Conception et Réalisation : Mr CAMARA Ousmane, Professeur d’HISTOIRE au lycée/Collège Madjikan

Traoré Contacts : 664-41-80-59/622-46-65-48

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT REPUBLIQUE DE GUINEE

PRE – UNIVERSITERE ET DE ************

L’EDUCATION CIVIQUE MEPU-EC Travail Justice Solidarité

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AVANT PROPOS :

Le domaine de l’Education est un élément clé pour le développement socio –

économique de notre pays la Guinée. Le ministère en charge de ce secteur (le

ministère de l’Enseignement Pré – Universitaire et de l’Education Civique) fourni de

gros efforts (formation des formateurs, achats de matériels didactiques, la

construction des infrastructures, les ressources financières, etc.…) pour la

qualification de ce secteur. Ce chantier est grand et complexe, il va donc de soit que

chacun des acteurs évoluant dans cette sphère, contribue de sa manière pour

l’édification d’une éducation au service de la nation.

C’est dans ce cadre que conformément aux principes du libéralisme économique

toile de fond de la stratégie du gouvernement de la troisième République, je

propose cette brochure à l’attention des élèves de niveau 10 ème pour permettre aux

candidats (es) au jour le jour d’apprendre, de se former et d’améliorer leurs

connaissances scientifiques et civiques, afin de mieux affronter le B.E.P.C.

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Cours d’histoire classe Dixième (10ème) année

Programme :

Chapitre I : Tableau de l’Europe au XIXème siècle

Leçon1 : La Révolution Industrielle en Angleterre
Leçon2 : Les Transformations Economiques de l’Europe occidentale au XIXème siècle
Chapitre II : Les Rivalités Coloniales
Leçon1 : Les Impérialismes en Asie
Leçon2 : L’Impérialisme en Afrique
Chapitre III : L’Impérialisme en Afrique
Leçon1 : Présentation de l’Afrique à la veille de la poussée impérialiste
Leçon2 : Les Rivalités Coloniales et la Conférence de Berlin (1884-1885)
Chapitre IV : Les Conquêtes et Résistances en Guinée
Leçon1 : La Résistance en Basse Guinée : Dinah Salif Camara
Leçon2 : La Résistance en Moyenne Guinée : Almamy Bocar Biro Barry
Leçon3 : La Résistance en Haute Guinée : Almamy Samory Touré
Leçon4 : La Résistance en Guinée Forestière : Kissi Kaba Keïta – Zébéla Togba Pivi
Leçon5 : Les Systèmes Coloniaux en Afrique
Chapitre V : Conflits et Révolutions au début du XXème siècle
Leçon1 : La première Guerre Mondiale (1914 -1918)
Leçon2 : La Révolution Bolchevique et la Transformation de la Russie Tsariste
Leçon3 : La Crise Economique de 1929
Chapitre VI : Conflits et Révolutions au début du XXème siècle (suite)
Leçon1 : La Deuxième Guerre Mondiale de (1939-1945)
Chapitre VII : La Décolonisation en Asie et en Afrique
Leçon1 : Les Débuts des Luttes de Libération Nationale au lendemain de la deuxième
(2ème) guerre mondiale
Leçon2 : Les Différentes Formes de Lutte de Libération Nationale
Révision Générale
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Chapitre I : Tableau de l’Europe au XIX° siècle

La Révolution Industrielle en Angleterre et les Progrès Scientifiques
Plan d’Etude
a) La Révolution Industrielle et les Progrès Scientifiques
b) Les Conséquences de la révolution industrielle sur la vie Socio – Politique de
l’Europe au XIX° siècle.
Résumé :
Définition: La révolution industrielle est la transition d'une économie fondée
traditionnellement sur l'agriculture a une economie reposant sur la production
mécanisee et a grande echelle de biens manufactirés.
La revolution est le passage du travail manuel au travail mecanisé.
a) La Révolution Industrielle et les Progrès Scientifiques :
Au XVIII° siècle, l’Angleterre était la première puissance industrielle du monde. C’est
dans ce pays où l’on enregistra l’invention des premières machines. C’est dans
l’industrie cotonnière que les machines furent d’abord leur apparition.
En 1785, Cartwright inventa le métier à tisser suivi par la construction de la première
fabrique en Angleterre.
En 1784, James Watt inventa la machine à vapeur comme moyen de transport, ainsi
Robert Fulton un savant Américain créa le bateau à vapeur.
Stephenson (Anglais) construit la première locomotive en 1814.
En 1832 : Le Télégraphe ;
En 1834 : Le Réfrigérateur de Perkinson ;
En 1837 : La Helice marine de Sauvage ;
En 1839 : La Photographie ;
En 1843 : La Télégraphie de Morse ;
En 1855 : Le Procédé de production de l’Acier ;
En 1857 : L’appareil Frigorifique ;
En 1860 : Le Moteur à Gaz ;
En 1866 : La Dynamite ;
En 1868 : Le Béton armé ;
En 1869 : La Houille Blanche ;
En 1876 : La Bicyclette – Le Téléphone ;
En 1878 : La Phonographie ;
En 1879 : L’Ampoule Electrique ;
En 1885 : Le Vaccin Anti – Rage ;
En 1890 : L’Avion ;
En 1895 : Le Cinéma
On a eu recours à de nouvelles espèces de combustibles : La houille et le charbon
furent remplacés par le pétrole au milieu du XIX° siècle.
On assista à la mécanisation de l’agriculture, du transport et de la communication.
Cette dernière devient électrique au milieu du XIX° siècle.
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On passa de la charrue à soc au tracteur, la machine à vapeur fut remplacée par le

moteur électrique. De puissants ateliers firent leur apparition.
Ces transformations amenèrent de grands changements dans l’industrie
Européenne : L’automobile et l’avion firent leur apparition. La Chimie fut largement
utilisée dans la production industrielle et dans l’agriculture.
b) Les Conséquences de la Révolution Industrielle en Europe :
La Révolution Industrielle a favorisé l’avènement d’un régime nouveau en Europe :
Le Capitalisme.
La production industrielle s’intensifie et les industries eurent besoin de matières
premières.
La vie sociale se décompose (apparition d’une classe ouvrière), le transport et la
communication se modernisent. Les villes s’accoisent en Europe et le commerce se
développe.
La misère de la classe ouvrière le conduit à l’émigration, extension considérable de
l’empire colonial.
Les Transformations Economiques :
Naissance du Capitalisme
Introduction :
La société féodale cède la place à un nouveau régime qui est le capitalisme. Il est la
conséquence de la révolution industrielle que connait l’Europe au XVIII° siècle.

