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UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL
FILIERE : 1BTS-GEC
LE TERRORISME EN AFRIQUE
DE L’OUEST
Présenté par :
OUATTARA KOMBI
SEKONGO ADJARATOU
DIARRA FATOUMATA
KRA EMMANUEL
SOMMAIRE
INTRODUCTION.....................................................................................................................3
2- Histoire du terrorisme.............................................................................................................7
3- Typologie du terrorisme.........................................................................................................8
2- Les ressorts socio historiques du terrorisme en Afrique de l’ouest : Cas du Burkina Faso.. .1
CONCLUSION.........................................................................................................................5
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................7
INTRODUCTION
L’histoire du monde est traversée par un triste phénomène sur lequel les médias et le
monde entier se sont en général polarisé. Ce fléau qui persuade de l’inanité de la vie prend des
proportions non négligeables ces dernières années. Il s’agit du terrorisme.
Au fil de l’histoire, le terrorisme est devenu une manifestation en évolution
permanente et subit des glissements de sens très remarquables. Aujourd’hui, véritable
gangrène des sociétés modernes, le terrorisme de ce XXI e siècle à de nouvelles formes et
justifications. Il apparait comme l’une des principales menaces de la sécurité et trouve terrain
favorable sur tous les continents. En d’autres termes, à en croire Alain Chouet ; le terrorisme :
« est une espèce de mal du siècle qui frappe de façon révoltante, inattendue, indifférenciée et
absurde des victimes innocentes sans que l’on trouve de parade à son développement ou à son
extension. »1
Notons que le terme terrorisme revêt en lui-même une forte problématique. L’affection
sémantique est en constante mutation, ce qui rend sa définition complexe. Le débat sur cette
définition s’accompagne d’un affrontement idéologique. Ces acceptions divergentes sont dues
au fait que l’acte terroriste est perçu comme un acte de violence pour certains et considéré
comme un mécanisme de défense pour d’autre. Cela dit, la question du terrorisme se trouve au
cœur de l’actualité mondiale et fait couler beaucoup d’encre dans l’univers scientifique dont
le choix de cette étude dans l’univers académique. Cette étude contribuera à lever certaines
ambiguïtés qui gravitent autour de la question du terrorisme en Afrique de l’Ouest
Ainsi le choix d’un tel sujet vise à chercher de fond en comble le véritable terreau du
phénomène terroriste, ensuite à déconstruire le regard porté sur le terrorisme celui véhiculé
dans les sociétés occidentales. Des sociétés qui ont tendance à établir une corrélation entre le
phénomène terroriste et la religion musulmane. Une religion désignée comme étant celle qui
cautionne les agissements terroristes. Et enfin, de voir comment la fiction traite la question du
terrorisme. Les réflexions orientées en faveur de la politique des États s’éloignent
objectivement des ancrages sociologiques du terrorisme d’où l’intérêt de ce sujet qui vise à
mettre la société au centre des recherches scientifiques liées au terrorisme.
Partant de ce constat, quels sont les mécanismes d’engendrement du phénomène
terroriste ? Comment les réalités sociales participent elles à l’éclatement de la violence
terroriste ? Tenter de répondre à ces interrogation fera la suite de cette étude.
1
Alain Chouet, « Le terrorisme : Mal du siècle ou art renouvelé de la guerre ? », Collection presaje, In Nicolas
Arpayan (dir). Pour une stratégie globale de sécurité nationale, Paris, Dalloz, 2008, p.7.
I- GENERALITES SUR LE TERRISEME
3
Marc Trevidic, terroristes : les sept piliers de la déraison, Paris, JC Lattès, 2013, P.281
4
La question du terrorisme d’État est rejetée par le courant dominant qui estime que l’État a le droit légitime de
faire usage de la violence.
5
Richard Jackson, Op. Cit.
6
Noam Chomsky et André Vltchek, L’Occident terroriste d’Hiroshima à la guerre des drones, Montréal, Les
Éditions Écosociété, 2015.
