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HISTOIRE 4e, LE MONDE DU XVIe SIÈCLE À LA FIN DU XVIIIe

SIÈCLE

Par M. Ferdinand NDANGA, doctorant en Histoire contemporaine et Professeur certifié


d’Histoire-Géographie de Lycées & Collèges.
Tél : 06.60.41.15/07.01.03.58.
E-mail : ferdinandprnomnnang@yahoo.fr

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PROGRAMME
A/HISTOIRE : LE MONDE DU XVIe SIÈCLE À LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE
Sous-thème 1 : Les débuts de la colonisation dans le monde
Chapitre 1er : Les premiers empires coloniaux : Espagne et Portugal
Chapitre 2 : Les autres colonisateurs
Sous-thème 2 : L’Afrique à l’arrivée des Européens
Chapitre 3 : Situation politique et économique de l’Afrique
Chapitre 4 : La Traite négrière et ses conséquences
Sous-thème 3 : L’Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles
Chapitre 5 : L’évolution des idées
B/GÉOGRAPHIE : L’EUROPE
Sous-thème 1 : Présentation de l’Europe
Chapitre 1 : Le milieu naturel de l’Europe
Chapitre 2 : La population de l’Europe
Sous-thème 2 : Les facteurs du développement économique de l’Europe
Chapitre 3 : Les atouts du développement économique
Sous-thème 3 : L’Union européenne
Chapitre 4 : Un espace en construction
Chapitre 5 : L’économie de l’Union européenne
Indications bibliographiques Histoire et Géographie
Histoire
1. Du VIIe au XVIe siècle, Coll. D’Histoire Hatier, sous la dir. d’A.M. M’bow- J. Ki-Zerbo-J. Devisse,
Hatier, 1970.

2. Histoire 5e, Coll. M. Ivernel, Hatier, 2005.

3. Histoire 5e, L’Afrique et le monde, Hatier, 2008.


4. Histoire 4e (IPAM), Le monde du 17e siècle au début du 19e siècle, Edicef, 1970.
5. Histoire 5e (IPAM), Le monde du 7esiècle à la fin du 16e siècle, Edicef, 1971.

6. La traite négrière, l’Afrique et le reste du monde du 17e au début du 19e siècle, paroxysme et recul,
Hatier, 1975.

Géographie
- Géographie 4e, Hatier, 1994.
- Géographie 4e, IPAM, Coll. Jean Degout, Edicef, 1972.
- Géographie cycle 3, Hatier, 2005.
- Thèmes et documents de Géographie 4e, Hatier Afrique, 1988.
- Histoire-Géographie Éducation civique 4e technologique, Éd. Nathan, 1996.

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-Histoire-Géographie 4e, Coll. Martin Ivernel, Hatier, 2006.

THÈME : LE MONDE DU XVIe SIÈCLE À LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE


SOUS-THÈME 1 : Les débuts de la colonisation dans le monde

Chap.1.  LES PREMIERS EMPIRES COLONIAUX : ESPAGNE ET PORTUGAL

LEÇON 1 : LA FORMATION DE L’EMPIRE PORTUGAIS


Objectifs spécifiques
1. Définir les expressions
2. Expliquer les causes des grandes explorations européennes dans le monde
3. Caractériser les comptoirs et les colonies portugaises d’Afrique, d’Asie et d’Amérique

Introduction
L’empire portugais est avant tout une entreprise commerciale des souverains portugais car, avec la
découverte de la route des Indes, les Portugais procèdent à l’ouverture d’une grande aventure
coloniale.
1. Définitions des expressions
Comptoir : Un comptoir colonial est un entrepôt commercial de marchandises appartenant à un pays
et qui se situe dans un pays étranger. C’est donc un lieu d’échanges.
Colonie : Une colonie est un territoire dominé politiquement, militairement, économiquement,
culturellement par un autre pays.
Colonie d’exploitation : C’est une colonie exploitée pour ses richesses naturelles par un pays étranger
plus puissant que lui.
Colonie de peuplement : Une colonie de peuplement est une colonie vers laquelle un État envoie des
personnes afin d’établir une présence pérenne et autonome et d’y bâtir une société sur place.
II. Les causes des grandes explorations européennes dans le monde
Les causes économiques1, religieuses (diffusion du christianisme) et l’esprit d’aventure
expliquent en grande partie les grands voyages des européens du XIV e au XVe siècle. Grâce aux
nouvelles ambitions des souverains ibériques (le prince portugais Don Enrique fils du roi Joao Ier, en
français, Henri dit « le Navigateur ») et de nouvelles conditions d’expansion liées aux progrès
techniques dans la navigation, à l’aide de la caravelle2, le portulan3, la boussole, l’astrolabe4, les
Européens parviennent à parcourir les océans et les mers du monde.

