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Ibtissam DAKIRANE
Cette définition est un peu restrictive par rapport à la réalité, car la responsabilité civile d’une
personne peut être engagée lorsque le dommage dont il est demandé réparation peut lui être
imputé directement en raison de la faute qu’il a commise, ou, lorsque le dommage est dû à une
chose dont elle a la garde ou des personnes sur lesquelles elle exerce une autorité. Par ex, un
enfant cause un dommage à autrui, les parents seront alors responsables.
Ainsi, la responsabilité civile est double en réalité : Il s’agit d’une part de la responsabilité
contractuelle qui peut être engagée lorsque le dommage résulte d’une exécution défectueuse ou
de l’inexécution d’une obligation contractuelle. D’autre part, il existe la responsabilité
délictuelle qui peut être engagée lorsqu’un fait cause un dommage. La responsabilité civile
délictuelle dans sa conception large est aussi appelée responsabilité extra-contractuelle et
désigne l’ensemble des régimes de responsabilité qui sont déconnectés de tout contrat.
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Droit-1ère année ECT2 CPGE-Moulay Idriss-FES Pr.Ibtissam DAKIRANE
A- La responsabilité pénale
La responsabilité pénale résulte des infractions énumérées par la loi. Elle est engagée quand
le sujet de droit en question porte atteinte à l’ordre public, qu’il ait causé dommage à autrui
ou pas.
L’engagement de la responsabilité pénale a trois fonctions principales : répressive, coercitive
et de réadaptation. Exemples : la fraude fiscale, détournement de fonds…
La responsabilité pénale est sanctionnée par l’action publique en fonction de la gravité de
l’infraction selon qu’il s’agisse d’une contravention, un délit ou un crime. Parmi les sanctions
pénales : l’emprisonnement, paiement d’amendes, la résidence forcée.
B- La responsabilité civile
La responsabilité civile résulte des faits générateurs ayant causés dommage à autrui. Elle peut
naître soit du fait personnel, soit du fait d’autrui, soit du fait des choses dont on est responsable.
La responsabilité civile est sanctionnée par le paiement des dommages et intérêts. Le montant
de la réparation dépend du degré du préjudice causé et non de la gravité de la faute commise.
N.B :
Certains comportements peuvent engager les deux responsabilités à la fois : pénale et
civile. Il s’agit des comportements qui, en même temps, constituent une infraction et causent
dommage à autrui. Exemple : brûler un feu rouge et blesser involontairement un piéton. Dans
ce genre de cas, l’auteur du comportement en question sera sanctionné, sur le plan pénal, par
une peine (amende ou prison, …) et, sur le plan civil, par le paiement des dommages et intérêts
à la victime.
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La responsabilité civile peut être fondée sur la faute. On parle alors de responsabilité
subjective car elle s’appuie sur le comportement de l’auteur du dommage et de l’appréciation/
jugement que l’on porte sur ce comportement.
L’article 78 du D.O.C définit la faute comme suit : « La faute consiste, soit à omettre ce
qu'on était tenu de faire, soit à faire ce qu’on était tenu de s'abstenir, sans intention de
causer un dommage. »
Dans certains cas, la responsabilité civile fondée sur la faute peut être engagée même dans les
situations où la faute n’est pas commise par soi-même mais par des personnes dont on a la
charge. (Exemple : une faute commise par un enfant rendrait responsable ses parents, un salarié
et son employeur, …).
Selon l’article 85 du D.O.C : « On est responsable non seulement du dommage que l'on
cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont
on doit répondre. »
Cependant, dans le cas de la responsabilité subjective, la victime ne peut obtenir réparation qu’à
charge de prouver la faute commise par l’auteur.
Auparavant, la responsabilité civile était fondée uniquement sur la faute, mais le fait de se
contenter uniquement de ce fondement présentait l’inconvénient de laisser la victime sans
indemnisation, dès lors que le dommage ne résultait pas d’une faute.
La responsabilité civile n’est pas engagée uniquement en cas de faute commise par son auteur.
Elle peut être fondée également sur le risque. Une personne peut alors être responsable du
risque qu’elle provoque par ses activités. Par exemple : un employeur est responsable, non plus
en raison de sa faute, mais en raison du risque professionnel qu’il fait courir à ses salariés.
On parle alors de responsabilité objective car elle ne se constate pas à travers l’appréciation
du comportement de l’auteur du préjudice mais sur une analyse de son activité matérielle et de
la causalité avec le dommage.