2- Histoire du terrorisme
Selon Le Grand Robert, le Moyen-Âge est une période comprise entre l'antiquité et les
temps modernes. Et traditionnellement limitée par la chute de l'Empire romain d'Occident
(476) et la prise de Constantinople (1453). Cette période prend une part active dans
l’évolution du terrorisme jusqu’à l’époque contemporaine. Elle a été marquée par la terreur
que certains groupes religieux posaient dans les Empires et par les guerres saintes qui
causaient autant de perte en vies humaines. Il faut citer les Assassins et les Haschischins. Le
terme Assassins fait son apparition en Europe, au moment de la rencontre des croisés et le
monde musulman en Moyen-Orient. L’exécution du premier chrétien, le roi du royaume latin
de Jérusalem, Conrad de Montferrat en 1192 par les Assassins, crée un choc dans les esprits
des croisés. Ceux-ci feront passer ce mot « assassin » dans le langage courant. Les Assassins,
par l’usage de la violence, faisaient fléchir le pouvoir seldjoukide 7 par la terreur. Le Moyen-
Âge a été également marqué par les Haschischins ou Nizârites. Ces derniers désignent un
groupe sectaire musulman actif depuis le XIe siècle. « Ils sont aussi appelés Bâtinîs ou
Batiniens car ils professent une lecture ésotérique du Coran, le bâtin étant le côté secret des
choses. »8 Ces terroristes religieux étendent leur influence en Iran et en Syrie par la terreur
grâce à Hasan-i Sabbah9.
À la fin du Moyen-Âge, une série d’évènements tragiques a concouru à la perpétuation
et à l’évolution grandissante du terrorisme. Il y a entre autres les conflits religieux provoqués
par l’abus de l’Église qui a suscité des protestations dès le XV e siècle. En France pendant le
XVIe siècle, ce conflit prend une autre tournure et devient une guerre civile très féroce. Cette
guerre ensanglante le pays et fait vaciller le pouvoir royal. Cela fait penser au massacre des
Triumvirs.
Au XIXe siècle, le terrorisme évolue avec plusieurs groupes comme par exemple les
anarchistes en Russie. Prenant appui sur les textes de Michel Bakounine, les anarchistes
sèment la terreur en Russie en utilisant ce qu’ils appellent « la propagande par le fait »10
c’est-à-dire « enthousiasmer les partisans et semer l’effroi dans le reste de la population.» 11
Ces idéologies de Bakounine se répandent dans d’autres pays et provoquent, en France, des
attentats perpétrés par Ravachol en 1892 (boulevard Saint-Germain et rue de Clichy), de
7
Seldjoukide : dynastie qui régna sur l’Orient musulman aux XIe et XIIe siècles.
8
Valérie ASSAF, Op.cit., p. 35.
9
Missionnaire perse, connu sous le nom du « vieux de la montagne ».
10
Jérôme CALAUZENES, Op.cit., p.2.
11
Idem.
l’attentat d’Auguste Vaillant qui lance une bombe dans la Chambre des députés en 1893 et de
l’assassinat du président de la République Sadi-Carnot en 1894 par Caserio12.
L’époque contemporaine voit le terrorisme s’internationaliser. Différents groupes
terroristes animés d’une idéologie politico-religieuse sèment des troubles et entraînent des
pertes en vies humaines. Le phénomène terroriste a donc évolué au cours de l’histoire.
Cependant, il convient de faire un distinguo de nature entre le terrorisme médiéval et celui de
l’époque contemporaine. Cela va conduire à présenter les signes du terrorisme dans les
croisades moyenâgeuses puisque à cette époque le terme terrorisme était encore méconnu. Il
sera également l’occasion d’examiner l’évolution de ce phénomène ces dernières décennies.
3- Typologie du terrorisme
12
Ibidem.
13
Valérie Assaf, Op.cit., p. 15.
14
Homme d’État français et président de la République du 21 mai 1981 au 17 mai 1995.
15
Jean-Loup Lzambert, « La France complice de terrorisme en Algérie ? », url
https://www.frontieresblog.wordpress.com/2015/12/17la-france-complice-de-terrorisme, consulté le 16 octobre
2019, 2015.