1 La recherche de matières premières, commerce…

2 C’est un navire de petite taille ayant une voilure et un gouvernail très maniables.

3 Ancienne carte du monde.

4 C’est un instrument utilisé par les marins la latitude à laquelle ils se trouvent.
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III. Installation des comptoirs et colonies portugaises en Afrique, aux Indes et dans le Nouveau
Monde
Document 1 : L’empire portugais

Source : Histoire 5e, Le monde du VIIe à la fin du XVIe siècle, Coll. IPAM, Edicef, 1971, p. 214.
Grâce à de grands explorateurs tels que les capitaines Albuquerque et Almeida, Bartolomeu
Diaz, Vasco de Gama, Pedro Alvaro Cabral…, les Portugais installer plusieurs comptoirs d’appui à
leurs vaisseaux marchands et de lieux de troc.
Sur la côte africaine, ils sont à l’île d’Arguin, les îles du Cap Vert, quelques points de la
côte sénégalaise (Joal, Portudal), gambienne et guinéenne, Saint-Georges-de-la-Mine, l’îlot de
Sao Thomé, le littoral de l’Angola et du Mozambique. Ils occupent les villes est-africaines de
Sofala, Quelimane, Kiloa, Mogadiscio, Zanzibar.
En Amérique du Sud5, leurs possessions sont le Brésil grâce à Pedro Alvaro Cabral en
1500 dirigé dès 1548 par un gouverneur général portugais.
En Asie, s’intensifie l’Empire des épices. Leurs comptoirs sont à Diu, Ormuz, Mascate,
Calicut et de Goa (1510) en Inde, de Macao (1554), Malacca (1511) en Chine et des Moluques. Afin
d’éviter les rivalités coloniales en Amérique, les Portugais et les Espagnols signent le traité de
Tordesillas signé en 1494.
Toutefois, la caractéristique générale de ses comptoirs et colonies disséminés, c’est la
présence d’immenses richesses (les pierres précieuses) et des peuples inconnus supposés être
barbares qui attirent les explorateurs portugais avides de coloniser la Terre en répandant le
christianisme et leur civilisation sur le reste du monde.
IV. La fragilité des comptoirs portugais
Les Portugais, insuffisamment peuplés, ont du mal à maintenir leur domination sur un immense
empire colonial. C’est ainsi que cette situation facilite donc l’entrée en scène d’autres colonisateurs
plus entreprenants qu’eux : les Espagnols, les Hollandais, les Anglais et les Français.
Conclusion :

5 Appelée aussi Indes occidentales.


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En définitive, l’empire portugais fut trop immense et les Portugais, sous-peuplés, ne pouvaient
s’en occuper.

Questions :
À l’aide du cours et de vos connaissances, répondez aux questions suivantes :
1. Identifiez les différentes raisons pour lesquelles les Européens sont allés à la conquête du
monde.
2. Identifiez les deux pays européens qui, dès le XV e siècle, décidèrent de partager le monde.
Que firent-ils et comment appelle-t-on leur traité ?
3. Définissez : comptoir, colonie d’exploitation, colonie de peuplement.
4. Citez quelques possessions portugaises en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.
5. Dites pourquoi les Portugais n’ont pas pu maintenir et tenir correctement leur empire colonial.
6. Caractérisez les comptoirs et colonies portugaises dans le monde.

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LEÇON 2 : LES CONQUÊTES ESPAGNOLES

Objectifs spécifiques :
7. Caractériser les comptoirs et colonies espagnoles d’Afrique et d’Amérique
8. Expliquer l’organisation politique et l’exploitation économique de l’empire espagnol

Introduction

L’Empire espagnol (El imprio donde nunca se pone el sol)6 fut créé le 17 avril 1492 et dissout en 1898.
Il concerne l’ensemble des terres contrôlées par les monarques espagnols du XVI e au XIXe siècle.

1. Les possessions espagnoles dans le monde


1. En Amérique
Document 1 : La rencontre des mondes aux XVe et XVIe siècles.

Source : Histoire 5e, L’Afrique et le monde, Hatier, 2008, p. 192.


Il se compose de deux ensembles : l’empire européen, constitué par les héritages de ses princes, au
tournant du XVe siècle et l’empire colonial constitué par les conquêtes des colons espagnols outre-mer
particulièrement le Nouveau Monde avec l’empire Aztèque et celui des Incas par exemple.

6 « L’Empire sur lequel le Soleil ne se couche jamais ».