La Naissance du Capitalisme :
Le Capitalisme constitue la quatrième (4 ème) formation sociale qui a vu le jour après
la désagrégation de la féodalité.
Le Capitalisme recouvre l’Europe occidentale et l’Amérique du nord. Par le biais de
ces deux (2) continents, il conquit d’autres parties du monde. Ainsi il se maintient au
Japon, en Amérique du sud, en Corée du sud, en Australie, en Nouvelle Zélande.
Les Caractéristiques de la Société Capitaliste :
1- L a séparation très nette du producteur avec les moyens de production ;
2- La concentration de tous les moyens de production entre les mains d’une
poignée d’individus appelée (Bourgeoisie) ;
3- L’apparition d’une classe qui ne dispose que sa force de travail : C’est la classe
ouvrière ;
4- La libre concurrence et l’anarchie dans la production ;
5- La propriété privée des moyens de production.
Le vieux capitalisme est basé sur la libre concurrence d’entrepreneurs isolés se
transforme peu à peu en capitalisme monopoliste désigné sous le nom
d’Impérialisme.
Le capitalisme monopoliste = Impérialisme est par définition : Le stade suprême et
ultime du capitalisme.
a) Le Machinisme :
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Le machinisme permet de produire massivement de nouvelles sources d’énergie

comme le pétrole et électricité qui s’ajoutent au charbon et la houille. Les chemins
de fer ont continué leurs progrès en 1850, il n’y avait que 38.000km de voies ferrées
dans le monde. En 1912 il y a plus d’un (1) million. Les communications maritimes
voient le triomphe du navire à vapeur.
Le machinisme permet la résistance des machines, le confort et l’augmentation des
vitesses.
b) Le Problème de Matières Premières :
Au XIX° siècle, le capitalisme a conquit le marché mondial pour se procurer des
matières premières pour le développement de son industrie. Il créa des colonies qui
deviennent des sources de matières premières et parallèlement des marchés pour la
liquidation de ses produits finis.
Les Transformations Sociales de l’Europe
Introduction :

La révolution industrielle ne s’est pas limitée seulement à l’invention des machines,

elle a aussi entrainé la naissance de deux (2) classes opposées : La Bourgeoisie et les
Ouvriers.
1- La Bourgeoisie :
Après la révolution industrielle, le pouvoir tient plus compte de la naissance, mais de
la capacité et de la fortune. La noblesse perd ses privilèges.
Le Bourgeois est une personne vivant de revenus qui ne proviennent pas de la terre,
mais qui proviennent de l’industrie, du commerce, des banques… Le bourgeois ou le
capitaliste a besoin de l’argent, des machines, de la matière première, mais aussi
des ouvriers qu’il recrute dans la grande masse, la bourgeoisie comprend :
a) La Petite Bourgeoisie :
Ce sont : Les médecins, les avocats, les professeurs.
b) La Grandes Bourgeoisie :
Elle comprend : Les industriels, les financiers, les banquiers.
2- Les Ouvriers :
Ils sont recrutés et concentrés dans les entreprises où ils travaillent, ils ne reçoivent
pas l’équivalent de leurs travaux. Leur vie dépend de celle de leur patron qui les
exploite pour avoir le profit qu’on appelle la plus – value.
Ils sont très nombreux dans les pays industrialisés d’Amérique, d’Europe et d’Asie où
ils réclament souvent des droits par des grèves.
Dans ces pays, la vie des paysans est marquée par l’exode rural. Ils sont attirés par
l’appel de la main d’œuvre dans les villes.
Les Doctrines Sociales
Introduction :
Le développement du capitalisme finit par créer au sein de cette société de
sérieuses contradictions.
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Le prolétariat qui avait fait cause commune avec la bourgeoisie dans la lutte pour le
pouvoir à dresser ses propres revendications.
Le sort misérable des ouvriers provoqua en Europe la naissance des doctrines : Le
Syndicalisme et le Socialisme.
Le Syndicalisme :
Le Syndicalisme est un mouvement professionnel visant la défense des intérêts des
travailleurs. Il est crée en Europe au XIX° siècle des suites des revendications
ouvrières.
Le Syndicalisme est l’ensemble des groupements ou organisations professionnelles
visant à défendre un intérêt commun.
Après avoir obtenu le droit de s’organiser, les ouvriers luttent pour obtenir des
garanties professionnelles : Augmentation de salaire, limitation des heures de
travail, les indemnités pour les victimes des accidents de travail, les retraites… les
mouvements ouvriers ont beaucoup influencé le capitalisme en Europe.
On se souvient encore du mouvement de Canut, de Lyon en 1891, du mouvement
Cariste en Angleterre en 1835, des mouvements des tisserands de Silésie…
Le 28 septembre 1864 à Londres fut crée l’association internationale des
travailleurs : On l’appelle la première internationale.
En 1863 les Trades Unions Anglaises ont été coiffées par les Trades Unions
Congresses (T.U.C)

Le Socialisme :
Est un régime social et politique basé sur la propriété collective des moyens de
production. Il dénonce les inégalités et injustices sociales, préconise la suppression
de l’exploitation de l’homme par l’homme. A ses débuts, des penseurs ont élaboré
des plans de réorganisation de la société capitaliste en socialisme sans tenir compte
des conditions du changement.
On les appelle les socialistes Utopistes. Ce sont : Henry de Saint Simon (1760-1820),
Charles Fourrier (1772-1887), Robert Owen (1771-1857), Joseph Proudhon (1809-
1863).
Il faut attendre Karl Marx et Frederick Engels qui montrent la voie à suivre pour
l’élaboration du socialisme.
Le Syndicalisme et le Socialisme ont beaucoup influencé le capitalisme en Europe.
Les travailleurs ont eu le droit de réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie.

