont subi des violences sexuelles de la
part de leur conjoint, et 14,5% des violences économiques (UNFPA, 2014). La violence
sexuelle est également fréquente dans les espaces publics, où les femmes et les filles sont
exposées au harcèlement, aux agressions, aux viols ou aux enlèvements. Selon une étude de
2016, 13,8% des femmes ivoiriennes ont été victimes de violences sexuelles au cours de leur
vie, et 6,4% au cours des 12 derniers mois (UNFPA, 2017). La violence économique est
également courante dans le milieu du travail, où les femmes et les filles sont confrontées à des
inégalités d’accès, de rémunération, de promotion ou de protection. En 2018, le taux d’activité
des femmes ivoiriennes est de 67,8%, contre 81,6% pour les hommes, et le taux de chômage
des femmes est de 6,4%, contre 4,3% pour les hommes en 2019
La violence sexuelle peut entraîner des traumatismes, des blessures, des maladies, des
grossesses non désirées, des infections sexuellement transmissibles, le VIH, des avortements
à risque, des complications obstétricales, des troubles mentaux, tels que la dépression,
l’anxiété, le stress post-traumatique, le suicide, ou encore des décès.
Selon l’OMS, la violence est responsable de 42 % des tentatives de suicide chez les femmes et
de 29 % chez les hommes dans le monde .
La violence affecte l’estime de soi, la confiance, la capacité de décision, la participation
sociale, l’accès à l’éducation, à l’emploi, aux ressources, aux services, à la justice, ou encore
aux droits humains des femmes et des filles. Elle peut avoir des conséquences sur les auteurs,
qui peuvent éprouver de la culpabilité, de la honte, de la peur, de la colère, de la récidive, de
l’exclusion, de la prison, ou encore de la mort.
La violence a également des impacts sur les familles, les communautés et la société dans son
ensemble. Elle peut engendrer des ruptures, des séparations, des divorces, des orphelins, des
veuves, des conflits, des tensions, des divisions, des discriminations, des inégalités, des
injustices, des violations des droits humains, des insécurités, des instabilités, des crises, des
guerres, des migrations, des déplacements, des réfugiés, des pertes économiques, des coûts
sociaux, des coûts sanitaires.
En Côte d’Ivoire, la violence est réprimée par le Code pénal, qui prévoit des peines allant de
l’amende à la réclusion criminelle à perpétuité, selon la gravité des faits. Le Code pénal a été
révisé en 2019, pour renforcer la protection des femmes et des enfants contre les violences,
notamment en criminalisant le viol, la mutilation génitale féminine, le mariage forcé, la traite
des êtres humains.
La Côte d’Ivoire a également ratifié plusieurs conventions internationales et régionales
relatives aux droits humains, et a mis en place des institutions et des mécanismes dédiés à la
promotion et à la protection des droits des femmes et des enfants, nous avons :
le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’enfant, la Commission nationale des droits de
l’homme, le Comité national de lutte contre la violence basée sur le genre, le Fonds national
de solidarité et de soutien aux victimes de guerre et de catastrophes. La Côte d’Ivoire a
également engagé un processus de réconciliation nationale, de justice transitionnelle et de
réforme du secteur de la sécurité, pour faire face aux conséquences des conflits armés et
restaurer la paix, la confiance et la cohésion sociale.
Ces réponses juridiques et institutionnelles sont indispensables pour lutter contre la violence,
mais elles ne sont pas suffisantes. Il faut également agir sur les causes profondes et les
facteurs de risque de la violence, en sensibilisant, en éduquant et en mobilisant les acteurs et
les populations concernés.
Prévalence en côte
Forme de violence Prévalence dans le monde.
d’ivoire