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Dans le cas de la responsabilité civile fondée sur le risque, il ne revient à la victime que de
prouver que le dommage a été matériellement engendré par l’activité du défendeur.
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A- Le dommage
La responsabilité d'une personne ne peut être engagée que si la victime a subi un dommage,
encore appelé préjudice.
L’article 98 du DOC définit les dommages ainsi :
« Les dommages, dans le cas de délit ou de quasi-délit, sont la perte effective éprouvée par
le demandeur, les dépenses nécessaires qu'il a dues ou devrait faire afin de réparer les
suites de l'acte commis à son préjudice, ainsi que les gains dont il est privé dans la mesure
normale en conséquence de cet acte. »
Le dommage, pour qu’il soit réparable, doit être :
Matériel : Constitué par toute atteinte au patrimoine d'une personne. Il peut s'agir d'une
atteinte directe à ses biens (ex : dégradation de sa voiture) ou des conséquences
économiques du fait générateur (ex : perte de chiffre d'affaires pour un commerçant).
Moral : Constitué par une atteinte à des droits extrapatrimoniaux (atteinte à la réputation
ou au respect de la vie privée) ou à des sentiments (préjudice d'affection que l'on ressent du
fait de la mort d'un être cher ou à la vue de ses souffrance);
Corporel ou mixte : Constitué par une atteinte à l'intégrité physique d'une personne et
comporte à la fois un préjudice matériel et moral.
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B- Le lien de causalité
Pour que la responsabilité civile soit mise en jeu, la victime doit démontrer l'existence d'une
relation de cause à effet et d’un rapport direct entre le fait générateur et le dommage. En
d’autres termes, la victime (ou le demandeur) doit prouver que la faute commise soit bien
l'origine du préjudice causé et que sans ce fait le dommage ne se serait pas produit.
C- Le fait générateur
La responsabilité d'un individu peut provenir de trois éléments : Un fait personnel, le fait
d'autrui ou le fait des choses appartenant à un individu.
« Tout fait quelconque de l'homme qui, sans l'autorité de la loi, cause sciemment et
volontairement à autrui un dommage matériel ou moral, oblige son auteur à réparer ledit
dommage, lorsqu'il est établi que ce fait en est la cause directe.
Toute stipulation contraire est sans effet. »
« Chacun est responsable du dommage moral ou matériel qu'il a causé, non seulement par
son fait, mais par sa faute, lorsqu'il est établi que cette faute en est la cause directe. Toute
stipulation contraire est sans effet.
La faute consiste, soit à omettre ce qu'on était tenu de faire, soit à faire ce dont on était tenu
de s'abstenir, sans intention de causer un dommage. »
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Selon l’Article 79 du D.O.C: « L'Etat et les municipalités sont responsables des dommages causés
directement par le fonctionnement de leurs administrations et par les fautes de service de leurs agents. »
Selon l’Article 80 du D.O.C: « Les agents de l'Etat et des municipalités sont personnellement
responsables des dommages causés par leur dol ou par des fautes lourdes dans l'exercice de leurs
fonctions. L'Etat et les municipalités ne peuvent être poursuivis à raison de ces dommages qu'en cas
d'insolvabilité des fonctionnaires responsables. »
« Les instituteurs et les fonctionnaires du service de la jeunesse et des sports sont responsables du
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dommage causé par les enfants et jeunes gens pendant le temps qu'ils sont sous leur surveillance.
Les fautes, imprudences ou négligences invoquées contre eux, comme ayant causé le fait
dommageable, devront être prouvées conformément au droit commun par le demandeur à l'instance. »
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_ L’Etat est responsable des fautes de service commises et des dommages causées par
ses fonctionnaires. Toutefois, elle n’est pas responsable en cas de dol et des fautes lourdes,
sauf si ces fonctionnaires coupables sont insolvables ( l’article 79 et 80 du DOC).
_ Les parents sont responsables de plein droit du fait de leurs enfants mineurs à moins
qu’ils ne prouvent l’une des raisons d’exonération de leur responsabilité, prévues par
l’article précité (l’article 85 du DOC).
_ Les employeurs sont responsables du fait de leurs employés dès lors qu'il existe un lien
de subordination, et que la faute ou le fait générateur de responsabilité est commise par
l'employé dans l'exercice de ses fonctions. C'est le commettant (l'employeur) qui doit
supporter la réparation sans s'exonérer même s’il n'a pas commis de faute. La présomption
est irréfragable.