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Peu à peu, ces empires deviennent la proie des aventuriers et soldats aventureux, courageux, chanceux,
sans scrupules, rapides, utilisant les Molosses (chiens costauds et dangereux) contre les Amérindiens et
intrépides, les Conquistadores (conquérants en français).
1. La conquête du Mexique (1519-1521)
Au nom du roi d’Espagne, l’empire Aztèque de l’empereur Montezuma est attaqué et sa capitale,
Tenochtitlan, est conquis par Hernan Cortès (Cortez) et ses 400 hommes en 1521 qui transforment tout le
Mexique en Nouvelle-Espagne. Le coût humain de cette foudroyante conquête est lourd (environ 60 millions
de morts), selon les dénonciations du moine dominicain Bartolomé de Las Casas.
2. La conquête du Pérou (1532-1533)
En 1532, les empires Incas sont à leur tour envahis et colonisés par deux soldats et leurs 178 hommes,
Pizarre et Almagro. Sur ses ruines, ils fondent la Nouvelle-Castille. Finalement, les Espagnols vont posséder
la Floride, Cuba, la moitié orientale de Saint-Domingue, l’Amérique centrale, l’Amérique du Sud et dans
l’Océan Pacifique, les Philippines.
3. En Afrique
Dans le continent noir, ils vont prendre possession des îles canaries et après, la Guinée
espagnole. Toutes ces terres conquises se caractérisent par des richesses énormes et des peuples
inconnus supposés être barbares qui attirent les Européens avides de coloniser le monde en
répandant le christianisme et leur civilisation sur le reste du monde.
4. L’organisation politique et l’exploitation économique de l’empire espagnol
1. Organisation politique
Une administration chargée de gérer leur immense empire colonial est mise en place. Ainsi, en 1508,
les autorités castillanes créent, à Séville, la Casa de Contratacion, un organisme chargé de réglementer le trafic
entre l’Espagne et les Nouvelles colonies. En 1535, on installe un Vice-roi à la Nouvelle-Espagne (Mexico), au
Pérou (1544), en Nouvelle Grenade (1717), à Rio de la Plata (1776) et un autre en Nouvelle-Castille (Lima)
au Chili.
2. Organisation économique
Les colons espagnols créent de vastes plantations de canne à sucre, de café, de coton, de tabac et
explorent les mines d’or et d’autres métaux précieux, d’argent et de cuivre.
D’Amérique, furent introduites dans l’ancien monde (Europe) de nombreuses cultures (maïs, manioc,
arachide, pomme de terre, certains haricots, tomate, ananas, avocat, goyave, cacao, caoutchouc, tabac, etc.) et
l’élevage du dindon. En revanche, les Européens y amènent le blé, le riz, le sucre et de nombreux animaux
domestiques.
Conclusion :
Les Espagnols furent plus entreprenants que les Portugais, voilà pourquoi ils fondèrent un vaste empire
colonial en Amérique latine, sauf le Brésil tombé aux mains des Portugais. Cette colonisation fut très violente.

Questions
À l’aide du cours et de vos connaissances, répondez aux questions suivantes :
1. Que firent les Espagnols pour créer leur empire colonial ? (3 pts)

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2. Nommez en Amérique :
3. Les noms des principaux conquistadores espagnols (1,5 pts)
4. Les noms des empires qu’ils ont détruits (2,5 pts)
5. Les noms de leurs fondations en Amérique (1,5 pts)
6. Comment les Espagnols organisèrent-ils leur empire sur le plan politique ? (3pts)
7. Sur le plan économique ? (2,5 pts)
8. Quel fut le sort des Indiens ? (3 pts)
9. Et quelle fut la conséquence pour les Noirs ? (3 pts)

Chap.2. LES AUTRES COLONISATEURS

LEÇON 1 : LES AUTRES COLONISATEURS EUROPÉENS


Objectifs spécifiques
- Identifier les autres colonisateurs
- Localiser les différentes possessions
Introduction
Dans le courant du XVI e siècle, d’autres colonisateurs intrépides viennent eux aussi fonder leurs
colonies. Il s’agit des Français, des Anglais, des Hollandais.
1. Les possessions françaises
Document 1 : Les grandes expéditions européennes

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Source : Histoire 5e, L’Afrique et le monde, Hatier, 2008, p. 199.
Au début du XVIIe siècle, les colonies françaises furent très modestes (couleur orange dans le
document). En Afrique occidentale, ils fondent des comptoirs de commerce à Saint-Louis en 1638, à
l’embouchure de la Volta, en Côte d’Ivoire, au Dahomey et ensuite à Madagascar. Bien plus tard, ils relièrent
l’Algérie au Niger, au Tchad puis au Congo.
En Amérique, ils fondent le Québec, la Louisiane, Montréal, Acadie, Saint-Domingue, Saint-
Christophe, Sainte-Lucie, la Guadeloupe, la Martinique, Tobago et la Guyane.
En Asie, ils fondent Chandernagor et Pondichéry. Les explorateurs français en Amérique sont à cette
époque : Jacques cartier (côte canadienne), Champlain au Québec en 1608 et Verrazzano.