militaires en France [pour qu’ils soient entraînés et formés]. »16 Cette relation « franco-
terroriste » a fait perpétrer « plusieurs conflits régionaux » dans des pays tels que « Liban,
Algérie, Tunisie »17 pour ne citer que ceux-là. De plus, pendant les conflits en Lybie en 2011,
le président Nicolas Sarkozy18 a fourni l’armement et soutenu militairement avec l’OTAN
(Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) des groupes criminels afin de déstabiliser le
régime libyen sous Mouammar Kadhafi19. Le propos de Jean-Loup Lzambert est sans
équivoque : « En 2011, le président Sarkozy a armé et apporté, avec l’Otan, un soutien
militaire à des groupes criminels pour renverser le gouvernement libyen. »20 Récemment, le
président François Hollande21 a apporté un soutien indéfectible du point de vue militaire et
politique aux groupes terroristes pour tenter de renverser la République syrienne présidée par
Bachar Al-Assad22. Ce critique l’affirme également en ces termes : « le président Hollande a
armé et soutenu politiquement des groupes criminels contre la République syrienne. »23
Outre les discours artificieux des autorités françaises « sur l’union des peuples de la
Méditerranée, les actes des dirigeants français sont des actes de guerre lavée et ouverte. »24
Contre des pays que sont « l’Algérie »25, « la Libye »26 et « la Syrie »27 des dirigeants français
utilisent la fameuse technique de « propagande nazie »28 pour plonger ces pays dans un
désastre sans merci. Ils tronquent la véracité des faits, « rendent leurs victimes responsables
de leurs crimes et font du mensonge d’Etat une vérité officielle. »29 Ils procèdent par
l’intimidation de la population arabe afin d’asseoir leur politique économique. Autrement dit,
« leurs agressions contre les peuples arabes ne sont que la continuité de leur politique
économique. »30 Par exemple en Algérie, des français ont accusé « l’armée algérienne des
atrocités commises par les individus qu’ils protégeaient. »31 Et ce pour établir en Alger un
16
Idem.
17
Ibidem.
18
Président de la République du 16 mai 2007 au 15 mai 1995.
19
Président de la République libyenne du 1er septembre 1969 au 20 octobre 2011.
20
Jean-Loup Lzambert, « La France complice de terrorisme en Algérie ? », url
https://www.frontieresblog.wordpress.com/2015/12/17la-france-complice-de-terrorisme, consulté le 07 2023.
21
Président de la République française du 15 mai 2012 au 14 mai 2017.
22
Président de la République syrienne depuis le 17 juillet 2000.
23
Jean-Loup Lzambert, « La France complice de terrorisme en Algérie ? », url
https://www.frontieresblog.wordpress.com/2015/12/17la-france-complice-de-terrorisme, [page consulté le 07
2023.
24
Jean-Loup Lzambert, Op.cit.
25
Idem.
26
Ibidem.
27
Ibidem.
28
Ibidem.
29
Ibidem.
30
Ibidem.
31
Ibidem.
régime « à leur solde [afin de mieux exploiter] les richesses de l’Algérie. »32 Ces pays sont
donc des zones géostratégiques pour la politique militaire, économique occidentale. Le
terrorisme d’État est alors une technique qu’emploient des États pour leurs intérêts politiques,
militaires et économiques. Ce type de terrorisme entraîne des États à la violation des droits
civils.
32
Ibidem.
33
Bruce hoffman…….
34
Bruce hoffman……p107
35
Bruce hofman…….108
36
Roland JACQUARD (dir), Les testaments secrets BEN LADEN, Abidjan, Frat Mat Éditions, 2016, p. 7.
Nos hommes ont autant envie de mourir que les américains de vivre. »37 Cela montre que les
réseaux terroristes sont dévoués à plonger le monde dans un climat de terreur au nom de la
religion. Ils se sentent prêts à la défendre à tort ou à raison jusqu’à la mort. Le terrorisme
religieux a été également appliqué en Philippine contre le gouvernement chrétien par le
mouvement Abou Sayyaf, dirigé par le djihadiste Abdugarak Janjalani.
Aussi, dans les pays comme l’Irak et la Syrie le terrorisme religieux prend des
proportions considérables. Le Daech a commis des exactions sur des chrétiens dans ces pays.
Ceux-ci fuient massivement l’Irak à cause du terrorisme religieux. Ces terroristes religieux
auraient pour objectif de veiller au respect du califat38 islamique international. Ils usent de ce
moyen pour rassembler tous les pays musulmans. Ils appellent aussi tout le monde à obéir à la
charia39.
Mais contrairement à ce que pensent certaines personnes, le terrorisme religieux n’est
pas exclusivement lié à l’Islam.
37
Jean Baudrillard, Op.cit., 2007.
38
Dignité de calife (Souverain musulman, successeur de Mahomet, qui réunissait le pouvoir spirituel et le
pouvoir temporel).
39
Loi canonique de l’Islam.