Exemple : ‘Un chauffeur de taxi renverse un piéton : le client n'est pas responsable parce
qu'il n'est pas le commettant du chauffeur. Dans la même situation, l'employeur d'un
chauffeur est responsable car le lien de subordination existe.’
=> Le commettant répond évidemment des faits dommageables créés par son préposé dans
l'exercice de ses fonctions.
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Le gardien ne peut s'exonérer en démontrant son absence de faute, car il s’agit de « présomption
de responsabilité » ou « responsabilité de plein droit », mais il peut s'exonérer en s'attaquant au
rôle causal de la chose, en démontrant que la véritable cause de l'accident est la force majeure,
le fait d'un tiers ou le fait de la victime.
Selon l’Article 86 du D.O.C. : « Chacun doit répondre du dommage causé par l'animal qu'il a sous sa garde,
même si ce dernier s'est égaré ou échappé, s'il ne prouve :
1° Qu'il a pris les précautions nécessaires pour l'empêcher de nuire ou pour le surveiller ;
2° Ou que l'accident provient d'un cas fortuit ou de force majeure, ou de la faute de celui qui en a été
victime. »
Selon l’Article 87 du D.O.C. : « Le propriétaire, fermier ou possesseur du fonds n'est pas responsable du
dommage causé par les animaux sauvages ou non sauvages provenant du fonds, s'il n'a rien fait pour les y
attirer ou les y maintenir.
Il y a lieu à responsabilité : 10
1° S'il existe dans le fonds une garenne, un bois, un parc ou des ruches destinés à élever ou à entretenir
certains animaux, soit pour le commerce, soit pour la chasse, soit pour l'usage domestique
2° Si l'héritage est spécialement destiné à la chasse. »
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La responsabilité civile d’une personne responsable d’un bâtiment - qu’il soit immeuble par nature
ou immeuble par destination - est engagée lorsque le dommage causé est dû à la ruine de ce
bâtiment, ruine dont l’origine revient à un défaut d’entretien ou à un vice de construction.
Selon l’Article 90 du D.O.C : « Le propriétaire d'un héritage qui a de justes raisons de craindre
l'écroulement ou la ruine partielle d'un édifice voisin peut exiger du propriétaire de l'édifice, ou de celui qui
serait tenu d'en répondre, aux termes de l'article 89, qu'il prenne les mesures nécessaires afin de prévenir la
ruine. »
Selon l’Article 91 du D.O.C : « Les voisins ont action contre les propriétaires d'établissements insalubres
ou incommodes pour demander, soit la suppression de ces établissements, soit l'adoption des changements
nécessaires pour faire disparaître les inconvénients dont ils se plaignent ; l'autorisation des pouvoirs
compétents ne saurait faire obstacle à l'exercice de cette action. »
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Le fait de la victime ;
La faute d'un tiers ;
Cas de légitime défense (Art 951 du D.O.C.)
Ivresse involontaire (Art 932 du D.O.C.)
Le cas de force majeure ou de cas fortuit ;
L’exercice d’un droit légal.
Article 268 du D.O.C : « Il n'y a lieu à aucuns dommages-intérêts lorsque le débiteur justifie
que l'inexécution ou le retard proviennent d'une cause qui ne peut lui être imputée, telle que
la force majeure, le cas fortuit ou la demeure du créancier. »
Article 269 du D.O.C : « La force majeure est tout fait que l'homme ne peut prévenir, tel que
les phénomènes naturels (inondations, sécheresses, orages, incendies, sauterelles), l'invasion
ennemie, le fait du prince, et qui rend impossible l'exécution de l'obligation. »
N.B : N'est point considérée comme force majeure la cause qu'il était possible d'éviter, si le
débiteur ne justifie qu'il a déployé toute diligence pour s'en prémunir.
N'est pas également considérée comme force majeure la cause qui a été occasionnée par une
faute précédente du débiteur.
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Art 95 du D.O.C : « Il n'y a pas lieu à responsabilité civile dans le cas de légitime défense, ou lorsque le
dommage a été produit par une cause purement fortuite ou de force majeure, qui n'a été ni précédée, ni
accompagnée d'un fait imputable au défendeur. »
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Art 93 du D.O.C L'ivresse, lorsqu'elle est volontaire, n'empêche point la responsabilité civile dans les obligations
dérivant des délits et quasi-délits. Il n'y a point de responsabilité civile, lorsque l'ivresse était involontaire ; la
preuve de ce fait incombe au prévenu.