2. Les possessions anglaises


À la fin du XVIIIe siècle, les Anglais eurent les possessions territoriales un peu partout car ils furent
aussi les plus redoutables conquérants du monde.
En Amérique du Nord, sur la côte Atlantique, ils fondent Baltimore, Virginie, New York, Philadelphie,
Washington et bien d’autres qui constituèrent leurs 13 colonies d’Amérique.
Ils furent aussi aux Antilles, en Afrique, précisément en Gambie, en Égypte, au Soudan, au Cap, au
Natal, au Nigéria, au Ghana, au Cameroun et, en Asie, en Inde.
3. Les possessions hollandaises
Les Hollandais disputèrent le commerce de la gomme dans l’île de Gorée au Sénégal avec les Français
et les Anglais. Ils dépouillèrent les Portugais de leurs meilleurs comptoirs d’Indonésie (Siam, Cambodge,
Malacca) et s’installent à Batavia au Ceylan, à Macao en Inde, aux Antilles et au Cap en Afrique du Sud où ils
furent chassés par les Anglais en 1835.

Conclusion

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Les Français, les Anglais et les Hollandais ayant été exclus du partage du monde lors du traité de
Tordesillas, ils décident de le boycotter puis, finissent par se lancer dans la conquête du monde et créent les
colonies en Amérique, en Afrique et en Asie en dépouillant d’importants territoires aux premiers colonisateurs.

Questions
À l’aide du cours et de vos connaissances, répondez aux questions suivantes :
1. Quels sont les autres peuples colonisateurs européens qui, au XVI e siècle, se lancent aussi à la conquête
du monde pour former les colonies ?
2. Citez : les possessions françaises en Afrique, en Amérique et en Asie.
3. Citez : les possessions anglaises en Amérique du Nord, en Afrique et en Asie.
4. Citez : les possessions hollandaises.
5. Citez : les grands explorateurs français de l’Amérique.
6. Dites pourquoi les Anglais, les Français et les Hollandais ont-ils rejeté et boycotté le traité de
Tordesillas de 1494 ?

LEÇON 2 : LA PRÉSENCE ARABE EN AFRIQUE ORIENTALE


Objectifs spécifiques
7. Déterminer les débuts de la présence arabe en Afrique orientale
8. Dégager les conséquences de présence arabe en Afrique orientale
Introduction
Bien avant l’arrivée des Européens en Afrique au XV e siècle, les Arabes eurent des contacts avec
l’Afrique dès le IVe siècle après J.C.
1. Les contacts entre l’Afrique et le monde arabe
Document 1 : Le commerce entre l’Afrique orientale et l’Orient

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Source : Histoire 5e, Col. IPAM, Edicef, 1971, p. 106.
Très tôt dans l’Antiquité comme on le voit sur la carte ci-dessus, les Arabes rentrent en contact avec les
Africains. De ce fait, les marins malais, persans, arabes et commerçants établissent des rapports directs et
effectuent des échanges commerciaux dans la côte orientale avant même l’avènement de l’Islam (doc 1).
Dès le VIIe siècle, tout en s’installant et en faisant le troc, les Arabes échangent avec les Africains les
peaux de bêtes, l’ivoire, les lingots d’or et, plus grave, avec la complicité des chefs locaux, ils organisent la
Traite orientale.
2. Le commerce arabe en Afrique orientale

Le VIIe siècle marque le début intensif du grand commerce entre les Arabes et les Africains à
l’Est du continent. Sur la côte-est de l’Afrique, tout en tout en s’installant et en faisant le troc, les
Arabes échangent avec les Africains les peaux de bêtes, l’ivoire, les lingots d’or, les carapaces de
tortues, du cuivre, des défenses d’éléphants, de la gomme qu’ils allaient revendre très chers en Asie
et en Europe et, plus grave, avec la complicité des chefs locaux, ils organisent la Traite orientale.
Aux Africains, les Arabes vendaient les produits venus d’Asie comme les étoffes de coton ou de
soie, des perles, des épices, des objets d’ornement, des pierres précieuses, les cauris etc.

3. Les possessions et les conséquences de la présence arabe en Afrique orientale


Sur la côte orientale de l’Afrique appelée « côte des Zandj », les Arabes créèrent les villes
dotées d’importantes mosquées comme Mombassa (Kenya), Zanzibar, Kiloa, Mogadiscio, Sofala,
Quelimane jadis dirigées par les sultans et des émirs.