Aussi, Cette œuvre entend montrer le regard d’un africain mieux d’un malien sur le
phénomène terroriste. L’auteur présente, d’emblée, la situation du Mali comme la
responsabilité de fanatiques religieux et de sanguinaires sans vergogne. L’enjeu de ce chapitre
sera de dégager la représentation du terrorisme contemporain en Afrique sahélienne dans
l’œuvre.
SUJET OBJET
ADJUVANTS OPPOSANTS
Les
40
Gamins
Ousmane Imams,
Diarra, La routeOppression
des clameurs, Gallimard continents noirs, 2014, P.148.
Bassy, Père de Bassy
Ousmane
41
Diarra p152 153
Zabata zabati, La religion, La peur
de l’enfer, Son autorité religieuse,
Les discours fanatiques
Le sujet Mabu maba est motivé par le destinateur que constituent la soif du pouvoir,
l’égoïsme de celui-ci. Ce personnage, en quête d’une souveraineté territoriale du Mali par la
propagande de guerre est aidé par les jeunes de la rue reconvertis en « gamins imams ». De
même, le discours religieux fanatique et trompeur qu’il tient et l’oppression dont il fait
montre, facilitent la poursuite de sa quête. Une quête dont le destinataire est le calife lui-
même et sa suite. Toutefois cette quête est freinée par Bassy et son père.
DESTINATEUR DESTINATAIRE
SUJET OBJET
ADJUVANTS OPPOSANTS
SCHEMA ACTANTIEL
1-2- Invasion du Mali : quel dessein ?
L’enjeu du terrorisme dans la route des clameurs est révélé à travers l’étude de
l’espace. Cette œuvre met en relief un espace ouvert et dynamique à savoir un pays
septentrional de l’Afrique de l’ouest : le Mali. Plusieurs indices narratologiques contribuent à
faire de l‘espace malien une terre qui favorise l’émergence du terrorisme. Les premiers
éléments découverts produisent une impression déterminante qui met le lecteur de plein pied
dans le récit. Cette découverte est faite avec une focalisation interne. Le narrateur décrit cet
espace comme un espace composé de façon chaotique. Il commence une description
ambulatoire avec des éléments naturels tels que les collines, les montagnes et les rochers qu’il
escaladait dans sa traversée de la forêt avec son père. Mais bien avant l’aspect répugnant de
cet espace où il y avait des ″œufs de la mort ″à chaque recoin, ce pays était un lieu accueillant,
paisible où il faisait bon vivre. C’est justement cette dimension rassurante qui a favorisé
l’invasion malienne et l’émergence du terrorisme dans cette partie du monde.
Ainsi, cet espace ne semblait dégager une quelconque hostilité pour quiconque. En
effet, Bassy et sa famille menaient une vie tranquille à l’abri de toute dominance religieuse.
Une situation dont il était fier :
Et les gens venaient des quatre coins avec lui, se faisaient photographier avec lui. Et ni les
imams ni les voisins ni personne d’autre ne s’intéressaient à sa pratique de la religion.
Pourtant, il y’avait déjà plus de quinze mosquées dans le quartier. Et mon papa n’en
fréquentait aucune. Il n’en avait tout simplement pas le temps. Son travail était sa prière et
c’était accepté de tous. Les gens qui nous aimaient disaient alors que la marmite était plus
ancienne que la mosquée. Et la marmite, c‘était d’abord le travail.42
Ce passage prouve que le narrateur vivait heureux avec les siens, tout comme d’autres
familles dans le pays. Par contre à l’arrivée des Moribondes cet espace dynamique est devenu
le lieu de plusieurs exactions. Aussi les sentiments des habitants de cet espace sont
dysphoriques. C’est un environnement de consternation et d’affliction qui influe négativement
la mentalité de ses habitants. Un fait qui se perçoit dans les créations du père du narrateur. Ses
tableaux et sculptures qui étaient jadis éclatants de lumière et de beauté, devenaient de plus en
plus sombres et tristes.43 Il peignait désormais une société malade, un monde à craindre.
En plus, la représentation de ce lieu comme un espace de guerre où les avions crachaient le
feu par le devant et par le derrière et par le dessous leurs ailes, 44 prouvait sa dangerosité. Les
42
Ousmane Diarra, la route des clameurs, p.26.