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Selon l’Article 94 du D.O.C : Il n'y a pas lieu à responsabilité civile, lorsqu'une personne,
sans intention de nuire, a fait ce qu'elle avait le droit de faire.
Cependant, lorsque l'exercice de ce droit est de nature à causer un dommage notable à autrui
et que ce dommage peut être évité ou supprimé, sans inconvénient grave pour l'ayant droit,
il y a lieu à responsabilité civile, si on n'a pas fait ce qu'il fallait pour le prévenir ou pour le
faire cesser.
« L'action en indemnité du chef d'un délit ou quasi-délit se prescrit par trois ans à partir du
moment où la partie lésée a eu connaissance du dommage et de celui qui est tenu d'en
répondre. Elle se prescrit en tous les cas par quinze ans, à partir du moment où le dommage
a eu lieu. »
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De ce fait, deux types de conditions sont à distinguer. Les unes sont de véritables conditions de
fond, dans la mesure où elles sont inhérentes à la matière. En effet, il faut qu'un contractant n'ait
pas exécuté correctement une obligation née du contrat, et que cette défaillance ait causé un
dommage à l'autre partie. Mais, le droit civil marocain prévoit aussi des conditions, à caractère
formel ou procédural, spécifiques à la responsabilité contractuelle, et que le demandeur doit
respecter pour pouvoir mettre efficacement en œuvre son droit à indemnisation. Il s'agit ici
principalement de l'exigence d'une mise en demeure et de la nécessité d'agir dans un délai
déterminé devant le tribunal compétent.
En droit civil marocain, la responsabilité contractuelle ne peut être mise en jeu que si un
contrat s'est valablement formé entre la victime et celui dont la responsabilité est recherchée.
Or, la question se pose parfois de savoir si une relation contractuelle s'est bien nouée. Il
appartient donc à la victime qui fonde son action sur les règles de la responsabilité
contractuelle d'établir l'existence d'un contrat.
Normalement, la preuve du contrat se fait conformément aux règles de droit commun prévues
par l’article 443 du Dahir des Obligations et Contrats. En droit civil marocain, un écrit est
obligatoirement nécessaire si l'acte porte sur une valeur supérieure à 10 000 dirhams, sauf
exception prévue par la loi, c'est-à-dire une production d'un commencement de preuve par
écrit prévue par l’article 447 du Dahir des Obligations et Contrats, ou encore de l’impossibilité
matérielle ou morale d'exiger un écrit.
N.B : Si un contrat a été conclu, mais s'avère après nul, toute responsabilité encourue à
propos de sa conclusion ou de son éventuelle exécution est alors purement délictuelle. En
revanche, la responsabilité qui résulte de la résiliation d'un contrat est contractuelle. Cette
situation résulte de l’article 259 du Dahir des Obligations et Contrats.
Selon l’article 259 du DOC : « La résolution du contrat n'a pas lieu de plein droit, mais
1-2 Le respect des conditions de la mise en œuvre de la responsabilité civile
doit être prononcée en justice.»
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L’article 255 du Dahir des Obligations et Contrats qui dispose que « le débiteur est
constitué en demeure par la seule échéance du terme établi par l’acte constitutif de
l’obligation. Si aucune échéance n’est établie, le débiteur n’est constitué en demeure que
par une interpellation formelle du représentant légitime de ce dernier….( …). Cette
interpellation doit être faite par écrit, elle peut résulter même d'un télégramme, d'une lettre
recommandée, d'une citation en justice, même devant un juge incompétent ».
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2-2- La prescription
Par la prescription, le droit confère au temps une fonction profondément extinctive.Elle
sanctionne avant tout la négligence à faire valoir un droit. Le droit organise à cette fin de
nombreux délais de prescription.
En matière civile :
La prescription de droit commun qui s’applique, en principe, aux actions en responsabilité contractuelle.
Le point de départ du délai est le jour où l'obligation inexécutée est exigible.
Selon l’article 387 du D.O.C : « Toutes les actions naissant d'une obligation sont prescrites
par quinze ans, sauf les exceptions ci-aprèset celles qui sont déterminées par la loi dans les
cas particuliers. »
En matière commerciale :
Lorsque le contrat est commercial,la durée de prescription est de cinq ans, en application de
l'article 5 du Code de commerce concernant.