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Conséquence, le développement des relations commerciales avec les Arabes en Afrique de l’Est fut à
l’origine de la conversion à l’islam dès 641 de l’Est et du Nord du continent et de sa dépopulation suite à la
Traite orientale (esclavage).
De plus, sur le plan humain, on assiste à la formation d’une nouvelle grande communauté noire, le
Swahili, un peuple de métis issu du mélange entre les Malais, les Africains et les Arabes.
Sur le plan de la vie quotidienne, le plus profitable pour l’Afrique fut l’échange de connaissances
techniques et de plantes en apprenant des pays orientaux arabes l’irrigation des rizières, l’art de bâtir des
maisons sur pilotis, l’utilisation du xylophone (le balafon) ; d’Afrique, se sont répandus la culture du gros mil,
des haricots, l’élevage des bœufs, l’utilisation des tambours. Les Africains et les Malais ont débuté le
peuplement de Madagascar.

Conclusion
La présence des marchands arabes dans la côte des Zandj est à l’origine de la création de nombreuses
villes-comptoirs très prospères dès le VIII e siècle.

Questions
À l’aide du cours et de vos connaissances, répondez aux questions suivantes :
1. Que vous rappelle les siècles suivants dans l’histoire de l’Afrique orientale avec les Arabes : IVe siècle,
VIIe et VIIIe siècles ?
2. Citez :
3. les différents produits africains achetés par les Arabes
4. les différents produits d’Asie revendus aux Africains par les Arabes
5. Citez les différentes villes-comptoirs arabes de la côte des Zandj.
6. Quelles furent les conséquences de la présence arabe en Afrique orientale sur les plans humain et
quotidien ?

Sous-thème 2 : L’Afrique à l’arrivée des Européens


Chap. 3. Situation politique et économique de l’Afrique

LEÇON 1 : LA DÉSAGRÉGATION DES EMPIRES DU MALI ET DU SONRAÏ

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Objectifs spécifiques :
7. Expliquer les causes du déclin de l’Afrique
8. Rappeler les causes de la chute de ces grands Empires
9. Citer les conséquences
Introduction
À la fin du XVIIIe siècle, l’Afrique s’est affaiblie. Ces États fragmentés et disloqués sont en passe de
devenir la proie des puissances étrangères.
I. TABLEAU DE L’AFRIQUE VERS LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE

A. Les causes de l’affaiblissement du continent


L’affaiblissement général de l’Afrique vers la fin du XVIII e siècle s’explique par : l’intense activité des
marchands d’esclaves, l’arrivée massive des Anglais, des Français, des Portugais, des Espagnols et des
Hollandais et leur installation définitive sur nos côtes.
Ils apportent certes des produits manufacturés mais surtout des armes à feu, de l’alcool en échange de la
gomme, de l’ivoire, de l’or et surtout des esclaves. De ce fait, toute l’Afrique orientale subit la pression
esclavagiste des Arabes. Cet affaiblissement est fatal pour toute l’histoire africaine à venir.
B. Localisation et origines de la décadence de l’Empire du Mali
1. Localisation
Document 1 : L’Empire du Mali au XIVe siècle.

Source : Histoire 5e, Le Monde, du 7e siècle à la fin du 16e siècle, Edicef, 1971, p. 59.

Document 2 : La légende de Soundiata

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Source : Op. cit. p. 55.
Situé sur le plateau manding, l’Empire du Mali fut l’un des plus grands et plus riches du monde à son
époque et le plus glorieux du Moyen âge africain.
2. Origines et décadence de l’Empire du Mali
a) Origines
Le Mali est né du démembrement du Ghana tombé sous les coups des Almoravides en 1076. Cet empire
fut le plus riche du monde fondé par un enfant infirme jusqu’à 7 ans ayant une force surnaturelle, le mythique,
le très adulé et invincible Sogadon Keita dit Soundiata Keita ou « l’enfant du lion  ». Il naquit le 20 août 1190
à Niani dans la région de Seguiri et meurt en 1255 noyé. Le Mali fut porté à son apogée par Kankan Moussa.
b) Les causes de la chute du Mali
Après 1400 sous le règne de Moussa Mansa et sous diverses influences, l’empire du Mali s’effrite pour
plusieurs raisons :
1. De 1435 à 1473, toute la boucle du Niger est perdue au profit du nouvel empire Songhaï  avec la perte
de Tombouctou, Djenné, Oualata et Gao.
2. L’arrivée des Portugais sur les côtes d’Afrique occidentale après 1450 contribue à désorganiser toute la
vie de l’Afrique intérieure.
3. Tout le Nord-Ouest du Mali se divise, à la fin du XVe siècle, entre royaume peul et les royaumes locaux.
4. L’incapacité de Maghan, successeur de Kankan Moussa à empêcher le roi de Yatenga (Haute Volta) de
piller Tombouctou en 1333mais aussi le chef touareg Akil et les chefs songhaïs en 1545.
5. L’augmentation des impôts sous Mansa Maghan, l’indépendance des vassaux comme Songhaï.
6. Les querelles de succession le fragilisent entrainant un difficile maintien de son unité. Du coup, les
voisins l’envahirent. Enfin, les Bambara se divisent sous les attaques répétées des Nomades sahariens en
quête de pâturages et du butin.