Chapitre II : Les Rivalités Coloniales

Les Impérialismes en Asie :
Introduction :
Vers la fin du XIX° siècle, les effets de la révolution industrielle en Europe et en
Amérique du nord commencèrent à se faire sentir en Asie.
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Après le pillage ouvert à l’époque de l’accumulation primitive du capital, les

puissances industrielles du monde cherchent désormais à utiliser les colonies
comme source de matières première et de marchés pour la vente des produits finis.
Dans cette course aux colonies, les puissances se rivalisent en Asie.
Nous pouvons les classer en deux (2) groupes :
Les Impérialismes Etrangers
L’Impérialisme Anglais
L’Angleterre rivalise la France pour la possession du sud-est Asiatique.
Après avoir réprimé la révolte des Cipayes (soldats indigènes en Inde en 1858), les
Anglais deviennent maîtres en Inde. Ils s’établissent à Singapour, à Hong – Kong, en
Birmanie en 1903, en 1880 en Afghanistan, ils s’emparent de Yang Tsé Kiang.
L’Impérialisme Français
Les Français dominent en Indochine en 1887, au Cambodge en 1863, au Vietnam en
1867, le Laos…
L’Impérialisme Américain
Les Américains obtiennent des concessions économiques, en Chine, la Philippine et
les îles Hawaï sont occupées en 1898 ;
Roosevelt vice – président Américain déclare que l’Océan pacifique est une
propriété Américaine en 1903.
Les Impérialismes Locaux
Les Russes dominent en Chine, en Caucase en 1859, en Arménie en 1877…
Les Japonais profitent des traités inégaux en Chine, occupent la Corée à partir de
1959, le sud de l’Indochine (Cochinchine).
Les impérialistes Japonais furent très agressifs en Asie.
Conséquences :
C’est la formation en Asie des colonies d’exploitation.
C’est le démembrement définitif des empires Asiatiques, surtout l’empire Chinois.
Le Japon accepte en 1868 la technologie occidentale.
Il a fallu vers 1900 passer à un sursaut national pour arrêter le dépiècement de l’Asie
surtout la Chine.
La révolution de 1911 a fait remplacer l’empire Chine par une république.
L’Impérialisme en Afrique
Introduction
Au XIX° siècle, les pays d’Europe occidentale ont connu un développement
démographique, économique et industriel.
Dans la conquête de l’Afrique, beaucoup de moyens ont été utilisés par les
Européens.
Il s’agissait pour l’Europe de rechercher des débouchés en vue d’une exploitation
du continent.
Pour atteindre ce but, toutes les méthodes furent utilisées dont certains Européens
désignés sous le nom de ¨Missionnaires et Explorateurs¨.
Missionnaires :
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Ils pénètrent à l’intérieur des pays sous le couvert du Christianisme. Selon eux, leur
rôle est de convertir les peuples à la religion catholique et de leurs apporter la
civilisation.
En 1803-1813, la « London Missionary Society déploie une grande activité en Afrique
Australe »
En 1848, les Pères du « Saint – Esprit » fondent des missions au Sénégal, Gabon et
au Congo.
En 1854, les membres des missions Africaines de Lyon s’installent dans le Golfe de
Guinée.
En 1877, les ¨Pères Blancs¨ envoient des missions en Ouganda ce qui donnera à
l’Afrique ses premiers martyrs pour la foi chrétienne.
Partout ces missionnaires ont construit des écoles, des Eglises, des orphelinats, des
plantations etc.…
Les Commerçants :
A partir du XVII° et XVIII°, l’Afrique intéresse les commerçants Européens compte
tenu de sa richesse. Ainsi, tous les pays d’Europe cherchent à installer des
comptoirs. Ils sont attirés par l’Afrique à cause de ses produits (Or, Ivoire, …) ; la
première forme d’échange à été le système de troc.
Les Militaires :
Les conquêtes armées furent le prolongement logique des missions précédentes.
Ayant réussi à implanter les unités militaires sur le continent, l’envahisseur se livre à
des guerres.

Les Explorateurs :
Animés par la curiosité de connaître le monde, ils se lancèrent sur les Mers et les
Océans pour découvrir les différents continents qu’ils soumettent par la suite à leur
domination.
Selon le prétexte de pénétration ; le mot d’ordre de ¨Voyage Scientifique¨, soit en
disant à enrichir la science dans les domaines de la Géographie, Botanique,
Zoologie,… Citons entre autre quelques uns :
L’Anglais Clapperton, atteint le Tchad en 1823 et le Niger en 1825 ;
Le Français René Caillé, opérant au compte de la France traversa la Guinée, le Mali
et atteint Tombouctou (1827-1828).
L’Allemand Barth, opérant au compte de l’Angleterre parcourt tout le Soudan ;
David Livingstone, découvre le Zambèze, en trois voyages sur dix (10) ans, de 1846-
1856 et les principales pistes sahariennes…
Chapitre III : L’Impérialisme en Afrique
Présentation de l’Afrique à la veille de la poussée impérialiste
Introduction :
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Le monde Africain a connu dans son ensemble une période difficile au début du XIX°
siècle. Cette période se caractérise par des troubles économiques, politiques et
socio – culturelles.
Situation Générale de l’Afrique sur les plans politiques, économiques, socio –
culturels :
L’Afrique du nord Au début du XIX° siècle :
Cette partie reste en majeure partie dans la Vassalité de Constantinople. Son
économie est restée traditionnelle basée sur les ressources de l’agriculture,
l’élevage et l’artisanat.
Sur le plan culturel :
Elle se rattache au monde Arabe et Islamique.
La société était très solidaire et organisée en : famille, clan, tribu avec pour règle le
commandement du patriarche.
L’Afrique au sud du Sahara :
Dans sa partie occidentale, le fait marquant est l’expansion de l’Islam vers le sud
avec la conversion des peulhs.
Dans sa zone forestière, nous assistons à l’effondrement des grands empires.
La partie Australe était profondément marquée par l’épopée de Tchaka qui a
occasionné des migrations des peuples.
Elle se caractérise par une économie de subsistance. La communication était
difficile, chaque région produit ce qui lui est nécessaire.
Les Rivalités Coloniales et la Conférence de Berlin :
Introduction :
A la fin du XIX° siècle, les rivalités entre les puissances impérialistes au sujet des
terres Africaines étaient devenues particulièrement aigues et surtout autour du
bassin congolais convoité à la fois par la France, le Portugal, l’Angleterre et la
Belgique.
Les Causes de la Conférence de Berlin :
La recherche du plus grand territoire et l’ambition de se tailler un vaste empire
colonial Africain ont occasionné une lutte aigue entre les pays impérialistes.
La conférence de Berlin fut convoquée par le Chancelier Allemand Bismarck et
Léopold II roi des Belges.
Quinze pays Européens ont pris part à cette conférence et les USA étaient présents.
Ce sont :
L’Allemagne, la Belgique, la France, l’Angleterre, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la
Hollande, le Norvège, le Danemark, la Russie, la Suède, l’Autriche, la Hongrie, la
Turquie et les USA comme observateur.
Les Clauses :
A l’ordre du jour figurait entre autre le problème congolais et le découpage
arbitraire du continent.
La résolution générale issue de la conférence intéresse les points suivants :
- La libre navigation sur tous es fleuves Africains ;
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- La lutte contre l’esclavage ;

- La reconnaissance de l’Etat indépendant du Congo en tant que propriété privée
du roi de la Belgique ;
- Le Congo aurait accès à la Mer ;
- La liberté de circulation sur le Niger et celle du commerce dans le bassin du
Congo sont assurées ;
- Il ne suffit plus d’occuper verbalement un territoire, mais être capable de briser
le foyer de résistance ;
- La puissance impérialiste est libre de reculer ses frontières jusqu’à ce qu’elle
rencontre une puissance voisine ou un obstacle naturel ;
- Que tout territoire explorer par un explorateur devient une propriété du pays de
l’explorateur.