Le mêmedélai de cinq ans s'applique aux actions en responsabilité des marchands, fournisseurs,
fabricants, à raison des fournitures faites par eux aux particuliers pour leurs usages domestiques
au sens de l’article 388 du Dahir des Obligations et Contrats.
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L’Article 263 : « Les dommages-intérêts sont dus, soit à raison de l'inexécution de l'obligation,
soit à raison du retard dans l'exécution, et encore qu'il n'y ait aucune mauvaise foi de la part du
débiteur. »
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N.B : (Les questions concernant les défauts de la chose vendue sont garanties par les articles allant de 549 à
575 du D.O.C.)
La vente est définit par l’article 478 du D.O.C marocain comme suit : « La vente est un contrat
par lequel l'une des parties transmet la propriété́ d'une chose ou d'un droit à l'autre contractant
contre un prix que ce dernier s'oblige à lui payer.»
Dans le cas de l’existence d’un vice caché constaté par un acheteur, le vendeur est tenu de le
garantir.
Un vice caché est un défaut, non connu par le vendeur, qui rend le bien acheté impropre à
l'usage auquel on le destine. En effet, le vendeur est dans l’obligation de garantir la qualité du
produit et ses caractéristiques promises ou décidées conjointement avec l’acheteur.
Selon l’article 549 du D.O.C : « Le vendeur garantit les vices de la chose qui en diminuent
sensiblement la valeur, ou la rendent impropre à l'usage auquel elle est destinée d'après sa nature
ou d'après le contrat. Les défauts qui diminuent légèrement la valeur ou la jouissance, et ceux tolérés
par l'usage, ne donnent pas ouverture à garantie.
Le vendeur garantit également l'existence des qualités par lui déclarées, ou qui ont été stipulées par
l'acheteur.»
Selon l’article 550 du D.O.C : « Cependant, lorsqu'il s'agit de choses dont le véritable état ne peut
être connu qu'en les dénaturant, telles que des fruits en coque, le vendeur ne répond des vices cachés
que s'il s'y est expressément engagé, ou si l'usage local lui impose cette garantie. »
_ Pour que l’acheteur puisse bénéficier de la garantie du vice caché ou avoir droit à la rédhibition,
il doit notifier au vendeur tout défaut constaté dans les 7 jours qui suivent la réception du produit.
À défaut, la chose est censée acceptée, sauf s’il était impossible de constater le défaut par examen
ordinaire ou par empêchement.
« Toute action résultant des vices rédhibitoires, ou du défaut des qualités promises, doit être intentée,
à peine de déchéance :
_ Pour les choses immobilières, dans les 365 jours après la délivrance ;
_ Pour les choses mobilières et les animaux, dans les 30 jours après la délivrance, pourvu qu'il ait
été donné au vendeur l'avis dont il est parlé à l'article 553 (7 jours).
18commun accord par les parties. »
Ces délais peuvent être prolongés ou réduits d'un
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« Lorsqu'il y a lieu à rédhibition, soit pour causes de vices, soit à raison de l'absence de certaines qualités,
l'acheteur peut poursuivre la résolution de la vente et la restitution du prix. S'il préfère garder la chose,
il n'a droit à aucune diminution de prix.
1) Lorsque le vendeur connaissait les vices de la chose ou l'absence des qualités par lui promises et n'a
pas déclaré qu'il vendait sans garantie.
2) Lorsque le vendeur a déclaré que les vices n'existaient pas à moins qu'il ne s'agisse de vices qui ne se
sont révélés qu'après la vente, ou que le vendeur pouvait ignorer de bonne foi ;
3) Lorsque les qualités dont l'absence est constatée avaient été expressément stipulées ou étaient requises
par l'usage du commerce.
Selon l’article 557 du D.O.C : « Lorsque la vente a pour objet un ensemble de choses déterminées et
qu'une partie en est viciée, l'acheteur a le droit de se prévaloir de la faculté qui, lui est accordée par
l'article 556 ; lorsque la vente a pour objet des choses fongibles, le vendeur ne peut exiger que la
délivrance d'une quantité de choses de la même espèce, exempte des défauts constatés ».