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1. L’Empire Sonrai de Gao
1. Localisation et origines
Document 3 : L’Empire songhaï face à l’avancée marocaine (1591)

Situé à l’Est de la boucle du Niger, l’Empire songhaï de Gao est l’œuvre d’un redoutable conquérant
très intelligent, énergique, clairvoyant : Monsieur, Sonni Ali Ber (1464-1492), un roi guerrier qui, en 28 ans de
règne, conquiert toute la boucle du Niger. Il fut dirigé par la dynastie des Dia installée à Gao.
Décadence du Songhaï
Mais au XVe siècle, les successeurs du mansa Moussa furent attaqués par les Songhaïs, qui
fondèrent un nouvel empire, jusqu’à la conquête du Soudan par l’armée du sultan du Maroc en 1591.

Vers le VIIe siècle, le royaume du Songhaï devient l’Empire songhaï de Gao. Sa capitale était Gao et
connut des grands empereurs tels que Sonni Ali Ber, Askia Mohammed, Mohammed Touré…Sa chute fut
causée par des querelles de pouvoir et les attaques des Mossis et les Haoussas mais surtout, attiré par le sel du
Sahara, l’or, l’envie de contrôler le commerce transsaharien.
Il fut détruit en 1591 par une expédition marocaine du sultan Ahmed al-Mansur revendiquant les mines
de sel de la région du Taghaza (voir document 3) sous les ordres du pacha du Maroc Djouder.
II. LES CONSÉQUENCES DU DÉCLIN DE CES EMPIRES
Suite à la chute de ces remarquables empires africains, plusieurs conséquences en découlent tant sur le
plan politique, économique, social que culturel.
Politiquement, ces déclins ont occasionné la désagrégation, l’affaiblissement des structures sociales préétablies
dans nos empires.

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Économiquement, sans même le savoir, ces chutes ont fait le lit de la colonisation qui a suscité un pillage
systématique et l’exploitation abusive de nos matières premières, le paiement de l’impôt de capitation etc. Cela
a permis la domination de la culture des étrangers sur la culture autochtone.
Conclusion
En résumé, l’arrivée des Européens en terre africaine fut favorisée par une situation d’affaiblissement
général des empires africains et cela constitue une importante source de malheurs qui hantent encore le
continent de nos jours.

LEÇON 2 : LES ROYAUMES D’AFRIQUE CENTRALE, ORIENTALE ET MÉRIDIONALE


Objectifs spécifiques
2. Localiser les différents royaumes
3. Décrire l’organisation politique et sociale des royaumes d’Afrique centrale, orientale et
méridionale
Introduction
Bien avant l’arrivée des Européens, du VII e aux XVIIIe siècles, de puissants royaumes s’organisent en
Afrique centrale, orientale et méridionale.
1. LOCALISATION DES ROYAUMES D’AFRIQUE CENTRALE
1. Les royaumes d’Afrique centrale : les royaumes du Congo, du Loango et de l’Angola

Document 1 : Le Loango, le Congo et l’Angola

Les royaumes d’Afrique centrale du Loango,


du Congo et de l’Angola sont nés très tardivement. Ils
étaient tous localisables au centre de la côte atlantique
ouest africaine.

Il s’agit du royaume du Congo de ses


royaumes vassaux du Loango. Il chute à cause des
contacts avec les Portugais qui le christianisent et tuent
son dernier roi Alphonse Ier en 1668.

Quant au royaume de l’Angola, il fut un ex-


territoire qui dépendait du Congo. Ses rois s’appellent
Ngola, d’où le nom de l’Angola. Il fut marqué par une
femme Anna Nzinga.

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En Afrique de l’Est, plusieurs peuples ont c
plus importants furent le Bunyoro-Kitara
le Nkolé, le Buroundi.
Mais, le plus grand royaume l’Afrique orie
Tout au Nord-est, il y avait le royaume Fo
Enfin, il y avait aussi le royaume
nom de l’Abyssinie.
Concernant l’Afrique austra
populations l’occupaient : les Boschiman
les Hollandais), les Noirs Hottentots et les

Source : Op. cit.

2. Cartographie des royaumes d’Afrique orientale et méridionale


Document 2 : Les royaumes d’Afrique orientale

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Source :Histoire 4e, Le monde du 17e siècle au début du 19e siècle, Edicef, 1970, p. 85.