Conséquences :
A partir de 1885, la colonisation devait se consolider en Afrique. La conférence a
entrainé le découpage comme un gâteau sans tenir compte des langues, des
religions, des coutumes,…
Les Africains étaient soumis à des systèmes d’exploitation et privés de tous droits,
mais possédant des devoirs.

Chapitre IV : Les Conquêtes et la Résistance en Guinée

Introduction :
Après la conférence de Berlin qui a décidé des modalités d’occupation du continent
Africain, les puissances coloniales ruèrent sur l’Afrique avec une avidité
indescriptible y semant ruine et désolation. Face donc à cette deuxième (2 ème)
tentative d’occupation des terres Africaines planifiée par les clauses de la
conférence, de rudes résistants Africains s’opposèrent à la pénétration coloniales
tels : Lat – Dior – Diop Dammel du Cayor au Sénégal, El Hadji Oumar Tall, Béhanzin
au Dahomey etc.….
En Guinée, suivant les régions du pays cette résistance fut rude et tenace avec des
figures de proue comme : Dinah Salif Camara en Basse Guinée, Almamy Bocar Biro
Barry en Moyenne Guinée, Almamy Samory Touré en Haute Guinée, Kissi Kaba Keïta
et Zébéla Togba Pivi en Guinée Forestière.
I- Résistance en Basse Guinée :
Après Youra Tawel, la grande figure de Boké était Dinah Salif Camara né en 1840 à
Sogoboly (Boké) de Manga Boya et de Fini Camara. Très jeune, son oncle Tawel roi
de Naloutaye l’envoya faire des études coraniques à Timbi Madina (Pita) où il fit
plusieurs années.
Instruit et converti à l’Islam, il retourne à Naloutaye où des notables se méfient de
lui car il n’avait plus de respect pour la religion traditionnelle.
Les Français voulant contrôler Boké par le traité du 30 janvier 1884 avec Youra
Tawel.
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Après donc la mort de son oncle (Youra Tawel) en 1885, Dinah le succéda en
réunissant les ethnies Nalou, Baga, Landouma.
Pour diviser et régner les français opposèrent Dinah aux Baga en signant un traité de
protectorat avec ceux – ci après la reconnaissance de la souveraineté de Dinah. Ainsi
ils créèrent un fort sans l’avis de Dinah qui se révolte. Pour le trahir, les français
l’invitèrent à une exposition universelle (l’inauguration de la tour Eiffel en 1889) et
profitèrent de son absence pour donner le pouvoir à Togba et semer du trouble
dans le pays.
Au retour de Dinah, il se révolte contre l’injustice et le trouble des français dans son
pays.
Soutenu par le peuple, Togba est assassiné en 1890, les établissements français sont
brulés, les factoreries du Rio Nunez sont pillées et les Baga envahis.
Dans ce trouble, les français s’allièrent aux Baga pour vaincre Dinah. Il est destitué
et exilé à Saint – Louis en 1890 où il devait mourir le 27 novembre 1897.
Dinah Salif reste un résistant africain contre la pénétration coloniale et un héro
guinéen ayant défendu son pays contre les envahisseurs français. S’il n’a pas réaliser
ses ambitions c’est par le manque d’unité nationale, de cohésion et surtout le
manque d’armement et la trahison de l’adversaire.
II- Résistance en Moyenne Guinée :
Almamy Bocar Biro Barry
L’Almamy Bocar est né vers 1852 à Timbo (Mamou) d’Oumar et de Nene Diallo.
Très jeune, il a apprit le Coran et fut guerrier de son père (Clan Sorya).
Bocar fut le plus grand résistant en Moyenne Guinée. En 1889, les Français
imposèrent à l’Almamy et à ses gouverneurs de province un traité de protectorat.
Seul Bocar, l’Almamy du Fouta Djallon refusa de traiter.
Les Français mécontent créent des rivalités entre lui et ses adversaires locaux
comme : Alpha Yaya Diallo et Oumarou Bademba. Les Français profitent de ces
luttes intestines pour occuper militairement Timbo (novembre 1896). Bocar
déclenche alors contre les Français une lutte farouche mais le manque d’aide des
chefs de province et le faible secours de Samory, Bocar est battu et tué à Porédaka
(janvier 1897). Son rival Oumarou monte au trône mais les Français le déposèrent
quelques mois après par ce qu’il était en alliance avec Samory. Après Bocar
Bademba, Alpha Yaya monte au trône et est aussi déposé à son tour par les Français
en 1911.
Le Fouta se trouve désormais démembrer, les Almamy sont arrêtés. Les uns
exécutés, les autres exilés. Le Fouta devient une colonie Française.
L’Almamy Bocar reste un héro national ayant opposé une résistance farouche à la
pénétration coloniale. Son échec est lié au manque de cohésion, d’unité nationale, à
la trahison de l’adversaire mais surtout au manque de moyens militaires.
III- Résistance en Haute Guinée:
L’Almamy Samory Touré
Généalogie :
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Les Touré musulmans et de professions dioulas seraient venus de Binko à Kofilakoro