43
La route des clameurs ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;; p44
44
Idem
0
arbres s’enflammaient, tout brulait sur leur passage. La terre tremblait, des volcans sortaient
des montagnes pour former d’immenses langues de feu qui roulaient comme une marrée
déchainée45
Cette situation insoutenable fait dire au narrateur qu’on assiste à la fin du monde.
En somme, l’espace malien se présente comme un espace invivable, enkysté, dévasté par des
envahisseurs dits religieux. Ainsi l’atmosphère cauchemardesque régnant dans cet espace en
fait un lieu incompatible avec les notions de bien être de gaieté et de liberté surtout pour le
choix de la religion. L’espace est donc un élément fondamental dans l’analyse du terrorisme
malien
45
Ibidem p172
1
pouvoir dans les États concernés ont été remplacés par les procédés formels de la «
démocratie » qui transforment inévitablement les élections en opérations de comptage
ethnique. Dans ces conditions on comprend sans mal l’attrait que représente l’islamisme
djihadiste qui permet de consolider des alliances trans-ethniques sur la base de réseaux parfois
internationaux de solidarité et d’échanges divers. Si l’on ajoute à cette toile de fond la
présence croissante, depuis au moins deux décennies, de réseaux criminels se livrant à divers
trafics (drogue, contrebande, migrants, etc.) dans et au travers de la zone sahélienne, on
parvient à un début de compréhension de la situation géopolitique actuelle, par ailleurs bien
décrite dans plusieurs publications de synthèse.
Dans ces conditions, s’il est difficile d’attribuer l’attaque de Solhan à un acteur en
particulier (filiale d’al Qaïda ou de l’État Islamique, milice ethnique et/ou entité criminelle, ou
un mélange instable de plusieurs de ces catégories), il est, en revanche, possible de cerner (et
de cartographier) une vaste zone où se déploient diverses formes de violence, notamment
terroriste. Pour en rendre compte, on dispose d’un socle de connaissances en matière de
géographie du terrorisme qui peut être mobilisé pour soutenir la recherche cartographique sur
la question.
2
Ce plan permet à la CEDEAO de renforcer son leadership dans un domaine dans
lequel elle est en rivalité depuis des années avec les Nations Unies, l’Union africaine et le
Groupe de cinq pays du Sahel (G5 Sahel).
Cependant, selon des entretiens menés par l’Institut d’études de sécurité (ISS), seules
des réunions initiales visant à discuter de la mise en œuvre du plan dans les États membres
ont été organisées avec ces derniers. Ces rencontres ont été suivies par une réunion des
donateurs en novembre 2020, qui n’a toutefois donné lieu à aucun engagement précis.
Plusieurs obstacles entravent la mise en œuvre de ce plan. Tout d’abord, les pays en
proie au terrorisme ont tendance à privilégier les initiatives de lutte existantes, telles que la
Force multinationale mixte, le G5 Sahel et l’Initiative d’Accra, pour s’attaquer à des
vulnérabilités spécifiques sur leurs territoires.
Certains de ces pays doutent également de la capacité de la CEDEAO à faire face aux
menaces émergentes et à s’adapter suffisamment vite. Certains responsables de la lutte contre
le terrorisme des États membres de l’Initiative d’Accra, par exemple, ont déclaré à l’ISS que
le temps nécessaire à la CEDEAO pour organiser le sommet extraordinaire de Ouagadougou
avait fait l’objet de plusieurs plaintes. En effet, prévu pour février 2017, ce sommet n’a
finalement eu lieu qu’en septembre 2019.
Par ailleurs, la CEDEAO se heurte au problème récurrent du manque de ressources.
Les responsables interrogés ont déclaré que les fonds n’étaient pas disponibles. Aucune raison
précise n’a été donnée, à l’exception de divergences manifestes entre les États membres au
sujet des mécanismes de financement du plan. Au lieu de contribuer au pot commun de la
CEDEAO, certains pays ont décidé de financer des activités conformes à leurs propres
initiatives nationales de lutte contre le terrorisme, qui ne correspondent pas nécessairement à
la stratégie du plan.
En outre, des fonds alloués par l’Union économique et monétaire ouest-africaine
seraient versés directement aux États membres. Bien que le Nigeria et le Ghana se
soient engagés à contribuer au pot commun à hauteur de 400 millions de dollars US, ces deux
pays n’ont pour l’instant effectué aucun versement significatif. Cela peut être dû aux
difficultés économiques rencontrées par ces pays, notamment à cause de la chute considérable
des prix du pétrole, dans le cas du Nigeria. Néanmoins, cela pourrait également être le signe
d’une méfiance implicite envers la CEDEAO, qui n’est pas perçue comme un mécanisme
efficace de lutte contre le terrorisme à l’échelle régionale.