3. L’ORGANISATION POLITIQUE DE CES ROYAUMES


Royaumes d’Afrique centrale Royaumes d’Afrique orientale &
méridionale

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Organisation 1. Royaumes non 6. Présence de rois ;
politique 2. héréditaires 7. Hiérarchisation autour
3. Succession matrilinéaire du roi ;
4. Présence d’un 8. Succession
5. gouvernement du roi 9. matrilinéaire ;
Organisation 10. Organisation familiale ; 16. Architecture
sociale 11. Pratique de la chasse, 17. développée ;
12. pêche et cueillette ; 18. Pratique de
13. Pratique de l’agriculture ; 19. l’agriculture et
14. Pratique du commerce 20. l’élevage ;
15. entre les différentes 21. Peuple animiste ;
régions 22. Pratique du commerce 

Conclusion
L’Afrique centrale, orientale et méridionale ont connu de grands royaumes avant et pendant l’arrivée
des Européens. Ils étaient organisé sur le plan sociopolitique selon leurs traditions respectives.

Chap.4. LA TRAITE NÉGRIÈRE ET SES CONSÉQUENCES

LEÇON 1 : LA TRAITE NÉGRIÈRE

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Objectifs spécifiques
23. Expliquer les origines, les circuits de la traite négrière
24. Dégager les conséquences
Introduction
Au XVe siècle, les marchands portugais débarquèrent sur le littoral africain. Leur arrivée constitua
une rupture dans l’histoire car ils vont intensifier la traite négrière 7 dans la côte atlantique.

1. NAISSANCE DE LA TRAITE NÉGRIÈRE


1. Les causes
Document 1 : Le commerce triangulaire

Source  : La Traite négrière, Paroxysme et recul,


L’Afrique et le reste du monde du XVIIe au XIXe
siècle, Hatier, 1975, p. 4.
L’esclavage existait dans les sociétés africaines bien avant l’arrivée des Européens. Ce fut la Traite
orientale, œuvre des Arabes dans la Corne de l’Afrique. La Traite négrière trouve ses origines dans :
1. La redécouverte et la mise en valeur de l’Amérique à partir du XV e siècle qui suscite le manque
de main-d’œuvre en Amérique ;
2. La recherche du sucre par l’Europe
3. La cupidité des chefs coutumiers africains.

4. L’organisation de la Traite négrière

7 On appelle Traite négrière, le commerce des Noirs arrachés à leurs familles, vendus comme esclaves et transportés en
Amérique à partir de la fin du XVe siècle.

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La Traite négrière a donné naissance au circuit commercial qu’on appelle le trafic triangulaire. Ce
commerce fructueux fut d’abord l’apanage des Portugais et des Espagnols depuis la vente du « droit »
d’importer les esclaves, ce droit s’appelait l’Asiento. Ils furent rejoints par la France qui crée la Compagnie des
Indes occidentales en 1664 avec Colbert, la Compagnie du Cap Vert et du Sénégal.

5. LA TRAITE ESCLAVAGISTE

L’appât des produits importés par les navires européens, le désir de puissance ont conduit les Noirs à
participer à ce trafic. Des rabatteurs (métis ou africains armés de fusils) parcourent l’intérieur du pays, ramènent
des caravanes d’esclaves vers les comptoirs qu’ils revendent aux chefs locaux.
6. ÉVOLUTION DE LA TRAITE NÉGRIÈRE

La Traite négrière rapporte des bénéfices si énormes que les Européens. Pourtant, au XVIII e siècle, en
Angleterre, des philosophes comme Granville, Clarkson s’élèvent contre ce commerce inhumain, humiliant,
honteux et fondent, en 1787, la Société pour l’abolition de la Traite négrière. Leur propagande gagne la
France où l’on crée la Société des Amis des Noirs en 1788 si bien qu’au Congrès de Vienne de 1815, on donne
à ces deux pays la possibilité d’inspecter les bateaux et libérer les esclaves.
7. LES CONSÉQUENCES DE LA TRAITE NÉGRIÈRE
Les conséquences de la Traite négrière ont été importantes en Europe, en Amérique et en Afrique.
1. En Europe
Elle a été pour l’Europe une source de prospérité générale. Le besoin croissant d’articles de traite a favorisé
le développement de nombreuses industries comme le textile et la métallurgie. L’Europe a tellement cumulé de
capitaux, ces derniers l’ont favorisé lors du démarrage de la grande aventure industrielle de la fin du XVII e
siècle : la Révolution industrielle.
2. En Amérique
Dans le Nouveau Monde, les colonies américaines s’enrichissent à la sueur des esclaves africains battus à
coups de fouets dans les mines d’or, les plantations diverses.
Dans le domaine politique, les esclaves noirs ont joué, sans doute, un rôle non négligeable dans les
mouvements d’indépendance de l’Amérique latine. A Saint-Domingue, le soulèvement de Toussaint
Louverture permet de créer Haïti, le premier État noir d’Amérique. La présence des Noirs aux États-Unis a été
une des causes de la guerre de Sécession qui plonge le pays de l’Oncle Sam dans la guerre civile.
Enfin, les Noirs transportèrent en Amérique leurs traditions, leurs religions et leurs dieux, leurs chants et
leurs danses. La musique africaine, au contact de nouvelles réalités sociales de l’Amérique, a produit non
seulement les negro-spirituals et le jazz, mais encore les rythmes endiablés des chansons antillaises et de la
samba brésilienne.
3. En Afrique
On dénombre entre 50 à 60 millions d’esclaves noirs enlevés d’Afrique. Les guerres organisées pour se
procurer les esclaves firent plus de morts que de captifs, ce qui explique en partie le faible peuplement de
l’Afrique.
Elle désorganisa aussi l’économie africaine car de nombreuses activités économiques traditionnelles furent
abandonnées. Enfin, la Traite fut un mal qui atteignit l’Afrique dans sa vie politique et sociale. La chasse aux
esclaves provoqua des guerres entre royaumes qui s’affaiblissent, se morcellent et disparaissent. Ainsi, la Traite
a préparé la voie pour la conquête facile de l’Afrique par l’Europe au XIX e siècle.