(près de Kankan) et se seraient installés à Linkon actuelle préfecture de Kérouané.
Le premier ancêtre fut Diabi Touré
- Diabi Touré eut pour fils Kemo Touré
- Kemo Touré eut pour fils Samorygbè Touré
- Samorygbè Touré eut pour fils Lanfia Touré
- Lanfia Touré de Miniambalandou eut pour fils Samory Touré issu de son mariage
avec Sogony Camara.
Lanfia Touré eut d’autres valeureux fils comme : Kèmè Bouréma ou Fabou, Kèmè
Lanceï, Kèmè Amara, Maningbè Mory ou Sangaran Mory et Massaran Mamady.
Samory naquit vers 1830 Miniambalandou de Lanfia et de Sogony Camara. Il fut
d’abord colporteur comme son père et voyageait de village en village et nouait de
solide relation d’amitié qui lui seront utiles dans ses ambitions futures.
C’est au cours d’un de ses voyages qu’une razzia enlève sa mère. Aussi tôt informé à
son retour, se rendre dans la cour du roi Siré Bouréma Cissé pour libérer sa mère.
C’est là qu’il complétera son instruction coranique et fera ses premières armes. Au
bout de sept (7) ans de captivité (1851-1858), Samory obtiendra sa liberté et celle de
sa mère.
Devenu est guerrier fougué, il se fixa à Sanankoro et rassembla les multiples
chefferies de Toron de 1870-1875. Il fonda alors un vaste empire qui porte le nom
de Wassoulou.
Son empire fut divisé en 162 cantons regroupés en dix (10) gouvernements
provinciaux dirigé par un chef de guerre (Kèlètigui), un parent et un marabout.

a- L’Armée de Samory :
Elle comprenait dix (10) corps (un par province) groupés en trois en cas de guerre, le
dixième la garde personnelle de l’Almamy servant de réserve. Cette armée
comportait un noyau de soldats professionnels les « sofas », beaucoup étaient
d’ancien captifs, recrutés d’abord à titre de « bilakoro », leurs capitaines portaient le
titre de « kountigui », obtenu à la suite d’une action d’éclat.
Le commandement suprême appartenait aux « Kèlètigui », gouverneurs de
province. L’élite était constituée par la cavalerie, chargée de diminuer la pression de
l’adversaire par ses manœuvres, enveloppantes et attaques surprises. Deux (2)
tactiques étaient utilisées : La tactique de la terre brulée ou terre rase et la tactique
de la guerre nourrissante.
b- Campagnes de Samory (Conquêtes) :
De 1883-1884, la troupe d’assaut de Kèmè Bouréma isola le poste français de Kita
(Mali) et coupa ses lignes de communications et bat les français à Ouèye –
ouayanko. Cette bataille reste l’une des plus mémorables de l’épopée Samoryenne.
Le colonel Borgnis Des bordes ordonna aussi tôt la retraite.
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Au combat de Kokoro (14 juin 1885) Fabou infligea à Combes un échec qui l’oblige à
regagner Kayes Niagassola est investi.
Le traité de Kiniéba Koura : En mars 1886 Samory signa avec les français un traité de
paix. Il laisse aux Français Bouré et Kangaba, il consent en même temps à envoyer
en France, ni ambassadeur, ni otage, son fils Karamo.
Un an plus tard, pressé de se retourner contre Tieba, il accepte de signer avec le
capitaine Pérôz le traité de Bissandougou (25 mars 1887) par le lequel il consent en
fait à renoncer à ses ambitions sur les régions du nord, en acceptant la fixation de la
frontière sur le Niger et le Tinkisso, il perd le contrôle de l’or de Bouré. IL sollicite
lui-même le protectorat Français.
Il reprend le siège de Sikasso qui durera 16 mois (1887-1888).
Le traité de Niako (13 février 1889), Samory cède aux Français toute la rive gauche
du Niger jusqu’à sa source, mais ce traité est violé par Archinard et la guerre éclate
entre Samory et les Français. Archinard lança une attaque surprise sur Kankan
jusqu’à Bissandougou.
Il subit une défaite et bat retraite, inquiété par la puissance de Samory, les Français
envoient une colonne d’officiers conduite par Humbert de 1891-1892, la colonne
d’officiers coupa Bissandougou et Sanankoro. Samory se bat désormais vers l’est :
Séguéla et Kong jusqu’à Bougouni (R C I), Menord est tué en 1895. Kong fut détruit
et Samory prend Dabakala.
Désespéré par la prise de Faranah par la mission de Combes qui lui barra la route de
Sierra – Léone (1892-1893). Samory se maintient à Dabakala de 1896-1897.
Acculé et confisqué dans ce petit territoire, le 28 septembre 1898, le capitaine
Gouraud décide de risquer un coup de surprise et d’audace en essayant de pénétrer
dans le camp de Samory pour s’emparer de sa personne surpris devant sa case
entrain de lire le Coran, Samory sera arrêté et déporté dans une île de l’Ogoué près
de Ndjolé (Gabon) où le climat et la mauvaise nourriture auront raison de lui deux
(2) ans plus tard (le 2 juin 1900).
IV- Résistance en Guinée Forestière :
a- Kissi Kaba Keïta :
Ancien sofa de Samory, Kissi Kaba fut nommé chef de guerre de Kissidougou par les
notables en 1893.Très écouté par les chefs du sud, son influence grandissait de plus
en plus.
L’armée de Kissi Kaba n’était pas un corps de métier mais très populaire. Elle était
composée de Kissiens, Kouranko et lélé. Les éléments se regroupaient très
rapidement pour faire face à l’ennemi. Kissi Kaba était un stratège de guerre c’est en
1893, date de sa nomination comme chef de canton que les Français se heurtèrent à
Kissi Kaba et malgré toute la résistance héroïque dont il a fait montre les Français
grâce à leur supériorité militaire l’arrêtèrent et l’exécutèrent à Siguiri en 1898.
b- Koko Tolno et Zébéla Togba Pivi :
 15