Par ailleurs, la pandémie de COVID-19 a détourné l’attention des États membres de la
lutte contre le terrorisme. La nécessité imprévue d’apporter un soutien immédiat aux citoyens
3
a grevé les budgets des États, tandis que les activités économiques et les recettes fiscales ont
diminué dans toute la région.
À ces problèmes s’ajoutent les objectifs et les priorités discutables du plan d’action.
Par exemple, il vise notamment à mettre fin au terrorisme dans la région dans un délai de cinq
ans. Étant donné que le terrorisme menace les 15 États membres de la CEDEAO et représente
un problème de taille dans au moins quatre d’entre eux (le Mali, le Niger, le Nigeria et le
Burkina), il s’agit d’un objectif bien trop ambitieux.
La lutte contre le terrorisme est une entreprise complexe qui doit être envisagée sur le
long terme et nécessite d’importants investissements en temps et en argent. Cela fait sans
aucun doute partie des raisons pour lesquelles les pays de la région ne se sont pas
suffisamment engagés dans la mise en œuvre du plan de la CEDEAO.
4
CONCLUSION
5
Le terrorisme est un fait politique et social qui a toujours existé et qui prend ses
racines dans une idéologie et qui évolue selon les sociétés. Ce phénomène existe depuis que
les dissidences et les révolutions ont commencé à se concrétiser contre certains régimes et
systèmes politiques. En raison de la résurgence constante de la question du terrorisme dans les
débats, cette étude a été menée et a eu pour objet fondamental le terrorisme au cœur de
l’écriture romanesque contemporaine. Elle s’est élaborée sous l’égide de d’un romans
notamment La route des clameurs d’Ousmane Diarra. Le choix s’est porté sur cette œuvre car
elle traite différemment le phénomène terroriste.
Pour une meilleure compréhension du phénomène terroriste, cette étude s’est axée sur
trois parties. La première partie s’est intéressée à une généralité sur le terrorisme. La
particularité a résidé en son retour à l’origine des actes terroristes. Elle a permis de proposer
un panorama sur les facteurs qui ont concouru à la naissance du terrorisme dans le monde.
Elle a également présenté comment ce phénomène a émergé au fil du temps. Elle s’est aussi
intéressée aux différents types de terrorisme et à la problématique qu’il constitue. Cette
problématique est le plus souvent liée à sa définition et engendre des conflits d’intérêts entre
les différents acteurs concernés par ce phénomène. Car ceux-ci ne s’accordent pas sur qui est
terroriste et qui ne l’est pas. D’où la difficulté pour les organisations internationales de
proposer une définition conventionnelle admise au terrorisme. Dans la seconde partie
consacrée à la représentation du terrorisme en Afrique de l’ouest, il a été question d’y voir les
manifestations des faits terroristes. Et la troisième partie a fait l’état de lieu de la lutte contre
le terrorisme.
Dans cette étude, il a été question de démontrer que le terrorisme n’a de lien avec
aucune religion, aucune civilisation ou aucune nationalité encore moins avec l’Islam qui est
présentée comme l’ennemi de l’occident. De plus, le relai médiatique des actes terroristes ne
fait que réconforter les terroristes. Car les objectifs premiers du terrorisme sont d’attirer de
façon spectaculaire et violente en s’attaquant à des innocents et exiger la reconnaissance, le
fait d’exister aux yeux des autres. Cette étude a révélé que le terrorisme est un fait politique
mais surtout social. Il prend sa source sur un substrat conceptuel et idéologique porté par la
société dans laquelle il évolue. La mondialisation ne fait que l’amplifier. Lutter donc contre le
terrorisme reviendrait à s’attaquer aux causes profondes que sont la misère, l’injustice et le
désespoir. Car le terroriste pourrait être un homme qui s’est vu dénier les droits de l’homme
les plus élémentaires tels que la dignité, la liberté et l’indépendance. Ainsi il faudra corriger
6
les erreurs historiques et réparer les injustices endémiques, pour enfin espérer un monde de
paix et en paix.
BIBLIOGRAPHIE
7
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8
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4- Webographie