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Conclusion
La redécouverte de l’Amérique par Christophe Colomb le 12 octobre 1492 est le prélude du plus grand
traumatisme de toute l’histoire de l’Afrique Noire. De nos jours, on accuse toujours les Européens sans jamais
indexer la cruauté des Noirs.

LEÇON 2 : L’ÉMERGENCE DES ROYAUMES ANIMISTES ET GUERRIERS


Objectif spécifique
4. Caractériser les royaumes animistes et guerriers
Introduction
L’une des conséquences majeures de la Traite négrière en Afrique est la constitution d’États guerriers
esclavagistes. Ces royaumes côtiers se développèrent aux dépens des anciens empires intérieurs comme le Mali.
1. LOCALISATION DES ROYAUMES ANIMISTES ET GUERRIERSOUEST-AFRICAINS
1. Les principautés guerrières, nées de la Traite négrières
Document 1 : Cartographie des principautés guerrières et animistes d’Abomey, du Bénin, d’Oyo et Achanti

Source : Histoire 4e, IPAM, Le monde du 17e siècle au début du 19e siècle, Edicef, 1970, p. 140.
Les peuples guerriers se trouvaient en bordure de la côte du golfe du Bénin. Quatre petits royaumes
guerriers particulièrement gloutons en produits européens se dressent ainsi les uns contre les autres : le
royaume du Bénin, Oyo qui tient en dépendance tout le pays Yoruba, la confédération Ashanti ou des Akan,
le royaume d’Abomey ou Dahomey.
1. Le royaume de Bénin

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Les rois du Bénin, fascinés par les objets nouveaux apportés par les Européens qui fréquentaient les ports
d’El Mina, de Petit et de Grand Popo, de Ouidah, de Porto-Novo, finirent par vendre aux négriers leurs propres
sujets !

2. Oyo
Oyo fut une vieille métropole yoruba, dépendance religieuse d’Ifè, plus ancienne que le Bénin et, au XVIII e
siècle, Oyo tenait sous sa dépendance tout le pays yoruba jusqu’à Ibadan : le Borgou, le Noupé, le royaume
d’Abomey lui payaient un tribut en esclaves qui étaient vendus aux négriers de Porto-Novo et Badagri.
3. La confédération Ashanti ou des Akan
Fondé par Osei Toutou qui régna à la fin du XVIIe et au début du XVIII e siècle (1695-1731), le
royaume Akan atteint son apogée à la fin du XVIII e et au début du XIXe siècle. Il tenait le commerce avec les
négriers européens qui le fournissaient d’armes.
2. Le royaume d’Abomey, puis du Dahomey

Le petit royaume d’Abomey d’abord vassal de cités yoruba devait livrer des esclaves à Oyo, Ifè, Ouidah
jusqu’au XVIIe siècle. Il s’est aussi enrichi par la vente des esclaves durant la Traite négrière.

3. Les royaumes animistes


Quant aux peuples animistes, il s’agit des Bambaras, l’Empire Mossi et les Peuls du Macina et du Fouta
Toro.

4. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES
Les royaumes chasseurs d’esclaves et animistes ont plusieurs caractéristiques communes dont la principale
est : le massacre féroce des vaincus, le mépris de la vie, de la souffrance humaine.
Autres caractéristiques, les États guerriers ont aussi pour héritage commun d’avoir provoqué les
migrations des peuples pacifiques vers l’Ouest. C’est le cas des Assini, des Sanwi, des Agni, des Baoulé.

Conclusion
Une des conséquences fâcheuses de l’esclavage en Afrique est le développement d’États guerriers
attaquant leurs voisins pour avoir les esclaves à vendre aux Européens.

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Sous-Thème III. L’Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles
Chap. 5.
L’ÉVOLUTION DES IDÉES

LEÇON 1 : La prépondérance intellectuelle et scientifique en France et en Angleterre

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