Ils furent les héros de la résistance Toma, au XIXème siècle au moment de la

conquête coloniale les Toma opposèrent la plus vive résistance aux Français devant
la citadelle de Boussédou.
En 1907, il fallut des expéditions militaires de plusieurs canons pour vaincre le
village fortifié de Boussédou. Pour se rendre maître du pays Toma, les Français
durent attaquer et prendre les villages les uns après les autres. Ainsi en 1912, toute
la Guinée Forestière était conquise par les Français ou le colonisateur.
Les Systèmes Coloniaux en Afrique :
Après le partage, les conquêtes de l’Afrique, la fixation des frontières entre 1894-
1904, les puissances coloniales pour mieux exploiter leurs colonies et tirer profit
instituèrent des systèmes d’exploitation à caractère économique, politique, social et
culturel.
1- Le Système de Colonisation Français :
Le système de colonisation Français est direct, c’est – à – dire que le
commandement revenait au seul gouvernement de Paris à appliquer à son empire
d’outre – mer qui comprenait : Des colonies, des protectorats et des assimilés.
La France avait institué trois (3) ensembles :
- L’ensemble de l’Afrique du nord : L’Algérie, la Tunisie et le Maroc (capitale Alger)
- L’ensemble du sud du Sahara : L’AOF (1895) capitale Dakar et L’AEF (1910)
capitale Brazzaville.
- L’ensemble des îles de l’Océan Indien : Madagascar, la Réunion, des Comores
(capitales Tananarive1897). Tout cet ensemble était guidé par des gouverneurs
généraux siégeant dans les capitales et coiffée par un ministre des colonies
résident à Paris.
- Les Colonies : rattachés au ministère des colonies crée en 1894 et qui à nommé
quatre (4) gouverneurs généraux de colonie : Indochine, Madagascar, AOF et
AEF.
- L’Algérie : est assimilé et rattaché au ministère de l’intérieur comme
département Français.
- Les Protectorats : (Maroc et Tunisie) dépendant du ministère des affaires
étrangères.
2- L’Administration :
La France a appliqué en Afrique et dans ses colonies une administration direct qui
consiste à donner tous les pouvoirs politiques, économiques, militaires aux
administrateurs coloniaux. Cette administration supprime le pouvoir traditionnel et
réduit les colonies au rang « d’assimilés » sur la base de l’indigénat.
On distingue une hiérarchie de commandement du sommet à la base :
a- Le Ministre des Colonies : Il est responsable de l’administration coloniale devant
l’assemblée nationale Française.
b- Le Gouverneur Général : Il ordonne le budget fédéral, défend les intérêts
économiques et culturels de la métropole devant le parlement et le
gouvernement Français.
 16

c- Le Gouverneur de Territoire : Il administre les colonies.

d- Le Commandant de Cercle : Il était chargé de coordonner toutes les activités sur
le terrain et était assisté des chefs coutumiers.
e- L’Economie : Est une économie de traite fondée sur l’isolement des pays et tous
les efforts seraient d’avoir l’argent nécessaire pour payer les impôts, accueillir les
produits manufacturés importés.
Le commerce était réalisé par des compagnies commerciales ou maison de
commerce ou société d’exploitation.
- BAO (Banque de l’Afrique Occidentale),
- CFAO (Compagnie Française de l’Afrique Occidentale),
- CICA (Compagnie Industrielle et commerciale Africaine),
- BCA (Banque Commerciale Africaine),
- SCOA (Société Commerciale de l’Ouest Africain).
L’Enseignement : Il fut crée en 1854 par FAIDHERBE et avait un caractère Laïque.
3- Le Système de Colonisation Anglais :
C’est un système indirect car, s’appuyant sur les autorités traditionnelles dans
l’administration. Cela veut dire que les chefs avaient l’administration en mains et la
haute autorité des affaires était assurée par les conseillés.
Les indigènes pouvaient fixer les lois des impôts sous le contrôle direct des Anglais.
Le système colonial Anglais ne cherchait pas à assimiler les colonies à la métropole.
Selon leur ancienneté, leur évolution et leur peuplement, les colonies Anglaises ont
divers régimes : Il y a les colonies de la Couronne en tutelle avec la métropole. Celles
à gouvernement responsable bénéficient d’une certaine autonomie.
Les domaines ou l’indépendance, les fédérations, gouvernement des colonies dans
l’intérêt de la métropole.
Les colonies à charte (territoire livré aux compagnies de buts commerciales).
Comparativement aux Français, les Anglais avaient un système plus souple. Ils
accordent facilement les gouvernements représentatifs aux territoires s’appuyant
sur des administrateurs locaux que d’envoyer de Londres.
Depuis 1867 les Anglais avaient accordé à certains territoires devenus dominions,
l’autonomie exemple : L’Union Sud Africaine.
Chapitre V : Conflits et Révolutions au début du XXème siècle :
1- La Première Guerre Mondiale (1914-1918) :
Introduction :
Le conflit militaire qui éclate en août 1914 résulte d’une longue série de rivalités
politiques, économiques, psychologiques apparues au cours du XXème siècle.
A- Les Causes de la guerre :
- Les Causes Lointaines :
Elles résident dans le développement inégal des divers pays capitalistes qui
engendra des rivalités entre eux, opposition dont l’aboutissement fut la guerre en
vue d’un nouveau partage du monde. Ce climat de méfiance va favoriser la
formation de deux (2) camps :
 17

- La Triple Alliance (Allemagne, l’Autriche – Hongrie et l’Italie) ;

- La Triple Entente (la France, la Grande – Bretagne et la Russie).
- Les Causes Immédiates :
L’événement qui a servi de cause à l’éclatement de la première guerre mondiale fut
l’assassinat le 28 juin 1914 de l’Archiduc François Ferdinand à Sarajevo (capitale de
la Bosnie Herzégovine) par un étudiant nationaliste Serbe, Principe Gabriel.
Mais les enquêtes ont établi que l’auteur de cet attentat avait ses complices en
Serbie.
Le 28 juin, Vienne (Autriche) notifie un véritable ultimatum à Belgrade (Serbie) ; les
serbes refusent de coopérer, l’Autriche rompt avec la Serbie. Réplique Serbe
mobilisation générale le 25 juillet au matin.
C’est le début des hostilités avec le soutien de l’Autriche – Hongrie par l’Allemagne.
B- Développement de la guerre :
Soutenu par l’Allemagne, l’Autriche – Hongrie déclare la guerre à la Serbie le 28
juillet 1914. Mais la Russie ne laissera pas l’Autriche – Hongrie écraser la Serbie, il y
aura donc mobilisation générale en Russie le 1 er août 1914. L’Angleterre à son tour
déclare la guerre à l’Allemagne qui avait violé la neutralité de la Belgique.
La triple alliance sera soutenue par la Turquie qui entre en guerre en octobre 1914.
La triple alliance voit entrer de son côté le Japon en août 1914, l’Italie en mai 1915,
le Portugal puis la Roumanie en 1916. Les USA en 1917 au côté de l’entente.
Des guerres de mouvements, les belligérants viennent aux guerres des tranchées.
C- Les Etapes de la Guerre :
- La Guerre de Mouvement de 1914-1915 :
Sur le front ouest, les Allemands envahissent la Belgique, le nord de la France, la
bataille de la Marne sera décisive. A l’est, les troupes russes reculèrent jusqu’en
1917.
- La Guerre de Position de 1915-1917:
Les deux (2) armées s’enterrent et le front ne bougera pas.
- La Deuxième Guerre de Mouvement de 1917-1918:
Du 24 octobre 1917 au 7 novembre du calendrier grégorien Lénine renonce à la
guerre impérialiste et les USA entrent dans la guerre du côté des Alliés. Le
front occidental est libéré, l’Allemagne ramène ses troupes vers la France et l’Italie.
L’armée Franco – Britannique suffisamment préparée lance une offensive
victorieuse contre l’armée allemande.
Le 11 novembre 1918, après la bataille de France et la deuxième bataille de la
Marne, l’Allemagne est vaincue et signe l’armistice.
Les Conséquences de la Guerre de 1914-1918:
- En Europe:
Des pertes en vies humaines 9 millions de tués (soldats), 13 millions de civils tués,
des blessés graves, des mutules, des ponts, usines, chemins de fer, immeubles,
bateau ont été détruits, elle est endettée et son économie est ruinée par les efforts
de la guerre.
 18