Selon l’article 558 du D.O.C : « Si la vente a pour objet plusieurs choses différentes achetées en bloc
et pour un prix unique, l'acheteur peut, même après délivrance, faire résilier la vente pour la partie
défectueuse de ces objets et se faire restituer une partie proportionnelle du prix ; Cependant, lorsque les
objets ne peuvent être séparés sans dommage, par exemple, lorsqu'ils forment une paire, il ne peut faire
résilier le marché que pour le tout.»
Selon l’article 559 du D.O.C : « La résolution à cause du défaut de la chose principale s'étend aussi aux
accessoires, même lorsque le prix en a été fixé séparément. Le vice de la chose accessoire ne résout pas
la vente de la chose principale.
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Selon l’Article 562 du D.OC : « L'acheteur n'a droit à aucune restitution, ni diminution de prix, s'il ne
peut restituer la chose, dans les cas suivants :
1° Si la chose a péri par cas fortuit ou par la faute de l'acheteur ou des personnes dont ce dernier
doit répondre;
3° S'il a transformé́ la chose de manière qu'elle ne puisse plus servir à sa destination primitive.
Cependant, si le vice de la chose n'est apparu qu'au moment ou par suite de la manipulation,
l'acheteur conserve son recours contre le vendeur. »
Selon l’Article 569 du D.OC : « Le vendeur n'est point tenu des vices apparents, ni de ceux dont
l'acheteur a eu connaissance ou qu'il aurait pu facilement reconnaître.»
Selon l’Article 571 du D.OC : « Le vendeur ne répond pas des vices de la chose ou de l'absence des
qualités requises:
2° Depuis qu’il connaît le vice, il a vendu la chose ou en a autrement disposé à titre de propriétaire ;
3° Il continue à se servir de la chose, même après avoir connu le vice (sauf pour les immeubles).
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N.B : (Article 106 de la loi n° 24-09 relative à la sécurité des produits et des services).
- Notion de produit : Le terme "produit" désigne tout produit mis à disposition sur le marché
dans le cadre d'une activité professionnelle, commerciale ou artisanale, à titre onéreux ou
gratuit, à l'état neuf ou d'occasion, consomptible ou non, ayant fait ou non l'objet d'une
transformation ou d'un conditionnement, même s'il est incorporé dans un autre meuble ou dans
un immeuble.
- La notion de défectuosité d’un produit : Un produit présente un défaut lorsqu'il n'offre pas la
sécurité à laquelle on peut s'attendre légitimement compte tenu de toutes les circonstances, et
notamment :
a) De la présentation du produit ;
b) De l'usage attendu du produit ;
c) Du moment de la mise à disposition du produit sur le marché.
Un produit ne peut être considéré comme présentant un défaut par le seul fait qu'un produit plus
perfectionné a été mis à disposition sur le marché postérieurement à lui. (Art 106-3 loi n° 24-09)
- Notion de producteur : Est producteur, le fabricant d'un produit fini, le producteur d'une
matière première, le fabricant d'une partie composante, toute personne qui agit à titre
professionnel et :
a) Qui se présente comme producteur en apposant sur le produit son nom, sa marque
ou un autre signe distinctif ;
b) Qui importe un produit dans le territoire national en vue d'une vente, d'une location
avec ou sans promesse de vente, ou de toute autre forme de distribution. (Art 106-5)
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3- La responsabilité du producteur
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Selon l’Article 106-9 de la loi n° 24-09 relative à la sécurité des produits et des services :
Toutefois, le producteur n'est pas responsable s'il prouve :
1° - qu'il n'a pas mis le produit à disposition sur le marché,
2° - que le défaut qui a causé le dommage n'existait pas au moment où le produit a été mis en
circulation ou que ce défaut est né postérieurement,
3° - que le produit n'a été ni fabriqué en vue de la vente ou de toute autre forme de distribution à des
fins commerciales, ni fabriqué ou distribué dans le cadre de son activité commerciale,
4° - que le défaut est dû à la conformité du produit avec des règles obligatoires émanant des pouvoirs
publics,
5° - que le défaut ne pouvait pas être décelé dans l'état des connaissances scientifiques et techniques
au moment de la mise à disposition du produit sur le marché.
Le fabricant d'un composant ou d'une partie composante du produit n'est pas responsable en
application du présent chapitre s'il prouve qu'il a respecté les instructions ou le cahier des charges
du producteur du produit ou les caractéristiques affichées dudit composant ou ladite partie
composante.
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