En Afrique:
Le continent Africain a lourdement supporté les coups de la guerre par des
fournitures obligatoires d’hommes et matériels.
La Révolution Bolchévique et la Transformation de la Russie des Tsars:
Résume :
a- Les Causes:
A la veille de la première guerre mondiale, la Russie était encore un pays féodal
dirigé par une monarchie absolue, le Tsar était le monarque. La Russie représentait
une véritable prison où régnaient la misère et l’ignorance. L’industrie appartenait
aux étrangers.
A cette situation très difficile s’ajoutait la guerre dans laquelle le Tsar Nicolas II avait
jeté son peuple.
La monarchie Tsariste était incapable de résoudre les problèmes militaires et autres
qui se posaient au pays pendant la guerre, la ruine économique, la famine, la
mobilisation générale, la réquisition des denrées alimentaires et le chaos dans les
affaires de l’Etat provoquèrent la révolution dans le pays.
La défaite du Tsariste au front en facilita la victoire. En février 1917, une révolution
démocratique bourgeoise éclate en Russie. Inspiré par les Bolchéviques, les ouvriers
et les paysans renversent l’autocratique Tsariste Nicolas II abdique le 15 mars 1917,
la bourgeoisie prend le pouvoir et instaure KRENSKI en août 1917. Mais le
gouvernement voulait continuer la guerre alors que les masses voulaient la
cessation de la guerre pour améliorer leurs conditions de vie. La crise
révolutionnaire continua donc et devient explosive.

b- La Grande Révolution d’Octobre 1917:

Lénine revenu en août 1917 de Suisse où il s’était exilé depuis le début de la guerre,
décide avec ses partisans (les Bolchéviques) de prendre le pouvoir. L’attaque
Bolchévique sur PRETROGRAD permet au prolétariat d’être en possession du
pouvoir et Lénine chef de parti en fut le président le 7 novembre correspondant au
25 octobre dans l’ancien calendrier Russe.
c- La Consolidation du régime (1917-1939):
Le nouveau gouvernement, le conseil des commissionnaires du peuple, organe
central du nouveau pouvoir est présidé par LENINE. Il signe la paix avec l’Allemagne
en 1918, donne la terre aux paysans, les usines aux ouvriers et proclame l’égalité
des peuples, mais le succès de la révolution entraine des réactions de la part des
anciennes exploiteuses. Les généraux Tsaristes formèrent des armées de partisans
pour briser la révolution.
LENINE proclame « communiste de guerre » afin de briser les contres révolutions et
TROSTKY, le ministre de la défense forme l’armée rouge avec plus d’un (1) million de
soldats. Ces mesures permirent de vaincre les armées réactionnaires.
 19

Les Conséquences :
- Sur le plan Politique et Economique:
LENINE adopte une nouvelle politique économique (NEP) ; le commerce intérieur fut
libéré. Cette politique a permis la relance de l’économie du pays et la réorganisation
politique ou la naissance de l’URSS.
En 1924, la grande révolution socialiste d’octobre a eu une importance historique
mondiale : Elle a eu une influence sur les mouvements révolutionnaires de tous les
pays du monde et surtout les mouvements de libération nationale notamment
dépendant et les colonies d’Asie et d’Afrique.
La Crise Economique des Années « 29 »
Introduction:
L’évolution des pays capitalistes dans l’entre deux (2) guerres mondiales sera
affectée par la crise économique qui éclata en 1929 aux USA. Elle va atteindre tous
les pays capitalistes, les causes et les conséquences sont multiples et complexes.
1- Les Causes:
- La Surproduction Industrielle et Agricole ;
- Le Déséquilibre Financier.
2- Les Manifestations:
Les ventes diminuent dans les domaines, mais la culture est plus vulnérable. La
récolte du coton par exemple : Qui avait rapporté 12 millions de dollars en 1929 aux
USA ne fait que 600.000 en 1930. La production baisse ainsi que les salaires, la
fermeture des usines entraine le chômage et la crise se généralise.
La crise éclate le 24 octobre 1929 à WALL STREET, c’était un JEUDI NOIR à NEW –
YORK.

Les Phases:
La crise est d’abord boursière puis financière.
3- Les Conséquences:
Elle a eu des conséquences politiques, économiques et sociales en Amérique et en
Europe.
- Sur le plan Economique:
La ruine de l’économie mondiale, c’est l’inflation.
- Sur le plan Social:
Le chômage, l’exode rural, la famine, les maladies.
- Sur le plan Politique:
La crise va entrainer le monté des régimes de dictature, l’éclatement de la seconde
guerre mondiale.
Chapitre VI : La Deuxième Guerre Mondiale (1939-1945):
Résume :
Les Causes:
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La seconde guerre mondiale tire ses causes comme la première guerre des rivalités
intra – impérialistes, la crise de « 1929 », la courses aux armements.
Les Forces en Présences:
Le monde se trouve diviser entre deux (2) blocs opposés. D’un côté le bloc de
l’entente (la France, l’Angleterre et la Russie) victorieuse de la première guerre
mondiale et de l’autre les alliés composés de (l’Allemagne, l’Italie et le Japon).
Les Etapes de la Seconde Guerre Mondiale:
- La Victoire de l’Axe:
Le 1er septembre 1939 à l’aube, les troupes allemandes envahissent l’Europe, la
Pologne est écrasée. C’est la guerre éclaire, l’Europe se trouve sous les bottes Nazie.
- Les Tournants de La Guerre :
De 1942-1943, les forces s’équilibrent l’armée soviétique malgré les pertes terribles
résiste et inflige de lourdes pertes à l’Allemagne. Les USA attaqués par le Japon dans
le Pacifique à PEARL HARBOURG (7 décembre) entrent en guerre du côté des Alliés.
De 1943-1945, c’est la contre offensive et la victoire des Alliés.
En 1944, les Alliés se sont décidés à mettre fin au conflit, les débarquements de
Normandie le 6juin 1944 et de Province ainsi que la résistance interne ont permis de
libéré la France.
En avril 1945, les Alliés encerclent Berlin, les Allemands capitulent et signent
l’armistice le 7 mai à RENIS avec les occidentaux et les 8 et 9 mai avec les
soviétiques, après le suicide d’Hitler le 1er mai 1945.
C’est pour mettre fin à la guerre dans le Pacifique que les USA utilisent la bombe
atomique contre les villes Japonaises (HIROSHIMA le 6 août, NAGASAKI le 9 août
1945).
Le 2 septembre 1945, le Japon capitula la guerre prend fin.

Conclusion :
Avec la seconde guerre mondiale, le monde découvre avec effroi l’horreur de la
haine, des pertes humaines. Elle aura permis des bouleversements territoriaux
(l’Europe connait une carte nouvelle), la création de l’ONU sur les ruines de la SDN
et le développement des sentiments nationalistes pour l’émancipation des colonies
Asiatiques et Africaines.
La Participation de l’Afrique dans la Guerre:
En Afrique, des personnes participèrent à cette guerre, pendant la première elle a
fournit : 520.000 soldats ; pendant la seconde : l’AOF : 127.300 soldats ; l’AEF :
15.500 ; Madagascar : 34.000 ; l’Algérie : 216.000.
La guerre a permis aux Africains de découvrir l’homme blanc dans sa vérité.

Chapitre VII : La Décolonisation en Asie et en Afrique

Introduction :
 21

La décolonisation est un mouvement de libération anticolonialiste entrepris par les

colonies du monde après 1945.
Elle symbolise le dépouillement des puissances colonialistes d’une partie de leur
prestige politique et économique au profit de deux (2) blocs : Capitaliste et
Socialisme.
- Les Causes de la Décolonisation :
- Le développement Politique des Colonies :
Après 1945, leurs idées de colonisés ont évolués. L’Européen n’est plus respecté
comme par le passé (un homme modèle).
A la mission, à la mosquée, les lieux publics, les colonisés parlent de liberté, de
l’indépendance, de l’égalité de race et de peuple.
- L’Action de l’ONU :
La charte de l’ONU proclame l’égalité des peuples, des races et de leurs droits à
disposer d’eux – mêmes.
Les puissances colonisatrices n’ont plus moyens de s’opposer à l’indépendance par
ce qu’affaiblie par les lois de l’ONU.
- L’Action des Syndicats :
Les syndicalistes revendiquèrent non seulement pour l’amélioration des conditions
de vie des travailleurs de colonisés mais de faire chuter le régime colonial.
- La Conférence de Bandoeng en 1955 en Indochine :
La conférence marque l’entrée du Tiers – Monde sur la scène politique
internationale.
Elle condamne le colonialisme, la ségrégation et la discrimination raciale, les
horreurs des deux (2) guerres mondiales, l’exploitation sociale et économique des
colonies.
La conférence invite les colonies à faire une prise de conscience, à se libérer
politiquement et économiquement des métropoles.
a- La Décolonisation en Asie :
Les luttes de libérations avaient commencé en Asie depuis l’entre deux (2) guerres,
elles vont s’intensifié après la deuxième (2ème) guerre mondiale.
Au Proche – Orient les territoires sous mandat Britannique et Français réussissent à
se libérer très tôt malgré certaines difficultés du côté de la France qui à souvent
opposé la violence.
Irak 1930, Transjordanie 1946, Liban 1943, Syrie 1941. En Inde depuis 1920
MAHATMA GANDHI avait commencé la lutte contre l’Angleterre, l’indépendance
sera obtenue en 1947. En Indochine, on voit l’influence du communisme, dès 1930
HO – CHI – MINH est à la tête du parti communiste indochinois. Après une lutte
armée difficile ce pays accède à l’indépendance en octobre 1955.
b- La Décolonisation en Afrique :
Le mouvement partira d’abord de l’Afrique du nord pour s’étendre à l’Afrique noire.
Au Maghreb, l’Algérie fut un exemple frappant de lutte armée. Le FLN soutenu par
les pays Arabes et Africains livre une guerre difficile contre la France et obtient
 22

l’indépendance du pays le 1er juillet 1962. Au sud du Sahara en Afrique de l’ouest

notamment les colonies Françaises accèdent successivement à l’indépendance par
le vote du 28 septembre 1958.
La Guinée sera le porte flambeau, il faudra attendre 1960 pour voir les autres pays
se libérer.
Les Différentes Formes de Lutte de Libération :
Résume :
La décolonisation a été réalisée par les moyens très différents suivant les pays, de
l’attitude des puissances colonisatrices.
On peut noter les moyens pacifiques (lutte syndicale, lutte politique et culturelle),
les moyens violents (lutte armée).
a- La forme de Lutte Pacifique :
C’est la lutte par laquelle les indépendantistes avaient adopté dans l’espoir de
conduire leurs colonies à l’indépendance par le raisonnement, la persuasion, la
démonstration ainsi que la pression sur les puissances colonisatrices.
Cette forme a utilisé les moyens suivants :
L a lutte syndicale :
Il ya eu la formation des unions syndicales pour la défense des intérêts des
travailleurs africaine.
En Afrique par exemple : les colonies avaient des prolongements des unions
syndicales françaises.
La confédération Africaine des travailleurs chrétiens (C A T C), union générale des
travailleurs d’Afrique du nord (UGTAN) était présente dans chaque colonie.
En guinée de septembre a novembre1953, il ya eu la grève de 72 jours pour
l’application du code de travaille.

La Lutte Politique :
Il ya eu la formation des partis politiques dans toutes les colonies : Parti
Communiste Indochinois, Parti du Congres en Inde, le FLN en Algérie.
En 1946, il ya eu la création du RDA à Bamako qui aura ses filières dans les différents
pays ayant crée le mouvement.
En Guinée c’est le PDG – RDA qui a fusionné avec les autres partis pour conduire le
pays à l’indépendance en 1958.
La Lutte Culturelle :
C’est la participation des intellectuels, des écrivains à travers les journaux, les livres,
théâtres et différentes œuvres artistiques.
De même les organisations religieuses (musulmanes, féticheurs, chrétiens) ont pris
part à cette forme de lutte.
b- La Forme de Lutte Violente (armée) :
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C’est l’utilisation de la violence par les colonies pour se libérer de la colonisation en

dépit du dialogue. Les colonies Portugaises (Angola, Guinée – Bissau), Françaises
(Algérie, Indochine, Viet – Nam du nord) ont usé de la violence pour être libre.
Ces différentes luttes de libération bien distinctes de par leur forme avaient le
même objectif la libération.